Envie de jouer, très cher ?... [PV ; Zeyros] | |
| Aller à la page :  1, 2 | ![Envie de jouer, très cher ?... [PV ; Zeyros] - Page 2 Sand-g10](https://i.servimg.com/u/f36/16/36/06/79/sand-g10.png) Ven 24 Fév - 22:44 |  | | | | Zeyros fixait cette femme, rencontre bienheureuse d'un soir, et tâchait de mettre de l'ordre dans ses pensées alors qu'il continuait à lui caresser la joue.
Il y a quelques heures encore, il n'était rien, pour personne, juste une ombre se travestissant et cachée derrière un faux-sourire, condamné à fuir, à courir loin des fauves et des hommes qui le pourchassaient, traumatisé par son enfance au point de ne plus oser tenir la main de quelqu'un, tout juste bon à marcher encore et encore jusqu'à devoir s'arrêter, épuisé, terrifié à l'idée d'être retrouvé par ses innombrables ennemis ou achevé par sa maladie...rien de plus qu'un fantôme à la crinière rouge dont personne ne se soucie...
Et maintenant le voilà au chaud, confortablement installé, aimé et aimant, peut-être prochainement père voir un jour marié, avec une femme splendide qui se révèle être une démone au cœur d'or. Qu'est ce que lui, jeune homme frigorifié, fragile et terrorisé pouvait bien demandé de plus ? Certes le gros chien n'a pas l'air de l'apprécier mais...c'est réciproque, les canidés et lui c'est pas vraiment une histoire d'amour...
Le désormais ex-vagabond referma les yeux dans un sourire bienheureux lorsque son aimée, première femme dont il n'avait pas peur, première personne depuis dix-huit ans dont il ne craignait pas une violence quelconque, l'embrassa doucement et a manqué de peu d'essayer de la retenir alors qu'elle s'éloignait, dévoilant en lui une terrible peur, pire encore que celles qui le hantaient jusqu'à présent :
La peur de la perdre.
Il rouvrit les yeux à sa proposition, et avant même qu'il ne parvienne à chasser ses idées funestes de son esprit et à réaliser la question, son estomac le devança et gargouilla joyeusement. Ne souhaitant pas rester là, n'ayant pas et n'ayant jamais pu avoir l'habitude de se faire servir, tenta de se relever de son fauteuil, s'appuyant dessus pour soutenir ses faibles jambes encore plus fragiles qu'à l'accoutumée par sa crise récente, et tenta tant bien que mal de rejoindre un mur en titubant, manquant de peu de s'écraser de tout son long au sol, et s'y appuya pour rejoindre sa récente compagne.
"Je crois...que je vais me faire un sandwich...si tu manges aussi."
Il ne voulait pas dévorer ses provisions alors qu'elle devait avoir un bel appétit vu sa nature, et surtout ne voulait pas manger seul... Zeyros écarquilla un instant les yeux, haletant, l'avant-bras collé au mur pour se soutenir, en réalisant soudainement qu'il ne pouvait plus imaginer manger, boire, dormir, ou même tout simplement vivre sans elle. Cette brusque dépendance lui fit peur, il craignait cet attachement spontané et si fort, n'aimant pas devoir dépendre de quelqu'un, après tout il ne connaissait pas grand chose d'elle, l'ayant rencontré il y a à peine quelques maigres heures...
Toutefois il n'aurait pas dit non à devoir sa vie à une telle femme, elle est splendide...sans aucun doute bien plus forte que lui sur tous les points de vue, à la fois belle et solide, noble et robuste, une sorte d'ange bienveillant qu'il s'amusera à appeler "mon ange" de temps à autre quand il aura retrouvé ses esprits.
Il lui semblait être différent, comme s'il revivait enfin, que sa dernière attaque l'avait réellement tué pour lui permettre de renaître auprès de Nifhlheim pour connaître une vie enfin paisible, heureuse. Contrairement à toujours, voilà que le jeune homme se surprenait à envisager l'avenir à plus loin que "ce soir si je suis encore en vie", il se surprenait à croire à une vie meilleure, à une vie tout court... Ce qui ne l'empêcha pas de faire un grand sourire débile pour détendre l'atmosphère
"Si j'avais su qu'on mangeait du pain et du fromage en Enfer ! J'me serais laissé mourir y'a longtemps sinon, j'y aurais tellement mieux mangé que ces vingt dernières années..."
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| | | Ven 9 Mar - 12:06 | | | | | Quand Zeyros se leva pour la rejoindre -manifestement-, il tenait plus ou moins debout, et ses jambes semblaient près de le lâcher à n'importe quel moment. Craignant qu'il ne tombe et ne se blesse, la Démone vint l'aider, en lui prenant doucement le bras.
Ragnarök n'attendait que ça, lui. Que ce fragile Humain se brise les os et que sa maîtresse n'ait d'autre choix que de devoir l'achever pour abréger ses souffrances. Oh, il ne pourrait sûrement pas dévorer son cadavre, mais au moins.... Il serait mort et enterré !
Car le mâtin tricéphale ne voyait pas cela d'un bon oeil. Mais alors, pas du tout. A tel point qu'il serait volontiers aller tout raconter à Aile Ténébreuse, s'il n'était pas certain que le Roi Démon ferait tuer Hel en même temps que son petit Humain. Il y passerait sûrement avec, d'ailleurs. Donc, la délation n'était pas une hypothèse envisageable. Sinon, le Chien des Enfers pourrait très bien essayer d'envoyer des Démons mineurs à apparence animale sur cet homme... Vue sa fragilité, il ne tiendrait pas longtemps avant d'y passer !
Cependant, le problème restait le même. Sa maîtresse en ferait une syncope. Car -et bien qu'il détestait admettre cette vérité- Nifhlheim était bel et bien tombée amoureuse. Très franchement, s'il ne l'avait pas vu de ses yeux, Ragnarök n'y aurait jamais cru. Elle qui avait massacré sa propre famille sans le moindre remord, qui avait pris un malin plaisir à entendre les habitants de Sen'Tsura hurler à l'agonie, et qui avait savouré le son des os qui craquaient sous ses puissantes mâchoires de molosse infernal... Peste, quel changement !
Pendant que son Familier marmonnait mentalement dans son coin, Hel n'avait d'yeux que pour Zeyros. Un léger sourire avait étiré ses lèvres rosées lorsqu'il avait affirmé ne vouloir manger que si elle le faisait aussi.
"Si j'avais su qu'on mangeait du pain et du fromage en Enfer ! J'me serais laissé mourir y'a longtemps sinon, j'y aurais tellement mieux mangé que ces vingt dernières années..."
L'expression de la Démone perdit de sa chaleur, laissant place à une certaine pâleur. En imaginant qu'il pourrait lui être enlevé, Nifhlheim crut sentir le sol se dérober sous ses pieds. Une sensation qu'elle n'avait jamais ressentie... Ou si. Peut-être le jour où elle a réalisé que si vive et agile qu'elle était, jamais elle ne pourrait prétendre vaincre son Souverain. Ce jour-là, elle a bien failli y passer, du reste...
Avec un profond soupir, elle prit le visage de son Humain entre ses mains, et déposa un léger baiser sur ses lèvres.
- Ne pense plus à tout ça, d'accord ? Tu es avec moi, Zeyros. Et je te promet qu'il ne t'arrivera rien.
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| | | Dim 18 Mar - 19:53 | | | | | Zeyros s'efforçait de garder le sourire de sa propre plaisanterie, ne souhaitant pas trahir sa vraie peine, celle-là même qui lui avait si souvent donné envie d'en finir... Il n'est pas difficile de tuer un homme, et encore moins si fragile, combien de fois avait-il dégainé son épée courte avant l'aube ou une fois le soleil éteint et hésité à s'en tailler les veines, la gorge, ou simplement se transpercer le cœur, si faible déjà.
Cela aurait été tellement simple...si simple d'en finir...mettre un terme à toutes ses peurs, ses craintes, aux doutes qui l'assaillaient comme une nuée de corbeaux au moindre tournant de rue, à la terreur qui hantait ses cauchemars chaque fois qu'il fermait les yeux comme un spectre assassin attendant son heure. Combien de fois s'était-il écroulé en larmes, à bout de forces, de volonté, et n'avait pu ne serait-ce que se relever pour se jeter de la falaise...
Perdu dans ses pensées funestes, l'humain ne revint à la réalité que lorsque la démone posa ses douces lèvres, délicieuses soies rosées, sur les siennes. Il en ferma les yeux un instant, pour mieux en profiter, pour mieux s'emplir de cet instant de délice.
Telle était la raison qui l'avait poussé à survivre, appelons cela le Destin, la Fatalité, ou juste...la Chance...quelque soit le nom qu'on lui donnera, le jeune homme parvint à sauver sa vie, à s'accrocher au bord du précipice qui ne cessait de s'écrouler pour l'emporter dans ses abysses, il s'était battu pour pouvoir attraper la prise suivante, et enfin s'éloigner de l'éboulement sans fin...
Il avait survécu pour rencontrer Hel, belle démone au cœur pour lui d'or, servante des enfers à la chevelure rosée qui lui semblait être un ange aux ailes immaculées...voilà qu'elle était la raison et le prix de toutes ces souffrances, une compagne gracieuse comme une déesse d'amour et tendre pour un faible comme lui comme les Saints bénis par les bons samaritains.
Toutes ces épreuves...ces longues nuits à trembler de froid et de peur, ces rudes journées à se cacher derrière un masque effacé, à disparaître pour ne pas être trouvé, à ne plus existé pour ne pas être tué...tous ces drames, il ne les regrettait pas, ils lui avaient permis de rencontre Nifhlheim. Ils en valaient la peine...
L'Humain rouvrit les yeux, et regarda la démone qui libérait doucement ses lèvres.
- Ne pense plus à tout ça, d'accord ? Tu es avec moi, Zeyros. Et je te promet qu'il ne t'arrivera rien.
Un léger sourire s'étira sur le visage sérieux du fragile vagabond. Non pas un de ces ridicules rictus derrière lesquels ils se cachaient, non...une expression mystérieuse, légère, profonde, emplie d'amour, de reconnaissance, de regrets et de peur. Il craignait de n'attirer des ennuis à sa compagne, qu'elle ne le rejette un jour, il regrettait de ne pas l'avoir rencontré avant, de ne pas savoir quoi faire pour elle et de ne pas être digne.
Lentement il ferma les yeux dans un léger soupir et réfléchit, vidant doucement le contenu de ses poumons pour mieux les remplir en profondeur en prenant son temps, enfin il pouvait se le permettre, enfin il n'était plus pressé par la force des choses... Zeyros rouvrit ses paupières et posa ses pupilles d'océan sur la démone, et lui accorda cette fois un sourire de gratitude. Il n'avait plus à se cacher, à fuir, à craindre ou à retenir ses larmes. L'Humain abandonnait sa triste vie pour un avenir radieux auprès d'une envoyée des enfers...et cela lui était bien égal, au contraire peu lui importait l'origine de sa compagne, ses tendances, elle était belle, douce et gentille...
Il l'aimait.
"Merci Hel..."
Il songea un instant encore à tout ce qu'il avait enduré, à tout ce qu'il aurait du encore subir, et sans aucun résultat. Il n'avait aucun destin, pas de passé, anonyme fuyant dans le noir, homme déguisé en femme errant de ville en ville, le voilà désormais être vivant considéré, protégé, et aimé...jamais rêve ne fut si beau, puisse t-il ne jamais s'en réveiller.
"Merci..."
Et doucement son visage apaisé, subtilement marqué de cernes trahissant ses épouvantables nuits à être tendu envers le moindre son, le moindre geste, se crispa en un rictus de malaise. Quelque chose n'allait pas et ses traits l'exprimaient franchement.
Il porta ses mains à son ventre, comme terrassé par quelques "démons" intérieurs, quand un long grognement sourd exprima la pensée de son estomac mécontent d'être encore vide à une telle heure.
Devant le ridicule de sa situation, et le contraste bluffant avec ses sombres réflexions, et aussi un peu gêné d'afficher ainsi son état sans aucun contrôle devant son aimée, Zeyros ne empêcher un léger rire de lui échapper, un bon rire, franc et sincère, libérant enfin son âme des tourments qui l'accablaient...
"Excuses moi Hel, j'suis affamé..."
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| | | Jeu 5 Avr - 9:43 | | | | | Il semblait réfléchir. Sans un mot, sans un son, Zeyros paressait plongé dans ses réflexions. Et à en juger par les différentes expressions qui passaient sur son pâle visage, il ne se rappelait pas d'agréables vacances en famille au bord de la mer. Quelque part, cela perturbait et Hel, et la rendait triste. Toute Démone qu'elle était, sûrement aussi vieille que le monde ou presque, elle n'avait aucun moyen de savoir ce qu'il pouvait ressentir, d'où il venait, et ce qu'il avait bien pu endurer avant qu'ils ne se rencontrent... Sauf si elle le lui demandait. Mais très honnêtement, elle n'en avait pas très envie. Question de simple bon sens. Elle-même n'aurait pas était franchement enthousiaste d'étaler son passé devant lui... Sûrement parce que le sien était des plus sanglants. Comme réagirait-il en apprenant qu'elle est une nymphomane du genre veuve noire, qui égorge ses amants une fois l'aube venue... ? Avouons que ce genre d'informations, ça a de quoi casser l'ambiance, même dans un couple solide formé de longue date. Alors dans une relation comme celle-ci, toute fraîche et récente, qui unissait assez étrangement un Humain et une créature des Enfers, il y avait de quoi sacrément se méfier.
Mais voilà... Elle l'aimait. Envers et contre tout, Nifhlheim aimait un Humain. Son Humain. Et une chose était sûre et certaine, dans l'esprit étriqué de la Démone. Rien ni personne ne le lui prendrait jamais. Dût-elle se battre contre Aile Ténébreuse en personne. Ce qui signerait son arrêt de mort, mais l'Amour n'est-il pas aveugle ? De toute manière, elle avait vécu bien assez longtemps. Que sa vie s'arrête maintenant ou qu'elle se poursuive pour quelques siècles encore, quelle importance ? Au moins elle mourrait en ayant la satisfaction d'avoir ressenti quelque chose de nouveau, qui la rendait étrangement euphorique.
Dans son coin, fulminant en silence, Ragnarök ne pouvait que contempler ce qu'il nommait la déchéance de sa maîtresse. Durant tout ce temps, il se demanda ce qu'il pouvait bien faire pour empêcher une telle chose, mais... Aucune idée ne lui était venue. Bon grès, mal grès, il allait devoir composer avec. Mais cet Humain était si faible... ! Que Hel tombe amoureuse d'une armoire à glace... ! Hum, non tout bien réfléchi ce n'est pas son style. Mais qu'au moins elle s'amourache d'un véritable homme, qui serait capable de la protéger, pas d'un pantin désarticulé qui serait fichu de se prendre les pieds dans sa propre cape de voyage, et se briserait un bras en tombant de sa propre hauteur...
Un profond soupir frustré échappa au Chien des Enfers, alors qu'un simple constat lui venait. Qu'il le veuille ou non, il ne lui restait plus qu'une seule option viable. Et très franchement, ça le dégoûtait. Son option... ? Protéger sa maîtresse, comme il l'avait toujours fait, cela c'était une évidence... Mais pour y parvenir, il lui faudrait également veiller sur cet Humain. Et le simple fait d'y penser le rendait fou de rage. Cependant, avait-il vraiment le choix... ? Non.
Pendant que son mâtin tricéphale se rendait à l'évidence, se préparant psychologiquement à devoir veiller sur un être qu'il aurait considéré comme un gibier il y a encore quelques heures à peines, Nifhlheim souriait en entendant Zeyros la remerciait. Elle ne voyait pas en quoi c'était nécessaire, mais ça lui faisait plaisir.
Puis quelque chose sembla tracasser le jeune homme. Perplexe, Hel inclina légèrement la tête de côté en le toisant curieusement. Néanmoins, elle ne tarda pas à comprendre. Le ventre de l'Humain se mit à gargouiller. Un peu confus, son propriétaire s'excusa, en lui expliquant qu'il était affamé.
Lâchant un léger rire, la Démone lui caressa vaguement le ventre :
- Eh bien, on crie famine ? Il fallait le dire plus tôt, je ne vais pas te manger. Viens.
Doucement, elle lui prit la main et le mena jusqu'à une table de bois massif et sombre, devant laquelle il le fit s'asseoir, avant d'aller dans la pièce d'à côté chercher de quoi manger un bout. Elle en revint à peine quelques minutes plus tard, apportant un morceau de pain, de la viande et du fromage. De quoi se faire une petite collation, somme toute. Puis elle revint à côté de lui, restant debout, pour l'embrasser sur la tempe tout en lui caressant évasivement les cheveux.
- Sers-toi, j'ai déjà mangé.
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| | | Mar 10 Avr - 19:15 | | | | | Zeyros se laissa docilement faire lorsque sa démone bien-aimée vint lui prendre la main après avoir dit qu'elle ne le mangerait pas, c'était rassurant de ne pas faire partie des plats, et l'emmena s'assoir à table où il y avait diverses choses. De bonnes choses ! Lorsqu'elle lui permit de se servir, annonçant qu'elle avait déjà mangé, l'humain s'empressa d'empiler les différentes denrées pour faire ce qu'il appelait...un pain sauveteur. Ce qui consistait au final simplement à entasser ce qui pouvait se manger entre deux tranches de pain et à déguster le tout.
Mais après quelques bouchées affamées, lui faisant à chaque fois des joues dignes d'un hamster avant l'hiver, il se dit qu'il valait peut-être mieux la prévenir de quelques uns de ses penchants...particuliers. Après tout c'était bien le moins à faire de lui dire qu'il se pouvait qu'il agisse étrangement s'il voulait se permettre de rester chez elle. Et pour une fois, il ne se sentait pas en danger, malgré qu'elle puisse le casser en deux d'un seul bras sans aucun effort et la présence d'un...trois...on va dire un chien avec trois tronches, moches en plus, il ne ressentait aucune menace et se laisser caresser les cheveux avec délice...
Cela faisait bien vingt ans qu'il n'avait pas eu droit à tant de douceur...c'était si bon...un foyer, à manger, une compagne douce et bienveillante... Zeyros songea brièvement que si elle souhaitait le tuer, il ne chercherait même pas à se défendre. Simplement lui demanderait-il de le briser dans une dernière étreinte, ça serait une belle mort à son goût.
Il déglutit une derrière fois, histoire de terminer son pain-sauveur, puis posa son regard sur elle...en plus elle était belle... Il s'était toujours imaginé que les Démons étaient des espèces d'énormes chauves-souris cornues bipèdes et aussi belles que l'espèce de tritêtes, pas triton tritêtes, pas de superbes femmes au corps jeune, bien en forme et au visage doux et splendide...mis à part ses bras noirs et son décidément magnifique chien, il aurait plutôt eu tendance à croire qu'elle était un ange. Cependant il se perdait dans son admiration, et en oubliait de la prévenir, aussi préféra t-il s'annoncer franchement avant de ne plus y penser.
"Merci Hel...merci beaucoup... Cependant...je préfère te prévenir de quelque chose...j'ai des...tendances assez...particulières disons ?"
Ayant pris l'habitude d'avoir l'air insouciant, son faciès reprenait naturellement cette apparence, et maintenant qu'il se sentait en sécurité auprès de sa belle envoyée des Enfers il l'était vraiment, aussi parlait-il sans sembler être sérieux, sans qu'on puisse toutefois croire à une plaisanterie.
"Rien de grave t'en fais pas, j'ai juste l'habitude de me déguiser en femme en fait."
Clignant un peu des yeux en réalisant que dit comme ça, ça fait vraiment taré qui n'a pas un grain, mais toute une plage, il s'empressa d'ajouter pour justifier cette manie pour le moins spéciale :
"J'avais rien trouvé de mieux pour semer mes poursuivants et m'amuser un peu..."
De par sa carrure de catcheur allaité aux anabolisants et ses traits vraiment purement et clairement ceux d'un homme franchement viril, Zeyros pouvait très aisément se faire passer, de façon suffisamment crédible pour tenter de séduire plus ou moins n'importe quel homme intéressé, cependant il n'était pas de ce bord là...mais cela lui avait permis de rire quelques fois et d'éviter de virer définitivement fou à cause de la peur. Et puis quelques fois avait bien ri aussi en se faisant aguicheur...aguicheuse ? Auprès de femmes...mais c'était encore plus drôle avec les mecs, plus faciles à manipuler.
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