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 Descente de l'AT dans les bas-fonds de Sen'tsura

 
Descente de l'AT dans les bas-fonds de Sen'tsura Sand-g10Dim 8 Fév - 21:00
Citation :
Contes nous la nuit où Feris a été dénoncé, lors de la descente de l'Aile Ténébreuse dans votre quartier, ainsi que les raisons précises de cette dernière, et la manière dont Mea a réussi à s'en sortir.

~~~~~

En ce matin du 23 de Nelnurr an 111, le soleil se levait dans un ciel clair et dégagé de tout nuage. Le ciel était encore teinté de rouge et pourtant il faisait déjà un chaleur insupportable. Cela faisait près d'une heure que Mea se retournait dans son lit dans l'espoir de grappiller un peu plus de sommeil mais rien n'y faisait, elle était trop stressé, Il faisait trop lourd pour qu'elle retrouve un état calme qui lui permette de se reposer. Et de toute façon, ses pensées étaient bien trop prises par la transaction qui allait avoir lieu le soir même pour qu'elle se rendorme. Alors elle se décida, souleva la couverture et la fit voler à travers la chambre afin de se motiver à se lever. Après une petite minute à rester allongée ainsi, elle commença à bouger pour finalement prendre appui par terre et se lever. Elle se dirigea vers le bac d'eau situé à l'autre bout de la pièce, se lava le visage puis prit une robe qui traînait sur une chaise et la passa par dessus sa tête. Une fois habillée, elle prit bien soin de se peigner tout en s'observant dans le miroir. Elle avait de légères cernes aux yeux à cause de la nuit qui avait été trop courte à son goût.

Mea avait passer la majeur partie de la nuit à courir à gauche à droite à la recherche d'informations sur le groupe avec lequel Feris comptait effectuer une transaction dans la soirée. Mea et Jos, surnom de Jostimo, un autre lieutenant de Feris, n'étaient pas du tout confiant sur la réussite de la transaction. Ils avaient bien trop peu d'informations sur les commanditaires et l'information à vendre était bien trop importante pour être vendue à la légère. Il s'agissait de donner le trajet d'un convoi dont la destination finale était le palais. Ce convoi transportait à priori des armes et des vivres de luxes à destination du palais de l'Aile Ténébreuse. L'information avait été très difficile à se procurer et Mea n'était pas certaine que la vendre à des inconnus était la meilleur des choses à faire. La nuit d'investigation lui avait permis de découvrir que les commanditaires appartenaient à une faction des rebelles avec laquelle ils n'avaient jusqu'alors jamais fait affaire. Cependant elle n'avait pas réussit à récupérer d'informations sur leurs précédentes transactions et sur leur discrétion en affaire et cela lui faisait peur. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi Feris s'évertuait à maintenir la transaction avec aussi peu d'informations sur les commanditaires. Certes, il n'y avait pas d'élément montrant qu'on allait essayer de les doubler mais il y avait quelque chose qui ne plaisait ni à Mea ni à Jos dans cette transaction.

La jeune femme avait encore un peu de temps avant son rendez-vous avec Jos pour qu'il lui fasse part des investigations qu'il avait entrepris après qu'elle se soit couchée. Mea s'était occupée de la première partie de la nuit et lui de la deuxième et elle avait hâte de savoir ce qu'il avait trouvé, alors elle sortit de sa chambre pour se diriger vers l'auberge où ils s'étaient fixé rendez-vous.

Une fois sur place, elle prit un thé pour patienté et prêta attention à ce qui se diait aux tables alentours dès fois qu'il y ait une information intéressante. Mais non, rien de bien intéressant, le gros Brodois s'était encore retrouvé à dormir chez Gregos, un mec pas bien plus intelligent que le père de Mea, ce devait être de nom. Apparemment, un client s'était fait tabasser la veille par le patron pour avoir tenter de poser la main sur une serveuse. Que des histoires insignifiantes pour Mea. Alors qu'elle finissait son bol, la porte s'ouvrit pour faire place à Jos qui semblait exténué. Mea l'invita à s'assoir non pas qu'elle veuille parler d'une affaire en plein milieu d'une auberge mais plutôt pour laisser à Jos le temps de respirer, il en avait vraiment besoin, surtout que vu sa tête il n'avait rien trouvé, ce qu'il lui confirma.
Salut, c'est le bordel, j'ai fait le tour des tavernes... Rien ! Rien dans les bordels non plus ! Aucune auberge ne les loge... Je sais pas où ils ont dormis mais à mon avis c'est pas dans ce putain de quartier ni chez les marchands. Du coup il ne reste que les aristos ou le palais et si c'est le cas, c'est la merde !

"Bordel, mais qu'est-ce qu'il foutait ! Pourquoi il parlait de ça ici ? Certes, c'était la merde mais c'était pas une raison pour les enfoncer encore plus..." Mea lança un regard au jeune homme pour lui signifier que c'était absolument pas le bon lieu pour parler de ça.
Salut Jos ! Tu ferais bien de te calmer un peu et de te reposer un peu, on parlera de ça après.

Puis à l'intention d'un serveuse:

Servez lui une bonne bière, il en a bien besoin !

La serveuse mit quelques minutes à revenir avec le café. Elle repartit avace la pièce que lui donna Mea pour le café. La tension à la table était très tendue alors que pourtant les deux jeunes s'entendaient très bien. Mais bon, la révélation de Jos avait plombé le moral de Mea qui se demandait ce qu'ils allaient faire. Tout ce silence autour des commanditaires commençait réellement à l'effrayer et elle commençait sérieusement envisager de supplier Feris pour qu'il abandonne l'opération.

Jos finit son café d'un trait, et ils se levèrent d'un même mouvement sans dire un mot et quittèrent l'auberge pour rejoindre leur quartier général. Les regards de Jos ne laissait aucun doute à Mea, il était du même avis qu'elle. Cette opération sentait la merde à plein nez. Ils avaient une journée pour finir les préparatif d'organisation de la transaction, ils avaient déjà trouvé un lieu, une heure, les hommes de mains, il ne restaient que quelques détails sur la surveillance et la sécurité.

Après quelques minutes de marche silencieuses, ils arrivèrent au QG, situé au dessus d'une menuiserie leur appartenant. Ils passèrent la porte de l'arrière boutique et la langue de Jos n'attendit pas que la porte claque pour se délier.
Putain de bordel de merde, c'est le gros foutoir, je le sens mal, très mal, on va se faire entuber. C'est pas possible d'être aussi invisible. Il y a quelque chose qui cloche. On n'aurait jamais du accepté cette transaction, c'est un coup à finir la corde au coup. Feris va tous nous buter.

Jos n'avait jamais été des plus élégant et c'était un de ces défauts que Mea appréciait le moins. Cependant dans ce genre de circonstance elle comprenait parfaitement qu'il s'énerve. Les hommes s'énervaient facilement et la situation étant plutôt tendue, cela ne devait pas aider Jos à garder le calme. Elle tenat quand même de détendre l'atmosphère.
Laisse, je vais essayer d'en parler à Feris une dernière fois mais je te promets rien... Tu sais à quel point il est borné. Pendant ce temps tu ferais bien d'aller te reposer, tu fait peur avec tes cernes.

Mea monta les marches et bifurqua pour se diriger vers le bureau de Feris laissant ainsi Jos seul sur le palier. Elle espérait sincèrement que celui-ci allait se reposer sans quoi l'opération serait vraiment en danger, sans Jos ils étaient foutus. Elle frappa à la porte et attendit le grognement de Feris avant de pousser la porte. Ce dernier ne semblait pas en meilleur état que Jos. Avait-elle aussi une tête de déterré comme eux. Elle espérait pas par ce qu'ils faisaient vraiment pitié à voir.
Salut Feris, je suppose que je te dérange, mais bon, c'est important.

Nouveau grognement puis l'homme reprit de sa voix grave:

Vas-y, vide ton sac ! Z'avez trouvé quoi ?

Rien. On y a passé la nuit avec Jos, mais rien, on a fait le tour de tous les bordels, auberges et tavernes,. Rien ! Les mendiants sont silencieux aussi. On a strictement rien. A mon avis, et Jos est pense de même, on ferait mieux d'annuler, on va se faire doubler.

Te fous pas de moi. Tu m'as déjà demandé hier et avant hier et en fait tous les jours depuis une semaine et tu crois vraiment que je vais craquer aujourd'hui parce que vous savez pas faire votre boulot. Tu sais combien j'ai dépensé pour cette transaction ? Tu sais combien ils offrent ?

Comme Mea acquiesçait, il reprit :

Bon alors tu sais qu'on a pas le choix. Alors maintenant va me finir les préparatifs de surveillance et que je t'entende pas me reparler d'annulation une nouvelle fois. Ravale ton pessimisme ! Et t'as intérêt à faire en sorte que tout soit prêt à temps. Je veux des hommes à chaque coin de rue. Je veux pas être interrompue durant la transaction. T'as qu'a renvoyer Jos à la recherche d'information sur le commanditaire. Vas pas me faire croire qu'en ville personne n'a entendue parler d'un homme noir nommé Drupes Goïl. ... Qu'est-ce que t'attends, bordel ? Tu crois que ça va se faire tout seul ?

Mea détestait Feris et parfois elle avait bien envie de le tuer, il était le seul homme dont la position lui permettait de donner des ordre à la jeune femme et cela avait le don de l'énerver. Elle hésitait encore à insister une dernière fois mais un simple regard au visage de Feris lui fit comprendre que c'était cause perdue et qu'elle avait intérêt à obéir. Encore une fois elle n'avait rien pu faire.

Elle sortit du bureau mais n'alla pas tout de suite voir Jos, elle voulait qu'il se repose alors elle commença à s'occuper des petites choses qu'il restait à faire. Elle fit notamment un aller-retour vers le lieu de la transaction pour s'assurer que tout le monde était présent. A son retour QG elle fit part à Jos des décisions de Feris, celui-ci pesta et repartit en ville à la recherche d'information. Mea quant à elle reprit ses préparatifs.
~~~~~


La journée avait été longue, très longue pour Mea, elle avait couru à gauche à droite pour affiner l'organisation, s'assurer que tout se passait comme prévu. Elle avait rencontré Jos à plusieurs reprise mais celui-ci revenait à chaque fois les mains vide. Et cela avait le don d'énervé Mea, non pas qu'elle pensa pouvoir faire mieux, elle était juste stressé par le silence de la rue. Quelque chose se préparait mais elle ne savait pas quoi.

Elle finit par rentrer chez elle afin de prendre un bain, de se laver de toute la poussière et la sueur accumulée durant la journée. Elle en profita pour se laver les cheveux et les peigner. Être bien habillée et bien coiffée ne pouvait pas nuire au bon fonctionnement de la transaction. Comme le soleil se couchait, teintant le ciel de rouge et assombrissant par la même occasion la chambre de Mea, celle-ci alluma une bougie pour choisir la robe qu'elle allait porter.

Alors qu'elle s'apprêtait à en enfiler une quelle venait de poser sur une chaise, elle entendit des pas de courses dans l'escalier et une seconde plus tard, sa porte explosa dans un fracas monstrueux. Jos fit son apparition dans l'encadrement de feu la porte. Cette entrée pour le moins brutale fit réagir Mea au quart de tour. Elle lâcha la bougie qui vint s'écraser par terre aspergeant le sol de cire. Mea sauta sur son lit pour attraper la dague posée sur la table de nuit, fit un tour sur elle même et se retrouva debout laissant le lit entre elle et Jos. La bougie ne s'était pas éteinte en tombant et la cire commençait à s'étaler sur le sol, la flamme avec elle. Mea n'y prit pas plus garde que Jos, elle avait les yeux rivés sur ce dernier, le poignard en garde devant elle. Après quelques secondes de silence dans une atmosphère très tendue, Jos sembla reprendre ses esprits et ses yeux quittèrent le corps nu de Mea pour se poser sur son visage. Il prit alors la parole précipitamment, l'air terrifié.
Putain Mea, Qu'est-ce que tu fous à poil ? Ya l'AT qui descent. C'est pire que tout ce qu'on imaginait !

]Il fallut quelques secondes à la jeune femme pour intégrer ce que venait de lui révéler son compagnon. Diantre ! Ils étaient dans la merde jusqu'aux coups. Elle se précipita vers la robe la plus proche tout en réfléchissant aux conséquences que cela pouvait avoir.
Feris est au courant ?

Oui, mais il veut pas annuler la transaction alors ils l'ont avancée, il m'a demandé de te prévenir. A cette heure là, ils doivent déjà avoir commencé. Il veut que tu le rejoigne. Il dit qu'il a un plan pour la suite.

Mea récupère une bourse dans un tiroir, enfile rapidement des bottes et se précipite vers la porte laissant le feu de la bougie s'étendre.
Un plan ? Il a intérêt à être bon alors parce que ma dernière envie c'est de finir dans les cachots de l'AT. Viens on y va.

Et le feu?

Avec un peu de chance ça ralentira la garde.

Mea s'engouffra dans les escaliers sans même se retourner pour savoir si Jos la suivait. Une fois dans la rue elle se mit à courir à toute allure vers le lieu de transaction. Jos lui emboitait le pas. Elle arriva quelques instant plus tard devant le lieu de transaction, il s'agissait d'une maison ne contenant que des appartements, il y en avait cinq en tout et leur configuration était idéale pour ce genre d'opérations. De plus le bâtiment avait été construit au dessus d'anciens cachots reliés à des souterrains rajoutant une sortie possible aux trois déjà existantes.

La dague toujours à la main, elle entra sans plus de discrétion qu'un dragon dans une grange. Elle monta l'escalier pour atteindre l'appartement ou devait se situer la transaction. Ce qu'elle découvrit en entrant était une véritable boucherie, il y avait du sang sur tout les murs, le corps de Feris était étendu sur la droite de la pièce. La seule personne encore debout était un inconnu aux yeux rouge avec des tatouages noirs dessinés sur les épaules. Il était bien mal en point. Mea n'hésita pas une seule seconde elle sauta sur lui pour l'égorger. Celui-ci avait du s'y attendre en l'entendant courir dans les escaliers. Car il se défendit courageusement. Et malgré les blessure de l'homme, il fallu une bonne minute à Mea pour l'achever. Et encore c'est parce que Jos avait fait son apparition, l'épée à la main, ce qui avait déconcentré son adversaire. Elle en avait profité pour lui glisser son couteau sous la gorge d'un mouvement vif et précis. Le sang gicla et elle se dégagea suffisamment rapidement pour que celui-ci ne vienne pas trop tâcher sa robe.

Une fois l'homme étalé par terre. Elle se retourna vers Jos. Il avait les yeux grands ouverts, le spectacle ne semblait pas le réjouir non plus.
Bon, on se casse, ça pue le traquenard de l'AT.

Elle fit un signe en direction de Jos pour qu'il libère le chemin.
Je te conseille de courir mon gars. L'AT est pas réputée pour sa pitié. Je doute que Feris soit en état de nous faire part de son magnifique plan.

Il lâcha son épée se rua dans les escaliers. Mea lui emboîta le pas. Elle avait vraiment pas envie de se faire chopper par l'AT. Arrivé en bas des escalier Jos décida de prendre une sortie qui conduisait à la ruelle arrière. Comme rester ensemble n'apparaissait pas du tot comme étant la meilleure solution, elle se dirigea vers les souterrains. Elle descendit donc une paire d'escaliers passa devant les cachots vides. Puis s'engouffra dans les souterrain après trois minutes à courir un bruit venant de devant elle l'interpella elle s'arrêta sur le coup, retint sa respiration et tendit l'oreille. C'était un bruit d'armure.

Morbleu, les gardes avaient aussi investit les souterrains, elle aurait du s'en douter. Elle repartit dans l'autre sens à toute allure. C'est en repassant devant les cachot qu'elle eut une idée cependant elle n'avait pas beaucoup de temps. Elle cacha sa bourse et sa dague et ses bottes sous la commode de telle sorte que les gens ne puissent les voir à moins de vraiment chercher. La commode servait de dépôt pour les affaires du geôlier. Elle choppa les clés qui traînait sur un crochet au mur, sépara les deux clés qui l'intéressait, ouvrit la cellule qui avait servit le plus récemment, entra dedans et referma, heureusement qu'il s'agissait d'une grille. Une fois à l'intérieur, elle tira sur sa robe jusqu'à la déchirer, elle l'enleva et la déchira en d'encore plus nombreux morceaux. Elle profita de la sueur de son corps pour se rouler par terre et ainsi récupérer toute la terre sur elle. Mea cracha a de nombreuse reprises dans ses mains pour s'ébouriffer les cheveux et les imprégner de terre. Cela fait, elle se fit à racler le sol avec ses ongles afin de les casser et de mettre de la terre dessous,

Les bruits d'armures se rapprochait, Elle profita des derniers instant qui lui restait pour s'étaler les excréments de la dernière victime en date de Feris sur le corps afin de s'imprégner de l'odeur. Une fois cela fait elle se frappa à plusieurs reprises espérant que les bleus serait visibles lorsque les gens s'intéresserait à elle. La douleur n'était rien en comparaison de ce qui l'attendait si l'AT l'arrêtait. Enfin elle attrapa la chaîne accrochée au mur et la referma autour de sa cheville. Ensuite elle retira dessus jusqu'à se faire saigner. Cela la fit pleurer, mais c'était tout aussi bien pour la suite. Enfin elle cacha les clés du mieux qu'elle pu dans le tas d'excréments restant. Puis elle utilisa sa peur pour pisser sur celui-ci afin de donner plus de réalisme à la scène. Il ne restait à présent plus qu'à prier Von Luar et à parier sur ses talents de comédienne. Ce devrait pas être trop dur de paraître terrifiée de toute façon. Elle l'était.

Les derniers instants d'attentes étaient les pires. Elle entendit des bruits de pas dans l'escalier venant de l'immeuble. Les bruits d'armures et les voix qui allaient avec semblaient toujours se rapprocher. Puis finalement, une cape apparue au bout du couloir. Mea était recroquevillée dans un coin de sa cellule, les mains autour de ses genoux. Elle avait peur, et cela elle n'avait pas besoin de le simuler. Les premiers gardes passèrent devant sa cellule sans même la remarquer. Ils étaient une dizaine. Quelques soldats arrivèrent alors depuis les escaliers et ils firent consécutivement leur rapport. Apparemment ça avait été un massacre des deux côté. Ils parlèrent brièvement du feu qui s'était déclarer dans une maison à quelques pâtés de maisons de là mais cela ne semblait aucunement les avoir ralenti. Au contraire cela les faisait bien rire, tout comme le nombre de victimes qui selon eux était d'environ une cinquantaine. Il y avait de tout: mendiants, marchands, serveur, hommes de mains, espions... Mea se demandait si Jos avait réussi à s'en sortir.

Comme aucun garde ne l'avait pour l'instant remarquée, Mea décida de prendre l'initiative. Elle fit bouger sa chaîne et tendit les mains vers le garde le plus proche. Puis elle prit d'une voix très faible et rauque.
A boire... pitié. Sauvez moi... pitié

Cela attira l'attention des gardes.

Hey regardez ça les gars ! Y a une tit' pimbêche dans cette cellule !

Cela eu pour effet de rameuter les autres gardes. C'est là qu'il fallait assurer.

Aidez moi... pitié !

Mea se mit à pleurer.

Elle a l'air bien pitoyable celle là. Ceci dit elle a pas l'air trop mal.

Ce qui devait être le capitaine de la patrouille prit alors la parole:

Fred, ouvre moi cette foutue cellule plutôt que de raconter des ânerie.
T'es qui toi ? Qu'est-ce que tu fou là ?


Alors que le-dit Fred prenait les clés et essayait d'ouvrir la cellule, Mea conta son "histoire".

Je... Je m'appelle Liane, j'étais serveuses à la Paladine. ... Puis il y a eu la guerre et je me suis retrouvée à la rue. De l'eau, par pitié !

Bon tu l'ouvre Fred cette cellule ! Et que quelqu'un aille lui chercher de l'eau.

Comment t'es tu retrouvée là, gamine?


Mea tremblait. Un faux écart et elle était morte.

J'ai... j'ai passé la nuit avec le mauvais homme... ... Ce con m'a raconté des choses que je devais pas savoir. Une histoire de surveillance d'une maison... ... Il m'a pas dit de quoi il s'agissait précisément mais apparemment c'était déjà trop pour le mec qui l'engageait. Du coup ils m'ont enfermé là. Pitié sortez moi de ce trou.

Heu, ça va pas être possible chef, aucune des clés ne marche.

Quel bordel... Ressaye, on sait jamais.

Fred obtempéra sans dire un mot bien que sa tête laissa penser que pour il s'agissait d'une perte de temps monumentale. Après de multiples essais, il se tourna vers son capitaine.

Désolé chef, elle est pas là leur clé.

Elle est pas tombée par terre ?

"Morbleu, s'ils découvraient ses affaires sous la commode, elle était morte." Elle s'empressa de reprendre la parole alors que justement Fred se tournait vers la commode vers la commode pour fouiller les tiroirs.
Non, ils ont prit les clés avec eux... C'est un grand blond habillé en cuir noir qui les a. Kof... Kof... Pitié, de l'eau !

Sûrement un cadavre maintenant... Et je suppose qu'on a pas de quoi démanteler cette cage ?

Non chef, c'était pas prévu.

Bon, ben tant pis pour elle, elle avait qu'à faire plus gaffe, c'est ça de traîner avec les malfrats. Moi, j'ai fini ma journée, je vais pas me casser le cul à sortir une mendiante de sa taule. Surtout s'il faut fouiller tous les cadavres qu'on a tué aujourd'hui.

Non, pitié ! Aidez moi !

Désolé mademoiselle, on peut pas vous aider. A votre place je trouverait un moyen de me suicider ou je prierait pour que le blond vienne me sauver. Ceci dit, je doute fort qu'il soit encore vivant. Adieu.

Aller, on monte les gars ! J'espère pour vous qu'il y a pas de survivant là haut. J'ai pas envie de salir mon épée pour égorger celui que vous n'aurez pas achevé.


Le capitaine repartit pour s'engouffrer dans les escaliers qui montaient vers le scène de massacre. Les autres gardes lui emboîtèrent le pas sans jeter un regard de plus à la jeune femme.

Elle avait réussit ! Mea n'en revenait pas. Elle pleura de joie mais ne fit pas un mouvement, au contraire, il fallait paraître la plus réaliste possible. Tandis que ces larmes de joies coulaient, elle joua la désolation.
NON ! Pitié... Rnifl... Ne me laissez pas là ! PITIÉ !

Heureusement pour elle cela ne fit pas changer d'avis les gardes qui poursuivirent leur chemin sans même se retourner. Elle avait eu peur que trop les implorer les puisse les pousser à faire des efforts. Ce ne fut pas le cas, et elle les en remercia intérieurement. Jamais elle n'avait autant apprécié les flemmards.

Bien que soulagée, elle ne se relâcha pas pour autant. La prudence prévalait toujours. Alors elle resta là attachée pendant un jour, le temps de laisser aux garde le temps de faire leurs investigation dans l'immeuble. Parfois, l'un d'eux passait, et elle le suppliait de l'aider, mais fort heureusement aucun ne faisait vraiment attention à elle. À partir de ce qui sembla être une demi-journée, elle n'entendit plus un bruit.

Quand elle se dit pour la centième fois que là ça faisait assez longtemps, c'est à dire, après avoir piqué plusieurs sommes. Elle se décida à partir. Elle récupéra les lambeaux de sa robe, sa dague, sa bourse et ses bottes. "Heureusement que ce con de Fred n'avais pas pensé à cherché les clés sous la commode." Après avoir enfilé ses bottes, elle se dirigea vers les souterrains de la manière la plus discrète possible. Elle réussit finalement à sortir à l'air libre sans avoir rencontré de garde dans les souterrains. Elle avait fait pas mal de détours pour cela mais au moins elle était saine et sauve. Mea repéra une vieille dame dans la rue et en profita pour lui demander de l'aide. Il ne lui restait rien à part une petite bourse, une dague et une robe en lambeaux. Elle allait devoir repartir de zéro.

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