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 Un malheur n'arrive jamais seul

 
Un malheur n'arrive jamais seul Sand-g10Mer 5 Juin - 16:47

Citation :
Raconte l'un de tes vols sur objets magiques. Il devra à un moment donné virer à la catastrophe.

Le vent soufflait doucement mais glacial, semblable à la mort. Chacune de ses inspirations lui lacérait la gorge et il sentait le froid ronger sa chaleur faisant fit de toutes ses protections. Pourtant Arthadel restait immobile dans la neige, guettant sa proie. Le mercenaire était vêtu de blanc, invisible même aux yeux les plus fins. Cela faisait des heures qu'il surveillait sa cible, changeant de nombreuses fois de position, autant pour avoir un angle différent que pour ne pas mourir de froid. Comme un prédateur, Arthadel attendait le moment idéal pour fondre sur sa proie. Celle-ci n'était autre qu'un manoir fortifié surplombant une petite ville à l'intérieur des terres. Le manoir était l'habitation la plus grande et luxueuse de la ville et y résidait le magistrat qui faisait office dans cette ville de maire. La ville n'était pas bien grande, mais avait une certaine réputation d'ordre, ce qui encourageait le commerce et les transits marchands. A une époque plus clémente, le magistrat était un magicien renommé rattaché à la royauté. Mais depuis la prise de Sen'tsura par Ailes Ténébreuses, le magicien n'était plus, disparu au combat. Dès lors, le poste de magistrat se vit confier à une personne en vue dans l'organisation dirigée par Ailes Ténébreuses. Le manoir fut, bien évidemment, fouillé de fond en comble, mais il n'y eut pas de grande découverte d'après les rumeurs. Quand bien même, Arthadel était décidé d'y faire un tour, il savait d'après des informations tiré ici et là qu'il n'y avait pas eu de visite de magicien dans cette bâtisse, il restait donc un mince espoir pour des connaissances arcaniques ou artefacts. Au pire, Arthadel se rabattrait sur quelque chose d'autre, de quoi satisfaire son train de vie. Pourtant du duo, il n'y avait que lui, seul et isolé dans la froide neige, sous le vent qui à chacun de ses souffles faisait frissonner le prédateur attentif. Arthadel se rappelait très bien la raison qui l'avait amené ici sans Sunaï, parfois il pouvait vraiment être un idiot !

~ ¤ - ¤ ~

- Mon Lotus blanc prend ton Jasmin ! Je prends possession de ton Port. Et une nouvelle victoire pour moi ! Déclara Sunaï triomphante un large sourire aux lèvres.

Arthadel resta silencieux, toujours contemplatif devant le plateau de jeu. Comme un stratège devant une carte, il voyait et revoyait le déroulement de la partie. Le joueur qu'il était ne comprenait toujours pas sa défaite, pourquoi ?! Il avait de tout temps été meilleur, mais il perdait partie sur partie... Cela avait de quoi le faire rager, le jeu n'était pas une blague pour Arthadel, il était pas bête au point de risquer de l'argent, mais le faisait parfois. Après un moment sans réaction, Sunaï haussa un sourcils intrigué, mais sans plus, trop heureuse de ses victoires pour les gâcher par une conversation sérieuse. Arthadel toujours muet fini par remettre les pions dans le bol, vidant la table de jeu de ses pions, la rendant vierge pour une nouvelle partie. Celle-ci ne dura guère longtemps, pas plus d'une demi-heure, qui se solda encore sur une défaite amère d'Arthadel. Un élan de colère prit possession des fibres du corps du vaincu, d'un coup il envoya voltiger le plateau de jeu à travers la pièce. Sunaï sembla un moment surprise face à tant de violence, regardant les pièces voler de partout, le plateau s'écraser contre le mur, son ami encore le bras tendu et la mâchoire serrée. Puis elle se reprit, reprenant une position plus confortable et indéniablement plus arrogante. Sunaï soupira lasse, puis chercha du regard son ami.

- Tu es fort à ce jeu, Arthadel. Tu es farouche et sérieux, ce qui démarque de ton comportement habituel. Et je dois le dire, même si tu es doué en stratégie, tu ne fais que regarder le jeu, tu n'arrives pas à avoir une vision d'ensemble ! Pourtant il suffit seulement de relever le regard, voir la main poser les pions et le visage de ton adversaire... Tu manques un peu de psychologie dans tes pensées. Soit tu réfléchis trop, soit tu agis sans le faire, mais il y a jamais de demi-mesure avec toi. Tant que tu comprendras pas une chose aussi simple, tu perdras à présent contre moi sans aucun doute... Déclama Sunaï. Puis une lueur passa dans ses yeux, son calme olympien s'envola face au comportement de son ami. Et si t'es pas assez mature pour pas te comporter comme un gamin capricieux, c'est simple, arrête de jouer ! Poursuivit Sunaï avec un ton beaucoup plus cinglant.

Elle était comme une enseignante face à un élève récalcitrant. Arthadel s'en offusqua un peu, même s'il en avait l'habitude. Il avait pas pour coutume de prendre les choses au sérieux, principalement pour ne pas être déçu. Or, il se trouvait que là, même en se donnant à fond, il n'y pouvait rien, cela donnait une colère inhabituelle chez lui. Arthadel le savait, toujours doué pour l'introspection sur le temps présent ou dans le futur. Mais même en sachant pourquoi, il ne put s'empêcher de sentir un frisson d'énervement parcourir son corps. Il se leva simplement, le visage fermé, sans même porter un regard à son amie. Arthadel sortit alors de la chambre de l'auberge où ils dormaient, sans se retourner une seule fois.

~ ¤ -¤ ~

Comme si la foudre venait de tomber, les muscles d'Arthadel se raidirent et il partit comme une flèche. La dernière ronde du garde venait de passer il y a un petit moment. Ce manoir pouvait être qualifié de fortifié à cause de son mur d'enceinte, un simple mur de pierre haut de trois mètres, ça n'en faisait pas pour autant une place forte. Même la présence de soldats autour et dans le domicile du chef de la ville n'était en soi pas impressionnante, leur nombre était limité d'après ses observations à pas plus d'une quinzaine d'hommes, sans compter quelques employés pour le service. Arthadel glissait presque sur la neige, grâce à son pouvoir il pouvait marcher dessus sans s'y enfoncer et laisser de traces, ce qui lui donnait une vitesse impressionnante dans un tel décor. Sans prendre un temps d'arrêt, une fois devant le mur, le voltigeur sauta contre, s'y agrippa et monta sans plus de mal encore une fois. Arthadel jeta un coup d’œil furtif par dessus le mur. La voix étant libre, il passa par dessus pour pénétrer le domaine par le côté jardin, couvert encore d'une masse blanche de neige de saison. Le chemin était dégagé, personne en vue dehors et rien de visible aux fenêtres donnant sur lui. Après un court moment de repérage, Arthadel continua son chemin comme avant, il devait le plus vite possible entrer dans la demeure. Tout était une question de rapidité, son plan reposait sur un constat simple, personne s'attendait à tant de vitesse d'exécution, de plus en plein jour ! Son camouflage blanc lui permettait de détourner les regards de côté, mais pas à une observation plus concentré tant qu'il était en mouvement. Comme un lézard, il grimpa le mur rapidement comme s'il se trouvait à plat, pour atteindre un balcon. Le duo était des voleurs dans leurs actes et non en fonction de leurs compétences. Arthadel agissait plus comme un membre des forces spéciales qu'à celui d'un roublard. Il posa simplement une main sur un carreau de verre de la porte, appliquant son pouvoir dessus et tira celui-ci sans plus de mal. le verre se brisa un peu sur les côtés, mais resta pour l'essentiel accroché à sa main, limitant de ce fait le bruit.

L'intrus déverrouilla la porte-fenêtre et entra prestement dans ce petit salon ou bureau, Arthadel n'avait pas de temps à perde dans cette pièce, d'un simple coup d’œil jugeant qu'il n'y avait rien de valeur là. Le mercenaire passa par la porte, la referma doucement avant de reprendre vers la droite, directement vers le centre de la maison. Soudainement, il s'arrête, regardant avec une légère surprise la domestique portant un plateau qui le regardait totalement ébahi par son apparition. Pour faire bonne figure, Arthadel enleva sa capuche de son manteau blanc, fit un sourire charmeur et un petit signe de la main. Quand bien même son incroyable gentillesse et beauté de dandy... il ne put empêcher la femme de chambre de lâcher son plateau de vaisselle avec fracas avant de partir en panique tout en hurlant une suite continue d'absurdités. Voleur, assassin, meurtrier, démon blanc, en voilà des qualificatifs intéressant pour Arthadel d'après les hurlements de la femme, qui ne manqua pas d'attirer sur lui l'arrivée de trois gardes. Le premier le chargea l'épée au clair et n'hésita pas à lancer un assaut en pointe. À l'instant même où Arthadel allait être passé au fil de l'épée, il pivota ses hanches et esquiva l'attaque la laissant passer sur le côté. Avant que son ennemi lui rentre dedans, il lança sa main ouverte dans la tête de son adversaire pour agripper et le projeter avec force la tête la première dans le mur du couloir. Avant même que celui-ci tombe à terre, Arthadel s'élançait déjà sur le prochain garde, suivit de près par un autre. Plus prudent suite à l'échec de son collègue, il apprêta son arme à deux mains, en garde et droite, prêt à tout. Malheureusement pas assez rapide et doué, Arthadel frappa le plat de l'épée, sur le côté pour déstabilisé suffisamment la position de son adversaire pour lui envoyer par la faille de ses défenses une droite directement au menton, de quoi le sonner pour un moment.

Arthadel sourit, content de pouvoir enfin exprimer un peu de sa rage. Le plan se passait comme prévu, du moins presque. Les gardes n'étaient pas assez nombreux à l'intérieur pour prendre immédiatement le dessus sur lui. Il aurait le temps de les affronter un à un, les autres après ceux là, tous en visitant avec tranquillité le manoir. Puis tout se passa au ralentit pour lui, il vit le soldat tomber et aperçut un regard de rage et de peur. La sensation désagréable sur son torse, sans douleur, il vit passer une lame devant lui, il ne put bouger ou réagir, le choc était tel qu'il voyait sa mort venir, sans rien pouvoir faire. Par la suite, le monde et le temps repris son cours comme si rien ne s'était passé, il vit le sang le long de son corps, l'épée était passé dans un coup de haut en bas, mais la chance incroyable d'Arthadel l'avait sauvé, la lame ne l'avait que frôlé, même pas un demi-centimètre. N'étant pas éventré par l'attaque, Arthadel ne se préoccupa pas de sa blessure sans douleur pour le moment grâce à l'adrénaline, même si la quantité de sang était impressionnante en soi. Le mercenaire tituba quelques pas en arrière, il souffla un peu, son adversaire lui laisserait guère de répit. D'un coup de pied Arthadel fit voler dans sa main l'épée à terre d'un des deux soldats, arma son bras et fit voler la lame sur les deux mètres qui séparait maintenant les deux combattants. Face à sa colère, même la vue d'un homme traversé par une épée ne lui fit rien. En présence de la mort elle-même, Arthadel n'avait plus le sens de la pitié.

Sa cape couleur neige se teintait avec horreur de rouge, la souffrance venait enfin, avec presque une certaine satisfaction, la douleur était la preuve de la vie ! Arthadel passa d'un couloir à un autre, ignorant allègrement les quelques serviteurs qu'il croisa terrifiés, il ne visait que la bibliothèque centrale, il n'avait guère de temps, le reste des gardes devait arriver sous peu. Fracassant la porte de la plus grande pièce du manoir, il découvrit devant ses yeux une collection de livres impressionnante, sur plus de trois étages la pièce formait une coupole, et il n'y avait que ça, des livres, grimoires et parchemins. Pour Arthadel, c'était comme la salle du trésor d'un dragon, comme une montagne d'or et d'argent, il avait devant lui une petite partie du savoir du monde et rien ne valait plus à ses yeux. Le bibliophile qu'il était prit immédiatement d'assaut une section qui avait l'air prometteuse, passant son doigt sur le dos des livres il en choisi un et commença à le lire comme si de rien n'était.

- Mhhh... Je vois... D'accord... Murmura Arthadel pour lui-même. Les Quatre Piliers de pouvoir forment la base, et l'ajout de deux organisent une double pyramides, cela crée un vecteur de pouvoir ascendant et descendant, complétant la puissance énergétique des quatre... En son centre ce trouve l'Includet, la source de contrôle arcanique, il manque alors que le Divellit... C'est pas simple !

- Tiens, une vermine qui s'essaye à la magie ? Bien pitoyable pour ta race... Résonna une voix qui glaça le sang d'Arthadel.

Cette voix avait un ton de supériorité qui ne laissait aucun doute sur l'origine du personnage. Habitué à l'autorité, sûrement un noble, mais il y avait une chose qui fit frissonner Arthadel, sans savoir pourquoi. Quand il se tourna vers le visiteur, il comprit, son regard de braise ne laissait aucun doute sur la race qui voyait face à lui, un démon. Passant outre son manque de contrôle, Arthadel reposa le livre à sa place, comme s'il n'était qu'un humble bibliothécaire dérangé par un élève à la recherche de savoir. C'était un démon et alors ? Arthadel marcha rapidement sur son nouveau adversaire qui sourit simplement à cette approche. Il se débarrassa de sa cape blanche souillée et la lança sur son adversaire pour troubler sa vue un instant. Le mercenaire ne s'était jamais battu à la loyale, il savait même pas ce que c'était, il a été formé dans la rue et seule la loi du survivant fait foi ! Arthadel frappa à travers sa cape pour atteindre d'après ce qu'il pensait le torse de son adversaire, face à un démon il utilisait déjà son pouvoir, de quoi briser une porte d'un coup. Pourtant, le mercenaire frappa le vide, le démon s'étant décaler sur le côté avec une rapidité exemplaire, mais Arthadel l'avait vu, certes, seulement une fois le coup partit. Il était plus réactif que ça, il n'allait pas être surpris pour si peu. Arthadel plia les genou, fit un pas sur le côté et effectua un tour sur lui-même avant de porter de coup au bas ventre après être passé sous la garde du démon. Même avec sa puissance, Arthadel ne fit même pas bouger le démon qui se permit un petit rire méprisant. Celui-ci attrapa le bras gauche d'Arthadel, étrangement il sentit au plus profond de lui une peur alarmante et incompréhensible. Il réunit assez d'énergie dans son bras pour supporter la frappe d'une masse. La pression était si forte, la douleur était sans précédant, il essaya de se dégager sans succès de la poigne de fer. De désespoir, Arthadel cracha rapidement au visage du démon qui libéra la prise de sa main, plus par dégoût de l'acte que par réel dérangement physique.

Arthadel se replia vivement, le bras douloureux. Il l'observa un moment et constata le changement de couleur, il était déjà bleu, voire violet. S'il n'avait pas eu l'instinct de protéger son bras par une concentration d'énergie il aurait été broyé. Arthadel contempla alors son impuissance et le risque qu'il avait couru. Sans l'ombre d'un doute, Arthadel savait qu'il aurait fini infirme sans sa magie... C'était la fin de l'excentrique, fini la rigolade, voilà qu'il n'était plus à présent qu'un chien de guerre, il était la sauvagerie même, l'humain dans sa pire représentation. Arthadel libéra une puissante vague d'énergie par ses pieds et décolla du sol. Le sol lui-même se brisa sous l'impact de force, Arthadel fonça à une vitesse ahurissante sur le démon. D'un geste colérique, mais dédaigneux, il balança son bras devant lui, comme pour chasser un insecte. La vitesse de projection d'Arthadel était telle qu'il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, défaut premier de cette technique. Il subit la force de sa vitesse plus celle du démon, il avait l'impression de faire face à une montagne. Sans plus de mal, il fut éjecté à travers la pièce avant de s'enfoncer dans une bibliothèque contre un mur. Arthadel se sentit plus rien, ne comprenait plus rien, le choc était trop grand. Il fini par tomber au sol, suivi de près par l'armoire qui s’effondra sur lui. C'était pas possible, il pouvait pas finir ainsi... mais comment lutter contre ça ? Il sentit quand même son pied être pris, le démon le tira alors de sous la bibliothèque sans ménagement pour son adversaire. Au point où il en était, cela ne fit pas grande différence, il pouvait presque croire que chaque os de son corps était en miette, quand bien même son pouvoir. Arthadel se retrouva suspendu la tête en bas tenu par un pied, le démon lui parlant quelque peu, mais ce ne fut pour lui que du brouillard, même sa vision se troublait. Mais Arthadel voyant clairement la pire chose au monde, il voyait son adversaire sourire, il voyait le sourire du vainqueur...

Était-ce donc là sa fin ? Arrivait-il donc au terme de son aventure ? Pourquoi ne pouvait-il donc voir Sunaï une dernière fois, pourquoi devait-il mourir seul... Dans un désespoir profond, le visage couvert de larmes et de sang, il leva son vers le démon. Dégoûté par un tel acte misérable, le démon le laissa tomber à terre, tête la première, pour peu de changement que ça lui faisait, son corps était déjà à la fin, il ne pouvait plus rien tenter. Où était donc passé la fin glorieuse, l'épée à la main, la cor sonnant et le ciel s'ouvrant pour accueillir les morts héroïques ? Damnation, même sur la fin il délirait, il lisait décidément vraiment trop de livres. Arthadel se tenait sur un lit de livres éparpillés, il laissa son regard dériver dans la pièce, sur le point de sombrer. Le démon se détourna de lui pour parler aux soldats qui venaient de pénétrer dans la pièce. C'est alors qu'il remarqua ce qu'il avait déjà vu sans pour autant y avoir prêter attention, une sorte de piédestal avec un globe au centre de la pièce. Bien entendu, c'était logique, le clé était simplement là. Le magicien en herbe qu'il était connaissait ce sort de nom et venait de voir sa théorie, mais de là à en user, c'était un autre monde.

Le corps brisé et meurtri, Arthadel rampa comme il put, souffrant à chaque mouvement, à chaque respiration, un supplice difficile à imaginer. Le démon lui jeta un simple regard avant de laisser paraître un soupir dédaigneux face à un être aussi pitoyable. Devant la clé du sort même de défense du manoir, une invention reposant sur les Quatre Piliers et les deux Vecteurs, un sortilège qu'il fallait pas prendre à la légère, un néophyte comme lui arriverait-il seulement à le mettre en marche ? Arthadel s'agrippa au piédestal et lutta pour se mettre sur les genoux, avant de tourner la tête vers le démon arrogant. Une simple sourire accompagna son cracha, il répandu le sang qu'il avait dans la bouche sur sa main droite. L'énergie arcanique qui réunit dans sa main et avant-bras était telle qu'elle devint visible à l’œil nu, une onde d'une merveille sans qualificatif, un exemple de ce qui faisait la beauté de la magie, ce qui représentait une part essentiel d'Arthadel et de sa passion. Alors à ce moment, le sourire du démon se changea en rage face à sa compréhension de la situation. Ce fut avec une jubilation sans limite qu'Arthadel observa les yeux du démon passer d'une assurance sans borgne à une peur primaire. Le sanguinaire s'élança pour en finir une bonne fois pour toute, mais Arthadel posa sa paume sur la clé du pouvoir. Une vague d'énergie partit du piédestal et fit voler dans la pièce tous les livres, sans plus de cérémonie, les gardes derrière le démon furent propulser jusque dans le couloir. Le démon lui réussit à rester sur place, même s'il ne put avancer plus. Arthadel n'arrivait pas à contrôler le sort, il arrivait à peine à supporter la douleur qu'il subissait à cause de la magie. Le démon reçut plusieurs vagues d'énergie qui le repoussa, même s'il réussit petit à petit à avancer. Chaque fois qu'il était touché, une partie de lui-même disparaissait, c'était comme si on corps devenait simplement du sable, comme une poudre magique lumineuse. Le démon hurla face à tant d'impuissance, mais Arthadel n'en avait cure, seule sa mort comptait. Quand il ne resta plus rien de son adversaire, le sort retourna jusqu'à l'orbe et implosa. La vague d'énergie se répandit dans la pièce, allant jusqu'à fracturer les murs, les torches tombèrent et enflammèrent ce qu'il restait de la bibliothèque. Las et sur le point de ne plus pouvoir tenir, Arthadel était au sol, sur le côté, il voyait à présent un enfer de flamme. La fin était donc finalement inévitable, il ne sut combien de temps il se passa. C'est alors qu'il entendit clairement une voix familière.

- Ton dragon blanc prend le port ! S’exclama Sunaï. Tu es définitivement doué pour te fourrer dans les ennuis...

Sunaï avait l'épée au clair, couvert de sang, Arthadel imaginait même pas la scène. Face à son comportement, elle avait dû deviner qu'il essayerait de la doubler sur ce coup, pour la narguer ensuite. Mais face à l'explosion du sort, elle était venu le chercher. Arthadel avait parfois du mal à comprendre pourquoi elle était si gentille avec lui, même si elle le laissait pas paraître facilement. Sans plus attendre, elle l'aida à sortir, le soutenant comme elle pouvait. Le duo traversa une maison où les flammes s'étendaient. Finalement, Arthadel n'avait rien gagné dans cette aventure, sauf peut être un peu plus de bon sens. Les semaines de convalescence par la suite lui permettant de faire le point sur lui-même, plus jamais il ne se montra mauvais joueur. Qu'elle drôle de conclusion finalement !

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