Terra Mystica

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 Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas]

 
Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Lun 5 Aoû - 6:48
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"Une fois encore, un combat.
Le dernier et le meilleur que je ne connaîtrais jamais
Vivre et mourir en ce jour,
Vivre et mourir en ce jour. "

The Grey


Flore pourrait être un endroit sympathique à regarder, s'il n'y avait pas tous ces démons traînant dans les parages. Les Rebelles de ce coin là étaient passés maîtres dans l'art de se fondre dans le feuillage magique et multicolore, et certains usaient tout juste de leur magie pour devenir invisible.

Les expéditions punitives avaient toujours eu un goût charmant aux yeux de John, qui se dissimulait habilement parmi les feuillages, avec une singulière habitude, commune à tous les chasseurs, et Jack en trépignait d'avance.

Les patrouilles étaient fréquentes, ici. Redoutées, également. Un démon en pleine forme n'était jamais à prendre à la légère. Un avant-poste d'Aile Ténébreuse était proche. Mais pour l'instant, ils devaient faire la jonction avec un autre groupe de résistants. Ils n'étaient pas assez nombreux, séparés, pour se permettre d'attaquer, même de nuit. Un avant-poste important. Progresser silencieusement, alors qu'il fait sombre, sans un bruit. Il savait ce qu'il faisait. C'était un fantôme, dans cet environnement. Enfin, un chemin en vue. Il s'apprêta à donner l'ordre de traverser quand le vent changea de direction. Une patrouille approchait, il fallait faire vite.

"Sur ma position. Accroupissez-vous. Six, traversez. Déployez-vous. Attaquez ; à mon ordre."

C'était le plus vite qu'il puisse faire. Tous les Rebelles avec lui avaient bien fait leurs classes, il n'aurait pas pu prendre le temps d'expliquer à chacun ce que signifiait les six signes rapides qu'il avait exécuté. Il respirait calmement. Les démons approchaient. Concentration. Respiration. Les deux allaient de paire. John avait moins d'une dizaine d'hommes avec lui. Il faudrait faire vite.

Derrière le lycan, une chouette hulula soudainement. Il ferma les yeux ; les démons étaient arrivés à son niveau. L'un d'eux s'arrêta, et tourna la tête vers lui. Il le fixait, sans même le savoir. Casser les formes, se faire invisible. Non, il ne pouvait pas le voir. L'engeance haussa les épaules, se détourna de l'origine du bruit, reprit son chemin.


-Maintenant !

John changea de forme en une seconde, se jetant sur le monstre le plus proche, le faisant basculer au sol, en lui dévorant le visage de ses crocs puissants. Ses soldats l'avaient suivis, aucun d'eux ne s'était défilé. Une bonne chose, car les démons avaient le nombre, mais le lycan avait la surprise. Il sentit un choc sur son flanc, et on l'arracha à sa proie. Il reprit forme humaine pour rouler sur le côté, et se relever instantanément, dégainant son katana dans le même mouvement.

C'était lui. Le démon qui avait tourné la tête. Il écarta les bras, hurlant sa rage, et chargea John. Au lieu d'essayer d'esquiver comme n'importe qui de sain d'esprit l'aurait fait, le lycan vint à sa rencontre, et glissa sous lui au dernier moment, tailladant son tendon et le faisant choir à genou alors qu'il se releva, derrière lui. Il fit un tour complet, afin de trancher net la tête de la créature. Mais son sabre, qui pourtant avait tranché plus d'un corps en deux, s'arrêta net à moitié enfoncée dans son cou.

La bête agrippa la lame, surprenant John, et la tira d'un coup sec, pour la lui arracher, et la jeta au loin. Le lycan lança son pied dans les vertèbres dorsales du démon imposant pour le faire tomber en avant, mais c'est à peine s'il bougea. Celui-ci se retourna, et se releva, comme si son tendon n'était même pas entaillé. Et à la lueur de la lune, en effet, il ne saignait plus. A l'instar de John, l'engeance était dotée d'une capacité de régénération, même si elle avait l'air moindre que celle du loup. Et il n'avait plus son arme, ce qui ne lui laissa pas le choix quant à la façon de le tuer.

Autour de lui, ses hommes se débrouillaient bien, mais ils ne l'emporteraient pas si facilement, il faudrait encore combattre un moment. Un moment... peut-être deux, voire trois minutes de plus, à tout casser. Mais dans un combat, c'était une éternité, surtout pour John, d'ailleurs, qui maintenant faisait face à un démon à l'air relativement sauvage, dévoilant ses propres crocs dans un hurlement de colère. La salive qui coulait de ses lèvres n'enjoignait pas non plus à lui faire la discussion. Mais le lycan n'esquissa pas un geste que la créature l'attrapa au cou, et le rapprocha de sa gueule. C'était clairement établi, il fallait faire vite, avant de finir dévoré. Ce qui n'était pas acceptable. Pendant un instant, il se demanda ce que penserait Lara de tout ça. Elle secouerait probablement la tête en lui demandant si tout cela était bien utile. Il aurait dû, et aurait pu finir ça beaucoup plus vite s'il avait été plus attentif. D'ailleurs, il lui fallait être attentif, tout de suite.

Le bras du démon était replié, c'était trop tard pour le tordre, et la proximité l'empêchait d'exécuter une clé de bras. John allait retourner a des techniques plus traditionnelles. Les orbites. Et les doigts dedans. Capacité de régénération ou pas, on le sentait toujours, ce coup là. La chose hurla à nouveau, mais de douleur, lâcha ce qu'il devait considérer comme un agaçant petit parasite rebelle. Mais cette fois, le combattant était concentré. Il évita à nouveau de se faire attraper, frappa du pied derrière le genou de son adversaire, et recula pour prendre de l'élan, en même temps que pour éviter la lame venue d'un autre combat.

John s'élança. Il sauta, posant le pied gauche sur la poitrine de la bête, et se servit de ce nouvel appui pour donner plus de force à son pied droit qui vint percuter sa mâchoire à pleine puissance. Elle s'écroula sur le côté, mais pas tout à fait morte, pas encore. Il recommençait à se régénérer. Pourtant, John ne pût pas le finir tout de suite, un autre adversaire se présenta à lui, hache en main. Il esquiva, feinta un coup de pied à droite, mais se rétracta pour balayer la hampe de la hache. Un rebelle en profita pour enfoncer son arme dans son cœur. Bien, de toute façon, il n'avait pas de temps à perdre. Mais ce n'était pas encore terminé, car un corps ennemi tomba, et le déséquilibra. Le lycan ne trouva rien de mieux que de tomber sur le démon qu'il voulait tuer depuis le début. Ses crocs claquèrent devant son visage, et par réflexe, il mit ses mains entre ses dents, usant de toute sa force surhumaine pour les immobiliser. Il fit même d'ailleurs mieux ; la créature était fatiguée, et John était bien décidé à en finir. John, criant de rage, écarta ses mâchoires au maximum, et força un dernier coup, sec. Un craquement, brusque. Ça, il ne le régénérait pas.

Il se releva, respirant plus difficilement, pendant un moment. Il compta ses hommes, ils étaient tous là. Achevant ceux qui n'étaient pas encore morts, cela faisait un moment qu'ils voulaient en découdre. Les Rebelles avaient eu ce qu'ils voulaient, même si leur objectif principal n'était pas tout proche. John aperçut soudainement une forme s'éloignant à grandes enjambées. C'était un fuyard de la patrouille, qui allait surement quérir des renforts, ou du moins les avertir de leur présence, ce qui n'était pas tolérable.


-Attrapez-le !

Ordonna le lycan, tendant l'index vers lui. S'il leur échappait, John pouvait dire adieu à leur effet de surprise sur l'avant-poste.

John Dan

John Dan


Lycan

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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Lun 5 Aoû - 15:21
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Ah ! Le sang allait couler à flot ce soir ! Atlas sentais l'exaltation du combat a venir, il sentait que ce soir il allait pouvoir laisser sa fureur s'exprimer.

Le groupe de rebelle auquel il était rattaché était a Flore à ce moment là, en train de préparer l'attaque d'un avant-poste. Il avait été dépêché en solo pour apporter son soutiens à une escouade. On l'avait envoyé légèrement après l'escouade pour des raisons de sécurité. Les hommes, même s'ils sont rebelles, ont parfois une légère appréhension à voyager avec un hybride lycan-garou, surtout quand celui-ci est fou.

Atlas voyageait donc depuis quelques jours, principalement de nuit sous sa forme de loup-garou. Il était vêtu de ses habit habituelles, pantalon large marron, chemise verte, veston en cuir et manteau long noir. Il avait un sac à dos qui lui servait a transporter toute ses affaires quand il était transformé. Sa faux de guerre était accroché sur le coté, prête a servir. Seul son amulette de bonté restais a son cou en permanence.

Sa vitesse de voyage était importante et il allait rejoindre le groupe cette nuit d'après ses calculs. Il galopait à quatre pattes, avalant les lieux à travers l'épaisse forêt. Le couvre feux était de vigueur mais Atlas ne craignait pas de tomber sur une patrouille d'AT, son odorat le préviendrais bien avant.

C'est le bruit des combats qu'il repéra en premier, puis l'odeur caractéristique du sang. Il sentis son organisme ce saturer d'adrénaline, il sentis ses pattes griffues trembler légèrement sous l’afflux d'excitant. Il respira un grand coup pour contrôler son corps et couru de plus belle.

Un carnage. C'est le seul mot qui vins a l'esprit d'Atlas en voyant le combat. L'escouade était tombé sur les démons par surprise de toute évidence. L'avantage était clairement pour les rebelles car nombre de corps de démons jonché le sol sans qu'un corps humains ne morde la poussière.

Le combat était sur le point de finir. Il vit des hommes planter leur épées a travers un démons, s'écroulant sous les blessures, d'autres avait mis un démon a terre et l'achevais d'un cou de hache. Seul un homme se battais seul. Il combattais un démon gigantesque a la seul force de ses poings. Il venait d'exécuter un saut sur le démon, lui décochant un coup de pied magistral qui l'envoya bouler au sol mais un autre démons avait attaqué l'homme qui esquiva les coup de haches comme s'ils étaient donnés par un nourrisson. Le démon eu le coeur transpercé par une épée mais le guerrier reçut un corps de démon sur le dos qui le déséquilibra. Il tomba sur le démon qui avait reçu son coup de pied. Celui-ci essaya de lui arracher la joue mais l'homme en profita pour lui attraper la mâchoire et lui briser. Impressionnant.

Atlas courait toujours, il devait être a 50 mètres du groupe. Il vit un démon s'enfuir en courant du champs de combat sans que personne ne le remarque. Les rebelles étaient victorieux mais un fuyard se faisait la malle. Le chef du groupe le vis finalement quand Atlas étais a 10 mètres du groupe et s'exclama :
-Attrapez-le !

Le loup-garou pris une impulsion et sauta au dessus du groupe de rebelles, tous crocs dehors en hurlant :

-A MOI !

Il ratterri bruyamment et continua sa course, imprimant ses traces de pas dans le sol. Le démon devait être a 150 mètres de lui. Se baissant au maximum pour réduire son accroche a l'air, Atlas accéléra encore. En moins de 10 secondes il fut sur son ennemi. Il jeta son corps sur lui et le percuta de dos, l'envoyant s'écraser sur la route.

Atlas se redressa sur ses deux pattes arrière et enleva son sac à dos. Le lourd paquetage tomba au sol.

Le démon avait l'air sonné, il était la tête dans la terre à geindre. Atlas se retransforma en humain puis commença à piocher ses affaires dans son sac :

-Tu vois petit, le problème avec vous, les démons c'est que vous croyez supérieur à nous, loup-garou.

Il avait enfilé son pantalon et agrafé son poignard a sa ceinture. Il prit sa chemise, l'air paisible, l'enfila et commença a lasser le col.

-Sauf que comme tu le vois, tu n'es même pas supérieur a une bande d'humains. Tu t'enfuis lâchement, tel un chat devant un chien.

Atlas finis d'enfiler son long manteau noir. Il redressa le col et ajusta les boutons des manches.

-Allez relève-toi demonette, viens tâter de ma lame. Prouve moi que tu n'es pas qu'une petite flaque de merde démoniaque !

Atlas tira sa faux de combat. Fabriquée pour lui, elle était taillé dans le plus dur des bois et la lame était l’œuvre d'un maître nain. "Faucheuse", celle qu'il manié depuis tant d'année était faite pour lui.

Le démon s'était relevé. Atlas continua à l’exhorter au combat en l'insultant. La créature démoniaque sortis de son fourreau un cimeterre gigantesque et pointa l'arme vers le loup-garou.

-Petit impudent, tu crois pouvoir me défier ? Tu crois sincèrement pouvoir t'élever contre ma puissance démoniaque, moi, un fils du grand démon majeur Ailes Ténébreuses ?

-Oh que oui. Atlas souris largement. Ne compte pas sur moi pour t'offrir une mort rapide, je vais m'amuser un peu.

Anerko cala sa faux dans le creux de son bras et passa la main dans son cou. Il en resorti l'amulette de Yehadiel. Elle était la seule barrière a la folie d'Atlas. Sans ce puissant artefact autour de son cou, Atlas était tel que la nature l'avait créé. Il la fourra au fond de sa poche de manteau et respira un grand coup.
Il respira un grand coup. Son corps se vouta un peu et il commença à osciller un peu sur lui. Il ouvrit les yeux. Les pupilles dilatées, il avait un œil qui tremblotait légèrement. Il fit craquer son coup et ramena sa faux a sa hanche.

-Engeance du mal. Tu vas périr de ma faux. Tu va connaitre la fureur de Fenris. Ce soir je me repaitrerai de ton corps, je me baignerait dans ton sang impur. Je vais te tuer, te faire souffrir. Atlas avait la tête légèrement de coté.

Le démon passa à l'attaque, dressant son cimeterre vers le ciel. Il abattis son arme d'un coup de fendoir sur Atlas. Il s'effaça sur la droite du démon et lui projeta son pied en pleine poitrine. La bête démoniaque accusa le coup en reculant légèrement. Atlas lança sa faux dans un mouvement horizontal vers le torse du démon pour le couper en deux mais celui-ci se recula vivement, évitant le coup. Atlas raffermis sa prise sur son arme et se prépara a l'attaque suivante de son ennemis. L'atmosphère se chargea en électricité quand le fils d'Aile Ténébreuse leva la main droite vers le loup-garou. Un pic de pierre jaillis de sa main à une vitesse hallucinante. Atlas n'eut pas le temps de réagir et reçut le pieu dans l'épaule gauche. Il s'enfonça de dix centimètre dans son épaule, lui arrachant un cris de douleur et de rage. Déjà le démon avait agit. Il attaqua d'estoc, essayant de planter son arme dans le cœur d'Atlas mais celui, bien que blessé réussit a parer le coup en tenant sa lourde faux de la main droite, calé sous son aisselle. Il dévia l'épée vers la droite grâce a la lame de sa faux. Atlas attrapa l'arrière de la tête de démon avec la main gauche.

-Bouffe ça enfoiré !  

Il projeta sa tête de toute ses forces sur le visage du démon. Sous le choc du coup de boule, le nez de la bête explosa, maculant de sang son visage et le front d'Atlas. Le démon chancela sous la douleur et recula de quelque pas mal coordonnés. A grand pas énervés, Atlas s'approcha de lui. Il donna un coup de pied direct dans l'articulation du genou du démon qui se brisa. Le démon tomba à la renverse, hurlant de douleur. Son os brisé avait percé la peau a l'arrière du genou et avait coupé l'artère fémoral.

-Je t'avais dit que j'allais te faire souffrir petite flaque... tu vas crier, encore et encore puis tu vas m'implorer de t'épargner. Ils dissent tous la même chose ! Mais je déteste ça, vous entendre pleurer, voir vos larmes couler le long de vos joues, c'est pitoyable.

Atlas s’accroupit et prit le menton du démon entre son pouce et son index.

-Non je vais te tuer. Je vais t'envoyer rejoindre tes frère dans ton paradis de ténèbres. Crains mon nom, car je serais celui qui t’ôtera la vie que tu n'as pas mérité. Atlas Anerko, le Fou, le Dément, démon parmi les Hommes, instrument de la colère de la rébellion.

Atlas se releva. Il regarda son épaule gauche et le pieu toujours fiché dedans. Il le prit a pleine main et le retira d'un coup sec. La blessure saigna quelque instant puis les pouvoir régénérateur d'Atlas arrêtèrent l’hémorragie. Il étudia le pieu de pierre maculé de sang. Le démon était toujours a terre, sur le dos tel un pitoyable pion d'échec. Atlas déposa délicatement le pieu dans la bouche du démon, pointe vers la gorge.

-Meurs petite flaque. Dit froidement Atlas.

Il leva le pied puis l'abattis sur la bouche du démon. La créature s'agita quelque seconde puis ne bougea plus. Atlas retira son pied de la bouche démoniaque et se retourna.

Le groupe de rebelles était là, se tenant a quelque mètres en retrait de la scène. Ils avaient l'air terrifiés. Presque tous.

Atlas plongea la main dans sa poche et en ressortis l'amulette qu'il fixa autour de son coup. Il releva la tête et regarda les hommes de la rébellion.

-Bien le bonjour messieurs. Atlas se pencha légèrement en guise de salut. Je me présente, Atlas Anerko, assassin pour la rébellion.

Il s'avança vers le groupe dont certain membres reculèrent d'un pas. Atlas tendis la main vers le guerrier qui avait combattus aux poings qui semblait être le chef pour la lui serrer.

-Bonjour John Dan. Souri Anerko. On nous présente enfin.

Atlas Anerko

Atlas Anerko


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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Ven 9 Aoû - 8:21
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"Si vous vous retrouvez tout seul, chevauchant de verts pâturages avec le soleil sur le visage, n’en soyez pas troublé, car vous êtes au Champ Elyseum et vous êtes déjà morts."
Gladiator






-A MOI !

Le cri retentit au dessus d'eux alors que le loup-garou avait déjà atterri derrière le fuyard et le prenait en chasse. En peu de temps, il était déjà sur lui. John fit rapidement un tour sur lui-même. Le deuxième groupe ? Non, ils étaient encore loin, et son odorat ne l'aurait pas trompé au point de lui faire manquer tout un groupe. Le commandement avait-il missionné un autre loup-garou ? Peut être celui-ci était-il simplement de passage. Peu probable, c'était un coin reculé, ç’aurait été un grand hasard, et John, de nature, était peu enclin à croire au hasard. Enfin, il ne croyait pas non plus à une chose aussi omnipotente que le destin, mais c'était une autre histoire.

Les soldats se mirent à courir dans la direction d'Atlas, pour lui porter un éventuel secours. Mais les premiers arrivés furent également les premiers à avoir un mouvement de recul, alors que l'assassin enfonçait prestement le pieu dans la bouche du démon. John, lui, arriva plus tranquillement. Son odorat ne détectait rien de dangereux, et il pouvait se le permettre. Cela dit, il n'avait pas non plus senti Anerko arriver, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir confiance en son sens.

Posant une main rassurante sur l'épaule du soldat le plus proche de l'assassin afin qu'il cesse de reculer, alors même qu'Atlas se présentait. Le lycan s'avança un peu plus, et le loup-garou tendit sa main.


-Bonjour John Dan. On nous présente enfin.

John s'avança un peu plus, mais pas pour lui serrer la main. Non, à la manière de son clan et de tous ses guerriers, le lycan lui serra vigoureusement l'avant-bras, et ses soldats surent qu'il pouvait faire confiance à Atlas, qui avait remit son amulette, car John ne réservait ce salut qu'aux personnes en qui son estime était haute. (Les autres n'ayant en général droit qu'à un vague hochement de tête, ou à une poignée main dure si leur cas n'était pas trop sévère.)

-Repos, messieurs. ... Appelle-moi John. J'ai beaucoup entendu parler de toi.

Ce qui était vrai, d'ailleurs -John ne pouvait pas mentir, de toute façon. Récemment, le bruit courait sur un assassin rebelle particulièrement sauvage, un loup-garou qui ne devrait son contrôle qu'à une amulette portée autour du cou.

De toute évidence, il n'y avait surement pas plusieurs individus à ce point semblables.
Le lycan hésita à ajouter le sempiternel "En bien, évidemment." Car pour avoir entendu parler d'Atlas en bien, il fallait considérer le meurtre comme quelque chose de bien, et si John savait apprécier les capacités martiales d'une personne, il n'apprécierait jamais le meurtre en lui-même. Il s'y était habitué, certes ; maintenant, il tuait par réflexe, c'était devenu un automatisme. Mais jamais il n'aurait dit qu'il aimait cela. Ce n'était même pas une question de mensonge, ce n'était juste pas le cas. Avec Jack, c'était peut être différent. Lui, il y prenait vraiment du plaisir ; pour lui, c'était un jeu. John était plus pragmatique, tuer était devenu une nécessité. Il était déjà mort une fois, et c'était suffisant. Maintenant, il faisait mourir les autres pour éviter que cela se reproduise.

Il s'attachait à de vieilles valeurs, tel que l'honneur, et de fait, ne considérait pas que tuer était honorable ; ce qui était honorable, c'était davantage de survivre à l'issu d'un combat intéressant. Une différence subtile, mais qui avait sa signification : C'est la vie qui est honorable, et non pas la mort. Cela dit, il n'était pas naïf au point d'adhérer au credo du "Ni femme, ni enfant", il savait fort bien que tous les soldats n'étaient pas en uniforme. Il n'y aurait pas pris plaisir, mais si une femme ou un enfant avait sérieusement attenté à sa vie, et qu'il n'avait qu'une possibilité, le tuer, il l'aurait fait, sans distinction d'âge ou de sexe. Il avait dépassé ces considérations qui ne faisaient qu'accroître le sentiment de culpabilité que tout soldat possédait. Mais en dépassant cela, Jack avait peut être raison, il était devenu une machine. Et était-ce vraiment mieux que de tuer pour le plaisir ? John cligna des yeux.


-C'est toi le "renfort spécial" qu'on m'avait promis ? Ça alors, si j'avais su. Il indiqua l'amulette du menton. Je pense qu'il y a un ou deux derrière moi qui sont bien contents que tu ais ça, même si pour moi, tu as déjà ma confiance.

Il se retourna d'ailleurs vers eux, secouant désespérément la tête, puis revint vers Atlas, citant un ouvrage qu'il avait lu, il y a fort longtemps, dans ses périodes d'érudition.

-"Car celui qui aujourd’hui versera son sang avec moi, sera mon frère ; si vile que soit sa condition, ce jour l’anoblira".


Un sourire prédateur se dessina sur son visage, et il se pencha pour lancer un regard au cadavre du démon tué par le loup-garou.

-Enfin... Il n'y a pas forcément besoin que soit le nôtre qui soit versé...

Le vent changea légèrement de direction, et John inclina la tête vers le haut pour humer l'air.

-Trêve d'humour noir, assassin, il est temps de bouger. Nous devons rester mobiles, c'est la base de notre combat, d'autant plus que nous risquons d'être en retard pour faire la jonction avec le deuxième groupe. Enfin, j'imagine qu'on t'as déjà mis au courant de tout.

De son côté, on lui avait fourni les cartes, et comme a l'accoutumée, il avait tout mémorisé jusqu'à la perfection. Il savait où il était, où il devait aller, et quand il devait y aller. Quand, c'était tout de suite.


-Allez, on se remet en mouvement. Toi, et toi, fit-il en désignant deux soldats du doigt, écartez rapidement les corps de la route. Ça nous fera gagner un peu de temps. Mobiles ! annonça t-il en commençant à reprendre le chemin, mais il s'arrêta et se retourna vers Atlas. Je n'ai évidemment pas la prétention de donner des ordres à un loup-garou, cela dit, le rapport de force n'est pas franchement en notre faveur, et je préférerais qu'on maintienne une certaine... cohésion, pour éviter qu'on se fasse tous massacrer.

Il hocha la tête, considérant dès lors qu'il avait été compris. Il laissera libre cours à toutes les forfanteries que l'assassin pourrait avoir en amont, tant qu'il ne compromettait pas la sécurité de tout le groupe. Atlas devait le savoir ; Comme John l'avait, ils combattaient à 5 contre 1, ce qui pouvait très rapidement mener au désastre si l'opération n'était pas menée correctement.

Une vingtaine de minutes suffit à tout le groupe, à une cadence prudente à travers la végétation, pour rejoindre le point de jonction. Vu la sueur qui perlait du front de l'autre groupe, ils devaient eux aussi avoir rencontré des patrouilles. Après concertation avec l'autre chef, le lycan apprit qu'il disposait de deux soldats en moins, désormais. Il faudrait faire sans, impossible d'arrêter à ce stade.

Ils se remirent en route, et arrivèrent bien vite à ce campement de Partisans, qui servait d'avant-poste. Les calculs étaient à peu près justes, cinq contre un. Ils ne pouvaient survivre qu'ils se servaient de l'effet de surprise. John irait en premier ; on ne commandait que par l'exemple.

Normalement, ça irait. Ce n'était qu'un avant-poste, on ne lui avait pas encore demandé d'attaquer la garnison de Flore, et d'ailleurs, si on le lui avait demandé avec le même nombre d'hommes, il aurait probablement commencé sa réponse par : "Mon capitaine... Comment vous dire... Avec tout le respect que je vous dois..."


-Ils finiront par donner l'alerte. J'aimerais bien, mais c'est impossible de faire un sans-faute, ici. Il faut juste s'arranger pour qu'elle soit donnée le plus tard possible. Il faudra s'occuper des patrouilles à l'intérieur du camp, en priorité ; essayez de voir si certains gardes dorment, le mieux serait d'éviter qu'ils se réveillent.

Il tourna la tête vers Anerko.

-J'imagine que tu pourras fort bien te débrouiller seul... Comme je l'ai dis, je demande juste que l'alarme ne soit pas donnée trop tôt. Je dois trouver l'officier supérieur, et éviter qu'il ne consume un peu trop vite tous ses petits papiers.

Il commença à contrôler sa respiration. Ça irait. Après tout, c'était un camp fait à la hâte, de tentes, et loin du fort imprenable. Il y avait juste beaucoup de monde à l'intérieur.
Les officiers partisans, malgré le fait qu'ils doivent avoir un certain sens logique et tactique pour acquérir leur rang, ne semblaient pas échapper à l'égo commun à toutes les troupes d'Aile Ténébreuse ; la tente de l'officier ne serait surement pas difficile à trouver.


-On y va. Bonne chance, messieurs. Toujours fidèles.

De toute façon, les longs discours inspirateurs et moralisateurs, ce n'était pas son fort. Tous ses soldats avaient été entraînés et savaient de quoi ils étaient capables. Que tout se passe en douceur, ou que ça termine en boucherie, chacun saurait s'adapter, et Atlas encore davantage, probablement. John se leva et approcha du camp, après avoir vérifié qu'il échappait à tous les regards, sous sa forme humaine. Seul un garde était là, et lui avait brièvement tourné le dos. Un instant suffisant pour que le lycan lui brise les vertèbres en posant une main sur sa bouche, et l'autre à l'arrière de son crâne. C'était le signal, et tous les autres partirent, se dispersant dans le camp.

Comme il l'avait prévu, la tente de l'officier ne fut guère difficile à trouver. Les fanions de l'Empire étaient disposés à son entrée. Le démon était assis, dos à l'entrée, une erreur de plus. C'était un peu trop facile à son goût. Malgré ses talents naturels pour se faire discret, il n'avait pas eu beaucoup de mal à se déplacer dans le camp jusqu'à arriver ici. Le lycan s'avança doucement, les jambes fléchies, ayant au préalable écarté silencieusement un pan de la tente et s'approchait sans un bruit de l'officier qui semblait rédiger une missive. Alors qu'il n'était qu'à un mètre ou deux, sa vision périphérique s'alarma, un autre démon apparu à sa droite, et sa lame fendit l'air juste devant lui, quand il réussit à se pencher en arrière, projetant la tranche de sa main contre sa trachée.


-Alerte ! cria t-on à l'extérieur.

John détestait ceux qui pouvaient se rendre invisibles. Et comme si ça ne suffisait pas, l'alarme avait été donnée à ce moment, dehors.

L'officier tenta de se lever de sa chaise, mais alors que John s'était assuré d'un coup d’œil vif si l'homme invisible ne représentait plus une menace directe, il projeta son pied contre le dos du commandant, et il se rassit, sa tête percutant violemment la table. John, sa cible principale était à demi sonnée, put s'occuper du démon auparavant invisible qui essayait de se relever en s'appuyant sur une autre chaise de la tente. Le lycan brisa le pied de cette dernière d'un coup sec du talon, et le monstre tomba à nouveau sur le sol, assommé par la chaise qui lui était retombée dessus.

L'officier se ressaisit et dégaina un sabre d'apparat particulièrement élégant que John ne tarda pas à éviter, se projetant sur son côté, en agrippant sa main armée avec les siennes, et présentant le sabre droit vers le partisan d'Aile Ténébreuse qui entra à ce moment dans la tente, s'embrochant dessus. Le commandant démon prit un temps pour réaliser qu'il avait tué un des siens, même s'il avait reçu un peu d'aide pour ce faire. Le lycan libéra une de ses mains et frappa d'un coup fort le dos de celle de l'officier, afin de lui faire lâcher son arme, alors qu'il tenait toujours son poignet ; et percuta son genou avec la pointe de son pied, le tirant au sol vers l'avant. Il verrouilla sa prise en serrant le bras dans le dos de son propriétaire, et le fit s'incliner jusqu'à ce que son front touche le sol, et que son cou atteigne la lame de son sabre, jusqu'à la caresser.

Mais John ne fit pas que le caresser quand il écrasa sa nuque d'un coup de pied brusque et prompt, après avoir relâché son bras.
Son ouïe de lycan lui avait permit d'entendre le dernier garde qui arriva dans la tente, alors il jugea qu'il pourrait entendre tout intrus, alors qu'il consultait tous les documents sur la table du commandant d'Aile Ténébreuse. Oui, tout cela était très intéressant, et se révélerait surement fort utile.

John Dan

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Atlas attrapa l'avant bras tendu de John et le regarda droit dans les yeux. Comme un signal, les hommes se détendirent visiblement.

-Repos, messieurs. ... Appelle-moi John. J'ai beaucoup entendu parler de toi.C'est toi le "renfort spécial" qu'on m'avait promis ? Ça alors, si j'avais su. Il indiqua l'amulette du menton. Je pense qu'il y a un ou deux derrière moi qui sont bien contents que tu ais ça, même si pour moi, tu as déjà ma confiance.

Atlas rigola légèrement et regarda les hommes un à un. Ils avaient tous redressés la tête. Atlas estima qu'ils devaient être plus de deux à être content qu'il ait son amulette.

-Je suis honoré qu'un guerrier comme toi ais entendu parlé de moi mais en même temps déçut, en tant qu'assassin je me dois d'être discret. Mais j'imagine qu'en temps que meilleur guerrier de la rébellion, vous êtes au courant de tous.

Le lycan sourit légèrement et dit :

--"Car celui qui aujourd’hui versera son sang avec moi, sera mon frère ; si vile que soit sa condition, ce jour l’anoblira".

-Milliaw Aashekpeers, je connais.

Le lycan finis son débriefing. Atlas avait eu droit a son départ à la version concentré, sa chef lui avait dit... d'improviser quand il serait sur le terrain. Et improviser, ça il savait faire. Atlas eu un rictus mauvais et suivit le groupe.

-Je n'ai évidemment pas la prétention de donner des ordres à un loup-garou, cela dit, le rapport de force n'est pas franchement en notre faveur, et je préférerais qu'on maintienne une certaine... cohésion, pour éviter qu'on se fasse tous massacrer.

Atlas le regarda et hocha la tête. Ce n'était pas vraiment un ordre et il respectait John alors il se promit de ne pas faire trop n'importe quoi.

Après une vingtaine de minute de marche, ils rejoignirent le second groupe. Celui ci était tombé sur une patrouille et avait perdu deux hommes. Après une rapide concertation entre les deux chefs de groupe, il fut convenu de continuer, ce qui convenait à Atlas.

-Ils finiront par donner l'alerte. J'aimerais bien, mais c'est impossible de faire un sans-faute, ici. Il faut juste s'arranger pour qu'elle soit donnée le plus tard possible. Il faudra s'occuper des patrouilles à l'intérieur du camp, en priorité ; essayez de voir si certains gardes dorment, le mieux serait d'éviter qu'ils se réveillent.

Il tourna la tête vers Anerko.

-J'imagine que tu pourras fort bien te débrouiller seul... Comme je l'ai dis, je demande juste que l'alarme ne soit pas donnée trop tôt. Je dois trouver l'officier supérieur, et éviter qu'il ne consume un peu trop vite tous ses petits papiers.


Atlas cligna des yeux en hochant la tête. Il savait ce qu'il avait à faire, tuer le plus grand nombre de ces bâtards sans être repéré puis quand l'alerte sera donné, s'en donner à cœur joie et faucher les démons comme des épis de blé bien mur.

John fit le salut réglementaire et ordonna que l'attaque commence.

Atlas avait fait le tour du camp, il voulait être à l'opposé de la où agissaient ses compagnons afin de prendre l'ennemi en tenaille. Il contournait les tentes, aussi discret qu'un nuage de fumée. Il avait sa faux dans le dos et son poignard recourbé a la main. Il avait repéré trois démons qui discutaient autour d'un feu plus quatre répartis ça et là en tant que sentinelle.

Ils avaient attaqué le camp de tente par l'ouest, Atlas était donc à l'Est. Il vit une sentinelle partir vers sa position. Tapis dans l'ombre entre deux tentes, il l'attendit. Quand elle arriva à sa hauteur, Atlas lui verrouilla la bouche avec la mains gauche et lui enfonça son poignard dans les vertèbres du cou. Aucun bruits. Il l'accompagna au sol et laissa le cadavre là. La voie était désormais libre pour lui, les autres sentinelles étaient à plus de vingt mètres. Il s'approcha d'une tente et colla son oreille contre le tissus et ferma les yeux. N'entendant que de lent bruit de respiration endormis, Atlas entrepris de découper une fente dans la toile. Il entra aussi silencieusement qu'un loup en chasse.

Il sentait les gens, il les entendait. Il était maître dans l'art de la dissimulation, il avait été créé pour ça. Son entrainement reprenait le dessus. Il se souvenait de ses longues heures d'entrainement avec Aarlingas à maitriser toutes les façons de tuer un être humain. Il chassa de son esprit ces distractions. Il n'était pas l'heure à penser, il devait être tout à son "travail".

Dans la tente se trouvait trois démons endormis sur des lits de camps.

*Alors comme ça il vous arrive de dormir ? Tant pis pour vous.*

Atlas s'approcha du premier et le regarda. Il avait des défenses de cochons et semblait dormir. Immobile, comme en stase, il semblait mort. Atlas se pencha et d'un mouvement lent et calculé lui couvrit la bouche de sa grande main et planta le couteau, pointe vers le haut, dans la gorge du démon. Le cerveau transpercé par la pointe, le démon-cochon tressailli à peine. Atlas se décala sur la gauche, sur le deuxième démon. Celui-ci avait d'étranges plaques écailleuses sur le corps. L'assassin se pencha et introduisit sa lame entre deux plaques au niveau de l'articulation de la mâchoire et brisa net la mandibule pour atteindre le cerveau. Le bruit d'os réveilla le troisième qui cria. Aucun son ne sortis de sa gorge. Le "raptor" à la lame effilé lui avait barré une large tranchée sous les cordes vocales. Le démon baissa les yeux sur sa gorge, plus étonné qu'inquiet. Atlas profita de son état de choc pour lui planter son arme dans l’œil. Le démon retomba dans son lit, calme dans la mort.  

Atlas ressortis de la tente par là où il était entrée. Il recommença le même manège pour la deuxième tente qui comptait cette fois quatre démons. Il ressortait par la fente pratiqué dans le tissus quand il entendit le cris d'alerte au sud du camp.

Le camp réagit immédiatement, tous les démons sortirent des tentes et se précipitèrent vers le cris. Atlas jura et rengaina son poignard. Il défit les passant latéraux de son sac qui retenait sa faux et la prit en mains. Il s'avança, sortant du couvert des tentes. Les démons couraient devant lui, dos tourné. Il entendit un gloussement derrière lui et se retrouva nez à nez avec un démon de deux mètres. Il avait l'air très étonné de voir Atlas mais n'eut pas le temps de réfléchir plus. Atlas lui planta sa faux à double tranchant dans le ventre. La lâchant, il sauta pour décocher un coup de poings descendant au démon qui se plia en deux. Atlas, à peine rattéri lui glissa le bras gauche autour du cou et verrouilla son étranglement avec le bras droit en tenant l'arrière de la tête du démon. Le démon se débattis un moment puis cessa de bouger. Atlas récupéra sa faux et courut vers le sud du camps.

C'était la cohue générale, tous les rebelles s'étaient découvert pour participer à la bataille. Les démons faisait une ligne qui le séparait des ses camarades. Le camps n'était pas pratique pour se battre, les tentes gênaient les combattants.

Atlas engageas le combat par derrière les lignes ennemis. Il glissa sa faux au niveau du cou d'un démon et lui envoya un coup de pied dans les reins. La tête du démon s'écrasa dans la poussière pendant que le corps décapité allait voler parmi ses camarades. Atlas n'attendis pas la réaction du groupe de démon et tourna sur lui même, augmentant la vitesse de la lame de sa faux qui vint trancher en deux un démon. Maintenant, Atlas allait se retrouver contre plusieurs démon à la fois. Quatre créatures se retournèrent et fondirent sur Atlas qui accueillis le premier d'un coup de faux ascendant qui lui trancha la tête en deux. Il esquiva la hache du deuxième en se baissant et lui faucha les jambes. Le démon tomba et s'écrasa sur les fesses. Atlas dévia le coup de lance frontal du troisième. Il laissa passer la lance et attrapa la hampe avec la main gauche. Il tira violemment à lui le démon et lui envoya son coude droit en plein dans les crocs, tenant toujours sa faux. Le quatrième lui fit une longue estafilade à la jambes gauche avec sa rapière. Atlas ploya et sentis la brulure de la blessure. Il voulut frapper le démon d'un coup de faux horizontal mais il se baissa et envoya son pied dans le visage d'Atlas. Sous le choc il lâcha son arme. Désarmé face au démon, il se mit en garde basse. Il savait que même lui ne résisterait pas à une blessure fatal infligé par l'épéiste.

Le démon passa à l'attaque, faisant décrire a son sabre une large courbe vers Atlas qui se plia en arrière pour esquiver mais l'épée revint en arrière. Sautant pour passer au dessus de l'épée, Atlas fit une roulade et lança son poignard sur son adversaire qui l'esquiva. Ils passèrent à l'attaque ensemble. Atlas feinta sur la droite et attrapa le poignée armée du démon qu'il tordis violemment, lui faisant lâcher son épée et enchaina sur un cou de poing en pleine face que le démon esquiva. Ce dernier envoya son genou dans les côtes d'Atlas qui se plia en deux sous la violence du choc. Le démon voulus ensuite frapper les cervicales mais Anerko réussit avant à crocheter sa jambes. La créature tomba sur le dos et se redressa en exécutant une acrobatie. Les deux adversaires ce faisait faces, désarmés tous les deux. Le démon fondit sur Atlas, envoyant son poing dans le visage de l'hybride mais il para en levant son bras. Il en profita pour asséner un coup, main ouverte, dans l'articulation de l'épaule droite du démon. Elle se déboitas dans un claquement sec. Profitant de la brèche ouverte dans la garde de son adversaire, Atlas tourna sur lui même et enfonça son coude gauche dans le ventre de la bête. Mais elle réagit trop vite pour Atlas. Il sentis le bras de son ennemis s'enrouler autour de sa gorge et presser sur sa trachée. Le démon avait une poigne de fer et des étoiles commencèrent a papillonner dans la vision d'Atlas. Au bord de l’asphyxie, il passa son pied gauche derrière la jambe du démon et de sa main droite attrapa une corne dépassant de son crâne. Il imprima une vive poussée latérale au démon qui tomba lourdement sur le dos, Atlas sur son ventre. Relevant les jambes au dessus de son menton, Atlas prit appuie sur ses mains et se releva en sautant. Par réflexe, il asséna un violent coup de pied dans la tête de son adversaire qui fut sonné. Il se cala sur le torse du démon, leva haut son poing et l'abattis de toute ses forces sur le visage à l'aspect terrifiant mais le démon attrapa son poing de sa main valide et lui donna un coup de tête qu'Atlas put heureusement atténuer en se relevant précipitamment. Le démon lança son pied dans le torse d'Atlas qui décolla du sol. S'écrasant lourdement sur le dos, Atlas vit le démon récupérer sa rapière et sauter sur lui, lame vers le bas. Dans un ultime réflexe, le bras d'Atlas se tendis, attrapant la lance de son troisième adversaire. La relevant droit sur le torse du démon, celui-ci s'empala dessus. Un rictus de colère et de douleur tordis son visage puis disparut. La tête du démon s'affaissa, mort. Atlas souffla et laissa tomber la lance. Épuisé, il se sentait vidé. Il se reprit et se releva. Il avait encore des adversaires à affronter.

Atlas récupéra sa faux et son poignard et regarda les combats ce poursuivre. Il sera sa faux et s'avança, déterminé, vers l'enfer.

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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Sam 17 Aoû - 23:06
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"Peut-être que t’as pas bien regardé le match à la télévision, mais on vient d’se faire torcher, mec !"
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Approvisionnement, renforts, horaires, trajets, itinéraires. Tout était ici, sous ses yeux pétillants. Ses mains ne savaient même plus où se poser. Mais il avait comme une impression de déjà vu qui lui laissait un arrière-goût amère et un pressentiment désagréablement négatif. Sa mémoire se mit en marche aussi vite que possible, ses yeux parcouraient toutes les informations à toute vitesse. Il avait déjà vu tout ça. John avait fait plus que le voir... Patrouilles, pièges. Le lycan écarta la majorité des papiers du revers de la main pour ne plus voir qu'un plan de la capitale, Sen'tsura. De l'index, il suivit tous les trajets. Celui qui avait mit ceci au point était ingénieux, stratège. Il avait déjà vu quelque part. Heures de relèves croisées pour éviter les failles. Surveillance renforcée au petit matin pour éviter les attaquer surprises.

Oui, c'était évident. C'est lui qui avait préparé ces plans. John eut un vif mouvement de recul. Tout avait été trop facile jusque là. Le fait qu'il ait été chef de la Milice remontait maintenant à plus d'un an. Alors soit ils n'avaient rien changé de leur disposition tactique, ce qui était hautement mal avisé et improbable, soit ces plans étaient périmés. Fouillant nerveusement, il prit en main la lettre que l'officier était entrain d'écrire.

Des traits gribouillés à l'encre noir. Ce n'était même pas un autre langage ; juste des gribouillis épars, qui continuaient sur plusieurs dizaines de lignes. Il avait dû se fatiguer. On l'attendait depuis des heures. Il pouvait admettre qu'il y ait un "garde surprise" à l'intérieur de la tente de l'officier, sans que ce soit forcément un piège général. Mais c'était beaucoup plus grave que cela. Et soudain, un choc, derrière sa tête. Celle-ci s'avance un peu, mais pas plus. Il hausse les épaules en même temps. Les éclats de bois volent autour de lui. Il attend quelques secondes, fait craquer son cou. Derrière lui, le garde auparavant assommé s'est rendu de nouveau invisible après lui avoir fracassé la chaise dessus.

John se retourne ; un froissement dans l'air, il se penche sur le côté, évite le coup de poignard et tape sur le poignet pour le lui faire lâcher, alors qu'il perd temporairement son invisibilité. Le démon recule, en dégaine un autre. Le lycan se met en garde, paumes ouvertes, vers l'intérieur. Protéger les veines, en priorité. Sur l'extérieur, si blessures défensives il devait y avoir, ça ne serait pas grave. Le partisan s'avance, tente de planter son couteau dans son ventre, la lame est en argent, il le voit, maintenant. Le lycan baisse son bras gauche, bloque le poignet de l'agresseur, et le frappe au menton en même temps. Il enroule son bras autour du sien, applique une force contraire, le fait plier, frappe sa nuque du coude ; le démon s'écroule.

John souffle, l'alarme a été donnée depuis un moment, maintenant. Mais c'est un piège, il faut faire vite avant de se retrouver coincer. Les bruits de combat au dehors tendent à s'intensifier. Sortant de la tente, il retrouve quelques uns de ses hommes qui le rejoignent. Il leur ordonne d'aller chercher les autres, il faut se replier. Le lycan s'occuperait de trouver Anerko, espérant juste que sa frénésie ne l'empêcherait pas de voir la futilité de continuer un combat qui se révélerait bientôt perdu d'avance. Il tomba sur un nouveau démon en se frayant un passage entre les tentes ; John repoussa sa lance en la frappant sur le côte, et projeta son avant-bras contre le cou de l'ennemi en s'avançant vers lui. Il garda sa prise et se mit dos-à-dos, étranglant la créature en serrant son avant-bras toujours contre sa gorge. Il se baissa en avant pour accentuer la pression, empêchant l'autre de faire quoique ce soit pour répliquer, alors qu'il avait déjà lâché son arme. A peine quelques secondes plus tard, il tombait raide mort.

Mais le rebelle ne put reprendre ses recherches, à peine s'était t-il relevé que trois soldats ennemis se présentaient devant lui. Pas le temps de jouer, il dégaina son katana, mais un autre apparut soudainement sur le côté, abattant son propre sabre sur le poignet de John qui fut obligé de lâcher sa prise sur son arme qui tomba au sol alors que celle du démon était plantée dans sa main, et qu'un des trois, devant, se projeta en avant, enfonçant son épée d'argent dans le ventre du lycan qui cracha son sang, la première fois depuis longtemps, le souffle court. Il serra les dents ; ne pas sentir la douleur aidait beaucoup, mais il ne pouvait rien faire aux réactions de son corps, ce qui était extrêmement frustrant. Le soldat qui l'avait désarmé frappa son articulation avec son pied, et John tomba sur un genou.

-Ça, je le prends mal.

Le même soldat retira sa lame de la main de John. Grave erreur, c'était juste ce qui lui manquait. Elle n'était pas en argent, et la plaie se referma immédiatement, ce qui lui permit de frapper des deux mains des deux côtés poignet de celui qui avait toujours son épée en argent plantée dans son ventre. Il la lâcha et se recula, le lycan s'écroula volontairement au sol, sur le dos, pour crocheter la cheville de l'homme de droite et le faire chuter à son tour dans un hurlement de douleur à cause de son articulation maintenant cassée. Il se releva, enleva l'arme de son corps et la retourna contre son propriétaire, la lui plantant dans la gorge.

Les deux autres s'avancèrent vers lui, mais sa vision se brouilla. Il pencha la tête vers son ventre, un liquide noirâtre s'échappait de sa blessure. Fichtre, le foie. Il se transforma en loup, reculant et relevant les babines, mais cela ne découragea pas les assaillants qui s'avançaient, toujours prudent. John n'avait plus assez de force pour maintenir sa transformation et reprenait sa forme humaine par intermittences. Sa régénération n'agirait pas, ou très lentement, c'était une mauvaise posture. Il attrapa faiblement son katana, au sol, qui se mit à briller de son doux halo cyan, caractéristique. Croyant à un artefact magique, les deux démons y réfléchirent plus longuement avant de s'avancer. Une idée germa dans son esprit. Pointant la lame vers eux, qui se mit à briller plus fort, il baragouina les quelques mots d'elfique qu'il connaissait, les convaincant qu'il était entrain d'incanter une puissante formule magique. Ils se regardèrent, et prirent la décision de ne pas s'éterniser alors que John continuait son baratin.

Le lycan tomba de nouveau à genou, appuyé sur le sabre maintenant planté dans le sol. Il n'aurait jamais cru que connaître les mots "Pissenlit" "Mouton" et "Gibier" en elfique lui servirait dans ce sens. Tousser son sang avait aussi son utilité, car les gouttes d'hémoglobine tombées sur la lame avaient renforcé son halo.

John soupira ; il détestait se voir aussi faible alors qu'il ne ressentait rien. Il s'en remettrait, sa constitution était bien supérieure à celle d'un humain, même avec une régénération amoindrie, mais pour l'instant, il n'était pas au mieux de sa forme. Lentement, il força pour se relever. Se dirigeant faiblement à travers les tentes, il ne rencontra plus de résistance, ou se cachait pour éviter les confrontations. Il humait l'odeur du loup-garou, et avançait vers lui. Il finit par tomber sur lui, juste au moment où il enfonçait sa faux au milieu du visage d'un démon au sol, pour l'achever. John tourna juste la tête pour que le sang ne l'atteigne pas au visage.


-J'aime beaucoup ta façon de travailler, mais on ferait mieux de se replier. On nous a balancé, et j'ai peur qu'on se retrouve très vite dans une situation pire que l'actuelle.

Il toussait encore un peu, et se tenait droit avec son arme au sol, chancelant.

-Un mot sur mon état, et je te montre que je peux encore te mettre une droite.

Fit-il en riant faiblement, toussant de nouveau.

-On doit trouver la planche pourrie.

Il refuserait catégoriquement toute aide de la part d'Atlas, s'il lui en proposait une. Il n'y avait rien à faire d'autre qu'à attendre, et tenir. Un coup d’œil rapide sur le coin d'une tente le conforta dans son opinion. Il allait falloir tenir, car les renforts étaient arrivés et se mettaient en position autour du camp.

Il n'y avait plus qu'à rejoindre ce qui restait des deux équipes de Rebelles, qui s'étaient regroupés devant la tente de feu monsieur l'officier général. John raccrocha son arme à sa ceinture et ferma son manteau, pour une fois, afin de cacher sa blessure. Ce n'était pas la peine de les démoraliser tout de suite.


-Évitons de passer par la torture. Pas que ça déplairait foncièrement, mais ça me ferait perdre du temps, et actuellement, nous n'en avons pas. Si l'informateur veut bien se dénoncer tout de suite, il me fera plaisir.

Un rebelle s'avança.

-Non, mais c'était une blague, ça m'aurait fait davantage plaisir de vous torturer un à un !

Fit-il sarcastique ; mais l'homme, qui était au passage le chef de la deuxième équipe, à la base, l'ignora et prit directement la parole.

-Je n'ai pas averti les Partisans.

-Ne me dis pas que tu es innocent, parce que c'est une insulte à mon intelligence, et ça me rend de mauvaise humeur !

-J'ai rencardé les Adorateurs de Nayris.

Les autres rebelles commencèrent eux mêmes à perdre patience devant cet homme qui les avait vendu.

-Tu as deux minutes pour développer, après, je laisse Atlas, ici présent, faire ce qu'il veut de toi.

-Ils ont eux-mêmes avertis les Partisans, anonymement. Leurs renforts viennent de la garnison principale, et ils ont dépêché un grand nombre d'hommes. Les Adorateurs comptent là dessus pour éliminer la plupart de leurs troupes.

-Et tu crois qu'ils nous laisseront, après ça ?

John s'avança vers lui, d'un pas bien décidé.

-Ils ont promis que...

Alors qu'il reculait un peu, le lycan allait de plus en plus vite, et ne le laissa pas terminer sa phrase et son front alla percuter son nez, le faisant violemment tomber à terre.

-Je déteste ces cons d'idéalistes !

Un hurlement se fit entendre, à l'extérieur du camp, surement dans les rangs des Partisans qui avaient attendus l'ordre de charger, mais qui s'étaient fait surprendre par les troupes mort-vivantes des Adorateurs.

Au milieu du regroupement de Rebelles, John se tourna, quand il entendit un grognement. Une goule se présentèrent à eux, dans une allée, à quelques mètres. Elle se mit à foncer sur le lycan, à quatre pattes, à toute vitesse. Mais Atlas surgit, et trancha toutes ses pattes avec sa faux. John dégaina son sabre, et le planta dans le sol. Avec la vitesse, la goule fonça dessus, et se trancha net en deux.


-Bon, si quelqu'un à une idée lumineuse, je suis preneur.







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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Dim 13 Oct - 22:51
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Atlas bataillait depuis plus de dix minutes et Yehadiel qu'il s'amusait. Ses pauvres adversaires avaient beau le blesser, ses plaie se refermaient trop rapidement. Il utilisait sa faux comme telle : il fauchait ses ennemis et avançait vers le centre du camp en se frayant un chemin sanglant.

Un démon se dressa face a lui. Grand et costaud, il sauta pour éviter le coup latéral de faux mais Atlas profita de la vitesse de sa faux pour pivoter sur lui même et envoyer un terrible coup de pied latéral dans le sternum de la créature démoniaque. Elle alla s'écraser dans la terre et Atlas abattis sa faux sur sa tête, enfonçant la lame dans le visage et faisant gicler le sang.

-J'aime beaucoup ta façon de travailler, mais on ferait mieux de se replier. On nous a balancé, et j'ai peur qu'on se retrouve très vite dans une situation pire que l'actuelle.

Atlas regarda John Dan s'approcher. Il était légèrement courber et une tache sombre s'étendait sur sa chemise. Il vit le regard d'Atlas et déclara :

-Un mot sur mon état, et je te montre que je peux encore te mettre une droite. On doit trouver la planche pourrie.

Atlas hocha la tête et retira sa faux du visage du visage du démon. Il s'approcha de John qui recula légèrement :

-En avant.

-Bon, si quelqu'un à une idée lumineuse, je suis preneur.

La situation était critique, ils avaient maintenant deux adversaires a affronter. Les ADN avaient beau être venus pour les Partisans, les goules et les squelettes ne faisaient pas la différence. Le petit groupe de rebelles se trouvait pris au centre d'une bataille à laquelle il ne pouvait faire face.

-Ils n'ont pas pus entourer tous le camp, on peut essayer de partir par la forêt en espérant qu'ils n'aient pas posté d'éclaireur. Faire face est inutile, s'il y a un idiot pour retenter une initiative personnelle, qu'il reste et meurt.

Atlas parcourut du regard les rebelles. Ils étaient bien entrainés mais ils n'avait aucune chance face à deux armées.

-On fout le feu pour couvrir notre fuite et on ce taille. Surveillaient les angles, faites gaffe à vous, on décampe.

Pour soutenir ses propos, Atlas attrapa un brasero et le colla a la tente du général. Elle prit rapidement feu, comme les trois autre tentes qu'Atlas toucha avec sa torche. Il regarda John. Il lui volait l'autorité mais il préférait rester en vie. Il ne doutait pas qu'il aurait été capable de trouver une idée mais la rapidité primait.

Voyant les flammes, monter dans le ciel, les rebelles se reculèrent. Le feu avait cet effet sur tous le monde.

Atlas se mit en route a l'opposé des bruits de combat les plus intenses. Ils devaient progresser rapidement pour éviter que le combat ne se déplace vers l'intérieur du camp. Un groupe de goule ayant réussi a contourner les ligne ennemis arriva devant le groupe de rebelles. Elles regardèrent les humains avec leur regards mort, comme s'ils étaient de la nourriture et hurlèrent a l’unisson en leur fonçant dessus. Atlas leva haut sa faux et coupa trois goule d'un coup, leur chaires putréfies explosant aux passage de la lame de "faucheuse". John avait dégainé son katana, il passait entre les goules comme un courant d'air, coupant bras, jambes et têtes avec des gestes parfaits. Il semblait encore gêné par sa blessure mais elle ne l’empêchait pas de massacrer ses adversaires comme s'ils eut étaient des enfants sans défense. Face a ces deux combattants émérite, les soldats rebelles essayaient d'être aussi efficace. Ils tranchaient, criaient, frappaient, manquant de style mais ne pouvait égaler leur chef hors-pair et l'assassin déchainé. Les goules furent exterminés rapidement et sans dégâts à part quelque petites griffures qu'il faudrait traiter pour éviter l'infection. Ils arrivèrent de l'autre coté du camp alors que les combats s'éloignaient du camp. Le feu repoussait les belligérants du bon coté.

-Il faut passer dans la forêt, bougez.

Le petit groupe quitta le camp et s'enfonça dans la forêt. Ils gravirent une pente qui devait les mener en haut d'une colline mais à peine avait ils mit le pied sur le haut de la colline qu'un cercle de squelettes se referma autour du groupe. Ils était armés d'épée fendus, de masse tordu mais leur orbites vide ne laissait aucun doute sur ce qu'ils pouvaient faire avec. Un homme brisa le cercle des mort-vivant et s'avança vers les rebelles.

-Des rebelles. Comme c'est étrange... je me présente, Nicolas Vensura, Adorateur De Nayris.

Atlas se tourna lentement vers John.

-Cette fois, c'est a toi.

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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Ven 18 Oct - 20:53
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"-Vous ?
-Oui, moi. Moi, moi, moi...
-Moi aussi."

Matrix Reloaded






Atlas avait prit l’initiative. John ne lui en voudrait pas. C’était d’ailleurs même une très bonne action. John était blessé, et le résultat était là. C’était un peu la manière de penser de John, de toute façon, la fin justifiait les moyens. Alors si les rebelles bougeaient, il n’avait aucune raison d’aller pleurnicher chez ses supérieurs parce que le vilain loup-garou lui avait volé le commandement.

John laissa traîner son regard vers le traître. On le laissait là. Personne n’avait protesté. Il avait joué avec leurs vies à tous, alors maintenant, il allait devoir s’arranger avec ses alliés les goules.

Il ignora cette sensation étrange qu’il éprouvait au ventre et dégaina son katana, prenant la tête du groupe, avec Atlas. Même si cette partie de la forêt qui entourait le camp était surement moins peuplée que le reste, il restait tout de même des goules. Le loup-garou n’avait aucune difficulté à faucher tout ce qui se présentait devant lui ; John se faisait plus méthodique, il frappait avec précision, mais toujours une précision mortelle, de sorte que les rebelles, derrière, n’aient pas trop de travail à faire. Il fallait avancer vite, pour ne pas se retrouver coincé, pris en tenaille. et finalement éliminés. Les rangs des morts n’avaient pas le temps de se reformer autour d’eux, car ils étaient déjà parvenus  au sommet de la colline, là où une autre -et dernière, il espérait- surprise les attendait.


-Des rebelles. Comme c'est étrange... je me présente, Nicolas Vensura, Adorateur De Nayris.

Atlas s’était tourné vers le lycan, avec un sourire aux lèvres.

-Cette fois, c'est a toi.

C’était très gentil de sa part, et de manière habituelle, il aurait accepté avec plaisir ; pourtant, là, il avait reçu une lame en argent dans le foie il y a peine une demi-heure. Si la plaie s’était déjà refermée, la blessure le garderait plus faible pendant encore quelques jours. Il suffirait d’un coup bien placé pour qu’elle se rouvre. Et si ce Nicolas n’était pas trop stupide, il l’aurait bien vite compris. D’ailleurs, à son sourire, il l’avait déjà compris.

Les tâches à la fois sur le manteau et le haut de John étaient significatifs. Trop centrés pour que ce soit du sang qui ait giclé sur lui. Le lycan laissa son katana à un rebelle. Il avait repris assez de forces pour ne plus devoir se courber ou devoir s’appuyer sur son sabre. Et de toute façon, il aurait forcé pour ne pas le faire, devant son adversaire. Avec un peu de chance, il ne s’attendrait pas à ce genre de combat.


-Sir, j’ai été par deux fois champion de l’arène de Sen’tsura en tant que pugiliste.

Ou peut-être que si.
Mais ça ne déplaisait pas foncièrement à John. C’était sa discipline maîtresse, celle qu’il préférait par-dessus-tout. Pour lui, le combat singulier, à mains nues, par-dessus le tout, était le combat Roi. Alors blessé ou non, jamais il n’aurait reculé.


-Si vous me battez, mes troupes vous laisseront partir.

Balivernes, évidemment. Si jamais le lycan arrivait à gagner, les morts-vivants les tueraient tous. C’était un facteur qu’il devait prendre en compte, tout comme les pouvoirs que l’Adorateur ne dévoilait pas encore. Après tout, John n’irait pas crier sur tous les toits qu’il était insensible à la douleur.

Nicolas laissa tomber son épée au sol, ainsi que tous les couteaux qu’il cachait dans ses manches. Il n’aurait même pas été étonné qu’il cache d’autres armes et que l’Adorateur les garde encore en réserve. C’était déloyal, et John ne se serait jamais abaissé à ce genre de pratiques, mais il demeurait lucide : Peu étaient animés par le même honneur que lui, et il le gardait toujours en tête pour ne pas se faire surprendre.

Mais à peine s’était-il mit dans une garde relâchée, en réponse à la garde fermée de Nicolas, qu’il sentit un violent mal au crâne qui le fit choir à genoux.

"Jack ! Qu’est ce que tu fais ?!"

"C’est pas moi, putain ! C’est ce bâtard !"

Dans son subconscient, les murs se mirent à trembler, et une longue fissure apparue, que Jack n’arriva pas à combler à temps. L’explosion le projeta au loin. Nicolas arriva, marchant sur les décombres.

"Il y a du monde, ici, tiens ! Le fait d’entrer de façon si violente tue la plupart de mes adversaires. Ton esprit est fort, John."

Même Jack était surpris. Autour de l’Adorateur, commençait à se former une aura sombre qui corrompait le blanc du subconscient de John. Il connaissait déjà son nom. Ce qui voulait dire que plus le combat durerait, plus il en saurait, et plus il deviendrait vital qu’il périsse.

Nicolas se projeta en avant, atteignant le menton de John avec un coup de poing fulgurant et brutal, à pleine puissance, qui l’obligea à se coucher, crachant un peu de sang. C’était la réalité. Il manquait de concentration, l’incursion mentale de l’Adorateur de Nayris l’avait déconcerté.


"Occupe toi de cet enfoiré dans la réalité, moi, je m’occupe de lui ici !"

Ca allait être un combat sur deux fronts, en même temps, qu’il allait mobiliser toute l’attention de John. Les rebelles s’avancèrent pour l’aider, mais Atlas les arrêta. Un combat singulier ne devait pas être interrompu. Il allait falloir du temps pour que John et Jack se synchronisent, et ils ne le faisaient que rarement dans le même intérêt.

Nicolas Vensura ne le lui accorderait pas ce temps. Il s’était écarté, puis était revenu vers John, toujours à terre, et lui jeta son pied dans les côtes. Le lycan souffla bruyamment et roula sur le côté.

Dans son esprit, Jack était plus alerte. Il réussissait à bloquer les coups de l’adversaire, les uns après les autres, sans trop de casse, mais n’arrivait pas à saisir l’occasion de contre-attaquer. Il était trop rapide, trop fort, pour l’instant.


"John ! Relève-toi !"

Le lycan réussit à s’esquiver un autre coup de pied qui aurait dû lui écraser la mâchoire, et se releva en souplesse arrière, au prix d’un grognement bien lupin. Il se remit en garde, et inspire à fond. Il lui fallait se concentrer. Deux fronts. Une seule concentration.

"Il est trop fort, psychiquement ! Je ne pourrais pas continuer longtemps comme ça !"

John et Nicolas se regardaient, feintaient quelques mouvements pour faire réagir l’autre, à distance raisonnable. Mais dans son esprit, c’était un combat acharné que Jack n’allait pas tarder à perdre.

Il fallait agir, et maintenant. John s’avança, et commença par un crochet, que l’adversaire bloqua immédiatement, en enroulant son bras autour du sien, se mettant à marteler son ventre. Le lycan sentait que sa plaie se rouvrirait bientôt, s’il continuait, alors il se défit de son emprise par un coup de pied latéral qui percuta l’Adorateur dans la cuisse. Un coup faible ne l’aurait même pas affecté, mais la puissance de lycan, le fit chuter, et John performa un tour complet sur lui-même lui permettant de balayer le visage de Nicolas avec plus de puissance encore.

Dans son esprit, Jack réussit à trouver une occasion. Il se baissa, évita un coup de poing, dévia son pied, frappa son genou pour le déséquilibrer, et enchaîna avec un coup de son propre genou pour atteindre son nez, qui le fit basculer en arrière.


"On remet les pendules à l’heure, connard !"

Dans les deux mondes, Nicolas se releva, essuyant les quelques gouttes de sang qui perlaient de son nez ou de sa lèvre inférieure.

-Pas humain, hein.

Remarqua t-il avec justesse. John s’était remit en garde, mais vit que Jack, dans son esprit, n’en avait pas fait autant. Ce dernier n’avait pas autant d’éthique, et attaquait continuellement. Alors que son ennemi se relevait, il fonçait sur lui et le percuta au plexus, en sautant à pieds joints. Les deux lycans, qui ne formaient qu’un, avaient beaucoup plus d’un tour dans leur sac.

"Il faut que tu l'attires plus profondément !"

Plus profondément, c'était le niveau de subconscient en dessous, là où Jack était plus fort. Nicolas n'avait pas encore prévu cela. Alors il fallait jouer cette carte maintenant. Au lieu de vouloir frapper ou contre-attaquer, Jack se contenta de saisir son poignet et l'envoyer valser contre la porte qui menait au niveau inférieur.  

L'Adorateur se retrouva dans une reconstitution des Limbes, à la sauce Jack. Dans ce lieu, ce dernier était beaucoup plus fort, et le combat se révélerait bien mieux équilibré.


"Choix de décor judicieux !"

Cela dit, même ici, la fissure apparaissait. C'était un problème dont il faudrait s'occuper plus tard. Jack devait se concentrer sur autre chose... Il bloqua le coup de poing contre ses avant-bras, renchérit d'un coup de coude, puis par un coup de pied circulaire, s'élevant un peu plus dans les airs ; un peu plus que ce qu'une gravité normale aurait pu accepter.

Mais en contrepartie de la nouvelle force de Jack, Nicolas avait accès à davantage d'informations sur John. Dans la réalité, ce dernier avait du mal à placer des coups, car l'Adorateur arrivait à les anticiper. Il savait ce qu'il allait faire, avant qu'il ne le fasse. C'était le pire qui puisse arriver à un combattant au corps à corps : Que l'adversaire prévoit ses coups.

Le lycan dût se concentrer pour penser à un coup, puis changer à la dernière seconde, afin de profiter du temps de réaction plus long de Nicolas pour reprendre le dessus.

Mais l'Adorateur avait aussi de la ressource, et envoya à John une nouvelle vague mentale qui le fit tituber, grogner encore une fois. Dans son subconscient, Jack qui reprenait peu à peu l’avantage remarqua du coin de l’œil que quelque chose n’allait pas. D’autres Nicolas arrivaient par la fissure dans son esprit. Beaucoup d’autres.

Dans la réalité aussi, il se fit plus actif, et John dû reculer par plusieurs fois. Il bloqua son pied sur le côté, dévia son poing qui arriva vers son visage, et envoya son propre coude vers lui. Il recula son menton pour éviter le choc, mais ne put rien contre le coup de pied circulaire qui vint le frapper à la pommette. Il était bon, certes, mais un peu trop conventionnel. Cela dit, Jack se débrouillait beaucoup moins bien, car les capacités d’assaut mental de Nicolas contrebalançaient très efficacement ses capacités de combattant.


"Il y a un peu trop de connard à mon goût, là, John !"

Une main se pose sur son épaule, il brise le coude d'un coup sec, envoie son pied en avant, se penche en arrière pour éviter un coup, pose les mains au sol, fait passer ses pieds au dessus de lui pour frapper un Nicolas qui arrivait dans son dos.

Mais combattre autant mentalement épuisait aussi John, dans la réalité. Ses coups de pied se faisaient moins rapides, et l'Adorateur pouvait placer davantage de coups au ventre.

John eut soudain une idée. Il dévia un coup de poing supplémentaire, puis bloqua son coup de pied avant même qu'il ne parte. Il se rapprocha de plus en plus de son adversaire, évitant un de ses coups de tête, puis enroula son bras autour de son crâne, et ramena son bras contre son corps. Nicolas se retrouvait de fait penché en avant ; Le lycan bascula en arrière, se retrouva assis au sol. Il pivota, orienta différemment sa prise, et saisit le cou de l'Adorateur au creux de son avant-bras. Il ne suffisait pas de le tuer, mais aussi de libérer le passage pour les Rebelles. John verrouilla sa prise en posant son autre main contre le crâne de l'opposant. Le lycan se devait de serrer assez fort pour ne pas qu'il s'échapper, mais pas trop pour qu'il reste conscient.


"Maintenant !"

Jack, au milieu de tous les Nicolas, se concentra et posa sa main au sol, créant une puissante onde de choc qui les repoussa tous, avant de progressivement les faire disparaître. Ils étaient comme aspirés par la fissure dans le mur du subconscient.

"Maintenant, Jack ! Maintenant !"

Celui-ci s'élança derrière un, un instant seulement avant que la fissure ne se referme subitement. Les yeux de Nicolas, dans la réalité, se mirent à bouger de façon étrange, et son corps fut prit de convulsions.

Jack essayait de se frayer un passage parmi toutes les défenses mises en place par son hôte. Nicolas était presque inconscient, et elles se déréglaient toutes. Créatures difformes, monstres affreux s'attaquaient entre eux, au lieu d'attaquer Jack. Il fallait juste atteindre quelque chose comme... Au milieu de ce décor apocalyptique, le lycan aperçut ce qui ressemblait à un levier. Se jetant entre les pattes d'un éléphant déformé qui menaçait de l'écraser, et esquivant les coups de griffe d'une chose sans nom, il glissa jusqu'au levier. Mais il n'y avait pas vraiment d'indication. Jack savait exactement ce qu'il voulait faire ici, mais ne savait pas si ce levier était la solution qu'il recherchait.


"Tant pis... Quand faut y aller, faut y aller !"

Les yeux de Nicolas se couvrirent d'un voile gris qui les enveloppèrent immédiatement, et une puissante onde psychique émergea de son corps, dirigée vers son groupe de squelettes, qui se disloquèrent soudainement en un amas d'os inoffensif.

John ne sentait plus le pouls au cou de l'Adorateur, et le relâcha, s'appuyant sur sa tête écrasée au sol pour se relever, difficilement après cet effort autant physique que mental. Et Jack, dans tout cela ? Nicolas était mort, et il était encore dans son esprit... Etait-il lui aussi...


"Surprise, bouffon ! Je suis encore là ! Si ce guignol pensait être le seul à pouvoir se dédoubler pour attaquer l'autre, il se foutait le doigt dans l'oeil."

John soupira. Jack avait reprit son caractère insupportable, et il était toujours là. La tranquillité devrait attendre, mais au moins, ils étaient hors de danger. Il fit craquer son cou, et reprit son sabre auprès du rebelle à qui il l'avait confié, puis se tourna vers Atlas.

-Je n'ai pu agir que sur cette petite troupe. En bas le combat fait encore rage, et ils finiront par voir qu'il manque un de leurs groupes. On ferait mieux de bouger tout de suite.

John Dan

John Dan


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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Dim 20 Oct - 17:29
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Le cercle c'était formé autour des deux combattants. Même si Vensura paraissait maigrelé à coté de John Dan, il n'en fut pas moins un adversaires coriaces. Atlas mit un certain temps a ce rendre compte que le combat ce menait sur deux fronts. Les attaques de John était plus lentes et moins coordonnées que pendant les derniers combat et Nicolas paraissait voir ses mouvement avant qu'ils n'arrivent. Les rebelles avaient tenté d'intervenir mais Atlas les en avait empêché, on n'intervient pas dans un duel à moins qu'on ne veuille s'attirer les foudres des duellistes. Ils se contentèrent donc de regarder jusqu'à ce que John attrape son adversaire a la gorge et le maintienne à terre. Sans l'étrangler, John lui tins fermement la tête et Vensura mourra, sa psyché réduit en bouillie, emportant avec lui le groupe de squelettes qui leur barraient le passage.

Le lycan se releva en s'appuyant sur le cadavre de son adversaires. Il s'approcha d'un pas digne du rebelle qui tenait son sabre et le reprit mais Atlas vit bien qu'il était épuisé. Il n'en dirait rien bien sur mais le loup-garou se dit que s'il devait y avoir un combat, c'est lui devrait l'assurer sous peine de mettre réellement en danger John.

-Je n'ai pu agir que sur cette petite troupe. En bas le combat fait encore rage, et ils finiront par voir qu'il manque un de leurs groupes. On ferait mieux de bouger tout de suite.

Le groupe se mit immédiatement en marche, essayant de faire le moins de bruits possible. Les bruits des combats ne semblaient pas vouloir s'atténuer et paraissait même s'être déplacés dans leur direction. Les rebelles zigzaguaient en courant entre les arbres de la forêt. La vitesse était leur unique porte de sorties et ils devraient tenir le rythme pendant au minimum quelques heures à travers la forêt pour être sur d'être hors de portée des deux groupes. Atlas jeta un œil inquiet a John. Sa blessure à l'argent l'avais mis a mal et sa victoire de haute lutte contre le nécromancien l'avais épuisé aussi bien physiquement que mentalement. Il espérait que le lycan ne ferait pas sa forte tête si jamais ils devaient le porter pour aller plus vite au cas où sa blessure deviendrait trop handicapante.

Un bruit de branchage attira l'attention d'Atlas. Il se retourna mais ne vis d'abord rien. La forêt était silencieuse, seul les bruits de course des rebelles perturbaient le silence reposant de la sylve. Atlas allait reprendre sa course quand un monstre perça le feuillage d'un hêtre en tombant sur un rebelle. L'homme poussa un cris qui fut stoppé net par la masse de la créature. Tous les rebelles s’arrêtèrent, certains trébuchant de surprise. La créature ce releva et tous purent voir la folie de son créateur transparaitre dans son apparence difforme. Il semblait qu'a l'origine la créature était un rark mais rien n'étais moins sur.

Spoiler:

Elle mesurait bien trois mètre cinquante de haut. Sa tête n'était qu'un crane et la plupart de ses organes semblait avoir été remplacé par des tuyaux ou suppurait un fluide verdâtre. Sa peau avait quasiment entièrement été enlevé et seul quelque touffe de fourrure avait survécus. Il avait un bras en trop, équipé de ce qui semblait être un tromblon a la place de la main et son épaule gauche était affublée d'une énorme épaulière.

L'esprit d'Atlas se mit a tourner a toute vitesse. C'était de toute évidence une créature des ADN mais jamais il n'avait vu pareille création. Elle poussa un hurlement rauque et frappa un rebelle avec sa main griffue. L'homme fut projeté à plusieurs mettre de distance, le cage thoracique ouverte. D'une rapidité qui paraissait impossible a une créature de cette taille, la bête se tourna et tira avec son fusil primitif. Le bruit fut assourdissant et l'effet dévastateur. Trois rebelles furent déchiquetés par la salve de plomb et l'écorce des arbres alentours explosa. Les corps paraissait avoir été écrasé par une pluie de rocher. On pouvait voir leur visage réduit a l'état de pulpe sanglante et leur torse broyés par la bordée. La fumée produite par l'arme permis au rark mort-vivant de sauter au milieu de deux rebelles et d'en broyer un de sa main et de couper en deux l'autre avec ses griffes tranchantes. Il c'était passé a peine cinq secondes et sept rebelles gisaient déjà au sol, tous mort en un coup. S'ils ne faisaient rien, ils seraient tous mort en moins de trente secondes.

Atlas passa à l'action alors que la bête se tournait vers une huitième victime terrifié. Il n'avait pas eu le temps de sortir sa faux, aussi attaqua t'il avec son poignard recourbé. Il était dans le dos du rark. Il sauta en l'air et tenant son poignard a deux mains, le planta dans le dos de la créature mais l'arme ricocha contre l'os et Atlas perdit l'équilibre. Il percuta de l'épaule le dos osseux et chuta au sol. La bête se retourna, rapportant son attention sur la chose qui l'avait percutée. Elle envoya sa main griffu sur Atlas qui se plaque au sol pour éviter le coup meurtrier. Il recula précipitamment, réévaluant la situation.

Il n'arriverait pas à la tuer de manière conventionnelle, lors de son assaut, il avait pu voir que sous les os ce trouvait des plaque de métal protégeant intégralement son corps. Celui qui l'avait créé avait paré a toute éventualité et cette créature était faite pour chasser des choses dangereuse. Pas étonnant qu'on la trouve sur un théâtre d'opération d'une mission anti-partisans.

Atlas se redressa de toute sa hauteur et pris sa faux. La lame polie de "faucheuse" brilla des reflets du soleil quand Atlas se mit en position de combat, faux collé a la hanche, lame vers le ciel. La créature hurla en écartant ses bras pour impressionner son adversaire en paraissant plus grosse encore. Atlas se prépara a l'assaut de la créature, se baissant sur ses appuis pour abaisser son centre de gravité et gagner en stabilité. Rapide comme un prédateur en chasse, elle passa a l'attaque, se ruant sur le loup-garou. Il souffla, laissant son esprit se calmer et se concentra, laissant son éducation reprendre le dessus sur les émotions. Il bougea plus vite encore que la créature. Il ne tenta pas de s'effacer mais plutôt de passer au travers. Il tourna la garde de sa faux, pointant le lame vers le sol. Il tomba à genoux et dans le même mouvement donna un coup direct, relevant son arme de toute ses forces vers le torse de la bête. Conjugué a la vitesse du rark, la lame perça le large poitrail de la créature, déchirant la plaque de blindage. Seul le meilleur acier nain aurait put résister la l'impact. Les runes présentent sur la lame de la faux prouvait sa provenance. La lame runique ne fut pas ralenti d'un pouce. Ayant planté profondément sa faux, Atlas la lâcha et se laissa tomber en arrière pour éviter d'avoir la tête arraché par la vitesse de la créature. Il passa juste entre ses jambes, voyant la bête emporter son arme. Il se releva et dégaina son poignard en garde compacte, lame vers l’extérieur. Dans ses yeux brillait la détermination farouche de tuer.

Le mort-vivant se retourna et regarda la faux fichée dans son torse. Elle tenta de la retirer mais elle était trop enfoncé et le blindage retenait la lame. Elle ne semblait gêné le moins du monde par le coup porté. Atlas plissa les yeux. Elle était surement animée par de la magie et la seul façon de la tuer serait de la détruire totalement ou de trouver un point faible.

Elle s'approcha d'Atlas, lentement, inlassablement comme un prédateur qui à acculé sa proie. Un rebelle tenta de la blesser en lui donnant un coup sur le bras  mais la lame ne fit que s'enfoncer dans la fourrure. Elle le chassa d'un mouvement qui lui brisa la pommette. Atlas reculais lentement, gardant la même distance entre lui et la bête. Il fallait qu'il réfléchisse a un plan d'action. Mais la créature ne lui en laissa pas le temps, elle accéléra d'un coup et Atlas ne put que lever une garde croisé pour atténuer le coup. Le bras de la bête heurta les avant bras croisées du loup-garou et enfonça la lame entre son radius et son cubitus. Atlas sentie le coup dans tous ses bras et quitta la terre ferme. Son couteau était resté coincé dans la chair. Il fut arrête en vol par le tronc d'un arbre. Une branche cassée lui transperça le bas ventre au niveau des cote flottantes.  Elle cassa sous son poids et il tomba par terre. Il se tins les cotes, rugissant de douleur et retira précipitamment la branche. Le rark avait déjà repris l'assaut et il ne put que rouler sur le coté. Le point de la bête s’écrasa contre le tronc, défonçant les fibres de l’arbre. Atlas se releva mais sa blessure ne c'était pas totalement refermé, lui arrachant un grognement et le faisant trébucher. Même lui avait besoin de plus de deux secondes pour se régénérer. La créature ne ralentis pas et se baissa pour le mordre mais Atlas s'était étalé par terre. Il se mit dos au sol et enfonça dans la gorge de la bête la branche qui l'avait blessé et lui asséna un coup de poing dans la mâchoire qui se fendit et sortis de son logement. La créature parut accuser le coup mais perdit le tempo de l'attaque. Atlas, toujours sous la bête penché en avant en profita pour caler ses pieds sur le torse massif et y imprimer une violente poussée. Il la souleva du sol et l'envoya vers l'avant. Elle décrit un arc de cercle et s’écrasa tête le première contre le sol. Le loup-garou se releva et sauta sur le torse de la bête. Il arracha la branche de la gorge, faisant jaillir un liquide verdâtre. Il la brandit haut et la planta dans l'orbite vide, l'enfonçant de moitié. Il sauta a terre, se baissant pour esquiver le coup maladroit du rark et roula pour ce placer sur le coté de la tête mais il reçut le bras armé dans le torse. Le souffle coupé, il fut jeté au sol. Il atterri durement et sentis une cote fendu se casser. La créature de releva, prenant appuis sur un arbre qu'elle fendit.

Elle paraissait très irritée par la présence d'une branche d'arbre dans son œil mais elle n'arriva pas a la retirer avec ses bras démesurés. Atlas courra sur elle et sauta sur le torse de la créature, se servant de sa faux toujours plantée comme appuis. Il attrapa a deux mains la branche et fit levier de toute ses forces. Le cou de la créature craqua et le crâne s'arracha du reste du corps. Il n'eut que le temps de prendre appuis sur les clavicules de la bête et de faire un salto arrière pour éviter les griffes vengeresses de la créature. Il atterrit souplement et lança le crâne sur le rark qui le reçut dans l'épaulière. Le choc émit un TONG métallique. Un geyser de liquide vert s'échappait du cou mais la bête ne paraissait pas morte. Ses mouvements paraissaient incontrôlés mais toujours aussi vifs et agressifs. Profitant du handicape de la créature, Atlas s'approcha part le coté, se baissant et reculant pour esquiver les coup jetés au hasard. D'un coup de pied circulaire dans l’articulation, Atlas brisa sa rotule et elle chuta a genou. Il attrapa son poignard et le retira du bras de la bête, pivotant sur lui même pour se mettre a distance. La créature perdait toujours l'étrange fluide vert ce qui donna une idée a Atlas. Prenant son élan, il pénétra la garde de la bête et planta son arme au niveau du cœur du rark. Elle s'enfonça de quelque centimètres mais fut bloqué par l'épais blindage. Atlas n'attendit pas et se jeta le plus loin possible sur le coté, passant sous le bras gauche de la bête. Comme il l'avait prévus, la créature voulu le broyer mais il était partis. Elle s'enfonça le poignard de toute ses forces, perçant le blindage qui séparait la lame du cœur.  La pompe mécanique qui faisait office de cœur fut transpercé par la pointe acérée et le liquide s’arrêta de circuler immédiatement. La bête se figea telle une statue, la gueule ouverte dans un derniers cris, la mandibule pendant lamentablement sur le coté. Atlas s'approcha pour vérifier qu'elle était bien désactivée. Il n'avait jamais vu une créature semblable, c'était un mélange apparent de magie et de mécanique de haut niveau. Il retira son poignard du cœur et l'essuya sur l'épaisse fourrure de la bête. Sa faux était planté profondément. Il la prit au niveau de la lame et la retira doucement du torse écorché. Il fallait espérer que les ADN n'avaient pas beaucoup de créature de cette force. Il fallait qu'ils continuent leur route sans plus attendre.

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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Ven 25 Oct - 7:46
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I get excited at the sight of my blood, you're in a fight with a nut
Cause I'mma fight 'til I die or win
Biting the dust it'll just make me angrier, wait..."

Eminem, dans Survival





La plaie recommençait à peine à cicatriser. L'Adorateur l'avait amoché, mais jusque là, John sentait qu'il pourrait bien courir pendant un très long moment avant de devoir être soigné impérativement. Son organisme le prémunissait contre les infections de manière efficace, mais c'était une plaie ouverte qui ne guérirait que difficilement, et dans des conditions adéquates.

Et dans les conditions adéquates, il n'y avait surement pas un rark mort-vivant.
John s'était arrêté en même temps qu'Atlas, performant un mouvement de replacement à cent quatre-vingt degrés, et posant la main sur la garde de son sabre à sa ceinture. Davantage que le bruit dans le feuillage, c'était l'absence de bruits naturels aux alentours qui le troublait. Le loup-garou n'était pas dernier dans la course, et un rebelle s'apprêta à le dépasser quand le rark émergea de sa couverture, l'écrasant de son poids massif. Il en déchiqueta un autre, et le canon de son bras cracha sa décharge de plomb.

Tout un regroupement de rebelle fut balayé, littéralement soufflés par le tir. Le bois vola en éclat autour de John qui était bien trop proche de la zone d'impact. Un arbre à sa droite implosa sous le choc, le projetant sur le côté. Quand il releva la tête, rouvrit les yeux, l'assassin tentait de trouver un moyen de blesser la bête.

S'il avait été plus en forme, le lycan aurait volontiers aidé Atlas qui avait l'air de vouloir s'en charger personnellement, une initiative bienvenue, certes, mais un peu folle. Cela dit, s'il survivait, John le recommanderait. En attendant qu'il survive ou non, il ne comptait pas rester les bras croisés, et combattre aurait été déraisonnable. Être animé par l'honneur ne signifiait pas se jeter corps et âme dans tous les combats possibles. Honorable, mais ni suicidaire, ni stupide pour autant.

Le lycan se releva, difficilement, prenant appui sur le tronc arraché. Il n'entendait plus rien, juste ce sifflement dans son oreille ; il sentait son sang qui coulait de son oreille. Tympan percé, sut-il immédiatement, et c'est pour cette raison qu'il n'arrivait plus qu'à tituber entre les morts aux membres arrachés. Tout se passait au ralenti, pour lui. Il fallut qu'un autre rebelle glisse jusqu'à lui, et le tire vers le sol, à couvert, pour qu'il reprenne plus ou moins ses esprits.


-Le rark fait trop de dégâts, Major ! Il faut bouger !

John resta encore inerte un moment, cherchant la signification de ces paroles. C'était étrange d'être sonné, on entendait, mais sans arriver à écouter. Le sifflement finit par complètement disparaître, et la voix du soldat qui répétait la même phrase termina enfin par s'éclaircir aux oreilles du lycan.

-Major ! Il faut bouger !

A défaut du sifflement strident, c'était maintenant les cris, doublés des bruits de combat avec le rark qui le rendaient sourd. Il fit non de la tête, et lui ordonna plusieurs manœuvres dans la gestuelle militaire en même temps qu'il parlait.

-Négatif, caporal ! Rien à faire ! On augmente nos blessés si on tente le repli ! Contournez par la droite, vérifiez l'état des hommes et ordonnez la mise à couvert ! On ne bouge pas d'ici, c'est compris ?

-Monsieur, oui, Monsieur !

Le soldat leva la tête une fois, rapidement, vérifiant qu'il ne risquait pas de se faire happer par une pince, puis s'élança en dehors du petit creux formé par des racines.

Atlas ne le voyait pas, trop concentré dans son combat -et c'était le mieux que John pouvait lui souhaiter-, mais la créature faisait énormément de dégâts collatéraux. Alors qu'elle se tournait, difforme, son bras envoya valser un soldat qui arriva jusque dans le couvert de John. Celui-ci avait tout ce qu'il fallait dans les poches de son pantalon, comme toujours, pour ce genre d'urgences.


-Je suis blessé... Je vais mourir, je suis blessé...

-Dites pas n'importe quoi !

Il lui arracha sa tunique d'un geste sec, le sang l'avait déjà noircie. Sa clavicule était cassée, il penchait la tête, incapable de faire autrement. Mais là n'était pas le plus grave, il avait été projeté si loin et si fort que le blessé avait probablement deux côtes cassées, ainsi que le genou. Sans compter le fait qu'il avait l'air déjà touché par la première décharge de plomb. Trois petits trous, sur son torse, déversaient un flot continu de sang écarlate que John peinait à nettoyer. Il tira de ses poches des bandages et un petit sachet de poudre blanche qu'il déversa sur les plaies, mais l'hémoglobine continuait de suinter des blessures, et les bandages du lycan ne suffisaient pas à les contenir, déjà entièrement salis.

Le soldat commença à convulser, et à tenter de prononcer quelques mots que John n'avait ni le temps, ni l'envie d'entendre. Sa jambe était irrécupérable, fracturée en surement plusieurs endroits, et s'il n'agissait pas vite, alors ça empirerait. Il défit sa ceinture et la noua autour de sa cuisse, juste au dessus de son genou. Le lycan dégaina son katana, le prit au bout de la lame, alors qu'autour de lui, d'autres rebelles requéraient au moins autant d'attention, et que les arbres continuaient à souffrir de l'affrontement sauvage entre Atlas et le mort-vivant.

Le but de John n'était pas de couper la rotule, ou de couper sauvagement un os. Non, il fallait juste qu'il se concentre, pour passer juste au milieu, entre le fémur et le péroné, là où il n'y avait que des tendons à couper. Ne pas trembler, ne pas bouger, se concentrer, alors qu'autour de soi, tout bouge, tout hurle, tout saigne. Un coup sec, le katana tranche comme du beurre. Il serre sa ceinture plus fort, arrête l'hémorragie et revient vers son torse, inondé de sang. Il tire à nouveau une pochette de sulfamide et la renverse sur lui, avant de balayer la nouvelle vague de sang, incoercible. Le soldat s'évanouit. John ne peut rien faire de plus pour le moment.

Il glissa jusqu'au corps d'un autre rebelle ; la face arrachée par les billes de plomb innombrables. Rien à faire pour lui non plus. Dans cette situation, John n'avait qu'une chose à faire : aider les autres. Tous les soldats de métiers recevaient les bases en médecine de combat. Il n'était pas infirmier, mais pourrait aider le temps qu'Atlas se débarrasse du rat géant. La partie de la forêt où ils étaient était déjà ravagée, le sang recouvrait les arbres à moitiés arrachés par le canon du rark. Des cris. Nombreux. Il ne fallait pas rester près des arbres, les risques d'éclats étaient trop grands -facile à dire, dans une forêt ! Il tourna sur lui-même, beaucoup de pertes, beaucoup trop. Il était encore un peu perdu, à vrai dire.

Les mouvements du rark, s'ils n'étaient pas aussi dévastateurs que son premier coup de canon, ravageaient tout autant la forêt qui menaçait littéralement de s'effondrer sur eux, désormais. Des cris un peu partout, il ne sait même pas par où commencer. La plupart son condamnés, et il le sait, mais il n'en abandonnera pas un seul. Surtout quand l'ennemi peut se servir des morts pour grossir ses rangs. John voit Atlas se faire projeter contre un arbre. Ce n'était définitivement pas gagné d'avance. Il n'avait pas le temps de contourner le combat ; alors que le loup-garou arrache la branche plantée entre ses côtes, son homologue lycan avait roulé sous un des bras du rark, et avait traversé la zone de combat pour rejoindre d'autres blessés, déjà pris en charge par leurs camarades.


-Major ! Qu'est ce qu'il vous reste ?

Cria un des infirmiers de fortune, s'occupant d'un blessé, qui, s'il n'était pas criblé de plomb, l'était, d'éclats de bois.

-Pas grand-chose !

Parler par cri devenait naturel dans un environnement aussi bruyant. Il sortit quelques autres bandages, ce dont manquait le soldat. Il savait qu'il ne devait pas enlever les shrapnels naturels à moins de pouvoir arrêter le saignement dans les secondes. John lui en fournissait l'occasion.

-Point de pression, Major !

L'infirmier enleva rapidement tous les éclats qui dépassaient de sa poitrine, et John déploya tous ses bandages, appuyant sur les blessures.

-Allez voir le fantassin, là-bas ! Je m'occupe de celui-là !

John acquiesça gravement ; peu importait l'échelle de commandement hiérarchique, à présent. L'urgence primait. (D'ailleurs, ce schéma se répétait un peu trop au goût du lycan, actuellement.)

"Le fantassin là-bas", c'était celui qui s'était fait ouvrir le poitrail par un coup de griffe. Il était déjà inconscient, ce qui n'empêchait pas un autre infirmier de fortune de mettre les mains dans ses entrailles afin d'essayer d'extraire les bouts d'os qui risquaient de perforer des organes vitaux.


-Major ! J'ai besoin de vous, et de votre arme, ici !

Il était déjà là, et savait quoi faire. L'infirmier tint les bouts de peau et de chair écartés, pour que John puisse y enfoncer son sabre et rompre proprement les côtes qui l'empêchaient de voir les organes touchés.

-Passez moi les pinces, dans ma sacoche, je dois clamper une de ses artères avant qu'il ne...

Le soldat avait réagit au quart de tour, et John était déjà entrain de ligaturer une intercostale, quand il s'arrêta brutalement. Un des reins du mourant tournait au vert, et battait comme s'il s'agissait d'un cœur. Pourtant, ce rein là était la prochaine étape de John, car il avait été sévèrement atteint par le coup de griffes. De l'organe se répandait une étrange contamination par les veines du soldat. Le lycan devait arrêter ça.

Il sectionna l'artère rénale, ainsi que les veines reliées au rein contaminé, et le déposa à côté du corps.


]-Passez moi d'autres clamps ! Je ne peux pas laisser son artère comme ça...

-Vous êtes à court !

Le but était quand même que le soldat survive. Et il n'y avait pas beaucoup de solutions. John espérait juste que le contamination n'avait pas été suffisante, qu'il avait sectionné à temps. Pour stopper l'hémorragie qui menaçait de tuer le rebelle, John dû enfoncer son pouce dans l'artère rénale, qui avait une taille largement suffisante pour ce faire.

Le lycan essuya la sueur qu'il avait sur le front avec l'autre main, se recouvrant tout de même de sang encore frais. Mais ce n'était plus très grave : il était entièrement recouvert de sang, de toute manière.

Mais il ne pouvait pas lutter contre cette Peste. Alors que John haletait, une main dégoulinante de sang vérifiant le pouls du soldat, l'autre à l'intérieur de son corps presque ouvert en deux, il confirma que son cœur avait cessé de battre, et s'apprêta à retirer son clamp de fortune -à savoir, son pouce-, quand le Rebelle rouvrit brusquement les yeux, levant machinalement son buste. Ce dernier émit un grognement sourd. Il était pourtant mort... Le Major l'avait confirmé. Mort... mais vivant. Le lycan avait sa main dans la poitrine ouverte de l'ancien soldat, il l'enfonça davantage, d'un coup sec, et tint son coeur inerte dans sa main, qu'il arracha d'un autre coup brutal, le lui sortant du torse.

Peine perdue, il lâcha un autre grognement affamé. Mais avant qu'il ne puisse se relever, John lui envoya son pied dans la mâchoire. C'était peut-être un mort-vivant, désormais, mais il restait sensible à la puissance qu'était capable de déployer un lycan en colère. L'ex-rebelle retomba sur le dos, gémit.

John se pencha, lentement, ramassa son sabre, et attendit un instant. Il le lui planta dans l’œil, puis traça un sillon dans le sol, perpendiculaire, qui vint séparer la tête du reste du cadavre. Le lycan releva la tête vers les autres.


-Quelqu'un d'autre a été directement touché ?

Il faisait peur à voir. Les couleurs de ses vêtements ne se reconnaissaient plus, il était entièrement rouge. Ses mains également, et presque tout son visage. John n'avait sauvé personne. Il n'était guère plus qu'un boucher qui avait tenté de se faire chirurgien.

Le combat était terminé. Il n'y avait pas prêté attention, jusqu'à maintenant, alors qu'il n'y avait plus les bruits du combat. Atlas était là, triomphant du monstre mécanique.


-Beau boulot, Atlas. Vous...

-Major ?

-Quoi ?

-Major... Vous saignez, Major.

-Ne soyez pas ridicule, ce n'est pas mon sang.

-Major... Monsieur, vous êtes blessé.

Il soupira, mais baissa les yeux. Une partie du sang était sec, l'autre encore frais, mais du sang coulait encore, depuis son ventre. Et ça, c'était anormal. Il écarta un pan de son manteau en cuir, et vit qu'un éclat de bois d'une taille vénérable s'était enfoncé à l'endroit exact de sa blessure au foie. John se mit de nouveau à tituber, et on vint le soutenir, jusqu'à ce qu'il puisse s'appuyer contre un arbre.

-Brûler les cadavres, coupez leur la tête... On ramène tous les blessés...

S'il avait été seul, et que ces hommes n'avaient pas été sous sa responsabilité, il aurait ordonné qu'on tue les blessés, simplement, pour ne pas le ralentir. Mais là, c'était différent. Et il avait passé trop de temps à fouiller leurs entrailles pour les laisser mourir ici.

Il empoigna l'éclat des deux mains, à sa base, mais sans le retirer. Au moins, il n'était pas en argent, et l'hémorragie était minime, comparé à ce qu'il y aurait s'il le retirait. Non, pour l'instant, il pourrait le supporter.

John Dan

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Lycan

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Vivre et mourir, en ce jour [PV Atlas] Sand-g10Ven 13 Déc - 20:25
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Il ouvrit les yeux sur un champs de mort. Les arbres étaient déchiquetés, la terre retourné et l'air puait le sang et la poudre. Obnubilé par son combat, concentré sur sa survie, il avait fermé son esprit à toute autres considérations extérieures. Atlas fronça le nez sous l'assaut agressif des odeurs. Il passa sa main dans sa chemise puis glissa négligemment sa main dans la poche de sa veste. Il s'avança vers John. Traversant le champs de bataille.

Il passait à coté de corps mutilés, déchiquetés, que même le plus habile apothicaire n'arriverait jamais a soigner. Il vit les hommes geindre, pleurer ou serrer les dents, le médecin leur arrachant des supplications déchirantes. L'horreur véritable du combat. L'assassin regarda le spectacle impavide, sans montrer la moindre trace de compassion a la douleur des vaillants soldats. Il ne cilla pas quand un homme hurla lorsque le bois dans sa jambe fut arraché, ni même quand John tua un de ses propre soldat. Il ne regardais pas mais enregistrait tous. Avec l'amulette dans sa poche, il ne ressentait désormais plus rien. Ni pitié, ni compassion, ni amour. Juste le néant.

Il vit le lycan se lever, droit et digne et regarder ses hommes comme seul un chef le fait. Son regard brulait avec la flamme de celui qui possède une autorité naturel mais quelque chose dans ce regard ne concordait pas.

L'inquiétude.

-Quelqu'un d'autre a été directement touché ?

Il se sentait responsable de ses hommes et ne les abandonneraient pas. Même ceux qui ne pourrait jamais survivre. Le lycan posa ses yeux sur le loup-garou et un sourire épuisé s'étira doucement sur ses lèvres.

-Beau boulot, Atlas. Vous...

Avant que le soldat ne parle, Atlas vit le problème. Une écharde de plus de vingt centimètres, fiché dans son foie laissait s'échapper un flot de sang. Comme s'il prenait en même temps conscience de sa blessure et de ce qu'elle engendrait, John tituba soudain, ses jambes perdant leur énergie par la plaie béante. D'une voix qu'il voulait assuré et clair, il laissa s'échapper un filet de parole tremblotant teinté d'une colère contenue.

-Brûler les cadavres, coupez leur la tête... On ramène tous les blessés...

Un soldat pris son capitaine sous l'épaule et le soutint pour l'aider a porter son propre poids et atténuer l’appuie sur la blessure. Comme un fantôme errant dans une forêt désolée, Atlas se coula silencieusement entre les arbres détruit pour se placer a la droite du lycan.

-Je prend les choses en main.

Il comptait bien s'occuper de ce qu'il y avait à faire. La seule chose a faire.

L'assassin glissa sa main dans une bourse dissimulé a sa ceinture et défis le cordon d'un geste rendu fluide par l'habitude. Le regard dur et fixe, il regarda chaque blessé tour à tour. Les hommes s'entraidaient pour tenir les blessés debout. Ils étaient pour la plupart commotionnés ou handicapés par une écharde mais Atlas trouva ce qu'il cherchait. Il se positionna a coté du médecin qui était occupé a nettoyer un flanc ouvert par un coup de griffe.

-La blessure c'est déjà infecté et j'ai rien pour nettoyer. C'est grave mais si tu tiens le coup jusqu'a demain, on te sauvera Badarris.

L'homme grogna de douleur sous la pression des doigts du médecin mais lui fit un large sourire. Il cligna des yeux pour maitriser la douleur puis dit d'une voix mal assuré :

-C'est pas un coup de patte qui va m'allonger mais... bon dieu que ça fait mal. Et t'as intérêt a me sauver les fesses parceque sinon par Nayris je remonte rien que pour te faire chier.

Il rigola une seconde puis serra les dents sous l'afflux d'une vive douleur.

-Et puis je peux pas partir sans dire au revoir à ma femme et a mon gosse. Le connaissant il doit encore refuser de boire sa soupe.

Le médecin rigola puis fit un bandage à l'homme et l'aida à se relever. Le groupe ce mettait en marche et il fallait le suivre. Atlas passa la main dans son sac et en ressortis une outre a moitié pleine. Détachant la bourse de sa ceinture, il la serra dans sa main, sentant la poudre se compacter sous la pression de son poing. Il laissa la fine poudre blanchâtre tomber dans l'outre, troublant légèrement la couleur pure de l'eau.

Atlas passa prêt du blessé qui boitillait, soutenu par le médecin du groupe et lui mit la gourde sous le nez sans le regarder. Assoiffé, celui-ci ne regarda même pas le garou et prit l'outre pour en boire une longue gorgé. Atlas avait déjà disparu quand il détacha ses lèvre du goulot. L'homme laissa échapper un soupir d'aise en sentant sa gorge se rafraichir et calmer la douleur. Il se recala sur le bras du médecin et repris sa marche.

Trois pas

Il sentit son estomac se contracter, comme s'il voulait vomir. Il le sentit se contracter et sa respiration devint difficile. Ses bras devinrent dur, immobile. Il senti ses jambes se dérober et sa vision s'obscurcirent. Le médecin le regarda s'affaisser, tombant a genou en plein milieu du chemin. Il cria halte et appela a l'aide, les soldats se précipitant pour entourer le médecin qui était contre le corps du blessé, lui tenant la tête pour tenter un bouche a bouche. Ils virent tous les efforts désespéré du médecin pour sauver leur compagnon mais avaient tous comprit. Il était mort.

Atlas se décala du groupe, les laissant ensemble. Il mit sa main dans sa poche et en ressortis l'amulette qu'il passa à son cou, retrouvant d'un coup un semblant de sensation. Il devait le faire. Et le curare avait permis a l'homme de partir vite et sans douleur. Sans larmes aucune, l'assassin se détourna et repartis vers l'avant.

Atlas Anerko

Atlas Anerko


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