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 Un navire de... malheur ?

 
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Un navire de... malheur ? Sand-g10Dim 13 Oct - 22:07
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La miss attrapa la bouteille et en but une très longue gorgée à son tour, avant de poser la bouteille prêt d'elle.

- Vos manières sont bien meilleures que ce que j'aurais été en droit d'attendre d'un pirate. Vous avez mis à ma disposition tout ce que je pouvais espérer afin de passer un voyage agréable : la tranquillité, l'alcool, et une compagnie plus que plaisante. Je n'ai aucunement à me plaindre de vous, c'est certain.

A ces mots, elle se dirigea vers lui sans un bruit, sinon celui du frottement du tissu voilant son corps au gré de la lumière de la cabine.

- Je tâcherai en retour de faire en sorte que vous n'ayez pas non plus à vous plaindre de moi, bien au contraire.

Elle se dirigea vers la couche où elle était peu de temps avant et s'y installa, basculant sur le ventre, sa main soutenant son visage. Le tissu blanc de sa robe était collé à son corps, épousant ses courbes, le tout presque transparent laissant largement libre court à l'imagination de celui qui pouvait observer. Ses cheveux étaient tombés derrière elle, et ses jambes n'étaient guère couvertes.
Elle les bougeait doucement, chaque mouvement relevant un peu plus sa robe, révélant un peu plus sa peau blanche, intrigant un peu plus la curiosité d'Odysse. Il remonta doucement les yeux sur son corps, passant lentement sur les courbes de ses fesses avant de replonger au creux de ses reins et remonter doucement le long de son dos. Odysse sourit en laissant aller ses yeux jusqu'à ses yeux à elle. Elle le fixait elle aussi, d'un regard presque provocateur, qui lui donnait presque envie de l'embrasser là, sur l'instant, sans hésiter.
Odysse s'avança doucement vers elle et se tint accroupi, le visage proche du sien, sentant son souffle chaud contre lui.

- Je n'ai pas de raison de me plaindre de vous très chère, loin de là. Je dirai même que c'est plutôt le contraire, j'adorerais avoir plus souvent des compagnes de voyages telles que vous.

Il laissa sa main se saisir d'une des mèches de cheveux de la rouquine et la laissa glisser entre ses doigts.

* De doux cheveux, un regard de braise et un corps ma foi... très intéressant... Il serait temps de passer à la vitesse supérieur je pense*

Odysse plongea son regard dans celui de la jeune femme et resta ainsi immobile.

- Je crois qu'il est temps pour moi d'accéder à votre requête de tout à l'heure ma chère Messaline, si vous êtes toujours d'accord...

Odysse

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Dim 13 Oct - 23:25
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Le sourire de Messaline s'accentua un peu lorsqu'elle vit Odysse s'approcher d'elle. Les choses devenaient de plus intéressantes et quelque chose, peut-être le regard qu'il posait sur elle, peut-être cette proximité soudaine, laissait entendre que la suite allait être un peu plus animée. Elle sourit à ses paroles, et plongea son regard dans le sien pour le soutenir un moment. A ses derniers mots, elle lâcha un petit rire amusé, et pencha légèrement la tête sur le côté.

-Ma requête? Voyez plutôt cela comme une offre gracieuse de ma part, répliqua-elle avec un petit clin d'oeil.

Elle prit une petite moue pensive, levant les yeux vers le ciel d'un air faussement ingénu.

-Si je suis toujours d'accord? Mmh, fit-elle; voyons...

Ses yeux revinrent à lui, pleins d'un feu qui les animait de reflets changeants, et qui semblait exprimer tout autre chose que ce que disait sa bouche. Oh, là tout était clair, mais elle n'allait certainement pas rendre les choses si faciles, la hâte n'était jamais bonne conseillère. Pour tout dire, elle en avait bien envie, et cela commençait même à lui incendier le ventre quand elle le voyait si proche d'elle, juste à portée de main; mais en cela comme en toutes choses, elle aimait jouer, et se jouer des autres.

Messaline posa le bout de ses doigts juste sous le menton d'Odysse pour l'obliger à se rapprocher encore un peu, laissant ses lèvres effleurer les siennes dans un souffle, comme une poignée de pétales tièdes pressés contre sa bouche dans une brève caresse. Elle s'attarda un instant, avant de se perdre quelque part au creux de son cou pour y déposer un baiser d'une légèreté toute pleine d'une provocation à peine dissimulée. Se redressant, elle le regarda de nouveau dans les yeux avec ce fameux sourire dont elle avait le secret, un sourire à faire rougir un incube.

-Oh, fit-elle à voix basse, je crois bien que oui, réflexion faite.

Disant cela, elle avait sournoisement glissé sa main sur la nuque du marin, et l'attira à elle pour l'embrasser dès qu'elle se tut.
Il y avait toujours un frisson particulier au premier baiser de quelqu'un, comme se découvrir un peu, et il y avait des surprises, souvent. Le goût du vieux rhum qu'ils avaient bu un peu plus tôt submergeait tout le reste, laissait une brûlure sur sa langue et sur ses lèvres, comme un écho, un prémisse de celle, bien plus profonde, bien plus ardente, du désir. Il y avait toujours le plaisir de la nouveauté, dans ces moments là, la curiosité, aussi; toujours le risque d'être déçue, mais les gens recèlent parfois des surprises insoupçonnées. C'était ça, aussi, qui la poussait à vagabonder de couche en couche, le plaisir sans cesse renouvelé de la séduction et l'attrait toujours constant de découvrir autre chose, d'autres êtres, d'autres ravissements.
Elle lui souriait, la diablesse, et alors qu'elle s'écartait de lui, elle ressemblait à quelque démon attirant sa proie dans ses traître rêts, si jeune encore et pourtant déjà si habile à ces jeux de l'alcôve...

Messaline resta sciemment à sa portée, laissant filer un instant de flottement, comme pour le tester, comme pour savoir de quelle manière il allait réagir. Elle aimait mener les choses, mais il y avait souvent du bon à se laisser aller, aussi. Son regard était gagné par une incandescence nouvelle, et toute son attitude semblait s'en trouver changée, comme une seconde nature, ou plutôt comme si, enfin, elle se révélait et dévoilait un peu plus d'elle-même. Au figuré, pour l'heure, quoique la dégringolade insistante de sa robe le long de ses épaules laissât également entrevoir plus encore.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 14 Oct - 0:04
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- Ma requête? Voyez plutôt cela comme une offre gracieuse de ma part.

Odysse sourit à nouveau tandis que Messaline le regardait en penchant la tête. Ca l'amusait elle aussi, ce qui ne faisait qu'annoncer le meilleur pour les temps à venir.
Elle leva les yeux vers le plafond de la cabine en prenant un air pensif, comme réfléchissant réellement à ce qu'elle allait dire.

- Si je suis toujours d'accord? Mmh, voyons...

Elle posa à nouveaux ses yeux dans les siens. Odysse y perçu comme une impression de colère, de malaise peut être même, il ne savait pas trop. Mais sa manière de bouger n'avait rien à voir avec ce que ses yeux semblaient exprimer.
Sa main vient tranquillement vers le visage de Odysse et ses doigts vinrent se poser sous son menton, le soulevant légèrement pour l'attirer vers elle et laisser ses lèvres effleurer les siennes, avant de plonger dans le creux de sa nuque pour l'y embrasser doucement aussi. Odysse ferma brièvement les yeux. Oui, les choses allaient être comme il avait l'habitude qu'elles le soient.
Elle se redressa ensuite en lui souriant avec malice.

-Oh, je crois bien que oui, réflexion faite.

Elle glissa une de ses mains contre sa nuque tandis que Odysse laissa aller une des siennes dans le creux du dos de la demoiselle avant de l'embrasser à nouveau, goûtant un peu plus à ses lèvres douces au goût de rhum, mais aussi un léger arrière goût de grenade. Les yeux fermés, il resserra un peu son étreinte et laissa son autre main monter jusqu'à ses cheveux, glissant une de ses mèches de feu entre les doigts, puis remontant jusqu'à plonger sa main dans l'océan flamboyant de son crâne.
Le contact avec les lèvres, la peau de Messaline plongea Odysse dans sa torpeur habituelle lorsqu'il était avec une femme. Il sentait la chaleur monter en lui et ses mains, ses lèvres, agissaient comme si elles savaient exactement quoi faire, sans jamais se perdre en réflexion. Il laissa libre cours à cette sensation et remonta doucement sa main le long de la ligne du dos de la belle, soulevant doucement le tissu en même temps mais sans jamais chercher à la déshabiller complètement.
Puis elle brisa le baiser en lui souriant, le regard toujours plus provocateur.

* Ça l'amuse de plus en plus on dirait. Bien, je vais te donner des raisons de sourire ma chère... *

Les yeux descendants doucement le long de la nuque de la jeune femme, il resta quelques secondes à regarder le haut de sa robe glisser doucement le long de son corps, puis ralentir une fois le tissu arrivé au bord de la poitrine blanche.
Odysse leva un regard interrogateur vers Messaline et glissa doucement une de ses mains sur la robe, ses doigts galopant doucement sur le tissu avant de s'en saisir entre le pouce et l'index et tirer légèrement dessus pour l'aider à continuer son chemin, chose qui se réalisa. La robe, aidé par les doigts de Odysse, reprit brutalement sa course le long du corps de la belle, révélant sa poitrine à la lumière blafarde de la cabine. Odysse n'avait pas quitté les yeux de la demoiselle et lui souriait, comme s'il lui disait qu'il résisterait à regarder ce qu'elle lui avait si peu caché jusqu'à maintenant.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 14 Oct - 22:23
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Un léger frisson courut le long de l'échine de la jeune femme quand elle sentit les doigts d'Odysse s'y poser, glisser, emporter avec eux un peu du tissu de sa robe. Elle sentait leur brûlure au travers de l'étoffe, sensation qui persista peu après, lancinante, comme s'ils avaient laissé sur elle un vestige de leur feu. Et puis, alors qu'elle se dérobait encore, elle répondit à son regard interrogateur par un petit sourire, comme un défi; viens donc si tu l'oses!
Messaline ne bougea pas quand il s'approcha et qu'il laissa, du bout des doigts, sa robe achever sa chute jusqu'à sa taille. Encore un contact trop bref, encore trop peu et c'était comme un souffle trop léger, comme une brise ténue qui attise encore les braises. La façon dont allaient les choses lui plaisaient; elle n'aimait guère ceux qui gâchaient tout par trop de hâte, elle préférait jouer, avant, tour à tour le chasseur et la proie. Sans se départir de son sourire, elle l'attira encore à elle par le col de sa chemise déjà superflue, avec dans le regard une lueur qui ressemblait presque à de la gourmandise.

Il y eut comme un moment d'hésitation, comme si elle n'avait pas encore décidé de ce qu'elle allait faire. Parfois, il était un peu inutile de réfléchir, même dans ces petits jeux charmants qui parfois ressemblaient à de vraies parties d'échecs ou chacun avance ses pions pour faire céder l'autre, où les coups se succèdent comme autant de passes savantes. D'un geste qui ne souffrait aucune opposition, elle le fit s'allonger et, soulevant ses jupes sur ses jambes, s'assit sur lui pour entreprendre de lui ôter quelques pièces de vêtements inutiles. Doucement, elle se pencha sur lui, laissant pleuvoir ses cheveux au parfum d'ambre et de miel sur lui, embrassant son cou avec délicatesse alors que ses mains habiles s'affairaient un peu plus bas, remontant lentement en entraînant la chemise avec elles. Il y aviat dans chacun de ses gestes et de ses attitudes une tranquillité trompeuse, et elle connaissait bien les vertus de la patience en ces choses, le piquant de la frustration qui savait si bien attiser les flammes.

La lumière vacillait déjà, et la lanterne faiblissait un peu, les plongeant dans une douce pénombre où elle se dessinait en courbes pâles et en écheveaux de soie rousse, alors que le peu de choses qui la cachaient encore dérobaient à la vue ce que l'imagination devait déjà entrevoir. Penchée sur lui, elle ne dissimulait plus grand chose, mais il n'était que justice de se mettre sur un pied d'égalité. Odysse était bien sûr plus avantagé, et Messaline n'avait jamais eu le goût de se cacher, d'autant qu'il s'agissait après tout de son outil de travail et qu'il convenait évidemment de savoir bien le présenter. Une fois qu'elle eut ôté ce qui devait l'être, la jeune femme se redressa, laissant ses mains glisser avec une douceur sournoise sur le torse du marin, et lui vint une idée amusante. Gardant les jambes de son partenaire emprisonnées entre les siennes, elle se pencha pour attraper la bouteille de rhum qu'ils avaient laissée sur la table toute proche. Elle laissa quelques gouttes tomber sur la bouche d'Odysse, avant de les y recueillir dans un baiser. Et puis, de nouveau, elle recueillit un peu d'alcool du bout des doigts, et laissa couler les longues gouttes ambrées sur sa peau sombre, le long de l'épaule, ça et là, sur le cou, et chaque fois elle venait les recueillir du bout des lèvres. Doucement, très doucement, elle laissait courir sa bouche et la pointe de sa langue, et au goût de sucre et d'épices se mélangeait la saveur particulière de sa peau, mêlée de sueur et de chair. Dans la lumière de la bougie, ce qu'elle buvait à même sa peau avait presque la même couleur brune et chatoyante que ses yeux. Et de nouveau, penchée sur lui comme une succube à son repas, elle pressait ses lèvres contre lui, avide comme un vampire assoiffé, toute prête à le dévorer jusqu'à l'os, à s'emplir de son odeur. Ses cheveux ruisselaient sur lui en cascade, comme un manteau de fils de soie tiède au parfum entêtant, une caresse de plus qui courait en un voile et les enveloppait tous les deux.
Ses jambes l'emprisonnaient dans un étau sans force, et il n'aurait aucun effort à faire pour se dégager de son étreinte; elle savait qu'elle ne pourrait le retenir longtemps s'il ne le voulait pas. Le tout était de voir jusqu'où il pourrait supporter cette torture voluptueuse...

Et puis, lorsqu'il n'y eut plus rien à boire sur lui, elle se pencha de nouveau sur le marin pour lui prendre les poignets et l'immobiliser un peu plus, et reprit ses baisers à la volée, laissant sa bouche glisser le long de son torse, plus bas, toujours plus bas, et puis s'en aller chaque fois qu'elle s'approchait un peu trop de la ceinture de son pantalon. Une simple, simple provocation. Elle n'irait pas plus loin, pas encore, pas maintenant, même si ça n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle sentait sa peau s'animer, frissonner à son contact; son souffle déposait comme une buée douce sur lui, et elle laissait de temps à autre ses lèvres se poser ça et là, laissant de légères marques rougeâtres à l'endroit où elles s'étaient pressées contre lui. Messaline attendait, et savourait pour le moment tout ce qu'elle s'amusait à lui infliger; qu'il attende donc son tour, ou le prenne lorsqu'il le jugerait opportun... Au bout d'un long moment, elle se redressa, libérant ses poignets, l'observant au travers de ses cheveux qui retombaient sur son visage et retombaient sur elle comme une auréole glorieuse pour une sainte indécente, et soulignaient son visage de madone et les courbes affolantes de son joli corps à demi nu. L'insolence rayonnait dans son regard, comme un défi.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 15 Oct - 22:33
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Il y eu un petit temps de pause, très court, puis Odysse se retrouva plaqué sur le dos, la jeune rousse passant une jambe de chaque côté de son corps, laissant glisser le tissu de sa robe sur sa peau, s'asseyant sur lui et lui retirant doucement mais sûrement les vêtements qu'il avait sur le dos, si bien qu'il se retrouva très vite lui aussi torse nu, les yeux plongés dans ceux de Messaline. La lumière de la cabine faisait jouer les ombres sur son corps et il prit le temps de se laisser aller à imaginer ce qu'il allait faire à cette partie de son corps blanc. Sa peau avait l'air encore plus douce à cet endroit et il se retenait pour ne pas se redresser et la plaquer à son tour afin de laisser aller ses mains à la dévêtir complètement, puis à parcourir et découvrir l'intégralité de son corps.
La jeune femme profita de ce moment d'inattention pour saisir la bouteille de rhum qu'ils avaient entamé et fit tomber quelques gouttes dans sa bouche, plongeant ensuite pour les recueillir avec ses lèvres, se détachant rapidement de ce contact pour laisser glisser d'autres gouttes sur divers endroit de son corps et plongeant les chercher aussi.

Odysse profita de chacun des baisers, du contact avec ses lèvres, de son souffle chaud contre sa peau, de la caresse de ses cheveux à chaque endroit où elle plongeait. Les yeux fermés, il laissait une de ses mains glisser le long du côté de la rouquine, souriant. Il avait envie de se redresser, de l'emprisonner dans ses bras et de faire ce qui lui traversait l'esprit. Mais rester ainsi était aussi agréable, pour le moment, et il ne voyait pas de réelle raison de changer les choses.
Elle finit par glisser doucement ses mains vers les siennes, avant de les emprisonner dans une étreinte légère pour revenir à la charge, l'embrassant en descendant doucement le long de son corps, le laissant s'imaginer qu'elle irait encore plus bas, mais il eut vite fait de constater qu'elle ne chercher qu'à jouer avec lui, le provoquer encore un peu plus, ne dépassant jamais la limite de sa ceinture.
Ce petit jeu dura un peu, puis elle finit par le libérer, se redressant en position assise une fois de plus et le regardant, les yeux cachés derrière sa chevelure.

Odysse ne réfléchit pas plus. Se redressant vivement, il plongea contre ses lèvres pour l'embrasser et profiter encore du contact avec ses lèvres chaudes et humides. Il la fit basculer à son tour sur le dos, agenouillé au dessus d'elle. Il n'avait pas brisé le contact entre leurs lèvres et les doigts de sa main gauche lui caressaient tendrement la joue, tendis que son autre mains glissait lentement depuis son épaule, effleurant son sein gauche et descendant tout aussi lentement jusqu'à son ventre, mais s'arrêtant lui aussi à la limite du tissu de la robe la couvrant encore au niveau des hanches.

Un jeu, toujours, et il jouait aussi avec les règles.

Sa main remonta doucement, parcourant le même trajet mais ralentissant une fois de retour sur sa poitrine, ses doigts s'amusant à dessiner des cercles sur le sein. Il quitta ses lèvres un instant pour la regarder droit dans les yeux, plaquant la paume de sa main gauche sur sa joue.
Il lui sourit, ouvrant lentement sa main droite pour saisir son sein en entier, replongeant sa bouche à la recherche de la sienne en glissant sa main gauche derrière son crâne, ses doigts glissant dans ses cheveux.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 15 Oct - 23:41
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Odysse avait vite compris les règles, semblait-il, et avait décidé de jouer le jeu lui aussi, ce qui ravissait Messaline. Elle se laissa faire, bien entendu, quand il décida de reprendre la main, et goûta son baiser encore humecté d'alcool. Les yeux clos, elle laissait l'univers se rétracter autour d'eux, comme s'il n'y avait soudain plus rien au monde que cette pauvre couchette et la faible lueur de la lampe, rien d'autre que lui. Elle avait parfois l'impression de laisser un peu de son âme, un peu d'elle-même dans les bras de ses amants, comme si elle s'émiettait peu à peu, et qu'à la fin il ne resterait plus rien d'elle. Peu importait l'avenir en vérité, car à chaque fois c'était la même chose, la folie et l'abandon, parce que ce vertige la faisait se sentir bien plus vivante qu'elle ne l'avait jamais été.

Allongée sur les draps en désordre, Messaline sentait la brûlure de son corps tout contre elle, et ses mains rêches qui couraient sur sa peau. Là, plus rien; juste lâcher prise, se noyer dans tout ce qui lui troublait l'esprit et lui faisait bouillir les veines. Le sang cognait à ses tempes au rythme effrenné de son coeur qui battait plus fort et plus vite à mesure qu'elle sentait ses doigts courir à fleur de peau, glisser sur sa gorge, son sein, et semer derrière eux un trouble frisson. Ah, il savait bien y faire et prendre sa revanche, elle devait bien lui céder cela. Peu à peu, la caresse insidieuse devenait d'une insupportable douceur, et elle se cambra légèrement en arrière, les yeux à demi clos, pour ne plus ressentir que cela, juste son contact, et le jeu de ses caresses qui allaient et venaient le long de son ventre, alors que tout se tendait vers lui pour réclamer plus, plus encore, pour la délivrer du peu qui pouvait encore faire entrave entre eux.
Un soupir lui échappa quand elle sentit sa main emprisonner son sein, soupir avorté par son baiser qu'elle lui rendit avec une ardeur redoublée. Elle-même ne restait pas inactive, ç'aurait été bien trop lui demander, et elle laissait le bout de ses doigts glisser le long de son dos, suivant le contour de ses muscles qui roulaient sous sa peau brune, dégringolant le long de son échine pour aller s'égarer parfois un peu plus bas avec une hardiesse grandissante. Elle trahit peut-être un peu de hâte, oh, sans doute, quand elle s'insinua l'air de rien sous sa ceinture, mais qu'importait au final de perdre ou de gagner?

Et puis, elle laissa sournoisement une de ses mains glisser le long de sa hanche avant de s'insinuer, toujours légère, toujours caressante, jusqu'à l'intérieur de sa cuisse, laissant sa paume s'attarder ça et là. Chaque fois, dépasser un peu plus la limite, juste un peu plus, juste un pas, juste pour voir. Elle souriait encore, de plus belle, son visage légèrement tendu en arrière auréolé de ses cheveux roux qui ruisselaient autour d'elle en désordre. Et puis, ses deux mains se rejoignirent entre les jambes du joli marin, et leur habileté coutumière eut vite raison de la boucle de sa ceinture alors qu'elle faisait déjà glisser en arrière ce qui lui restait de vêtements. Faisant cela, elle ne cessait de l'observer au travers de ses paupières à demi closes, l'éclat de ses yeux incandescents embusqués sous ses longs cils. Patience, patience encore mais que cela devenait pressant, soudain; trop d'étoffes encore, trop de barrières, trop de distance.

Messaline se déroba soudain comme un chat, s'écartant de lui pour se redresser et poser un pied par terre. Le reste de sa robe ne tenait plus guère que par l'opération du saint esprit et les replis de l'étoffe ramassés autour des hanches en soulignaient encore le dessin délicat. Elle lui tourna le dos, et d'un geste négligent laissa retomber ses jupes en cercle sur le sol. Il ne restait à peine qu'une large bande de tissu enroulée autour de ses reins pour cacher l'essentiel, mais à vrai dire, cela suffisait amplement pour deviner ce qui se trouvait en dessous. Comme si de rien n'était, elle chassa ses cheveux par-dessus son épaule, dévoilant la longue courbe de son dos qui se creusait à la taille avant de s'épanouir largement, juste là où le tissu faisait écran. Messaline avait toujours eu cette manière très innocente de se montrer, comme si elle n'avait aucunement pour but de faire chavirer le corps et le coeur des autres; elle feignait l'indifférence comme un chat en parade, un rien hautaine, une princesse en habit d'Eve seulement revêtue de la gloire de ses longs cheveux. Elle avait vite tiré les enseignements de ses premières années de tapin, et même avant quand elle courait encore ses amants, elle avait compris; jeune encore, mais déjà elle savait, de quelle manière laisser ses cheveux retomber pour qu'ils soulignent sans y prendre garde la courbe de sa poitrine et le long vertige de son dos, pour qu'ils amènent le regard là où elle voulait qu'il aille. Elle resta un instant debout, avant de se retourner vers lui pour s'asseoir sur le coin de la couchette. Toujours faire comme si cela n'avait aucune importance, comme si elle-même n'y était pour rien. Elle souriait pourtant, encore et toujours, cette expression charmante suspendue à ses lèvres alors que dans son regard flamboyait l'indécence. Elle-même ne privait pas du spectacle, c'eut été dommage de s'en abstenir au vu de ce qu'elle avait sous les yeux.

Tout ça n'était fait que pour le provoquer, encore; elle adorait voir ses partenaires perdre les pédales, et elle ne cessait d'attiser la flamme la plus vive pour s'y laisser brûler toute entière et récolter au creux de l'alcôve les fruits de ses efforts. C'était là, quand la passion confinait à la violence, qu'elle se sentait vivre, encore; s'y laisser perdre, s'y noyer, s'y diluer pour qu'il n'en reste rien, en oublier jusqu'à son nom dans les flots de l'ivresse, dans la drogue et la perdition. Se sentant l'esprit beaucoup trop clair, elle but encore quelques gorgées, longues comme celles d'un assoiffé, et laissa les vagues sucrées du vieux rhum lui fait chavirer la tête, en attendant qu'il en vienne de même pour ses sens.

Messaline

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 16 Oct - 16:30
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Ses doigts parcouraient son dos, descendaient encore, avec un peu plus d'empressement cette fois. Il sentait ses mains, mais il restait concentré sur sa bouche contre la sienne et sur son sein dans sa main. Il jonglait entre les effleurements et les franches caresses, glissant tout autour, le lâchant par moment pour aller effleurer son voisin, et revenant ensuite s'occuper du premier, toujours doux, toujours calme et attentionné.
Et puis subitement, il se retrouva avec sa ceinture détachée et son pantalon finit bien loin de son lieu habituel. Le baiser était brisé mais ils continuaient de se regarder, plongeant dans l'abîme de ses yeux, profitant de la vue de ce visage d'ange entourer de cheveux de feu. Ils profitaient tout les deux de ce moment, de ce petit jeu, et Odysse se sentit enfin libéré. Ça faisait trop longtemps à ses yeux qu'il n'avait pas eu à s'amuser avec une femme, et il avait bien trouvé sa dernière partenaire. Une joueuse, comme lui, et qui s'y connaissait un minimum. Il laissa un sourire de satisfaction se dessiner sur ses lèvres tandis qu'il profitait enfin de la liberté qu'il avait perdu quelques temps auparavant lorsqu'il avait eu son tatouage. Enfin, le vrai Odysse la Tulipe était de retour, et il était plus que temps que les femmes s'en rendent à nouveau compte.

Messaline glissa doucement hors de son étreinte et se mit debout prêt de lui, son dos tourné, tandis qu'elle fit glisser l'étoffe lui couvrant encore la partie inférieur du corps pour la laisser choir sur le plancher de la cabine. Il ne lui restait qu'une bande de tissu autour des reins, masquant à peine le reste de son corps nu. Odysse se redressa en position assise et remonta doucement les yeux en suivant la fine ligne de sa colonne vertébrale et résistant à l'envie de passer ses mains contre sa peau douce. Il allait la laisser faire jusqu'à ce qu'elle revienne vers lui, chose qui arriva très vite puisqu'elle se retourna face à lui, le laissant profiter d'une vue encore plus agréable, et vint s'asseoir sur le bord de la couche. Odysse croisa son regard, un regard de braise, puis laissa descendre ses yeux pour les laisser profiter encore un peu de ce qui lui était offert.

Elle saisit la bouteille de rhum posée non loin et en avala encore plusieurs gorgées. Odysse en profita pour se lever et se mettre face à elle, saisissant la bouteille pour l'interrompre. Il posa un genoux à terre et prit la bouteille dans ses mains, la penchant de manière à laisser un mince filet s'écouler sur son corps, glissant entre ses seins et coulant le long de son ventre. Il se pencha alors pour goûter au liquide avant qu'il ne coule trop bas et laissa sa langue remonter doucement, suivant le filet de rhum dont il avait reposé la bouteille. Il remonta, joua doucement de sa langue autour de son nombril puis continua son ascension, atteignant le creux de sa poitrine et la base de sa gorge, là où le filet avait commencé. Mais il ne continua pas plus et redescendit légèrement, laissant aller sa langue sur son sein gauche tandis que sa main revenait à la charge sur le droit. La douce brûlure du rhum se mêla à la texture encore plus douce de sa peau.
Doucement, il glissa son autre mains dans le dos de la belle et la débarrassa du tissu qui lui restait encore sur le corps et entreprit de laisser sa main glisser, ses doigts suivant les lignes de sa colonne vertébrale, de ses côtes, allant et venant tandis que sa bouche ne quittait pas son sein.
Il finit par s'en détacher et se remit debout, entraînant la rouquine avec lui, la serrant contre son corps nu, sa bouche venant l'embrasser au creux de sa nuque alors même qu'un de ses bras venait la caresser entre ses omoplates, l'autre descendant lentement mais sûrement vers son fessier, lui effleurant la peau du bout des doigts

Odysse

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 21 Oct - 8:55
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Messaline eut un sourire intrigué quand elle vit Odysse s'agenouiller devant elle, se demandant ce qu'il avait en tête. Elle le laissa faire, curieuse, et puis retint un petit rire quand elle sentit l'alcool couler sur sa peau. Le vieux rhum, couleur d'ambre liquide, chatoyait à la lueur des lampes comme des joyaux qui glissaient sur le champ de neige de sa poitrine. Elle en sentait la froideur et la brûlure mêlés, et cela rendait, par contraste, la fièvre plus ardente encore.
Il savait jouer d'elle comme d'un instrument de musique, du bout des doigts, du bout des lèvres, dans les échos suaves de ses soupirs. Entre ses bras, elle s'animait d'une torsion légère, le dos creusé soudain quand elle retenait son souffle et semblait se forcer à se taire, avant de retomber, un peu, glissant ses mains dans les cheveux qui retombaient entre ses cuisses quand il venait récolter le ruissellement du mince filet d'alcool au creux de son ventre. Elle sentit sa bouche remonter le long de son buste et de nouveau son dos se tordit légèrement en arrière comme pour accompagner le mouvement, et les yeux à demi clos comme un chat enivré elle se laissait envahir par le doux frisson qu'il procurait. Elle se mordit les lèvres un instant, et un gémissement lui échappa pour la trahir, comme un aveu, presque une reddition. Encore, encore, et elle ne cessait de l'attirer contre elle, avec une sorte d'avidité, comme si la faible distance qui les séparait encore lui devenait insupportable. Que l'ivresse pouvait rendre faible, parfois, et elle ne voulait rien d'autre que de se perdre, là.

Messaline se laissa entraîner à sa suite quand il se mit debout et resta là un instant, profitant de son contact alors qu'il l'entourait de ses bras. Même en lui tournant le dos elle pouvait le deviner tout entier, et d'un mouvement langoureux elle s'était blottie contre lui, laissant son bassin ondoyer dans une provocation délicieuse contre le sien. C'eut été mal la connaître de croire qu'elle allait rester sans rien faire et très vite elle se retourna vers lui, laissant ses lèvres glisser le long de son cou, et dans une interminable dégringolade glisser sur son torse, plus bas, toujours plus bas... Elle l'attira à lui alors qu'elle allait s'agenouiller sur le bord de la couchette, son dos courbé vers lui sous la cascade de ses cheveux. Elle offrait sans doute une vue charmante, de là où il se trouvait, et elle le savait bien car elle en jouait avec un amusement non dissimulé. Il y avait de quoi perdre la tête, à la voir ainsi agenouillée dans une parodie de soumission qui n'en avait que les apparences car après tout, c'était elle qui dictait les règles à cet instant. Oh, c'était peut-être un peu traître, c'était peut-être un peu osé, mais qu'importe, personne ici n'était un enfant de choeur et Messaline savait faire en sorte de ne recevoir pas la moindre plainte après ce genre de traitements. Longuement, doucement, lentement aussi, elle laissait sa bouche se jouer de lui au mépris de ce qui lui rongeait le ventre, juste pour l'écouter frémir, percevoir l'abandon et le frisson d'un plaisir soigneusement distillé, parcimonieusement accordé avant la délivrance et la reddition. Tout était affaire de subtilité, de fourberie, aussi. Faire chavirer l'autre d'un baiser, d'une caresse, et le pousser dans ses derniers retranchements, dans la satisfaction mesquine de n'être pas la plus faible à ce jeu-là. Messaline se savait partir perdante, trop impatiente, trop hâtive, à n'en jamais faire qu'à sa tête. Mais un bon stratège savait compenser ses faiblesses, et plutôt de se laisser subir et de capituler, elle poussait l'autre à la faute, de la plus douce et de la plus voluptueuse façon, dans l'emballement des sens et le délire de la raison.

Elle se redressa au bout d'un long moment, laissant sa main poursuivre l'ouvrage que ses lèvres avaient abandonné, juste pour le regarder, traquer les expressions de son visage, comme pour y déceler les prémisses de l'abandon. C'était toujours plaisant à voir, quand les yeux et tout le reste trahissaient le plaisir, un peu comme une victoire, déjà.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 21 Oct - 16:51
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Il la sentit se frotter contre lui, la peau douce de son bassin contre la sienne, agréable sensation entraînant de légers frémissements. Et elle se retourna, déposant ses lèvres contre son cou et descendant lentement mais sûrement le long de son corps, un long et plaisant frisson la suivant jusqu'à sa destination finale. Elle s'agenouilla sur le bord du lit, penchée vers lui, ses cheveux lui couvrant les épaules, continuant doucement ce qu'elle avait commencé. Un autre frisson remonta le long de son corps, le forçant à se pencher en arrière en fermant les yeux, profitant du moment. Il la laissa faire, sa main plongeant doucement dans sa chevelure tandis qu'il laissait s'échapper un soupir de plaisir.
Il la sentait presque affamée, et lui-même résistait encore à l'envie de la basculer sur la couche, là, pour reprendre les choses en mains et la forcer à subir sans réagir, l'écouter gémir et soupirer en tordant les draps...
Mais là, il préférait profiter encore, garder ce contact aussi longtemps qu'elle le désirait, retenant ses mains de ne pas mettre en pratique ses pensées dans la seconde.

Elle se redressa enfin, laissant une de ses mains continuer ce qui était commencé et le regarda. Ni une ni deux, Odysse la bascula allongée sur la couchette, se penchant au dessus d'elle en prenant appui sur ses bras. Il plongea en quête de ses lèvres, l'embrassant fougueusement puis descendant tranquillement en déposant des baisers régulièrement sur sa peau couleur de neige. Il embrassa sa poitrine, un sein après l'autre, puis continua de descendre encore et encore. Il était temps qu'il lui rende la politesse, et qu'il lui fasse subir ce qu'elle venait de lui faire. Doucement, ses lèvres descendirent encore, tandis que ses mains venaient se placer de chaque côté de ses hanches. Il avait maintenant prit la main dans ce jeu et c'était à lui d'essayer de la faire craquer, de lui faire perdre le contrôle en jouant de sa bouche, de sa langue, l'oreille à l'écoute du moindre bruit que Messaline pouvait faire, même le plus discret.
Il la sentit à nouveau se cambrer, et il en profita pour resserrer son étreinte, laissant même une de ses mains glisser lentement à l'endroit où se tenait sa bouche pour la mêler à ce petit jeu elle aussi, glissant subtilement à la surface en même temps que sa bouche, son autre main lui effleurant doucement le contours des hanches. Il prenait son temps, laissant le désir monter peu à peu en elle, les frissons parcourir tout son corps dans l'attente presque inespérée qu'ils passent à l'étape suivante et commencer un nouveau jeu avec de nouvelles règles, dans lequel chacun cherchera à être le vainqueur avant de se laisser aussi aller.
Doucement, il laissa ses doigts franchir une nouvelle limite, sans jamais laisser sa langue se détacher de son corps. Il était peut être à son tour en position de soumission, mais il gardait la maîtrise de ce qu'il se passait tandis qu'elle était contrainte à subir sans pouvoir rien faire à moins de briser ce qu'il lui arrivait.
Et finalement ce fut lui qui brisa une partie de ce contact, remontant doucement sa bouche dans une nouvelle remontée pleine de baisers, sa main n'ayant quand à elle pas quitter sa place. Il remonta doucement, embrassant à nouveau et un peu plus longtemps sa poitrine, avant de doucement venir l'embrasser sous le menton, puis sur les lèvres...

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 21 Oct - 23:16
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Il était manifeste, lorsque Messaline se retrouva sur le dos, qu'Odysse avait sciemment profité de l'ouverture qu'elle lui laissait et que sa provocation avait porté ses fruits. Oh, elle ne s'en plaignait pas, bien au contraire, curieuse qu'elle était de la manière dont il comptait lui rendre la pareille car il semblait bien décidé à se venger de ce qu'elle venait de lui infliger. Il y avait dans le feu de son baiser comme le soupçon d'un aveu, qui venait confirmer ce qu'elle avait perçu au travers de ce qu'elle avait entendu, et l'expression de son visage. Et puis, ce fut à elle de se sentir céder, un tout petit peu d'abord quand il déposa quelques baisers ça et là, et plus encore quand elle comprit où il voulait en venir. Alors que ses lèvres se rapprochaient peu à peu elle sentait son ventre s'embraser de plus belle, comme par avance, comme si la perspective de ce qu'il s'apprêtait à lui faire suffisait à la faire chanceler. Ses larges mains emprisonnaient son bassin comme une entrave destinée à la forcer à subir ce qu'il avait en tête, et cette contrainte ne rendait certainement pas la chose plus désagréable, bien au contraire. Il y avait dans ses gestes une lenteur qui devenait chaque seconde plus insupportable et elle devinait bien que cela était fait exprès, car il semblait savoir se montrer tout aussi fourbe qu'elle en la matière, mais ça n'était que justice, après tout. Cela faisait partie du jeu et elle savait le reconnaître sans peine, cela ne rendaient les choses que plus intéressantes encore.

Un frisson vertigineux lui cambra le dos quand elle sentit ses lèvres et sa langue se refermer sur elle, et cela vint un peu comme une délivrance, aussi doux qu'un poison, qui amenait autant d'apaisement que d'agitation. Trop peu, trop peu encore, et il la faisait encore languir, alors qu'elle se mordait les lèvres pour ne pas se trahir, mais à quoi bon? Tout son corps, la crispation de ses doigts qui tordaient les draps et se glissaient dans les cheveux d'Odysse en disaient assez long, de toute manière. Et puis, du fond de sa gorge les soupirs allaient croissants, et qu'importe, de toute façon? Pourtant elle ne voulait pas céder, pas encore, par défi et sans doute par mauvaise foi, mais, Dieux, pourvu qu'il se hâte, pourvu qu'il se rende, vite!

Un gémissement lui échappa, et son dos animé d'une torsion nouvelle se souleva encore, libéré de l'étreinte de ses mains trop occupées à lui faire subir quelques délices qui la mettaient au supplice. C'en était trop, ou pas assez, mais cela ne pouvait pas en rester là. Ses yeux à demi clos chaviraient dans l'ivresse et le plaisir extrayait de son souffle court la musique enivrante de ses soupirs, puisque c'était cela qu'il semblait attendre, qu'il semblait guetter en se jouant d'elle à son tour. Au-dedans, plus que le feu, et la braise, comme si tout son sang était entré en ébullition et battait follement à ses temps, susurrant des promesses indécentes bientôt accomplies, embrasant son esprit pour le faire sombrer là où il n'y avait plus rien d'autre que l'ivresse de ses sens emportés comme une vague. Le reste n'avait plus d'importance, il n'y a que dans les bras des inconnus que l'on se perd vraiment, lorsque tout n'est que surprise et que chaque instant apporte son lot de découvertes voluptueuses.
Et puis, elle le vit revenir à elle sans toutefois cesser son ouvrage, comme pour lui laisser son tour. Elle savoura encore la brûlure de ses baisers, la tête renversée en arrière, à un pas de l'abandon tandis qu'il continuait à jouer d'elle avec une habileté qu'elle appréciait à sa juste valeur. Oh, elle avait fait bonne pêche avec ce pirate, et elle croyait pouvoir déceler une certaine expérience dans ce domaine qu'il savait fort bien mettre à profit.

La jeune femme posa ses mains sur sa nuque, les doigts glissés dans ses cheveux alors qu'elle se laissait aller, chaque seconde un peu plus, si proche, oh, si proche... L'ivresse et la drogue décuplaient les sensations, mais la rendaient peut être un peu plus aisément corruptible, aussi; Odysse avait en cela un avantage certain sur elle, sans que cela n'exclue toutefois quelque possibilité de revanche. Après tout, le voyage allait être encore long, à ce qu'il en disait. Au risque de le décevoir, elle en sembla presque réduite à l'impuissance, si proche de rendre les armes.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 23 Oct - 20:24
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Il goûta encore une fois à sa bouche, à sa langue, perdu dans une imitation de valse alors que chacun se laissait aller à ses envies. Doucement, la main encore libre d'Odysse vint se poser prêt du visage de Messaline, l'autre continuant son œuvre avec un peu plus de vigueur. Il la sentait se cabrer, prendre toujours plus de plaisir, et surtout, il arrivait à deviner à son regard et aux mouvements de ses bras qu'elle en voulait plus. Il lui sourit, sadique, continuant encore et toujours en plongeant à nouveau l'embrasser, étouffant de probables gémissements de sa part.
Il glissa sa main derrière le crâne de la rouquine, gardant une prise sur elle l'empêchant de s'esquiver à ce qu'il lui faisait subir. Puis, doucement, il laissa sa main ralentir la cadence, finissant par venir lui frôler du bout des doigts la peau, laissant la belle reprendre son souffle. Il brisa le baiser et se redressa sur ses bras pour la regarder, allongée en dessous de lui, avant de doucement poser le bout de ses doigts sur ses épaules, les laissant glisser vers le bas de son corps. Odysse reprit un air calculateur en souriant, avant de passer à l'étape suivante avec elle. Il la sentit bouillante, se cambrant brusquement contre lui tandis que lui-même fermait les yeux à cette sensation, plus qu'agréable encore, le fait de la sentir tout autour de lui.
Plongeant encore une fois vers ses lèvres, son bassin se mit à bouger, d'abord lentement, puis accélérant au fur et à mesure, frappant presque les cuisses de la belle.
Il se laissa encore une fois aller, plongé dans le moment présent, profitant de l'haleine chaude aromatisé de rhum de Messaline, du bruits des froissements des draps entre ses doigts, de la sueur qui perlait lentement sur leurs peaux, du mouvement de leur bas ventre à tout les deux. Tout était similaire à une danse sensuelle et quelque peu violente, chacun concentré sur ce qu'il faisait, chacun alternant entre ses propres pensées et le regard de l'autre. Leurs mains se joignirent, leurs lèvres se séparèrent. Ses jambes se serrèrent, le plaquant un peu plus contre elle, l'empêchant ne serrait-ce que d'imaginer se retirer. Les jambes bougèrent en rythme, les bras glissèrent sur le lit, les bouches reprenaient leur respiration. La poitrine des deux se levait et se baissait dans une frénésie intense, leurs doigts se serrant et se relâchant régulièrement.

La lumière de la cabine semblait les avoir plongée dans une semi obscurité orange, les ombres jouant avec les formes de Messaline tandis que la lumière venait faire briller la transpiration qui recouvrait certaine parties de son corps. Ses cheveux entourait sa tête comme une crinière de feu, se mouvant quand elle secouait le visage, venant parfois s'écraser dessus et être rejeté par un soupir un peu plus fort. Odysse se pencha et vint embrasser le menton de la belle, puis vint déposer ses lèvres dans le creux de son épaule, continuant avec un peu plus d'ardeur, détachant sa main de la sienne pour venir la glisser doucement sur son sein droit, laissant aller ses doigts et sa paume au même rythme que son bassin.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Ven 1 Nov - 16:44
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Haletante, Messaline se sentait peu à peu perdre ses moyens, l'esprit étouffé par la drogue et l'ivresse. Odysse avait un avantage certain sur elle, et elle pouvait lutter autant qu'elle le voulait, cela ne servait à rien quand tout se dérobait en elle et la trahissait. Elle le laissa faire à sa guise, non sans toutefois continuer de laisser courir ses mains ça et là, prodiguant quelques attentions bien placées comme pour l'encourager à poursuivre et ne pas perdre le mouvement. Aurait-elle voulu bouger qu'elle ne l'aurait pas pu, aux prises avec une étreinte qu'elle ne pouvait défaire, et cela ne faisait qu'exciter davantage ses sens à vif.
Quand il lui accorda un bref répit, elle souleva un peu ses paupières pour l'observer alors qu'il laissait de nouveau courir le bout de ses doigts sur elle, encore couverts d'une humidité prometteuse. Oh il devait bien s'amuser, elle le voyait à sa manière de la regarder, vaincue et frissonnante, encore animée d'une légère tension quand elle sentait le vestiges d'un délice déjà passer lui remonter par vagues dans le bas du ventre. Elle lui sourit à son tour, devinant déjà la suite des évènements, avec cette expression qu'elle avait souvent, la tentation faite femme, comme pour l'inviter à se repaître et à n'en rien laisser.

Messaline le laissa prendre possession d'elle, animée d'un sursaut qui la tordit en arrière dans un irrépressible gémissement. Oh, dieux, il n'y avait décidément rien de meilleur en ce bas monde. Elle referma ses jambes autour de son bassin, accompagnant ses mouvements, le pressant parfois pour l'inciter à accélérer la cadence, ce qui ne fut guère utile car il n'eut pas besoin de cela pour le faire. C'était lui qui menait la danse, et c'était si bon de s'abandonner, impuissante et captive entre ses bras qui l'emprisonnaient pour lui infliger le plus délicieux des calvaires. Elle se laissait posséder avec bonheur, gardant ses jambes serrées contre lui comme si elle cherchait à le dévorer tout vif, l'embrassant avec passion quand il passait à sa portée, comme s'ils se consumaient l'un l'autre sans pouvoir s'arrêter. Sous ses doigts crispés les couvertures se tordaient comme si elle allait les rompre, et alors que leurs mains se joignaient elle s'y accrochait dans une tension violente, et ses ongles laissèrent même quelques marques fugaces, de fines griffures rougeâtres sur la peau sombre de son partenaire. La musique brûlante de la chair avait fait taire le silence dans les soupirs et les gémissements, le froissement furieux des draps remués comme un flot furieux et le léger grincement de la couchette dont le bois semblait quelque peu souffrir de leurs ardeurs.

Et puis, malgré la fougue qu'Odysse mettait à l'ouvrage, il resta assez de conscience à Messaline pour se lasser de cette position un peu convenue. Les choses méritaient un peu de piquant pour faire honneur à la vigueur de son partenaire. Elle relâcha la pression de ses jambes et se redressa, échappant à son étreinte avec un sourire en coin qui indiquait clairement qu'elle avait une idée derrière la tête. Elle se déroba doucement, prenant soin de prodiguer à Odysse quelques délicates attentions pour consoler son bas-ventre de cette interruption momentanée, et se redressa bien vite en essuyant du pouce l'humidité qui avait couvert ses lèvres en faisant cela. Toujours souriante, savourant d'avance ce qui allait suivre, la belle lui tourna le dos et prit appui sur ses genoux et ses paumes pour lui présenter une vue propre à faire chavirer la raison, et, pour l'inviter à reprendre là où ils en étaient restés, elle pressa d'un long mouvement ondoyant son joli fessiers contre le bassin du marin. Ses cheveux ruisselaient sur son dos en crinière abondante que l'on avait envie de saisir, y plonger les mains pour en sentir la texture tiède et soyeuse et soulignaient sous leur masse désordonnée la courbe de l'échine qui ployait dans un vertige.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 5 Nov - 13:47
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Elle fini par relâcher son étreinte pour venir se placer devant lui, penchée en avant sur ses mains, la plus plaisante partie de son corps tendu vers lui. Il sourit tandis qu'elle pressait ses fesses contre son bassin, faisant encore plus monter le désir en lui. Il fit doucement glisser une de ses mains sur ses hanches avant de reprendre là où ils en étaient restés, provocant un soubresaut chez la belle lorsqu'il revint en elle.
Leur danse reprit, à un autre rythme cette fois, plus rapide encore. Les mains d'Odysse s'étaient placées sur les hanches de Messaline et son bassin bougeait avec force, faisant danser les cheveux de la rouquine devant lui.
Il continua ainsi pendant quelques temps, indéterminable, une minute peut être, ou une heure, il n'avait plus vraiment la notion du temps et il s'en fichait complètement. Il finit par se pencher légèrement en avant, laissant ses mains glisser le longs des côtés de Messaline, glissant jusqu'au creux de ses reins, puis jusqu'à sa poitrine. Il laissa encore glisser ses mains pour la redresser tout en lui maintenant les seins, sans jamais les séparé et tout en continuant les va et vient de son bassin contre son fessier. La position lui permettait de continuer tout en s'occupant à nouveau de sa poitrine, ses cheveux venant lui chatouiller le torse, noyant son regard dans une tempête de feu de laquelle seule des gémissements s'échappaient.

Il continua ainsi pendant quelques minutes, toujours plus fort et plus vite, laissant ses doigts caresser le bout de chacun de ses seins, puis laissant glisser une main dans son dos pour la saisir à l'épaule et leur faire prendre à tout deux une position un peu moins inconfortable. Tout ça sans jamais arrêter les mouvements de son bassin, sans jamais stopper le désir qui ne faisait que monter en lui, profitant pleinement de ce qu'il se passait. Il se sentait revivre de plus en plus, et c'était finalement ça qui lui avait le plus manqué ces derniers temps. Et il était temps que ça change, qu'il redevienne celui qu'il était avant, et que les femmes le redécouvre aussi.
Sur ces pensées, il accéléra un peu plus le rythme en souriant à l'écoute des gémissements de Messaline.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Sam 14 Déc - 22:39
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Le bois de la couchette grinça de nouveau quand Messaline changea de position. La cabine n'avait sans doute pas connu pareille agitation depuis fort longtemps... Et Messaline se faisait fort d'honorer à juste titre le don posthume et bien involontaire de feu le capitaine du navire en compagnie d'un de ses bourreaux.
Cette nouvelle disposition sembla lui redonner de l'ardeur et elle se tordit légèrement en arrière quand il reprit son va-et-vient qui l'envahit d'un plaisir jubilatoire. Elle sentait ses mains courir sur elle, agripper à ses hanches, revenir à ses seins et serra légèrement les dents quand elle sentit ses doigts y courir habilement. Son souffle se perdait dans sa poitrine, haletant dans un gémissement saccadé, des gouttes de sueur perlant à son front tandis qu'elle gardait appui sur ses genoux et ses poings qui se crispaient violemment dans les remous des couvertures. C'était là, dans ces moments d'abandon parfait, dans le choeur mêlé de leurs voix haletantes, dans le claquement des chairs frénétiques qu'elle aimait à se perdre et y trouver, à la toute fin, une jouissance salvatrice qui était une des seules choses à même de lui faire oublier ses maux et ses douleurs, et la souffrance de son corps abîmé.
Chacun de ses coups de rein la faisait céder peu à peu et elle se sentait déjà défaillir à demi, mais elle s'y refusait encore. Toutes les bonnes choses ont une fin, disait-on, et elle tâchait de la retarder le plus possible, ne pas laisser une miette, pas une goutte, ne rien gâcher et boire le calice jusqu'à en ronger le pied. Elle aimait la manière dont il s'était laissé perdre à son tour, quand la passion confinait à la violence et que du plaisir à la souffrance il n'y avait plus qu'un pas; ses larges mains agrippaient à son corps frêle, à son épaule, partout où il pouvait trouver des appuis tandis que les chocs réguliers de son bassin se répercutaient dans ses os, le long de sa colonne vertébrale en longs frissons délicieux.

Messaline sentait peser sur elle le corps du marin et ployait de plus en plus comme si ses bras ne pouvaient plus la soutenir. Son souffle se tarit dans sa poitrine quand la jouissance la prit au dépourvu et elle ferma les yeux, la bouche ouverte dans un cri silencieux, soudain sans substance entre ses mains. C'était comme une vague, un raz-de-marée contre lequel elle ne pouvait rien, surgi du plus profond de ses entrailles, de ce qu'il y avait de plus charnel, de plus bassement physique et qui l'emportait toute entière à lui en faire perdre l'esprit. L'instant d'ivresse passa, et elle s'effondra à demi sur la couchette, haletante, le visage encore rougi par l'effort. La jeune femme roula sur le côté, les cheveux épars autour d'elle et sur ses épaules qui s'emmêlaient en mèches lourdes parfois humectées de sueur. Elle lui sourit derrière ses paupières à demi closes, cherchant à reprendre son souffle, et resta étendue là, écoutant le sang battre à ses oreilles alors que son esprit vacant dérivait paisiblement. Elle se sentait vidée de toute énergie, comme si elle s'était laissée toute entière se consumer dans l'acte; il y avait toujours un bien-être indicible qui venait après le plaisir, un épuisement bienfaisant qui la laissait sans forces, mais satisfaite.

Autour d'elle, le temps sembla recommencer à s'écouler alors qu'elle prêtait de nouveau l'oreille à ce qui se passait au-dehors. La réalité s’immisça en catimini, comme pour lui rappeler où elle se trouvait, mais elle l'ignora un moment encore, écoutant seulement le ressac des vagues contre la coque, tout près d'elle.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 15 Jan - 19:41
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Ce fut comme une étincelle, une petite explosion au loin, qui déclenchait un énorme cataclysme. La sensation de plaisir semblait totalement différente des précédentes fois, comme si jamais il n'avait pu égaler ce niveau de sensation...
Pourtant, l'instant passa, un peu trop vite à son goût même, et très vite l'adrénaline commença à se dissiper, amenant au devant de toute chose la fatigue qui prenait Odysse. Sentant son bras gauche trembler sous son poids, et affaibli par la marque qu'il y avait reçu il y a quelques temps, il se laissa glisser aussi doucement que possible à côté de Messaline en reprenant son souffle, essayant de ne pas paraître totalement épuisé. Il fixa le plafond de la cabine pendant quelques secondes, tandis que son souffle revenait à la normal et que la sueur qui avait couvert son corps refroidissait. Un léger frisson le parcouru tandis qu'il tournait la tête vers la demoiselle allongé à côté de lui. Elle paraissait plongé dans ses esprits, sans pour autant avoir l'air mal à l'aise.

* Tant mieux, je déteste ce genre de gêne qui arrive avec certaine... à croire qu'elles regrettent et qu'elles ont détesté ça...*

Il soupira silencieusement et reporta ses yeux sur le plafond. Après quelques secondes perdu dans la contemplation des planches ajustées entre elles, il finit par se rendre compte de l'agitation au dessus d'eux. Il fronça les sourcils et se rendit brutalement compte du battement régulier qui frappait à son poignet, là où se trouvait Noir.
Il se redressa vivement et attrapa tout aussi rapidement le bas de sa tenue et sangla le fourreau de son arme. Torse et pieds nus, les cheveux lâchés et collés par la sueur, il sursauta presque en entendant de lourds coups frapper contre la porte de la cabine.
Son seul réflexe fut de porter sa main sur la garde de son épée, tandis que la porte s'ouvrait à la volée, révélant Kennit, le brutal second de son navire, un sourire carnassier collé au visage. Ses yeux passèrent d'Odysse vers Messaline, passant d'un regard moqueur à un air pervers.

- Bien, je comprend pourquoi certains m'éloignaient de la cabine. Il est temps que je m'occupe un peu d'interroger l'otage. Dégage à ton poste maintenant.

Odysse tiqua en l'entendant parler comme ça. Kennit était le cliché du pirate violent et pervers, et ça avait toujours amené beaucoup de conflits entre eux. Celui là ne serait pas le premier qui les amènerait à se battre, et Odysse ne se préoccupait pas vraiment des incidences d'un tel acte d'insubordination envers son supérieur. Ils étaient pirates après tout, et c'était presque chose commune que ces deux là s'affrontent...
Sauf que cette fois, la vie d'une de ses "conquêtes" était directement mise en jeu, et il n'appréciait pas vraiment que quelqu'un comme Kennit s'en mêle. il avait déjà pu voir dans quel état les jeunes femmes finissaient, qui plus est lorsque c'était des prisonnières.

Kennit le regarda de haut, toujours souriant. Odysse lui rendit son regard, l'air sévère. A l'extérieur de la cabine, on pouvait voir plusieurs membres de l'équipage les regarder, le sourire aux lèvres. Certains étaient même en train de parier quand à l'issu de cette confrontation.
Un sourire se dessinant lentement sur les lèvres d'Odysse, il finit par serrer la poignée de son épée. Kennit avait vu le mouvement et son sourire à lui s'effaça.

- Et bien, on a peur d'un petit matelots ?

Odysse le provoquait. Il savait comment Kennit réagissait, mais lui savait très bien de quoi le pirate était capable. Il n'avait pas peur de mourir, il savait qu'il était plus fort qu'Odysse, mais il n'avait pas spécialement envie de se ridiculiser en étant blessé par un de ses matelots. Il prit un air renfrogné.

- Je vois que tu t'en est déjà chargé... Mais j'espère que tu te rend bien compte que le voyage sera long, et que tu ne pourras pas rester ici éternellement... Tôt ou tard, je m'occuperai d'elle, sois-en sûr...

Sur ces paroles, il fit demi-tour et sorti de la cabine en claquant la porte. Odysse relâcha son arme et se retourna vers Messaline...

Odysse

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 28 Jan - 23:37
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Messaline resta un moment allongée, les yeux à demi-clos, écoutant son propre souffle précipité et la respiration pressée d'Odysse, étendu près d'elle sur l'étroite couchette quelque peu malmenée. Elle s'étira longuement, comme un chat alangui, reprenant peu à peu pied dans la réalité. Tout ça avait été fort agréable mais ne réglait aucunement le souci principal qui avait occupé précédamment ses pensées avant qu'elles ne fussent quelque peu perturbées par son geôlier. Elle se demandait encore ce qu'il allait advenir d'elle, au final: rien ne disait qu'il allait tenir sa parole, après tout.
La jeune femme eut un léger sursaut quand il se releva brusquement pour se rhabiller en hâte et prendre son épée; elle n'eut que le temps se redresser à son tour, et la porte s'ouvrit brusquement sur la trogne peu amène d'un pirate qui aboya à l'adresse d'Odysse avec la grâce caractéristique des gens de mer. L'interroger, hein? Messaline ne put retenir un bref sourire sardonique tout en prenant son temps pour récupérer sa robe jetée en boule au pied du lit et se lever pour se placer près d'Odysse. Les bras croisés sur sa poitrine, elle observa leur petit échange, et nota non sans une pointe d'amusement -et de soulagement- que cela tournait pour l'heure en faveur de son geôlier. Mais tout cela était bien fragile, et elle eut une grimace de dégoût quand la porte claqua de nouveau sur le groin renfrogné du second.

-Je vois que vous n'avez pas exagéré, quand vous parliez de cet homme, lança-elle en levant un regard maussade sur Odysse. Je crois que vous étiez même très en dessous de la vérité.

Elle retourna s'asseoir sur la couchette, sans prendre la peine de rajuster son vêtement enfilé à la hâte. Elle avait sortit de ses bagages une longue pipe à opium finement travaillé, qu'elle alluma à la flamme de la lanterne et qui ne tarda pas à répandre de longs nuages de fumée odorante. Les yeux à demi clos, Messaline prit une très longue bouffée avant de reprendre, laissant les volutes s'échapper de sa bouche entrouverte.

-Alors?
Lança-elle en le fixant d'un oeil lourd, tapi sous la paupières fardée. Allez-vous tenir votre parole, finalement?

Elle eut un petit sourire pointu, qui cacha un élan d'angoisse soudaine. Ce plaisant petit moment de tranquillité était bel et bien terminé, et le brusque rappel à la réalité occasionné par l'irruption malvenue de cette menace ambulante que semblait être Kennit s'ajoutaient à cette amertume coutumière qui lui rongeait l'esprit lorsque les drogues cessaient de faire effet. Mais qu'importe! Si elle devait passer la quasi-totalité du voyage abrutie par la fumée pour rendre cette atmosphère plus supportable, et bien elle le ferait. Soufflant délicatement un long nuage de vapeur grise, elle baissa de nouveau ses longues paupières alors que le train de ses pensées se ralentissait de nouveau sous l'effet des plantes qui se consumaient. La peur n'était pas une option, si elle avait encore ce qu'il lui fallait pour l'éviter.

-Ce serait très noble de votre part de s'opposer à votre supérieur juste pour mes beaux yeux et le reste, reprit-elle d'un ton dont la légèreté compte tenu de la situation frôlait l'inconscience. Je veux dire, en plus de devoir supporter ma présence pendant plusieurs jours...

Elle ponctua ses paroles par un petit sourire désarmant, comme si elle faisait tout pour écarter de son esprit la perspective de ce qui pouvait l'attendre dehors si Odysse décidait de changer d'avis.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Ven 31 Jan - 18:45
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- Je vois que vous n'avez pas exagéré, quand vous parliez de cet homme, Je crois que vous étiez même très en dessous de la vérité.

Odysse esquissa un petit sourire, mais ses pensées étaient tournées vers les paroles de Kennit. Il avait raison, il ne pourrait pas rester éternellement ici. Et espérer que le capitaine le soutienne face au Second serait une erreur. Garder des otages, d'accord. Les conserver pour éviter que l'équipage prennent leur petit plaisir, il ne fallait pas rêver. Le capitaine n'avait cure de ce que les otages subissaient, tant que ce n'était pas des otages réellement important... Chose qui n'arrive jamais. Il fallait trouver un bon moyen de protéger la jeune femme...
Odysse secoua la tête. Voilà qu'inconsciemment il avait accepté les termes du marché avec Messaline. Les femmes étaient décidément sa faiblesse...

- Alors ? Allez-vous tenir votre parole, finalement ? fit-elle comme si elle lisait dans ses pensées.

Odysse sortit de ses pensées pour voir la jeune femme tirait sur une pipe à opium, l'air presque sereine. Ses vêtements avaient été remis à la va-vite et...

* De l'opium ? Mais oui ! *

- Ce serait très noble de votre part de s'opposer à votre supérieur juste pour mes beaux yeux et le reste. Je veux dire, en plus de devoir supporter ma présence pendant plusieurs jours...

Il croisa les bras en souriant, un regard faussement interrogateur posé sur elle.

- Si je me base sur ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant, je pense réussir à vous supporter... Enfin je crois. Nous verrons bien. Dites moi...

Il se pencha légèrement vers elle, plongeant brièvement les yeux vers sa poitrine largement visible de sa position, la robe mal remise apportant sa part d'aide. Il la fixa dans les yeux, essayant de revenir aux choses présentes plutôt qu'à un prochain fantasme à assouvir.

- ... avez-vous beaucoup d'opium en réserve ? J'ai peut-être une idée pour nous débarrasser de Kennit pendant ces quelques jours... Enfin ce serait un début déjà...

Il ne quitta pas ses yeux, son esprit calculant déjà la manière dont il s'y prendrait pour être tranquille durant la traversé, et commençant à divaguer sur ce qu'il allait devoir faire pour que le voyage soit agréable et mémorable pour sa captive...

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Sam 1 Fév - 22:31
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Messaline ne put retenir un petit sourire entendu quand Odysse s'approcha d'elle pour lui assurer qu'ils n'auraient aucun mal à s'entendre. Pour le moment en effet, c'était plutôt le cas et quelque chose lui suggérait qu'ils arriveraient tout à fait à s'accomoder l'un de l'autre. Elle haussa un sourcil en entendant sa question, et souffla de côté un nuage de fumée avant de répondre d'un air intrigué.

-J'ai une petite quantité en réserve, en effet, assez pour le voyage, peut-être un peu plus.

Il avait clairement une idée en tête, et quelque chose lui soufflait que ce pouvait être en rapport avec Kennitt. Si c'était le cas, elle se ferait bien évidemment une joie d'y participer, car elle avait l'intuition que cette question soudaine n'était pas vraiment motivée par l'envie de s'adonner à quelques plaisirs artificiels.
Coinçant sa pipe au coin de sa bouche, elle se leva d'un pas un peu vacillant, nouant grossièrement ses cheveux en chignon sur sa nuque. Elle s'accroupit près de ses bagages pour sortir un sac précieusement replié et protégé par plusieurs épaisseurs de toile qu'elle déplia pour déposer le précieux contenu par terre face à Odysse. Cela pouvait ressembler, de loin, à une pharmacopée assez classique avec plusieurs sachets que l'on voyait souvent sur les étals des médecins et des herboristes, quelques flacons remplis de cristaux et de liquides sombres, ainsi que de petits paquets entourés de papier graisseux. A bien y regarder, et de par les odeurs entêtantes qui s'élevaient des contenants, il était toutefois manifeste que si l'on puisse trouver parfois de telles substances dans l'attirail des soigneurs, tout cela n'avait guère un but médical. Elle déplia une petite bourse pleine d'une pâte brunâtre et odorante pour en jauger le contenu, avant de la replacer au milieu des autres. S'il y avait quelque chose dont Messaline prenait grand soin, c'était de cette affolant assortiment de drogues diverses qu'elle gardait jalousement en sa possession, et dont son existence dépendait presque totalement.

-Combien vous en faut-il? S'enquit la jeune femme, ôtant la pipe de sa bouche dans une épaisse bouffée de fumée. J'ai quelques autres petites choses, un peu plus... Corsées, disons. Tout dépend de l'usage que vous comptez en faire.

Ce disant, elle appuya son coude sur ses genoux repliés contre elle, sans se préoccuper le moins du monde du désordre de sa tenue qui la faisait ressembler à quelque vendeuse à la sauvette devant son étal. Les yeux embués par la drogue, elle plissa légèrement les yeux, environnée d'une vapeur odorante qui planait dans l'air immobile de la cabine et s'amassait déjà sous les poutres du plafond bas en s'enroulant avec paresse autour de la lanterne vacillante.

-J'ai de tout, reprit-elle. Ou presque. De quoi faire une gentille petite sieste un peu planante, et de quoi assommer un cheval pendant trois jours.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Lun 17 Fév - 15:54
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Odysse examinait ce que Messaline lui montra. Il ne l'écoutait plus vraiment, sa voix montrant clairement que la drogue commençait à faire son effets sur ses sens. Il observait les récipients, jetant un oeil à ce qui lui était proposé. Il en connaissait quelques uns, qu'il avait dernièrement étudié -et utilisé- par le biais de l'enseignement de son capitaine, qui avait décidé depuis plusieurs années d'en faire un assassin, chose qui ne convenait pas tellement à Odysse. Mais il n'avait pas tellement le choix pour le moment, et ses connaissances lui permettait au moins de reconnaître quel genre de poison pouvait l'avoir infecté lui ou un allié.
Il fit tourner plusieurs fioles entre ses doigts, les retirant de leur emplacement pour les y remettre après. Il y avait de tout, mais Odysse avait besoin de quelque chose de suffisamment fort pour calmer Kennit, l'embrouiller pendant le reste du trajet, faire en sorte qu'il pense à autre chose qu'aux formes de leur prisonnière.

Il finit par se dire qu'il faudrait probablement faire un mélange de plusieurs de ces produits. Il faudrait un calmant suffisamment puissant pour émousser les sens de Kennit au point qu'il refuse de sortir de sa cabine. Faire un mélange de plusieurs produits pour l'abrutir et éventuellement le rendre malade serait sûrement une bonne idée. Il ne fallait pas le tuer, mais il fallait aussi que ça paraisse naturel. Une quelconque infection qu'il aurait attrapé, que le médecin de bord ne reconnaîtrait pas forcément... Mais qui le forcerait à rester isolé... Et avec des effets l'empêchant de sortir malgré tout. L'ingestion devait aussi être indétectable, il faudrait donc quelque chose qui annule le goût...
Il finit par choisir 3 petites fioles de couleurs différentes. Il ne se rappelait pas du nom exact des produits, ayant pris l'habitude d'utiliser un nom lui permettant de mieux les repérer dans la nature. Il y en avais un par exemple qu'il appelait Ecorce Elfique, pour la simple raison que c'était un concentré d'écorces d'arbre poussant dans une certaine région de Terre.
Qu'importe, il avait fait sa sélection et réfléchissait déjà au dosage qu'il faudrait pour masquer le goût mais aussi pour que les effets soient rapides et fulgurant.

Odysse se demanda qu'elle heure il pouvait être. Il espérait que le repas n'était pas déjà servis pour ceux qui n'étaient pas de quart. Il lui faudrait aller trouver le marmiton et faire en sorte qu'il ai accès au repas de Kennit.

Il releva les yeux et les posa sur Messaline, assise négligemment devant lui, le regard dans le vague et sa pipe à la bouche. Il ne put empêcher ses yeux de doucement descendre le long de la ligne de sa nuque pour venir plonger dans son décolleté plus que plongeant, la jeune femme ne prêtant apparemment aucune attention à la manière dont ses vêtements remis à la va-vite s'étaient pliés lorsqu'elle s'était assise, lui permettant l'espace d'un instant d'avoir accès au souvenir agréable de ce qui était arrivé quelques minutes auparavant, chose qui lui paraissait pourtant déjà bien loin...

Il ferma les yeux un instant et montra les fioles à la rouquine.

- Si ça ne dérange pas, je vais prendre ces trois là. Je pense pouvoir arranger les choses assez vite avec une certaine dose de chacun. J'espère que ça ne dérange pas...

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 26 Fév - 22:38
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Laissant Odysse examiner sa collection, Messaline l'observa un regard curieux alors qu'il manipulait les diverses substances, l'air absorbé par ses réflexions. Manifestement, s'il lui avait demandé un échantillon de son affolant assortiement de drogues, ça n'était pas pour prendre un peu de bon temps, ou du moins, pas dans l'immédiat. Elle cligna des yeux, lentement, étourdie par les vapeurs de la fumée qui se répandait en longs serpentins paresseux sous la lueur de la lampe. Elle avait totalement perdu la notion du temps, et ça n'était pas totalement dû à ce qu'elle avait absorbé depuis qu'elle était montée à bord; la cabine était plongée dans une semi obscurité que ne dissipait jamais totalement l'unique lanterne, et c'était comme si des jours entiers s'étaient écoulés depuis qu'elle avait quitté le port. L'incertitude quant au sort qui l'attendait rendait les choses plus étranges encore, et cette sentation de vivre ses derniers moments, qui ne la quittait vraiment jamais, était devenue beaucoup plus tangible depuis quelques temps.

Egarée dans ses pensées alourdies par la drogue, Messaline ne réagit pas toute de suite lorsqu'Odysse lui parla, et fixa un instant les flacons qu'il lui montrait, comme si elle ne les voyait pas vraiment.

-Oh, fit-elle dans un petit rire sinistre. J'en connais un qui va faire une drôle de sieste.

Elle eut un hochement de tête, et puis le fixa d'un oeil songeur.

-Vous avez l'air de savoir ce que vous faites, espérons que ça va marcher.

Dans le cas contraire, ses chances de survie restaient tout de même assez minces. Il avait l'air d'avoir plus ou moins intégré le fait qu'il aurait plus d'une fois à s'interposer entre elle et le second, mais il était évident qu'il y avait des limites à cela.

Alors que les dernières braises achevaient de se consumer dans un ruban de fumée, Messaline se releva avec paresse, arrangeant négligemment les plis froissés de sa robe qui retombèrent le long de ses jambes. Elle rangea précieusement sa pipe dans ses bagages, et s'assit sur le bord du lit pour tirer un petit luth d'un sac volumineux. Attendant patiemment le retour d'Odysse, elle s'installa confortablement sur la couchette, le dos appuyé contre la paroi, et égrena paresseusement quelques notes, laissant ses doigts courir au hasard sur les cordes. Elle n'avait rien d'autre à faire que de rester enfermée ici, à passer le temps, avec ou sans son geôlier, alors autant s'occuper comme elle le pouvait... Et puis, plus encore que toutes les drogues qu'elle pouvait absorber, il n'y avait jamais vraiment que la musique pour apaiser ses angoisses et divertir son esprit vacant. La tête légèrement renversée en arrière, elle avait presque fermé les yeux, et ne subsistait plus, entre ses paupières à demi closes, qu'un vague brouillard de formes sombres baignées par l'éclat vacillant de la lampe. Ses mains allaient, sans but, comme des oiseaux égarés, glissant ça et là le long des cordes qu'elle faisait chanter une à une comme pour en goûter chaque sonorité. La mélodie, incertaine, allait et venait comme les vagues qui s'écrasaient sur la coque de bois, tout près de son oreille, dans un bruissement confus qui lui emplissait la tête et laissait dans sa bouche comme un goût de sel. L'ombre rampait, l'enveloppait doucement de rêveries lointaines, alors que la musique allait comme un songe qui erre dans le noir, à tâtons. Peu à peu, cela prenait corps, une chanson étrange, gracieuse et titubante comme une ballerine ivre, qui voletait dans la pièce close pour y semer quelques faibles échos.
Messaline ignorait combien de temps elle était restée là, ivre d'opium, égayant son esprit de mélodies vagabondes qu'elle était probablement la seule à pouvoir comprendre, comme des émanations sonores de ses errances enfumées. La lanterne s'était presque totalement éteinte, et ne subsistait plus qu'une petite flammèche qui diffusait à peine assez de lumière pour trahir sa présence.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 18 Mar - 17:28
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Odysse était sorti peut après avoir eu "l'accord" de Messaline pour l'emprunt de ses drogues. La porte se refermant tranquillement dans son dos, il jeta un rapide coup d'oeil : face à lui, le pont était calme, quelques hommes marchant tranquillement pour aller à leur poste, tandis que les autres se reposaient tranquillement en attendant leur quart ou l'heure du repas, qui semblait être relativement imminente.
Il se détourna et monta jusqu'à la barre, où il aperçut un de ses camarades, tentant de suivre le cape de leur navire à eux, à quelques miles devant.

- Oh, tu te décides enfin à laisser l'entre-jambe de notre otage tranquille ?

Le marin partit d'un rire franc sans lacher l'horizon des yeux. Odysse laissa un petit sourire se dessiner au coin de sa bouche et secoua la main en fermant les yeux, un petit soupir s'échappant de ses lèvres.

- Ce ne fut pas une décision très facile, mais il a bien fallu... Je dois voir Kennit, tu sais où il est ?

Le marin prêt de lui cracha par terre. Odysse savait très bien que Kennit était apprécié de très peu de personne, et celui-ci n'en faisait pas partie.

- Il doit être fourré prêt des tonneau de vin m'est-avis...

Il se retenait de dire quoi que ce soit sur lui, par prudence, mais Odysse savait très bien a quoi il pensait.

- Bon, je vais aller le voir alors... Ça ne m'étonnerai pas qu'il soit déjà complètement rond, les tonneaux vides sous le bras... Enfin bref... Tu pourrais interdire l'entrée de la cabine de l'otage d'ici à ce que je revienne ? Enfin, si Kennit arrive, j'aimerai lui éviter ce genre de plaisir tu vois...

Il partit en faisant un clin d'oeil au marin qui se mit à rigoler d'une manière un peu plus sadique, fier d'empêcher Kennit de faire ce qu'il voulait. Odysse descendit tranquillement sous le pont, puis se dirigea non pas vers les cales mais vers la cuisine, où il y trouva leur marmiton attitré.

- Le repas est pas encore fini, va attendre 5 minutes dehors !

Il n'avait même pas lever les yeux de son plan de travail. Derrière lui était en train de bouillir la mixture qu'il comptait servir. Refermant la porte derrière lui, Odysse croisa les bras et resta loin du cuisinier.

- Et le repas du second ? Il le veut dans la seconde, pour ça que je suis là...

L'homme leva les yeux vers Odysse, un sourcil levé.

- Toi, tu l'as encore foutu en rogne pour qu'il te fasse faire ce genre de besogne. Tiens, prend ce plateau et sert lui sa bouffe, qu'il nous laisse tranquille.

Odysse attrapa un plateau en bois et remplit copieusement l'assiette de Kennit, puis se détourna pour ressortir et amener le tout au second.

- Hé ! T'avises pas de cracher dedans, je veux pas que le second me reproche un goût bizarre ok ?

Odysse secoua la main pour dire qu'il avait compris, puis sortit de la cuisine. A peine la porte refermée, et après avoir vérifié que personne ne le voyait, il sortit le petit mélange qu'il avait préparé et le versa dans l'assiette, avant de mélanger et de porter un échantillon du repas à son nez pour être sûr que l'odeur ne le trahirai pas. Et c'est précisément cet instant que choisi Kennit pour remonter des cales, une bouteilles de rhum à la main, En voyant Odysse, il leva les sourcil, puis se mit à sourire en montrant toutes ses dents.

- Oh oh, que vois-je ? Tu as fini par laisser ta putain se reposer un peu ?

Ses yeux se posèrent sur le plateau rempli de nourriture. Il l'attrapa aussi sec, sans lâcher sa bouteille, et commença à s'éloigner de lui.

- Et tu comptais lui apporter à manger en plus, si c'est pas mignon. Je vais m'en charger, comme ça j'en profiterai pour faire un peu plus connaissance avec.

Ce faisant, il remonta, suivit par Odysse qui n'avait pas prévu ce genre de réaction de sa part. Son cerveau tournait à toute vitesse pour trouver une solution, mais rien de vraiment fiable ne lui vint.

- Attend, ce n'est pas pour elle, c'était ma bouffe à moi ! J'avais juste envie de rester devant la porte pour être sûr que personne ne venait...

Ils étaient sur le pont, à quelques mètres de la cabine où se trouvait Messaline. Kennit s'était arrêté et regardait Odysse d'un oeil méfiant.

- Ah oui, vraiment ? C'est dommage alors, parce qu'en plus de pas pouvoir continuer à baiser ta putain, tu ne mangera pas non plus, ah ah.

Il se retourna, ne voyant pas la peur ayant brusquement traversé le regard d'Odysse. Rien ne se passait comme prévu, et il allait surement devoir en venir aux mains avec son supérieur.
Sa main glissant brusquement vers la garde de son épée, il accéléra le pas en espérant avoir Kennit par surprise sans que personne ne les voit, chose peu probable étant donné qu'ils étaient au beau milieu du pont.

Mais alors qu'Odysse était prêt à se jeter sur Kennit pour en finir, il le vit plonger un de ses gros doigts dans l'assiette et goûter au plat. Odysse se figea dans son mouvement, sa main retombant doucement de son épée, un nouveau sourire se dessinant sur son visage... Il ne faudrait pas longtemps à Kennit pour subir les effets de son mélange, et heureusement car il approchait toujours plus de la cabine... dont la porte était entre-ouverte...
Une nouvelle peur traversa les yeux d'Odysse : quelqu'un était entré dans la cabine pendant son absence. Ce pouvait être n'importe qui, et il pouvait même être plusieurs...
Il accéléra le pas pour se tenir juste derrière Kennit, qui finit par pousser la porte en souriant pour voir ce qu'il se passait à l'intérieur, le visage d'Odysse regardant lui aussi vers l'intérieur de la cabine...

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Sam 22 Mar - 2:47
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Messaline releva lentement la tête quand elle entendit le plancher craquer à quelques pas d’elle. La lampe n’éclairait plus qu’à peine la cabine, et on ne distinguait plus que des formes vagues, animées d’un lent mouvement dû au rythme du ressac contre la coque, mais aussi et sans doute aux effets de l’opium. La flammèche vacilla dans un courant d’air lorsque la porte s’ouvrit, et la jeune femme observa d’un air absent la lueur dansante jeter des ombres dansantes sur les murs et dessiner la silhouette de quelqu’un qui entrait à pas de loup. Un frisson glacé la secoua quand elle s’aperçut que l’homme qui s’avançait était bien trop trapu pour être Odysse, mais elle ne bougea pas. Elle fit mine d’être encore absorbée par on ne sait quoi, les yeux rivés au sol, en alerte. Messaline était d’une nature insouciante et frivole, prompte à ne pas prêter attention aux problèmes qu’elle pouvait s’attirer, mais il y avait une limite à cela et elle savait très bien quels risques il y avait à cet instant. La drogue, la peur, l’abattement de cette journée interminable l’empêchaient de formuler la moindre pensée cohérente, et c’était comme si autre chose que sa raison avait pris le dessus, comme une sorte de transe étrange et glacée qui lui cisaillait les nerfs et la mettait sur ses gardes.

Elle ne pourrait pas faire grand-chose, c’était certain. Pas d’objet qu’elle pourrait jeter au visage de l’intrus, rien à portée de main. Tant pis. Son poul s’accéléra quand elle l’entendit approcher, la croyant peut-être endormie, ou l’esprit ailleurs. L’odeur de l’opium était assez forte et les fumerolles encore assez tangibles pour trahir son état second, et sans doute l’homme croyait-il que c’était gagné pour lui.

Un pas, un autre. Messaline ferma les yeux et sourit comme un chat qui laisse approcher sa proie sans qu’elle ne se doute de rien. C’était risqué, c’était idiot, ça ne marcherait peut-être même pas, mais c’était sa seule chance, à cet instant, et à peu près la seule chose à laquelle elle pouvait penser. Au milieu du brouillard, seul l’aiguillon glacé de la peur parvenait encore à maintenir un semblant de calme dans son esprit et attisait la rage. Pas maintenant. Pas tant qu’elle ne l’aurait pas décidé. Elle n’avait pas subi des années de maux sans nombre, passé des nuits entières de fièvres à attendre une fin qui n’était jamais venue pour se voir crever ainsi après avoir subi les derniers outrages. Oh, elle laissait volontiers les plus offrants disposer à loisir de ce qui ne serait plus que cendres et ossements épars dans quelques années, mais seulement lorsqu’elle le voulait bien. Tout était affaire de choix. Souffrir et mourir, peut-être, c’était le lot de tout être sur cette terre et le sien plus encore ; mais uniquement de la manière dont elle le décidait.

Elle frissonna quand elle sentit une main s’abattre lourdement sur son épaule, et sans même réfléchir, elle saisit le poignet de l’homme d’un geste étonnamment vif et se tourna vers lui, ce qui amena son visage à la faible lumière de la lampe. La flammèche dansante laissait à peine entrevoir la profondeur de son regard extatique où l’on distinguait sans peine, au fond de ses yeux noirs, ses pupilles réduites à une tête d’épingle. La lumière faible jetait des ombres profondes sur ses traits tirés par la colère et creusait les contours comme ceux d’un masque de Gorgone furieuse. Il sembla surpris par la vivacité de sa réaction, ce dont Messaline s’empressa de profiter pour s’engouffrer dans la brèche.

— Ne me touche pas, gronda-t-elle d’une voix qui ressembla soudain au feulement d’un fauve irrité.

Le pirate battit des paupières, l’air incertain. L’instant d’hésitation qu’il avait eu, quelques secondes plus tôt, avait été suffisant pour permettre à la jeune femme d’exercer son pouvoir et le prendre au dépourvu. Cela marchait toujours mieux quand la cible ne s’y attendait pas.

— Ne me touche pas, répéta-t-elle, détachant les syllabes une à une. Disparais ! Retourne d’où tu viens et ne remets plus jamais les pieds ici.

Elle maintint le contact encore un moment, tandis que le trouble gagnait visiblement le marin désorienté, et puis le lâcha. Il resta un instant immobile, l’air de se demander ce qu’il faisait ici, et tourna les talons en vitesse, dépassant Odysse et le second sans les voir. Restée seule — ou du moins le croyait-elle — Messaline se laissa aller en arrière, s’appuyant lourdement contre la paroi. Les battements de son cœur s’étaient ralentis, mais ils cognaient à grands coups dans sa poitrine. La sensation était familière, presque apaisante, comme le rythme sourd d’une cloche qui faisait résonner sa note profonde à ses oreilles et la berçait d’une musique monocorde. Elle se sentait épuisée, et c’était bien normal, après usé de tout son pouvoir pour faire décamper l’indésirable ; cela la laissait vulnérable, elle le savait bien, mais elle n’avait pas vraiment eu le loisir d’y penser sur le moment.

Restait à espérer qu’aucune autre mauvaise surprise ne l’attendait.

Messaline

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mar 25 Mar - 16:00
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Juste derrière Kennit, Odysse regarda avec inquiétude l'entrée de la cabine, prêt à se jeter dedans... mais il entendit alors une voix, qui résonnait étrangement à ses oreilles. Il se sentit bizarre, mais reprit très vite ses esprits pour voir un marin sortir avec hâte de la cabine, bousculant Kennit qui semblait aussi abasourdit que Odysse. Sans réfléchir, il bouscula Kennit et rentra dans la pièce pour y trouver Messaline, toujours aussi débraillée sinon plus, avachit contre la paroi. Elle semblait épuisée.
Odysse avança vers elle mais fût arrêté par la lourde main de Kennit s'abattant sur son épaule. Il se retourna, méfiant, pour le voir avec un air méfiant.

- Dit donc, que vient-il de se passer là ?

Il était sur ses gardes, ne comprenant pas plus que Odysse ce qu'il venait d'arriver. Kennit n'appréciait pas énormément la magie qu'il ne connaissait pas, et lorsque quelque chose d'étrange arrivait, il l'associait directement à ce genre de pratiques.
Il resta sur le pas de la porte avec le plateau, son autre main sur l'épaule du pirate. Ni l'un ni l'autre ne fit un pas, Odysse examinant la floppée d'émotions qui passaient sur le visage du second. Cela passa de l'inquiétude à la colère, puis revint vers un air sadique lorsque son visage fut étiré par un grand sourire.
Il écarta Odysse de sa route et posa lourdement le plateau prêt de la rouquine, se tournant vers elle. Il allait se passer quelque chose, et cela impliquerai forcément une lutte entre ces deux là... mais Messaline ne semblait pas en état, et Odysse se tenait prêt à réagir si besoin était.

Alors que Kennit tendait la main pour la poser sur le corps de Messaline, ils toppa son mouvement. Brusquement, sans signe avant-coureur. Odysse ne bougea pas, sa main serrant la poignée de son épée. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Le même événement qu'au moment où ils sont arrivés ?

Puis un bruit parfaitement reconnaissable émana du ventre du second, preuve étant que le mélange qu'Odysse avait concocté s'était enfin mit à fonctionner.
Le bras brusquement serré contre son ventre, Kennit se retourna et sortit à grand pas de la cabine pour s'en éloigner. Odysse le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse de sa vue, puis ferma la porte d'un coup de pied avant de venir se poser face à Messaline, essayant de distinguer ses yeux dans la longue chevelure qui lui couvrait le visage. Il glissa doucement son index sous le menton de la belle et releva son visage.

- Qu'est-il arrivé ? On ne t'as rien fait j'espère ? Personne ne t'as forcée ou autre chose ?

Odysse

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 26 Mar - 22:59
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Messaline rouvrit brusquement les yeux quand elle entendit quelqu’un d’autre entrer, et cette fois le doute n’était plus permis. Kennitt, et Odysse. Manifestement, son plan avait quelque peu échoué, ou alors avait connu un sérieux contretemps. Elle se tassa contre la paroi, fixant le marin qui s’approchait d’elle avec un regard qui brillait d’une haine mauvaise, comme si elle était prête à lui sauter à la gorge ; en vérité, elle ne savait même pas ce qu’elle aurait fait s’il avait posé la main sur elle, mais elle ne se serait pas laissé faire quitte à épuiser ses dernières forces pour infléchir la volonté du second, quitte à se briser les dents et les os à tenter de se défaire de lui. Mais elle n’eut besoin de rien de tout cela, et regarda avec une surprise teintée d’un intérêt certain le visage de l’homme se décomposer brusquement, la main à quelques centimètres de son épaule.

Finalement, elle le vit se plier en deux, le bras collé contre son ventre qui gémissait de curieuse façon. Elle étouffa un petit rire ravi, et ne dit rien jusqu’à ce qu’il soit sorti de la cabine.

— Finalement, ça a marché, on dirait.

Elle se tourna vers Odysse, juste au moment où il relevait son menton du bout des doigts et sourit. Elle était agitée, c’était évident, et elle tremblait encore un peu, mais il était difficile de savoir si c’était de peur, de colère ou d’épuisement. Sans doute un mélange des trois, et elle ferma les yeux un instant avant de répondre.

— Il a eu à peine le temps de me toucher.

Elle sourit de nouveau, de cette expression un peu vacante qu’elle avait parfois lorsqu’elle était trop ivre de drogues ; elle battit des paupières, cherchant à éclaircir sa vision, mais renonça très vite à essayer d’y voir plus clair. Il faisait encore très sombre dans la pièce, et la fatigue jetait un voile devant ses yeux las tandis qu’elle sentait la tension s’apaiser pour laisser place à un grand vide, si familier, si apaisant.
La peur et la colère s’en étaient allées, laissant place à une confortable apathie qui n’était ni douleur ni contentement, juste cet équilibre parfait qui l’amenait à ne plus rien ressentir, comme anesthésié, sans substance. Messaline se laissa tomber sur le côté plus qu’elle ne s’allongea, basculant d’un bloc sur la couchette, esquissant un nouveau sourire alors qu’elle observait Odysse d’un regard flou, mais encore bien conscient.

— Un petit contretemps, on dirait. En a-t-il mangé assez pour que cela ait suffisamment d’effet ? J’ai réussi à en faire déguerpir un, je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir recommencer d’ici un moment.

Couchée sur le côté, ses bras étendus mollement devant elle et ses cheveux épars, elle ressemblait à un chat paresseux qui se dévoilait sans pudeur sous les replis de sa robe froissée. Seuls ses yeux sombres aux pupilles encore réduites à deux points de noir profond gardaient leur vivacité coutumière et un sourire léger flottait sur ses lèvres. Tout était rentré dans l’ordre, finalement. Elle avait peut-être un peu forcé sur son pouvoir, mais peu importait. Le reste attendrait demain, espérait-elle. Pour l’heure, il n’y avait plus à se soucier de rien.

— Ceci dit, il me reste encore de quoi assommer tout l’équipage, s’il le faut. Ou au moins, de quoi leur faire voir des jolies choses pendant quelques heures. Ma réserve de drogues vaut bien ma vie, et ce qu’il me restera de vertu quand vous en aurez terminé avec moi.

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Un navire de... malheur ? Sand-g10Mer 26 Mar - 23:26
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- Il a eu à peine le temps de me toucher.

Messaline ne semblait pas en forme du tout. Du moins, encore moins que lorsqu'il l'avait laissé. Il ne savait pas si c'était dû à la drogue ou autre chose, mais elle paraissait à bout de forces. Elle se laissa tomber sur la couchette et y resta dans la position que son corps avait prit en chutant, comme un vulgaire cadavre, mais un cadavre avec un regard vif et un sourire collé aux lèvres... Et un cadavre très attirant, avec ses vêtements dévoilant plus que la pudeur ne le permettait, tout ça grâce à sa chute sur le lit. Mais Odysse ne sourit pas. Il était inquiet. Étrangement attiré par cette femme, mais inquiet de ce qu'il se passait et qu'il ne comprenait pas. Il y avait eu quelque chose mais il n'était pas capable de mettre le doigt dessus.

- Un petit contretemps, on dirait. En a-t-il mangé assez pour que cela ait suffisamment d’effet ? J’ai réussi à en faire déguerpir un, je ne suis pas vraiment sûre de pouvoir recommencer d’ici un moment.

Odysse aurait souris en temps normal, mais voilà qu'il imaginait ce qu'il pourrait se passer si un groupe de pirates décidait de venir s'occuper tous ensemble du cas de la demoiselle. La plupart avaient des goûts "normaux" en matière de rapports... d'autres, il n'avait pas envie d'y penser. Mais Messaline n'en sortirait pas indemne si les choses devaient mal tourner. Enfin, dans l'optique où lui aurait été incapable de se débarrasser d'eux, chose qui ne luit posait pas de problème... Si ce n'est que sans équipage, ce navire voguerait au hasard des flots...

- Ceci dit, il me reste encore de quoi assommer tout l’équipage, s’il le faut. Ou au moins, de quoi leur faire voir des jolies choses pendant quelques heures. Ma réserve de drogues vaut bien ma vie, et ce qu’il me restera de vertu quand vous en aurez terminé avec moi.

Odysse avait finalement sourit au début de sa phrase, acceptant joyeusement l'optique de droguer tout le monde et... se retrouver avec un équipage fantôme, échoué sur de probables récifs sur la route... Puis il tourna à nouveau le regard sur la rouquine. Ses yeux descendirent le long de ses courbes lorsqu'elle parla de sa vertu, se rappelant le souvenir déjà lointain de ce qu'il s'était passé quelques temps auparavant dans cette même pièce.
Secouant la main, il vint se mettre à genoux à côté de la couchette et se pencha prêt du visage de la jeune femme. Il pouvait sentir son souffle chaud, fruité.

- Concernant ta vertu je pense que tu ne pourra plus vraiment en faire cadeau à qui que ce soit tant que tu ne te seras pas reposé...

Il écarta une mèche qui venait de tomber sur les yeux de Messaline, lui-même troublé d'avoir quelque chose lui cachant partiellement son regard.

- Je te propose de dormir un peu. Notre marché tiens toujours, je ferai en sorte que tout aille bien durant ton sommeil. Sinon, je te réveillerai pour voir les options envisageables...

Il resta là à la regarder dans les yeux, attendant de voir comment elle allait réagir, si elle allait accepter. Lui savait ce qu'il allait faire une fois qu'elle dormirait...

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