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Au détour d'une course-poursuite [PV:Ceridwen] | |
| Dim 12 Juil - 16:12 | | | | Le roulement des tambours se faisait de plus en plus intense, ébranlant à chaque battement la forêt tropicale. Les oiseaux étaient nerveux , les animaux se cachaient derrières branches et rochers, se terraient dans leurs terriers providentiels à mesure que la musique de guerre atteignait son paroxysme. L’île du Jaguar était secouée par cette musique primaire, primitive et pourtant effrayante, apte à faire trembler les preux dans leurs chausses et à enhardir les guerriers les plus fainéants.
Les habitants de l’île avaient la soif de sang , la furie de la chasse à l’homme , et cela faisait trop longtemps qu’ils n’avaient plus gouté à une chaire étrangère à leur doux territoire. Et leur proie en ce moment même était un être qui sortait de l’ordinaire. Ce n’était ni plus ni moins qu’un homme aux cheveux d’or blanc , armé d’une fine épée et de son courage aussi grand que sa ténacité et son audace. 0 le voir de plus près , avec son manteau écarlate , son sourire assuré et son corps qui n’aurait pas laissé de marbre la plus froide des demoiselles , on l’aurait facilement confondu à un de ces dieux guerriers qui symbolisaient la force, la beauté et le courage sans failles. A le voir ainsi , zigzaguer entre les arbres tortueux de la jungle, tranchant les obstacles naturels qui osaient se mettre en travers de sa route , la sueur faisant luire sa peau à la manière de perles ornant une robe de lait, il aurait enflammé le sang de tout les artistes désireux de représenter une figure héroïque.
Mais comment ce valeureux aventurier c’était-il aliéné une horde de cannibales fous furieux ? La raison était aussi simple que surprenante : le goût de l’aventure. Voilà bien des années en effet que Lucius n’avait pas mit le pied sur l’île du Jaguar , et son cœur battait de nostalgie à chaque pas qu’il faisait sur le sable chaud de ses plages. Autrefois , il avait été abandonné sur cette île à l’écart de la civilisation à fin de développer ses instincts et ses techniques de survies . Et force est de constater que son long séjour dans cette île tout à fait hostile, apte à dévorer les plus faibles, a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Hors , l’idée de passer quelques jours dans ce lieu aux mille et un dangers l’avait plus que charmé , en particulier après avoir remplit une mission fructueuse au compte de sa guilde de mercenaires.
Et c’est ainsi qu’après quelques péripéties au sein de cette jungle luxuriante , il avait fait une rencontre .. pas très amicale. Tomber né à né avec un groupe d’éclaireurs aborigènes armés de sarbacanes et de javelots était tut sauf agréable, car une fois qu’on rencontre ces êtres primitifs, on est sûr qu’il n’y’ aura aucun pourparlers, et que seul la loi de la jungle allait être appliquée. La loi du plus fort.
Heureusement , le plus fort fut notre cher Lucius , qui mit fin aux jours de ces méprisables créatures grâce à ses talents d’épéiste expérimenté. Il contemplait encore son épée maculée de sang , au dessus des corps sans vies de ses victimes lorsque le bruit Ô combien stressant des tambours de guerre se fit entendre. Les natifs de l’île réclamaient vengeance. Ils appelaient à eux leurs dieux et se préparaient pour la chasse à l’homme. Si le mercenaire à la chevelure immaculée ne s’empressait pas de quitter le territoire des mangeurs de chaire humaine , il risquait de finir dans les marmites de ces derniers , ou pire. On racontait que les autochtones de l’île du Jaguar étaient des maîtres dans l’art de la torture et de la souffrance, et Lucius n’avait nullement l’intention d’expérimenter leurs méthodes barbares.
Et c’est ainsi que l’exploration avait brutalement viré à la course-poursuite infernale. Et on peut dire que Lucius on fait les frais. En effet , alors qu’il enjambait difficilement des racines tortueuses , une flèche tirée par un hardis chasseur vint se ficher dans un bruit sec dans l’épaule gauche , et il réprima difficilement un grognement de douleur , poursuivant sa course avec ce nouvel handicap. Cependant , et après une longue partie de cache-cache aux enjeux meurtriers , le chasseur de primes parvint enfin à échapper aux griffes des cannibales.
Et ce fut une erreur que de se croire sortit d’affaires . à peine fit-il un pas qu’une liane épaisse s’enroula autour de sa jambe droite et le souleva comme un fétu de paille au-dessus du sol. La surprise de cette attaque traîtresse était telle qu’il en lâcha son arme qui tomba dans un bruit mou sur le sol . Lucius venait de tomber dans le piège d’un des prédateurs les plus vicieux et discrets de la jungle : un arbre carnivore. Et ce dernier était bien décidé à changer notre héros en engrais !
Lucius tentait tant bien que mal de trancher ses entraves avec sa dague , mais sa blessure n’arrangeait nullement les choses. Inutile donc de dire que le mercenaire était dans une situation tout à fait critique.
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Lun 13 Juil - 15:15 | | | | 12 Nelnurr 115 – Les archipels de la Muerta – L’ile Jaguar J’étais sur une falaise. La vue se perdait dans les vagues de l’océan. J’avais marché pendant des jours et des jours sans but bien précis. Et quand je revis cet océan, la nostalgie du passé refit surface. Les souvenirs se bousculaient les uns après les autres. Je revoyais ma mère me sourire, me montrer la beauté de l’océan et ses secrets. Cela me rendit triste. Ma mère me manquait encore aujourd’hui et j’aimais à croire qu’elle était vivante quelques parts. Sans même enlever mes chaussures, tout en gardant ma sacoche en bandoulière, après l’avoir bien fermé, je sautai. Je plongeai dans cette eau, me laissant engloutir par les vagues sans pour autant remonter à la surface. Je n’avais pas besoin de ça. Je quittais cette Terre envahit par les démons pour un océan qui paraissait si calme… J’aimais voir ce masque sur la surface et m’imaginait la folie destructrice qui pouvait se déchainer. Le calme avant la tempête comme disait mon père quand il fixa l’eau avant de partir en pêche. Il n’avait pas peur des tempêtes et pourtant, il me disait toujours que je devais me méfier de ce qui s’y cachait. Et il avait raison enfin de compte. L’océan avait pris ma mère… Je me figeais dans l’eau, regardant autour de moi. Les poissons avaient disparu, effrayés sûrement par mon saut. Mes cheveux se laissaient glissés par les tumultes de l’eau sans jamais se mettre devant mes yeux. Un truc de sirène ? Peut – être. Je me mis à nager doucement, profitant de ce moment. J’aime l’eau… C’était comme une drogue dont on ne peut jamais dire stop. Les poissons discutaient entre eux, rigolant par moment de leur blague. Je n’ai jamais compris l’humour des poissons. C’était soit trop stupide pour moi, soit trop abstrait pour moi… Je me souviens de ma mère qui rigolait souvent à leur humour et qui tentait bien que mal à me l’expliquer. Sa remarque quand elle comprit que je comprendrais jamais cela m’était resté, c’était : « Tu traines trop avec ces pieds – nus… » Elle était si dégoutée de me voir sympathiser avec eux, jouer avec eux… Et pourtant, j’aurais tellement aimé connaitre sa famille à elle. Un jour, je partirais à sa recherche. Un jour, je retrouverais sa famille. Savait – elle que j’existe ? Je me suis toujours demandée… Mais comment savoir si personne n’est là pour te raconter ? Oui j’ai trop trainé avec les pieds –nus mais eux, ils ne m’ont pas abandonnés. J’avais appris à connaitre les dangers de l’océan, les embuscades que la nature aquatique pouvait offrir par fourberie. Et c’était souvent grâce aux poissons ou aux animaux aquatiques que je m’en sortais. Et même si je ne comprenais pas leur humour, j’aimais discuter avec eux. Un poisson n’est bête que si on le considère comme tel. Je continuais de nager en évitant d’aller trop en profondeur. Mon corps supportait la pression dut à mes origines cependant le danger était trop important pour y oser, du moins dans ce coin-là. J’ai du passé plusieurs jours sous l’océan, sortant très peu à la surface. Je pouvais vivre et me nourrir de ce que cet endroit cache. Après tout, j’ai une maison dans ces profondeurs. Et j’aurais pu encore passer plusieurs jours cependant le soleil me manquait. J’aimais finalement la terre comme l’eau. Je nageais donc vers une île. J’allais que très peu souvent sur ses iles. Et puis j’avais entendu qu’on risquait bien trop souvent de mourir. J’hésitais et d’un autre côté, je pourrais voir d’autres plantes qu’il n’y a pas ailleurs. Ma décision était prise. Je sortis de l’eau, une fois arrivée. Mes cheveux se plaquèrent contre mon corps et mon visage. J’ai dû les remettre en arrière. J’avais toujours ma sacoche et mon épée. Je savais qu’à force, il fallait que je trouve une solution pour que mes armes durent. Je portais un pantalon qui s’arrêtait au mollet du couleur châtain clair. J’étais pieds nues car c’est plus facile pour nager mais j’avais mis mes chaussures dans mon sac pour ne pas les perdre car dans ce genre d’endroit, il ne fallait pas marcher pieds nus. C’était des ballerines de même couleur que mon pantalon mais qui pouvait être attaché aux chevilles par des lanières qui remontaient jusqu’au mollet. En haut, j’avais simplement une tunique de couleur verte clair, à manche courte. Rien de bien folichon ! Je pris quelques minutes pour m’assoir sur le sable et je mis mes chaussures en faisant doucement. J’étais totalement trempée donc mes vêtements me collaient aussi à la peau mais je ne prêtais guère pas attention à cela. J’avais entendu parler d’une tribu d’indigène qui aimait bien tuer les gens. Je devais faire attention et ne restait pas plus que quelques heures. Une fois que j’ai fini, je me levais. J’époussetais le sable qui me collait. L’ile paraissait si tranquille. Et pourtant comme l’eau, il faut se méfier de ce qui dort dans son sein. Le monstre de nos cauchemars n’a jamais le même visage ! Je décidais de faire une petite balade dans la jungle voire si je ne trouverais une plante intéressante. On ne sait jamais ce qu’une forêt peu cacher, au même une jungle. Je savais en écoutant les gens en parler que beaucoup de plantes dans ce lieu aimait vous tuer. Les plantes sont rancunières dans le coin ? J’entrais dans la jungle en faisant attention à ce que je faisais et ou je mettais les pieds. Je ne voulais pas finir pris au piège. Il faisait chaud et humide dans le coin. Ce n’était pas vraiment désagréable tant que mes vêtements restaient mouillés. J’observais chaque plante que je voyais avec intérêt tout en continuant de marcher. Une heure après, j’entendis des tambours résonnaient au loin. J’ai commencé à flipper comme un poisson pris par un hameçon…. Ils sont cannibales, ces indigènes ? Je n’en savais rien et je n’aimais pas la sensation qui parcourait mon corps. Et je partais ? Je préférerais me cacher en attendant que cela se calme. Bouger dans une jungle que je ne connais pas contres des êtres qui connaissaient les moindres recoins était plutôt risqué. Une fois que tout cela se calma plus ou moins, je repris mon chemin en cherchant une sortie à ce dédalle de plante. Et ce n’est pas ici qu’on trouvera un animal aquatique conciliant pour m’aider à trouver la sortie ? Peut –être une grenouille, qui sait… Quoiqu’elles sont arrogantes avec leur couleur vive et leur poison mortel ! Je faisais attention à la nature et au bruit quand je vis un homme la tête à l’envers tenter de se libérer excitant la plante encore plus. Un arbre carnivore aux lianes mouvantes, quel charmant arbre dis donc ! Je l’observais me disant que tant pis pour lui, c’est la vie ! Quand je ne sais pas …. J’avais envie de l’aider… Bizarre, comment cela se fait ? Je ne comprenais pas. Je soufflais et je m’approchais de lui calmement. - Arrête de bouger sinon tu vas encore plus l’exciter … Dis – je doucement. Pourquoi trouvais – je cet homme sympathique ? MAIS pourquoi ?
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
| | Lun 20 Juil - 16:01 | | | | La lame de sa miséricorde éraflait avec peine les coriaces lianes qui poursuivaient leur lente étreinte mortelle autour du corps musclé du mercenaire, qui tentait tant bien que mal de garder la tête dressée avant que son cerveau ne soit noyé par son sang qui affluait lentement vers le bas sous l’impulsion irrésistible de la gravité.
La sève du carnivore végétale s’écoulait avec une visqueuse lenteur des plaies que sa dague infligeait, mais cela ne semblait guère arrêter , ni encore moins ralentir la progression de ses appendices de l’arbre.
La situation était des plus critiques pour notre héros qui , malgré son état de faiblesse suite à la course-poursuite ainsi que la blessure cuisante sur son épaule , bataillait comme un tigre contre son agresseur peu commun .
C’est à ce moment précis qu’une jeune femme fit son apparition , ses cheveux de la couleur d’un coucher du soleil contrastant avec la verdure sombre de la jungle et apportant un peu de beauté dans ce milieu humide infesté par les insectes . En s’approchant , elle lui souffla calmement d’arrêter de bouger , sous prétexte qu’il excitait l’anthropophage . Encore surpris par cette rencontre fort hasardeuse , l’homme aux cheveux immaculés restât sceptique aux premiers abords. En effet , cette rencontre semblait beaucoup trop hasardeuse au vu de sa situation actuelle . Mais il finit bien vite par se convaincre que ce n’était pas une ennemie , et cela en fixant durant un court instant la prunelle de ses yeux . Il n’avait pas de pouvoir de perception , mais parfois il suffisait d’analyser le visage de quelqu’un pour tirer des conclusions approximatives . Tâche bien difficile .
Il arrêta donc de se mouvoir , se laissant pendre lentement à mesure que , petit à petit , imperceptiblement , les lianes du monstre d’écorce commençaient à se faire moins insistantes , comme si elle croyaient que leur victime était morte ou assommée. Il fallait profiter de ce court répit , et vite .
« _ Il ne va pas tarder à tenter de me broyer sous sa mâchoire . Pouvez-vous trancher rapidement ses lianes ? Avec une bonne lame bien huilée , il vous serait aisé de les sectionner en un coup . »
Déjà , les lianes se resserraient un peu plus , tandis que l’arbre qui le retenait commençait lentement à ouvrir , d’entre ses racines noueuses , une mâchoire circulaire garnie de crocs monstrueux , crachant une haleine de cadavres d’une puanteur rarement égalée . Ceridwen devait au plus vite libérer Lucius avant que son agresseur ne ce décide enfin à débuter ton funeste festin …
« _ Faîtes vite , je vous pries … » Murmura l’aventurier avec un calme surprenant , ses yeux ne quittant pas ceux de la sang-mêlé .
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Mar 21 Juil - 19:27 | | | | La plante était fascinante, une pure beauté. Et je savais que ce genre de plante aimait que leur proie gigote comme voulant s’exciter pour mieux jouir du repas. Il suffit donc même si cela ne durait pas de ne pas bouger ou le moins possible pour qu’elle ne soit pas si vorace envers la proie. Ca permettait aussi à la proie de réfléchir un plan d’évasion. Et cet homme avait bien de la chance que je le trouve sympathique même si je ne sais toujours pas pourquoi… Peut-être parce qu’il est beau ? Franchement, limite j’aimerais l’examiner pour savoir d’où venait cette sensation que je ressentais le concernant.
Il me demanda de le délivrer ce que j’allais faire. Evidemment, je ne peux pas laisser un être si sympathique servir de gouter à une plante. Et puis rien que d’imaginer les os qui se craquent, me faisait frissonner. Et je ne voulais pas imaginer le sang, le corps qui éclate etc. Je me rapprochais du tronc, touchant l’écorce du bout des doigts légèrement pour voir quel type d’arbre est –ce. Puis mes mains circulaient sur les lianes pour voir si je pouvais découvrir leur point faible mais elles s’agitèrent violemment. Elle n’aimait donc pas être touchée. Intéressant. Je pourrais facilement me mettre dans un coin sûr et l’observais pendant des jours… C’était tentant mais la situation ne me permettait pas cela. Je devais agir rapidement vu que la plante du moins l’arbre ouvrait sa bouche. On pouvait voir plusieurs rangées de petites dents et une langue qui ressemblait plus à des lianes qu’à cet appendice.
Fascinant ! Très FASCINANT ! Je me concentrais à nouveau sortant ma dague. Je m’approchais de cet homme.
- Bouge pas !
Au niveau des plaies qu’il avait déjà fait, je mis ma dague sous les lianes, c’est-à-dire entre la chair de la plante et celle de l’homme donc s’il bougeait, il se blessait. Quoique je pourrais le soigner par après… Et d’un coup, je tranchais les lianes. Je rangeais ma dague. L’homme tomba à terre et sans attendre, je le tirais en l’attrapant par les bras le plus que je pouvais. Il était lourd… C’est pas possible. Cependant, je tentai de garder sa tête en hauteur pour pas qu’il nous fasse un traumatisme crânien à cause d’une racine. La plante s’énerva et tapa fort le sol avec sa liane … Prévisible ! D’ailleurs limite, on aurait pu l’entendre hurler de douleur tellement elle avait gesticulé perdant de la sève.
Je le posais au sol à quelques petits mètres de la plante. Je dirais un ou deux. D’ailleurs, on pouvait encore la voir frustrée. Normal, elle a perdu son casse – croûte. . Je m’adossais pour reprendre un peu mon souffle contre un arbre lambda.
- On est assez loin pour que la plante ne nous attaque pas. Es – tu blessé ? Que je sache si tu peux marcher ou pas ?
Je regardais autour de moi pour garder un certain contrôle sur le moindre danger qui pouvait arriver même si c’était éphémère. Il fallait rester sur ses gardes, ce que je fis. Toujours être prudente. Une pensée se perdit pour ma déesse pour qu’elle nous protège de la folie de cette jungle.
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
| | Mer 29 Juil - 22:57 | | | | La dague de la jeune fille ne tarda pas à reprendre l’offensive qu’avait débuté sa cousine d’argent, lacérant de ses crocs d’acier l’écorce rigide qui, déjà bien malmenée, ne put tenir contre cette nouvelle lame. Les lianes lâchèrent, libérant quelques lourds jets de sève qui s’écrasèrent mollement sur le sol assoiffé de la jungle. Un grognement rauque, végétal, s’échappa de l’affreuse mâchoire du monstre-plante, furieux d’avoir perdu un repas de qualité. Grâce à l’intervention miraculeuse de cette ravissante aventurière, notre héros fut tiré hors des griffes de ce monstrueux végétal.
Et voilà que Ceridwen le tirait avec la force de ses bras hors de portée du courroux de l’arbre, démontrant une certaine force cachée qui surprit le mercenaire. Ce dernier, d’ailleurs, n’allait tout de même pas indisposer sa sauveuse ainsi, et l’aida dans sa tâche en se mouvant, bien qu’engourdit par la prise des lianes et affaiblit par la blessure sur son épaule. D’ailleurs, parlant un peu de cette blessure.
La flèche s’était profondément enfoncée dans la chaire blanche de Lucius, laissant un fin filet écarlate s’échapper de la blessure pour s’écouler avec grâce sur son dos taillé dans le marbre. Son corps avait ce don assez incroyable et déroutant de changer une partie de la douleur en plaisir corporel à fin d’ignorer pendant un moment les souffrances que pouvait encaisser le guerrier. Cependant cela n’empêchait pas la plaie de le brûler à la manière d’un tison ardent, et la perte de sang risquait, à long terme, de devenir vite très alarmante.
Réprimant un grognement de douleur, Lucius fixa d’abord la jeune femme après sa question. Elle semblait préoccupée, et pour cause : la jungle était très dangereuse, et outre les prédateurs, d’autres dangers rôdaient entre sa végétation épaisse.
L’homme aux cheveux d’or blanc se releva lentement, faisant preuve d’une volonté de fer après l’épreuve difficile qu’il venait de vivre. Puis d’un geste, il retira dans un bruit sec la flèche fichée dans son épaule gauche avant de jeter le projectile ensanglanté sur le sol. Un soupire long s’échappa de sa gorge déployée, des mèches humides de sueur s’emmêlant devant ses yeux mordorés.
« _ Ça ira , répondit le jeune aventurier , après avoir jeté à son tour un regard à travers la végétation. Mais nous ne devons pas tarder. Les cannibales ont sans doute regrouper de nouveaux traqueurs , ils ne tarderont pas à nous repérer. »
Il s’approcha alors de son épée , fine et tranchante, et la ramassa avant de la remettre rapidement dans son fourreau. Puis il fit de même avec sa miséricorde .
« _ Je connais un lieu sûr, à travers la jungle. Une grotte que j’avais déjà explorée il y a quelques années. C’est un abri excellent qui pourra nous préserver des yeux des chasseurs. »
Il fit un pas en direction de Ceridwen, puis lui lança un sourire amicale qui avait le don d’apaiser les craintes et les angoisses. Puis il se saisit doucement de sa main avant de l’entraîner dans la jungle.
« _ Suis-moi. » Fut tout ce qu’il dit avant de courir , tirant avec elle la sang-mêlé à travers la forêt tropicale , s’arrêtant parfois tel un guépard à l’affut , s’assurant qu’aucune menace ne planait dans un lieu avant de poursuivre leur course effrénée .
Plus d’une heure plus tard , les deux camarades de fortune atteignirent finalement ce qui ressemblait à l’entrée d’une grotte difficilement réparable , sous un escarpement rocheux. Un rideau de lianes cachait en partie cette cachette providentielle. Lucius entra en premier, la main sur la garde de son épée, prêt à faucher toute créature hostile. Se rendant compte que le lieu était désert, il finit par s’assoir par terre pour reprendre son souffle, épuisé, sa blessure toujours à nue.
« _ On est tranquille pour un bon bout de temps à présent. »
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Sam 1 Aoû - 22:51 | | | | Toujours adossée contre cet arbre, j’attendais qu’il me réponde. Je pouvais le soigner si nécessaire. Je n’avais pas vraiment l’intérêt de le faire mais je ne sais pas comment l’expliquer, je le trouvais sympathique. C’était perturbant car je ne connaissais même pas son nom. Quelle magie, il usait sur moi ? Est – ce son parfum ? Quoiqu’il en soit, j’attendais tout en le fixant en train de se relever. Ce qui me choqua plus ou moins, c’était le fait qu’il enleva la flèche comme si c’était une flèche en papier collait à son épaule. N’avait – il pas mal ? Et puis pensait – il à l’hémorragie ? De l’infection que peut causer une plaie ouverte ? Dans un tel environnement ? Etait – il simplement suicidaire ? Dire que j’aurais pu l’aider. Il préféra me répondre que cela ira. Mais avec une telle blessure, comment ? Il faut des soins…Alors son « ça ira », il a que ce le garder ! Non mais !
Il parla ensuite de cannibale… Je savais qu’il y avait des dangers mais je ne pensais pas que je pourrais finir manger par des cannibales. D’ailleurs, je n’avais aucunement pensé rester aussi longtemps sur cette île. Décidément, j’accumulais les imprévus. Et cet homme était étrange.
- Ta blessure ? Tu la laisses comme ça sans soin ? Non parce que je peux la soigner…
Foutu sympathie… J’avais envie de l’aider sans raison apparente. Qu’est-ce que je n’aimais pas ça. J’aimerais bien des explications sur ce phénomène. Je lui demanderais. Il sera obligé de me répondre. Je pourrais le menacer ? Hum… Foutu sympathie magique ! Il me proposa de le suivre dans une grotte, que je ne connaissais pas. Avais – je le choix ? Je ne pensais pas. Au moment où j’allais ouvrir la bouche pour parler, il me prit la main et commença à courir. Ok… Je viens de la mer à la base, pas de la terre. Il ne faut pas me prendre au dépourvu. Dès qu’il commença à courir, le temps que je comprenne ce qui m’arrivait, j’ai failli finir par terre… Chouette !
Je tentais donc avec beaucoup de mal à suivre sa cadence sans lui lâcher la main. Je me suis pris tellement de branche ou de racines que je suis certaine d’avoir eu des bleus aux jambes ou aux bras. Ca fait mal. Pourquoi je suis si maladroite … ? Pourquoi ? Je soufflais ne pouvant pas lui dire d’aller plus doucement car j’étais trop concentrée pour ne pas m’étaler par terre. Heureusement qu’il s’arrêtait de temps en temps. J’en avais besoin même si cela durait que quelques secondes voire une ou deux minutes.
Une heure plus tard, enfin je crois… On arriva juste devant un rideau de liane. Je les regardais étrangement puis je laissais l’homme entrait. Je le suivis quelques secondes après qu’il soit entré. Il s’assit par terre en soufflant qu’on était tranquille. Je ne savais pas mais je préférais rester prudente. Ma respiration était saccadée et forte car j’avais eu beaucoup de mal à courir et j’avais mal aux mollets. Je m’adossais contre un mur de la taverne en faisant bien attention.
- Tu ne veux vraiment pas que je te soigne ? Tu ne peux pas laisser cette plaie comme ça sans protection … Tu n’as pas peur d’être infecté ? Demandai – je, intrigué par son comportement.
Je finissais par me laisser glisser le long de la paroi pour que mes fesses touchent le sol et que je puisse me reposer. J’avais besoin de souffler. En plus la chaleur était pesante et humide. Mes vêtements me collaient bien trop à la peau. Vivement que je retrouvais l’océan ! Il me manquait déjà et puis il n’y a pas de cannibale dedans.
- Qui es – tu ? Finis – je par lui demander alors que je remettais mes cheveux en arrière.
Ils me collaient trop les joues, fallait que je fasse quelques choses mais pour l’instant, je les mettais que derrière mes oreilles, dans mon dos, libérant un peu ma peau de cette chaleur étouffante.
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
| | Dim 9 Aoû - 19:27 | | | | Lucius, après avoir repris sa respiration, reporta son intention vers la demoiselle aux cheveux orangés. Cette dernière semblait s'inquiéter de l'état de sa blessure qui risquait fort de s'infecter, en particulier dans ce genre d'environnement humide et propice à la prolifération de nombreuses bactéries néfastes.
Elle lui proposa de la soigner. Ainsi elle avait des talents de guérisseuse ? Intéressant. La providence lui avait accordé une merveilleuse personne comme aide miraculeuse. Lucius resta silencieux un moment avant de déposer ses armes prêt de lui a fin de ne pas effaroucher sa nouvelle amie de fortune. Ensuite il enleva son manteau rouge et le déposa d'un geste nonchalant un peu plus loin, laissant entrevoir son corps d’albâtre digne d'un athlète, forgé dans le fer blanc, ainsi que la blessure grenat qui continuait à laisser couler un mince filet écarlate sur son torse.
« _ Si tu peux soigner cette blessure, vas-y je t’en prie. » répondit le mercenaire, les sourcils froncés sous la douleur qui continuait à brûler sa chaire comme un tison ardent.
Il attendit donc patiemment que la jeune femme mette un terme à sa souffrance tout en gardant ses sens aux aguets au cas où, par un malheureux hasard, une bande de sauvages ou quelques prédateurs parviennent à entrer dans la caverne. En réponse à la seconde question, il s’efforça de sourire et malgré sa fatigue, il gardait son côté beau et charismatique.
« _ Qui je suis ? Ma foi, voilà une bonne question. »
Il leva la tête, contemplant le plafond brut de la caverne ainsi que les stalactites pendant sur les parois rocheuses, libérant lentement une goutte d’eau qui venait s’écraser sur le sol dans un clapotement cristallin. Il s’humecta les lèvres d’un air distrait avant de poursuivre.
« _ Mon nom est Lucius. Je suis un simple mercenaire, aventurier, amoureux de l’art et de tout ce qui est beau en ce monde. Épéiste, cuisinier et amateur de belles rencontres quand j’en ai l’occasion. Je crois que ça résume assez bien ma personne. »
Il commençait aussi à se poser des questions sur l’identité de sa sauveuse, et surtout au fait de ses talents cachés. En effet quelque chose lui disait que cette fille n’avait rien d’ordinaire, et qu’elle devait forcément cacher un potentiel inexploité.
« _ Et toi, jeune fille ? »
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Mar 11 Aoû - 12:28 | | | | Cette humidité était oppressante même si dans la grotte, l’air était plus frais. Rien ne pouvait me faire oublier que j’étais dans cette jungle. La chaleur était partout et pouvait même être étouffante, propice aux maladies et infections. J’étais toujours assise contre le mur, reprenant ma respiration tranquillement. Je voulais l’aider et il finit par accepter mon aide. Je me redressais doucement et pris mon sac. Je m’approchais pas à pas de lui sans faire de mouvements brusques. Je me mis à genoux pour pouvoir bien regarder la plaie et la soigner. J’avais mon pouvoir mais je pouvais utiliser les plantes. J’avais le choix et je savais déjà quoi faire.
- Un peu faire mal. Soufflai – je paisiblement. Ne bouge pas.
Je fouillais mon sac et sortit un récipient qui contenait de l’eau. Je l’ouvris doucement, renversant un peu d’eau sur mes mains. Elle était fraiche et c’était de l’eau douce. Je devais d’abord me laver un peu les mains puis je mis un peu d’eau sur la plaie. Une fois cela accompli, je posais mes mains sur sa plaie et j’activais mon don. Une chaleur naissait alors qu’il pouvait sentir l’eau s’infiltrait dans les tissus. Elle brillait légèrement comme pris d’une aura divine, elle se commença à recoudre les tissus déchirés. C’est une aiguille à la fois remplis de fraicheur à son passage et créant une chaleur apaisante à son départ.
- Ça prend quelques minutes. Cependant, tu as de la chance. Elle n’est pas trop profonde. Dis – je tout en laissant mes mains sur sa plaie.
Pendant que je le soignais, il répondit à ma question. Il se nommait donc Lucius. Je l’écoutais jusqu’à qu’il me demandait son identité. Même si je le trouvais sympathique, je ne savais pas si je devais lui révélé qui je suis. Après tout, ce n’est qu’un prénom et une capacité, rien de bien méchant en soi. Au moment, ou je voulais lui dire que j’étais, je sentis la blessure disparaitre sous ma peau. Mes soins étaient presque finit. Je ne peux guérir mais la douleur peut rester encore, car les chairs ont été mises à mal. Je rangeais donc le récipient dans mon sac tout en lui répondant.
- Je suis Ceridwen et comme tu as pu le voir, je suis guérisseuse. Enchanté Lucius. Tu es guéri, j’en ai fini. La douleur partira peu à peu, faut juste que tu te reposes mais cela devrait aller. Tu as eu de la chance pour cette fois – ci. Soufflai – je avec un sourire.
Sa plaie avait totalement disparu. Il devait ressentir que sa peau tirait mais ça devrait aussi disparaitre avec le temps. Je pris mon sac et retournai à ma place contre le mur, s’asseyant sur le sol. Je préférais rester comme ça pour me reposer un peu. Je dois avouer que mon don est un poil trop fatiguant. Cependant cette fois – ci, cela allait. J’étais quand même curieuse. Que faisait un homme comme lui dans cette jungle avec ces cannibales ? C’était bizarre et intriguant.
- Pourquoi as-tu choisi d’aller dans cette jungle ? Demandai – je simplement.
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
| | Dim 16 Aoû - 21:09 | | | | La jeune fille s’était approchée de l’homme au torse nu, avant d’inspecter sa blessure. Puis elle s’empara d’un récipient d’eau douce et l’appliqua sur sa blessure. Curieusement, il ressentit une curieuse chaleur se propager sur sa peau à mesure que la magie faisait son effet. Une guérisseuse douée d’un don de soins avec l’eau, impressionnant. Sa blessure commençait petit à petit à se recoudre à mesure que la douce magie éclipsait la douleur et réparait les tissus endommagés. Un doux mélange de fraicheur et de chaleur venait caresser sa plaie à la manière d’un baume mystique. Rapidement, Ceridwen parvint à complètement cicatriser la blessure du mercenaire.
Ce dernier fixa un moment sa peau pâle où on pouvait encore apercevoir une petite cicatrice à la place où s’était fichée la flèche. Connaissant la réputation des chasseurs de l’île du Jaguar, il s’estima chanceux que les traits n’étaient pas empoisonnés. Quelques petits picotements continuaient à persister, mais la douleur s’était complètement évanouie. Au cours de ses nombreux services militaires, Lucius avait été soigné par de nombreux mages, druides et prêtres, mais il n’avait jamais vu pareil utilisation et aisance dans le domaine de la magie blanche.
Cette petite merveille orangée pourrait être un atout précieux pour la guilde. Ses talents pourraient apaiser les maux de ses frères d’armes et même sauver des vies. Il roula des bras, soupirant d’aise, puis reportât son regard vers la belle. Elle était ravissante, mais pour le moment ce n’était pas sa nature ravissante qui l’intéressait. Curieusement, il était plutôt reconnaissant envers elle, et désirait bien la remercier d’une quelconque façon. Il avait déjà sa petite idée, d’ailleurs.
« Merci encore. »
Il s’installa contre les parois de la caverne, ne prenant pas même la peine de remettre son manteau contre son torse puissant. Il avait besoin de ressentir un peu de fraîcheur après cette brûlante aventure. Ses armes étaient à un pouce de sa main, prêtes à l’usage en cas de dangers. Si un imprudent ennemi osait pénétrer leur repaire, il allait expérimenter les féroces talents d’escrimeur du fauve aux cheveux blancs.
La guérisseuse lui posa de nouveau une question de sa petite voix mélodieuse. Elle était plutôt curieuse, et Lucius avait perdu le compte du nombre de questions qu’elle lui avait déjà posé. Mais ce n’était pas un mal en soit, et puis à part discuter un peu, ils n’avaient pas grand-chose à faire ici.
« Et bien … ça peut sembler étrange, mais je suis venus ici par nostalgie. »
Il commença son récit tout en fixant l’éclat hypnotisant de la lame d’argent de sa miséricorde, jouant avec elle du bout des doigts d’un air songeur, tel un vétéran de guerre. Après tout, il l’était bien.
« Il y a des années, mon mentor m’a abandonné sur cette île afin de parfaire mes compétences de survie en milieu hostile. J’ai donc dut affronter la nature et ses dangers, fabriquer mes propres armes, trouver à manger et à boire tout en évitant de me faire moi-même dévoré par un des autochtones, découvrir des abris … Bref survivre. »
Il passa sa main gantée sur ses mèches immaculées, ses yeux mordorés brillant d’une lueur nostalgique où on pouvait apercevoir une flamme de volonté guerrière.
« C’était dur et harassant, et ces sagouins avaient le don de m’énerver. Mais j’ai vite apprit à éviter leurs pièges et à en poser moi-même. Finalement, ce fut une excellente aventure, et c’est peut-être pour ça que j’ai désiré remettre les pieds dans cet enfer. »
Il la regarda et sourit d’un air amusé.
« Mais sans toi, s’aurait-put être la fin de l’aventure. Mais dis-moi, que fais une jeune et belle fille comme toi dans cet endroit inhospitalier ? »
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Lun 17 Aoû - 16:32 | | | | Je ne bougeais pas comme figée contre le mur attendant que la fin arrive et qu’elle se perde dans le dédale du temps. Je l’écoutais. Chacun de ses mots étaient écoutés. Sa raison était stupide. Rêver de nostalgie dans un lieu aussi dangereux, n’est – ce pas suicidaire ? Enfin, je n’ai pas très réfléchi dans le fond quand j’ai décidé de m’arrêter sur cette ile. Je pouvais toujours tenter de me battre ou même de les drogués. Cependant, je me voyais mal les embrasser pour qu’ils hallucinent. Je soufflais en me rendant de mon inconscience. Quoique je n’avais non plus pas prévu de rester aussi longtemps sur cette ile. Et j’étais bien destinée à y rester encore une heure voire plus. Il me suffirait pourtant juste de courir vers la plage, de plonger dans l’eau et de nager. Après tout, c’était ma porte de sortie vers la sécurité. Je me sentais plus en sécurité sous l’eau que sur la terre et cela depuis que je suis toute petite. Après tout, je suis bien née dans les vagues de l’océan. Je me retrouvais pensive rien qu’en rêvant de cette eau si délicate sur ma peau. Une peau de sirène qui s’habille avec l’eau sans les écailles. Je ne craignais pas le sel, ni d’avoir les doigts ridés.
Je le regardais laissant ma respiration s’évader doucement d’entre mes lèvres alors que mes oreilles faisaient attention à chacun de ses mots, en ne montrant pas la perplexité qui me tiraillait. L’expression de mon visage était plutôt calme, plutôt reposer. Mes lèvres arquaient un petit sourire quand il me posa la question. Pourquoi suis – je ici ? Pourquoi me suis – je perdue sur cette iles ? C’est vrai que je ne la connaissais pas et que je m’étais fait qu’à ses rumeurs pour rester prudente… Cependant, je n’étais pas totalement suicidaire. Après tout mon père m’a appris à manier l’épée comme un de ces vrais soldats. D’ailleurs, Lucius paraissait être un de ces anciens guerriers voire soldats. Et pourtant il a agis sans réfléchir ? Quoique, est – ce que j’ai réfléchi ?
- Pourquoi je suis sur cette ile ? J’étais curieuse de découvrir une nouvelle flore. Une flore ou je n’ai jamais mis le pied, ou je pourrais découvrir des nouvelles plantes. Je savais qu’elle était dangereuse mais je ne pensais pas à ce point-là. Des cannibales ? Vraiment ? Soufflai- je plutôt doucement mais avec une once d’étonnement concernant mes deux dernières questions.
Que pouvais – je dire de plus ? Que pouvais – je raconter de plus ? J’avais dit la vérité. J’étais là pour la nature. Et je pensais que cette nature quoi belle m’offrira de quoi l’étudier sans que le monstre ne sorte de sa caverne pour me manger. Et si je ne l’avais pas rencontré, peut –être que je ne serais pas là à me cacher dans cette grotte. Une grotte qui était de plus en plus sombre quand j’observais le fond de sa gorge, voulant voir ses entrailles. Un bruit d’ailleurs s’échappait de cette noirceur. J’espérais que ce ne soit que des chauve- souris. Je ne suis pas très attiré par les monstres qui tapissent les murs de ce monde. C’était peut- être aussi pour ça que je haïssais ces démons venus d’ailleurs.
Et j’avoue que je ne comprenais toujours pourquoi il me paraissait si sympathique. Je voulais comprendre mais je ne poserais sûrement pas la question, pas encore, du moins. Je ne faisais que de le regarder.
- J’avoue si personne ne t’avait aidé, l’arbre aurait eu un délicieux repas. Fais attention quand tu cours. Toi qui connait ce lieu, n’as – tu pas fait une erreur de débutant ? Demandai- je plutôt curieuse d’en connaitre la réponse.
Je jetais un léger regard vers la sortie. Et je me demandais quand la voie serait libre pour que nous puissions sortir. Je ne voulais pas rester ici jusqu’au soir. Surtout avec cette tribu… Je voulais vivre. Et la nuit était plus dangereuse que le jour. Quand Lucius jugera qu’il est temps pour nous de sortir ?
- Et quand penses – tu qu’il sera temps de sortir ? Soufflai – je tout en posant mon regard à nouveau dans le sien.
Le fait qu’il soit torse nu, ne me dérange en rien vu que je ne suis pas pudique… Je pourrais très bien me balader nue devant lui comme si tout était normal. Quoique cette situation ne l’était pas, surtout pas avec ce danger qui rôdait.
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
| | Mar 25 Aoû - 16:52 | | | | La jeune fille ne pouvait comprendre sa nostalgie. C’était une chose que seul un aventurier qui avait bravé mille et un dangers pouvait ressentir. Quand on affronte des hordes d’ennemis, qu’on survit à un environnement mortel et à des pièges défiant l’imagination, on se sentait plus que jamais vivant. Une sensation jouissive et merveilleuse qui gagnait le corps et l’esprit, si bien qu’elle faisait presque l’effet d’une drogue puissante, vous poussant à toujours en chercher un peu plus, à toujours s’approcher du soleil éclatant jusqu’à en perdre ses plumes et s’écraser. L’excitation du danger, le plaisir intense que vous procure une aventure … c’était autant de raisons qui poussèrent Lucius à refouler ce sol maudit.
Par contre le but de la semi-nymphe semblait plus logique et raisonnable : chercher des plantes pour ses expériences médicinales. Curieusement, cela l’intéressait. Cette femme pouvait bien jouer un rôle non-négligeable au sein de la Néo-Voëlkara. Mais ses pensées furent coupées par une nouvelle question de la part de la Ô trop curieuse Ceridwen. Elle semblait impatiente de quitter cet enfer et il la comprenait.
« _ Je propose que nous passions la nuit ici, le temps que les patrouilles punitives des chasseurs de têtes aient abandonné la traque. »
Un air sérieux s’était affiché sur son visage, et on pouvait lire dans ses yeux les longues années d’expérience qu’il étalait désormais sous forme d’un plan d’évasion. Survivre dans une jungle truffée d’ennemis et de pièges. Mais contrairement au petit imprévu qu’était l’arbre, le mercenaire n’allait pas tomber dans un des fourbes pièges. Il allait au contraire, supprimer toute menace qui se dressera devant son chemin.
« _ Sortir tout de suite risque d’attirer l’intention des chasseurs qui doivent mettre la forêt au peigne fin. Et une traversée nocturne dans la jungle serait suicidaire. Nous allons donc tenir bon ici, à l’abri de tout danger, et attendre l’aurore pour ensuite gagner au plus vite la plage. »
Il se releva avant de se diriger vers la sortie, puis se retourna et lui lança un sourire rassurant.
« _ Il y’a du bois et quelques herbes sèches amassées derrière ces stalactites. Nous pourrions faire un feu avec. Je vais aller trouver à manger pendant ce temps. Surtout ne sortez-pas, c’est beaucoup trop dangereux. »
Puis il quitta la caverne et s’enfonça dans la jungle.
Le hasard avait voulu qu’il rencontre, en cours de route, un des chasseurs qui rentrait tout juste après une partie de chasse, traînant avec lui la carcasse de trois grands oiseaux aux plumes multicolores. Sans crier, le mercenaire avait surgit du couvert des branches et s’était élancé sur l’ennemi incrédule. Ce dernier n’eut pas le temps de s’emparer de son couteau que l’épée du capitaine déchu s’était enfoncée de part en part dans son torse. Le vaincu roula des yeux, cracha un jet de sang de sa bouche et s’effondra comme une poupée inanimée sur le sol.
Essuyant sa lame contre les vêtements de sa victime, Lucius s’empara du précieux gibier et retourna sur ses pas, vers la caverne, avec l’intime conviction que la jeune Ceridwen avait préparé un bon feu.
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| | Lucius Van Horrificus
Partie IRLCrédit avatar : Par Alissya ! ( Image de DA )Double compte : Magrant Malnoir , Al-Mansur El-DahabiVitesse de réponse : Changeante selon les situations
| | Mar 25 Aoû - 20:56 | | | | Passé la nuit ici ? Sérieux ? Azuria Mia sauve nous de cette infamie ! Et ce n’était même pas à cause du confort mais plutôt à cause du lieu. Disons simplement les choses comme elles les étaient, les grottes ce n’était pas rassurant. Celle-ci encore moins. Même si je pensais que les grottes maritimes étaient plus dangereux que les terrestres… Je ne me sentais pas rassurer dans celle – ci. Il avait beau me dire qu’on était en sécurité ici, je n’étais pas rassurée. Ce n’était pas rassurant tout simplement. Je ne vais pas réussir à dormir. Et j’avoue qu’il avait bien raison. Sortir dans cette jungle la nuit, c’était plutôt suicidaire. Je ne suis pas suicidaire donc… Je ne devais pas quand même paniquer pour une nuit dans une grotte. Ce n’était pas comme si j’étais toute seule… Enfin si j’avais été toute seule, j’aurais couru vers l’océan et j’aurais plongé dans les profondeurs de ce monde. Que l’océan paraissait plus rassurant à ce moment précis. Deuxième raison qu’il, était aussi justifié… Il était bien possible que ces cannibales nous cherchent, enfin le cherche… Vu que je n’en ai croisé aucun. Et j’étais bien contente de ne pas les avoir rencontrés. L’idée de finir en steak ou embrocher n’était pas dans mes fantasmes !
- Passé la nuit ? Je ne suis pas chaud à cette idée mais tu as raison, ça doit être la solution la moins risquée. Finis – je par avouer tout en le regardant.
Il avait beau avoir raison, ce n’était pour autant que je serais rassurée à cette idée ! Je me rendais doucement compte que cela m’angoissait. Il fallait que je m’occupe l’esprit. C’est là qu’il se releva tranquillement en m’expliquant qu’il y avait de quoi faire un feu et qu’il allait chercher à manger. Il pouvait aussi me dire de façon plus directe, peux-tu faire un feu… Ca marchait aussi. Le seul problème dans cette équation, c’était que mes feux ne sont pas très … En clair, je ne suis pas douée pour faire du feu. Je voulais bien tenter tout en espérant de ne pas faire comme la dernière fois.
Et aussi étrangement que cela peut paraitre, j’y arrivais mieux dans les cheminées qu’à la sauvage. Je suis un paradoxe à moi toute seule. Il finit par sortir. Je n’avais rien dit mais j’allais essayer. De toute manière, il devait sûrement s’attendre qu’un feu bien fumant ait vu le jour dans cette grotte.
Je me redressais à mon tour, fouillant un peu le sol, ramassant tout ce qu’il fallait pour faire un feu. En même, je cherchais un moyen, enfin le moyen idéal pour que mon feu prenne… Je me demandais si je pouvais trouver des silex… C’était plus efficace que le bois qu’on frotte à un autre, non ? Je fis un tas bien ordonné de tout ce fouillis. Ensuite, je regardais sur le sol, si je ne trouvais pas un silex. Je devrais en mettre dans mon sac ou cas où je suis dans la nature comme là, cela m’évitera bien des recherches.
Et la chance n’était pas avec moi. Il n’y avait pas de silex. J’aurais dû lui demandé avant qu’il parte… Je finis par m’assoir près du monticule et je sortis ma dague. Je fis une fente le long de la plus grosse branche que j’ai trouvée. Ensuite, je rangeais ma dague dans mon sac et pris une autre. Une fois cela fait, je frottais une branche contre l’autre dans la fente comme si je tenais une scie…
C’était chiant et long… Très long… Je frottais, je frottais…Encore et encore... Un moment, une petite fumée sortit du gros morceau de bois mais s’est éteint aussi vite. Et cela a eu lieu trois fois. Au bout de la troisième fois, j’ai balancé le morceau de bois contre le mur, en soupirant.
- Pourquoi ça ne veut pas marcher ! J’en ai marre ! Râlai- je à moi – même, frustrée de ne pas y arriver.
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| | Ceridwen
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Freya/NephtysVitesse de réponse : Normal
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