Terra Mystica

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 Sin

 
Sin Sand-g10Dim 7 Déc - 22:21
Sin Agonia

Joueur, Fier, Passionné, Calculateur, Ironique, Sarcastique, Analyste, Cynique, Créatif, Sournois, Menteur, Discret, Narcissique.
Information
Surnom
Âge : 34 ans. Sin est né en l'âge 80 de ce monde, par une journée de Raël.
Nationalité : Ciel
Profession : Artiste/Duelliste
Camp : Neutre
Noblesse : Aucun
Croyance : Von Luar
Famille :
Race
Incube


Caractère

Sin sait apporter l'envie et la jalousie, étant de nature charmeur. Autant peut-il se faire adorer des femmes, que les hommes le détestent à un point inexplicable. Dans ses mots et dans ses dires, il est inégalable de par sa précision et son charisme, enjôlant ses proies de quelques manières qui soit. C'est un être extrêmement calculateur, qui préférera attendre le moment opportun avant de porter un premier assaut, qu'il soit physique ou verbale. Il va de soi qu'il est un être égocentrique, égoïste et qui n'agira que par possibilités d'un gain utile. Une alliance avec lui est une chose à ne pas prendre à la légère, mais surtout à surveiller puisque bien que le plus loyal des alliés, il faut savoir que le résultat de cette amitié ne sera pour lui qu'un profit plus grand que le votre au final. Il reste cependant un être poli, courtois, droit et sans aucun reproche quant à ses manières de gentleman, surtout envers la gente féminine. Envers le sexe opposé, quelques différences s'imposent. Il est territorial, parfois hautain, mais surtout il n'hésite aucunement à faire preuve de compétition si le besoin est. Véritable prodige des arts, il n'est pas rare de le voir un violon à la main, instrument avec lequel il excelle avec panache. C'est un virtuose né, mais aussi un excellent dessinateur et peintre. Les arts sont un domaine de prédilection pour lui, puisque possédant une patience, une précision, une imagination et un doigté exceptionnel. Il n'est donc pas surprenant de voir qu'il a choisit l'escrime comme art de combat. Il manie la rapière aussi bien qu'il manie l'archet, faisant de lui un combattant rapide, agile et au souffle endurant. Somme toute, sa détermination n'a de limite que son égaux, ce qui porte à dire qu'elle est presque sans fin. Lorsqu'il veut quelque chose, tout les moyens sont bons à ses yeux, mais la supercherie, la manipulation et le mensonge sont ses meilleurs armes. Sa langue fourchu est sa lame la plus acéré, ce qui lui vaudra un jour et sans aucun doute, une place importante dans la hiérarchie de Terra Mystica. Tout n'est, selon lui, qu'une question de temps.

"Le seul maître en ce monde est le temps, ceux qui le pressent n'obtiendront jamais rien de solide et ceux qui l'étirent ne verrons jamais une opportunité lorsqu'elle sera présentée."

Pour réellement connaître Sin, il faut cependant outrepassé ce caractère que l'on voit de lui en surface et savoir comment voir en son fort intérieur. Ce qui le motive réellement est tout simplement le principe de Dualité, de là sa différence avec les autres "mauvais" de ce monde. Sin ne se considère pas comme un pion. Il n'est pas le genre d'homme à voler tout simplement pour voler, à tuer pour tout simplement tuer ou à aimer la souffrance d'autrui pour un simple plaisir personnel. Il y a une raison derrière ses agissements qui dépassent l'entendement du commun des mortels. Il croit en la balance universelle et que, selon lui, le mal à sa place en ce monde tout comme le bien. De par cette logique, il est contre ADN. L'ouverture des sceaux signifierait une large avance, voir même la victoire du mal sur le bien et la fin de l'existence réelle de ce qui est bon en ce monde. Que subsisterait-il alors du principe de dualité entre le bien et le mal? Elle n'existerait plus, ou pratiquement plus...ce serait le début de la fin.

"Le bien?....il régit ce que je suis! Sans le bien, je n'existerais pas...je ne serais pas. Le bien et le mal ne peuvent subsister l'un sans l'autre."

Il faut aussi savoir que Sin possède un "toc" et que ses motivations et sa vie entière semble reposer sur ce même "toc". Il a une soif de corruption et semble avoir plus qu'un malin plaisir à voir des êtres succomber à l'un des sept péché capitaux à un point tel qu'en échange de son service, en échange de son dévouement, le maître des Secrets et du Savoir, Von Luar, décida de lui attribué la capacité de déceler les vices de ses proies.

"Chaque personne en ce monde possède son propre démon. Chaque être vit de bien et de mal. Vos héros aussi...ces Paladins ne sont pas si blanc et leur vice est probablement l'un des plus apparents. De la Détermination vous dites? Dans mon langage...je nomme cela de l'orgueil. Hahaha..."


Physique
Alors que la nuit tombait sur cette grande ville, vos pas se pressaient vers la sortie de la boutique où vous travaillez. La journée avait été lourde, terriblement lourde au point tel que votre propre ombre venait à peser un poids sur vos pied, traînant derrière vous tel un véritable fardeau. Ouvrant la porte, un vent glacial vint à souffler contre vos joues alors que quelques flocons de neiges y terminaient leur course, fondant sur la chaleur de votre corps et de l'intérieur de l'endroit où vous vous trouvez encore. Bien qu'il n'y avait qu'une simple brise, l'air en était tout simplement gelé, ce qui ne tarda pas à cristalliser ces petites gouttelettes d'eaux qui venaient à peine de se former sur votre visage. Resserrant bien le manteau contre votre poitrine et engageant une marche rapide en direction de votre demeure, vous maudissez cette malheureuse saison de l'hiver, qui ne faisait qu'ajouter un surplus de mauvaise tension sur vos épaules. À ce moment, un bruit se fit entendre, dans une ruelle adjacente à votre position. Tournant légèrement la tête, une ombre semblait avoir passer, tomber d'un toit, puis soudain, deux yeux d'un rouge très clair et vif, presque rosé, vint s'introduire à votre regard. Pendant un instant, le monde se figea, la peur venait de naître, puissante, brute. Alors que cette paire de yeux semblait se plisser, comme pour faire un focus sur votre propre personne, vous décidez de continuer votre chemin, tout d'abord d'un pas rapide et frénétique, puis enfin d'une course affolée jusqu'à la porte de votre demeure.

Ouvrant, entrant, refermant et verrouillant la porte à double tour, vous observez celle-ci en reculant et respirant à une vitesse exprimant l'effroi. Quel était cette créature...venait-elle d'Hades? Après un moment, vos sens vous reviennent, mais la peur ne fait que vous gagner d'avantage. Pourquoi le silence règne t'il en cette demeure? Où sont les enfants, votre mari? Rapidement, vous dirigez votre corps vers la salle de détente, où vous entendez le feu du foyer crépité. Un soulagement vient à vous lorsque, dos à vous, votre famille se tient là, assise devant le foyer, les enfants endormis sur chacune des épaules de cet homme avec qui vous partagez votre vie. Vous avançant, faisant le tour du canapé, vous comptez les rejoindre, mais en les voyant, seul un cri se fait entendre. Vos jambes, ne pouvant plus vous supporter, s'engourdissent sous le poids de l'horreur puis le monde vous semble devenir flou devant l'image qui vous est présenter. Dans les bras de leur père, vos enfant reste immobile, mort, leur peau entaillé et leurs vêtements en lambeau. Votre mari, porte un regard vide vers vous, vide de tout puisque la seule chose que l'on peut maintenant percevoir de ce regard n'est que deux grands orbites noir ensanglanté. Ne sachant plus où donner de la tête, vous vous retournez, tentant d'échapper à ce désespoir, mais plus loin, assis sur le fauteuil, un homme vous observe, une jambe croisée par dessus l'autre, une coupe à la main, d'un air fatal et hautain à la fois. Ses cheveux, d'un brun profond, reflètent les lueurs du brasier, laissant apparaître quelques mèches pourpres en travers de sa chevelure. Son regard, perçant la faible luminosité de la pièce, laisse voir une flamme rosée y danser puis vous réaliser qu'est-ce que cet homme. Il est l'ombre, il est le fardeau de votre journée, le malheur et le désespoir de votre vie. Se levant ensuite, vous pouvez voir de ses mouvements une grâce ténébreuse, s'agençant parfaitement avec l'élégance de ses habits et la noirceur de sa cravate.

D'une main décoré d'un symbole occulte, il alla boire ce liquide épais et opaque que comportait la coupe alors que ses pas le dirigeait lentement vers vous, impuissante, incapable de rien devant une telle folie, une telle noirceur d'âme. D'un sourire laissant dévoiler une dentition parfaite, quoique quelque peu plus aiguisée que la norme, un ricanement à votre égard vint se laisser entendre. À ce moment, il se pencha, de sa grandeur atteignant le mètre quatre-vingt, afin de plonger ses yeux vicieux dans les vôtres. Il semblait se délecter de votre impuissance, absorbant chacune des détresses de votre âme afin d'alimenter le feu qui résidait en ses pupilles, puis devant votre défunte famille, il vint prendre votre visage entre ses mains meurtrières, rapprochant votre visage du sien et déposant ses fines lèvres contre les vôtres. Vous embrassant d'une fougue qui vous était encore inconnu jusqu'à présent, dans la folie incompréhensible du moment, votre corps sembla vous abandonner à la grandeur de son charme, allant jusqu'à vous surprendre à l'embrasser vous même pendant un moment, alors que des larmes de rages et d'agonies coulaient sur vos joues puis soudainement, une douleur intense se fit sentir au niveau de vos pied. Comme si des lames de rasoir tournoyaient autour de vos chevilles, remontant ensuite sur vos mollet, vous tentez de crier votre souffrance mais le baisé mortel de l'inconnu vous en empêche. Alors que les lames remontent jusqu'à vos cuisses, vous vous retrouvez prisonnière de l'étreinte fatale de la mort. De ses bras, il vous entoure, vous offrant une passion hors du commun tout en continuant de parcourir vos lèvres des siennes tel les ténèbres caresseraient l'arrivée de la nuit. Enfin, alors qu'il vous lâche, vos lamentation prennent finalement vie, laissant s'échapper de votre bouche un cri venant du plus profond de vos poumons. Portant un ongle maquillé d'un noir de jais à vos lèvre, insinuant le silence, le bel homme s'approche afin d'effleurer une dernière fois le bout des lèvres contre les votre, encore. La mort vous emporte, ne laissant comme dernière image que cet homme à l'allure élégante, mais aussi sombre que les ténèbres de ce monde.

Ses cheveux, glissant le long de votre joue alors qu'il vous chuchote une dernière parole à l'oreille, vous semblent être à la fois aussi doux que le velours, mais brûlant tel les flammes de l'enfer. Sa voix, quant à elle, vous parle d'un ton sensuel, rappelant le charme elfe mélangé au vice des démons. Puis votre vie se termine alors qu'il se relève et fais volte-face, enfilant par dessus sa chemise blanche un veston sans manche de la même couleur que sa cravate. Alors que votre âme s'élève pour rejoindre celles de vos enfants, vous pouvez enfin apercevoir celle de votre agresseur. Un homme aux ailes de chauves-souris, au cheveux aussi long que son propre corps et dont les doigts se terminent par de longues et fines griffes acérés. Un démon...un Incube.
Capacités
Armes : Rapière
Pouvoirs : -Charme Surnaturel(Pouvoir Racial)
Les Incubes, tous sans exception, possède une capacité surnaturel à devenir le fantasme de leurs proies. Ils sont, aux yeux de ceux qui les observent, la représentation même de leurs rêves. Leur pouvoir d'attraction, leur charme, leur beauté, leur voix se modifie selon les désire du subconscient de la victime.

-Secret de l'âme (Bonus Divin de Von Luar)
Ce pouvoir supplémentaire attribué par le dieu du savoir envers lequel Sin voue un respect sans faille, lui permet de lire l'âme d'un individu et de connaître un secret de celui-ci ainsi que son vice caché (Le péché capital à lequel il est le plus lié). Lors de l'utilisation de ce pouvoir, celui qui est ciblé commence à ressentir un sentiment de culpabilité ainsi qu'un mal-être étrange.

-Étreinte de l'agonie
Pouvoir qu'à développé Sin, il lui permet de blesser ses adversaires lors d'une étreinte. S'il réussit à vous prendre dans ses bras et vous lacérer de ses griffes, vous embrasser ou vous mordre, il injecte un venin en vous qui se propage dans votre sang, vous donnant l'impression d'être déchiqueté de l'intérieur. La sensation commence par les jambes et remonte le long de votre corps. La douleur perdure pendant 3 minutes.

-Illusion Mineurs
Pouvoir Servant à modifier l'apparence ou le son des choses ou de personnes. N'étant que des illusions mineurs, elles ne peuvent affecter que l'apparence de surfaces de moins d'un mètre carrés ou modifier que le visage que d'une personne. Pour les sons, ils sont limité à ce que l'utilisateur a déjà entendu. Il ne peut pas inventé de voix ou de sons tout comme il ne peut inventer de visage, tout doit être quelque chose que Sin à déjà vu ou entendu. Le son ou les images ne peuvent remplacer indéfiniment l'objet principal affecté puisque n'étant qu'une illusion et disparaîtront aussitôt que l'utilisateur sera distancé de plus de 10 mètre de ce qui est ciblé.


Familier : Fallax
Fallax est un mamba noir, un serpent qu'à rencontré Sin il y a de cela plusieurs années. Bien qu'étant qu'un simple serpent, Son maître et lui possèdent une histoire bien particulière. Celui-ci est entouré en permanence sur le torse de Sin, sous sa chemise, et peut sortir par les manches de celui-ci afin d'attaquer et mordre les adversaires de celui-ci. Étant un Mamba noir, son poison est mortel s'il n'est pas traité dans les heures survenant la morsure.
Artefact :
Boussole de Pokki(Boussole en cuire qui repère les objets magiques)

Autre : Mouchoir d'AT (Après avoir éternué 7 fois en présence d'Aile Ténébreuse, celui-ci se voit contraint de réaliser un de vos souhaits. Ne marche qu'à minuit, un jour impair en Hiver et après les ébats amoureux de deux conseillers noirs elfes de sexe masculin.)
Histoire

Histoire

Bien que ma naissance puisse semblé bien différente de la votre, humains, elle n'est cependant pas si extraordinaire pour les représentants de ma race. Je naquis comme presque tout incube en ce monde. Ma mère, une femme aussi gracieuse et sublime que cruelle et manipulatrice, avait envahi les rêves d'un noble marchand de la région du Ciel habitant la merveilleuse cité de Sylfira. C'était, bien sur, avant l'arrivée d'Aile Ténébreuse, de son ascension au pouvoir et du massacre des nobles qui y vivaient autrefois. Vous aurez donc compris, par cette information, que mes parents n'existent probablement plus à l'heure actuelle. Je naquis donc ainsi, des tourments alimentés par les folies de ma mère et les souffrances de mon père. Croyant être une femme de noblesse aussi, mon père n'aura jamais su les origines de notre nature à moi et sa "chérie", bien qu'il eut quelques doutes quant au fait que je n'avait rien d'un mortel bien ordinaire. Tout commença à l'âge de 9 ans ou en l'âge 89 du monde actuel. Bien qu'un simple bambin, notre titre de noblesse m'avait donné accès à l'entraînement de ceux de ma trempe et contrairement à tout ces piètres fils richissime se disant excellent en art, en finance et en manières, je n'ai aucun scrupule à avouer que dans mon cas...j'étais réellement excellent oui, mais surtout en art. J'y comprenais quelque chose que les autres ne comprenait pas, j'y voyais quelque chose que beaucoup ne savait y voir. L'art transformait la réalité, la rendant plus belle ou plus laide, la rendant différente de ce qu'elle était sous nos yeux au quotidien. L'art n'était donc qu'une forme expressive et imagé du mensonge. Imaginez ce que peut devenir un gamin de 9 ans qui comprend ce sens, qui comprend cette nuance. J'étais donc, selon ce que les grands-hommes de l'époque appelaient....un prodige. L'on m'apprit donc à manier la plume, le pinceau et l'archet avant même que je ne sache comment était le monde, qu'il existait d'autres contrés en dehors de Ciel. Une seule chose vint me déranger cependant. Cette "chose" s'appelait Halriel...un autre garçon un peu plus vieux que moi. Un autre "prodige".

C'est là que le véritable sens à mon existence m'apparut. Quatre année passèrent depuis ma première rencontre avec ce misérable Halriel qui ne manquait pas à son devoir de me rabaisser à chacune de nos rencontres. Ma mère m'en avait même poussé à en faire une obsession de toujours viser plus haut que le travail d'Halriel. Il n'était qu'un plaisantin selon elle et qu'en aucun cas, son nom devait se situer au dessus du notre dans l'esprit mondain de nos semblable. Un enfant ordinaire aurait fini par détester sa mère, par l'haïr du plus profond de ses entrailles pour le genre de chose qu'elle me faisait subir lorsque mon travail ne surpassait pas celui de l'autre garçon, cet elfe que je commençai à détester à mon tour et à mépriser par simple influence de l'esprit tordu de ma figure maternelle, Lilly de son prénom. De mon coté cependant, je ne faisais que me concentrer sur cette rage que je ressentais afin de la rediriger vers cet autre prodige. Encore aujourd'hui, je ne sais s'il s'agissait réellement de mes intentions à l'époque, ou si Lilly usait de quelconques capacités propre à elle afin de me diriger dans cette dualité incessante, mais si tel était réellement le cas, je l'en remercie car ce fut le geste à porter pour que je puisse être ce que je suis aujourd'hui. Sa folie m'affecta au point tel qu'un jour, alors que nous participions à un concourt de peinture dans lequel ils avaient décidé de nous donner un thème précis et de nous enfermer dans une pièce afin de laisser les "maîtres enfants" œuvrer à leurs chef d'oeuvre en toute quiétude, je craquai littéralement. En cette journée de l'an 93, à l'âge de 13 ans, je me retournai vers Halriel et lui planta mon pinceau dans le bras à une vitesse qui dépassait celle d'un simple enfant humain. Criant d'agonie et alertant le surveillant et seul être dans la salle hormis nous deux, sa confusion du moment ne lui permis pas de se défendre et j'allai frotter son bras contre mon tableau en y répandant le sang qui s'y échappait en un point bien précis. Après avoir ajouté cette touche finale à mon oeuvre, Je sentis les bras du surveillant prendre l'un des miens et me tirer vers l'arrière alors que l'on entendait l'organisateur annoncer le dévoilement de nos toiles.

"Je vous présente...RIVIÈRE, par le jeune Sin et le talentueux Halriel"

Alors que le rideau se tirait, la noble audience fut prit d'un haut le coeur et de cris d'horreur lorsqu'ils virent le résultat de mon oeuvre. Sur ma toile, entre deux îlots d'arbres morts, une rivière de sang coulait sur mon tableau et dégoûtait sur l'elfe tant chérie du publique. Toujours au pied de mon chevalet, il se lamentait alors que de mon côté, un sourire vint se dessiner sur mes lèvres. Le mal venait de naître en moi, il n'était plus qu'un simple embryon nourrit par les caprices de ma mère...il était maintenant une chenille en pleine croissance, prête à devenir un formidable papillon.

Inutile de dire que le nom de ma famille commença alors à s'initier dans les conversations ici et là, d'une maison de la noblesse à une autre. Bien entendu, les prodiges comme je l'étais était rarement soumis aux conséquences de la loi, comme s'il y avait une espèce d'Omerta entourant les colères des artistes nobles de ce monde. L'on attribua le tout à une surcharge de travail pour ceux qui fut réellement témoin de la scène de la rivière...c'est à dire le surveillant tout simplement. Je ne sais pourquoi, ou plutôt je ne savais pourquoi à cette époque, mais alors que mon regard croisa le sien, j'eus l'impression de pouvoir lui faire passer un message clair et net, comme si je l'accusais déjà d'être le prochain à subir ma rage s'il ne mentait pas sur la situation et...il s'exécuta tout bonnement. Était-ce la peur? Était-ce pour éviter un éclat de la foule? Non...je sais maintenant aujourd'hui qu'il n'en était rien d'autre que la manifestation de ce charme surnaturel que l'on dégage, nous, les Succubes. Mes pouvoirs se manifestaient enfin, bien que je n'eusse aucunement connaissance de leurs existences propre à ce temps là. Ainsi donc, Halriel le prodige, le talentueux...devient Halriel le fou, le détraqué aux yeux de l'auditoire. Le surveillant expliqua tout simplement que dans un élan de jalousie et pour tenter d'attirer la pitié de la foule, il avait percé son bras et beurré mon tableau de son propre sang. On disait maintenant de lui que son talent, comme celui de bien d'autres, s'était transformé en une véritable calomnie, il n'était plus qu'un fruit pourrit, il avait vendu son âme aux enfers et que, après quelques années de gloire, son pacte avec les démons revenait contre lui. Prodige, mais maudit. Je sentis, à cet instant précis, un sentiment qui devint la source de ma motivation et ce jusqu'aujourd'hui. La victoire...la domination. Non seulement mon tableau était bel et bien plus beau que le sien, à mes yeux du moins...mais il était maintenant sous ma coupe, le dos courbé, accroupis sous le poids de mes actes. Jamais je ne pourrai me lasser de ce sentiment que l'on ressent lorsque l'on voit un rival se soumettre, abandonné, perdre ou complètement anéantie devant la supériorité qu'on lui impose. Était-ce là ce pourquoi j'existais? Était-ce là la raison pourquoi j'étais en ce monde? Ce n'était pas qu'une simple question de victoire entre le bien et le mal...non. C'était une question de surpasser une limite, de graver un échelon, d'établir sa suprématie et de s'assurer que l'être qui était autrefois plus haut que mon front...ne serait plus qu'à la hauteur de ma semelle. Mère était fière de moi...et je l'étais encore plus.

Ce genre de comportement qui allait naître en moi n'allait cependant pas être sans conséquences. Des gens commencèrent à me détester, à me poursuivre, à me haïr et avec raison et parfois, les tournures de phrases et les insultes discrètes et bien lancées dont faisait preuve ma nature sarcastique, ne suffisaient pas à me défendre. Bien que je devenais plus qu'habile au niveau de la joute verbale, je restais néanmoins un cancre en ce qui devenait la réplique plus physique. C'est alors qu'un jour je surpris, dans une ruelle, deux hommes. Dans l'ombre, les deux se fixaient intensément, laissant un malaise s'installé. L'ambiance était palpable et les deux, face à face, ne se lâchaient pas du regard. Au départ, je ne comprenais que trop ce qui s'y passait, mais lorsque mes yeux atteignirent la hauteur de leurs hanches, je vis qu'ils dégainaient tout deux leurs armes. Le son de la lame que faisaient ces armes en sortant de leurs fourreaux sonnait merveilleusement bien à mes oreilles, tout comme le son qu'elles faisaient en tranchant l'air. Un espèce de sifflement aiguë mais ô combien agréable. L'un d'eux lança alors un gant au pied de l'autre, ce que je pensais être une insulte à cette époque. Le second porta alors la lame devant son visage, à la verticale, avant de fendre l'air d'un mouvement oblique par la suite et de faire volte-face puis trois pas. Le premier fit ensuite la même chose, puis, ils se firent face de nouveau. L'attaque fut rapide, les deux lames s'entrechoquèrent, mais pas à la manière des chevaliers...non. L'agression était en pointe, un estoc dévastatrice qui fut déjouée par un glissement de son opposante. Appuyant son épée contre celle de son adversaire, le deuxième homme semblait s'être servit de la puissance et du poids de son adversaire afin de le débalancé et de porter ensuite un coup fatal. Jamais je n'avais vu quelque chose d'aussi rapide et efficace. Alors que le bras du premier attaquant se faisait littéralement basculé vers l'extérieur, un premier tranchant fut porté sur son avant-bras, puis la lame de gagnant vint ensuite se redresser au niveau de la gorge du perdant afin de la transpercer net de part en part. Retirant rapidement son arme de la chaire de l'homme vaincu, le dominant vint donné un coup rapide et sec dans l'air, duquel s'échappa l'excédent de sang qui imprégnait la lame. Essuyant ensuite celle-ci d'un mouchoir qu'il laissa tomber ensuite sur le visage du vaincu, l'homme se retira tout bonnement en rengainant sa rapière alors qu'en moi, une excitation montait en flèche. Il me fallait apprendre cet art...car il en était un. La finesse, l'agilité et la rapidité demandé dans ces mouvements ne m'étaient pas nécessairement inconnu. Il me semblait pouvoir entendre les plaintes d'un violon rapide et déchaîné au rythme des attaques de cette arme. Ils allaient de paire, et je ne pouvais pratiquer l'un sans l'autre...encore aujourd'hui je pense que l'un complète le premier.

C'est dès ce moment, qu'à la fin de mes 13 ans et pendant les cinq années qui suivirent, que je commençai ma longue étude à la maîtrise de l'art du duel. Y voyant au départ un moyen d'assouvir ma vengeance et d'obtenir un avantage sur un terrain dans lequel je n'avais aucune connaissance, le combat, je compris rapidement les subtilités de cet art et que tout ce travail pouvait m'apporter beaucoup plus qu'une simple revanche. En 98 alors que mon maître me donnait ce qui allait être ma dernière leçon, une envie semblable à celle qui naquit en moi lors de ma prestation avec mon cher Halriel. Plus la séance allait, plus je me surprenais à accélérer le rythme et à faire preuve de beaucoup plus de fougue qu'au départ. Visiblement surpris que j'hausse le niveau et croyant à un jeu, il accéléra à son tour. Ce qui sembla cependant être une partie de plaisir tourna rapidement en une véritable épreuve et je voyais maintenant mon parrain en escrime suer sous mes assauts. En moi naissait cette envie soudaine de toujours aller plus loin, plus fort, une extase complètement folle s'emparait de mon être entier. Sans même que mon opposant puisse s'en rendre compte, je passai ma langue sur la pointe de mes dents qui, depuis l'agression sur Halriel, étaient devenue pointue. Je me plaisais, lors de mes moments d'euphories, à caresser le bout perforant de celles-ci. C'était l'excitation d'être sur les limites entre le jeu et la catastrophe et j'adorais me trouver à cette limite, comme s'il ne me manquait qu'un pas à franchir avant de sombrer dans les limbes du chaos. Ce que je ne tardai pas à accomplir cette fois-ci. Maintenant bien sérieux, je pouvais lire une certaine confusion dans le regard d'Hector, mon maestro en escrime. Si bien, que j'entendu sa voix murmurer mon prénom comme s'il était suivis d'un point d’interrogation.

"Sin?..."

Je le pris comme une permission. Lui-même, m'ayant toujours enseigné qu'il faut créer la confusion chez l'adversaire et saisir l'opportunité du moment, semblait être en déroute de ses propres règles. Quelle erreur fut-il de sa part. Faisant un pas rapide vers l'avant, usant d'une rapidité d'estoc que je lui avais caché et que me procurait mon sang inhumain, j'allai porter un coup fatal à la poitrine de ce dernier. Je vis ses joues se gonfler suite à l'expulsion de l'air qu'il avait dans ses poumons. Je vis ses yeux s'écarquiller suite à la trahison dont il croyait être victime. Je vis ses lèvres se transformer en un arc inversé alors qu'une larme d'eau coulait le long de sa joue afin de rejoindre celle de sang qui perlait du coin de sa bouche. Tombant par derrière, laissant son dos claquer le sol, il tendit une main vers moi et c'est à ce moment qu'un léger rictus vint s'imprégner sur mes lèvres. Je me penchai afin de rejoindre son torse, duquel je retirai un mouchoir de la poche avant de son veston afin d'y essuyer ma lame et alors que ses yeux se fermaient pour accueillir une mort prématurée, je laissa tomber ce mouchoir sur ce dernier. L'élève avait dépassé le maître, comme on le disait si bien.

Dans les années qui suivirent, je me taillai un nom dans les ruelles de Sylfira. J'en vins à m'adonner à un jeu dangereux mais que je trouvais extrêmement plaisant et c'est aussi à ce moment que j'appris que je n'avais rien d'un humain ordinaire. J'avais un pouvoir d'attraction sur les autres qui dépassait l'entendement, qui dépassait les expectations d'un simple mortel et le jeu que j'aimais mettre en oeuvre me le prouvait bien. J'avais compris qu'une nouvelle tendance s'instaurait dans ce monde et que la rapière n'était pas une arme très ancienne et que des "manières" venaient avec le genre de personne qui apprenait à la manier, comme si une coutume existait déjà à effigie de cette lame. Beaucoup d'homme, dans un élan de romantisme excessif, tentait de laver leur honneur ou d'humilier l'adversité en les invoquant en duel. La scène la plus fréquente subvenait suite à l'adultère d'une compagne. Ainsi, je m'amusai à être la source de cette adultère afin de provoquer des duels, de me mesurer à autrui, mais étrangement j'appris rapidement que mon plaisir, bien que je le retrouvais lors de ces duels, ne venait pas nécessairement du duel en soi...mais plutôt de voir les gens sombrer dans la déchéance face à un vice bien encrer en eux, mais pourtant tabou dans leur vie quotidienne. Ces femmes qui s'adonnait au luxe de forniquer avec un noble tel que moi devenaient folles, comme si l'enfer même les traînaient dans la boue, mais qu'elles s'y complaisaient. Ces hommes devenait si orgueilleux qu'ils recherchaient la vengeance à tout prix, perdant leurs moyens, leurs convenances bafouant même leurs principes et leurs valeurs afin de sombrer dans cette même déchéance, bien qu'à un tout autre niveau. C'est comme si, étrangement, je me plaisais à faire resurgir les vices cachés de ces personnes. Et un soir, alors que je tentai de me replonger dans ce jeu propre à moi, je fus surpris de voir ma mère m'attendre dans la ruelle où je me rendais. Sa voix ne tarda pas à m'interpeller et lorsque je la regardai...bien qu'elle fut celle qui me mit au monde, je ne pu la reconnaître avant de l'entendre. Elle était différente, semblait être une toute autre personne et m’apparaissait beaucoup plus belle que toutes autres femmes en ce monde.

"Je vois que tu commence à découvrir tes racines Sin, même si tu n'en es pas pleinement conscient"

"...Mère? Vous semblez différente. Que se passe t'il?"

"Certes, je suis différente, mais tu l'es aussi...non? Ne te sens pas différent d'il y a quelques temps? Ne te sens-tu pas....plus vivant? Ne ressens-tu pas que tu es beaucoup plus que ce que tu n'as jamais été?"

À ce moment je compris. Je n'étais clairement pas humain et elle non plus. Tentant de fouiller dans ma mémoire, tentant de rationaliser le tout, je me perdis littéralement. Je ne comprenais plus rien, mais je comprenais beaucoup plus à la fois. C'était un étrange sentiment de surprise et de confusion qui m'envahissait tout à coup. Qu'étions-nous donc alors? Bien que j'eusse entendu parler des vampires, des elfes, je savais que n'étais rien de cela. Encore moins un ange ou un....

"Un...démon?"

À ce simple mot qui s'échappa de ma bouche, je vis un sourire apparaître aux lèvres de Lilly. Elle n'avait pas besoin de dire un seul mot que je savais que j'avais touché le bon point. Tout prenait un sens à présent. Ce désire de dualité, ce désire de vilénie, cette extase que je ressentais lorsque je m'adonnais à ces sorties nocturne afin de voir l'homme se noyer dans le vice. Cette capacité à enjôler les mortels en un simple sourire. Tout s'expliquait.

"Succube...plus précisément.Nous nous nourrissons du malheur d'autrui, de leurs vices, de leurs rêves, de leurs désirs. Nous existons pour tenter les mortels et les enchaîner à leurs vices afin que nous puissions subsister de cette énergie négative qui s'infuse en eux à cet instant. Ta première expérience fut cet Halriel. Je dois avouer t'avoir pousser un peu à explorer ta nature un peu à ce moment là, mais il le fallait. Tu devenais faible et la nourriture humaine ne suffisait plus à alimenter ton corps. Tu es si ambitieux...cela te demande beaucoup d'énergie. Je vois cependant que tu semble bien te porter depuis quelques temps. Tu te nourris plus qu'assez même." 

"Que veux-tu dire...je me nourris? "

" Ce sentiment de satisfaction extrême que tu ressens lorsque tu vois ces êtres s'adonner à leurs fantasmes...ce n'est rien d'autre que ce que nous éprouvons lorsque nous nous gavons de leur malheur Sin. "

« Ce n'est pas leur malheur, Mère...et ce n'est pas de la satisfaction que je ressens. C'est une extase. Je ne me contente pas de les voir malheureux ou de m'introduire dans leurs rêves. Je me plais à les voir sombrer à leurs vices cachés, je me plais à les voir se déchoir, se noyer dans l'interdis. »

" Peut-être n'es-tu pas comme moi alors. Je dois avouer que là où mes ambitions s'arrête à la noblesse et le prestige d'avoir atteint les hautes sphères de la société, les tiennes se situe à un tout autre niveau. Enfin, je suis ici pour te prévenir. Les choses vont changer ici dans le pays de Ciel. Un être bien puissant s'apprête à commettre quelque chose de grand. Je ne sais pas encore si tout ceci sera bon ou mauvais, mais dans tout les cas, tu devras quitter le nid familial. Ton père commence aussi à se douter de notre nature, ou de la tienne du moins. Tes agissements parlent d'eux-même et ton nom ne pouvais rester dans les ruelles éternellement. Mieux vaux que ce soit moi qui t'exige de partir que lui... "

"Quoi? Mais...NON! Je ne partirai pas et s'il veut se mettre sur ma route, et bien soit! Qu'il tente de me faire partir, s'il en est capable "

"Enfant gâté...ce n'est pas une requête mais une exigence. Comprends que c'est beaucoup plus pour ta propre protection qu'autre chose...je ne te le dirai pas une seconde fois. "

À ce moment, la voix de Lilly s'était transformer et ses yeux luisèrent d'un éclat rosé, presque rouge. Je reculai d'un pas devant un tel spectacle que je ne comprenais pas entièrement. Que venait-il de se passer? Qu'avait-elle fait exactement. Pourquoi est-ce que sa voix sonnait aussi caverneuse tout à coup. Pour la première fois de ma courte vie j'avais peur, réellement. Un aura étrange se dégageait d'elle, un aura qui n'inspirait rien de bien agréable. L'air était devenue lourde d'un seul coup et je me sentais écrasé devant sa présence. Cette femme, qui était ma mère, était beaucoup plus puissante qu'elle ne le laissait voir. Bien que curieux et arrogant, je préférai ne rien dire de plus et encore moins la contredire. Il en était donc ainsi....je devais partir.

Et ce fut avec raison car ce n'est qu'une demi année plus tard, en l'an 100, que le ciel s'assombrit. Un grand mage s'était adonnée à une magie qui dépassait les entendements de la raison et, créant ainsi une faille entre les mondes, un être qui allait devenir l'ennemi publique du notre en surgit. Celui qu'on appelle maintenant Aile Ténébreuse, accompagné d'une partie de son armée, venait de s'établir en Terra Mystica, en Ciel plus précisément. Je ne fus pas témoin de ce qui s'y passa, mais durant les jours qui suivirent, ceux qui résidaient en bas des îles flottantes de ma terre natale virent des pluies de sang s'abattre sur leurs terres. Nous comprîmes plus tard qu'il s'agissait du sang des nobles familles qui étaient restées dans leurs demeures. Je savais donc que j'étais orphelin à partir de ce jour, bien que je fusse déjà un homme à cet âge.

La suite de cette aventure me mena donc à me questionner sur cet être qu'était Aile Ténébreuse, ainsi que sur mes origines. Pendant deux ans, jusqu'à l'âge de mes 20 ans, je m'adonnai donc à la recherche et au savoir occultes de ce monde. En commençant par parcourir les bibliothèques et en rassemblant les comptes et légendes locaux des différents endroit que je visitais, je découvris de quoi était peuplé Terra Mystica. Les elfes, les nains, les anges, les démons, les avatars des ténèbres.. Tout ce que je lisais, bien que certains ne fussent que d'histoire fantastique, je n'osais vraiment y voir du mensonges. Si nous existions, nous les succubes, pourquoi est-ce que toutes autres races mentionnés dans ces papiers n'existeraient-elles pas après tout. Au risque de paraître fou en mentionnant leurs existences incertaines, j'allais être instruit...c'est ce que je me disais du moins.

Ensuite, vint la magie. Un autre art qui me fascina rapidement et auquel je m'adonnai entièrement pendant deux années complètes afin de maîtriser deux aspects de celle-ci, jusqu'au jour où mes pas me menèrent à une bibliothèque hors du commun. Ce qui m'intrigua le plus fut le fait qu'il s'agissait à la fois d'un temple dans lequel j'entrai avec fascination. Je pu ainsi y lire des parchemins qui allaient déclencher un autre grand tournant dans mon existence. Ma mère, n'étant que très peu croyante, et même aucunement, ne m'avait jamais réellement guidé vers la divination ou ne m'avait que très peu fait mention des divinités de ce monde. Sachant néanmoins qu'elles existaient, je fus surpris de savoir à ce moment que l'un d'eux était le grand patron du savoir et donc...des secrets C'est alors que, pour la première fois, je regretta ne pas avoir eut un peu plus de discussion avec mes parents et que j'aurais souhaiter connaître mes origines plus tôt. L'étude de la magie, la compréhension de celle-ci ainsi que la pratique de cet art aurait dû m'être enseignée plus tôt car j'avais l'impression de devoir rattraper beaucoup de choses qui m'avaient été cachée. C'est donc durant deux années complète que je me consacra à celle-ci et à la recherche de connaissances occultes encore inédites à mon esprit. Je me pencha d'abord sur l'illusion, qui allait devenir mon art de prédilection. Je crois qu'il est inutile de vous mentionner pourquoi j'eusse une première attirance vers cette branche de l'art occulte. Cette section de la magie correspondait tout à fait à ma personne, elle me complétait. Mon esprit rusé, mon sens du spectacle et ma manie de toujours jouer sur les apparences me donnait la créativité nécessaire pour devenir un illusioniste de talent, mais tranquillement, je dérivai mes recherches vers quelque chose de plus fatal, un pouvoir qui allait être mien et qui représentait aussi ce coté vicieux et moi. Durant l'une de mes recherches, un sorcier me raconta que depuis le début des temps, les hommes de cet univers trouvaient parfois un familier. Souvent, il s'agissait d'animaux qui, étrangement, se sentait particulièrement lié à un être particulier et vice-versa. Tout deux devenaient alors inséparable, comme l'âme et le corps. Selon ce même sorcier, j'appris que tout être vivant sera lier de sorte avec une autre créature existante et qu'un faible nombre d'entre eux trouveront leur familier. Cet homme en avait un, lui. Un corbeau noir comme la nuit. Lorsque je lui demandai s'il en savait plus, il me pointa et murmura ces quelques paroles.

« La créature que tu recherche est à ton image. Lorsque tu la verra, nomme là de son véritable nom et elle te répondra. Phallax saura alors qui est sa paire et son maître. Prend gare étranger car son tempérament est sournois...vicieux...tout comme le tien et les autres dans votre genre. »

Il ne fut donc pas difficile à partir de ce moment de m'identifier à un serpent. Il fallait avouer que la description mythologique que l'on associait à cet animal me ressemblait en tout point. L'idée de retrouver ce familier par contre allait venir en second lieu, car c'est grâce à cette information que naquit la créativité nécessaire à mon esprit de concentrer sur l'obtention de mon pouvoir. M'appuyant sur les compétences que j'avais des arcanes, tout en méditant afin d'approfondir la connaissance de mon propre esprit, j'en vins à développer une habileté à transformer l'énergie des arcanes en un venin que je pouvais transmettre par mes griffes ou mes crocs lors d'une puissante étreinte. Étant limité dans mes relations avec la magie et ayant une difficulté à extérioriser cette énergie sur une longue distance, je me concentra donc à ce que ce sortilège puisse être utiliser en combinaison avec mes forces, tout en prenant en compte que bien des restrictions s'imposait à moi. Le résultat était donc très concluant. Après ces deux années de recherches et d'essais et erreur, l'on pouvait dire que mon travail avait porté fruit et c'est à ce moment aussi, que je fis un songe qui allait finalement peser dans la balance en ce qui concernait le respect que j'allais avoir envers les divinités.

Dans ce rêve, je me trouvais au milieu d'une immense bibliothèque. Je revoyais les étapes que j'avais franchis durant ces dernières années en me concentrant sur les arts occultes de ce monde et alors que je mis la main sur un immense grimoire noir et sinistre, une voix retentit derrière moi. Un homme, dans la trentaine, me regardait sous un habit gris-argenté. Une capuche recouvrait ses cheveux mais son visage restait bien à découvert. Malgré le jeune âge qu'il semblait avoir, ce personnage possédait une regard perçant et empli d'une sagesse que seul les vieillards pouvaient avoir. Étant les deux seuls être vivant dans cette immense libraire, je savais que la voix n'était nul autre que la sienne. Elle m'interpella une seconde fois.

"Sin. Tes recherches et ton ouverture sur le monde ont l'air de te porter fruit. Ta réputation et la nature de tes aventures ont su se frayer un chemin jusqu'à mes oreilles et...nous nous sommes déjà vu il y a de cela quelques temps déjà ou plutôt...je t'ai déjà vu alors que tu entrais dans l'un des endroits auquel mon oeil est toujours ouvert. Te rappels-tu de ce temple, Incube?"

Bien que je tentai de lui répondre, je me surpris à être incapable de placer un seul mot. La seule présence de cet être changeait l'ambiance autour de lui, comme s'il dégageait un aura si lourd qu'il écrasait les autres autour de lui. L'aura n'était cependant pas négative, loin de là. C'était plutôt le même principe que si l'on était un simple paysan se retrouvant devant son souverain, son roi, son empereur. L'on osait tout simplement pas prononcé un seul mot.

"Tu n'es pas obligé de répondre, ne t'inquiète pas. Bien qu'étant de nature cynique et sarcastique, je vois que tu possède pour moi un respect beaucoup plus grand que tu ne semble le savoir toi-même. C'est plutôt étrange. Étrange...mais rigolo. Enfin, ma présence en tes rêves n'a rien d'un hasard Sin. Lorsque l'on décide, intérieurement, de remercier et de vouer respect à une divinité particulière, il n'est pas rare de voir un avatar de celle-ci afin qu'elle puisse nous bénir en retour. Ne t'inquière pas, te bénir ne signifie pas de rendre pureté à ton âme, mais plutôt de te faire un présent afin de conclure ce pacte qui nous uniras, moi ton patron spirituel et toi, mon disciple. Je te donne donc le secret de l'âme qui te permettra de lire dans les vices de tes opposants. Bien que tu tourne cette activité en ta sombre faveur, il reste néanmoins que les secrets sont une forme de savoir caché, tabou et interdit du commun des mortels et plus mes disciples en connaissent sur ces secrets...plus je peux me dire être fier de leur cheminement. Ouvre ce livre afin de prendre ce qui te reviens. Nous nous reverrons probablement Sin...ton âme est ambitieuse. Peut-être seras-tu l'un de ceux qui pourra me voir autrement qu'en rêve. Bonne chance."

Mon réveil fut douloureux. Couvert de sueur et ressentant toujours ce fourmillement dans les mains, je tombai de mon lit littéralement en serrant celles-ci l'une dans l'autre alors que cette sensation de picotement se transformait en une sensation de brûlure. Plongeant mes mains dans le bol d'eau que j'avais sur ma table de chevet, je tentai de faire disparaître cette désagréable sensation, mais un sourire naquit sur mon visage. Une fois de plus, j'avançais d'un grand pas dans ce destin qui m'attendait. Lilly l'avait bien dit...une vie rempli de grandes ambitions m'attendait.

Il me fut cependant deux semaine avant de pouvoir me concentrer sur la suite de mes recherches quant à ce familier qui existait, quelque part, pour moi. Ce Fallax, comme ce devin l'avait identifié, serait donc un serpent. C'est ce à quoi je m'attendais du moins. Je me questionnai ensuite à savoir comment j'allai le reconnaître, le trouver...savoir où le chercher. C'est avec le temps, les semaines, les mois que je réalisai que tout ceci n'est que fruit du hasard lorsque je le rencontrai enfin dans une fête ambulante organisé par des gitans du sud. Alors que je m'amusai à regarder ces charlatans, tout comme je l'étais en un sens, faire les poches de ces gens, mon regard croisa celui de l'être qui allait devenir mon ami...mon seul véritable ami en ce monde. Enfermé dans une cage, le reptile semblait défier quiconque qui l'approchait de le toucher au risque d'une morsure bien sentie. Bien que pas très gros, il dégageait une assurance qui me plaisait, que j'admirais. Pas une seule fois, il resta couché à l'approche d'un individu. Il se relevait, leur faisait face et les mettaient au défis de s'approcher avant de foncer rapidement, sournoisement, sur les barreaux de sa cage en laissant résonner un sifflement intense puis, il m'observa à son tour et, pour la première fois, alors que nos deux visions se plongeait l'une dans l'autre, il s'enroula sur lui même au fond de sa cage en laissant sa langue saper l'air et siffler plus calmement que précédemment. À ce moment, une main vint se poser sur mon épaule. Un de ces bohèmes...

"Impressionnant non? C'est mon Gontrant. Je l'ai depuis quelques années déjà et j'dois dire qu'il a sale caractère, mais il livre la marchandise! Viens voir le spectacle ce soir et lance moi quelques pièces...tu sera pas déçu de ce que j'peux lui faire faire. Bon, il aime pas toujours ça et il s'entête à vouloir me tuer mais...Hahaha...j'ai mon p'tit secret à moi. Une goûte de mon p'tit nectar et HOP...plus de venin! Sale bête...elles sont si stup...eh oh...on se cal.."

À peine avait-il eut le temps de terminer sa phrase qu'une rage intense s'intensifia en moi. D'un geste rapide je vins poser mes griffes sur ses joues, qui s'allongèrent doucement de quelques millimètres, juste assez pour transpercer sa peau et laisser un peu de sang perler sur celle-ci. Les symboles sur ma main luisirent d'un rouge écarlate alors qu'en moi je commençais à ressentir la délicieuse sensation de ses vices primaux. D'abord je sentis la sensation de l'Avarice en lui, puis ensuite, légèrement plus intense...la tristesse. Ainsi, par mes déductions, cette homme n'aimait pas sa vie, était triste de vivre ainsi mais se laissait influencer par son désir d'or et de gain pour continuer de vivre dans le malheur moral tout simplement pour nourrir sa soif de richesse. Je me délectai de sa souffrance alors que mes paroles martelèrent par la suite la conscience de ce pauvre bohème.

"Quelle triste et pathétique créature es-tu. Ces quelques piécettes que tu subtilise de ces pauvres parents n'auraient-elles pu subvenir à d'autres besoins plus important que ta propre pense? Combien d'enfant ou de famille as-tu sombrer plus profond dans leurs propre misère en leur volant ce qu'ils n'avaient déjà presque pas et tout ceci au profit de la liberté de cet animal. N'est-ce pas ce que vous, gitans, chérissez le plus? La liberté? Peut-être est-il temps de reconnaître que...cette liberté à un prix. Pitoyable être que tu es."

À ce moment, alors que le mouvement de mes lèvres se changeait en un rictus de satisfaction, les yeux de ma proie laissaient transparaître l'effroi. Resserrant ma main et mes griffes sur son visage, je dégageai ce poison arcanique dans son corps avant de le laisser tomber au sol. Tentant de ramper sous la table la plus proche, il essuyait ses jambes à une vitesse folle, laissant quelques cris de panique s'échapper de son gosier. Je savais ce qu'il ressentait et ce qu'il tentait de faire. Le venin magique lui donnait la sensation de se faire lacéré, voir dévorer, les jambes et remontait tranquillement vers son torse...puis sa tête. La douleur était insupportable mais n'engendrais bien sur aucune blessure réelle. Ce venin ne faisait en fait que troubler le cerveau de sa victime et engendrait une illusion de douleur intense. Alors que la foule se retournait vers lui, je me dirigeai vers la cage du serpent qui se redressa à nouveau. C'était un mamba noir et alors qu'il se mit à siffler dans ma direction, il tenta de s'élancer encore et de me mordre...cette fois-ci par peur plutôt que par défis.

"Fallax..."

Son nom avait sortis de ma bouche sur un ton naturel, comme si j'étais déjà habitué de le prononcer et à ce moment, la créature sembla me regarder avec confusion, interrogation. Sa posture de défense se changea en une posture plus passive, puis...il glissa lentement vers moi. Je lui tendit la main et il y grimpa. Au simple contact de nos deux peau, un sentiment de paix intérieur nous envahit. Nous étions enfin complet. Et c'est en tant qu'êtres complets que nous décidions de prolonger mon aventure vers l'avant. Le monde nous attendait.

"Viens mon ami...."


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