Hum ... Je me suis surement mal exprimé. Leyna pense que je ne sais pas où ils se trouvent alors que je le sais très bien. De toute façon, comment pourrais-je oublier l'endroit où je suis né ?... Je suis un Homme-Chien, le lieu de vie de ma patrie est gravé en moi. C'est indélébile. Punaise, je divague encore, moi ... Depuis que je discute avec Leyna je me sens bizarre ... Je ne sais pas comment dire mais je me sens comme ... Libéré d'un poids qui me pesait depuis trop longtemps, déjà. Depuis trop longtemps ... Mon dieu, que c'était agréable de pouvoir enfin exprimer ses sentiments à quelqu'un en qui on a vraiment confiance ! La Kitsune tourna la tête vers moi. Je fis de même avant de lever la tête, les yeux au ciel ... Je le fixai un instant en rassemblant mes pensées. Puis, je m'adressai à la Kitsune toujours la tête vers le ciel :

« - Tu te trompes, Leyna. Je ne sais que trop bien où ils sont mais je ne peux pas aller les retrouver maintenant. Ce que je vais te dire va surement te paraître horrible mais ... A présent, ma seule famille ... C'est vous, c'est toi, c'est la Rebellion. Ma patrie ? J'ai tout perdu à cause d'eux mais je peux au moins les remercier pour une chose. C'est de m'avoir permis de vous rencontrer ... Toi et Galaad. »

Je compris. Et en effet, c'était horrible. Tout perdre... à cause de sa famille... Mais alors, avant d'entrer à la Rebellion... Je ne pense pas qu'il ait trouvé la Rebellion juste après avoir quitter sa Patrie. Peut-être que si, mais si ce n'était pas le cas... Est-ce qu'il était resté seul? Pendant des heures, des jours, des mois ou peut-être plus. C'est affreux. Je donnais un petit coup de la tête que je laissais ensuite appuyé près de son épaule. C'était là un geste affectif. Je voulais lui dire que moi aussi, j'étais contente d'être à la Rebellion avec laquelle je m'entendais de mieux en mieux, que je commençais même à beaucoup apprécié comparé au moment de mon arrivée où je ne me sentais pas chez moi. C'est rare que j'ai dû mal à m'exprimer. Tout ce que je pouvais faire étais de garder ma tête contre son épaule et de sa fourure jaune. Je mis quelques secondes avant de pouvoir enfin m'exprimer à voix haute, enfin disons que ça se rapprochait plus d'un murmure, à peine audible.

- Moi aussi, je suis vraiment heureuse d'avoir rencontré la Rebellion et de vous avoir rencontrer, vous.

La Kitsune me donna un petit coup de tête avant de laisser cette dernière posée sur mon épaule. Je ne savais pas quoi dire de plus. En temps normal, j'aurai déjà viré sa tête mais, étrangement, je n'en avais pas envie cette fois ... Je trouvai ce contact agréable et pas déplaisant.Le temps filait tranquillement, les nuages se déplaçait, pousser par les forces du vent ... Un magnifique spectacle. Leyna était toujours près de moi. Un sentiment étrange s'immisça en moi ... Un semtiment ... Que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Très longtemps ... Leyna se remit à parler. Elle aussi était heureuse d'avoir rencontré la Rebellion. Et moi ... Je tiltais à autre chose. Elle m'avait encore vouvoyer. Je souris avant de lui répondre sur un ton très amical :

« - Ecoute ... Je ne pense pas qu'il y est besoin de ça entre nous. Je ne le demande pas souvent mais s'il te plaît ... Pourrais-tu arrêter de me vouvoyer ? Ca me donne l'impression d'être vieux et ... Ne le prends pas mal mais ... Je crois que tu as quelques siècles de plus que moi ... »

- Je vous ais... ah oui ! C'est l'habitude. Et je ne dis pas que vous... que tu es vieux, mais je ne le suis pas autant que ça. En année humaine, je dois avoir le même âge que toi à peu près. Et en année de kitsune, même si ça fait quelques siècles, je ne suis pas la plus vieille.

J'avais prononcé ces mots en le regardant, amusée, me retenant de rire. Je passais un agréable moment en sa compagnie. Je ne voyais même plus le temps qui passait. ...Le temps ? Mais, au fait en parlant de temps, combien s'était écoulé depuis que nous avions quitté les autres Rebelles ? Ce que je savais, c'est qu'il faudrait quand même pensé à rentrer à un moment ou un autre. Mais je devais avouer que je n'en avais pas vraiment envie. Je regardais Jenaël.

- Tu penses que les autres nous attendent ? Si c'est le cas, il va falloir qu'on rentre...

Elle avait peut-être mon page en apparence, mais mentalement elle restait toujours plus vieille. Donc au final, ça ne change pas grand chose ... Enfin, peu importe. Leyna se mit à me regarder. Elle n'avait pas tort, les autres devaient sans doute nous attendre. Ca fait une bonne raison pour ne pas trop s'attarder. Je fis un hochement de tête. Les autres allaient commencer à s'inquièter si on ne rentre pas assez rapidement. Je ne veux pas les inquièter inutilement. Je commençai à faire demi-tour avant de m'arrêter et de me retourner vers Leyna :

« - Tu as raison. On ferait mieux de rentrer. Inutile de les faire attendre plus longtemps. Tu viens ? »

Il hocha la tête et commença à marcher avant de se tourner vers moi. J'acquiesçais et le rejoignis. Nous nous remirent en route afin de rejoindre la ville où nous avions laissé les autres Rebelles plus tôt. Le chemin me parut court. Nous ne tardions pas à y être. Mais avant d'y entrer, nous nous arrêtions et reprenions forme humaine. Eh oui, c'est la forme que nous utilisions généralement. Parfois parce que c'était plus pratique ou tout simplement par discrétion. Une fois que ce fut fait, nous entrions dans la ville. Je cherchais notre groupe du regard et ne tardait pas à le voir.

En effet, ils étaient tous là. Même cet idiot, mais bon. Je n'y prêtais pas attention. Jenaël et moi, nous dirigions vers eux. Maintenant que le groupe était au complet, il fallait décider de ce que nous allions faire.

On ne mit pas bien longtemps avant de rentrer au campement. Tout le monde était présent. Bien. Comme ça, je n'aurai pas besoin de courir après les autres pour les rassembler. C'est toujours ça en moins à faire. Evidemment, on avait repris notre forme humaine pour rentrer. L'un de qui affichait un grand sourire se mit à parler :

« - Dis donc Chef. Vous avez fait quoi avec Leyna pour avoir mit tout ce temps ? »

« - Ca ne te regarde pas. »

« - Je sais ! Le Chef est amoureux de Leyna ! »

... Trop c'est trop. Je soupirai avant de regarder celui qui avait dit ça dans les yeux. Histoire que ce soit clair et qu'ils ne dise plus n'importe quoi, à l'avenir :

« - Cesse donc de dire des âneries pareil ! Je ne suis amoureux de personne alors tu ferais mieux de te taire si tu ne veux pas que je m'énerve. »

Là, il s'arrêta tout de suite. Je fis un sourire satisfait.

Nous n'avions pas encore commencé à réfléchir, que l'un d'eux prit la parole et pour dire quoi en plus ! Et un autre qui en rajoutait ! Mais qu'est-ce qu'ils avaient. Franchement, j'aime beaucoup les membres de la Rebellion, mais là... Dire des choses pareilles... Ce n'est pas parce qu'on est parti faire une promenade que ça veut dire.... Je préférais toutefois laisser Jenaël s'en charger. Si je contestais également, je pense que ça n'aurait fait qu'empirer et qu'ils auraient insister. Et j'eus raison. Après la dernière remarque, le Clamerian regarda celui qui l'avait dit et son message semblait être destiné à tous.

Au moins, les choses seraient claires maintenant. Nous purent ensuite nous concentré sérieusement, sur ce que nous allions faire. Déjà, il nous fallait une auberge pour passer la nuit. Sur ce point, l'une des rebelles, du nom de Diane, avait repéré une auberge qui pourrait convenir. J'avais déjà parler plusieurs fois avec elle et c'était l'une des personnes avec qui je passais le plus de temps, lorsque je ne restais pas seule. C'était une jeune femme agréable, qui ne se fouinait pas dans les affaires des autres.

Alors que nous nous mettions en route vers l'auberge en question, je laissais les autre passer pour pouvoir marcher tranquillement derrière. Diane attendit également et nous marchions ensemble. Encore une fois, elle ne fit pas preuve de curiosité frôlant l'impolitesse. Elle se contenta de me sourire. Et je lui souris en retour.

Leyna n'ajouta rien. Ensuite, on se dirigea vers une auberge que Diane avait repéré. C'était une amie très gentille. De plus, la Kitsune avait l'air de bien s'etendre avec elle. Ce qui, pour moi, était une excellente chose. Une fois installé, nous commençions à discuter de la suite et surtout de notre retour. Parce que, oui, il fallait bien rentrer un jour. Surtout que l'on est parti plus longtemps que prévu. Il est bien inutile d'inquiéter Galaad pour rien. Je regardai de temps en temps les alentours pour surveiller qu'il n'y est pas de bagarre ou autre incident du même style. Une fois que je fus sur que tout se passait sans encombre, je fis un bruit pour attirer l'attention de tout le monde avant de dire :

« - Ecoutez tous ! Nous partirons demain, à l'aube ! D'ici là, amusez-vous mais sans faire de dégâts ! »

Tous s'exclamèrent. Etre chef n'était pas un boulot de tout repos ... Surtout avec des garements pareil !

Alors que je continuais à rire avec Diane, un bruit nous fit tourner la tête ainsi qu'aux autres rebelles. C'était notre Chef qui avait voulu attirer notre attention. Tout le monde restait silencieux afin d'écouter ce qu'il avait à nous dire. Lorsqu'il annonça que nous rentrions le lendemain à l'aube et que d'ici là, nous étions libre de faire ce que l'on voulait, il y eut plusieurs exclamations de joies. Eh bien. Alors que nous commencions à nous disperser, Diane me tira un peu le bras, tout en souriant.

- Tu viens Leyna ? On va chercher une chambre pour la nuit ? Tu es d'accord pour qu'on partage la même chambre ?

- Oui, bien sûr, répondis-je en lui souriant.

Nous sommes donc partis prendre une chambre. Puis, nous montions à l'étage de la taverne afin de découvrir le lieu où nous allions dormir ce soir. Une petite chambre avec deux lits simples, une fenêtre, ainsi que quelques meubles. La pièce était sobre mais n'en restait pas moins charmante. La fenêtre se trouvait entre les deux lits et nous nous mirent d'accord sur qui prendrait quel lit. Puis, elle se dirigea vers la porte.

- Tu veux venir faire un tour en ville ?

- Oh, peut-être tout à l'heure. Je crois que je vais rester ici pour l'instant.

- Très bien. Moi, j'y vais.

- D'accord. De toute façon, je ne fermerais pas la porte à clé. Donc, tu pourras entrer même si tu rentres un peu tard et que je dors déjà. Amuse-toi bien.

- Toi aussi. A tout à l'heure.

Puis, elle s'en alla en refermant la porte. De mon côté, j'ouvris la fenêtre et regardais un peu dehors.

Bon, bon, bon ... Tout se passait plutôt bien pour le moment. Leyna avait rejoint son amie, quant à moi, j'étais monté dans ma chambre. Je m'étais allongé sur le lit, les mains croisées derrière la tête. Je réfléchissais ... Les souvenirs remontaient un à un. Evidemment, c'était toujours les mêmes ... La Toundra ... Les autres Clamerians ... Mais plus particulièrement, deux d'entre eux. Je ne vais pas lesquels, je pense que vous le savez déjà. Si seulement ... J'avais envie d'y retourner mais je sais bien que ce n'est pas possible ... Ou pas maintenant, en tous cas. Je me répète ... Mais ça soulage tellement de dire tout ce que l'on a sur le coeur ... Dans ces moments de solitude, j'avoue que je me sens assez pathétique mais bon ... Personne n'est là pour y faire attention donc qu'importe ! Remarque, j'étais plutôt bien là ... Enfin ça ... C'était jusqu'à ce que ...

Je regardais par la fenêtre, en me demandant ce que je pourrais faire. Rester tranquillement ici et me reposer ou aller faire un tour ? Alors que j'étais perdue dans mes pensées, je continuais à voir les gens qui marchaient dans la rue. C'est alors que quelque chose attira mon regard ainsi que mon odorat. Un démon... Alors que je venais de raconter mon histoire. Ce n'étai vraiment pas le moment pour moi d'en voir un... Je le suivis du regard tandis qu'il tournait dans une rue. Il avait un comportement suspect. Enfin, quand on y pense, quel démon n'était pas suspect ? Et puis, j'étais en repos. Je n'allais pas courir après tous les démons passant cette rue. Bien sûr ! Leyna ! Comme si tu allais laisser l'un d'entre eux s'échapper, après que son comportement t'ais paru suspect ! Non, je ne pourrais jamais dormir tranquillement.

Je n'avais pas hésité. Je préférais le suivre et m'assurer qu'il n'y ait pas de problèmes. Je me précipitais vers la porte que je claquais derrière moi avant de dévaler les escaliers. Pas très discret, mais je n'avais pas le temps de m'en préoccuper. Ce démon pouvait encore se déplacer et je ne voulais pas perdre sa trace. Je sortis de l'auberge et me dirigeais vers la rue où je l'avais vu disparaître en accélérant encore le pas.

J'entendis quelqu'un dévaler dans les escaliers. Je me demandais qui ça pouvait bien être. Un membre de la Rebellion, sans aucun doute. Mais où allait-il à cette heure là ? Telle était la question. Voulant en savoir plus, je me levai, enfilant mes chaussures à grande vitesse avant d'aller ouvrir la porte avec discrétion. Puis, toujours aussi discret, je me glissai dans le couloir pour enfin arriver à l'extérieur de l'auberge. Etrangement, il n'y avait rien. Je fronçai les sourcils, tout les sens aux aguets. Le moindre bruit suspect ne pouvait pas m'échapper. C'est alors que je le sentis. Le Démon ... Une odeur reconnaissable entre mille. Pourtant, j'en étais sur ; la personne qui est passé dans le couloir était quelqu'un de mon groupe. Je me mis à avancer, laissant l'odeur qui dait mes pas. Et je fus assez étonné lorsque ces derniers m'ammenèrent près de ... Leyna ! C'était donc elle que j'avais entendue. Elle devait être entrain de suivre le Démon. Bon ! Hors de question de rester ici sans rien faire. Il est temps que j'exerce un peu mon véritable métier depuis tout ce temps ; chasseur de Démons. Je m'approchai de Leyna, lui posant délicatement une main sur l'épaule ...

La rue dans laquelle j'étais arrivé n'était pas très fréquenté de toute évidence. Et au vu de l'heure, elle était plutôt sinistre. Mais je n'en avais que faire. Retourner sur mes pas ? Alors qu'un Démon, un ennemi attendait que je le suive, l'affronte, l'empêche de faire des victimes peut-être ? Oh non. Le piaf de malheur en personne pourrait bien apparaître à l'instant devant moi que je ne partirais pas. Au contraire. C'est alors que je sentis une main se poser sur mon épaule. J'eus un léger sursaut mais je me détendis rapidement. Ce contact était rassurant. Je tournais la tête et vis son auteur.

- Jenaël...

Je dus ensuite tourner à nouveau la tête vers la cible que je suivais. Son odeur. Il s'était arrêté quelque part. Il fallait en profiter. J'avançais pas à pas, vers l'endroit où me guidait mon odorat, plus naturellement, sans me presser, maintenant qu'il s'était arrêté et que je savais où se trouvait ce Démon. Nous arrivions devant une taverne. Je poussais la porte bien décidé à entrer. L'intérieur n'était pas mieux que la rue dans laquelle nous étions. Tout aussi lugubre à mon goût. Pourquoi avais-je cette sensation d'être entrer quelque part où la porte se refermerait derrière moi, de rester emprisonnée, tellement que je sentis mes muscles se raidirent, tous mes sens sur le qui-vive, et surtout prête à engager le combat.

Elle sursauta légèrement avant de se retourner vers moi et de prononcer mon nom. Je lui souris en retour mais je redevins vite sérieux. Ce Démon ne devait absolument pas nous échapper. Je suivis Leyna jusque dans une taverne. On le sentait déjà à l'entrée mais ça se confira lorsque nous entrâmes à l'intérieur. Cette taverne était mal famée. Un pas de travers ou une parole en l'air pouvait provoquer une bataille qui ravagerait l'établissement. Ce serait dommage. D'autant que nous cherchons simplement une personne. Enfin, un Démon, pour être plus précis.

Restant à l'entrée, je regardai à l'intérieur pour voir si je ne le trouvais pas. Ignorant au passage, les regards des divers alcooliques de cette taverne. Décidément, ce Démon est un vrai passe-partout. Mon regard se dirigea vers Leyna, je devais lui faire part de mes impressions avec discrétion bien entendue. Je m'approchai d'elle en lui chuchotant :

« - Leyna ! Il vaut mieux que nous ne nous séparions pas. Nous ne sommes pas les bienvenues ici ; je le ressens clairement. Trouvons-le rapidement et réglons ça en dehors de cet établissement. »


Par "le" ; je parlais bien évidement du Démon que nous poursuivions.

Toujours à l'entrée, je regardais si je ne voyais pas le Démon. C'est alors que Jenaël me chuchota de ne pas nous séparer et de régler ça dehors. Jouons dans la délicatesse alors. Je lui répondis sur le même ton soit en chuchotant un sourire aux lèvres.

- Ou alors, on peut entamer le combat ici. Pourquoi pas ? Puis, je rajoutais en soupirant avant qu'il ne dise quelque chose. Ne t'en fais pas, je plaisante. Nous ferons comme tu as dis. Après tout, c'est toi le Chef.

Puis, j'entrais afin que nous ne paraissions pas trop suspect, déjà que nous étions la cible de tous les regards. Je me dirigeais vers une table avec Jenaël où je pris place comme une simple cliente, même si je n'aimais pas qu'on nous fixe comme ça. Ce que ce pouvait être agaçant. Si c'est un combat que vous voulez, il n'y a qu'à demander ! J'attendais qu'ils détournent leurs regards pour pouvoir reprendre ma recherche. En attendant, je laissais mon nez confirmer sa présence.

Evidemment, si nous passions pour de simples clients -ou pas- un homme vint nous voir. C'était le tavernier visiblement. Un homme qui devait avoir la quarantaine et bien bâti, ce qui devait lui être utile au vu de la clientèle. Il prit la parole d'une voix neutre sans se préoccuper des autres clients qui n'avaient toujours pas détachés leur regard de nous. Je sens que je vais finir par en frapper un. Je me contentais de sourire poliment au tavernier qui prit la parole.

- Je peux vous servir quelque chose ?

Je soupirais. Je ne sais pas si elle avait conscience du danger autour de nous. Si ils nous regardent tous, ce n'est pas pour rien. Nous sommes des étrangers ici. Mais surtout, nous ne sommes pas les bienvenues. Nous entrâmes tout de même avant d'aller nous installer à une table. Les clients étaient toujours entrain de nous fixer et ça commencer vraiment à devenir pénible. Le tavernier vint prendre commande. Et puisque Leyna n'avait pas l'air décidé à lui parler, je le fis :

« - Non merci mais nous ne prendrons rien. Ou en tout cas, pas tout de suite.»

Je scrutais les environs. Je ne lâcherai pas l'affaire sans avoir tué ce Démon une bonne fois pour toute !

[HRP: Désolée pour l'attente. Je n'étais pas là ces derniers temps à cause de voyages. Je t'ai fais attendre super longtemps. Encore désolée ! >.<]

Jenaël répondit au tavernier tandis que je regardais la salle. Ce dernier acquiesça en réponse et retourna à ses activités. Mais où ce démon s'était-il caché ?! Nous l'avions pourtant suivi jusqu'ici. Il n'y a pas de doute, il est entré dans cet établissement, alors il devait forcément être quelque part.

Mais quelque chose m'obligea à détourner mon attention. Deux clients qui semblaient se disputer et visiblement, ils allaient en venir aux mains. Courant dans ce genre d'endroit. Quelques autres aux alentours, leur choppe à la main les encourageaient. Les deux hommes renversèrent au passage le verre d'un autre qui se mêla à l'agitation. Ce devenait vite un petit combat général. J'entendis d'ailleurs un couteau siffler et l'évitait à temps. Franchement, comme si c'était le moment ! Bande d'imbéciles, et si notre cible profitait de l'occasion pour s'échapper ! D'ailleurs, comment avait commencé cette cacophonie ? Je n'avais pas pu voir... A moins que... Non, ce n'était pas le démon que nous chassions qui l'aurait provoqué !? Ca voudrait dire que soit il a fait ça pour s'amuser, soit il nous aurait repérer !

- Mais où est-il à la fin ?!

Avec ce bruit, on ne m'entendrait pas. Mais je commençais à en avoir marre de tourner en rond. Je tournais la tête de tous côté jusqu'à ce qu'enfin, je le repère qui se faufile par la sortie. Il l'avait atteinte et devait désormais se diriger ailleurs. Quant au tavernier, il tentait de ramener l'ordre. Je regardais la sortie et le tavernier... Oh, et puis nom d'un Kitsune ! Je ne pouvais pas le laisser se débrouiller seul. Si c'était bel et bien ce démon qui était la cause de ce remue ménage et qu'il l'avait fait pour nous fuir, nous étions un peu fautif. Mais, je ne voulais pas qu'il s'échappe ! Je regardais dans la direction de mon ami.

- Jenaël, il a profité de l'agitation pour s'échapper ! Il ne faut pas qu'il nous file entre les doigts ! Vas-y devant, je te rejoindrais !

Je n'attendis pas sa réponse avant de tourner les talons pour aider le patron. Avant, je me serais précipité à sa poursuite, voulant m'assurer de l'avoir eu moi-même. Mais, ce n'est plus le cas à présent. Je fais confiance à Jenäel. Il attrapera ce démon. Et je le rejoindrais lorsque j'en aurais terminé ici.

[Pas de soucis ! Le plus dur va être de reprendre le fil du RP. ^^]

Impossible de le retrouver avec tout ce monde ... Enfin, ça aurait pu durer des heures encore s'il n'y avait pas eu cette bataille. Fait régulier dans les tavernes de ce genre, soi dit en passant. Là, en revanche ... Il n'y avait pas eu de raison valable pour un tel agitement. Du coin de l'oeil, j'eus le temps de voir une ombre sortir. C'était lui ! J'en étais certain ! J'allais prévenir Leyna mais elle eut -une dois de plus- une longueur d'avance sur moi. Je fis un hochement de tête avant de me lancer à la poursuite du Démon. Cette fois-ci, hors de question de le laisser filer aussi facilement ! Ah la la ... Et je me dis Chasseur de Démons ... J'ai l'occasion de le chopper à deux reprises et je loupe la première. M'enfin ! Cette fois, c'est la bonne !

Après plusieurs mètres, je pris ma forme de chien qui est la plus endurante et donc la plus efficace pour chasser les Démons. En quelques minutes, je parvins à le rattraper. Lorsque je fus assez proche de lui, je repris forme Humaine avant de me jeter sur lui pour le plaquer au sol. Je le tenais, enfin ! En revanche, je souhaitai le faire avec Leyna et j'espérai donc qu'elle revienne très vite parce que je ne pourrai pas tenir longtemps comme ça :

*Dépêche-toi Leyna ... !*

Je m'étais précipitée au travers des combats. Je me demandais comment j'allais tous les arrêter. Ce ne serait pas une mince affaire. Mais à ma surprise, personne ne fit plus un geste.

- C'est bon les gars, vous pouvez arrêtez ! Le blondinet est parti.

- Q-Qu'est-ce...

Je les regardais qui m'entouraient. Ils abordaient tous des sourires victorieux, tandis qu'ils se rapprochaient de plus en plus de moi. Je fronçais les sourcils et reculais de quelques pas. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? En fait, je n'avais pas besoin de me poser la question. La situation était assez explicite, elle parlait d'elle même. Jenaël et moi étions tombés dans un piège.
L'un d'eux s'approcha un peu trop près de moi, voulant tenter de me maîtriser, mais je ne lui en laissais pas le temps et lui donnais un coup en plein visage. J'y étais allé suffisamment fort pour que mon poing me fasse un peu mal. Toutefois, il devait avoir souffert plus que moi. Je reculais encore de quelques pas, sans voir que quelqu'un se tenait derrière moi. Je ne m'en rendis compte que lorsque je sentis quelque chose de lourd sur ma nuque, visiblement une barre de métal ou dans le genre. Je m'effondrais sur le sol, à plat ventre et tandis que ma vision devenait de plus en plus sombre, je tentais de regarder celui qui m'avait assommé. C'était le tavernier. Et pourtant, il détourna son regard de moi comme s'il n'avait pas voulu ce qui arrivait. Puis, je sombrais.

Lorsque j'ouvris à nouveau les yeux, j'étais assisse sur une chaise. Je voulus bouger, mais je constatais que j'étais attaché par de solide chaîne. Mes poignets attachés dans le dos séparés pas la chais, une autre chaîne qui s'enroulait autour de mon ventre, me ramenant à mon asseoir et une dernière qui attachait mes pieds, chacun à une patte de la chaise. Autant dire que ce n'était pas facile de bouger. Mais, je ne m'inquiétais pas. Je pourrais faire fondre le métal grâce à ma magie de feu. Je commençais donc discrètement à faire chauffer le métal. Toutefois, je fus surprise de constater qu'il n'y avait aucun changement. Ils durent remarqué mon expression car ceux qui m'avaient pris au piège, autrement dit toutes les personnes présentes dans cette salle, se tournèrent vers moi. Beaucoup riaient. Je relevais la tête. La plupart avait repris leur place à telle ou telle table, comme si rien n'était arrivé, à la différence près que j'étais enchaînée et qu'ils étaient tous tournés dans ma direction.

- Laisse tomber ma jolie ! Cette chaîne ne cédera pas à tes pouvoirs. Nous avons déjà eut affaire à des mages, alors autant avoir le matériel adéquat, tu ne crois pas ?

Je levais la tête, dévisageant celui venait de parler. Il avait une très belle marque sur le visage, qui était de toute évidence ma petite signature de tout à l'heure. Je ne l'avais pas rater. Tant mieux. Il vit que je regardais sa blessure et s'approcha de moi l'air mauvais.

- Ah oui ! Ca. C'est ton oeuvre. Ne crois pas que je l'ai oublié. D'ailleurs, je vais tout de suite de rembourser. Je ne voudrais pas avoir une dette envers toi, tu comprends ?

Sur ces mots, il recula son poing. Je ne détournais pas les yeux et je savais que le coup allait venir ce qui ne m'empêcha pas d'avoir mal. Sous le coup, ma tête suivit le mouvement m'obligeant momentanément à rompre le contact visuel. De plus, ma joue devait être rouge, car je sentais qu'elle me brûlait. Sans compter que je sentis un goût de sang dans ma bouche, avant que celui-ci ne s'échappe et glisse en un filet sur mon menton. Je tournais à nouveau la tête dans sa direction, ne voulant pas lui montrer que j'avais mal pendant que les autres derrière lui riaient visiblement de bon coeur devant la situation.

- Vois-tu, il y a souvent des imbéciles comme vous qui voulez fourrer votre nez où il ne faut pas. Et nous avons eut l'idée d'attirer ces pauvres innocents et de les dérober, de les torturer parfois quand l'humeur nous prend, de les tuer... La routine quoi ! Et le meilleur est que parfois, nous tombons sur des proies des plus intéressantes qui peuvent avoir pas mal d'infos à nous révéler. Et il se trouve que toi et le blondinet avez l'air d'être deux belles prises.

Il marchait de long en large devant moi, ménageant un effet théâtral. Comment avions-nous pu nous faire avoir ?! Je vis un second arrivé avec un flacon à la main et le lui tendre. Ce dernier cessa de faire les cent pas, s'en saisit et s'approcha à nouveau de moi.

- Enfin, nous ne devrions pas perdre davantage de temps. Notre compagnon ne va pas pouvoir retenir ton ami loin d'ici indéfiniment. Ce flacon contient un sérum de vérité. Malheureusement pour nous, son effet ne dure que 20 minutes. Mais comme je viens de te le dire, vous semblez être des prises intéressantes. C'est pourquoi, au pire si tu as vraiment des informations, nous te donnerons une seconde dose d'ici 20 minutes. Il n'y a pas à s'en faire. En attendant, nous allons chercher le blondinet, qu'en dis-tu ? Nous nous occuperons de son cas après toi.

Je regardais un groupe d'une quinzaine de personne, presque la moitié de la taverne sortir. Si seulement, je pouvais le prévenir. Néanmoins, je dus me contrer à nouveau sur ceux qui me faisaient face.Je serrais les dents, tandis que celui qui lui avait donné le flacon s'approchait de moi pour éviter toute tentative de me dérober. Quant à l'autre, il m'attrapa par les cheveux et tira ma tête en arrière, ma nuque sur le sommet de la chaise. J'essayais en vain de me débattre, mais il finit par réussir à vider le contenu. Ma bouche en était plein et je fus obligé d'avaler, toussant crachotant, voulant empêcher le maximum d'entrer. Mais c'était trop tard. Satisfait, il me relâcha. Alors, que je toussais encore, je le regardais avec haine.

- Bande d'abrutis ! Attendez un peu que je me délivre et je vous le ferez payer cher !

- Il faudrait veiller un peu à ne pas devenir insolente ma jolie ! Tu es trop sûre de toi. Regarde un peu dans quelle situation tu te trouves !

Je me pris un nouveau coup, cette fois dans le ventre. Hélas, tout ce que je pouvais faire était de me débattre tant que je sentais mes poignets souffrir, eux aussi devaient être en sang à mon avis, les chaînes me coupaient trop sous l'agitation. Je le regardais quand même avec défi, ne voulant m'avouer vaincu.

- Espèce d'impertinente ! Il faut t'apprendre les bonnes manières ! Passez-moi un couteau !

Quelqu'un répondit à sa demande et il me regarda, le couteau en main. Je continuais à me débattre. Même si j'avais mal, j'avais l'impression que les chaîne s'étaient légèrement relâchées. Et tandis qu'il s'avançait, sous les encouragements des autres, je priais pour que Jenaël réussisse à s'échapper et reparte d'ici le plus vite possible. Que lui et les autres rebelles quittent Tilamus avant de se faire attrapés. C'est tout ce que je pouvais souhaiter.

Le temps était long ... Trop long ... Quelque chose clochait, j'en étais certain mais où est ce que ça a bien pu m'échapper ? A quel moment aie-je bien pu perdre le contrôle de la situation ? Mais surtout ... Pourquoi est-ce que ça m'a à ce point échappé ? Leyna aurait déjà du me rejoindre et pourtant, elle n'était toujours pas arrivée. Il s'est passé quelque chose à la Taverne, maintenant, j'en suis sûr. En tout cas, mon inquiétude devait se voir sur mon visage puisque le Démon que je maîtrisai toujours se mit à rire avant de me parler :

« - A la tête que tu fais, j'imagine que tu viens de comprendre ce qu'il se passe. Ta copine a du se faire avoir par les autres et bientôt ce sera ton tour. D'ailleurs, je pense qu'il ne vont pas tarder à arriver. »

En entendant ça, ma rage s'amplifia. Lui, il ne ferait long feu, c'était sûr. Je n'étais pas du genre à tuer de sang-froid mais lorsqu'il s'agit d'un Démon, c'est une tout autre affaire. Je n'ai pas peur de les tuer et surtout, je ne le regrette pas. En partie parce que c'est mon métier mais aussi parce que je les déteste. Je les déteste pour tout ce qu'ils ont déjà fait et ce qu'ils continuent à faire. Celui là ne ferait pas exception à la règle ... Sans prévenir, je fermai mon poing avant d'envoyer mon bras vers l'arrière pour prendre de l'élan avant de lui envoyer à la figure. Il commença à saigner de la bouche et il y avait quelques fissures dans le sol. J'avais frappé fort mais ce n'est pas suffisant. Il esquissa un sourire mauvais qui m'énerva un peu plus :

« - Espèce d'enfoiré ... Tu paieras pour tout ça. Non, en fait ... Tu vas payer tout de suite et tes chers petits copains prendront après. »

« - Hé, tu dis rendre la justice mais finalement, tu n'es pas si différent de nous autres, Démons. La haine, la violence, la rancune ... Ce sont des sentiments que nous cultivons tous et qu'il est parfois facile de réveiller. »

« - La ferme. »

Cette fois-ci, mon poing partit de lui-même dans la figure du Démon. Quelque part, il n'avait pas tout à fait tord ... Je le savais mais ce type ... M'insupportait. Un autre coup partit ... Cette fois, il était assommé pendant un bon moment. Inutile que les autres se déplace, j'irai moi-même à leur rencontre ... Une fois debout, je réajustai mon sabre avant de m'élancer en direction de la taverne. Attends-moi, Leyna ...

J'arrivai plusieurs après et une quinzaine d'hommes allaient à peine partir. Sans attendre, je pris ma forme canine avant de me jeter sur eux. Mes deux pattes avant atterrirent sur le torse de l'un d'entre eux. Le choc nous envoya tout les deux dans la taverne, lui finit écraser sous mes pattes -façon de parler puisqu'il respirait encore, le bougre- et moi, je gardai ces dernières sur lui. J'eus le temps d'apercevoir Leyna attachait à une chaise mais je devais absolument rester concentré. C'était une obligation. Une obligation ....

[J'espère que ça te va. ^^]

[Moi oui. C'est surtout à toi que je voulais demander ça. Parce que ma réponse précédente était... un peu longue. XD Je devais être inspirée.]

Je vis le couteau s'approcher de moi... de très près... de trop près... Je n'aurais pas le temps de me détacher. Je le savais. Sa lame allait m'entailler le visage. Mais non ! Soudain, la porte ainsi qu'une partie du mur volèrent obligeant l'homme à regarder ailleurs. Même moi, je me demandais ce qu'il s'était passé. Ou plutôt, je regardais en espérant pour que ce n'était pas ce que que je pensais. Malheureusement, si. On put apercevoir deux silhouettes, celle d'un homme allongé et visiblement secoué bien que vivant vu sa respiration bruyante. Et l'on comprenait pourquoi lorsque l'on voyait la deuxième silhouette. Celle d'un grand chien au pelage jaune et aux rayures noirs, laissant transparaître des reflets bleus. Bleu comme la couleur de ses yeux qui traduisait sans conteste sa colère.

- Jenaël !!! Qu'est-ce que tu fais ici ?! Il fallait partir !!!

- Ca suffit votre petite tragédie là ?!

L'homme à côté de moi avait visiblement peur. Il ne comprenait pas ce qu'il vivait. Il n'avait peut-être jamais vu de Clamerian, ce qui expliquait sa réaction. Toutefois, bien qu'apeuré, il n'avait pas lâché le couteau. Il avait au contraire resserrer sa prise.

- Et vous autres ! Qu'attendez-vous ?! Attaquez-le ! Vous voyez bien que vous êtes bien plus nombreux ! Quant à toi, je ne sais pas ce que tu es, mais il semblerait que vous vous connaissiez toi et cette fille. Si tu fais un mouvement de trop, c'est elle qui y passe, je te préviens ! Alors sois sage !

Non, mais lui il commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. Maintenant que j'y pensais, je pouvais reprendre ma forme de Kitsune pour tenter de me libérer. Mais le temps que je me transformes et que les chaînes cèdent, ils auraient eu le temps de me tuer. C'est pour ça que je voulais au moins libérer mes mains ! Et j'y étais presque. Je continuais à me débattre afin de relâcher encore un peu mes liens. Jenaël m'avait accordé le temps dont j'avais besoin. Mais si c'était possible, j'aurais largement préféré qu'il ne vienne pas. J'aurais bien trouver une autre solution. Ah ! Ca y est ! J'avais réussi à dégager mes poignets ! Je laisser tomber les chaînes sur le sol et prit ma forme intermédiaire. Deux oreilles de renardes apparurent sur ma tête, ainsi que mes quatre queues. Ma forme humaine étant plus restreinte que ce soit en force, en vitesse ou en magie. J'avais déjà une partie de ma puissance.

Les autres hommes s'élançaient contre mon ami afin d'essayer de le maîtriser. Je devais le laisser se battre tout seul encore un moment car n'étant pas moi-même sortie des ennuis. Mon propre adversaire s'était retourné en voyant que je m'étais libéré et tenta de m'attaquer. Mais à son plus grand malheur, j'avais les mains libres désormais et j'attrapais son poignet avant de le tordre.

- Je t'avais bien dit que tu allais le regretter.

Sous la pression que j'exerçais sur son poignet, il dû lâcher le couteau. Je l'attrapais ensuite par le col sans le laisser réagir et l'envoyer au loin. Enfin, le plus loin que je pus car les liens autour de mon ventre et de mes pieds étaient encore là. J'étais tranquille pour quelques secondes avant que quelqu'un ne remarque que je me libérais. Je repris donc ma forme originelle, ce qui ne fut désagréable car ma taille étant beaucoup plus grande en renarde, les liens devenaient bien trop serrés. J'avais supposé qu'ils se rompraient sous la pression, mais ils étaient tenaces ! Ca serrait mon ventre au point de me faire atrocement mal.

- Allez, brise-toi !

Finalement, au bout de plusieurs minutes de luttes, mon souhait fut exaucés. J'étais entièrement libre. En se brisant, les chaînes avaient griffées un peu mes flancs ainsi que mes chevilles laissant ainsi sur mes quatre pattes des marques ensanglantées. Je repris ma respiration, tandis que désormais sous ma forme de Kitsune, je pouvais engager le combat. Et tant mieux, car mon adversaire s'était relevé. Entouré de cinq ou six hommes, les autres toujours occupés avec Jenaël, ils me regardèrent à mon tour effaré. Ils voulurent tout de même me défier. Ainsi, j'engageais à mon tour le combat. La taverne qui quelques instants plus tôt étaient une mise en scène dans le but de nous piéger, était devenue une véritable scène de combat.

[Nan mais c'était pour savoir si j'en avais pas trop fait. xD]

Je fis à peine attention à la phrase de Leyna. De toute manière, je ne l'aurai jamais laissé tomber que ça lui plaise ou non. Le gars qui la menaçait n'avait pas l'air de tout comprendre. Il ne savait pas ce que nous étions réellement. Ça se voyait clairement. Il tenta même de m'avoir en me me menaçant de tuer Leyna mais j'avais confiance en elle et je savais qu'elle ne se laisserait pas faire aussi facilement et surtout pas par un type comme lui. Celui que je tenais sous mes pattes tenta de se dégager mais le fait de lui mettre ma patte sur la figure l'en dissuada. Je sentis un courant d'air dans mon dos. Tout de suite, je repris forme humaine avant de dégainer mon sabre qui alla bloquer celui de mon adversaire. Il avait l'air étonné que je puisse changer de forme à ma guise et je profitai justement de ce moment de surprise pour aller lui enfoncer mon sabre entre les côtes. Comme quoi … Un simple moment inattention peut être fatal à n'importe qui même aux plus grands combattants. Un autre arriva par derrière. Je fis volte-face avant de lui faire subir le même sort qu'à son compagnon. De son côté, Leyna se débrouillait très bien mais ça ne m'étonnait pas. Je l'avais déjà vu se battre à plusieurs reprises après tout.

Le tavernier regardait les scènes avec un air ébahit. Lui n'avait pas l'air d'être méchant, ça se voyait à sa tête. Après cette petite bataille, je pense qu'il serait donc bienvenue de le rembourser pour les dégâts occasionnés. Mais avant, finir cette boucherie. Du coin de l’œil, je vis un ennemi s'approchait de Leyna. Sans réfléchir, je lui envoyai mon sabre dans le ventre. Cette fois, elle avait eu chaud :

«- Cette fois, c'était moins une. »

[Mais non. xD De toute façon, notre équipe va finir par tout détruire sur son passage... J'en suis sûre. On va être connus... u.u']

J'envoyais valser l'un d'entre eux avec ma patte. Cependant, lorsque je la reposais au sol, la douleur me lança un peu. De ce fait, je ne remarquais pas qu'un ennemi s'était approché de moi. Je m'en aperçus lorsqu'il tomba lourdement au sol un sabre dans le ventre. Celui de Jenaël. Je le regardais. Effectivement, c'était moins une.

- Merci.

Je n'eus pas le temps d'en dire davantage. C'est alors que je vis l'un d'entre eux s'approcher. Je réagis au quart de tour et reprit à mon tour forme humaine avant de lui envoyer une dague au niveau du coeur. Jenaël n'aurait peut-être pas eu besoin de mon aide, mais j'avais agis sur le coup. Et puis... il n'avait pas son sabre à ce moment alors.

- A charge de revanche.

Je repris ensuite ma forme de kitsune ainsi que mon combat. Leur nombre diminuait mais il en restait encore quelques uns. Ils ne fuyaient pas ? Ils continuaient à se lancer sur nous, sans abandonner. Etait-ce du désespoir ou de la folie pure ? En regardant mes adversaire, je vis que celui que j'avais frappé au visage me regardait en souriant. Pourquoi ? Ils étaient pourtant désavantagé. Alors pourquoi souriait-il ?

- Dis-moi un peu ma jolie ! J'ai quelques questions pour toi ? A commencer par savoir ce que tu es. Ce que vous êtes. Je dois l'avouer, c'est la première fois que je vois des créatures telles que vous.

- A quoi ça t'avancera de savoir ? Jenaël est un Clamerian et moi une Kitsune.

Mais, pourquoi je lui avais dis. De toute façon, nous n'allions pas les épargner. L'un d'eux chargea encore dans ma direction. Mes queues fouettaient l'air qui sembla grésiller. Des flammes apparurent et l'entourèrent. Je fus quand même indulgente. Il eut une mort rapide, périssant par mes flammes. Je tournais à nouveau la tête vers mon adversaire principal. Son sourire sûr de lui n'avait pas disparu.

- Et quel est ton point faible ?

- Tu rigoles j'espère ?! Comme si je vais te le dire. Mes queues sont mon point faible car c'est là que réside une grande partie de ma puissance et de ma magie. Si vous vous en prenez à elles, je risque non seulement de m'affaiblir, mais selon la gravité des dégâts, je pourrais en mourir.

J'ouvris les yeux, effarée. J'étais tout simplement horrifiée. Je venais de lui révéler mon point faible. Si jamais il le faisait vraiment, qu'il s'en prenait à mes queues et forcément qu'il allait le faire, j'étais mal en point. Je devais l'éliminer au plus vite. Les éliminer car ses compagnons avaient aussi entendu. Et d'ailleurs, pourquoi est-ce que j'étais parti dire ça moi ?! C'était une annonce de suicide que je venais de faire ! Oh... c'est pas vrai... Le sérum de vérité ! Ses effets n'étaient sûrement pas encore dissiper. Je devais l'avoir bu il y a un peu plus de 10 minutes maintenant. La moitié du temps. Mais j'avais quand même eut le temps de révéler ma faiblesse...

- Tu as compris maintenant ? On peut aussi s'en servir de cette manière. Et si j'ai bien calculé, il doit te rester 8 minutes exactement. Ne penses-tu pas que c'est suffisant pour nous révéler d'autres informations ? Puis, il ajouta à l'intention des autres. Vous savez comment l'immobiliser. Alors allez-y !

- Tu crois que je vais te laisser faire ?

Je repris ma forme humain à nouveau. Ma forme originelle était certes la plus puissante, mais mes ennemis connaissaient mon point faible et je ne pouvais prendre le risque de garder cette forme. J'attrapais une seconde dague, leur faisant face.

- Oh. Sage décision. Mais pourras-tu nous vaincre ?

- Tu me sous-estimes.

J'attaquais la première et me précipitais dans leur direction. J'arrivais rapidement au milieu du groupe, et profitais du fait qu'ils soient déstabilisés afin d'en éliminer un autre. Les autres eurent le temps de s'éloigner de moi. Deux nouveaux adversaires vinrent à ma rencontre mais, j'esquivais l'un d'entre eux avant de faire un croche pied au second. Puis d'attaquer le premier. Le second m'attrapa une jambe, mais je lui mis un coup de pied dans le menton, et un coup de coude sur le crâne suffisamment fort. N'étant pas sûre, de l'avoir éliminé pour de bon, ma dague se chargea du reste. Un de plus éliminé. Plus que deux. J'étais tombé au sol en même temps que l'autre qui s'était agrippé à ma jambe. J'étais sur le dos, et tout juste le temps d'esquiver un couteau en penchant la tête vers la droite. L'autre s'était penché vers moi, un genou au sol, voulant profiter de ma chute. Je roulais sur la droite et me relevais avant de l'achever lui aussi.
Finalement, quant au dernier, il s'était tenu en retrait. Cette fois-ci, son sourire arrogant avait disparu pour de bon. Il se défendit mieux que les précédents et je dus esquiver ses coups à plusieurs reprises, lui parant également les miens. Mais, je finis par prendre le dessus, ma lame s'enfonçant dans sa poitrine. Je retirais ma dague tandis qu'il s'écroulait au sol.
Enfin. Je regardais mes adversaires tous à terre. De mon côté, j'en avais terminé. Je me tournais vers Jenaël afin de savoir si lui aussi en avait fini.

[Ça devrait aller là. xD]

Je souris. Leyna venait aussi de me filer un coup de main en en tuant un qui s'approchait par derrière. Certes, j'aurai pu l'avoir par mes propres moyens mais sur ce coup, elle aura été plus rapide que moi. Je lui fis un signe de la tête pour la remercier. En revanche, la suite me choqua. Elle révélait tout à la moindre question qu'un homme lui posait ! Absolument tout ! Ils lui ont fait boire un truc, je ne vois que ça. Quelque chose du style … Un sérum de vérité ? Oh non … Heureusement, il ne lui posa pas plus de questions. En fait, il n'en eut pas vraiment le temps. Leyna s'était occupé d'eux. Et moi, j'avais pratiquement fini de mon côté, également. Enfin … Je pensais avoir fini mais je me trompais.

La porte s'ouvrit brusquement. Lorsque je reconnu qui c'était ainsi que son arme, j'eus pour réflexe de plonger vers mon sabre avant de le prendre et de me mettre sur le dos juste à temps pour contrer l'énorme sabre de mon adversaire. A vrai dire, je n'étais pas vraiment étonné de voir ce type ici. Je l'avais juste assommé suffisamment fort pour qu'il reste dans le coma pendant plusieurs minutes. Il ricana un moment avant de se remettre à parler, alors que j'étais toujours en train de bloquer son arme du mieux que je pouvais :

« - Salut. Tu te souviens de moi, mon grand ? Tu n'espérais tout de même pas que j'en reste là après ce que tu as osé faire. »

« - Ouais. T'es l'enfoiré à qui j'ai mis quelques coups. Je me doutais bien que tu n'en resterais pas là. J'aurai plutôt trouvé étrange que tu ne viennes pas, tu vois. Mais je te le dis tout de suite, tu n'auras pas le dernier mot. »

Le Démon ricana à nouveau et força un peu plus. Mon propre sabre se rapprochait dangereusement de mon cou mais je ne le laisserai pas faire. Il n'obtiendra pas sa revanche sur moi. Les autres nous attendent et je pense qu'il n'ait pas nécessaire qu'ils s'inquiètent pour rien. Alors tentons de régler tout ceci en vitesse.