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 Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse!

 
Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Ven 14 Mar - 13:51
La Grande Savane en plein après-midi était un terrain brûlant. L’air transpirait cette chaleur caractéristique qui faisait miroiter l’horizon au loin et induisait leurs sens en erreur, transformant un arbre mort en palmeraie ou des lacs de sels en un point d’eau miroitant. Depuis des jours que la petite caravane marchait dans ce lieu quasiment désertique de toute vie, Earl Keen se désespérait de trouver un endroit où sa peau brûlée par le soleil pourrait se rafraichir, et enfin poser ses fesses ratatinées par les heures de chevauchées quelques instants sur un coussin de soie.

Emmitouflé dans un costume local, sarouel de soie bleue nuit, caftan tout aussi foncé qui recouvrait une chemise de lin ample et enfin un keffieh de coton indigo, il se laissait bercer doucement dans un demi sommeil par l’énorme monture à deux bosses qu’il chevauchait. L’énorme chameau qu’il avait affectueusement surnommé Tanga, pour sa façon de rouler comme le pont d’un navire sur la mer déchainée, avançait placidement au rythme imposé par le caravanier.

Même s’il semblait dormir, les paupières mi-closes, Arlequin ne perdait pas une miette du spectacle morne de cette savane, toujours attentif à la moindre menace. Pas que la caravane qu’ils avaient rejointe à Faestalia est à craindre quelque chose, elle appartenait somme toute à une des plus puissantes tribus de ces contrées barbares. Mais il était de son devoir de protéger l’envoyée des Adorateurs jusqu’à la fin de sa mission.

Il avait mis entre parenthèses Earl Keen, le baron aux serpents, par une habile invention de sa part. Il devait aller prendre quelques vacances dans les territoires de Feu « pour soigner son asthme renaissante en cette époque de floraison ». Un air chaud et sec allait nettoyer ses poumons. Bien entendu, sous couvert de cette petite sauterie improvisée, il avait une fois de plus remis le masque d’Arlequin.

Il avait retrouvé l’envoyée à Faestalia. Enfin…L’envoyée. C’était un terme qu’il ne savait pas s’il devait réellement employer, car quand elle parlait, elle pouvait prendre une voix d’homme aussi fluette que celle d'un falsetto, ou au contraire tout aussi veloutée que celle d'une prostituée au ton rauque et suave née dans les Glaces.

Parfois, il avait l’impression que sous ses vêtements se cachait le corps d’une femme, mais une autre fois, tandis qu’elle buvait à la gourde fraiche autour d’un puits, son plaisir évident avait fait glouglouter une pomme d’Adam toute masculine. Ces considérations avait longuement fait réfléchir le baron, surtout le matin en se rasant. Chose qu’il n’avait jamais vu faire à la demoiselle qui restait bien souvent dans sa tente personnelle.

Il se retourna sur sa monture, elle était toujours là. Sans parler, elle avançait à un rythme constant, sans se plaindre ni rechigner à rien. Pour le reste, Rufino, le garde du corps du baron, mastodonte qui tranchait avec le fluet de son maître, se tenait toujours tout prêt d’elle, préparé à n’importe quelle éventualité. Cet homme grand et fier, au visage buriné par le soleil, portait toujours son gambison de cuir malgré la chaleur. Au cou, une étole de soie qui autrefois avait été blanche, et maintenant tenait plus du jaune sale qui les entourait constamment, le même que cette végétation pénible qui les forçait à utiliser ces immondes quadrupèdes appelés chameaux.

Un homme courut vers lui, le coupant de ses pensées profondes sur ses compagnons de voyage. C’était l’aide du chef caravanier, un petit être aussi sec qu'une trique et très proche de son patron, fort comme une barrique et plutôt baraqué qu'il pourrait en remonter à Rufino. Ce dernier avait besoin de Keen, qui, dans un soupir, poussa sa monture dans un semi-galop qui relevait plus du martèlement d’un pic vert sur ses fesses et ses cuisses endolories que du souple pas d’un cheval de race.

Une fois à côté du patron, Earl pu entendre dire par ce dernier, dans un mauvais accent de Terre :


« Arrivée prochaine, l’arbre là-bas » il désignait un sycomore aussi mort que Sir Steuplé « Plus que deux heures de routes. Puis village des tentes. »

L’espion acquiesça avant de faire volteface pour prévenir l’émissaire. Il salua poliment d’un signe pas tout à fait militaire et dit tout de go :

« Vôtre Grandeur. On m’informe que nous sommes bientôt à destination. Ce soir nous serons à la ville des tentes ! »

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Ven 14 Mar - 15:18
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Il n'y a pas de doute, nous nous souvenons bien pourquoi nous n'avions jamais remis les pieds en Feu, et ce n'était point à cause de Père ou de Mère. Comment font les gens pour supporter pareille aridité ? Nous suons ! C'est intenable ! Nous ne savons même pas dire si le plus désagréable sont les gouttes de notre liquide corporel qui coulent entre nos petits seins, ou bien notre culotte de soie qui nous rentre dans le séant ! Ces montures sont ... BEURK ! Et puis toute cette poussière ! Oh, nous avons eu du nez avec nos toilettes ! Ah ça, nous ne voulons pas voir notre élégante tignasse souillée par la terre qui ... BORDEL ! Une poussière dans l’œil ! Nous avons une poussière dans l’œil ! Connerie de brise qui a osé soulever notre voilette ... Une chance que nous ne nous soyons point maquillé ... Avec cette chaleur, notre khôl aurait fondu, nous le parions ! Notre khôl ainsi que nos fards et nos onguents. Des choses si fines et chères ... Non, nous n'allions pas prendre le risque de voir tout cet investissement se perdre dans cette maudite savane.

Parlons-en de cette savane. Pas âme qui vivent depuis notre départ de Faestelia. Ah d'ailleurs, nous avons constaté avec une certaines nostalgie que la cité n'avait que très peu changé au cours du dernier siècle. Même le bordel où Père se rendait en cachette est toujours là. Nous avons même cru y voir une aimable prostituée que nous avions connu un soir de printemps au cœur de Sen'tsura ... Elle a du préférer le climat sec ... Nous ne comprendrons jamais ces gens qui troqueraient un bon vent frais chargé d'embruns contre ... contre l'absence de vent. Bon sang, nous attrapons des crampes à force de manier l'éventail. Il est heureux tout de même que la chaleur soit sèche et non humide, ainsi mon linge se retrouve sec en moins d'une nuit ... Svike va encore devoir s'agiter autour de sa bassine ce soir. Regardez-le celui-là. Il serait presque mignon avec son petit manteau en toile de bure ... Un sac de pomme de terre n'aurait pas meilleure allure. Hum ... Pourvu que cet idiot ne s'enflamme pas avec ce soleil ... Nous trouverions désagréable de devoir laver nos vêtements nous-même. On ne peut plus désagréable, et cela ne conviendrait pas à notre rang, qui plus est. Une honte ... S'il s'incinère, nous prendrons autre chose à sa place ... Les Impis, ça laisse trop de trace de brûlé !

Et ce clown ... Nous aurions du demander à en savoir plus. Cela dit ... Nous devons avouer qu'il est peut être plus discret que nous ... A bien y réfléchir, le blanc immaculé n'est peut être point la couleur idéale avec ce soleil ... Nous sommes éblouissant ... au point de nous aveugler nous-même ! Oulà ! Bougre d'animal ! ce machin a failli envoyer ma Nany Jolie se planter dans ces plantes qui ne ressemblent à rien ... Oh, ma pauvre toute petite jolie. Il faudra que nous réfléchissions à un transport plus sécuritaire pour notre précieuse.

Ce clown, disions-nous, est assez ... divertissant. Il semble constamment soumis à une pression que nous ne comprenons pas dès qu'il s'apprête à nous adresser la parole. Comme là par exemple ... Votre Grandeur ... Oh que nous adorons ce genre de sobriquet. Ha ! Il a vu notre importance, c'est évident ! Mais quoi ? La ville des tentes ? Que Nayris nous foudroie ... Nous allons devoir prendre encore sur nous cette nuit. Pourvu qu'une autre bestiole velue pleine de patte ne se glisse pas à nouveau sous nos draps avant que nous nous y glissions ... oh, mince, il attend que nous lui répondions !

Hum, oui, bien, parfait, délicieux !

Délicieux ? Oh, après tout, pourquoi pas ...

Andromaque Ardhanarîshvar

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Ven 14 Mar - 16:51
Parfait et délicieux ? De qui se moquait-il ? Si Earl n’avait pas un rang supérieur dans la secte, il n’était pas non plus n’importe qui. Depuis leur rencontre à Faestalia, le comte se retrouvait limité au rang de valet de pied, et la moutarde commençait de lui monter au nez. N’était-il pas fils d’une des plus grandes familles de Terre ? Il était certain qu’en tant qu’arbre généalogique, et baobab dans le pantalon aussi, ne soyons pas candides, il pouvait en compter un bon bout à cet être étrange toujours habillé de blanc et aux marottes si étranges.

Mais il était Arlequin, et servait sa déesse là où Elle voulait qu’il agisse. Et présentement, il n’avait aucun intérêt à fâcher un de ses missionnaire. Il fit donc rouler plusieurs fois dans sa langue la réplique cinglante qu’il allait lancer, avant de saluer d’un hochement du menton.

Le reste de la journée fut tout aussi long et languissant que la veille, l’avant-veille et toutes les foutues journées passées depuis leur départ de Faestalia. Au moins, là-bas, d’accortes demoiselles plus ou moins nubiles et surtout habillé de divines petits combinaisons en mousselines aussi transparentes que du verre vous servaient à boire et à manger des fruits frais et des vins délicieux, quoi qu’un peu corsé, rosé ou rouge et baignés de glaces. Sans compter leur tendance à vous rafraichir avec des éventails en plume et d’autres techniques….Disons peu conventionnelles.

Tout à ses souvenirs, Arlequin se laissait bercer lentement par la marche, redevenant Earl Keen aux passions plus charnelles que spirituelles, lorsqu’un changement dans l’air se fit sentir.

Il ouvrit les yeux, au creux d’une légère élévation, un véritable village de tentes s’étendaient au cœur d’une zones de rochers qui encerclait une véritable oasis de verdure, surprenant endroit quand à une centaine de pas de là, c’était cette brousse aussi sauvage et aride qui ne laissait que paille au vent et feux follets.

Le jeune homme défit lentement son keffieh, révélant un visage cireux, marqué par des années de beuveries et de fêtes. Très vite, sans laisser à quiconque le temps de le voir en fait, il sortit de sous son caftan un masque en tulle qu’il posa doucement sur ses traits. C’était un véritable chef-d’œuvre de broderie, bleu nuit, comme ses cheveux qu’il portait ce jourd’hui mi long, une seule tâche blanche, larme de joie ou de tristesse, coulait le long de son œil gauche. Délicatement, il ajusta le masque, avant de plonger sa main dans une fonte. Il en sortit un petit coffret en bois précieux travaillé de mille arabesques aussi sombre que l’ébène, il ouvrit la clenche en argent, avant d’en tirer une petite pincée d’un mélange de tabac et d’un produit plus exotique. Immédiatement après l’avoir placé près de son nez, il inspira les prises, une par narine, avant de tapoter l’excès de ses doigts dans la boîte qu’il referma. Ses yeux, très vite, se mirent à briller, s’adaptant à cette fin d’après-midi si particulière.

Il était bien, revigoré par son petit poison, lorsqu’ils arrivèrent au milieu de l’assemblée de tentes. Partout c’était femmes en sari et djellaba aux couleurs tout aussi vives que les pans en laines de leurs tentes. La mode ici était aux zébrures et autres traits. Arlequin ne perdait pas un œil de la folle ambiance, les gamins courant de partout, trottant au pas de leurs petits pieds nus et jouant aux milieux des chèvres. Des femmes âgées martelaient avec des pilons des herbes et des farines, tandis que de jeunes demoiselles aussi belles que les filles des lupanars de Sent’sura ou de Faestalia se déplaçait librement, la jupe relevée sur le mollet offrant l’adorable vision de muscles forts biens faits encerclés de petits anneaux d’argents. Des hommes farouches surveillaient le tout, certains sur ces grands chameaux, d'autres sur des petits chevaux rapides. Tous portaient l'arc courbe et la dague tranchante. S'il fallait compter, Earl pensait qu'au moins sept dizaines de tentes étaient dressées dans ce camps, et il n'était pas assuré d'avoir tout vu. Le maître caravanier négociait dans leur babil sir particulier avec celui qui semblait le chef, un austère patriarche tout de noir vêtu, à la barbe longue et blanche, qui portait une petite coiffe ronde sur ses cheveux. Assis, il s'appuyait sur un robuste bâton en chêne.

Habilement L'Arlequin négocia avec sa monture si étrange pour qu'elle s'abaisse assez afin qu'il puisse sauter, et accouru auprès de l’envoyée de l’Adhès, lui offrant un bras solide pour sa propre descente.


« Ma…Votre excellence me fera-t-elle l’honneur ? » Demanda-t-il attendant de voir si elle, ou il, allait saisir l’occasion. Et puis, une question cachée se trouvait là. Il devait escorter l’émissaire du culte…Mais c’était à ce dernier de savoir ce qu’il fallait faire et à qui parler.

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Ven 14 Mar - 23:27
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Oh, comme cet endroit à l'air charmant ! Nous avons été mauvaise langue, dirait-on ... Si nous ne nous abusons point, le lieu semble grouillant de créatures divinement sympathiques ... Oh ... Hu ! Il est fort possible que ces jeunes gens nous fassent cette nuit oublier un peu le manque dans notre cœur créé par l'éloignement de notre chère sœur - espérons que nos ordres auront été respectés par ailleurs ! Oh, que de couleurs ! Ah et bien nous avons bien fait de ne prendre que du blanc, on nous remarquera, nous serons mis en valeur, c'est délicieux ! Parfait ! Tiens, voilà l'autre qui revient, que nous veut-il encore ?

Ma…Votre excellence me fera-t-elle l’honneur ?

Nous le regardons avec curiosité. Que nous veut-il ce... Oh ! Oui ! Nous aider. Il est vrai que descendre de ce ... machin ... pourrait être ardue vu notre toilette. Nous ne voudrions point nous faire mal ou - PIRE ! - déchirer ce si beau tissu !

Oh merci bien très cher, vous semblez bien plus habitué que nous à ce genre d'exercice !

Nous lui tendons donc notre délicate main, tenant de l'autre notre éventail et notre ombrelle - chose ardue par ailleurs - et lui faisons signe de la tête que nous somme préparé à nous extirper de ce siège pour le moins inconfortable. Notre séant aura besoin d'être longuement massé ... Tout en nous relevant nous entamons une mondaine mais utile conversation :

Vous semblez connaitre les coutumes de ces lieux si nous ne nous abusons point ... Il sera judicieux, nous pensons, que vous nous guidiez afin de ne point commettreeeeeuuuuaaaaah ...

Et voilà ! cela devait arriver ! Nous aurions du le parier ! Nous aurions du le savoir ! Imbécile ! Idiot ! Incapable ! Inutile ! PERFIDE ! Oui, c'est le mot ! Le sort se joue de nous ! Ah, mais ça ne se passera pas comme ça ! Nous allons ... nouas allons ... nous allons nous calmer, déjà, pour commencer. Allons bon, il y a du sable dans notre culotte et ... oh ! Notre anguille frétillante est de retour on dirait, il va falloir fêter cela ... Outch ! Oh Nayris, est-ce donc là une épreuve pour tester notre détermination à convertir même les peuples les plus reculés ? Nous ne renoncerons pas ! Jamais ! Allez, relevons-nous, époussetons-nous, faisons comme si notre dignité et ... AIE, nos fesses auront effectivement besoin d'un massage ... et notre fierté, oui comme si elles étaient intactes. Nany Jolie !!!! Ah ouf, elle n'a rien. Plu de peur que de mal ... aie ... enfin pour elle ...

... d'impairs. Bien. Parfait. Conduisez-nous à leur chef,nous vous prions. Il n'est plus l'heure de s'amuser ...

Oh bon sang ! Notre noble fondement est en train de dévorer notre délicate culotte ... et du sable s'affaire à exfolier sans précautions nos si fragile bourses toute douces ... Bourses ... douces ... Nous faisons des rimes ! IK ! Il faut que nous retirions notre culotte !

Andromaque Ardhanarîshvar

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Sam 15 Mar - 17:54
La vie… ce qu’elle était débordante à cet instant au sein de cette tribu qui s’activait au sein de son campement de tente. Fayrouz regardait tous ces mouvements d’un œil parfois critique. La plupart lui paraissait bien disgracieux, manquant de dignité. Mais après tout, il s’agissait là de nomades, ils vivaient simplement alors pourquoi songeraient-ils à rechercher à s’élever plus que nécessaire ? La prêtresse était justement là pour discuter avec le chef de cette tribu, parler du passer et du futur, lui chuchoter des mots aussi doux que le miel mélangé au thé qui coulait dans sa gorge, lui offrir des illusions de grandeur inavouable et le parfum délicat d’une femme à ses côtés, effleurant presque par inadvertance son bras, endormant toute réflexion potentielle sur ses paroles, faisant s’ancrer le message qu’elle voulait dans l’esprit du chef. Un petit jeu qui plaisait grandement à la sphinx, en plus de convaincre ainsi ce dernier de baisser le prix convenu en échange des étoffes tissées par les femmes de la tribu. Oh, le prix n’était pas exorbitant et elle avait une bourse contenant plus que ce qui était demandé mais il fallait toujours marchander, toujours. S’il y avait bien une chose fort intéressante avec cette tribu, c’était leur savoir-faire en tissage et une excellente utilisation des couleurs pour offrir de ravissantes tenues. Un commerce essentiel à leur survie pour ainsi échanger leurs petites œuvres contre des denrées.

Cependant, Fayrouz n’avait pas opté pour une de ses tenues multicolores obtenues chez eux. Elle avait préféré une robe au blanc immaculé, nouée derrière sa nuque, découvrant ainsi ses épaules, bien serrée sur ses hanches et s’élargissant jusqu’à ses pieds, entrouvertes sur le devant juste au-dessus de ses genoux, offrant ainsi aux regards curieux ses longues jambes entrelacées des lanières de cuir de ses sandales. Un bracelet en forme de serpent s’entourait autour de son bras gauche tandis que de fines chaînes d’or parsemaient sa chevelure noire ornée savamment de deux petites tresses de chaque côté. Pas de collier, pas de bague, juste deux grands anneaux d’or en boucle d’oreille, gardant ainsi l’impression voulue, la légèreté contre la pesanteur des lieux, entre la chaleur et la populace virevoltante entre les tentes. Le Chef accepta bien naïvement de revoir à la baisse ses prix et se leva pour distribuer ses ordres pour que la marchandise soit amenée, laissant ainsi la prêtresse seule, sous les lourds regards de son épouse qui se croyait invisible, assise plus loin vers le fond. Un excellent exemple d’une bonne potiche et Fayrouz prit un certain plaisir de lui adresser un sourire goguenard entre deux gorgées lorsqu’un certain tapage attira son attention vers l’extérieur, le rire moqueur d’enfants…

Ni une ni deux, la brune délaissa les confortables coussins pour se relever avec grâce et quitter l’ombre de la tente pour voir ce qui se passait sous le soleil agréablement cuisant pour elle. De suite, elle comprit le rire des garnements. Un peu plus loin, aux abords des tentes, une silhouette toute vêtue de blanc avait finit les fesses à terre à côté de son chameau tandis qu’un tout aussi étrange personnage au masque bleu nuit l’aidait à se relever. Intriguée, même des plus intriguées, Fayrouz observa quelques secondes ce duo détonnant et oublia consciemment sa marchandise à venir pour se diriger vers eux. Certes, ce n’était pas sa tribu mais Sahawi, c’était sa demeure à ses yeux, elle était bien curieuse. Qui pouvaient-ils bien être ? Une apparence particulière, sûrement des étrangers, mais elle doutait fort qu’ils soient perdus. Quel était leur but ? Leur histoire ? Oui, vraiment, plus elle s’approchait d’eux d’un pas félin et sûr d’elle, plus elle était persuadée de pouvoir profiter d’une rencontre divertissante.

- Les chameaux ne sont-ils pas des créatures aussi traîtresses que la mer ? lança-t-elle d’un ton désinvolte une fois arrivée à leur hauteur, offrant ainsi le tort au pauvre animal et à la promenade chaloupée sur son dos. Elle affectionnait par contre de les monter et aussi de les torturer de petits coups pour leur faire quitter leur allure nonchalante pour une course un peu plus folle. Elle alterna son regard entre les deux nouveaux venus, tant de choses à voir, elle commença d’abord par rester sur l’impression générale donnée, gardant les détails pour plus tard. La blanche…. Ou le blanc… difficile à définir à vrai dire… et le bleu nuit… le jour et la nuit en somme… Etait-ce fait intentionnellement ? Oui, il était évident que leurs apparences étaient soigneusement étudiées, notamment pour se protéger des rayons du soleil apparemment pour la blanche, offrant un teint de porcelaine. Mais qui était le plus mystérieux des deux ? Difficile encore une fois à dire, ce masque bleu nuit larmoyant était gênant à ses yeux, empêchant de pouvoir se perdre dans le vrai et le faux des expressions.

- Puis-je savoir ce qui nous vaut l’honneur d’une telle venue ? enchaîna-t-elle d’un ton poli, préférant commencer cette discussion d’une façon bien convenable et découvrir par la suite où les vents les mèneront, bonne entente, provocation, de la zizanie, tant de jeux possibles…

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Sam 15 Mar - 22:48
Pour ne pas plus blesser dans sa dignité l’émissaire, Earl se contenta de lui présenter sa main. Il remerciait son masque de cacher ses traits, et surtout le grand sourire qui pointait au coin de ses babines. Enfin, il était rassuré, la personne qu’il escortait ces derniers jours montrait presque pour la première fois qu’elle était faillible.

L’homme en tenue bleu nuit gronda les gamins qui s’ébaudissaient autour de la caravane, d’un claquement de langue et de quelques paroles gutturales. Ces derniers, comme à leur habitudes, filèrent dans une nuée comme mille sauterelles abandonnant un champ après l’avoir ravagé, ou des pigeons de la place de la cathédrale de Sent’sura une fois leurs défécations faites sur la tête de l’Archidiacre de Zelphos. Comme quoi, les gamins, qu’ils soient de Feu, Glace, terre ou de n’importe quel élément de la création restaient des gamins, avec leurs cruautés gratuites et leur front uni contre les adultes. Cela avait quelque chose de rafraîchissant pour un guerrier qui avait vu tant de morts et de violence dans sa courte vie, et il espérait que bientôt, un jour prochain, les nouvelles générations n’auront pas à souffrir les mêmes avanies que lui et tant de gens de son âge, car des puissances se complaisaient dans une guerre perpétuelle.

Poussant presque un soupir, il allait s’avancer vers la tente du chef du clan quand on l’interrompit. Il devait se morigéner un peu, ce n’était pas digne d’un combattant d’élite comme l’assassin de penser ce genre de choses et d’oublier sa vigilance première. Oui la guerre était un fardeau, mais il ne devait jamais oublier que sans le combat, une part de lui serait amputé, tout comme s’il n’avait plus de femmes dans son lit. Sa mission devait passer avant tout, et les ordres de l’ambassadeur étaient clairs, trouver qui dirigeait, et ce n’était certainement pas la personne qui venait de les interrompre.

La voix était celle d’une femme, elle les toisait de loin, limite goguenarde. Une dame aussi radieuse que les flammes, et surement tout aussi dangereuse. Cheveux noirs d’ébènes, laissés en toute liberté. Yeux verts, presque noirs. Robe blanche, toute simple, sans profusion dans sa mise mais cette demoiselle n’en avait pas besoin. Elle semblait dégager un magnétisme qui attirait les regards de tous les hommes, et Earl n’avait pas besoin de regarder Murcio pour en être certain. L’assassin reprit très vite le pas sur le mâle, elle s’était avancée sans bruit, et si elle n’avait pas semblé parfaitement inoffensive, ses réflexes l’auraient poussé à la planter sur le champ.

Dieu merci, pour elle du moins, elle ne semblait pas porter d’arme, en dehors de sa beauté, et semblait plutôt venir les accueillir. Même si elle semblait moqueuse, ce n’était pas l’heure de commettre d’impair, car si cette femme était une fille de chef, ou pire encore, son épouse, il valait mieux se la mettre dans la poche. Il répondit donc dans un ton un peu plus cérémonieux que celui qu’elle utilisait, sa voix grave légèrement voilée par le masque qu’il portait, à ses questions.


« Certes Damoiselle. Mais je crois que la mer, si elle est traîtresse, est bien plus facilement domptable par une âme courageuse que ces maudites bestioles qui n’en font qu’à leur guise. Quant aux motifs de notre venue, vous le saure certainement très vite si vous nous indiquez la tente du chef de vôtre clan. »

Il insista bien sur le vôtre…Histoire de savoir si cette demoiselle était bien une membre de la tribu, ou quelqu’un qui n’avait rien à faire dans les parages.

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Dim 16 Mar - 15:08
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Ce sable est vraiment dérangeant ... Et avec cette chaleur, ça colle ... Hum, nous allons devoir prendre un bain, il faudra que nous pensions à nous le faire couler avant notre couché. Un bon bain avec des huiles relaxante. Et un massage. Oui oui oui et ... Oh ! Si c'est une damoiselle comme celle-ci qui s'occupe de nos muscles endoloris et fatigués, il nous viendra vite une certaine ardeur qui dardera sous notre ceinture et ... Ah non, pas maintenant les fantasmes ! Et bien, béni soyons-nous de ne point nous vêtir de façon moulante ! Mais comment ne point réagir à pareille beauté ? Oh Nayris, si c'est encore une épreuve, nous aimerions bien que la réussite soit avec cette princesse du désert ! Hum ... pourvu que ce ne soit ni l'épouse ni l'enfant du chef de cet endroit ... ou bien notre virilité ... ou notre féminité d'ailleurs, qui sait ... commettra un incident diplomatique ... A moins qu'on ne nous l'offre ! Hu ! Et puis, elle s'amuse de nous, elle mérite bien une petite fessée ... Oh oui, une petite tape sur son sublime fessier ... Sa peau doit être si douce ...

Andromaque, calmons-nous ! Le badinage sera pour plus tard - et pas avec cette culotte pleine de sable de toutes manières ! Allons, reprenons nos esprits, il y a encore un peu de cette affreuse poussières sur notre belle toilettes plus vraiment immaculée. Là. Ici. Bon. Il doit en rester sur nos fesses, mais il serait peu opportun de demander à ce qu'on nous époussette le séant. Quoique ... cela pourrait nous plaire si c'était cette gente dame ... Ou même notre guide ... Nous sommes piqué de curiosité envers cet individu mystérieux ... Un jour, il faudra que nous étudions ce cas ... Mais plus tard. Plus tard ce soir peut être ... Ses mains semblent habiles, et elles sont douces ... Oui, peut être acceptera-t-il de nous masser nos adorables pieds ...

Ah, cet homme ne perd pas les convenances ! Nous n'avons même pas à user de notre précieuse salive. Parfait ! Délicieux ! Il faudra que nous récompensions ceux qui nous ont indiqué cette bonne personne pour nous servir sur cette ... mission. Nous nous demandons tout de même qui est cette jeune personne, cet homme a bien fait de parler avant nous, il semble vraiment connaître les mœurs d'ici ... Il est vrai qu'en dehors de Faestelia, nous sommes quelque peu perdu sur la même contrée qui nous a vu naître. Mais étions-nous réellement chez nous ici ?

Rapprochons-nous donc, il serait dommage de ne point bien entendre chaque mot qui sortira de cette délectable frimousse !

Andromaque Ardhanarîshvar

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Mar 18 Mar - 19:52
Pour une fois, Fayrouz appréciait d’avoir daigné s’intéresser à ce qui avait tant amusé les rejetons de la tribu. Quelque chose lui disait qu’elle aurait bien regretté de ne pas croiser ces deux personnages hauts en « couleurs » à leur façon. Et c’est en étant toujours aussi fidèle à elle-même qu’elle les aborda en une petite remarque bien placée, ne cachant nullement son amusement, un petit soupçon de moquerie non dissimulée mais le tout avec un tact suffisant pour ne pas de suite récolter mécontentement des deux inconnus. Le petit bémol était en ce masque, oui, vraiment, elle était bien curieuse de savoir les traits cachés sous cette barrière. Y avait-il des cicatrices hideuses ? Ou était-ce un besoin de se sentir protéger du regard des autres ? Un esprit calculateur qui voulait garder ses petits secrets ? Juste de l’excentricité ? Il était tout aussi bien possible que ce soit un mélange de tout cela. Ce fut ce dernier qui lui répondit et aucun doute bien sûr qu’il s’agissait là d’un homme. Ah, la prêtresse esquissa un sourire en coin, cette réplique l’amusa presque tout autant que la chute de le/la Blanc/Blanche. Elle avait croisé quelques pirates dans sa vie pour savoir que ce dernier n’aimerait point que la mer passe au second rang, après les chameaux, pour ce qui était de sa nature indomptable. Cependant, elle n’estima pas nécessaire d’aller plus loin sur ce sujet, et il ne serait guère avisé de rappeler davantage la honte de la chute précédente. Pourtant, un simple lambda dans cette situation, elle aurait remué le couteau dans la plaie avec un plaisir non dissimulé.

Là, ce qui intéressait surtout Fayrouz, c’était de savoir ce que ces personnes venaient faire ici. Et elle n’avait pas hésité à le demander, et une pointe de frustration se fit sentir quand là, elle n’obtint pas ce qu’elle voulait…. Mais en y réfléchissant bien, il aurait été bien dommage que, ce qui pourrait être un secret ou une raison importante, soit de suite révéler. Son visage fit preuve d’un plus grand sérieux, son regard se détournant vers le/la Blanc qui les rejoignait, offrant un cocktail de méfiance, intérêt et envie de jouer. Peut-être aurait-elle l’occasion d’avoir affaire à des personnes intelligentes et à l’esprit bien ouvert, promettant des discussions à la monotonie absente et des découvertes. Après tant d’années dans son compteur, la brune avait appris à reconnaître la valeur des découvertes en tout genre, lui restait ensuite à faire son jugement sur que tout cela lui apportait, en bien ou en mal. Elle prit tout son temps pour répondre, laissant un petit silence plané, se contentant de les observer chacun leur tour, démontrant qu’elle était tout à son aise pour ne pas s’inquiéter de ne pas de suite les amener auprès du chef de la tribu. Maintenant, elle pouvait voir ce spectacle d’androgynie, ah et cette peau pâle… La prêtresse aimait son propre physique et elle savait jouer de ses charmes avec doigté quand elle le voulait ou y trouver un intérêt quelconque, mais il est vrai qu’une peau blanche, il en ressortait une beauté toute particulière et surtout peu commune dans ces contrées ensoleillées.

- Je ne doute pas qu’il me tiendra dans la confidence, un peu de minauderie et il se montre d’une docilité sans pareille. Dit-elle sans ambages. Pourtant, elle aurait pu défendre l’honneur du chef de la tribu, ne pas ainsi faire comprendre à quel point ce dernier était influençable. Elle ignorait si les intentions du duo étaient bonnes ou mauvaises et c’était un risque fort plaisant à prendre, un jeu politique peut-être qui était en train de se tramer ? En tout cas, elle saurait faire le nécessaire si elle ressentait qu’elle perdrait le contrôle qu’elle avait sur cette tribu. C’était bien consciemment aussi qu’elle avait tourné sa phrase de façon à pouvoir laisser croire qu’elle était l’épouse du chef, et elle marqua une petite pause pour passer une main dans ses cheveux avec une élégance féminine impeccable, se tournant légèrement de biais, regardant du coin de l’œil les deux étrangers avec une expression soudainement des plus taquines.

- Mais ce qui est vraiment le plus drôle dans tout ça, c’est que je ne suis point liée à lui pour que ce comportement puisse être vu comme normal… dit-elle, révélant qu’elle avait conscience que les propos avancés de l’homme masqué, ce « votre clan », était en réalité une question muette. Elle estimait n’avoir rien à craindre et elle n’avait donc nullement besoin de cacher son identité. Non, elle avait bien envie de créer la curiosité chez eux. D’ailleurs, des yeux attentifs auraient pu voir que lors de son mouvement pour se tourner, soulevant un peu les pans de sa robe, une ceinture de cuir autour de sa cuisse retenait un poignard. Je suis prêtresse, et une prêtresse loin d’être fragile, du culte du Mâatseypour et j’avais justement à faire avec le chef de cette tribu… Suivez-moi pour vous mettre à l’ombre sous sa tente le temps qu’il revienne les invita-t-elle sérieusement, agissant comme si sa présence ne serait pas de trop, ce dont Fayrouz était déjà convaincu d’être le cas. Le Chef n’oserait lui cacher une entrevue. Elle se contenta juste d’un pas, attendant de voir ou d’entendre l’homme masqué et l’androgyne la suivre. Elle avait bien sûr volontairement rien dit de précis sur ce qu’était son culte même s’il était évident que ces étrangers devaient l’ignorer ou alors elle serait agréablement surprise. Elle préféait laisser la place aux questions…

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Mar 18 Mar - 22:34
Earl écoutait attentivement la prêtresse de Mâatseypour, il n’avait aucune idée de ce que représentait ce culte, mais la question n’était pas là. Elle était une indésirable, dans le sens où ce qu’ils avaient à dire, ou plutôt, ce que l’émissaire qu’il trimbalait depuis Faestalia venait faire dans ces contrées si déplaisantes, ne devaient pas forcément lui remonter. Mais malheureusement, la jeune demoiselle avait une bonne raison d’être présente. Est-ce que ce culte était une religion du désert ? Et elle venait ici accorder les grâces de son Eglise au chef de tribu ? A moins qu’elle ne vienne récupérer le denier du culte, quoi que cette société fruste ne devait pas connaître réellement le sens de l’argent. S’il se souvenait bien de ses cours d’histoire, Earl pensait que seul le troc était valable ici, et c’était en soit une bonne chose. Ces barbares ne se rendaient pas forcément compte de ce que leur désert pouvait produire comme richesses insoupçonnées qui se vendaient des mille et des cent sur la Terre comme aux Cieux.
Mais Earl n’était pas là pour affaire, il n’était pas Khal Myrrah, quoi qu’il pourrait toujours essayer de négocier un tapis ou deux avec l’ambassadeur, un joli tissus dans les bagages, ça pourrait toujours se revendre en cas de coup dur.

« Après vous votre sainteté » Sans s’adresser réellement à la demoiselle ou à son étrange accompagnateur.

La jeune fille semblait très à l’aise dans cette tribu, connaissant les mœurs des gens et surtout du chef. C’était le meilleur moment de soutirer quelques infos, sur elle, et sur qui ils allaient rencontrer dans les minutes qui suivaient.
Il ajouta donc, un peu avant d’entrer dans la tente.


« Vous êtes prêtresse disiez-vous ? Quel dommage qu'une beauté se perde pour le culte...Mais j'imagine que c'est votre vocation. Je n’ai jamais entendu parler du culte de Maâtshaypour. Un culte de la brousse ? Vous savez, cet endroit me fascine. Ses rites, ses alliances…Et que disiez-vous à propos du chef ? Seriez-vous l’autorité morale de sa tribu ? Fascinant n’est-ce pas émissaire ?»

Il parlait d’un ton badin, posant des questions au hasard, sans chercher vraiment à mener une discussion ciblée, il jeta un coup d’œil à son protégé, il allait avoir besoin de lui pour savoir ce qu’il fallait réellement dire, ou faire.

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Mer 19 Mar - 20:30
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Mâatseypour ... Mâatseypour ? Mâ-at-sey-pour ... ? Non, vraiment, nous ne voyons pas ... Hum, nous avons donc une concurrente potentielle en ce lieux plus chaud que chaleureux ... Hum, cette femme est décidément plus qu'intéressante et nous sommes encore plus curieux d'en savoir plus sur cette belle créature. Et quand bien même serait-elle une rivale pour nous, le jeu n'en sera que plus sympathique. il faudra que nous la questionnions intensément sur son culte. Nous nous devons de connaître tous les cultes de ce monde - du moins tous ceux qui présentent à nos yeux un réel intérêt. Si cette croyance n'est que de la poudre aux yeux, il ne sera point difficile d'y poser la nôtre par dessus. Mais si elle est forte et ancrée ... Cela pourrait s'avérer intéressant ... Oui, nous allons nous amuser, sûrement !

Ah, et ce petit guide ! Très cher Arlequin, de vous aussi nous aimerions en connaître davantage ... Tout ce petit monde nous paraît si bouillonnant de saveur. Oui, c'est délectable de trouver un nouveau passe temps, un nouveau centre d'intérêt. Nous nous ennuyions, nous allons nous divertir ! Mais pour l'heure, nous avons du travail à faire, du pain sur la planche, du grain à moudre, du ... Mais que nous prend-il ? Nous ne sommes point meunier ni boulanger ... Nous devrions arrêter les images pour penser ... Père nous reprochait souvent de trop penser, de trop réfléchir ... L'idiot ! S'il avait su .. s'il savait ?

Quoiqu'il en soit, nous voilà donc invités par cette inconnue qui ne l'est plus tant que ça mais qui l'est trop encore pour nous. Car après tout, elle ne nous a point révélé son nom, et nous n'allons point la nommer prêtresse jusqu'au bout ... Ah, voilà une idée : et si nous la questionnions également ? D'ailleurs, il nous semble que le clown nous parle. Il est vrai que le terme d'émissaire ne nous est point souvent attribué. Oui. Que nous demande-t-il ? Nous n'avons pas suivi ... Ah ...

Oui, fascinant, délicieux, parfait ... Très belle damoiselle, nous devons vous avouer que nous sommes honoré de vous rencontrer, car voyez-vous, nous-même sommes également dans la prêtrise. Nous serions extrêmement heureux de converser avec vous de votre religion comme de la nôtre. Nous sommes de ceux qui considèrent que les échangent sont toujours salutaires. Qui sait, votre connaissance sur ces ... peuplades ... nous seront, nous pensons, d'une aide providentielle.

Et voilà que nous gloussons. Oh mais nous manquons à toutes les règles de bienséance, de fait !

Bien que nous allons nous présenter de façon officielle auprès de ce chef dont vous parlez et que nous venons voir, il serait bien peu élégant de notre part si nous faillissions aux bonne mœurs des gens civilisés ... Acceptez donc nos humbles salutation, belle damoiselle ...

Nous procédons ainsi, à faire une pause dans notre discours, afin de saluer notre interlocutrice avec déférence, car cela nous sied. Une belle révérence de notre goût, délicieuse et maniérée, jusqu'à presque toucher le sol, et nous nous relevons tout en écartant notre voilette afin de mieux voir et être vu. Nous pensons même qu'à cet instant, notre regard correspond au corps masculin qui le contient.

... Prêtre Orateur Andromaque Ardhanarîshvar, à votre service ...

Et nous laissons en suspend, comme pour signifier que nous espérons ... que nous attendons une réponse, un échange de sa part ... Oh oui, nous sommes curieux. Et au fond de nous-même, nous souhaitons même vivement que nous restions homme jusqu’à demain afin de profiter de cette belle soirée d'une façon que nous aimons beaucoup.

Andromaque Ardhanarîshvar

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Lun 24 Mar - 18:08
Percevant les pas des étrangers derrière elle, Fayrouz continua alors à les mener entre les tentes vers celle du Chef. Elle n’avait nullement l’impression de dépasser ses fonctions d’invitée du Chef et son assurance amenait ses deux nouvelles connaissances à s’intéresser de son rôle au sein de cette tribu mais aussi du culte. Tiens, tiens, voilà qui était vraiment pour lui plaire. Elle pouvait nettement percevoir leur intérêt et s’en nourrissait allègrement. Elle entrevoyait une excellente discussion à venir, ils étaient de toute évidence des émissaires religieux alors, mais de quelle religion ? Venaient-ils dans l’intention de convertir ? Normalement, il aurait été normal que la prêtresse se montre méfiante envers une potentielle nouvelle concurrence mais il n’en était absolument pas le cas, sa curiosité ne cessait de grandir au fur et à mesure des questions qui lui furent poser et elle lâcha une exclamation rappelant celle de l’attendrissement d’une mère devant son enfant qui tient à savoir le pourquoi et le comment de la vie, se stoppant tout d’abord pour se tourner vers l’arlequin, posant une main au creux d’une de ses hanches, coude plié, bien plus en une allure aguicheuse que de mère mécontente.

- Oh je vois que votre culture vous fait un peu défaut sur ce point-là… Ne vous en faîtes pas pour ma beauté, mystérieux inconnu, nous offrons nos corps au culte… Elle ne souffre donc pas d’une abstinence éternelle imposée…

La brune n’entra pas plus dans les détails, préférant juste semer déjà quelques petites informations sur son culte, toujours pour prendre le temps de mener cette danse verbale qui ne faisait que commencer et voir son évolution à venir. L’homme avait interpellé l’androgyne, pour ainsi l’inviter à la discussion et quelle bonne idée que c’était. Donc, voici un prêtre même si rien ne fut révéler de leur croyance. Oui, leur, c’était évident que tous deux la partageaient. Evident et logique. Converser de leurs propres religions ? Ah s’ils savaient ce qu’était réellement le culte du Mâatseypour mais Fayrouz ne partagerait pas ce secret avec eux mais elle échangerait volontiers des connaissances et leur expliquerait ce qu’était le culte comme s’il s’agissait de simples badauds curieux. Cependant, elle n’était pas dupe, elle percevait qu’elle-même pouvait être la cible d’une potentielle manipulation et… oui, c’était amusant. Et il est vrai, qu’en affichant sa bonne position et influence sur le Chef, il était censé qu’ils puissent vouloir commencer à tâter le terrain à travers elle. Soit, elle décida de suivre la direction choisie par ses curieux personnages hauts en couleur. Curieux mais fort bien élevés et aux manières irréprochables. Personne ne pourrait dire le contraire face à cette façon de se présenter du prêtre. Cette courbette tout en élégance… Serait-ce là de plus un noble ? Tout comme son compagnon se demanda la prêtresse en jetant un coup d’œil à l’homme masqué avant de soutenir le regard de l’androgyne qui lui avait repoussé cette petite voilette paraissant plus étrange qu’utile à cette fille du Feu qu’était la sphinx. La fierté de Fayrouz la rendait tout naturellement peu encline à courber fort bas l’échine pour user de révérence et de politesse exagérée. Elle se contenta alors d’un sourire aimable et d’une petite inclinaison de la tête, geste bien plus souvent retrouvé entre deux hommes se saluant, mais sa voix était gorgée de toute la politesse et la fermeté d’une femme bien éduquée.

- Je suis enchantée de faire votre connaissance, prêtre Andromaque….Elle préféra ne pas se risquer à écorcher son nom de famille, prêtre Andromaque étant amplement respectueux à ses yeux. Appelez-moi donc Fayrouz. Ne restons donc pas là, installons-nous confortablement dans ces coussins, et nous pourrons parler de croyances à souhait. Et peut-être le mystère se lèvera sur votre identité, à moins que vous ne préfériez que je me permette l’audace de vous donner un surnom… rajouta-t-elle en s’adressant particulièrement à l’homme masqué qui était le seul dont elle ignorait le nom. Elle invita d’un geste de la main les deux voyageurs à entrer sous la tente, sous le regard outré de la femme du Chef qui se redressa comme un pic, soutenant quelques secondes celui bien plus dominateur de la prêtresse qui ignora le départ de cette dernière comme s’il s’agissait d’une vulgaire mouche qu’elle aurait chassé d’un vague geste de la main.

Fayrouz laissa le prêtre et son homme de main prendre place où il le désirait, s’occupant elle de rapprocher trois bols qu’elle remplit de thé, accomplissant comme il se doit le rôle d’hôtesse à la place de l’épouse du Chef. Chef qui ne devrait plus trop tarder de revenir avec les marchandises et être surpris de voir un nombre plus grand d’invités sous sa tente.

- Le culte du Mâatseypour n’est pas un simple culte de la brousse, il trouve des croyants dans tout Feu et même parfois au-delà… N’avez-vous jamais entendu parler des divinités que sont les Sphinx ? demanda-t-elle tandis qu’elle s’agenouilla à terre, prenant un bol de thé dans chaque main pour alors le tendre à chacun. Avant espérer étendre votre religion jusqu’ici, il va vous falloir apprendre à bien plus connaitre les mœurs de chacun ici… Une tâche colossale pour ceux qui n’ont pas grandit dans ces terres, les tribus ici ne se ressemblent pas. Mais peut-être possédez-vous d’excellents arguments ?

La prêtresse fit en sorte de garder une grande ouverture à la discussion, apportant quelques autres informations sur son propre culte en même temps qu’elle commença à en réclamer l’air de rien sur la religion du prêtre et de l’homme masqué. Elle aurait pu de suite dire qu’il était impossible de convertir mais ce serait enlever du piment à la situation, elle était curieuse et si jamais cela ne devait pas lui plaire, elle se ferait un plaisir de rendre ses paroles plus épineuses ou de jouer de cette violence qu’elle affectionnait.

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Lun 24 Mar - 21:29
Le poisson n’avait ferré qu’à moitié à l’hameçon, éludant avec une grâce innée chez ces gens du désert les vraies questions. Certes elle leur parlait de son rôle de prêtresse, mais rien sur son statut par rapport au chef de la tribu. Oui, ses yeux verts dansant annonçaient une partie plutôt chaude, tout feu tout flamme, aussi mouvante que les flammes des feux de camps autours desquelles, par les nuits sans lunes, les princesses du dessert s’offraient à la caresse de la Danse.

Trêve de parlotte, ce n’était pas l’heure d’écouter ses appétits. La suite était encore plus intéressante. Semblait-elle avoir deviné la mission de son excellence Ardhanarishvar ? Arlequin jeta un coup d’œil discret vers son protégé. Allait-il cette fois-ci montrer une quelconque expression faciale ? Ou un sentiment ? S’il n’en avait pas vu d’autre dans ses vingt-huit années de vie, il aurait frissonné en se disant qu’il voyageait avec une personne qui semblait plus qu’humaine.

Il en était là de ces considérations expectatives lorsqu’elle lui demanda son nom, pour tout réponse un grand sourire, il n’était qu’un laquais aujourd’hui, et n’avait aucune envie d’inventer une identité pour l’occasion. Ecouter et prendre des notes, oui, s'exposer et parler, le moins possible. Toutefois, il était intrigué par cette histoire de surnom et demanda quand même, par pure politesse :


« Un surnom, et à quoi penseriez-vous ? »

De toute manière, ce qui importait maintenant, c’était le jeu entre les deux membres du clergé, pour voir qui prendrait l’ascendant sur qui. Il avait fait ce qu’on lui avait demandé, escorter l’émissaire à bon port, maintenant, c’était à son excellence de jouer.

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Mer 26 Mar - 19:23
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Prêtre Andromaque ... et c'est tout ? Nous n'avons droit qu'à cette seule maigre considération ? Qu'a donc ce clown de plus que nous pour ainsi le rendre plus intéressant que notre personne aux yeux de cette femme - qui n'est même pas de cette tribu, qui plus est - et la faire ainsi chercher des réponses à ses questions ? Nous sommes la personne importante ici ! Nous sommes l'émissaire du culte, nous sommes le Prêtre Orateur venu convertir les ignorants et réduire les autres religions au silence ! Nous sommes ... non, nous devons être le centre d'intérêt principal en ce jour ! Non mais !

Hum, nous allons devoirs faire montre d'une grande ingéniosité pour surpasser notre étrange accompagnateur et ... et ... AH ! Notre féminité est de retour ! Serait-ce cet élan de rage ? Il est vrai que nous exprimons avec une meilleure interprétation notre véléité sous cette forme plus subtile de notre âme. Et de fait, nous nous posons à présent en véritable rivale pour cette damoiselle du désert. Qui sait, peut être nous préférera-t-elle avec les même atours que les siens. Oui ... ce serait une expérience à tenter !

Hum, cette tente est d'un rustique ... Nous ne comprendrons jamais ces nomades. Entre le vent, la chaleur et le sable ... Non, vraiment, nous ne troquerons jamais notre beau petit château aux murs épais et solide contre cet amas de toile à l'équilibre précaire. En plus, ça ne couvre même pas les sons, nous détestions cette faiblesse dans notre intimité. Ha, espérons que cette aventure se soldera par une agréable récompense pour notre personne. Et par une victoire de notre Déesse, surtout. Quitte à ne convertir personne, nous nous devons malgré tout de planter la graine de notre foi en leurs cœurs. Peut être débattre avec cette prêtresse. Après tout, rien de mieux que le doute pour implanter une idée. Et puis ... Non, notre Voix doit rester pour les cas extrêmes. Peut être sur elle ... peut être ....

Hum, ce gros coussin rond nous semble fort avenant. Oui, il saura accueillir avec douceur notre aimable postérieur. Moelleux, douillet et ...

Huuuiii ... Hum ...

Par nos aïeux, le sable nous a vrillé le croupion ! Une troupe de morts-vivants piétinant notre dignité ne serait pas plus efficace. Oh, nous nous damnerions pour un bain en cette minute douloureuse. Mais la souffrance est un moteur. Oui, nous la maîtriserons. Nous l'utiliserons. Nous ... OH BON SANG ! Nous avons du sable dans notre arrière cour ! C'est désagréable, vraiment ... Très ... déplaisant. Faisons comme si de rien n'étais. Nos talents d'acteur nous servent, ne pas gesticuler, surtout pas. Oui, du thé.

Bien ai...hi...mable !

Mais c'est un supplice ! Voilà que le sable migre vers notre sanctuaire des plaisirs. Ah non ! Répugnant ! Sale ! BEURK ! Oh, délicieux ce thé, un ravissement ! Les gens d'ici ont de bons goûts en matières de boissons, il est vrai. Un délice pour le palais, un extase pour la langue.

Mais ... de quoi parlent-ils au juste ces deux là ... Que ...

Un surnom, oh, hu, c'est cocasse ! Très bon ce thé, vraiment !


Détails que je peux difficilement dire en rp:

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Dim 30 Mar - 12:24
Fayrouz ne privilégiait pour le moment aucun des deux voyageurs et si elle savait que juste cela pouvait provoquer une certaine jalousie chez le prêtre, elle en jouerait avec plaisir mais pour le moment, elle était bien lancée à assurer le rôle d’hôtesse à la place du Chef de la tribu et rien ne laissait transparaître ce petit phénomène. Elle attendit que ces chers messieurs prennent la peine de s’installer confortablement dans l’amas de coussins mis à disposition dans cette tente qui était pourtant la moins rustique de tout le camp. Ah mais rien ne valait la fraîcheur gardée au sein de son temple grâce à ses lourds murs, le confort d’un bain large et profond où elle pouvait nager tout en se rafraîchissant, une couche plus que spacieuse pour deux êtres, aux voilages légers l’entourant. Evidemment, la prêtresse avait prévu de rentrer dans son domaine une fois la marchandise récupérée mais elle entrevoyait un potentiel contretemps, peut-être simplement de quoi lui faire avoir un peu de retard bienvenu pour profiter d’une discussion qui ne devrait pas manquer d’être bien constructive. Elle-même répondit aux questions qui lui avaient été posées, enfin juste en révélant que quelques informations superficielles, laissant ainsi le choix à ses nouveaux compagnons de demander de plus en plus amples détails si le désiraient. Rien n’était plus lassant que quelqu’un qui disait tout à la première question posée, il fallait toujours laisser planer un minimum de mystère, au moins un semblant. Et d’ailleurs, tandis qu’elle leur servait du thé, elle fut quelque peu surprise de voir que non seulement l’homme masqué préférait apparemment un surnom plutôt que de révéler son identité mais aussi par les soudaines mimiques crispées du prêtre qui venait de s’asseoir.

La sphinx fronça doucement les sourcils, son regard sérieux et scrutateur se fixant sur l’androgyne. C’est étrange, pendant un moment, elle avait cru percevoir un léger mouvement sous la couche de vêtement du prêtre Andromaque au niveau de son torse mais ce n’était rien comparé à son expression actuelle et aussi sa voix qui ne manquait pas de lui faire comprendre que quelque chose tracassait ce dernier qui, pourtant, faisait tout pour essayer de rester dans la discussion. Si ce n’est qu’il ne releva pas la perche tendue pour déjà faire part de son discours à venir auprès du Chef ni aucune relance par rapport au Mâatseypour, à ne relever que le surnom. Déconcentré peut-être ou encore une fois à garder le secret? Après l’avoir observé pendant de longues secondes en silence, ses yeux de chat se tournèrent à nouveau vers l’homme masqué tandis qu’elle reposa au centre du cercle de coussins la théière sur le socle prévu à cet effet juste au-dessus d’un petit feu agonisant. Et que dire de ce personnage ? Certes, les surnoms peuvent être intéressants ou d’une frivolité amusante quand ils étaient donnés par des personnes que l’on connaissait suffisamment pour ne pas s’inquiéter de ce que l’imagination pourrait créer dans leur esprit. Mais de la part d’une inconnue comme elle ? Ne craignait-il donc pas qu’elle recherche le plus ridicule à tout prix ? Grand nombre d’énergumène dans cette situation ne s’en priverait point.

Encore silencieuse pendant quelques secondes, Fayrouz se releva juste pour quelques pas et ainsi s’installer sur un petit groupe de coussins, juste à la gauche de ce qui était de toute évidence la place du Chef, deux gros coussins luxueux dominant tous les autres. Hm, restons donc encore dans de « bons termes » bien qu’elle adoptait plus visiblement une attitude hautaine, méfiante sans perdre de sa curiosité. Tout d’abord, le surnom, hm, il y en avait un qui lui semblait évident, surtout en envisageant la discussion telle une partie d’échec. Les deux voyageurs avaient un Roi à protéger et à représenter, le prêtre avait tout de la Reine puissante oratrice qui se devait avoir une forte capacité de déplacement pour prêcher sa croyance….

- Le Cavalier… Oui, voilà comment je vais vous appeler… finit-elle enfin par dire. L’homme masqué était le protecteur de la Reine, celui qui attaquerait de toute évidence en cas de danger et son petit doigt lui disait qu’il devait préférer agir dans l’ombre, surprendre et ne pas adopter les mouvements standards. Elle connaissait très bien les métiers de l’ombre grâce au dernier représentant des ashranis pour savoir en reconnaître un adepte. Etait-ce un assassin, un voleur, un espion, impossible à savoir mais cela montrait que les deux voyageurs savaient où ils mettaient les pieds. Les tribus de Sahawi pouvaient avoir une façon bien brutale de refuser une religion étrangère… Fayrouz étendit ses jambes, son dos appuyé contre les coussins et elle plaça élégamment son bras gauche au-dessus d’un de ses supports moelleux pour reporter toute son attention sur le prêtre, et très discrètement, un petit sourire narquois s’installa sur son visage tandis qu’elle demanda d’un ton qui se voulait préoccupé et sincère. Le thé ne serait-il pas trop corsé à votre goût plutôt, cher prêtre Andromaque ? Il semblerait que vous soyez importuné, si je peux vous aider en quoique ce soit… souffla-t-elle, pouvant faire espérer un secours bienvenu à l’androgyne, ignorant que le sable était responsable de son inconfort mais voilà qu’un homme de la tribu apparut juste à l’entrée, déposant un grand sac en cuir renfermant les précieuses soieries pour la prêtresse tandis que la silhouette haute et volumineuse du Chef s’avança vers eux.

C’est tout naturellement que Fayrouz leva sa main droite pour que le Chef vienne y déposer un baiser, arborant une expression fière tandis qu’elle observa Andromaque durant ce court laps de temps avant de s’adresser à leur hôte avant que quiconque ne puisse parler, s’imposant indéniablement comme la meneuse de cette rencontre.

- Permettez-moi de vous présenter le prêtre Andromaque Ardhanarîshvar prononça-t-elle avec une petite hésitation pour ne pas trop écorcher le nom de l’androgyne, ainsi que son compagnon Le Cavalier… Emissaire venu répandre sa religion jusque là gardée secrète…

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Dim 30 Mar - 21:37
Quand elle eut fini de parler, l’Arlequin sourit sous son masque. Un cavalier hein ? Oui, une rude partie d’échec allait se jouer ce soir dans la savane du Sahawi, le jeu dangereux de la religion, celui où tous les coups étaient permis pour appâter, intriguer ou encore effrayer les possibles cultistes. Un jeu dans lequel l’Arlequin allait devoir jouer le cavalier…Pourquoi pas, c’était bien ce qu’il était, le chevalier servant de Nayris, et pour l’heure, celui du prêtre-orateur Andromaque.

Certes, en son for intérieur, l’homme mystérieux qui était tout à la fois baron, espion et mille autres personnes dans un seul clignement d’œil n’aimait pas être le chevalier. Cela ne lui correspondait guère. Pas à cause du mouvement si particulier de cette pièce, le déplacement en profondeur pouvait s’apparenter aux coups de dagues qu’il avait l’habitude de donne, vite et bien, sans qu’on ne le voit arriver derrière une ligne de pions. Mais en soi, l’homme d’intrigue qu’il était préférait bien plus la figure du fou, aussi appelée autrefois l’évêque. Ces mouvements amples, ces attaques viriles, tout droit, correspondait mieux à son caractère qui était masculin ou féminin, selon ses appétits et ses goûts du moment. Le symbole phallique qu’était la dague, le coup de poignard qui venait du bas vers le haut, s’enfoncer dans les chairs et les fouiller comme la lance de l’homme le vase sacré de la femme était l’avatar de la main d’Arlequin, le tueur passionné. Dans un geste aussi ample que le fou il plongeait au plus profond de la grotte de ses conquêtes, ou dans leurs entrailles les plus secrètes. Homme ou femme, cela n’avait aucune importance pour cet être au visage éphémère, dans la mort ou la vie, ce qui importait, c’était la pamoison de l’acte, l’acmé de l’action, le plaisir indicible de la jouissance.

La suite de la discussion était un peu plus étrange. L’Arlequin sirotait le thé tout à ses pensées plus ou moins délicieuses quand la prêtresse de Maatseypour fit remarquer quelque chose sur l’émissaire. Jetant un discret coup d’œil, il remarqua en effet sa mine tordue par une contrariété. Pourtant ce thé blanc, au parfum de jasmin mélangé à une goutte d’un épice secret que les gens du désert cultivaient savamment, était une véritable splendeur au palais. Andromaque n’aimait donc pas du tout ce breuvage ? A moins que ce ne fusse autre chose. Vite, il fallait dire quelque chose, surtout que la demoiselle née dans ces contrées le scrutait un peu plus que de raison, comme si elle cherchait à savoir quel loup se cachait sous la mousseline du même nom.


« Je crois que mon compagnon souffre…Du mal du voyage. Le manque d’habitude vous savez. Ces bêtes sont formidables, mais il faut un temps pour s’y habituer »

Il parlait bien évidemment des chameaux, quoi que l’on ne savait jamais comment on pouvait interpréter ses paroles.

Ils furent interrompus par l’arrivé du chef du clan. Alors que tous les hommes et les femmes du coin portaient des tenues bariolées, lui était le seul tout en noir, teinture de prix que les habitants du Sahawi devaient importer de bien loin. Pour le reste, il portait une djellaba toute simple, accompagnée d’un keffieh retenu par un bandeau de cuir frappé de sequin de jades. Ses yeux étaient d’un vert profond, et semblaient aussi calculateur que ceux de la prêtresse. Un chef né, rapace du désert, grand et corpulent. Les seules traces de richesses sur lui, en dehors des ustensiles pour le thé qui étaient tous d’argent finement ciselé, se trouvaient dans la grosse bague qu’il portait au doigt, anneau d’or où une pierre noire resplendissait dans la lumière du soir. Le second objet manufacturé qui ravissait l’œil était son sabre, un tulwar efermé dans sa gaine de cuir de requin d’Abyssaï, la poignée était en or, tandis qu’un serpent en diamant encerclait la garde. En amateur d’armes et esthète, Arlequin se doutait que la lame devait être en acier damassé, trempée par les meilleures forgerons de Feu qui étaient plus que réputés pour la pureté de leurs épées aussi tranchantes que des rasoirs…

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Jeu 3 Avr - 15:32
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Oh Diantre, nous voilà à nouveau au centre des attentions ... Mais pour une fois, nous nous en serions passé ... Vite, faire abstraction de cette matière siliceuse qui squatte notre divin postérieur et notre saint devant. Nous avons du sable dans nos fentes, mais au diable notre intégrité physique, nous avons une sacro-sainte mission qui prime sur nos sensations ! Nous nous plaindrons plus tard auprès de Svike ! Après tout, nous l'avons aussi pris à notre service pour écouter nos doléances avec ferveur ... En plus, écouter les autres l'empêche de songer à s'immoler !

Nous voilà donc, honteusement démasqué quant à notre désarroi profond de l'instant. Et cette petite qui s'inquiète de la force de son thé ... Oh, si elle connaissait la liste des boissons enfermée dans la cave à vin de Blanche-Écume ... Oh, mais que nous sommes bête ! Nous aurions du amener avec nous un de nos breuvages, comme cadeau ... Hum ... Oh, après tout, les cadeaux de Nayris sont déjà bien grands !

Oh et cette réponse de notre clown ... Le mal des transports, nous, prêcheur ? Mais ... Mais non ! Nous avons du sable dans notre culotte, c'est tout ! C'est tout et c'est déjà énorme ! Inconfortable et dérangeant, surtout. mais nous sommes fier, nous sommes fort, nous sommes beau ! Là !

Et puis quand bien même nous serions malade ... Ba, une gorgée d'eau-de-vie et il n'y paraîtra plus ! Mais non, nous ne sommes jamais malade. Sauf au printemps. Les pollens ! HA ! La nature est une salope, voilà ! C'est comme le sable. Pourquoi avoir créé cette matière aussi volatile et agaçante ? Ne faut-il pas être sadique ? Bon sang, mais ça gratte en plus !

Gniahem ? Oh non non non. Votre thé est excellent très chère amie ! Subtil mais gouleyant ! Oui, délicieux, parfait ! Ne vous formalisez point, c'est ... oh comment dire cela ... Disons que nous avons quelques désagréments dus à ... la chaleur ! Oui, la chaleur ! Il nous tarde de prendre un bon bain, voilà tout ! Ahem ...

Oui, un bain, oh quelle idée si rafraîchissante. Il nous en faudra un, deux, trois même ! Oh, quand nous rentrerons, nous passerons une journée dans notre beau bain à remous ! Oui oui ! Et ... oh ! Voilà leur chef. Quel personnage. Quel contraste avec nous. Quel air patibulaire. Nous ne l'aimons pas ! Non non non. Nous le convertirons. Cela lui fera les pieds ! Oui oui oui. En parlant de conversion ...

Très cher nouvel ami, nous devons présentement vous féliciter pour l'hospitalité de votre tente et de votre peuple. vous avez par ailleurs des ... amies très accueillantes également ... Cette charmante créature est un bel exemple de cet exotisme que nous apprécions en Feu. Et son babillage ne ment point, nous venons en effet palabrer au sujet de notre religion, qui je l'espère saura vous montrer son plus beau visage. Nous sommes un des envoyés de notre culte - le meilleur, à n'ne pas douter - et nous venons ici avec un respect total envers votre noble culture. Mais dites-moi, très cher patriarche du désert, connaissez-vous Nayris ?

Oh oui, quelle entrée en matière ! Nous sommes à n'ne pas douter le meilleur de notre domaine ! Oui, il n'y a pas prêches plus convaincantes que les nôtres !

Andromaque Ardhanarîshvar

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Jeu 10 Avr - 20:05
La comédie commençait à prendre peu à peu place. Fayrouz savait fort bien que son thé ne pouvait pas être à l’origine des grimaces crispées du prêtre. Elle abordait le fait avec délicatesse, se jouant de tout, ne dévoilant pas toute la perspicacité dont elle pouvait faire preuve. Enfin, elle avait néanmoins choisi un surnom réfléchi pour l’homme masqué, elle n’avait aucun intérêt à se faire passer pour une ingénue, il fallait qu’elle se garde une bonne souplesse pour se permettre une bonne répartie sans que cela ne tranche de trop avec le rôle qu’elle avait décidé d’adopter auprès des étrangers. Une prêtresse intrigante au charme vénéneux qui faisait manger dans sa main le chef de la tribu, qui semblait avoir déjà un peu de tête même si ce n’était pas évidemment son arme principale affichée actuellement… Mais peut-être le deviendrait-elle… Le mal du voyage ? Ah ! Et le Cavalier pensait vraiment qu’elle allait y croire ? La brune contint un soupir hautain, gardant une expression toujours polie et intéressée de ce qui pouvait bien arriver à l’androgyne. Et ce dernier, ou cette dernière cela dit, ne manqua pas d’apporter sa propre réponse qui amusa la Sphinx. Certes, la chaleur était un désagrément très courant pour tous ceux qui n’y étaient pas habitués. Par exemple, essayez donc de faire marcher toute une journée durant un petit régiment de grands guerriers des Glaces et à midi, vous les retrouverez en train de traîner derrière les hommes du Feu, leurs gourdes déjà vides et en proie à des hallucinations comme s’ils étaient dans le désert. La prêtresse se l’imaginait en tout cas ainsi même si, la seule fois où elle avait vu des hommes des Glaces en nombre ici, c’était lors de l’Hiver Eternel et là, ils étaient totalement dans leur élément… Le Cavalier et l’Androgyne venaient-ils des Glaces ? Hm, elle n’y retrouvait aucune attache apparente en tout cas. Peu probable. Non, ils venaient d’ailleurs assurément…

Fayrouz ne prit pas le temps de répondre dès que le Chef fit son entrée, imposant et charismatique, son statut était d’une logique apparente. Un enfant du pays qui avait sa portion de pouvoir et savait l’exploiter pour son confort, assez de pouvoir pour ainsi intéresser la prêtresse et devenir son allié. Leur lien, il ne le cachait nullement, affichant bien leur position par rapport à l’un et l’autre alors que maintenant, les choses allaient devenir bien sérieuses. Enfin, l’atmosphère n’était pas auparavant d’une grande frivolité, chacun cherchant à savoir à qui il avait affaire, mais il y avait une atmosphère plaisante au goût de la brune, celle du jeu et de l’intrigue, derrière une discussion somme toute banale. Elle récupéra sa main qu’elle laissa choir avec grâce sur le galbe d’une de ses cuisses tandis que le Chef prenait sa place, parmi les plus gros coussins et déjà, le prêtre ne manqua pas d’assurer son rôle d’émissaire. Le patibulaire adressa tout d’abord un regard peu avenant au terme « ami » mais il prit la peine d’écouter avec sérieux, conscient que Fayrouz n’aurait pas amené sous sa tente de vulgaires saltimbanques venus faire leurs intéressants. Cette dernière s’était quelque peu redressée, ses yeux de chat fixant clairement l’androgyne qui fit son petit discours d’introduction, tel le félin qui jaugeait un semblable pour savoir s’il allait lui laisser le droit de passer sur son territoire ou s’il fallait sortir griffes et crocs.

Ah voilà un bon parleur, la prêtresse comprenait bien pourquoi un tel rôle d’émissaire lui avait été confié. Un bon oratoire avec les compliments glissés avec doigté pour acquérir une oreille conciliante, un peu plus d’attention et de l’intérêt. En même temps, ce n’était pas en insultant les gens qu’on pouvait espérer les convertir, il fallait donner beaucoup de soi pour ça. Pour le moment, Fayrouz oublia son propre thé, se concentrant sur chaque mot employé et elle ignora le petit regard curieux que lui lança le Chef suite à l’impression qu’elle avait apparemment fait à leurs invités. Celui-ci attendit que le prêtre finisse avant de faire entendre sa voix grave et rocailleuse.

- Vous vous adressez à Jaffar Al-Jasir, rappelez-vous bien de ce nom. Dit-il pour commencer, posant sur ses genoux bien évidence son sabre, tapotant machinalement le serpent de la poignée, détachant volontairement son regard du prêtre pour alors le tourner vers la brune. Nayris ?

Evidemment, les tribus de Sahawi, pour la plupart, ne s’intéressaient qu’à leurs coutumes et religions du pays, s’en contentant grandement. Ce n’était nullement le cas de la Sphinx qui en profita pour faire un peu part de sa culture. Elle adoptait toujours une allure détachée, comme s’il s’agissait du temps à venir demain, encore bien ensoleillé à ne pas en douter et elle apporta de suite la réponse en un murmure.

- Nayris est la déesse de la mort, j’ai eu l’occasion d’entendre quelques discussions et de lire des choses intéressantes sur elle et également sur Yehadiel. Son opposé, le Dieu de la Vie… précisa-t-elle à l’attention de Jaffar, le Cavalier et l’androgyne devant bien évidemment déjà savoir de qui il s’agissait, sinon, ils ne mériteraient pas d’être les représentants d’une religion dédiée à la déesse de la mort. Ainsi, cette dernière avait des croyants, il fallait de tout pour faire un monde à vrai dire. Mais sa curiosité était piquée au vif, si cette religion se contentait du côté macabre, nul doute qu’il s’agirait d’un groupuscule fermé commettant ses forfaits dans l’ombre. Là, il s’agissait de répandre cette croyance, dans quel but ? Que pouvait bien apporter le fait de croire et de se dédier à la Mort ? Oui, vraiment, que…

- Nous avons déjà nos Protecteurs… Les sphinx nous sont déjà apparus à plusieurs reprises et venus en aide… Ils étaient là contre les armées du Démon.

Ce cher Jaffar… Enfin, Fayrouz savait qu’il ne disait pas cela que pour lui faire plaisir, elle le savait sincère et il est vrai qu’il soulignait un bon point. Le concret. Elle afficha un petit sourire amusé et satisfait à la fois mais aussi, elle se rappela avec force qu’elle devait faire attention à ne pas se montrer trop ouverte à la discussion devant lui, après tout, elle se devait de défendre les Sphinx, en tant que leur prêtresse… Elle pouvait toujours jouer de sous-entendu au besoin selon ce que révèlerait l’émissaire.

- Vous avez là une honorable audace, Prêtre Andromaque… Je ne doute pas que vous ne manquez pas d’arguments sur les bienfaits que Nayris vous a apportés… Est-ce de vous protéger d’elle-même, de la mort ? questionna-t-elle avec un grand sérieux, oui vraiment, quels arguments pouvaient leur faire espérer de faire ainsi se tourner du monde vers la Déesse de la mort ? Ah, c’est qu’elle-même pourrait s’afficher comme une bonne « croyante », elle avait apporté tant de sacrifices à Nayris, et notamment des nouveau-nés… D’ailleurs, ce fut bien la première fois qu’elle se demanda ce que ces derniers devenaient après ? Cassaient-ils les oreilles de la Déesse avec leurs pleurs ? Dire qu’elle n’avait pas le moindre remord…

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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Lun 14 Avr - 4:23
Décidément la prêtresse n’y allait pas par le dos de la cuiller. Entrer directement dans le vif du sujet, parler de leur déesse. Heureusement qu’ils étaient en Feu et pas ailleurs, sinon leurs deux têtes seraient déjà piqués au bout d’une pique, avec des mouches amalgamées en gros bouillon pour changer de la froideur des Glaces ou de Terre l’hiver.

D’un autre côté, il y avait un énorme avantage à ne pas mentir et jouer de faux-fuyants, mais cela pouvait être dangereux. Oh bien sûr Earl Keen n’avait pas peur de la mort, même si la déesse qu’il servait était un monstre dangereux aux blagues plus malsaines les unes que les autres. Elle pouvait le torturer à mort dans les Limbes, l’oublier dans une éternelle perdition des sens et de l’âme, ou le renvoyer à nouveau, petit bambin délicat, la servir de mille nouvelles manières plus cruelles. Mais c’était pour ça qu’il la servait, pas de mensonge, seulement la Vie et la Mort, la Beauté et l’Art dans une seule chose.

Donc il était dans l’expectative, se contentant de regarder derrière son masque de gaze les visages du cheik et de la prêtresse. Le Sphinx. Il connaissait de nom cette religion, mais il ne pensait que c’était que des mythes, des histoires de voyageurs qui circulaient sous le manteau des érudits. Est-ce que cette jeune fille n’était qu’une femme, ou pouvait elle se transformer dans l’animal des mythes les plus anciens, déchirer leurs corps à coups de griffes et de crocs, voler leur âme et l’enfermer non pas dans les Limbes mais dans une bouteille, les séparant à jamais de Nayris ? Cela changeait la situation, le plus dangereux n’était pas forcément le cheik alors, car s’il pouvait appeler ses hommes, Earl avait largement le temps de l’égorger. Mais un sphinx…Comment une si belle demoiselle pouvait être polymorphe et se transformer en monstre ? Etait-ce la même chose pour son compagnon ? Ce qui expliquait la tension légère qui naissait dans cet espace fermé, deux bêtes fauves se toisaient, et Earl Keen n’avait rien à faire ici, sauf prier Nayris.

Le duel de ces deux femmes, ou de cet homme et de cette femme, Earl ne savait plus très bien pour Andromaque, celle qui combat les hommes, s’annonçait plus que brûlant. Le genre de débat où toutes les armes étaient utilisées par de roués joueurs, de la rhétorique au mouvement du poignet, en passant par des œillades. Oui, le baron d’Endroaspi’k avait beaucoup à apprendre ce soir.


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Sahawi ça hawive, des ADN dans la brousse! Sand-g10Mer 16 Avr - 19:41
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Ah, enfin ! Voilà enfin un débat à notre hauteur, nous allons enfin pouvoir nous amuser ! Nous amuser tout en accomplissant notre noble tâche ! Il va nous falloir bien choisir nos mots, aiguiser notre langue, formuler les phrases selon un plan ordonné ... Oui, nous devons prouver notre bonne foi et tenter, à défaut de convertir, de nous faire au moins des alliés ... Oui oui oui ... De l'audace oui, nous n'en manquons pas, mais nous avons surtout une foi inébranlable et incommensurable envers notre grande déesse. Nous lui rendrons justice par nos bons mots, nous prêchons avant tout SA bonne parole ! Et par nos mots nous contrebalancerons le silence soudain de notre clown gardien ... Bien, allons danser à présent !

La mort est inéluctable voyons. Même les êtres intemporels sont touchés par la mort d'une manière ou d'une autre ... Non, nous n'allons point mentir ici - nous ne le faisons jamais - : croire en Nayris ne protège pas de la mort. Cela ne l'éloigne ni de nous-mêmes ni de nos êtres chers. Mais Nayris sait récompenser ses fidèles ...

Nous devons maîtriser notre diatribe, créer du rythme, faire languir. Nous sommes en interprétation ! Fi de notre culotte ensablée, plus rien ne peut - ni ne doit - nous troubler en cette performance religieuse. Nous avons la foi.

Je ne connais pas vos Sphinx, mais font-il revenir les morts pour vous défendre ? Ont-ils le pouvoir de vous ramener des limbes si la mort devait vous faucher ? Peuvent-ils envoyer vos ennemis mourir pour mieux vous servir par la suite ?

Nous les observons avec un léger rictus satisfait. Nous voulons faire mouche, nous voulons dominer. Nous aimons tant parler d'Elle et de ses pouvoirs immenses ... Surtout depuis que nous l'avons presque touchée ...

Voyez-vous, tout cela Nayris le peut. La mort, au final, n'est pas une finalité. La mort n'est plus qu'une porte vers une autre existence, et il ne tient qu'à Nayris de l'ouvrir en grand pour nous.

Nous marquons un arrêt. Devons-nous leur bourrer le crâne ? Non, cette prêtresse l'a sans aucun doute déjà fait et il est ardu de remplir une tête déjà bien pleine. Nous devons en faire des amis avant de les avoir pour alliés - ou plus que cela. Nous devons les caresser dans le sens du poil ! D'ailleurs nous supputons que ce bonhomme en est recouvert ... Il est le genre d'homme qu'on ne s'étonne point de voir velu ... Nous n'aimons pas trop cela ... Nous préférons cette belle donzelle. Oui oui oui ... Mais ne nous laissons pas encore distraire !

Mais je ne vais pas prêcher ainsi devant vous alors que vous avez vos propres croyances. Il n'est pas question de vous convertir, ni de gré ni de force - du moins pas à cet instant - mais seulement de palabrer et de voir si nous pouvons nous entendre. Car après tout, il nous semble que nous avons un ennemi commun ... Vos Sphinx ont combattu les Démons ... Bien, Nayris et ses fidèles les combattent aussi ! N'est-ce pas là l'argument qui prouve que nous pouvons essayer de nous entendre ?

Laissons-leur une ouverture, voir si nous pouvons rapidement gagner leur confiance - au moins en partie - et voyons quelles armes rhétoriques nous allons de voir sortir après cela. Nous aimons les batailles argumentaires ! Oui ! Délicieux ! Parfait !

Andromaque Ardhanarîshvar

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