Terra Mystica

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 [Terminé]Le combat des Damnés.

 
[Terminé]Le combat des Damnés.  Sand-g10Sam 3 Aoû - 15:09
** I-Le retour en Mortes-Terres **

https://www.youtube.com/watch?v=uIimJGV91LQ

Deux mois après son périple à Flore, Er 'tan remit le pied dans la province qui jadis fut infectée par le Culte de Nayris..

Sur le dos d'un quelconque destrier, Le Dévot galopait à travers les anciennes terres d'Afredal.
Er 'tan approchait de Vendroval, l'unique village des Mortes-terres, aujourd'hui occupé par son armée mort-vivante.À l'approche du lieu délabré, le garçon sentait l'énergie sombre lui traverser le corps, ce qui le faisait frissonner et le rendait anormalement joyeux.
En traversant le village, il dégaina l'un de ses sabres qu'il brandit vers les cieux tout en galopant, acclamé par son armée funeste. En passant devant l'église en ruine implantée sur la place centrale, il remarqua la Grande Prêtresse Orc grise Shadeidon, maîtresse de Vendroval. Celle-ci brandit ses deux mains entourées d'une étrange lueur violette vers les cieux, amenant l'armée des morts à hurler de gloire. Er 'tan eût envie de s'arrêter, de parler à la guerrière mystique qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Mais la situation pressait et le Baron savait qu'il ne pouvait pas perdre une minute. Er 'tan se contenta d'adresser un salut visible à la Grande Prêtresse. Un sourire démoniaque se formait sous son masque.

De façon à se rendre plus rapidement au Fort de Turusfal où l'attendait le Seigneur Liche, Er 'tan coupa à travers les bois ravagés par la peste.
Le Baron aimait cette terre, il ne pouvait s'en empêcher, quelque chose s'était implanté en lui et cela ne cessait d'évoluer.
Il passa les grilles verdâtres de moisissure du fort, continuant son élan vers les écuries. Il y fut rapidement pris en charge par un serviteur mort-vivant qui s'empara des rennes de son destrier, tandis qu'il se ruait vers la Salle des Cartes, tout en laissant traîner son long manteau dans la cours.
Le bruit sourd de ses bottes d'acier marquèrent son arrivée au personnel présent dans la pièce, alors qu'il gravissait les escaliers qui y donnaient. Le jeune-homme passa entre les deux prétoriens du Culte qui encadraient l'une des entrées de la pièce et se dirigea vers le fond surélevé de la salle. Magrant Malnoir était là. La Liche le fixait à travers son voile noir. Er 'tan fut le premier à s'incliner devant son ami Nécromancien, puis déclara :

« Mes respects et mes félicitations puissante Liche. La Déesse a su récompenser vos efforts avec gratitude ; ou me tromperais-je, vous avez su vous récompenser vous-même ! L'heure de la délivrance approche frère.. »

« Nous y sommes presque frère.. un jour nos âmes ne feront qu'une avec celle de la très vénérée. Et ce jour est proche.. »

Le sourire aux lèvres, Er 'tan dévisagea la silhouette squelettique. Le « Père des morts » avait beaucoup changé depuis son départ. Magrant était devenu le Nécromancien le plus puissant de Terra. Il serait fort apprécié de ses semblables et crains de ses ennemis plus qu'il ne l'était davantage.

Er 'tan la ressentait.. cette ascension, cette émergence du Culte. L'approche d'un nouvel ordre, qui mettrait définitivement fin à la folie des hommes :

« Que se passe-il en nos terres, Liche ? Pourquoi avoir commandité mon retour ? »

« Pas sur nos terres, Baron.. » Déclara Magrant comme si ses paroles étaient portées par un vent glacial provenant du fin fond de son corps. « Loin.. au-delà de l'Océan Noir.. là où la vie et la mort ne font qu'un. La Déesse, Baron, elle vous appels.. elle à besoin de vous.. en Adhès. »

La déclaration du Nécromant marqua Er 'tan qui fut interloqué un moment. La Déesse avait besoin d'aide ? Cela signifiait qu'elle faiblissait et le Baron ne pouvait accepter cela. Quelque chose vibra en Er 'tan, comme un instinct protecteur qui ne tolérait pas de voir souffrir Nayris. Il se sentit obligé, forcé de partir l'aider. La Déesse réclamait son aide, il devait y répondre sur-le-champ.

« Je.. Je me rends immédiatement là-bas. »

Er 'tan salua la Liche et se dirigea vers la sortie de la pièce, tandis que Magrant déclarait :

« Prenez-garde Baron.. les vivants ne trouvent que morts et désolations en ce lieu désolé.. maudit par les dieux. »

** II-Le Voyage **

Er 'tan était parti de Turusfal, regagner la rive sud des Mortes-terres où l'y attendait quelques navires de transports et l'armée mort-vivante..

Morrie l'Ancien était un commandant squelette baignant dans une armure intégrale dépourvu de heaume. Armée d'une lourde claymore, il avait pour habitude de garder la ferme de Davson. Cependant, en ces temps troublés, Er 'tan ne pouvait pas se passer d'un guerrier de son niveau. Il lui fallait un second pour assurer les troupes qui l'accompagneraient jusqu'en Adhès.

Du haut de la colline qui surplombait la plage, Er 'tan et le squelette regardait les troupes monter à bord des navires, dans un silence à glacer le sang.

« Où en sommes-nous ? » Demanda vivement Er 'tan du haut de son destrier, agacé d'attendre.

« Nous .. devons.. encore.. attendre.. le bois.. » Rétorqua Morrie

« Raaah ! » Hurla le Baron « La Déesse ne peut pas attendre ! Faites plus vite, que diable ! »

Lorsque l'ensemble du personnel et du matériel fut à bord des bateaux, ceux-ci firent cap vers le sud-est où était implanté l'un des territoire les plus mystérieux de Terra. Adhès.

Au cours du voyage Er 'tan se posa d'innombrables questions : Que faisait-il ? Pourquoi ? Qui était-il réellement ? Qu'adviendrait-il de lui ? Le jeune-homme prenait tout doucement conscience de qu'il faisait. Sa témérité s'affirmait une fois de plus. Il venait de partir pour l'Adhès, un continent désolé et abandonné, ancienne terre des morts et dont presque aucun témoignage n'était parvenu. Il appréhendait son choix, mais se justifiait d'agir pour la bonne cause. Nayris était en danger et cela était inacceptable. Er 'tan était complètement tourmenté.

Lorsqu'un ouvrier du Culte prévint de l'apparition d'un pavillon noir au loin, un rictus se forma sur les lèvres du garçon. Il se demandait la tête que feraient les flibustiers lorsqu'ils regarderaient la maigre flotte du Culte à travers leurs longues-vues. Et en effet, les quelques galions qui étaient sortis du néant ne mirent pas le cap vers la flottille du Baron. Cela amusa Er 'tan qui se moqua d'eux un moment. Mais il regrattait aussi d'avoir été repéré, sans doute ces pirates raconteraient leurs exploits lorsqu'ils rentreraient au port. Le garçon quant à lui, voulait rester discret.

Le voyage dura plusieurs semaines. La flottille s'égara de nombreuse fois et traversa deux grandes tempêtes, ce qui lui fit perdre à Er 'tan deux navires et beaucoup de matériel.
La situation devenait de plus en plus complexe, le garçon avait l'impression d'aller vers la mort, de l'embrasser. Mais Er 'tan préféra lui rire au nez et lorsque la terre fut en vue il ne pu s'empresser de hurler :

« En avant frères ! La victoire est proche ! »

** III-La Nécropole **

Les navires morts-vivants avaient accosté l'étrange continent, les troupes débarquaient et extradaient le matériel hors des transports..

Er 'tan mit un genou au sol et ramassa une poignée de terre qu'il contempla. C'était une terre que le Baron n'avait jamais vu. Une terre mauve aux reflets verdâtres et qui semblait éteinte depuis des lustres. Elle était magnifique. Le Baron se retourna, Morrie était à ses côtés. Le guerrier squelettique regardait son maître, comme attendant un nouvel ordre. Er 'tan se releva et fixa l'horizon qui s'étendait au loin vers les terres. L'Adhès semblait infini :

« Nous devons construire une base avancée, frère. Érigeons une Nécropole ! »

Pendant trois semaines, l'armée du Culte resta sur les rives de l'Adhès, là où elle avait débarqué plus tôt. Plus de deux milliers d'ouvriers du Culte étaient à l’œuvre. Armés de pelles et de pioches, certains étaient occupés à creuser le sol, tandis que d'autre faisaient parvenir des matériaux débarqués sur les rives.

Au fur et à mesure que les jours passaient, la Nécropole prenait forme.
Il s'agissait là d'un vaste camp, défendu par des barricades de bois et dont l'intérieur était occupé par divers monolithes. Une grande pyramide de pierres, qui s'érigeait de plus en plus chaque jour, était implantée sur la place centrale. Tout autour, diverses constructions venaient s'ajouter, telles que des cryptes, creusées en profondeur et censées rassembler des amas de cadavres destinés à être réanimés. Il y avait aussi les hécatombes, qui étaient des lieux d'assemblages destinés à créer des créatures autrement plus puissantes.

Régulièrement, des groupes d'explorations composés de quelques goules et guerriers squelettes partaient en reconnaissance, à la recherche d'éventuelles ressources qui permettraient l'amélioration de l'avant-poste. Er 'tan confiait généralement à celles-ci la tâche de trouver du bois où encore des concentrations de roche d'où il pourrait mettre en place une carrière. Mais l'Adhès semblait bel et bien vide, totalement dépourvus de faune et de flore. Même les pierres étaient difficiles à trouver.

« Nous ne pouvons pourtant pas nous contenter des matériaux acheminés de la province ! Deux de nos navires ont coulé, emportant avec eux une part importante des ressources. Nous ne pouvons pas nous aventurer plus loin tant que la construction de la Nécropole n'est pas terminée ! » S'exclama Er 'tan, visiblement énervé.

« Que faire.. maître.. ? » Demanda Morrie

« Raaah ! »


Mais Er 'tan ne pu râler plus longtemps, que l'alerte venait d'être donnée. Trois gargouilles qui étaient parties en reconnaissance revinrent à toute vitesse au camp, frôlant les remparts, ce qui manqua de faire tomber Er 'tan et son aide-de-camp. Celles-ci exercèrent des ronds en poussant des cris stridents au-dessus du Baron, comme voulant annoncer un mauvais présage. Ce dernier s'empressa de regarder l'horizon qui restait toujours aussi vide, ce qui intrigua Er 'tan s'attendait à découvrir une menace. Il leva à nouveau les yeux vers les gargouilles, comme voulant leur demander à quel jeu elles s'exerçaient, mais il eût finalement réponse à sa question plus tôt qu'il ne le pensait.

Au loin, une silhouette venait de faire irruption au sommet d'une colline, brandissant ce qui semblait être un étendard.
Les bras croisés, Er 'tan regardait à travers son masque l'étrange individu qui leur faisait face. Soudain, l'inconnu agita sa bannière, comme voulant annoncer quelque chose et bientôt une horde de ce qui semblait être des combattant surgit de derrière la colline et dévala la pente en hurlant. Une marée noire d'individu leurs fonçaient dessus en hurlants.

« Aux armes ! » Déclara Er 'tan qui avait quitté sa position « Refermez les portes ! » Ordonna-il, délaissant les quelques éléments de patrouilles qui ne s'étaient pas encore mis à l'abri.

Lorsque le jeune-homme vit l'apparence des adversaires qui leurs arrivaient dessus, il fut un moment pétrifié de voir qu'il s'agissait de semblables. Des morts et autres cadavres assemblés, des créatures volantes et autres abominations ; Que se passait-il donc ?
Le choc fut brutal, les hostiles vinrent percuter violemment les barricades du camp d'Er 'tan, s'embrochant au passage sur les nombreux pieux mis en place précédemment. À en voir leur mode d'action, ceux-ci cherchaient manifestement à construire une pille de cadavres de façon à franchir la barricade.

L'ennemi semblait être en surnombre et cela inquiétait Er 'tan qui était sur place depuis seulement quelques semaines. Le pire restait à venir.
Les archers squelettes et les mystiques du Culte criblèrent les opposants d'une multitude de projectiles. Dans les cieux, les gargouilles affrontaient leurs homologues.
La mort combattait la mort.
Lorsqu'une brèche fut finalement percée dans la barricade par l'armée ennemie, les combattants du Culte guidés par Morrie l'Ancien s'empressèrent de s'amasser devant le trou béant d'où jaillissait une armada de morts ambulants.
Er 'tan ne jugeant pas encore le besoin d'intervenir lui-même, profita d'avoir un aperçu global de la bataille du haut d'un mirador de fortune. Il le vit enfin. Cette ombre courbée qui propulsait de grands traits violets vers le camp, abritée derrière ses troupes. Ce couard qui semblait être à l'origine du fléau qui s'abattait sur le camp. Il portait une longue canne à laquelle était raccrochée un étendard au fond violet, frappé d'un œil vert en son milieu. La créature qui baignait dans un long manteau de la même couleur que le drapeau semblait dominer l'ensemble de ses troupes d'une tête.
Au même moment, les gargouilles furent défaites dans les cieux et leurs rivales se dirigèrent vers les navires d'Er 'tan qui mouillaient sur la rive.

« Non ! » S'exclama le Baron

Les créatures volantes se déchaînèrent sur les transports, déchirants les voiles et arrachant les mâts. La situation paraissait apocalyptique.

« Ouvrez la porte principale» Hurla Er 'tan en se précipitant vers les écuries.

Le Baron sauta sur son destrier et galopa en direction d'un contingent de morts-vivants à cheval qui attendaient dans la cours.
L'assaut était maintenant concentré sur l'entrée qui venait de s'ouvrir, laissant aux ennemis l'occasion de s'engouffrer dans la base, sans se soucier du piège qui les attendaient plus loin.

La porte principale était précédée d'une longue allée encadrée par deux murs parallèles entre eux et qui menaient vers la pyramide centrale. En haut des murs, étaient postés des archers morts-vivant et autres unités à distance. Lorsque l'ordre fut donné aux troupes d'abandonner l'entrée, les opposants se ruèrent à l'intérieur, avant de se faire descendre un par un sous le déluge de projectiles tirés par les défenseurs du haut des remparts. Le long de cette « allée des morts », les cadavres s'empilaient les uns sur les autres, sans pour autant arrêter l'armée ennemie dans sa lancée.
Lorsque cette dernière eut perdue suffisamment de troupes, elle cessa son offensive et tenta de se replier. Er 'tan profita du moment pour faire une sortie.

« Sabres au clair ! Chaaarger ! » Hurla le Baron en s'élança de la Nécropole, suivit d'une cinquantaine de guerriers à cheval.

Le jeune-homme se croyait au cœur d'un combat ordinaire, entouré d'hommes conscients de leur périple. Mais Er 'tan rêvait, ces hommes étaient morts et n'étaient autre que des cadavres ramenés à la vie et animés par l'énergie du Culte. Des marionnettes sans raison ni foi et qui obéissaient aveuglement à leurs maîtres. Le garçon sentait que quelque chose changeait en lui. Depuis son départ, il était dénudé d'émotions.
Er 'tan n'avait pas perdu de vue la grande silhouette qui courait maintenant vers la colline d'où il était apparu, s'aidant avec son bâton. Soudain ce dernier se retourna et aperçu l'armada qui lui fonçait dessus en se frayant un passage de force à travers ses troupes qui battaient en retraite.
L'individu se concentra un moment, puis se mit à agiter ses mains, comme s'il secouait un objet invisible. Un trait violet en sortit alors qu'Er 'tan n'était plus qu'à quelques mètres. Le projectile vint percuter le destrier du Baron qui s'effondra, catapultant son cavalier quelques mètres plus loin.
Er 'tan eût le souffle coupé, il tenta de se relever, mais cela fut sans succès. Il tomba nez à nez avec son destrier défunt et dont la face avait été atrocement brûlée. Il lui avait probablement sauvé la vie.

« Tu n'aurais jamais dû mettre les pieds en ces lieux, jeune Seigneur.. Seule la mort est maîtresse en ces terres. »

Un rire rauque accompagna les paroles de l'inconnu qui se préparait à achever son adversaire.
Un cavalier du Culte tenta de le sabrer et déstabilisa son tir qui alla cependant faucher deux autres chevaux. Er 'tan bondit sur ses pieds et regarda autour de lui, il lui manquait un sabre. Il dégaina sa dague et chargea en direction de celui qui semblait être un nécromancien. Ce dernier portait une longue barbe infestée de moisissure, lui conférant un aspect verdâtre. Ses orbites étaient dépourvues d'organes et laissaient place à deux trous béants.
Ce dernier se préparait à propulser un autre sort, mais Er 'tan était déjà là. Le Baron asséna un revers de sabre sur le flanc gauche du grand nécromancien, puis vint planter sa dague à deux reprises au niveau du foie de son adversaire qui s'écroula.

« Pourquoi chercher à nous nuire ? Qu'espérez vous protéger en nous anéantissant, vieil homme ? » Déclara Er 'tan qui s'était agenouillé près du corps de l'homme.

« C.. C'est vous que j'essaye de protéger.. Aaah.. ! La.. La Déesse.. elle me brûle.. ! Elle nous tu.. tuera tous ! !! » Déclara l'homme entre plusieurs goulées de sang.

« Pauvre fou ! »

** IV-Les Terres Désolées **

Un mois après son arrivée en Adhès, Er 'tan en proie à des tourments de plus en plus violents décida de s'enfoncer dans les terres sans prendre le soin de terminer la construction de la Nécropole..

« Seigneur.. nous devons terminer la construction.. du camp.. » Déclara Morrie qui tentait de formuler ses mots comme il le pouvait.

« Au diable le camp ! » Hurla Er 'tan, agacé. « La Déesse ne peut pas attendre, nous devons nous aventurer dans les terres. »

Er 'tan contempla le champ de bataille un moment, il y avait des cadavres partout.

« Que les navires soient réparés à mon retour et que les nécromanciens se chargent des corps. Cet ennemi qui cherche à nous freiner vient de nous offrir de quoi bâtir une plus grande armée. Nous allons prendre soin du présent qu'il nous fait. »

Tandis que les troupes combattantes se rassemblaient sur la place centrale de la Nécropole, les ouvriers ramenaient les corps du champ de bataille, afin de les déposer dans les cryptes où de faire parvenir leurs organes dans les hécatombes. Pour Er 'tan tous semblait se dérouler comme prévu, le garçon était heureux et ne sentait pas venir la folie qui le rongeait de plus en plus chaque jour.

Er 'tan se dirigea vers l'unique temple de la Nécropole où les mages sombres tentaient désespérément de sous-tirer des informations à l'âme du défunt Nécromant.
Ces derniers expliquèrent à leur maître que le corps de l'homme ne pouvait être ranimé, mais que celui-ci avait fait plusieurs révélations.

« Le supplicié a parlé d'un lieu de culte assiégé, seigneur. Loin dans les terres. » Affirma un mage noir au Baron.

« Nayris nous y guidera ! Nous partons sur le champ. » Déclara Er 'tan

https://www.youtube.com/watch?v=O4A1J7oQybA

Les quelques vivants du Culte commençaient à douter de la santé mentale de leur maître, visiblement Er 'tan n'allait pas bien, ses initiatives étaient de plus en plus hilarantes.

Lorsque suffisamment de soldats furent rassemblés, le Baron ouvrit la marche du haut d'un destrier qu'il avait récupéré à l'écurie. Er 'tan était impatient, il voulait en finir. Ses joues le brûlaient et sont corps semblait être animé par une énergie invisible. Sa peau prenait un teint anormalement violet, il ne clignait plus des yeux depuis longtemps. Er 'tan était devenu cruel, encore plus qu'il ne l'était avant. Il ne ressentait plus ou presque plus ses sentiments, sa raison semblait l'avoir oublié.

Le jeune-homme et son armée était dans une piètre situation et il ne semblait pas en être conscient. L'Adhès était une terre désolée, oubliée des dieux qui autrefois l'avait maudite, mais Er 'tan ne voulait rien savoir et même si l'armée du Culte était en sous-effectif, elle irait jusqu'au bout. Telle en était la volonté du Baron.

L'armée des morts s'enfonça jours après jour dans les terres, découvrant progressivement l'aspect funeste de celles-ci. Autour d'eux il n'y avait que des plaines, pas un arbre, pas un rocher. Cet endroit était décidément exceptionnel.
Les quelques vivants du Culte qui étaient du voyage se demandaient ce qu'ils faisaient réellement. Er 'tan, sans connaître exactement sa destination et son objectif, avait décidé de partir vers l'inconnu, vers la mort. Mais les nécromanciens et autres mythiques gardèrent leurs sentiments pour eux, conscients qu'ils pourraient mettre le Baron en colère.
Telle une maladie qui corrompait un corps, l'armée d'Er 'tan, dépourvue d'une quelconque formation, continuait sa progression vers l'inconnu. Les Goules se mêlaient aux Zombies et autres créatures macabres telles que les Horreurs, ces golems de chair de plusieurs mètres de haut dont l'apparence était à glacer le sang. Les soldats squelettes généraient un bruit d'ensemble en cognant leurs vieux os contre leurs armures. La colonne désorganisée qui avançait ne semblait pas s'arrêter, totalement dépourvue de fatigue et ne ressentant pas la faim. Seuls les vivants du Culte, à dos de leurs destriers avalaient de temps à autre un bout de pain rassis accompagné de fromage et d'un peu d'eau. Ces derniers se demandaient s'ils survivraient à leur périple, ceux-ci n'auraient bientôt plus de provisions et l'armée était loin du camp.

En cours de route, Er 'tan qui progressait au-devant de la troupe, fut témoin d'une étrange apparition.
Une forme blanche était apparue devant son destrier qui se cabra, manquant de faire tomber le jeune-homme. La forme blanche représentait un vieil homme à la barde et qui baignait dans un long manteau de fortune. Il tenait une canne dans la main gauche et fixait le garçon sous un épais capuchon relié à son habit.

« Bienvenue.. Baron.. ! Cela faisait un moment.. que je vous attendais.. » Déclara l'illusion.

« Qui es-tu ? Et comment oses-tu te mettre en travers de mon chemin ? Et de quoi parles-tu donc ? »

« L'appel Seigneur.. l'appel.. vous y avez répondu.. vous êtes venu au secours de la très vénérée.. votre allégeance à la Déesse est bien réelle.. » L'homme marqua un temps de pause, puis reprit, le visage toujours masqué sous son capuchon « Je suis.. Ras 'Artim.. ! J'ai connu d'innombrables vies au service de la très vénérée.. Aujourd'hui j'erre en ces lieux depuis des siècles, à la recherche d'une âme vaillante à guider .. »

« Tu es envoyé de la Déesse ? Quelle volonté désir-elle de nous ? Parles donc ! »

« Patience.. Seigneur.. chaque chose se fait en son temps.. en Adhès. La très vénérée m'a envoyé pour vous guider vers votre destinée.. Je serais votre guide Seigneur.. »

Suite à la rencontre avec l'esprit du vieil homme, l'armée d'Er 'tan continua son avancée, guidée par l'étrange Ras 'Artim. Er 'tan avait quitté la Nécropole depuis deux semaines. Le temps semblait défiler à une vitesse folle, le garçon n'en était pas conscient où du moins, cela ne semblait pas le déranger beaucoup.

« Nous arrivons à la Forêt des défunts, Seigneur .. il est temps pour moi de vous révéler où nous allons.. »

Er 'tan fut surprit de la déclaration du fantôme. Ainsi il y avait des forêts en Adhès ? Le garçon était impatient d'y pénétrer, curieux de voir à quoi elle ressemblait.

« Teutron fut autrefois un ardent serviteur de la très vénérée .. il avait mené de grandes conquêtes, connut la gloire .. Mais Teutron s'est détourné de la foi.. il a rassemblé suffisamment de fidèles pour rivaliser avec la très vénérée. En ce moment même.. ces troupes assiègent Ot 'kaar, le Grand tombeau des Damnés.. soit l'un des plus grands lieux de Culte destiné à la très vénérée..
Si Teutron parvient à son oeuvre.. détruire l'autel sacré qui réside dans les profondeurs de la crypte.. les pouvoirs de la très vénérée seront fortement diminués.. nous devons agir.. »


« Allons-y ! Nous devons porter secours à la Déesse ! »

« Lorsque nous traverserons les bois maudits des dieux, nous affronterons l'épreuve des Damnés.. ne soyez pas étonné de ce qu'il nous arrivera .. seuls la mort parvient à destination.. »

Er 'tan ne compris tout d'abord pas ce que voulait dire le vieil homme qui marchait à ses côtés, mais cela ne présumait rien de bon. Qu'importe l'épreuve cependant, il était déterminé à accomplir sa destiné, rien ne l'arrêterait.

Lorsque l'armée mort-vivante arriva à la forêt des Damnés, celle-ci s'y engouffra sans demander son reste.
L'aspect de la forêt était pour le moins funeste, la végétation dans son ensemble était éteinte, pourrie. Le bois était noir et le sol violet. Pas un son d'oiseau ne résonnait. Pas un animal ne se manifestait. Un sentier était déjà tracé et l'armée d' Er 'tan l'empruntait, l'agrandissant et l'assombrissant tout au long de son avancé macabre.

Cela faisait trois jours que la cohorte du Culte s'était engouffrée dans les sombres bois, Er 'tan était impatient d'en trouver la sortie. Il scrutait les environs, comme recherchant un éventuel indice, lassé d'attendre.
La nuit tombée, alors que l'armée était toujours en marche, des bruits sourds résonnèrent au loin, comme des hurlements mêlés à des lamentations. Les bruits commencèrent à se rapprocher, puis se firent bientôt entendre de chaque côtés de la colonne mort-vivante. Celle-ci sur l'ordre de ses officiers, fit une halte.

« Qu'est-ce donc cela, vieil homme ? » Demanda vivement Er 'tan qui avait dégainé ses sabres.

« L'heure Seigneur.. l'heure de l'épreuve.. est arrivée .. Ha ha ha ha »

« Misérable ! Tu nous a conduit dans un piège ! »

« Non.. Seigneur.. telle en est la volonté de la très vénérée.. vous devez vous montrer à la hauteur.. seuls les morts ressortent de la forêt autrefois maudite.. par les dieux.. Ha ha ha ha.. » Rétorqua l'ombre en disparaissant.

« Maudit ! » S'exclama Er 'tan.

Les morts-vivants s'immobilisèrent de chaque côté du sentier, comme prêts à recevoir un assaut. Les guerriers étaient en première ligne et couvraient les incantateurs du Culte qui étaient en milieu de colonne, encadrés de chaque côté par les troupes de combat au corps à corps.

Soudain ils surgirent, tels des anges de la mort sortis des Limbes, ils émergèrent de chaque côté du sentier en hurlants.
Des créatures du chaos, droits sorties du néant et qui se déplaçaient si vite qu'il était presque impossible de discerner leur apparence. Le choc fut brutal, les adversaires vinrent percuter les guerriers d'Er 'tan en leurs deux flancs, massacrants ces derniers avec une facilité terrifiante. Les hostiles frappaient sans pitié en poussant des cris stridents, ce qui terrifiaient les vivants du Culte qui cherchaient à se mettre aux abris.
Prit d'une folle témérité, le Baron se jeta dans la mêlée et y exerça de grands moulinets de sabres.
De toutes ses forces, il abattit ses armes sur le fléau qui osait lui barrer la route. Les créatures qu'ils affrontaient étaient épouvantables au possible, il n'avait jamais vu cela, même son armée de défunts n'avait pas une apparence aussi monstrueuse.
Les giclées d'hémoglobine putrides jaillissaient sur le visage du Baron qui frappaient sur tout ce qu'il pouvait sans aucune distinction. L'ennemi surgissaient du fin fond des bois, sans s'arrêter, telles des vagues incessantes qui venaient furieusement s'écraser sur la côte.
Le garçon venait de transpercer deux individus à l'apparence de loups humains, qu'il sentit quelque chose de froid lui parcourir le corps. Er 'tan s'immobilisa puis baissa la tête vers son torse d'où jaillissait une lame immaculée de son sang. Le Baron sentit ses forces l'abandonner et s'écroula de son destrier, alors que la créature qui l'avait transpercé retirait son arme.
Tout était fini, il avait échoué, la Déesse l'avait abandonné. Il n'aurait jamais l'occasion de regagner les Limbes, mais viendrait rejoindre les rangs adverses, relevé par une énergie démoniaque. Il ne serait plus qu'une marionnette parmi tant d'autres.
Il est dit cependant que ce jour-ci, le destin en voulut autrement.

** V-La volonté de Nayris **

Suite à la bataille qui avait atteint une rare témérité au coeur de la Forêt des Damnés, l'armée d'Er 'tan avait été vaincue. Le Baron et ses troupes, mêlés à quelques cadavres adverses, reposaient éparpillés sur le sol corrompu des bois maudits..

L'heure des râles et des dernières agonies était passée. Désormais, il n'y avait plus que mort, silence et décomposition qui régnaient en ces lieux sombres. Les cadavres s'étendaient sur une centaine de mètres, empilés les uns sur les autres. Le corps du Baron se démarquaient des autres, de part son lourd manteau écarlate et son masque d'os. Er 'tan reposait au côté de ses semblables et des ennemis qu'il avait vaincu. Doucement, son âme s'élevait vers les cieux, les ténèbres l'entouraient, tout était gris. Il contemplait le résultat du massacre en attendant son triste sort.
Soudain, son âme redescendit vers la terre, à l'endroit où reposait son corps et une voix murmura les paroles suivantes :

« Apporte de l'eau.. entoure cet autel.. d'une bandelette souple.
Brûle des rameaux gras de lauriers.. et de l'encens mâle.. pour que j'essaie par des rites sacrés.. d'égarer les sens sains du défunt..
Rien ne manque ici.. excepté les incantations..
Ramenez.. des Limbes à la terre.. ô mes incantations.. ramenez le défunt..
Les incantations peuvent faire descendre la lune du ciel..
En chantant .. dans la forêt.. le froid serpent.. est né..
Je t'entoure d'abord.. par ces trois fils.. de trois couleurs différentes.. et je conduis trois fois.. autour de l'autel ton image..
La Déesse se réjouit d'un nombre impair..
Noue par trois nœuds.. chacune des trois couleurs.. et dis :
Je noue les liens de Nayris..
De même que cette boue durcit.. et que cette cire se liquéfie à un seul et même feu.. soit l'esprit du défunt par notre amour..
Répands le jasmin.. autrefois fleuri.. et le fragile laurier..
Le bon Er 'tan me brûle.. et moi.. je brûle ce laurier.. pour Er 'tan.. »


Progressivement, Er 'tan sentit son âme regagner son corps. Une odeur d'encens parfumé emplie l'air, alors qu'à travers ses orbites vides, rongées par les corbeaux, il apercevait une lueur violette descendre des cieux vers lui.
Il ne discerna pas complètement l'apparence de cette dernière qui l'aveuglait de sa lumière, mais il crut apercevoir le visage d'une femme qui semblait brûler sous un feu violet.

« Alors, dis-moi, un serviteur est-il libre ?... Un serviteur peut-il parler d'honneur et de respect ?...
N'oublie pas qui tu es, Er 'tan.
»

La voix avait des airs de tempêtes et semblait faire vibrer le monde à chaque mot qui était prononcé. L'âme d'Er 'tan avait deviné qu'il ne s'agissait pas d'un individu conventionnel.

« Tu as une dette envers les Limbes, à présent. Et pour effacer cette dette, il te faut vivre encore. »

Un bras pourvu de vêtement sombre qui tombaient en lambeaux surgit de la source de lumière qui éblouissait l'âme du défunt. Une énergie encore plus éclatante se forma autour du membre que l'apparition pointait vers le corps d'Er 'tan.

« Relèves-toi, serviteur. Achèves ton œuvre. L'heure de la délivrance approche. Accomplis ma volonté et honore ce bras vengeur. Toi, Er 'tan, le premier Chevalier Revenant de Nayris. »

L'apparition se consuma, puis disparue.
Il s'écoula plusieurs heures avant que le corps d'Er 'tan ne se mette à vibrer, puis à se relever d'une façon mécanique. Er 'tan resta immobile un moment, son corps était en proie à de violentes vibrations. Instinctivement il ramassa son masque qu'il remit sur son visage. Puis partit à la recherche de ses cimeterres qu'il trouva plus loin. Soudain, une ombre apparut dans son dos, le Chevalier se retourna et aperçu Ras 'Artim qui le fixait sous son épais capuchon.

« Que.. que m'arrive-il ?.. Je.. mon odorat m'a quitté, je ne vois que les Limbes, les couleurs m'ont abandonné !.. que m'arrive-il ? »

Un rictus se forma sur les lèvres du nécromancien qui tenait sa canne dans sa main droite.

« L'épreuve.. vous avez passé l'épreuve, Seigneur.. »

« Mais j'ai succombé !.. Toute mon armée a été vaincu. Pourquoi suis-je ici à nouveau, quel est ce prodige ?.. »

« Telle en était la volonté de la très vénérée.. Seigneur.. Seuls les morts ressortent de ces bois.. autrefois maudits par les dieux.. » Le nécromancien marqua un temps de pause, regardant Er 'tan qui découvrait petit à petit les changements de son corps, notamment la couleur de sa peau qui avait viré au gris et au mauve. Le Baron passa ses mains dans les orbites de ses yeux. Ses organes avaient disparu, dévorées par les charognards, mais le reste de son corps semblait intact, malgré le fait qu'il ne ressente nullement le pouls de son cœur et que sa peau avait une froideur anormale.
« Vous êtes mort, Seigneur. La très vénérée a fait de vous son premier Revenant.. C'est un immense honneur pour vous.. Vous êtes Er 'tan, le bras vengeur de la très vénérée.. vos pouvoirs ne vont cesser d'augmenter.. Seigneur.. »

Un hennissement se fit entendre derrière le Baron qui se retourna. Un destrier à l'apparence funeste marchait vers lui. Er 'tan ne fut pas sur de lui au premier coup d’œil mais s'empressa de déclarer :

« Porte-cendre .. ? »

Le jeune-homme passa une main sur le thorax osseux de l'étalon et le caressa. Porte-cendre était un grand palefroi squelettique de 1,80m pour 412Kg. Son crâne était pourvu de deux cornes assez droites et dont les extrémités étaient abimées. Le bout de ses pattes étaient probablement les dernières parties de son corps qui étaient encre pourvus de chair. Seul le thorax, la tête, la queue et les pieds du cheval étaient visibles, le reste étant dissimulé sous une épaisse toge mauve, ornée de deux crânes humanoïdes de chaque côté et d'un plastron au cristal violet sur son torse. L'extrémité de sa mâchoire était reliée à la scelle via de grosses rennes bleuâtres.

« Il semblerait que la très vénérée vous ait fait un présent.. Seigneur.. »

« Quelle est la prochaine étape, Nécromant ? » Demanda vivement Er 'tan qui semblait avoir retrouvé ses esprits.

« Bien.. Seigneur.. vous êtes à nouveau prêt.. la très vénérée ne s'est pas trompée.. dans son choix.. » Le Nécromant marqua un temps de pause puis reprit « La quête n'a pas changé.. Seigneur.. nous devons empêcher Teutron de détruire l'autel.. ce sentier vous y mènera.. Ha ha ha ha.. » Sur ces derniers rires, l'apparition disparut, laissant Er 'tan et son palefroi seul au milieu des bois. Soudain, les créatures qu'ils avaient affrontées précédemment resurgir de part et d'autre du sentier, mais s'immobilisèrent et fixèrent le Chevalier.

« Quelle est cette malédiction ! Reculez, maudits ! Je suis Er 'tan, le serviteur de la Déesse de la Mort ! » Hurla le garçon en dégainant ses armes.

Un individu se détacha du groupe et s'avança vers le garçon. L'inconnu ressemblait à un centaure défunt, qui malgré la putréfaction de son corps semblait encore disposer d'une bonne conscience :

« La Déesse nous envoie vous aider, Chevalier. Mes frères et moi seront sous vos ordres tout au long du périple jusqu'à Ok 'taar. »

** VI-L'avènement d'une nouvelle ère **

Promu premier Chevalier Revenant de Nayris, Er 'tan et sa nouvelle armée se dirigeait vers la crypte d'Ot 'kaar, guidés par le mystique Ras 'Artim..

L'armée s'était mise en route depuis quatre jours, traversant les bois désolés de la Forêt des Damnés.
Nulles embuscades, nuls accrochages n'eurent lieux tout au long du trajet. Manifestement la Déesse contrôlait ces lieux et ne souhaitait pas à nouveau imposer une épreuve au Chevalier.
Lorsqu'ils arrivèrent à la sortie des bois, ils aperçurent au loin ce qui semblait être un vaste déploiement de troupe.
Teutron avait pris Ot 'kaar d'assaut. Ses troupes étaient déployées toute autour du grand monolithe. Un siège était installé.
À la vue de l'état de la crypte, la bataille en était à sa dernière phase, les troupes du mutin avaient pénétré à l'intérieur de la structure.

« Nous n'avons plus le temps d'établir une tête de pont, nous partons au devant ! Aujourd'hui nous portons secours à la Déesse, nous portons secours à la cause que nous servons ! Soldats nous sommes invincibles, nos ennemis ne peuvent que trépasser sous les coups incessants de nos bras vengeurs. Nous sommes le châtiment destiné à punir ces traîtres. Pour Nayris ! Chaaarger ! »

Au loin, les soldats mutins aperçurent une marée noire qui surgissaient de la forêt. L'arrière garde de Teutron se mit en position de façon à accueillir l'armée d'Er 'tan qui leur fonçait dessus. Les défenseurs qui ne s'étaient pas attendus à être pris d'assaut par ce flanc ne purent résister à la percée de l'ennemi qui s'enfonça jusqu'aux portes du monolithe assiégé. Les guerriers de Nayris étaient redoutables, Er 'tan les avaient vus à l'oeuvres contre lui les voyaient à présent tailler l'ennemi en pièce. Il en était fier.

Le Chevalier Revenant qui se trouvait face à l'entrée du monolithe sauta de son palefroi et se rua à l'intérieur, tandis qu'autour, l'ennemi était occupé par ses troupes.
L'armée d'Er 'tan avait enfoncé le siège de Teutron en un temps record, les soldats de la Déesse affichaient clairement leur supériorité au combat.
Er 'tan mutila deux guerriers morts-vivants qui lui barraient la route, puis sortit son orbe et tenta de les relever. Après une minute d'incantation sans dérangement, les deux guerriers sous ses ordres le suivirent aveuglément dans son périple.
Plus bas, sous terre, au dernier niveau de la crypte, Teutron et ses quelques acolytes cherchaient un moyen de briser le portail qui protégeait l'autel de Nayris.

« Nous devons nous activer frères, l'ennemi ne nous laissera pas le temps d'accomplir notre sainte tâche. Activez-vous ! »

https://www.youtube.com/watch?v=86f_U_q4SFg

Bien qu'étant coupé de la surface, Teutron avait été averti par l'un de ses serviteurs de l'attaque de Nayris sur son camp. L'ancien Lieutenant des Adorateurs baignait dans une lourde armure noire, frappée de multiple insignes funestes. Il était armé de deux glaives pourvus de runes.
Les acolytes s'activèrent et tentèrent par de multiples sorts de briser le portail magique. Après une vingtaine de minutes, Teutron s'énerva et frappa de toute ses forces le portail de ses deux lames :

« Ouvre-toi ! Ne condamne pas ce monde au péril ! Raaaaaaah !! »

« Vous semblez bien agité, Seigneur Teutron, votre conduite est indigne d'un homme de votre rang, me tromperais-je ? » Déclara Er 'tan qui avait surgit de l'escalier menant au dernier niveau et encadré par ses deux prétoriens.

« Comment un vivant comme vous a-t-il pu passer la Forêt des Damnés ? »

« Ha ha ha, sachez que je n'ai pas été aussi naïf que vous, maudit macchabée ! Je ne suis volontairement pas passé par ce territoire pourri et abandonné des dieux. Non, moi Teutron, j'ai été l'un des rares à prendre conscience de la folie de votre très vénérée Déesse des Limbes. Je l'ai servi longtemps, avant de me rendre compte de ses véritables intentions. Elle nous tuera, TOUS. Ses promesses ne sont qu'illusion et je n'accepterai jamais de voir ce monde brûler sous mes yeux. Soldats, éliminez l'impureté ! »

Les sept acolytes de Teutron se ruèrent vers Er 'tan et ses soldats.
Alors qu'ils brandissaient leurs armes vers les membres du Culte, tous furent subitement propulsés en arrière et vinrent s'écraser contre le mur de la crypte dans un bruit de craquement d'os.

« Ha ha ha, vous pensiez être à la hauteur, Teutron ? Votre situation ne résulte que de votre incompétence. Il est temps pour vous, de quitter définitivement la surface de ce monde. »

Dans un hurlement de rage, le grand guerrier en armure intégrale chargea le Chevalier, sans prendre le soin de revêtir son heaume. Le choc fut brutal, les armes s'entrechoquèrent, les serviteurs d'Er 'tan furent réduits en pièces sur le coup.

Les deux guerriers ambidextres combattirent longtemps, les coups de Teutron étaient puissants et précis, ce qui forçait Er 'tan à reculer et à encaisser dans un premier temps.
Alors que le mutin prenait le dessus, le son d'une voix apparu dans la tête d'Er 'tan :

« Le pouvoir.. t'es destiné.. tue l'hérétique.. tue l'impureté ! »

Instinctivement, Er 'tan fit un bond en arrière tout en lâchant ses sabres, il leva ses mains au devant, en ciblant Teutron puis déclara :

« Votre règne, touche à sa fin. »

Une multitude de rayons violets jaillirent des mains d'Er 'tan et vinrent percuter le guerrier qui lui faisait face. Ce dernier tomba à genoux dans un hurlement à glacer le sang. Une matière noire dégoulina de son armure tandis que sa face se consumait, comme si elle avait été soumise à une forte chaleur.
Bientôt le corps de Teutron disparut et seule son armure noire resta sur le sol. La voix réapparut à nouveau.

« Bien.. très bien.. tu es prêt Chevalier.. l'heure de ma délivrance.. approche.. »

** VII-Épilogue **

Deux mois après le départ d'Er 'tan, la Nécropole était érigée, mais aucune nouvelle du Baron n'était parvenue depuis. Tourmenté par Nayris, Er 'tan devint complètement fou. Sa mission était accomplie, mais au détriment de son âme, perdue à jamais dans les ténèbres ..

« Cependant, pour toi enfant, non sans avoir été cultivée, la terre répandra comme premiers présents, des lierres s'égarant de tous côtés. Avec le bachar et la colocasie, mêlés au riant Acanthe.
D'elles-même, les chevrettes rentreront à la maison, les mamelles distendues par le lait. Et le serpent périra. L'herbe au poison trompeur périra. Partout naîtra, l'amôme du désert.
Et même si déjà tu lires les éloges des héros et connaître les hauts-fait de nos pères, tu apprendras seulement plus tard, ce qu'est le courage.
La campagne peu à peu blondira, d'un épis souple. La grappe rouge pendra à des ronces négligées et les vieux chênes distilleront une rosée de miel.
Seul la volonté de la Déesse permettra l'avènement de cette nouvelle ère.
Dans le cas contraire, il y aura d'autres guerres et d'autres massacres. Et à nouveau, l'armée sera envoyée, à Sent 'Sura. »


« Silhouette.. localisée.. au loin.. commandant.. » Déclara une sentinelle.

Morrie l'Ancien pivota sur lui-même et fixa l'horizon. Un cavalier approchait du camp.

Vêtu d'une lourde armure sombre, il semblait dégager une traînée sombre sous l'élan de son destrier squelettique.

« C'est lui frères.. c'est le retour du maître.. l'heure de la délivrance.. approche. »

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