Les serviteurs étaient tous là et les quelques notables de la ville. Sans oublier les gardes et les capitaines.Elle était là, la comtesse Granitsa Reti ! Elle était tout simplement belle ! Elle portait une robe magnifique. Il s’agissait d’une robe avec un très plongeant décolletée. Elle mettait en avant sa fine silhouette. Elle était bleu nuit et était à crinoline. Une traîne à l’arrière. Sur toute la partie jupe : des dorures en arabesque. Sa coiffure était…aérienne ! C’était un chignon très complexe et qui devait avoir pris des heures et des heures de travail. Contrairement à ce qu’il croyait, elle était brune…une erreur d’information sûrement. Dans ses cheveux : perles, rubans, plumes, chaînes en or ! Et les bijoux ! Une parure complète en saphir…Elle s’assit sur un siège et parla d’une voix nette et qui montrait une volonté forte.
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- Akaor Mir, aides nous en cette heure de tristesse. Mes amis, c'est pour vous que je porte aujourd'hui cette tenue. C'est pour vous car pour mon pauvre cœur j'aimerais être à vingt mille lieues d'ici. Mais je me battrais pour vous comme vous le faites pour moi. Qu'on fasse entrer le représentant d'Aile Ténébreuse sur le champ.
La salle me soutint par des cris et en applaudissant. On le fit entrer quand tout fut plus calme. Il s'inclina. On lui proposa un siège. Il tenait un paquet enveloppé d'un simple drap. Il s'installa.
- Vous connaissez la raison de ma venue, chère comtesse. Vous savez que c'est là votre dernière chance de sauver vos sujets et votre comté. Votre armée n'est rien et nous avons trente fois ce nombre dans nos rangs. Vous ne tiendrez pas une journée et vous mourez.
- La mort ne m'effraie pas. Pas plus que mes compagnons
- Et celles des femmes qui vivent sous votre protection, celles des enfants.
- Vous êtes des démons ! Vos horreurs nous donneront plus d'envie de vous détruire. Et vous savez cela. Cela ne sert à rien de menacer des vies puisque cela vous détruirait.
- Peut-être...
J'ouvris la bouche puis la referma. C'était le signe. Il se leva, posa le paquet sur la chaise.
- Mais que dites vous si je menace ces vies ?
Il tira le drap et on put voir un de mes pipous: Fidélité. Le pauvre pleurait et j'avouerais quand cet instant, je me laissais aller à mes penchants. Je courus vers la cage où il était enfermé. Les gardes me retinrent. J'avais les larmes aux yeux, hurlant comme une folle.
- OU SONT LES AUTRES ???
Le représentant sourit:
-Jurer fidélité ou je les tue.
- Vous n'oseriez pas !
Et il tua Fidélité. Ce sacrifice j'étais prête à le faire, il allait mourir. Néanmoins, j'avais oublié qu'elle peine cela me causait.
- Jurer fidélité à l'AT et nous vous rendrons les autres.
Un silence dans la salle se fit. Ils savaient que j'allais m'incliner. Depuis que je savais cet être trop puissant, j'avais prétendue être lasse de me battre.
- Moi, Mélozia Bemüi, Comtesse de Granitsa Reti, jure fidélité à l'Aile Ténbreuse.
Le représentant sourit et me redonna mes deux autres pipous. Il sortit de la pièce en nous disant qu'il reviendrait le lendemain pour signer les termes de ma capitulation.
J'avais gagné la survie de mon comté et une possible justification si l'AT échouait.