Terra Mystica

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 Épreuve - Que vois-je ? Que vois-je ? Du rouge, du bleu, du vert.

 
Épreuve - Que vois-je ? Que vois-je ? Du rouge, du bleu, du vert. Sand-g10Sam 2 Fév - 19:13
http://www.terramysticarpg.com/t2580-vive-la-vie-au-grand-air-mo
Citation :
Raconte-nous cette fameuse halte de quelques semaines au sein de la famille « qui plonge les nouveaux-nés dans un bain d'eau froide accompagnée de glaçons pour laver leurs âmes et leur assurer une vie saine et pure », ainsi que ton intégration parmi eux.

« - C’est vraiment gentil de m’héberger. »

La soupe était froide et les morceaux de ce qui ressemblait à des légumes grossièrement taillés. L’arrière-goût ne ressemblait à rien de ce qu’elle avait déjà goûté, de près ou de loin, aussi Clydwen prit-elle le temps de touiller le bouillon qu’elle venait à peine de goûter pour mieux les discerner. Il y avait de quoi être vexée, quand on ignorait quel dénominateur mettre sur une plante en ayant grandi à Flore. L’Ilwynog fit la moue une seconde, avant d’arborer un nouveau sourire joyeux alors que la famille au complet la détaillait de l’autre côté de la table, les cuillères immobilisées dans l’air. Cinq paires d’yeux torves, de celles qui n’ont jamais quitté les montagnes et qui ne savait comment réagir face à cette bestiole de moins d’un mètre.

« - Je ne vous importunerais pas longtemps, pour sûr : je cherche juste à visiter une mine voisine. J’ai entendu parler d’un minerai rare qui ne se créerait qu’ici. C’est vrai ? Oh, je ne sais pas. Je l’ai juste lu. Je préfère toujours vérifier par moi-même. »

Le patriarche était mineur : il suffisait de remarquer les pioches suspendues aux murs et à avoir l’œil quant aux traces de suie parsemant çà et là sa peau hâlée. S’il voulut lui répondre cependant il n’eut jamais l’occasion d’interrompre le flot ininterrompu d’interrogations et de réponses que Clydwen se posait pour mieux y répondre l’instant d’après. Il fallait dire que ces nains, s’ils avaient été assez aimables pour lui offrir un toit en échange de sa réserve entière de bouillon-blanc. Le plus jeune, avaient-ils expliqué, faisait de l’eczéma. Pas de chance, hé, quand on vivait dans la montagne ! avait rigolé l’Ilwynog, sous le regard vide du chef de famille. Il ne fallait pas croire qu’elle était désespérée, ça non : elle avait l’argent pour se payer l’auberge et le bagout pour demander l’hospitalité à des éventuels voisins. N’importe qui aurait sûrement préféré ces deux dernières solutions à l’austérité apparente de ces inconnus. Pas Clydwen. Elle y voyait une mine d’informations qu’elle regretterait de ne pas prendre le temps de travailler au corps.

____


« - Je ne voudrais pas vous affoler, mais je crois qu’il est vide. »

Clydwen hocha la tête, la mine grave, alors que l’interpellée relevait le nez de sa lessive. Interrompant le mouvement de son poignet et par-là même le bruit entêtant du frottement que cela engendrait, elle plissa les yeux pour mieux observer son aîné, un gaillard d’une dizaine d’années dont le passe-temps principal était de jeter un caillou contre le mur en espérant qu’il lui revienne. Avant même qu’elle ne put s’interroger sur cette allégation pour le moins originale, l’Ilwynog reprit, grimpant sur une chaise d’un bond pour mieux plonger ses yeux dans les siens.

« - Vous êtes déjà allé sur le territoire aquatique ? Oh c’est un endroit magnifique, vraiment. Vous adoreriez les sirènes, elles ont tendance à beaucoup parler pour ne rien dire, mais ce sont de gentilles filles au fond. Pour la plupart. Toujours est-il qu’il existe des algues, là-dessous, qui aspirent l’âme des enfants qui ont le malheur de nager à proximité. C’est fascinant, vous ne trouvez pas ? Oh, horrible, bien évidemment. Horrifiant, c’est ce que je voulais dire. »

Clydwen marqua une pause, le visage fermé et les sourcils froncés, calant son menton dans la paume de sa patte alors qu’elle fixait le jeune garçon d’un air soucieux. Le caillou rebondit lourdement contre le tableau d’un œil encadré d’un triangle, brisant la toile en son centre avant de s’écraser sur le sol en un bruit sourd. Silence.

« - Ils ressemblent à ça. Une fois aspirés, je veux dire. Des coquilles vides. Je sais qu’ils régulent les champs, en bas, pour que ces odieux accidents ne se produisent pas, mais il se pourrait.. enfin, vous savez, tout va très vite, et il ne faut pas vous sentir coupable de..
- Il est resté trop longtemps. interrompit alors la naine, les joues rougissantes de l’affront oral que Clydwen venait de lui faire inconsciemment subir.
- Je vous demande pardon ? s’étonna cette dernière en rivant son regard sur son interlocutrice, cillant de curiosité et les yeux brillants d’une attention nouvelle.
- Quand il était p’tit. C’était l’premier alors on savait pas trop comment faire et ma mère m’a dit ‘y’a trop de glaçons, ma pauv’ fille ! T’vas l’tuer l’môme !’ alors j’l’ai mis dans une autre bassine et j’suis allée vider l’aut’ mais j’ai pensé si j’les laisse fond’ là ils vont saloper l’sol alors j’suis sortie et j’en ai profité pour rentrer l’linge mais j’ai pas vu l’temps passer et il est resté trop longtemps. expliqua-t-elle, marquant une pause suffisamment longue pour couvrir son fils d’un regard amoureusement maternel. Il est trop pur pour c’te monde, parce qu’il est resté trop longtemps. »

Clydwen ne savait si elle devait être davantage étonnée par le nombre improbable de mots que la naine venait de prononcer en une seule phrase ou de cette coutume étrange qu’elle s’empressa pourtant d’inscrire dans un parchemin de son esprit.

____


« - Une par jour, au moment du repas de votre choix. Pas plus. Sinon, ton état va s’aggraver et tu ne voudrais pas ça, n’est-ce pas ? Il y en a cinquante exactement, ce sont des pétales faciles à trouver néanmoins, demandez à votre commerce le plus proche de vous en commander une semaine environ avant la pénurie. »

Clydwen déposa le petit sac sur la table, accordant un sourire affable à ses vis-à-vis qui le lui rendirent, à l’exception de l’aîné qui se tenait face au mur, immobile et silencieux. Quant au père, il était parti tôt le matin même miner pour gagner la vie de sa famille. Le benjamin se saisit de la sacoche en la remerciant de sa petite voix puérile, et sa génitrice lui caressa les cheveux en posant un regard bienveillant sur l’Ilwynog.

« - J’suis désolée qu’t’ai pas trouvé c’que tu cherchais en v’nant, mais r’viens quand tu veux.
- Je n’y manquerais pas ! répondit la Terrestre avec bonne humeur, enfilant sa cape sur son dos alors qu’elle se préparait à partir. Merci encore pour votre hospitalité, ce fut un plaisir de partager ces quelques semaines avec vous. Par Yehadiel, c’est passé si vite ! »

Si l’évocation du Dieu fit légèrement grimacer son hôte, la druidesse ne le remarqua pas assez pour s’en préoccuper. À partir du moment où elle avait su dérider la matriarche au sujet de son fils, cette dernière s’était montrée particulièrement bavarde et aimable avec elle durant le reste du séjour. Cela n’avait rien changé au malsain de l’ambiance de cette maison particulière, bien évidemment, mais pour une fois, les problèmes sociaux de Clydwen lui avait servi à ne rien remarquer. Ou alors était-elle celle qui était en décalage avec la normalité du lieu. C’était une question qui avait le mérite d’être posée.

« - Prenez soin de vous ! lança-t-elle en s’éloignant de l’habitation, tournant ensuite le dos à cette étrange famille pour mieux disparaître dans les Montagnes, sa prochaine destination en tête. »

Clydwen

Clydwen


Ilwynog

Partie IRL
Crédit avatar : Tyson Tan, Evaëlynn pour les retouches.
Double compte : Bjørn Jansson, Jihad el-Houari.
Vitesse de réponse : Lente.


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