[Terminé] Long time no see [Melina] | |
| ![[Terminé] Long time no see [Melina] Sand-g10](https://i.servimg.com/u/f36/16/36/06/79/sand-g10.png) Sam 9 Fév - 3:38 |  | | | | Sebastian aimait la nuit. Tout y était tellement différent. Non seulement au niveau du décor, qui se trouvait être beaucoup plus sombre et menaçant, tout en mettant en valeur certains éléments qui le méritaient. Mais aussi et surtout, car il s'agissait de ce qui était surtout intéressant à ses yeux, les gens se trouvaient être tout à fait différents une fois que le soleil était couché. Comme si le manque de luminosité avait une influence sur les gens. Peut-être était-ce vrai, après tout. Les ténèbres donnaient une impression de liberté, la pénombre une sensation d’anonymat. Cela donnait lieu à des comportements assez particuliers, souvent extrêmes, mais toujours intéressant à observer. D’autant plus pour le Suniage, qui aimait de temps en temps parfaire sa connaissance en ce domaine pour parfaire son jeu d’acteur.
Et, en son sens, le meilleur endroit pour pratiquer ses observations était une bonne vieille taverne bien animée. Chose qui ne manquait pas à Sen’tsura. Sebastian avait choisi pour cette nuit, un lieu un peu reculé - mal famé diront les mauvaises langues - duquel on pouvait entendre divers cris, de toutes sortes, des plus violents aux plus coquins. Et à vrai dire, il y faisait un peu tache, n’ayant ni un profil extrêmement musclé et tatoué des habitués du lieu, ni celui d’une femme largement dévêtue. Il s’y glissa discrètement, s’installant à une table située un peu à l’écart, non loin de l’escalier qu’empruntaient régulièrement des couples, voire parfois des groupes entiers d’hommes et de femmes.
Il remarqua rapidement un groupe composé de quatre personnes, deux hommes et deux femmes, qui se trouvaient en pleine discussion. Du classique, certes. Deux hommes forts, deux brutes stupides et éméchées, accompagnés de deux belles femmes qui semblaient s’ennuyer ferme à écouter leurs mensonges sans cohérence ni intérêt. Ce qui les amena bien entendu à faire voyager leur regard parmi tous les clients, jusqu’à croiser celui de Sebastian, amusé par ce spectacle. Profitant du petit voyage de leurs compagnons vers le bar pour se réapprovisionner en boissons, elles s’approchèrent de lui, aguicheuses.
« Et bien, bel homme ? Tu ne commandes rien, tu t’installes immédiatement de ce côté-ci et tu nous fixes… Serais-tu intéressé par une quelconque expérience avec nous ? »
Il se contenta de secouer la tête en guise de réponse, un sourire en coin dessiné sur son visage. Etaient-elles vraiment intéressées par lui ? Probablement, oui. Surtout à son argent qu’elles l’imaginaient posséder. Quelques efforts physiques pour fatiguer le jeune homme, avant de lui soutirer ce qu’il possède pendant qu’il n’est plus vraiment en état de faire attention était une pratique fort courante. Et quand bien même le jeu en valait parfois la chandelle, d’autant plus qu’il n’était pas du genre à se laisser dérober aussi facilement, le chasseur de primes avait clairement autre chose à faire que de se laisser aller à de tels égarements, comme regarder ce qu’allaient faire les précédents accompagnateurs des deux femmes.
La réaction des deux brutasses fût parfaitement à la hauteur des espérances du Suniage. Tout d’abord complètement perdus de ne pas retrouver leurs conquêtes à l’endroit où ils les avaient laissées, ils cherchèrent des yeux là où elles s’étaient rendues. Spectacle immensément amusant, cela va sans dire. Coups de coudes à l’autre, regards « furtifs », petits chuchotements, le tout suivi d’une démarche maladroitement virile qui bougeait les gens dans le chemin à grands coups de coudes et d’insultes. Une fois assez proches, ils lancèrent le regard le plus méchant dont ils étaient capables de donner naissance, avant que le plus costaud des deux, ou peut-être le plus sobre, ne prenne la parole pour sortir une réplique sentant bon la bière et le machisme censé faire vibrer la partie soumise qu’ils supposaient exister dans le cœur de ces dames, qui avaient préférées s’éclipser sans demander leur reste :
« T’as quoi à nous dire, avant qu’on t’refasse le portrait, morveux ? »
Sebastian les fixa, continuant de sourire. Oh, bien sûr que de telles personnes avaient parfaitement la capacité de lui briser les os en moins de temps qu’il ne fallait que pour le dire. Encore fallait-il qu’ils parviennent à l’attraper, ce qui n’était pas gagné au vu de leur lourdeur et de leur état avancé d’alcoolémie. Ce qui ne les empêchait pas de faire tourner leur nuque, craquer leurs doigts, taper leurs poings contre leurs paumes, tant de clichés des mâles imposants. Du moins, le pensaient-ils. Sentant tous les regards tournés vers eux, dont certains animés de l’avidité de celui qui attend avec impatience une bagarre générale, le Suniage poussa un petit rictus, et leur répondit sur le ton d’une conversation amusée :
« Messieurs, je pense que tout cet amas de masculinité dont vous êtes en train de faire preuve n’est pas ce qui attire ces dames, sans quoi elles seraient restés à vos côtés. Une autre approche me semble nécessaire si vous avez le désir d’être apte à conclure ce soir. »
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|  | Dhraan
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![[Terminé] Long time no see [Melina] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | | Sam 9 Fév - 22:25 | | | | | 
La Suniage se dirigea comme à son habitude vers une taverne mal famée où elle avait déjà fait des siennes récemment... Et elle comptait bien recommencer une fois de plus. Marchant d'un pas décidé, elle arriva rapidement sur place. Au moment d'ouvrir la porte et de se faufiler jusqu'au comptoir, une main se posa sur son épaule. Le sang de Melina ne fit qu'un tour. Elle se retourna d'un air menaçant, attrapa le poignet de l'étranger et le tordit violemment avant de demander :"C'est pour ?"L'inconnu laissa échapper un cri de souffrance et jura faiblement. La Suniage le fixa d'un air mauvais et accentua sa prise :"Alors ? Si ce n'est pour rien, je te conseille de dégager... Et vite..."Elle retourna l'homme pour qu'il soit de dos et lui envoya un coup de pied dans l'arrière-train. Il tomba face contre terre dans un grognement de douleur."Bonne soirée mon mignon..."Melina se faufila à l'intérieur de la taverne et claqua la porte derrière elle. Les regards se tournèrent vers la source du bruit alors qu'elle était déjà arrivée au comptoir :"Une bière !"Elle lança une pièce sur le bois sale et attendit la boisson avec impatience. Elle avait envie de taper sur du tas de muscle. Un coup d'œil rapide confirma qu'elle allait passer une bonne soirée.
Sirotant sa bière, elle détailla les tables les plus proches. Des gros bras entourés de femmes aux tenues dévergondées, des truands discutant d'un mauvais coup, des êtres plus ou moins divers en manque d'action. Tout allait se passer comme d'habitude... Quoique... L'homme qu'elle avait humilié dehors entra à son tour avec un poignard à la main et deux ou trois copains à lui. Melina sourit d'un air joyeux qui avait quelque chose de terrifiant dans cette situation. Elle finit sa boisson cul sec et posa la choppe sur le bois. Agilement, elle se retourna et ferma les poings, le buste légèrement tourné de côté :"Aller viens mon chou, viens prendre ta raclée !"L'homme poussa un cri de rage et se jeta sur elle. La jeune femme esquiva un coup grossier visant son ventre d'un pas sur le côté et profita de l'élan de son agresseur pour le faire entrer en collision avec le comptoir. Il s'effondra avec une exclamation sourde. Avec un air glacial, elle se retourna vers les trois camarades de sa nouvelle victime.
*Bizarrement, j'ai tendance à victimiser tout le monde...*
Les trois hommes la chargèrent en même temps. Melina se hissa sur le comptoir, s'accroupit et lança son pied dans la tête de l'un deux. Le nez craqua et le sang gicla sous la botte de la jeune femme.
*Parfait...*
Les deux autres hommes tentèrent de l'attraper mais elle s'était déjà glisser près du tavernier. Elle profita une fois de plus de l'élan des deux clowns et les attrapa au collet dans le but de les assommer mutuellement. Les deux têtes firent un joli son au moment de l'impact et Melina lâcha les deux hommes inconscients. Elle retourna de son côté habituelle du bar et se pencha pour saisir le premier homme :"Ne m'approche plus jamais..."En souriant de manière carnassière, elle lui envoya son genou dans le menton et jeta un regard dans la salle. Tout le monde ou presque la fixait avec des yeux ronds.
Légèrement essoufflée mais fière d'elle, la Suniage ramassa le poignard que le premier homme avait laissé tombé. Ensuite, la jeune femme se retourna, se paya une autre bière et partit en quête d'un siège un peu plus loin. Elle repéra sur son chemin deux hommes de dos qui discutaient de manière assez agressif avec ce qu'elle devinait être un troisième homme.
*Encore une histoire de femmes...*
Elle essaya de tendre l'oreille pour écouter de quoi il en retournait. En passant à côté de la table, un des hommes lui percuta le bras et renversa la moitié sa précieuse bière. Le sang de Melina ne fait qu'un tour dans ses veines. Elle invectiva le responsable d'un ton glacial :"C'était ma bière espèce de gros lourdaud... Toi et tes potes, vous allez être trèèèèès gentils avec moi et m'en procurer une autre si vous voulez que tout se passe bien... Je viens de démolir quatre types devant le comptoir je peux très bien recommencer ici et maintenant..."Elle fusilla du regard les occupants de la table. D'abord les deux gros lourds puis... Puis... *SEBASTIAN ?* La surprise coupa le sifflet à la jeune femme. *C'est... Non... SI ?*
Les idées se bousculèrent dans sa tête : l'amour, le soulagement, la joie et aussi la colère au fond d'elle... Tout ça en l'espèce d'une fraction de seconde. Elle entrouvrit la bouche pour dire quelque chose puis la referma. Inspirant doucement, elle se calma :"Mmh, réflexion faite, laissez moi tranquille avec ce monsieur, il s'occupera de me dédommager..."Melina fixa son frère droit dans les yeux. Son expression s'était adoucie et elle retenait avec beaucoup de difficultés un air béat. Elle l'avait retrouvé... Son frère... Son jumeau... Son seul amour...
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| | | Dim 10 Fév - 23:29 | | | | | Les brutes eurent un moment d’absence en entendant la réponse de Sebastian. Leurs muscles parlant souvent d’eux-mêmes aux gens, ils n’avaient pas l’habitude que quelqu’un leur réponde, et encore moins quand ce n’était pas pour s’excuser platement auprès d’eux. Ce moment, passablement long pour le plus grand amusement du Suniage, permit à ce dernier de se rendre compte qu’il y avait du grabuge au niveau du comptoir. Incapable de voir ce qu’il s’y passait, la vue bloquée par deux amas de muscles malodorants, mais entendait ce qu’il se passait. Des cris d’encouragement, suivis de bruit d’étonnements, eux-mêmes suivis d’un grand silence. Intriguant.
Ce n’était pourtant pas le moment de chercher à comprendre ce qu’il se passait, la consistance des deux bestiaux commençait à revenir à la vie. Leur permettant, de fait, de reprendre la parole pour lancer de nombreuses insultes accompagnées d’amples mouvements censés être menaçants. Et ils l’étaient. Amples, pas menaçants bien entendu. Si amples que l’un des deux mastodontes bouscula une jeune femme, renversant sa bière. S’ensuivit une menace à peine cachée de la part de cette dernière. Définitivement, ce n’était pas la soirée des deux imbéciles. Largués par leurs conquête, rencontrant un maigrichon leur tenant tête, et ensuite menacés par une femme…
Si l’homme avait écarquillé les yeux en voyant la personne qui était à l’origine de cette menace, le chasseur de primes les ouvrit encore plus grand quand ce fût à son tour de poser son regard sur elle. Il n’arriva pas à dégager grand-chose comme son de sa bouche, seulement un très faible mot qu’il ne parvint même pas à terminer.
« Mel… »
Le rebelle eut l’impression que son cœur, comme le temps, s’était arrêté pendant quelques instants. Sa sœur, ici ? Ne se demandant même pas pourquoi elle se trouvait dans un tel lieu, n’ayant pas l’envie de la réprimander sur ce fait pour l’instant. Tout ce qu’il voulait, c’était lui sauter dessus et la serrer dans ses bras, lui demandant de lui raconter toute sa vie jusqu’à maintenant, prendre de ses nouvelles, et puis la gâter. Mais il se rendit bien compte que ce n’était pas vraiment le lieu ni l’instant, et réprima donc ce désir, se contentant d’écouter sa sœur.
Que ce soit dans sa façon de parler ou son total mépris du danger, il se rendit compte qu’elle n’avait pas changé. Ce n’était pas pour lui déplaire, il l’avait toujours aimée comme cela. Ce qui ne semblait pas être le cas de celui qui avait eu le malheur de faire tomber la précieuse boisson. Et si Sebastian fondit complètement face au regard de Melina, ne pouvant plus réprimer un vrai sourire comme il n’en avait presque jamais, l’autre préféra lever le bras pour frapper. Rarement le Suniage n’aura réagi aussi vite. Et il était pourtant habituellement très vif. Au final, la brute n’eut que le temps d’entamer son mouvement pour arriver à la moitié de l’élévation de son bras avant que son poignet ne soit saisi puis violemment cogné contre la table. L’homme poussa un cri, mélange de surprise et de douleur.
« Je vois que tu sais comment lui parler pour lui plaire. Cependant, elle t’a demandé de la laisser tranquille. »
Rapidement, la tête suivi le chemin du poignet, le tout dans un choc sonnant un peu creux. Était-ce la table qui fit ce bruit ? Le Suniage eut un gros doute. Ce dont il ne doutait pas, c’était qu’il avait eu la chance que l’autre soit surpris et probablement saoul comme un nain qui se perdrait dans une taverne remplie d’elfe et cherchant un moyen de s’amuser autre que la violence gratuite, sans quoi il aurait pu riposter sans le moindre souci. Son compagnon, voyant la scène, s’en alla, le regard paniqué de celui qui venait de voir plusieurs choses lui prouvant que le monde ne tournait pas comme il le pensait dans les yeux.
Y aurait-il des représailles ? Peut-être bien, cela ne serait pas étonnant. Mais la seule chose qui importait à Sebastian pour l’instant était de garder son regard sur sa jumelle, s’approchant lentement d’elle. Rien que la voir le rendait déjà profondément heureux, et à vrai dire il tentait de retarder au maximum le moment où il devrait lui adresser la parole. Pas qu’il n’avait pas envie de le faire, pas qu’il n’ait rien à dire, mais il ne savait pas par quoi commencer. Car cette sublime peste avait l’étrange don de lui faire perdre ses moyens, et ainsi de l’empêcher de réfléchir correctement. Le tout pour une raison qu’il n’arrivait pas à définir.
« Tu ne sais vraiment rien faire sans t’attirer d’ennuis, pas vrai ? »
Il avait détourné le regard en disant cela, se grattant l’arrière du crâne. Se sentant, à juste titre, parfaitement stupide. Il aurait simplement pu lui dire qu’elle lui avait manqué. Il ferma brièvement les yeux en serrant les deux, puis se tourna vers sa sœur, une expression gênée sur le visage.
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| | Dhraan
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| | | Lun 11 Fév - 14:48 | | | | |
Elle le détailla du regard, remarquant à quel point il était resté comme dans ses souvenirs. Elle le regarda comme s'il allait lui être enlevé dans un instant. Ne pouvant faire rien d'autre que de garder une respiration à peu près suffisante pour rester consciente. Ses yeux voulurent se remplir de larmes de bonheur mais Melina le refusait tout simplement. Elle n'était pas faible. La jeune femme se contenta de cligner plusieurs fois les yeux. Puis il parla. De sa voix qu'elle trouvait si rassurante. Une fausse réprimande pour essayer de garder contenance. Pour ne pas se laisser emporter par les émotions. La Suniage était totalement désarmée. La confusion régnait dans son esprit. Elle voulait se jeter dans ses bras et s'enfuir en même temps de peur de savoir que son frère risquait de lui être de nouveau arraché. Elle craignait de rompre son propre silence. Elle ne voulait pas que tout vole en éclat. Mais il fallait qu'elle intervienne. Elle ne pouvait le laisser parler tout seul... Elle ouvrit la bouche pour essayer de dire quelque chose d'intelligible et plus intelligent que ce que son cœur lui dictait mais en pure perte :"Sebastian..."Elle se reprit, fit un pas en avant, faillit reculer mais se retint au dernier moment. Un mot, et pas n'importe lequel avait franchi ses lèvres. Un mot plein de magie et de promesse. Un mot qu'elle se répétait souvent pour qu'il soit toujours avec elle. Un mot, un nom, un tout. Sa voix habituellement froide et moqueuse était devenue douce, agréable, pleine de chaleur en prononçant le nom de son jumeau. Elle s'approcha encore plus près. Alors qu'elle avait l'impression qu'elle n'avait rien dit depuis de longues minutes, elle reprit la parole, la voix tremblante et la peur au ventre :"Tu... tu... Tu peux parler ! Tu... Tu... Et... Oh et puis zut..."Elle se jeta sur son frère et enfouit son visage dans son cou. Ses bras lui enserrèrent la nuque et achevèrent de le plaquer contre elle. Elle inspira l'odeur si rassurante de son frère. Elle ne pouvait plus douter. Elle l'avait retrouvé. Enfin... Ses épaules se secouèrent comme si elle sanglotait. Un rire faible monta dans sa poitrine. Elle se dégagea et plongea son regard bleu dans celui de son frère. Cette fois, elle ne put retenir une larme, unique, qui roula le long de sa joue et se perdit entre eux deux. Elle sourit, gênée. Pensa reculer mais s'abstint. Elle ne voulait plus le lâcher. Plus le perdre. Plus devoir à le rechercher, à être déçue et à vivre seule. Elle colla son front contre le sien et murmura avec tendresse :"Tu m'as manqué saleté de frère..."Elle le contempla, enregistrant ses traits dans son esprit, cherchant à se rassurer. *Tout va bien il est là ne t'en fais pas. Tout va bien tu l'as retrouvé... Enfin... Et cette fois, tu ne le laisseras pas s'échapper parce que tu n'as pas réussi à le suivre ou parce que tu dois fuir...* Elle ferma les yeux un instant puis les rouvrit, enfin maîtresse d'elle même. Un sourire purement heureux illumina son visage. Ses yeux brillaient de bonheur. Elle l'avait retrouvé, plus rien d'autre ne comptait à présent...
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| | | Mar 12 Fév - 22:24 | | | | | A vrai dire, Sebastian eut toutes les difficultés du monde à ne pas pousser un cri de joie, ou de faire tout autre acte montrant son état de bien-être quand sa sœur se plaqua contre lui. Il n’eut pas la force, cependant, de ne pas un peu plus serrer Melina contre lui. Il avait presque oublié à quel point le sentiment de se trouver si proche d’elle pouvait être agréable, et sentit les regrets monter à son esprit. Pourquoi n’avait-il pas mit plus d’efforts dans cette recherche ? Après tout, plutôt que de perdre son temps à se faire enrôler cher les rebelles et à agir pour eux, il aurait pu intensifier des fouilles pour retrouver la seule chose, ou plutôt personne qui comptait vraiment.
Il remarqua bien entendu la larme qui coula de ses yeux, et préféra ne rien dire à ce sujet. Non seulement cela pourrait porter atteinte à la fierté de sa jumelle, mais il était à deux doigts de ne plus arriver à se contenir lui-même. Le Suniage préféra passer délicatement une main dans les cheveux de celle qui était si chère à ses yeux, tout en lui souriant.
« Tu m’as manqué aussi, petite peste. »
Si la scène se voulait être mignonne et charmante, ce n’était pas vraiment au goût du public qui aurait préféré voir la continuité des actions précédemment commencées, collant bien plus avec l’ambiance du lieu. Sebastian n’avait que faire de leur avis. Il se sentait, pour la première fois depuis longtemps, vraiment bien. La dernière fois étant, à bien y repenser, sa précédente rencontre avec sa sœur. Malgré tout, se rendant compte des grognements et autres moqueries qui se faisaient de plus en plus fortes, il se résigna à s’écarter de sa sœur. Non pas qu’il craigne qu’un affrontement se profile, loin de là. Au pire, il ne s’agirait que d’un contretemps que les deux jumeaux pourraient régler sans trop de problèmes. Cependant, il n’avait pas la tête à cela pour le moment. Il venait de retrouver sa sœur après de nombreuses années, cela pouvait bien se faire un peu au calme non ?
« On dirait qu’il y a des jaloux… On reviendra s’amuser plus tard, si tu le souhaites. »
Le Suniage prit quelques secondes la main de Melina entre les siennes, la serrant fermement. Pour lui montrer qu’il était là, pour se rassurer lui-même aussi. Ce qui était nécessaire que pour ne pas perdre pied dans cette situation. Il craignait tellement que tout cela ne soit pas vrai, que quelque chose allait se passer et ferait à nouveau disparaître sa sœur. Il désigna la porte de sortie d’un signe de tête, et entama son déplacement vers celle-ci. Passant entre plusieurs personnes, poussant négligemment ceux qui cherchaient à leur faire barrage pour le simple plaisir d’être des imbéciles de première, Sebastian arriva rapidement à la porte, qu’il tint ouverte avec une petite révérence pour laisser passer sa sœur.
Le chasseur de primes souhaitait qu’ils se soient un peu éloignés de la taverne avant d’entamer la conversation pour de bon, marchant aux côtés de la jeune femme en silence. Il n’avait de cesse de vérifier si elle le suivait, n’ayant aucune envie de prendre ses distances et ainsi risquer de la semer dans la pénombre. Il attendit donc d’arriver à une petite place, inoccupée à cette heure-ci, avant de dire, sur un ton affectueux :
« Je suis réellement heureux de te revoir. »
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| | Dhraan
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| | | Ven 15 Fév - 18:04 | | | | |
Elle marcha en silence, perdue dans ses pensées. Des questions naissaient, spontanément. Des explications à fournir lui venaient aussi. Elle avait tant de choses à lui dire et surtout tant de choses à apprendre. La dernière fois, elle avait voulu d'abord satisfait un caprice. Elle ne ferait pas deux fois la même erreur. Elle devait ordonner ses pensées, ne pas déborder et surtout garder le contrôle. Une fois arrivée à une place déserte, la jeune femme prit la main de son jumeau au moment où il lui témoignait son affection et sa joie de la revoir. Émue, elle porta cette main à son cœur et la pressa doucement tout en répondant : "Je le suis aussi." Les émotions recommencèrent à essayer de renverser son apparente maîtrise d'elle même. Elle se mordit la lèvre inférieure, hésitant sur comment poursuivre. La Suniage n'avait pas de problèmes particuliers et était loin d'être timide, cependant, le bonheur qu'elle ressentait coupait tous ses moyens. Elle ne savait plus comment réagir. Chassant ses doutes, la jeune femme reprit d'une voix chaude, affectueuse : "Tu m'as énormément manqué. Je te demande pardon... Je..."
*Bravo pour la maîtrise de tes émotions espèce de débile...*
Elle soupira, comme pour évacuer son trop plein d'émotions et enchaîna : "Je ne sais pas par où commencer. J'ai tellement de choses à te dire, de choses à te montrer et de choses à partager avec toi..." Elle plongea son regard dans celui de son frère. Elle refusait de le lâcher des yeux. Elle ne supporterait pas qu'il s'efface si elle ne le gardait pas dans son champ de vision. *C'est parce que j'ai peur de me réveiller.* Pour se rassurer, elle resserra légèrement ses doigts autour de la main de son frère. Elle sourit, hésitante, mais c'était toujours un sourire, transmettant tout ce qu'elle avait à dire et qui refusait de sortir de manière compréhensible. Melina déclara doucement autant par son ton que par la vitesse de ses propos : "Je voudrais savoir ce qu'il t'est arrivé durant toutes ses années. N'omets rien s'il te plait. J'ai besoin de savoir, au fond de moi, il me manque quelque chose." Tout en parlant, elle s'était avancée face à son jumeau, admirant ses traits. Sa main libre caressa la bourse où était cachée la petite esquisse qu'elle avait griffonnée un jour. Elle était si loin de la réalité. Elle fit remonter son bras et du bout des doigts, effleura la joue du seul homme qu'elle aimait. Un geste plein d'amour et de tendresse. "Je t'écoute."
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| | | Dim 17 Fév - 19:42 | | | | | Même après tant de temps, Sebastian était encore sous le charme de sa sœur. Tout, que ce soit dans ses mouvements, son visage, ses yeux, son sourire, sa voix, sa douceur… Lui faisaient découvrir des sentiments qu’il n’avait pas l’habitude de ressentir. Et ce au moindre regard. Il se sentait différent, perdu en quelques sortes, en sa présence. Ce qui, dans ce cas, était loin d’être négatif, cela signifiait simplement que tous les repères qu’il avait habituellement avec les gens, toutes ces préparations et ces calculs qu’il se sentait obligé de faire à chaque rencontre, il était parfaitement incapable de ne fût-ce qu’y penser avec Melina. Et, à vrai dire, il n’en avait même pas envie, elle était la seule personne avec qui il jugeait nécessaire de ne jouer aucun rôle.
Il l’entendit s’excuser. Ce n’était probablement que dû aux retrouvailles, mais il préféra secouer légèrement la tête, souriant, pour bien signaler qu’il n’y avait aucune raison de le faire. Le passé était le passé, et il était au probablement bien plus en tort que sa sœur dans toute cette histoire. Elle le prit de vitesse quand elle lui demanda de tout raconter sur les évènements qui s’étaient déroulés, se préparant justement à poser la même question. Il y avait effectivement tant à dire. Déjà tout ce qu’il s’était déroulé depuis leur dernière rencontre, mais il y avait encore tellement de choses d’avant cette date qui n’avaient pas été dites. Par manque de temps, leurs retrouvailles ayant été écourtées, et aussi par manque d’envie, peut-être. Tous deux s’affairaient à d’autres activités, après tout.
Regardant sa jumelle, le chasseur de primes réfléchit quelques secondes, avant de se lancer dans un début d’explication. Et, fait rare pour lui, tout venait spontanément, et son visage exprimait diverses émotions en fonction de ce qu’il disait, plutôt que de rester neutre.
« C’est… Tellement difficile de tout t’expliquer, tant il y a de choses qui se sont déroulées et en même temps, rien d’important… Tu me connais, j’ai fait des choses à droite, pour différents types de personnes. Je ne dirais pas que je ne suis pas fier de ce que j’ai fait. Je n’en ai juste rien à faire, à vrai dire… J’avais besoin d’argent, des gens m’en proposaient pour divers types d’activités. J’ai même fait un voyage de trois jours pour chercher des fleurs pour le palais de l’Impératrice à Selian… Ah, peut-être un peu plus intéressant, j’ai rencontré un autre Suniage, Nyril. Un gentil garçon. Malchanceux et pas vraiment dégourdi, mais loin d’être méchant. Enfin, tu sais comment sont les nôtres, n’est-ce pas ? Quelqu’un a cherché à me convaincre de créer une guilde en sa compagnie, après m’avoir renversé avec son familier en plein dans la Toundra, tu imagines ? Enfin… Rien de cela n’a vraiment d’importance… »
Sebastian hésita quelques secondes avant d’expliquer ce qui pouvait être l’un des points les plus importants de sa vie, à savoir son appartenance au camp des rebelles. Quelque part, il en avait honte. Lui qui avait toujours cherché à se montrer libre de tout engagement, il se trouvait désormais lié à une cause qui, et il le sentait au fond de lui, n’était pas foncièrement la sienne. Il s’était laissé convaincre par de simples mots, un peu comme un débutant, dans l’espoir que cela lui permettrait d’avancer vers un nouvel objectif, de rajouter un peu de piment dans sa vie. Et, à vrai dire, cela n’avait pas vraiment fonctionné. Les premiers jours, ses premières missions en tant qu’assassin, oui, il avait trouvé cela intéressant. Mais par après, tout ce qu’il était amené à faire lui semblait fade… Si proche de son statut de chasseur de primes, le choix des actions en moins.
« Peut-être que la seule chose qui aura eu un vrai impact est le fait que j’ai obtenu… Un métier stable, disons. Dans la rébellion. »
Il ne se rendit compte de la stupidité de cette phrase qu’une fois qu’elle fut dite, ce qui se remarqua par le fait qu’il ferma les yeux en se mordant la lèvre inférieure. Pourquoi n’avait-il pas simplement omis ce fait, ou attendu plus tard pour le lui dire ? Parler d’une telle chose à Sen’tsura, « capitale » des adorateurs d’Ailes Ténébreuses, était passablement suicidaire. Et si quelqu’un l’avait entendu, et s’en prenait à sa sœur ? Et si ce choix la dérangeait elle, tout simplement ? Ce n’était même pas tellement important de dévoiler cela, surtout qu’il n’était pas réellement impliqué, tout ce que cela pouvait entraîner était le fait de gâcher leurs retrouvailles… Le Suniage n’osa plus rien dire, attendant une réaction de sa sœur, qu’il espérait plus ou moins positive.
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| | Dhraan
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| | | Mar 19 Fév - 1:22 | | | | |
Il s'interrompit quelques instants. Elle le connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il n'avait pas fini de lui parler. Elle resta donc silencieuse le temps qu'il termine, gardant toujours sa main dans la sienne. Son annonce lui fit l'effet d'un choc. Comme un coup de poignard en plein cœur ou encore une douche glacée. *Non... Tout mais pas ça...* La jeune femme sentit des idées contradictoires se percuter dans sa tête. Un méli-mélo digne d'une tempête. Devait-elle fuir pour protéger son frère de sa présence ? *Non tu ne peux pas l'abandonner... Autant pour toi que pour lui !* Fuir avec lui loin de toutes ces histoires ? Non plus, ils seraient retrouvés un jour où l'autre et elle connaissait le sort que son camp infligeait aux traîtres.
Levant des yeux emplis de détresse vers son frère, Melina prit la parole :"J'ai continué à voyager à ta recherche. Mais cette fois j'avais les mains pleines d'argent. Tu sauras ravi d'apprendre que mon ex mari s'est suicidé grâce à nous. J'ai aussi appris à me battre auprès d'un mercenaire aux techniques plutôt... musclées. J'ai récolté de nombreux bleus et surtout plein de bosses. Puis j'ai commencé à jouer la mercenaire à mon tour. J'ai tué souvent, volé parfois, enlevé rarement. Malheureusement, j'étais plus considérée comme une gamine que comme professionnelle. Et une opportunité s'est offerte à moi et je l'ai saisie. Je tenais à te retrouver le plus vite possible et j'ai cherché des moyens de gagner de l'argent. Et ce qui est censé arriver est arrivé..."Elle se racla la gorge et, détournant le regard, reprit d'une voix cynique :"Tu as rallié la rébellion ? Cela ne pouvait tomber plus mal... Comme par hasard, devine qui j'ai rejoint récemment ? Et oui le camp d'Aile Ténébreuse. J'avais besoin de revenus et d'être prise au sérieux. Ils m'ont contactée et m'ont engagée suite à une mission réussie."Elle se mordit les lèvres, ne sachant pas comment continuer, guettant une réaction de la part de son frère. Elle était perplexe, perdue. Comment pouvait-elle les sortir d'une telle situation ? Comment changer les choses ? La Suniage prit son courage à deux mains en levant son regard vers celui de son frère. Elle acheva donc, tentant, une esquisse de sourire tandis que ses yeux eux ne souriaient pas :"Nous nous sommes encore mis dans le pétrin."Avalant sa salive, la jeune femme se plongea dans ses pensées. Quoiqu'il advienne, elle resterait avec son jumeau. Elle le regarda longuement, encore sous le choc de leur rencontre et de ses révélations. Inconsciemment, elle avait crispé la main qui tenait celle de son frère. Melina était à la fois en colère et inquiète. Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ? *Je trouverai un moyen jumeau. Je ne veux plus que nous soyons séparés. Je ne le supporterai pas.*
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| | | Mer 20 Fév - 1:51 | | | | | Sebastian sentit la main de sa sœur se serrer sur la sienne. Lui-même eut difficile de se contenter de serrer les dents, à vrai dire. Non pas qu’il soit en colère, loin de là. Cela impliquerait qu’il en veuille à sa sœur pour son choix, or il n’était pas plus mauvais que le sien. Il était simplement vraiment déçu de se rendre compte que les choses étaient trop belles. Une rencontre fortuite, personne pour les arrêter cette fois-ci… Excepté deux armées complètes, en gros. Certes, aucun des deux camps n’enverrait toutes les forces juste pour cela, cependant des mesures seraient probablement prises rapidement. Plutôt que de se concentrer sur des choses utiles pour mettre fin au conflit, autant envoyer des unités importantes et prendre des risques inutiles pour empêcher une relation, sous le prétexte de la trahison.
Le chasseur de primes se recula ensuite d’un ou deux pas, un peu sous le choc.
« Dans le pétrin, oui, tu peux le dire… »
Il se mit à marcher de gauche à droite, incapable de penser à quoique ce soit de précis. L’espace de quelques secondes il s’en voulait énormément de ne pas être resté aux côtés de sa sœur pour éviter une telle situation, le moment suivant il voulait s’en aller pour éviter une trop grosse douleur pour eux deux, l’instant d’après il était à la fois fier de ce que sa sœur lui avait raconté avoir fait, et inquiet pour les mêmes raisons. Ce n’était pas à elle d’avoir à se battre, de prendre des risques comme cela… Le Suniage se sentait mal. Il s’arrêta finalement, prenant une profonde inspiration pour se calmer, avant de dire :
« Je… Trouverai une solution. Il y a toujours une solution. Tout ira bien, je te l’assure… »
Une promesse, aux allures de clichés. Ou était-ce plutôt l’inverse ? Peu importe, il comptait bien tenir parole. Le, fort malheureusement, rebelle, se retourna une fois qu’il se sentit capable de redonner un semblant de consistance à son visage. Ce n’était vraiment pas le moment de se laisser aller. Se fendant d’un petit sourire, visiblement forcé, il eut un petit rire triste. Forcément, cela devait se passer comme cela. C’aurait été trop simple s’ils avaient simplement eu la possibilité de faire comme tout le monde. Logique, ils n’étaient pas tout le monde après tout. Se rendant compte, après plusieurs tentatives infructueuses de prononcer des paroles rassurantes, qu’il n’était pas capable de ne pas montrer sa tristesse, Sebastian revint vers Melina et la prit dans ses bras.
Le Suniage resta ainsi contre sa jumelle pendant plusieurs secondes, bien trop courtes à son goût. Il désirait simplement la savoir là tout contre lui, la sentir respirer. Espérant aussi que cela permette à sa sœur de mieux se sentir par rapport à cette situation. Plongeant son regard dans le sien, à la fois simplement pour profiter de ces yeux qu’il aimait tant et pour voir sa réaction, il ne pût s’empêcher d’approcher lentement son visage jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent, le temps d’un rapide et timide baiser. Se reculant, juste un tout petit peu, il lui offrit un sourire beaucoup plus convaincant que ceux qu’il esquissait depuis quelques minutes déjà. Sebastian l’aimait, et tenait à lui montrer qu’il ne souhaitait pas que ce moment de retrouvailles se transforme en une nouvelle séparation. Ni maintenant, ni jamais.
Ses réflexes de frère idiot reprirent ensuite le dessus, et il termina par :
« Je suis vraiment fier de toi, de ce que tu es devenue, par toi-même. Et encore plus du fait que tu aies poussé ton ex-mari au suicide, à vrai dire… »
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| | Dhraan
Partie IRLCrédit avatar : Neogariel / Prince Of PersiaDouble compte : Naah.Vitesse de réponse : Actuellement, très variable.
| | | Dim 24 Fév - 21:17 | | | | |
C'est alors que son frère la prit dans ses bras. Ce contact si rassurant lui fit oublier rapidement ses sombres pensées. Elle ouvrit ses bras pour enlacer son frère ressentant avec bonheur la chaleur de son corps tout contre le sien. Ses deux mains se rejoignirent dans le dos du Suniage et elle l'emprisonna de ses bras comme pour le garder à jamais. Loin de sa brutalité habituelle, la jeune femme laissa sa tête aller se lover dans le cou de Sebastian. Sur son visage, il était possible d'apercevoir une esquisse de sourire béat. Elle sentit son frère bouger légèrement et elle redressa sa tête.
Melina échangea un regard avec son frère. Ses yeux parlèrent pour tout ce qu'elle ne pouvait pas dire à cet instant. Puis il l'embrassa. La jeune femme sentit un léger frisson lui parcourir l'échine. Instinctivement, elle pressa un peu plus son jumeau contre elle. Lorsqu'il mit fin au baiser, la Suniage se retint d'aller en chercher un autre. Ses lèvres dessinèrent un sourire franc. Elle savoura ce moment qui n'appartenait qu'à eux deux.
Soudain, le ton de son frère changea et elle sentit qu'il avait abandonné une part de son romantisme. Son sourire s'élargit encore. Il voulait jouer ? Très bien :"Oh tu sais, ce n'était pas si difficile quand il s'est rendu compte avec qui je le trompais..."Elle lui tira la langue, une vieille habitude qu'elle avait quand elle était enfant. Elle reprit vite pour ne pas lui laisser le temps de répliquer :"Et puis bon il ne fallait pas se leurrer, j'étais juste là pour le contenu de sa bourse. Qui a été très utile d'ailleurs. Aujourd'hui je peux casser du tas de muscle. La viande de guerrier ? Mon petit déjeuner !"Elle s'interrompit un instant et laissa remonter sa main droite jusqu'à ce qu'elle atteigne le visage de son frère. Avec beaucoup de douceur, elle caressa ce visage qu'elle aimait tant. Comme tout le reste en réalité. Elle ressentait un flot continu de tendres sentiments à l'égard de son jumeau même si elle transforma la caresse en petite tape dans la seule optique de le provoquer un peu. Ses yeux brillèrent quelques secondes d'amusement tandis que sa main passa derrière la tête de son frère pour l'attirer à elle dans un deuxième baiser.
Melina posa ses lèvres sur celles de son jumeau. Son autre main rejoignit la première et emprisonnèrent la nuque de Sebastian. Elle l'embrassa ainsi quelques instant, chassant de sa mémoire les mauvaises nouvelles, puis recula à regret. Elle admira silencieusement encore une fois son visage puis se mit à frissonner. Avec un sourire presque gêné, elle demanda :"Sais-tu où tu vas passer la nuit ? Même si je ne doute pas que cet endroit soit fort agréable, j'ai un peu froid."
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| | | Jeu 28 Fév - 19:34 | | | | | Sebastian ne put se retenir de rire en entendant ce que lui dit sa sœur. Pas un rire de moquerie, bien loin de là. Un rire attendri, heureux, bien loin de toutes préoccupations. Ce genre de moments aussi lui avaient énormément manqué. Des moments simples, durant lesquels il n’y avait rien d’autre à faire que de profiter et discuter. Pas besoin de réfléchir à quoi faire par après, pas besoin de réfléchir à la manière de manipuler quelqu’un pour en tirer ce que l’on désire… Il poussa gentiment sa sœur, pour répondre aux taquineries qu’elle lui fit.
Tout ce comportement assez gamin disparut cependant en une fraction de seconde quand sa sœur lui offrit un second baiser. Malgré une très légère surprise, loin d’être désagréable, au commencement de ce dernier, il se laissa rapidement aller à simplement apprécier ce moment. Encore une fois, le moment était bien trop court. Mais en aucun cas cela n’avait été moins agréable. Au contraire, le fait que Melina l’embrasse d’elle-même rendait la chose plus délectable encore, et il se laissa aller à ne plus penser qu’à la perfection qu’il voyait en sa sœur, et à quel point il désirait ne plus jamais avoir à s’éloigner d’elle.
Le Suniage ne comprenait pas toutes ces histoires par rapport à ce dégoût que les gens avaient quant à la relation qu’il entretenait avec sa sœur. Ils s’aimaient, n’était-ce pas là le principal ? Qu’y avait-il de plus dérangeant à leur relation qu’à celle que pouvaient vivre un vampire et un lycan ? Car non seulement la leur ne ressemblait pas à une histoire ridicule en plusieurs volumes contentant de nombreuses incohérences et massacrant le mythe des fameuses créatures de la nuit, mais en plus eux avaient une chance, même minime, que leur progéniture soit normale. Si tant est qu’ils souhaitent en avoir une un jour, bien entendu.
Il fut rapidement sorti de ses pensées lorsqu’il remarqua que Melina avait été parcourue d’un frisson, avant de lui expliquer qu’elle commençait à avoir froid. Son premier réflexe, pour lequel il commença d’ailleurs son mouvement, était de lui tendre son manteau. Cependant, il se rendit compte de l’inutilité de ce geste, puisqu’il ne le portait plus depuis son arrivée dans la rébellion. Et à moins de ne se retrouver à se promener torse nu dans les rues de Sent’Sura, et donc de bien attirer l’attention sur eux, il ne pouvait décemment pas lui partager ses vêtements pour la tenir au chaud. Ennuyé par le fait de ne pas pouvoir lui offrir ne fût-ce que cela, il se passa une main sur son visage, réfléchissant à l’établissement le plus proche qui pourrait convenir.
« Dormir ? Je réfléchirai à cela plus tard. Pour le moment, on va donc simplement aller te conduire quelque part au chaud. »
Un nouveau baiser. Sebastian n’en avait rien à faire de donner l’impression d’être un imbécile incapable de dire quoique ce soit sans tout de suite conclure cela en l’embrassant. En plus que d’être un peu la réalité, ce fait était largement pardonné par le fait qu’ils ne s’étaient plus vus depuis des années. Du moins, dans son esprit cela justifiait parfaitement. Soit.
Se rendant compte que de rester plus longtemps là était, en plus de mauvais pour la santé de la personne qui occupait la place la plus importante dans son cœur, fort dangereux, il intima rapidement la sublime jeune femme à la suivre. Pas trop loin, simplement deux rues plus loin, dans une auberge tranquille et bien éclairée.
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| | Dhraan
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| | | Dim 3 Mar - 0:51 | | | | |
Lorsqu'ils poussèrent la porte de l'auberge, Melina haussa les sourcils d'amusement. Cela faisait longtemps qu'elle ne fréquentait plus de lieux comme celui-ci. Elle avait pris l'habitude des tavernes crasseuses et remplies de brutes sans cervelles sur lesquelles taper à volonté. Jetant un coup d'œil circulaire, elle se confirma ce qu'elle avait déjà deviné : tout devrait rester calme... Sauf si... La perspective de déclencher une bagarre fit pétiller ses yeux mais elle se ravisa bien vite. Ce moment leur était réservé. Elle ne devait pas le gâcher.
Appréciant la chaleur, la jeune femme sourit de satisfaction et mena son frère jusqu'à une table un peu à l'écart. Elle le fit asseoir et se dirigea ensuite d'un pas léger jusqu'à l'aubergiste à qui elle demanda deux choppes de sa meilleure bière et rapidement sinon elle allait perdre sa bonne humeur s'il vous plait. Une fois sûre que sa commande soit prise en compte, la Suniage retourna s'asseoir près de son frère et ne put s'empêcher de lui prendre une nouvelle fois la main. Accès de romantisme incontrôlé ou besoin de se rassurer ? Elle ne tenait pas à trancher ce soir c'est pourquoi elle préféra le taquiner encore un peu :"Sinon les amours ? Tu as bien dû rencontrer quelqu'un qui a fait battre ton cœur durant toutes ces années ?"Son ton légèrement moqueur montrait bien qu'elle cherchait juste à jouer avec les réactions de son jumeau et que malgré tout ce qu'elle ne pouvait pas dire, elle était plus heureuse que jamais. Pour renforcer ce sentiment, elle serra tendrement la main de son frère. C'est alors que l'aubergiste posa les deux bières devant eux. La jeune femme relâcha la main de Sebastian et s'adressa à l'homme qui avait apporté la boisson :"Merci."Même si le mot était censé être positif, il raisonna un brin provocateur dans la voix de Melina. Préférant ignorer la Suniage, l'homme retourna à son comptoir sans mots dire. Sans savoir pourquoi, son instinct l'avait averti de ne pas chercher des embrouilles avec cette cliente, et il fut bien malin de l'écouter.
La jeune femme se saisit d'une choppe et la porta à ses lèvres. Elle en était déjà à la troisième ce soir et ne ressentait toujours pas les effets de l'alcool. L'habitude sans doute. Elle avala une gorgée qu'elle savoura. Oui la bière était bonne. Tant mieux. Elle regarda alors son frère avec un mélange de tendresse et d'admiration. Il était son grand frère, et même si ce n'était que de quelques minutes, cela comptait pour elle. Melina tendit la main pour jouer avec celle de Sebastian. "Et si tu décidais de ne pas réfléchir à ton lieu de repos nocturne et me suivre un peu plus tard pour partager mon sommeil ?"
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| | | Sam 9 Mar - 3:00 | | | | | Installé à la table que sa sœur avait choisie, il serait bien malhonnête de dire que Sebastian ne l’observa pas s’éloigner – Sa sœur, pas la table, bien que c’eut eu un effet comique certain – en s’attardant sur certaines parties de son anatomie qui bougeaient admirablement bien pour accompagner sa démarche. Il se sentait peut-être un peu, si peu honteux de ne pas avoir laissé son attention se diriger vers autre chose, mais rien qui ne l’empêcherait de dormir. En matière de remords, tout du moins.
Visiblement, leur lien familial ne se fit pas ressentir. Personne ne les avait dévisagés, l’air dégoûté. Au contraire, l’un des rares clients eut même un regard attendri envers les jumeaux quand Melina revint s’assoir à son tour, et s’emparer de la main de l’homme avec qui elle partageait la table, comme un couple tout à fait normal. Tant mieux, pas besoin d’un élément perturbateur qui gâcherait cet instant, et la soirée pouvait continuer sur une nouvelle petite plaisanterie qui fit sourire Sebastian.
« Quelqu’un qui a fait battre mon cœur ? Oh oui, bien entendu. Plus d’une personne même. Mais à vrai dire, vu les intentions meurtrières de ces dernières envers moi, je doute un peu que ce soit par amour que mon rythme cardiaque se soit accéléré… »
Le patron de l’établissement apporta peu après leur commande et la déposa sur la table, acte que la jeune femme accompagna d’un remerciement. L’entendre dire merci, même si c’était bien à sa manière malgré tout, était à la fois étonnant et appréciable pour le Suniage. Qu’elle se force à ce point à ne pas s’attirer d’ennuis était bien la preuve qu’elle voulait simplement profiter de ce moment entre eux. Il la remercia d’un sourire amoureux.
Sebastian ne toucha pas à sa choppe pour le moment. Il avait bien mieux à faire, comme caresser du pouce, avec une délicatesse rare, la main de Melina qu’elle ne laissait jamais loin de la sienne. Il s’amusait, de temps à autres, à faire lentement remonter son index jusqu’au niveau du poignet de la jeune femme. Pour lui faire ressentir une légère chatouille, d’une part, et pour la redécouvrir après toutes ces années d’absence. Quelque chose dont il ne se lasserait probablement jamais, ou alors pas avant fort longtemps. Il n’avait jamais ressenti cette envie d’être ainsi avec qui que ce soit, et ne s’était jamais senti aussi maladroit. Cependant, ce n’était pas fait pour lui déplaire, et la possibilité de prolonger ce moment grâce à la proposition énoncée l’intéressa au plus haut point.
« Hmmm, je ne sais pas. J’ai pas mal pris l’habitude de passer mes nuits seul, je crains que ta présence non loin de moi ne raccourcisse fort ma nuit et m’empêche de me reposer… »
Il s’arrêta, le temps de boire une première gorgée de bière. Sa sœur comprendrait ce qu’il venait de dire, bien entendu. Il préféra tout de même lui confirmer, tout en faisant glisser le dos de ses doigts le long de la joue de sa bien-aimée jumelle, l’occasion de lui remettre une mèche de cheveux vers l’arrière :
« Ce dont je serais ravi, cela va sans dire. »
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| | Dhraan
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| | | Dim 10 Mar - 16:12 | | | | |
Un silence s'était installé, troublé seulement par le crépitement des flammes plus loin au niveau de la cheminée. Les occupants des tables aux alentours quittaient la salle tour à tour, laissant le monde à ce couple qu'ils trouvaient si attendrissant. S'ils savaient... Mais la Suniage ne s'en rendait même pas compte, trop absorbée par la présence de Sebastian. Alors qu'il la taquinait encore, la jeune femme se contenta de le regarder avec amusement. Lorsque son frère la recoiffa, elle sentit une vague de chaleur monter de son ventre et se répandre en elle. Melina sourit et répondit avec beaucoup d'humour :"Tu fais bien ! Tu as intérêt à rester avec moi ou je te séquestre !"Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, à la fois amoureux et provocateur. Pour confirmer ses dires, elle emprisonna les mains de son jumeau dans les siennes avec délicatesse. Elle passa ses doigts entre ceux de son frère et jouant avec ses deux pouces, enchaîna d'une voix innocente :"Tu crois vraiment que j'oserais raccourcir ton temps de sommeil ? Qu'est-ce qui pourrait te faire dire de telles bêtises ? Je ne comprends pas..."Elle lâcha les mains de son jumeau pour boire une gorgée de bière. Ils continuèrent à discuter assez tardivement de tout et de rien jusqu'à ce que l'aubergiste leur fasse comprendre qu'il aimerait bien aller se coucher. Melina ne chercha pas les ennuis, voulant faire une fois de plus plaisir à son frère et sortit sans rien dire après avoir fini le fond de sa bière. Elle entraîna Sebastian dans les rues sombres de Sen'Tsura jusqu'à sa chambre pour la nuit. Avant d'entrer dans le bâtiment, la jeune femme se retourna et fit face à son frère :"Je pense que tu as envie de continuer de discuter au chaud, même si la nuit reste magnifique..."Elle jeta un coup d'œil aux étoiles puis pénétra dans le bâtiment plutôt désert, ce qui était normal vu l'heure tardive. La Suniage entraîna son jumeau dans les escaliers jusqu'à sa chambre qu'elle ouvrit rapidement et s'effaça pour le laisser rentrer. Le lieu était à peu près propre et rangé bien que sombre. Melina alluma une bougie dans un coin avec un briquet et referma la porte. Elle invita son frère à s'asseoir sur le lit fait pendant qu'elle tirait les épais rideaux. En riant, elle lança :"Bienvenue dans mon palais !"Elle se laissa tomber à côté de lui et l'enlaça avec tendresse. Elle resta ainsi quelques instants, profitant de l'avoir avec elle, tout simplement. Avec douceur elle laissa remonter sa main pour caresser la joue de son frère tout en se déplaçant pour s'installer face à lui. La jeune femme serra alors son frère contre elle, enfin vraiment seule avec lui. Elle se sentait toujours en décalé par rapport à la réalité, comme si elle progressait dans un rêve. Elle posa ses lèvres contre le cou de Sebastian et l'embrassa doucement. Non tout était bien réel. Elle sourit, recula son visage et contempla son frère avec un air profondément heureux.
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| | | Lun 11 Mar - 17:42 | | | | | Drie que Sebastian appréciait le moment qu’il passait avec sa sœur était un euphémisme. A vrai dire, la seule chose qui pouvait le faire se sentir encore mieux était de savoir que la nuit était encore loin d’être finie, et que leurs retrouvailles n’allaient pas s’arrêter là. Il écoutait avec attention chaque petit détail de ce que la Suniage lui racontait, de manière à rattraper tout ce retard. A défaut d’avoir passé ces années à ses côtés et d’avoir vécu ses expériences en sa compagnie, il voulait tout savoir sur elle. Plus il l’écoutait parler, rire, s’énerver, s’émerveiller même parfois, plus le monde autour d’eux semblait disparaître, les laissant seuls. Il ne demandait pas mieux, à vrai dire.
Quand l’aubergiste vint leur signaler qu’il était fort tard, Sebastian se rendit compte que ce n’était peut-être pas qu’une impression. Dans un élan de folie que son euphorie actuelle avait créé, il s’excusa auprès du patron de l’avoir gardé aussi longtemps, et le remercia pour son hospitalité. Le tout de manière naturelle et spontanée, sans idée de manipulation dans la tête. Il sortit ensuite, rapidement, et se laissa guider dans la nuit jusqu’à une certaine bâtisse. Des souvenirs de leur enfance lui traversèrent l’esprit, le rendant nostalgique l’espace d’un bref instant.
Le rebelle suivit la jeune femme jusque dans sa chambre. Une petite chambre, pas désagréable, mais loin de ce qu’il pensait qu’elle méritait. Cependant, en temps de guerre, rien de plus normal que d’occuper une telle pièce. Pendant qu’elle était en train de se diriger vers le lit, il fit une petite courbette et lui dit, amusé :
« Je suis honoré que Mademoiselle l’Impératrice ait accepté de m’ouvrir les portes de sa splendide demeure. »
Il s’avança vers Melina. Son cœur battait de plus en plus rapidement. Le fait d’être enfin avec elle et juste elle, à l’abri du regard des autres, lui faisait réellement prendre conscience de la situation. Elle était là, en sa compagnie, si proche. Si parfaite. Pas besoin de se cacher d’un mari jaloux, pas besoin de faire attention aux parents… Il y avait bien cette séparation de par leurs camps respectifs, mais cela lui semblait un problème si futile maintenant… Peut-être n’était-ce pas le cas, mais dans l’instant présent il n’y accordait pas d’importance. Pour la première fois depuis très longtemps, voire pour la première fois tout court, il avait l’impression de pouvoir toucher au bonheur de vivre avec elle. Pas avec elle et tous les détails visant à les séparer. Le Suniage approcha son visage de celui de sa jumelle, jusqu’à ce que leurs fronts se touchent. Timidement, il lui chuchota :
« Je t’aime… »
Sebastian posa ensuite ses lèvres sur la joue de sa sœur, puis sur ses lèvres et, tout en l’embrassant, la coucha délicatement sur le lit. Se tenant désormais au-dessus d’elle, faisant attention à bien soutenir son poids de manière à ne pas l’écraser tout en étant tout de même contre son corps, il ne détacha plus ses yeux des siens. Il voulait lui dire à quel point il tenait à elle, à quel point elle lui avait manqué, à quel point elle était belle… A quel point il l’aimait, tout simplement. Mais aucun mot ne sortit de sa bouche. La peur d’en faire trop, de prendre le risque de la lasser. Il se contenta de serrer l’une des mains de Melina, et de la monter à son visage pour y déposer, fermant les yeux, un nouveau baiser.
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| | Dhraan
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| | | Mar 12 Mar - 17:25 | | | | |
La jeune femme détailla son jumeau, l'admirant encore et encore sans jamais se lasser. Son frère était vraiment magnifique, l'homme le plus beau qu'elle connaissait. Elle tendit le bras, effleura son épaule nue qui dépassait de la couverture d'un geste tendre et mesuré. Elle ne voulait pas le réveiller même si une part d'elle-même attendait avec impatience qu'il ouvre les yeux pour encore lui parler, l'embrasser, la toucher. Rien qu'à ces idées, elle frissonna de plaisir.
La Suniage s'allongea de côté sur le lit pour continuer sa contemplation pendant qu'une part de son esprit vagabondait. Elle se remémora la soirée avec lenteur. Leur rencontre, leur discussion et puis... Elle se mordit la lèvre inférieure. Cela faisait si longtemps qu'ils n'avaient pas fait l'amour. Les sensations étaient plus intenses que dans ses souvenirs. Et son jumeau avait rendu les choses encore plus merveilleuses. Les tensions s'étaient totalement envolées pour céder la place à des sensations délicieuses.
Elle était profondément heureuse, elle avait retrouvé sa raison de vivre. Sa main remonta le long du torse de son frère pour redescendre en suivant son bras, de l'épaule à la main. Caresse furtive pour ne pas le réveiller. Caresse chargée d'amour pour qu'il sache dans son sommeil qu'elle était là et seulement pour lui. Caresse avide pour qu'elle-même puisse se rassurer. Elle murmura tout doucement :"Je t'aime Sebastian..."La jeune femme aurait voulu lui dire tous les jours, dès qu'elle lui parlait, l'embrasser à chaque fois qu'elle en aurait l'occasion au risque de ne laisser paraître de sa personne que de la niaiserie dégoulinante à l'image des relations d'adolescents. Cette idée la fit beaucoup sourire. Elle approcha sa main du visage de son jumeau adoré et du bout du doigt, caressa de sa tempe au bas de sa joue. Toujours avec autant de délicatesse et d'amour. Le souffle régulier de son frère étant la seule source de bruit dans la pièce et ressemblait plus à une douce mélodie aux oreilles de Melina. Elle remonta doucement la couverture à regret. Elle ne tenait pas à ce que son frère si pénible lui reproche de l'avoir fait s'enrhumer ! La Suniage admira une dernière fois le torse nu de son frère et le couvrit jusqu'au cou. *Maintenant à moi.*
Elle se glissa entre les bras de son frère, plaquant avec délicatesse son dos contre le torse de son jumeau. Dans son sommeil peut-être, il se rendit compte de quelque chose puisqu'il resserra doucement les bras autour d'elle. Une fois blottie contre lui, elle ferma les yeux et le sourire aux lèvres, s'endormit.
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