Jeu 15 Déc - 16:53 | | | | - Citation :
- Raconte nous la prise de pouvoir de ton maitre et les évènements étranges qui se sont déroulés ensuite
Le 11 Telniss de l’an 104
Nasica est mort. Retrouvé taillé en pièces au fond d’une petite ravine. Le pauvre… Sa disparition m’attriste. Je l’aimais beaucoup. C’était un chef de valeur, patient, compréhensif, sage et intelligent, mais qui savait également se montrer ferme et intransigeant lorsque cela s’avérait nécessaire. Notre clan a perdu un Clamerian exceptionnel, aujourd’hui. Et quand je pense que Artelius ose accuser mon maître d’un tel crime… ! Quel idiot ! Enfin, j’espère qu’il finira par réaliser l’étendue de son erreur… Azaghâl referma l’épais ouvrage dans lequel il venait d’écrire ces lignes. Un profond soupir lui échappait, alors qu’il relevait les yeux pour les porter sur les montagnes, qui s’élevaient au loin, vers l’horizon. Après sa dispute avec son ami, le jeune homme était passé chez lui récupérer son journal, et avait filé tout droit vers l’un des sommets avoisinant le village. Là, il avait grimpé, grimpé, grimpé et encore grimpé, jusqu’à se retrouver assis sur une corniche enneigée. Un rien abattu, il passa sa main dans ses épais cheveux indigo, avec un nouveau soupir las. Il se sentait mal, après avoir agit de la sorte avec Artelius. Cependant, il se reprit bien vite, ravivant volontairement cette colère qui couvait en lui. Ses émotions étaient encore trop partagées pour qu’il puisse réfléchir avec clairvoyance. D’un geste rageur, il lança son cahier au sol en se prenant la tête entre les mains. Non, décidément, il n’y comprenait rien.
Son maître venait de prendre les rênes du clan. C’était une bonne chose, pourtant ! Melkor était franc, loyal, juste… Un bon Clamerian, un maître d’armes exceptionnel. Comment pouvait-on imaginer qu’il soit un traître ? Comment aurait-il été capable de tuer un autre Clamerian, et surtout d’une telle façon ? C’était lâche, et surtout, c’était un crime passible de la peine capitale pour les Clamerians. Ce n’était pas seulement sa vie qu’un traître risquait, d’ailleurs. C’était son honneur. Aucun Guerrier Canin ne voulait voir son nom souillé d’une telle flétrissure.[color:c803=3399FF]*Mais qu’est-ce qu’il se passe, bon sang ?...* ~ Le 20 Telniss de l’an 104
Je sais, nous sommes en plein milieu de la nuit. Mais il faut que je couche tout ça sur papier, je ne tiens plus. Depuis quelques jours, il commence à se passer de drôles de choses, dans la Toundra. Ces événements n’ont pas encore atteint le village, mais à ce rythme, ça ne devrait plus tarder. Il y a une petite semaine, je suis allé dans l’un des hameaux de Saline. Ces gens nous aiment bien, nous autres les Clamerians. Certaines de leurs légendes parlent de nous, je crois bien. En tout cas, ils nous voient comme des sortes de gardiens, pas comme des monstres. Enfin… Ce n’est pas le sujet. Lorsque je suis arrivé sur place, une femme est arrivée en courant vers moi, paniquée. D’autres ont vite suivi le mouvement, et je me suis retrouvé au milieu d’une foule de plaignants. C’était sensiblement la même chose, à chaque fois. Leurs enfants disparaissaient, le bétail mourait, et certains chasseurs ne revenaient pas. Je leur ai promis que je ferais ce que je peux, mais… Par où commencer ?... Cela faisait près de deux heures que le jeune Clamerian courait à travers l’une des forêts de conifères clairsemées de la Toundra. La langue pendante et haletant, le grand chien pila net au centre d’une petite clairière. Après avoir scruté les fourrés du regard, il se mit à flairer le sol avec une grande attention… Et fit chou blanc. Azaghâl releva la tête, les oreilles couchées de déception. Plus aucune trace des enfants. La piste qu’il avait suivie jusqu’ici semblait disparaître comme par magie. Nerveux –voire même anxieux- il se mit à tourner en rond comme un lion en cage. Il ne savait plus quoi faire, où aller et où chercher. La neige crissait sous ses pattes massives, tandis qu’il allait et venait inlassablement. Il avait beau retourner le problème des centaines de fois dans sa tête, il ne voyait pas comment le résoudre. Et pourtant… Az’ ne pouvait pas se résoudre à abandonner ces enfants à leur sort. Il devait les retrouver.
Soudain, un son sec sembla résonner à travers toute la forêt. Le Clamerian avait subitement redressé la tête, oreilles bien droites. D’où est-ce que cela pouvait bien venir ?... A en juger par son ouïe, il aurait dit l’ouest. Et il en aurait mis sa patte à couper. C’est donc dans un regain d’enthousiasme et avec l’espoir de retrouver les petits villageois en vie qu’il s’élança vers le soleil couchant, ventre à terre.
Après plusieurs minutes d’une course effrénée, Azaghâl entama une descente impressionnante vers une petite vallée, d’où lui provenait une odeur fort désagréable. Celles de Démons. Heureusement pour lui, ses articulations étaient solides et encaissaient fort bien les chocs qu’il leur imposait en courant comme un dératé dans cette pente vertigineuse. Finalement, en arrivant en bas, il ralentit l’allure pour se dissimuler derrière un rocher, attentif. Et là, il se figea d’horreur. Une dizaine de Démons tous dotés d’ailes puissantes encadraient… Un charnier. Des corps ensanglantés d’adultes et d’enfants s’entremêlaient dans une vision cauchemardesque. L’odeur de la mort était masquée par le froid mordant de ces terres, et même s’il ne se tenait qu’à une vingtaine de mètres de là, Azaghâl ne la percevait que faiblement. C’est alors que son regard écarlate se posa sur une petite fille, âgée de cinq ou six ans, pas plus. Cette dernière était gardée par l’une de ces créatures et paraissait terrorisée, ses petites joues rosies par les rigueurs encore bien présentes de cette fin de printemps inondées de larmes. Une sourde colère le prit, qu’il musela immédiatement afin d’éviter de commettre une ânerie. Il ne fallait surtout pas risquer de faire tuer cette pauvre petite. Vu le nombre d’ennemis potentiels qu’il allait avoir à affronter si Az’ faisait le choix de foncer dans le tas, il résolut d’opter pour une solution plus… Subtile.
Aussi discrètement que possible, le grand chien à la crinière bleue se glissa hors de sa cachette, faisant profil bas pour contourner tout doucement le groupe de Démons, s’approchant peu à peu de l’enfant. Lorsqu’il fut assez près à son goût, le jeune Clamerian se jeta sur le Démon, l’égorgeant assez facilement grâce à l’effet de surprise. Puis il reprit apparence humaine, attrapa la petite fille pour la prendre dans ses bras, et s’enfuit en courant à travers les arbres. Evidemment, les acolytes de sa victime s’étaient lancés à mes trousses, mais cela, il s’y attendait. Grâce à son attaque éclair, il avait gagné une certaine avance… Qu’il allait vite perdre. Sa forme humaine n’était pas adaptée aux longues courses, et il le savait pertinemment. C’est pourquoi il finit par s’arrêter, commençant à s’essouffler.[color:c803=3399FF] - Ecoute, ma puce… Je ne vais pas pouvoir courir comme ça longtemps, je suis plus rapide quand je suis en chien.- Tu es un homme-chien ? Comme m’a raconté maman ?[color:c803=3399FF] - Oui, c’est ça. Je suis assez grand pour te porter sur mon dos, tu penses pouvoir tenir si on fait comme ça ?- Oui, je peux. Papa m’a offert un poney ![color:c803=3399FF] - C’est un beau cadeau, ça. Répondit-il avec un sourire en la déposant au sol.Azaghâl se métamorphosa en chien et se coucha pour permettre à l’enfant de grimper sur son dos. La fillette se hissa comme elle put, et s’installa juste derrière le garrot de sa monture improvisée, attrapant une bonne poignée de poils bleus dans ses petites mains. Le Clamerian se releva, tournant la tête vers elle :[color:c803=3399FF] - Accroche-toi bien, surtout. Et n’hésite pas à me tirer sur les poils, tu ne me feras pas mal.- D’accord !A peine eut-elle prononcé ce mot que le chien s’était élancé en avant. Pile à temps, les Démons étaient presque sur ses talons, à présent. Az’ pouvait entendre la rumeur de leurs grommellements de colère, quelques mètres derrière lui. En jetant un rapide coup d’œil à sa petite cavalière, il constata qu’elle tenait bien en place. Aussi décida-t-il de forcer l’allure. S’il parvenait à sortir de la forêt et à gagner le village, ce serait gagné. Ils seraient sauvés. Tous les deux. Cette perspective donnait des ailes à Azaghâl. Il sautait par-dessus les troncs d’arbre couchés qui se trouvaient sur son chemin, contournait les bosquets de ronces, franchissait les fossés… A ce moment-là, il ne pensait plus qu’à une chose. Sauver l’enfant qu’il portait sur son dos. Rien n’était plus important, pas même sa propre vie.
Malgré cette fatigue qui se faisait de plus en plus insistante, Az’ refusait de laisser tomber. Ce n’était ni dans sa nature, ni dans celle de son clan. Et sa détermination paya. Enfin, la lisière de la forêt ! C’est comme s’il avait eu un regain d’énergie. Ses foulées s’allongèrent encore davantage. Une fois qu’il eut quitté le couvert des arbres, Azaghâl savait pertinemment que les Démons allaient être en position de force. Ils étaient ailés, et seraient donc plus rapides. Il fallait donc mettre les bouchées doubles. Mais comment ? Il ne pouvait pas être plus rapide ! Il n’y avait plus qu’à espérer avoir de la chance…
Croyez-vous aux miracles ? Non ?... Eh bien, Az, lui, il y croit maintenant. Pour une raison ou une autre, les Démons ont abandonné la poursuite. Le grand chien ramena la petite fille dans son village, saine et sauve. Bien que l’idée lui déplaisait, il rapporta aux villageois ce qu’il avait vu dans la forêt, et leur conseilla de ne plus s’éloigner seuls. Puis il retourna chez lui, troublé.Le 3 Welnorr de l’an 104
Je ne sais pas quoi penser de tout ça. Ce que j’ai vu, là-bas, dans la forêt… Ce n’était que le début, visiblement. Et je n’ose pas imaginer ce qui va se produire après. J’en ai parlé à Melkor. Il dit qu’il a déjà envoyé des Clamerians aux alentours, pour surveiller les choses, mais… J’ai toujours l’impression que quelque chose va nous tomber sur le coin de la truffe. Et honnêtement… J’ai peur. ~ Le 16 Nàdrillä de l’an 104
Près de six mois sont passés, depuis la dernière fois que j’ai écrit dans ce journal. Pourquoi ? Je ne sais pas. La motivation me manquait, je crois. Enfin bref… Comme je le craignais, c’est devenu de pire en pire. Je ne sais plus quoi faire. Le nombre de Démons rôdant dans la Toundra augmente de façon inquiétante. Et qui suis-je pour les arrêter ? Je ne fais pas le poids. Je vais essayer d’aller voir Melkor, il faut absolument que je lui parle… Le jour s’était levé depuis à peine deux heures, lorsque Azaghâl résolut d’aller voir son maître. Sous son apparence humaine, il se rendit d’un pas vif vers la plus grande bâtisse du village, là où s’était installé le nouveau chef après la mort de Nasica. C’est avec une surprise manifeste qu’il vit que la porte d’entrée était gardée par deux Clamerians, sous forme humaine, eux aussi. Bon, cela ne l’inquiéta pas plus que ça, après tout… Le plus naturellement du monde, il s’avança donc avec la ferme intention d’entrer. Cependant… Il se fit arrêter d’un geste sec de la main.- Pas un seul pas de plus, Azaghâl. Melkor refuse de voir qui que ce soit.[color:c803=3399FF] - Attendez, vous plaisantez, là ? Lothlann, depuis quand faut-il une autorisation pour parler avec notre chef ? Nous n’avions besoin de rien pour venir voir Nasica ! Ni son prédécesseur, d’ailleurs. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?- Navré, j’avoue que nous ne comprenons pas mieux que toi, mais ce sont les ordres… Tu ne peux pas entrer, Az’.[color:c803=3399FF] - C’est Azaghâl, pour toi. Et si toi et Wilwarin ne me laissaient pas passer, je vous forcerais à le faire. Ai-je été suffisamment clair ?Les deux gardes se jetèrent un regard surpris. C’était la première fois que le jeune Clamerian se montrait aussi insistant, aussi déterminé. Au point de vouloir en arriver aux mains. De plus… Etant plus âgés, et donc plus expérimentés, ils sentaient eux aussi que quelque chose ne tournait pas rond. Est-ce que cela venait de leur chef ? Cela, ils ne pouvaient pas en être sûrs. Finalement, Lothlann s’écarta, lui laissant le passage libre. Azaghâl le remercia d’un hochement de tête et entra.
Le jeune homme se trouvait à présent dans une salle à vivre plutôt sombre, éclairée par la seule lumière que produisait un feu ronflant dans l’âtre. D’épais rideaux avaient été tirés devant les fenêtres. Le sol était couvert d’un tapis vermeil aux arabesques noires, auquel Az’ n’accorda qu’un bref regard. Son maître se trouvait là, assis dans un grand fauteuil, un grimoire ouvert sur ses jambes, face à la cheminée. Maintenant qu’il se trouvait là, Azaghâl ne savait plus vraiment ce dont il voulait lui parler. Passé plusieurs longues minutes dans un silence quasi parfait, c’est finalement Melkor qui engagea la conversation :- J’avais pourtant demandé à Lothlann et Wilwarin ne laisser entrer personne… Enfin, je suppose que tu sais toujours te montrer aussi persuasif, Az’. Pourquoi tenais-tu tant à me voir ?[/color] [color:c803=3399FF] - J’ai… Il faut que je vous parle. Vous ne sortez plus beaucoup du village, peut-être n’êtes-vous pas au courant, mais…- Si tu parles de ces disparitions, et de ces Démons qui commencent à venir gangrener nos terres, je sais. Mais qu’y puis-je ?[color:c803=3399FF] - Je sais que nous sommes peu, mais les Démons n’ont pas l’instinct de groupe, contrairement à nous. Nous sommes un clan uni, une meute soudée ! En les attaquant à plusieurs, et un par un nous pouvons les chasser !- Non. Ils sont trop nombreux. Nous n’arriverions à rien, quand bien même nous serions tous les guerriers à nous lancer à leurs trousses. A ton avis, que fais-je de mes journées ? Cet ouvrage n’est pas un passe-temps, je cherche une solution pour nous tirer de cette mauvaise passe. Je te demande de me faire confiance.[color:c803=3399FF] - Bien… Mais faites vite, bientôt ce ne seront plus les Humains qui se feront tuer, mais nous.- Je sais, Azaghâl, je sais. Fais attention à toi.Le jeune Clamerian acquiesça d’un simple signe de la main tout en faisant demi-tour pour sortir de cette demeure où il faisait décidément beaucoup trop chaud à son goût. C’en était presque étouffant. Une fois dehors, Az’ se métamorphosa en chien et rentra chez lui au petit trot, plus perdu que jamais.~ Le 29 Mellinià de l’an 104
Ce matin, l’un de nos éclaireurs a fait une découverte affreuse. Allia, qui avait disparue depuis une semaine, a été retrouvée. Morte. Elle a été assassinée sous son apparence humaine. Et pas seulement, selon toute vraisemblance. C’est la première fois depuis des centaines d’années que l’un des nôtres meurt de la main d’un Démon alors que nous nous trouvons sur notre propre territoire. Nous sommes férocement territorialistes, aucun intrus ne peut pénétrer sur nos terres si nous ne l’y autorisons pas. Alors des Démons !... Oh, mes dieux, qu’est-il en train d’arriver ?... Il faut qu’on agisse avant qu’il ne soit trop tard. Allia a laissé deux petites jumelles de sept ans derrière elle. Deux adorables filles qui pleureront leur mère pendant longtemps encore… Je n’en peux plus ! Il faut que je fasse quelque chose, n’importe quoi, mais il faut que j’agisse ! Ce matin-là, Az’ errait dans la Toundra, sous son apparence de chien. Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait quitté le village, essayant de tuer le plus d’êtres démoniaques qu’il pouvait sur son passage. Oh, il était loin d’être un idiot, il savait que c’était une bataille perdue d’avance pour lui seul, mais il ne pouvait plus rester tranquillement chez lui à ne rien faire. Le Clamerian avait croisé plusieurs caravanes de marchands venus de Sen’Tsura afin de ravitailler les villes de la Toundra en denrées rares dans ces contrées constamment gelées. Azaghâl s’était proposé de les escorter, afin de leur éviter des rencontres malheureuses. Et il avait bien fait. Sur le chemin, il avait flairé à plusieurs reprises l’odeur détestable des Démons. La situation devenait invivable pour tous les peuples qui se partageaient ce bout de territoire. Bientôt, même les Clamerians auraient eu peur de s’aventurer hors du village.
C’est en faisant ce bien sombre constat que le grand chien au pelage argent arriva sur les rives du petit lac au bord duquel il avait l’habitude de venir se poser, lorsque les choses devenaient trop dures à supporter. Là, il laissa tomber son arrière-train dans la neige, le regard perdu dans le vague. Comme d’habitude, la surface du point d’eau était recouverte d’une épaisse couche de glace. Si épaisse que tout le clan aurait pu passer dessus en même temps sans y faire la moindre fissure.
Il comprenait de moins en moins ce qui se passait. Epuisé par ce long vagabondage et ces combats incessants, il ne savait plus quoi faire. Au bout du rouleau, tout simplement. Seul, car il ne voulait pas mêler les autres à sa bataille désespérée et perdue d’avance. Un profond soupir las lui échappa… Et il sursauta avec un hoquet de surprise en entendant un léger jappement. Azaghâl fit volte-face, se figeant de surprise. Là, devant sa truffe à quelques pas à peine, se trouvaient six Clamerians sous leur apparence de chien, Wilwarin et Lothlann parmi eux. Ce dernier s’avança pour prendre la parole :- On ne sait pas ce que Melkor attend pour agir, mais nous ne pouvons plus rester chez nous sans rien faire. Tu as toujours eu un tempérament de meneur, Azaghâl, et tu es l’un des rares à avoir fait le choix de continuer à patrouiller malgré l’interdiction de notre chef. Tu sais mieux que quiconque ce qui nous attend ici. Nous sommes venus t’aider.[color:c803=3399FF] - Rentrez au village. Je me débrouille tout seul. Vous devez protéger les autres.- Non. Nous sommes utiles ici, pas au village. Nous sommes nés pour combattre, tout comme toi. Allia était ma sœur, je veux la venger.[color:c803=3399FF] - … Très bien. Alors allons nous faire les crocs sur quelques Démons !- Avec joie !~ Le 30 Kelrenn de l’an 105
Au début, nous n’étions que sept. Mais peu à peu, d’autres sont venus se joindre à nous. Même Artelius. Je ne lui parle toujours pas, évidemment. Comment le pourrais-je ? Oh, je sais bien que mon maître a peut-être un peu de mal à gérer la situation, mais ce n’est pas un traître. Non, il ne causerait pas du tort à notre clan. Pas sciemment. Je n’y crois pas, c’est impossible. D’ailleurs, Melkor voit d’un assez mauvis œil ce que nous faisons. Il estime que c’est dangereux non seulement pour nous mais aussi pour les autres. Honnêtement, je ne vois pas en quoi ce serait risqué. Nous nous battons, et nous y risquons nos vies, oui. Et alors ? C’est comme ça, lorsqu’on se bat, non ? Un Clamerian né et vit pour se retrouver sur un champ de bataille. Peu importe qu’on y meure ou qu’on y survive. De toute façon… Je ne m’arrêterai pas. Hors de question. Je continuerai à combattre, pour protéger mon clan et mes terres. Peu importe le prix à payer.
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