Jeu 28 Mai - 1:39 | | | | Vigdis « Bryenhsot » Nimadr sang-froid_professionnalisme_adaptabilité(en combat)_extrêmisme intransigeance_foi_fidélité_désir d’excellence_patrie(Cardrak) Informations Surnom : Bryenhsot (« le spectre blanc ») Age : 28 ans (née en 84) Nationalité : Glaces Profession : Inquisitrice du voile de Yehadiel Camp : Glaces Croyance : -Ingwë (principale), Yehadiel (suit de près), Cardrak -rejette Nayris et Zelphos Titre de noblesse : ø | Race *Clamerian* variation : demi-elfes (Fahliilgrohiik)
Les Clamérians sont nés d'un être lui-même issu de neiges éternelles. De fait, il sont immunisés au froid naturel et naturellement résistants aux froids magiques, tout en étant facilement indisposés par des environnements chauds (affaiblis, voir saisis de torpeur). Capables de se transformer en chiens géants d'1.30 à 1.50 au garrot, aux griffes et crocs gelés, leur part bestiale rejaillit sur leur forme humaine à travers des sens développés et une faculté instinctive à traquer les démons et créatures de Nayris. A part quelques demi-sang humains, les Clamerians sont tous liés à la magie des glaces, dont ils maîtrisent une facette basique. Aucun autre type de magie ne leur est accessible. |
Caractère
Tout dans son attitude trahit la chasseresse : sa démarche, son regard, sont des fenêtres vers ses pensées. Bien que cela soit une gêne quand elle doit espionner, elle ne se sent réellement elle-même qu’au cœur de la bataille, ou plutôt pendant la chasse. Dans ces moment-là, froide et calculatrice, toutes ses ressources sont mobilisées dans le but unique de tuer.
Cependant, croire qu’elle est une chaleureuse jeune fille en dehors de ses missions serait une grave erreur. Aussi exigeante avec les autres qu’avec elle-même, elle n’apprécie que la perfection et la rigueur. Son sens du devoir, exacerbé, en a fait une parfaite petite machine à tuer. Le culte de l’Ordre nouveau de Yehadiel a su développer ce sens même du devoir, et sans le vouloir peut-être y a mêlé un fanatisme religieux important. Là où les Clamerians sont reconnus pour leurs chasses aux démons, Vigdis voit la preuve qu’ils sont nés dans le seul but de les exterminer.
Il n’y a guère qu’à la taverne que vous la verrez se détendre un peu, une choppe à la main. C’est d’ailleurs un spectacle assez déroutant de voir cette frêle jeune femme s’enquiller les choppes sans broncher, et plaisanter avec des hommes musculeux sur des sujets aussi divers que les armes, la lutte, la torture, la stratégie, la traque, les démons … ouais bon, rien de très folichon, mais il est tellement rare de la voir sourire, même quand elle se blottit confortablement dans la longue demeure de ses ancêtres, que ça valait le coup d’en parler.
Extrêmement fidèle et exigeante avec elle-même, en bonne fille de Cardrak, elle respecte la maxime : « D'abord Cardrak, après le reste ».Bien qu’elle place son clan à peu près au même niveau que Cardrak elle-même, l’Ordre nouveau de Yehadiel n’est donc pas sa première allégeance, d'autant qu'elle vénère toujours Ingwë préférentiellement, et bien qu’elle suive actuellement autant les préceptes de l’Ordre que ceux de son clan (et à moins que ce dernier prenne le parti de l’AT ou de l’ADN), si ils devaient s’opposer, c’est à Cardrak et aux Clamérians que reviendrait la loyauté de Vigdis.
Ah tant qu’on y est : parlons un peu des hommes. Alors, elle ne cherche pas de compagnon. En tant que Clamérian, elle considère de son devoir de trouver LE mâle qui saura renforcer la lignée, mais étant demi-sang elle ne se tourne que vers des clamérians pure souche pour remplir ce rôle. Toutefois, elle n’a jamais admis qui que ce soit dans sa couche à l’heure actuelle : sa recherche de la perfection la mène à toujours repousser les avances d’éventuels prétendants. Certes elle commence à avoir un âge où il serait bon pour elle d’enfanter, mais elle refuse de se lier avec qui que ce soit qui ne lui paraîtrait pas méritant.
Physique Vigdis est frêle. Sa silhouette est si élancée qu’elle en paraîtrait maigre sans ses protection de cuir. Bien que ce soit du à son sang elfique, elle n’aime pas particulièrement ce corps trop fin à son goût. Ses longs cheveux blancs ne sont pas particulièrement peignés, mais elle y passe régulièrement une brosse pour qu’ils ne fassent pas de nœuds. Sa peau est très pâle, alors même qu’elle passe une grande partie de son temps à l’extérieur. Ses yeux, d’un bleu ciel saisissant, semblent être la seule touche de couleur sur son visage, accompagnés par ses lèvres doucement rosées. L’armure de cuir blanc élégante qu’elle porte cache ses formes, bien qu’elle n’en ai pas particulièrement de toute façon. Il lui arrive de cacher l’assortiment de gardes, poignées et fioles qu’elle porte sous un long manteau, mais c’est assez rare.
Sous sa forme canine, son pelage est aussi blanc que ses cheveux, ce qui lui offre un camouflage parfait. Mesurant alors 1.30m au garrot pour une petite centaine de kilos, ses traits rappellent ceux des renards sans pour autant perdre de leur chien : museau allongé, queue touffue, silhouette élancée … ses yeux restent de la même couleur en revanche, de cet azur si particulier.
Ces deux apparences trahissent une fragilité du corps de Vigdis. Bien qu'elle se batte sous l'effet de surprise et agisse rapidement, tirant profit de son entraînement elfique, elle n'encaisse que très mal les coups, et doit avoir recours à quelques ruses ou moyens détournés si le combat s'éternise, ou plus simplement pour survivre dans ce genre de situations. |
Capacités Armes : une paire de dagues forgées en acier trempé : Les lames ont été veinées d’electrum afin d’en faire des armes redoutables contre les créatures telles que loup-garous et morts vivants, même si le métal purifiant est présent en très faible quantité. Diverses poignées correspondant à des armes se maniant à une main (elle utilise ses pouvoirs pour former les lames, ce qui lui permet d’en transporter un grand nombre sans s’encombrer.). Elle porte donc trois poignées de dagues au niveau des avant-bras et de l’épaulière gauche, et deux poignées d’épée/sabre court au niveau des omoplates.
Pouvoirs : Tout d’abord, en tant que Clamérian, elle est immunisée au froid naturel, et résiste au froid surnaturel. Cependant, un environnement chaud l'affaiblira physiquement, la plongeant dans une sorte de torpeur. Elle peut se transformer en grand chien, d’1.30m au garrot, pour une petite centaine de Kg. Sa forme, au pelage blanc, rappelle le renard par certains aspects (museau allongé, queue touffue, silhouette élancée). Les crocs et griffes de sa forme animale sont gelés, répandant un froid qui engourdit les membres de ses ennemis selon les modalités suivantes : pendant les 5 premières minutes, la morsure est simplement plus douloureuse à cause du froid. À partir de là, la douleur se met à irradier alors que l'effet de la morsure gagne tous le membre. Arrivé à 10 minutes, le membre est entièrement engourdit et indolore. Ensuite, l'effet se retire progressivement en cinq autres minutes. Si le membre à subit 3 morsures ou plus dans les 5 premières minutes, il peut arriver que la phase d'engourdissement aboutisse sur une engelure clinique (des créatures à la température corporelle élevées seront naturellement moins voir pas affectées / un environnement chaud rend cet effet moins efficace, voir l'annule purement).
Liée à la glace, elle peut modeler cet élément. De fait, elle utilise ses pouvoirs pour créer et modeler des couteaux de lancer, ou une lame sur l’une des diverses poignées qu’elle porte sur elle (même si le froid ne l’affecte pas, un objet de glace colle à la peau, ce qui est peu pratique : c’est pourquoi, mis à part pour les dagues de lancer, elle préfère avoir une poignée conventionnelle en main). Cette utilisation est simple et ne requiert que peu d’énergie, lui permettant de la renouveler souvent en combat. Elle forme et utilise des lames dagues, sabres et épées.[retrait de "principalement" et de la mention aux haches]. Les lames en sont aussi tranchantes que l’acier, mais elles se brisent aisément, les rendant quasiment inutiles pour la défense. Dans des environnements impropres à l’utilisation de son pouvoir (environnement chaud ou face à des créatures à température corporelle élevées, ou même des armes/armures/sorts ignescents), ou face à des créatures y étant sensibles, elle utilisera alors ses dagues d'acier veinées d'electrum. Les lames de glaces se créent en un quart de seconde pour les lames de jet (jusque à 3 à la fois), et jusqu'à une seconde pour les lames d'épées courtes. Elles peuvent se maintenir naturellement pendant près d'une demi-heure, perdant peu à peu leur tranchant en 10 minutes, les conditions climatiques pouvant augmenter ou réduire ce temps : Vigdis peut elle-même choisir de briser le sort si nécessaire.
Familier : pas encore
Artefact magique : -Gemme d’Issrevak. Incrustée dans son épaulière, la gemme lui permet de se contrôler sous forme animale, mais aussi d’user de parole lorsqu’elle est transformée. Si elle venait à se briser, les sens de la forme humaine de Vigdis seraient réduits au niveau de ceux d’un humain, et elle ne pourrait plus parler sous forme animale. -Elle est protégée par une tenue de cuir blanc, possédant de nombreux aménagement pour lui permettre d’y fixer les différentes poignées d’arme, mais aussi quelques potions et objets. Cette tenue est enchantée, pour se fondre en elle lorsqu’elle se transforme, ainsi que tout ce qu’elle contient. Ainsi, la transformation n’est pas fatale à l’équipement de Vigdis : et heureusement, car il lui est vital.
Autre : Le pantalon de Vigdis possède deux poches, une sur chaque jambière. Celles-ci ont été cousues avec la plus grande attention, car elles contiennent pour l’une du gros sel, pour l’autre un mélange de limaille de fer et d’argent : de quoi repousser une bonne partie des créatures surnaturelles. Sur la ceinture de Vigdis, on retrouve une demi-douzaine de fioles. Parmi elles se trouvent des fumigènes, bombinettes, ou potions aux propriétés diverses (soins, poisons, acides …). Vigdis ne sachant pas les créer, le stock qu’elle emporte en partant en mission doit lui tenir tous le long de ladite mission, à moins qu’elle trouve à se ravitailler en cours de route. C’est l’Ordre Nouveau de Yehadiel qui lui fournit les fioles, la plupart du temps (elles devront être achetées via dépense d'ABs).
- fioles transportées:
- fumigène (2 fioles) : cette fiole contient une poudre particulière ainsi qu’un sort d’explosion, si bien qu’une fois brisée au sol, elle répand un nuage opaque qui bouche le champ de vision. Vigdis utilise alors son flair et son ouïe pour s'orienter. Le nuage plonge une zone d'environs 4m de rayon pour une dizaine de secondes. Les conditions peuvent réduire ou augmenter le temps (lancé dans une pièce, le nuage stagnera plus longtemps que s'il est balayé par les vents en extérieur.)
- l’elixir (1 fiole) : Cette potion est magique à plus d’un titre. La boire vous soignera de toutes vos maladies (mais pas les poisons ou malédictions), mais aussi des blessures présentes sur votre corps. Toutefois, elle fonctionne en activant les réactions de votre corps, aussi la fatigue provoquée est intense et proportionnelle aux soins, pouvant mener à la mort. Si soigner des égratignures vous hachera à peine le souffle, une blessure moyenne vous laissera réellement haletant, et une blessure qui aurait pu être fatale sur le moyen terme manquera vous faire perdre connaissance : autant dire qu'il y a bien mieux pour mener le combat … Se soigner alors qu'une telle blessure est infectée ou que vous êtes au stade terminal d'une maladie grave est extrêmement risqué (je rappelle que l'effet du breuvage peu puiser en vous jusqu'à la mort).
- Don du ciel (2 fioles) : Il s’agit là d’une potion agissant telle une drogue : contenant de la tigüe en faible quantité, elle permet à un individu d’améliorer sa cognition et ses capacités d’observation et d’analyse, au prix d'un ralentissement du métabolisme : la personne qui en prend sera donc moins rapide à agir et réagir. Toutefois, la décoction contient nombre d’autres ingrédients qui atténuent ses effets : de fait, tant les apports que les effets secondaires de la tigüe sont réduits.
- Souffle de Yehadiel (1 fiole) : Il arrive que des êtres soient ou puissent se rendre immatériels. En brisant cette fiole au sol, elle répand un gaz particulier contenant des particules de fer et d’argent, qui forcera la matérialisation des entités spectrales (fantômes, spectres, âmes errantes, etc) proches, les rendant sensibles aux blessures physiques (poisons et maladie n’ayant pas de prise sur eux pour autant.). Les créatures y étant sensibles (morts-vivants et démons terraniens principalement) n’apprécieront pas non plus la présence de l’argent dans la mixture, immatérielles ou non.
|
Histoire Je suis née en 84, au milieu des Glaces, à Cardrak, comme tout Clamerian fils de Fenrir sous l’autorité des Ulfhednar. Toutefois, je ne suis pas QUE Clamerian. En effet, ma mère, Lothilda, avait partagé sa couche avec Silfaël Nimadr. Un elfe sylvain. Il a toujours refusé d’expliquer sa présence en Glaces, mais je pense qu’il a été envoyé par quelqu’un : on imagine mal un elfe venir à Cardrak pour le paysage. Mais au final, peut m’importe, car s’il est mon père ce n’est pas pour rien : rapide, agile et fort, ce sont des qualités que ma mère ne pouvait ignorer chez un homme, fut-il d’une autre race. Contrairement à beaucoup de ses semblables, mon père ne manie pas l’arc, mais préfère de fines lames qui lui permettent d’exploiter sa supériorité physique en terme de vitesse et de technicité. Je n’ai pas hérité sa force, mais sa silhouette et son agilité : alliés aux sens des Clamérians, ils ont permis de faire de moi celle que je suis aujourd’hui.
Comme la coutume le veut à Cardrak, mes parents ont dû choisir pour moi la voix de la guerrière ou celle de l’épouse. Même si mon père auraient préféré que je suive la seconde, de peur que la première n’en vienne à me coûter la vie, il finit par ployer devant les arguments de sa femme, à la condition de m’entraîner lui-même. C’est ainsi que, dès mon plus jeune âge, je me retrouvais avec des dagues en main. Le poids de ces armes m’accompagne depuis toute petite, même s’il est loin le temps où je soulevais à peine de petits coutelas d’entraînement. L’âge tendre est le meilleur moment pour former un jeune : à 7 ans, je connaissais les mouvements de base du combat à deux armes. Mais mon père faisait aussi mon éducation. Là où les autres membres du clan parlaient de Garm et de la Hahkunheim brisée, de l’amour de Cardrak et de la fierté de faire partie des Glaces, lui m’enseignait les préceptes et la bonté de Yehadiel et d’Ingwë, l’Arbre-Roi, pour qui je me pris d'une passion certaine. Je grandis donc dans le respect de mes ancêtres, fortifiant mon corps et écoutants les histoires de deux mondes totalement différents. Malgré la beauté des forêts que décrivait mon père, jamais je n’ai, pourtant, pus penser à quitter ma bonne Cardrak. Là où ils voient une forteresse menaçante, je sens les bras rudes mais fermes d’une mère qui nous enlace tous dans son étreinte protectrice. Là où la pluie les incommode, je sens la caresse des larmes de joie d’une femme fière de ses enfants. Cardrak et son climat gonflent mon cœur de fierté et de joie … même maintenant.
Même maintenant, alors que je me noie. J’ai dix ans, et mes parents ont choisis pour moi le chemin de la guerre. Aujourd’hui, je subis l’épreuve de Sven. La mer me ballotte et me secoue en tous sens. Mes bras battent inutilement dans les flots, tentant de me rapprocher de la rive de l’île de Sven, où m’attendent à la fois le salut et l’honneur. Car si je réussis l’épreuve, je deviendrais une fille de Cardrak. Je ne peux le nier, ma nature est un atout. Là où nombre d’humains ont le teint déjà bleu ou se laissent engloutir par les flots, frappés par le froid, je continue de me débattre avec toute la vigueur des premiers instants. Notre bateau a été engloutit, fracassé par les flots. De son contenu, ne restent qu’elle est moi : il nous reste un kilomètre et demi, je crois, à nager. Elle ? Une Ulfhednar : une alpha, une sang-pur. Moi et mon petit corps frêle, nous ne pourrons sans doute jamais rêver de l’égaler. Les flots emportent les humains, mais c’est de la glace que sont nés les Clamérians : une mer froide ne saurait nous indisposer. Je mets du temps, je bois la tasse, les vagues jouent avec ce corps frêle qui m’emplit de honte. Mais il n’est de plus terrible blasphème que d’abandonner, et je prie autant Cardrak et ses rois anciens qu'Ingwë de m’aider, car je sais que la foi et le courage permettent de braver les pires épreuves, et que c’est ainsi que notre monde fonctionne. Je m’enfonce dans les flots, en profondeur : le remous des vagues m’épargne ici, et je peux nager. Je remonte périodiquement, buvant à moitié la tasse, nageant ensuite en apnée. Petit à petit la côte, la plage, se rapprochent. Elle est déjà arrivée, ou bien … morte ? Elle ne bouge plus. J’atteins enfin la rive, à bout de souffle, flageolante sur mes membres courbatus. Je m’écrase, face dans le sable à côté d’elle : elle ne doit pas être morte, non : ses tatouages brillent. J’ai réussis, tout est histoire de volonté : même maintenant.
Même maintenant, alors que je me traîne au fond d’une grotte dans les étendues froides autour de la belle cité. Cela fait trois ans que je suis devenue une fille de Cardrak, mais c’est à mon clan que je dois désormais faire honneur. Aakähr, le Guide du Chasseur : une épreuve rude, elle aussi. Mon pauvre corps ne peut suivre la cadence de mon poursuivant. Ma proie est devenue mon chasseur. Lorsque j’ai été chassée de Cardrak, j’avais trois mois pour trouver, tuer et dépecer un loup par mes propres moyens. J’en ai trouvé un, je l’ai traqué, je l’ai attaqué : il m’a vaincue. Mon bras droit est blessé. Pas inutilisable, mais difficilement. Cela va faire un mois que je suis partie. Deux semaines de traque, une autre à préparer mon assaut … une dernière à fuir. J’ai honte. Je ne maudis pas mon père, pourtant je sais que s’il n’avait pas été un elfe, mon corps aurait été moins frêle, moins fragile. J’entends le loup approcher. Je ne pourrais pas le vaincre ainsi. Il possède quatre pattes qui l’ancrent avec assurance dans la neige. Quarante-deux crocs s’alignent de façon impeccable dans sa gueule, alors que son épaisse fourrure absorbe les chocs. Ses griffes sont aiguisées, sa queue lui permet de bondir tout en gardant son équilibre, et moi j’ai perdu la lance rituelle qui aurait dû me permettre de l’abattre. Le voilà devant moi. Je ne me rends compte de rien de plus que de la beauté de ces prunelles dorées. Je me sens faible et perdue, je rêve de jamais pouvoir égaler cet être en beauté et en puissance, de faire partie de ma meute. Je veux être digne de mes ancêtres, plus que tout. Sans vraiment comprendre ce qui m’arrive, je sens mes sens s’amplifier : je suis plus que jamais consciente de mon environnement, du blanc éblouissant de la neige, du goût métallique du vent froid qui entre dans ma bouche, du son de la respiration de mon prédateur, de l’odeur de ma peur. Et lorsqu’il bondit sur moi, je réalise que je ne suis plus moi, et je bondis à mon tour, élégant éclair blanc sur la blancheur de la neige. Moi aussi j’ai des crocs, moi aussi j’ai des griffes : tout est grisant, je me sens plus vivante que jamais. Le loup est bien moins imposant à présent. Ce n’est pas lui qui me privera de ma liberté, ni lui ni le froid ! Même maintenant.
Même maintenant, alors que je gravis le flanc de Zultah lors de ma Yoriikunslahar, la Marche Eternelle. Fille de Cardrak et de Fenrir, je suis adoptée tant par ma mère que par mes ancêtres. Père est soulagé, mère est fière. Nahlaa, la première chasse en meute, porte bien son nom : «vivant ». Il n’existera jamais de mot plus simple et juste. Je suis en vie. Mais encore incomplète. Au sommet de la montagne se trouve l’Issrevak. Grâce à elle, je le deviendrais. Je serais capable de garder la tête froide lorsque je me transforme, et je pourrais parler. Père, pendant ces trois ans, m’a encore entraînée. Grâce à lui j’ai découvert mon don, celui de créer et modeler la glace. Grâce à lui, je peux forger mes propres armes. Il m’a enseigné à tirer le meilleur des crocs et griffes de ma forme canine. A changer de forme en plein combat, pour profiter de la surprise. Je deviens forte, m’a-t-il dit : après tout, j’ai seize ans, non ? Ce que je regrette le plus dans ma vie c’est de ne pas suivre la formation des autres guerriers. Mais je sais que mon corps n’est pas fait pour les masses et les haches qu’ils apprennent à manier. Je suis frêle mais vive, les lames courtes sont mes plus fidèles alliées, avec mes crocs et mes griffes. Je pourrais dire que j’ai peu d’amis, mais en fait je n’en ai pas ? J’ai certes sympathisé avec plusieurs fils et filles de Cardrak de mon âge, de ma meute ou non. Mais mon père est dur, et je n’ai que peu de temps pour tisser de véritable lien. J’aime Cardrak, j’aime ma meute, je les aime et respecte de tout mon cœur, mais je n’ai que peu de temps à leur consacrer. Mon entrainement est là pour les protéger, chaque seconde que je passe loin d’eux est une preuve de plus de mon dévouement à leur cause. Je dois devenir parfaite. Ingwë, Cardrak et mes ancêtres me regardent.
Quand j’y repense … L’ascension a été dure : j’ai dormis plus que trop souvent au bord d’un ravin, je me suis écorchée les mains, les genoux, les côtes. J’ai versé mon sang pour atteindre le sommet et récupérer la précieuse gemme de glace éternelle. Mais ces temps qui pourraient paraître durs ne furent que des futilités. Car, alors même que je saisissais une gemme d’issrevak au sommet d’une montagne gelée des Glaces, un monstre pénétrait dans notre monde. Ce ne furent d’abord que des rumeurs, puis Ciel tomba. Les nouvelles mirent du temps à arriver jusque sur nos côtes, et bien que cela prit des années, le monde entier ou presque était sous la domination du démon sans même que nous puissions réagir. Puis les adeptes de la mort s’éveillèrent, les limbes se déchirèrent. Les hommes creux ravagent encore les Glaces. La bataille pour vaincre Aile-Ténébreuse à échouée. Le monde est en proie au plus grand des chaos, et seuls quelques guerriers des Glaces se dressent encore face à la folie de Nayris et Zelphos.
Et ça fait un an. Une année entière que je fais partie de cette croisade, de la croisade qui a lieu ici, sur le continent qui m’est cher, dans le pays que j’aime, dans la ville qui m’a vu naître. J’ai rejoint l’Ordre nouveau de Yehadiel, en tant qu’inquisitrice : Je ne suis pas là pour briller au soleil, ou pour soigner les malheureux. Je ne suis pas très douée pour espionner. Mais je suis une tueuse hors pair. Avec les armes et l’armure, l’équipement fournit par les adeptes de l’Ordre Nouveau, avec leur réseau d’information, je suis à leur disposition pour éliminer les morts-vivants, les démons, et ceux qui les aident ou les protège ou, pire, les invoquent. Ce n’est pas toujours aisé : certains ont été simplement maudits, parfois, et ne sont pas mauvais dans le fond. Mais ils restent une menace à éradiquer. Et si Yehadiel a donné aux enfants de Garm le pouvoir de traquer les monstres, c’est bien que la lourde tâche de purifier le monde revient aux Clamerians. Avoir rejoins le clergé de Yehadiel n'a pourtant pas ébranlée ma fois en Ingwë : je sais que l'Arbre-roi est en danger, loin sur le continent, et je renouvelle régulièrement mes prières pour qu'il garde la force de lutter. Je ne le dis pas aux autres inquisiteurs, de peur de les voir me considérer comme une hérétique. Pourtant je prie tout autant Yehadiel : mais mon âme lui préfère son fils. Je n’ai jamais tué de généraux ou de puissants démons ou morts-vivants. Mais je nettoie les Salines de la présence des fous qui osent penser qu’ils peuvent s’attaquer à Cardrak, qu’ils peuvent corrompre les Glaces. Pour mes hauts faits, si l’on peut dire ainsi, et parce que j’agis vite et en silence, j’ai était surnommée « Bryenhsot », le spectre blanc. Puissent Yehadiel et Ingwë veiller sur moi lorsque les bras de ma mère Cardrak ne m’étreignent pas : même si nous sommes peu à le protéger, jamais nous ne laisserons le monde tomber tout entier entre les mains d’Aile Ténébreuse ou de Nayris.
Il y a deux ans, l'Ulfhednar que j'avais déjà croisée sur l'île de Sven prit la tête de la meute des Clamerians de Cardrak, et donc de ma personne. Et ce n'est pas tout : Astrid F. Ulfhednar, notre meneuse donc, est devenue générale il y a trois mois. Comme il sied à une Sang-pur, elle a déjà atteint un titre et une puissance remarquable : la voilà générale d'armée, quand je ne suis qu’une exécutrice travaillant dans l'ombre. Nous avons deux destins différents, même si nous sommes toutes deux filles de Fenrir et de Cardrak. Je suis fière que notre clan compte des gens si haut placés, et même si je ne suis pas apte à remplir ce genre de rôle pour lui, au moins j’espère le servir dignement. Dans la vraie vie Âge : né le 17 Juillet 1991 (soit bientôt 24 ans à l’heure où j’écris cette fiche, mais ça changera l’année prochaine :p))
Comment avez-vous connu le forum ? Par le bouche à oreille, bien que j’ai déjà vu sa bouille sur quelques top sites
Avez-vous déjà fréquenté d'autre forum, si oui lesquels ? Houlà … Feanor (aujourd'hui fermé), Feleth, Dead End, ainsi que d’autres n’entrant pas vraiment dans le thème médiéval ou sombre …
Vos passions : Le RP sur forum (le format papier ne me plaît pas ^^), le fantastique en général, l’occulte en particulier, les jeux vidéos (principalement de type RPG ou MMORPG)
Que pensez-vous de Terra Mystica ? Avez-vous des suggestions pour l'améliorer ? C’est … fourni. Peut-être même un peu trop pour un nouvel arrivant, le simple fait qu’il ait fallu mettre un wiki en place est assez effrayant pour peu qu’on veuille maîtriser un minimum le BG pour s’inscrire.
Avez-vous rencontré des problèmes pour remplir votre fiche? à part le wiki à digérer (et j’ai pas finis …) pas vraiment, même si la disposition de la page d’accueil prend complètement au dépourvu.
Phrase fétiche : je n’ai pas de phrase fétiche o/
|
| | Vigdis B. Nimadr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : øVitesse de réponse :
|