Pourquoi personne n'a jamais vue de sirène avant ? Tous savent qu'elles existent ou le croient. Il faut comprendre que ces créatures aquatiques ont une mentalité très différente de celle des êtres de la surface. Pourtant, il arrive que certaines d'entre elles osent laissez leur curiosité les emporter jusqu'à la terre ferme. Ayzebelle compte par-mis l'une d'elle.


Le trop grand confort de son chez soi l'ennuyait, l'aventure l'appelait et cela depuis qu'elle est un tout petit têtard. La plus-part croient que les sirènes ne veulent qu'attirer les gens de la surface par leur magnifique voie afin de les dévorer et que leur cruauté n'a d'égale qu'à leur appétit féroce. Pourtant, vous risquer d'être surpris si vous tombez sur Ayzebelle. Son innocence et sa soif pour l'inconnue la rend parfois naïve et cela lui à déjà causée des problèmes.

Elle donne sa confiance aux autres un peu trop rapidement, au contraire de ses soeurs a queue de poisson. Les sirènes n'aiment pas ceux qui vivent sur la terre ferme, pour la seule et unique raison que leur monde est différent. Ayzebelle ne vois pas cette limite, c'est une sirène qui n'a pas froid aux yeux, même lorsqu'elle est situation de danger et faire la rencontre des races de la terre la fascine bien plus que le sentiment de peur et de l'inconnue.

Les sirènes n'aiment pas les étrangers qui s'aventurent dans leur domaine et tel une meute de loup, elles feront tout pour défendre leur famille. Comme ses soeurs, elle est une guerrière dans l'âme, ce sentiment d'appartenance à son clan est très présent chez elle. Ayzebelle est d'une loyauté à toutes épreuves, personne ne serait craintif de lui tourner le dos. Cependant, je ne vous décrirais pas le carnage si vous osez la trahir. Sachez cependant, qu'à votre première rencontre, vous découvrirez le caractère doux et calme de Ayzebelle, son amour pour venir en aide aux autres et les guérir de leurs souffrances. Sa délicatesse envers les différentes créatures, sa compassion ainsi que sa générosité, lui vaut le titre de ''mère Théresa ''.

C'est alors que la brume s'étend sur la mer calme et paisible et que l'on entend l'écho du chant des sirènes se confondre avec celui des baleines. Il est alors impossible pour les matelots de voir ces créatures sortir de l'eau et s'amuser à faire échouer leur navire, en les attirant sur les dangereux récifs. Les sirènes savent très bien que si elles sortent de l'eau à découvert, les hommes les pêcheront tel de vulgaires poissons pour revendre leur chair.
Née dans les abysses il y a de cela deux siècles, Ayzebelle fût toujours attirée vers la surface. À chaque pleine lune, elle remontait à la surface pour y observer le ciel. Autant sa lanterne attirait les poissons, autant elle était elle-même attirée par la lumière de la lune. Jusqu’à ce qu’un jour, lors de sa balade sur l’eau, Ayzebelle fit la rencontre d’une étrange créature. Les autres sirènes chantaient pour ces êtres afin que ceux-ci, tombent délibérément dans l’eau. Ayzebelle observa la scène avec beaucoup d’interrogations dans son esprit. Puis, l’un de ces êtres tomba juste à côté d’elle, l’eau avait fait disparaître le charme et le demi-homme comprit ce qui lui arrivait. Celui-ci pleura et trembla de tout son corps en implorant Ayzebelle de ne pas le manger. Cette idée ne lui avait même pas traversé l’esprit puisqu’elle était fascinée par l’odeur et l’apparence de ce petit être tout frêle. C’était sans doute un enfant de ces créatures venues dans des embarcations de bois. Souvent, ces gros objets se déposaient dans les profondeurs de l’eau. Ayzebelle observa toujours ce petit être désemparé avec ses grands yeux de femme poisson, captivée par l’apparence de l’enfant, puisque celui-ci n’avait pas de queue de poisson pour nager. Elle prit le pied du demi-homme pour l’examiner et il cria d’avantage. La sirène n’avait jamais entendu un cri pareil, comme si l’enfant avait peu de puissance dans sa voie. Ayzebelle savait très bien que le cri de ses sœurs était bien plus grand lorsque celles-ci voulaient se défendre. C’était d’ailleurs un cri strident qui pouvait paralyser toute créature. L’enfant pleurait son désespoir, appelait à l’aide ainsi que sa mère, la sirène pouvait sentir la peur le traverser. Ayzebelle lécha les larmes qui coulaient le long de la joue du petit être et lui dit d’une voix envoutante :

- ``Ne pleure pas enfant de la terre, je n’ai pas l’intention de te manger, puisque tu ne goûtes pas très bon. Je vais te ramener d’où tu viens car tu n’as rien à faire ici dans mon royaume…``

Sur ces mots, le demi-homme arrêta de pleurer, mais tremblait toujours. Le pauvre semblait encore très jeune et hésitait à faire confiance à la femme poisson. Ayzebelle put le comprendre et dit :

- ``Je te promets que tu peux me faire confiance, alors agrippe toi bien à moi, car si tu restes trop longtemps dans cette eau, j’ai la mauvaise impression que tu pourrais en mourir.``

Une fois arrivé sur une plage où Ayzebelle put y apercevoir les mêmes gros navires qui appartenaient aux hommes de la terre, la sirène déposa l’enfant sur le sable et le réveilla doucement en lui caressant les cheveux. Celui-ci se réveilla, il avait l’impression d’être dans un rêve puisque les propriétés magiques qui entouraient la belle sirène étaient amplifiées par la lueur de la pleine lune. On aurait cru qu’une aura l’entourait, mais ce n’était que l’éclat des rayons de lune sur sa peau d’écaille. L’enfant se releva, jeta un dernier coup d’œil sur la femme poisson et avant de prendre ses jambes à son cou, il lui dit d’une voie très douce :

- ``Merci…``
À cet instant, l’aventure d’Ayzebelle ne faisait que commencer. Alors qu’elle rampait dans le sable, sa queue de poisson se transforma en jambe avec des pieds. Étonnée de cette transformation soudaine, Ayzebelle tenta d’imiter l’enfant et de marcher, mais elle était comme un nouveau-né, incapable de comprendre l’effet de gravité sur la terre. Elle passa toute une nuit à apprendre à marcher, garder l’équilibre et tomber de moins en moins souvent. Malgré que cette expérience était quelque peu douloureuse, la sirène était ébahie de voir qu’elle avait beaucoup à apprendre sur les peuples de la terre.

Puis la brume se dispersa, laissant l’écho des chants disparaître au gré des vagues et du vent.