Hena est quelqu'un d'élégant, digne, et avec un sens aiguë de l'honneur. Bien qu'elle aie sa propre version du mot "Justice", c'est une notion qu'elle affectionne tout particulièrement. Elle est calme, directe, et d'un sang froid à tout épreuve. Elle est du genre à penser que la vengeance est un plat qui se mange froid, ou moisi s'il le faut, après quelques décennies.

Hena est très simple, et se limite au minimum. Chaque déplacement, chaque mouvement est étudié pour qu'il arrive au plus vite et avec le maximum d'efficacité à son but. Sa musculature n'est pas très apparente, mais elle existe, et lui permet de contrôler son corps comme une acrobate, avec force, souplesse, rapidité et dextérité.

Dans ses relations sociales, vous verrez tout de suite si vous avez un intérêt pour elle: Si elle attend quelque chose de vous, elle sera bonne et attentionnée, en vue d'obtenir ce qu'elle convoite ; en revanche, si vous ne l'intéressez pas ou si vous êtes juste quelqu'un qu'elle apprécie, elle sera franche et directe. C'est une qualité, mais certains considèrent le manque de tact et de délicatesse comme un défaut. En revanche si elle souhaite vraiment obtenir quelque chose, et que vous ne comptez pas pour elle, elle ne connait ni scrupule, ni honte à devenir cruelle ou pitoyable pour arriver à ses fins. La fin justifie souvent les moyens pour Héna.

Son arc est comme un morceau d'elle même, et elle y est sentimentalement très attachée. L'archère fait souvent référence aux astres et au ciel quand elle évoque le destin, la mort, ou la beauté du monde. On pourrait presque croire à une forme de culte stellaire. En tout cas, c'est une obsession facilement observable quand on la côtoie.

Histoire La famille Teobald était une famille de vagabonds voyants qui vendaient leurs services à travers le monde, sans terre de foyer. Le Père était né sur un navire, et la mère, lors d'une excursion dans les terres gelées. Abusant de la crédulité des gens de toutes contrées, ils se faisaient un petit magot qui devait servir à entretenir leurs vieux jours, et à leur permettre la folie financière de concevoir deux enfants. Le Premier, un garçon, ne survécu que 5jours. Il fut nommé Gauthier, comme son père, quelques jours avant sa naissance. La famille conclu que la lune était mauvaise et que l'alignement de certains astres étaient défavorable. Le grand père décida de calculer avec précision le moment de l'accouchement le plus propice, et conseilla au couple le moment exact de la conception. Il se trouve que pour la première fois, ces croyances moribondes avaient permis de calculer à deux jours d'écart la naissance d'Héna en l'an 86. Elle prit les noms de sa grand mère Cléotilde, et de sa mère Evangéline.
La famille fut attristée de la venue d'une fille dans une famille qui avait besoin d'un nouveau chef: Le grand père s'en allait sur ses derniers jours, et le père ne semblait plus en fière santé. 5 ans plus tard, en l'an 91, le père et le grand père décèdent ensemble, côte à côte, d'un accident de vie quotidienne.
La roulotte de la famille Téobald continuait malgré tout son chemin dans les royaumes, la voyante ayant conservé une santé de fer. Héna s'intéressait beaucoup aux arts, et jouait de la musique avec autant d'aisance qu'elle écrivait de longs poèmes chantants. Jusqu'à ses 10ans elle fut considérée comme un poids par sa mère qui désespérait de lui enseigner les arts astraux, mais enfin, elle s'y intéressa le jour même de son anniversaire. La petite fille ne lisait pas les astres, mais elle associait au ciel tout un tas d'idées essentielles comme la vie, le destin et la mort. Comme une forme de religion, elle vouait un respect sans faille à certaines constellations qu'elle observait des soirées durant. Il s'agit d'une croyance qui lui est propre et qui est née de sa propre fascination pour le ciel nocturne. De plus, dans son environnement immédiat, c'est à dire dans la voyance, de nombreuses références aux constellations et aux astres sont faites. Tout cela a forgé en elle une étrange croyance, entraînant une philosophie de vie très singulière. Elle n'a jamais vraiment révélé les détails de cette croyance à quiconque, même s'il ne s'agit pas pour elle d'une chose à cacher.
En l'an 99, lors de ses 13ans, elle vint annoncer à sa mère qu'elle allait mourir. Sa mère la regarda tendrement et lui signifia la fierté qui était la sienne d'avoir une fille voyante, lisant les astres, et que si les lunes décidaient de son trépas, alors qu'elle s'y résoudrait sans résistance. La jeune fille répondit à sa mère que les astres n'y étaient pour rien, qu'ils étaient juste témoins qu'en ce jour, une famille allait disparaître car la jeune fille de la lignée avait décidé de mettre un terme à son existence. La génitrice n'eut pas le temps de comprendre la phrase qu'une dague de cuivre blanc mouillait de son propre sang sa robe de velours pourpre. Héna avait décidé qu'il n'était pas juste de mentir aux gens, et avait fait le calcul du coût du mensonge de ses parents. Elle avait accumulé, selon la loi, les peines pour des vols de petite ampleur. La famille ayant parcouru le monde de nombreuses décennies, la peine de mort s'imposait pour expier les pêchers. Le sens de la justice, SON sens de la justice, était né. Tuer sa mère lavait les crimes familiaux, et nettoyait son honneur.
Ainsi à 13ans, une petite fille vécu de la bonté des braves gens, de fruits sauvages et de chasse. Elle fabriqua d'abord un arc, puis découvrit une plante dont elle disait qu'elle ressemblait à des plumes d'étoile. Elle posait des pièges, puis tuait ses proies. Une méthode à toute épreuve fit de cette gamine une experte en chasse de petit gibier. Elle vécu assez naturellement la transformation de son corps lors de la puberté, et ne s’intéressait pas aux autres êtres humains, bien qu'elle en croisait régulièrement. Elle ne tua personne d'autre que sa mère jusqu'à ses 18ans. Elle entra en ville, remarquée par un groupe de vendeurs d'esclaves. Elle discutait avec les autres détenues, et compris tout ce qui entrait dans ce concept qu'elle trouvait immonde. Le vendeur qui avait une marque personnelle tente de la marquer dans le dos au fer rouge, mais la musculature qu'elle avait obtenu en vivant hors des villes lui permit de retourner le fer contre son utilisateur, de se délier, puis de récupérer ses armes et ses vêtements précieux. Le vendeur donna l'alarme mais ceux qui vinrent lui porter secours ne trouvèrent que son corps mutilé, émasculé et décapité, probablement dans cet ordre là.
Héna fut immédiatement contactée par des groupes d'assassins qu'elle refusait de rejoindre. Elle avait décidé de vivre tranquillement sa vie, en continuant de subvenir elle même à ses besoins tout en acceptant les contrats d'assassinat qui correspondaient à son sens de la "Justice". Jusqu'à ses 27ans, elle devint une concurrente pour les autres groupes d'assassins, mais Une congrégation d'assassin pris une importance énorme dans le monde et bientôt ils tentèrent de centraliser tous les contrats d'assassinat, en effaçant du circuit tout ceux qui refusaient de les rejoindre. En continuant à tuer de manière discrète et isolé, et en acceptant que des contrats discrets et sans portée nationales, Elle apparaissait peu souvent, passait inaperçu. Elle avait depuis ajouté à son arsenal une armure forgée et un arc nettement meilleur que ceux qu'elle se fabriquait. Signant ses flèches mortelles d'une plume d'étoile, elle tuait ses cibles de loin, et disparaissait aussitôt. Elle ne négligea pas tout ce temps l'entrainement au corps-à-corps. Elle restait attentive aux guerres, et aux évènements politiques pour intervenir selon son sens de la justice. Dans son esprit, restait le fait qu'elle ne pourrait pas éternellement agir seule. Les choses bougeaient depuis longtemps et ses fuites incessantes avaient toujours su la garder loin des conflits et des massacres, mais il y'a trop d'années qu'elles se cachait pour observer les ravages d'êtres impurs. Il était temps qu'elle impose son sens de la justice à ces êtres emplis d'orgueil et de vice. De plus, l’existence de cette congrégation l'entravait dans ses projets les plus importants. Elle ne pouvait pas se montrer au grand jour, elle savait ses limites s'ils la traquaient, et elle ne pouvait pas non plus les rejoindre. L'idée d'être référencée la dégoutais. De plus elle ne se considérait pas comme un assassin. Elle était la justice, la main armée des puissances stellaires, mais en rien une vulgaire tueuse. Ces basses choses ne pouvaient pas l'atteindre. Que des gens choisissent de tuer pour l'argent, sans distinction... C'était un crime selon elle. Tôt ou tard, elle se pencherait sur leur cas. Elle n'avait pas exclus l'idée d'y entrer pour la détruire de l'intérieur, cette organisation, mais ce n'était pas son soucis premier. Il lui fallait d'abord des connaissances, des gens digne de confiance, et facile à manipuler pour arriver à ses fins. Une mauvaise action comme celle là n'en est pas une, si elle sert des desseins plus grands. Des sacrifices doivent nourrir l'autel de la justice parfois...