-Eh gamine ! Qu’est-ce que tu fiches là ?

Lara se retourne en arquant un sourcil. Ses cheveux étaient lâchés et lui couvrait la moitié du visage. Deux pillards la regardaient, avec un sourire mauvais. La vampire poussa un léger soupir. Il n’y avait pas d’ombre qu’elle pourrait utiliser s’ils se décidaient à l’attaquer. Elle devrait donc faire front avec ses lames.

-C’est des jolies lames que tu as là. Mais tu sais, tu peux rien contre nous… Alors je te conseille vivement de nous donner ton or et tes lames !

Lara eut un sourire mauvais. Libérant ses sens, elle déchanta néanmoins vite. Se tenait en planque non loin d’elle un archer. Et au bruit qu’elle percevait, l’arc était tendu et une flèche pointée sur elle. Bien… Comment faire.

-Venez-les chercher, souffla-t-elle en dévoilant ses crocs de vampire.

Ses yeux virèrent au rouge, et un cri d’un des hommes en face lui donna le temps qu’elle escomptait.

-Une vampire !!!

L’archer hésita. Ce temps, court, fut suffisant à Lara pour bondir vers le voleur, lui prendre son poignard et le lancer vers l’archer. L’homme cria et tomba. Rassurée, la vampire l’entendit se rompre le cou. Un de moins. Elle sortie alors ses cimeterres pour parer un coup d’épée batarde et recula pour pouvoir attaquer sereinement. Les hommes n’étaient pas des combattants. Ils s’étaient trop longtemps trop reposés sur leur archer. Désormais, ils n’avaient aucune chance.

La vampire les tua, bien qu’elle aurait pu s’en sortir autrement. Non. Elle n’aimait pas ce genre de comportement alors que l’empire était en guerre. Mais il fallait avouer que la technique d’approche était loin d’être mauvaise. Cependant, elle ratait avec une créature dont on ne connait pas forcément les capacités. Mais là n’était pas l’important. La vampire, depuis qu’elle utilisait ses cimeterres n’avaient plus aucune armes de jet, et cela était contraignant. Elle se rendait bien compte d’à quel point cela pouvait être utile. Elle leva les yeux vers le village qu’elle voyait aux abords de Drayame. Peut être y trouverait-elle quelques poignards des plus utiles…

Le village se révéla être assez surprenant. La vampire trouva sans mal la forge et elle regarda attentivement les lames que l’homme proposait. Le marchand finit par arriver vers elle.

-Bonjour mademoiselle, que puis-je pour vous ?

Lara apprécia, pour une fois, de ne pas être prise pour une enfant. Peut être que ses cimeterres jumeaux dissuadaient l’homme de se moquer d’elle. Percevait-il, simplement à la garde, le potentiel et la rareté de ces armes ? Elle n’en savait rien, et s’en fichait en réalité plutôt pas mal.

-Je cherche des armes de jet… Quelque chose de léger, dangereux et surtout pratique. Ça doit pouvoir résister à un assaut à la régulière, mais aussi être apte à tuer… Des lycans disons !
-Hum… Cela ne va pas être facile à trouver. Je dois avouer qu’ici je n’ai que des poignards, et ils ne vaudront rien si on vous attaque avec une épée. De plus, ils sont assez lourds. Ils existent plus pour de l’intimidation qu’autre chose. Ça chasse les voleurs assez nombreux dans la région…
-Je vois… Pourriez-vous me proposer quelque chose, ou dois-je aller ailleurs ?
-Je pense pourvoir vous faire votre merveille, mais cela prendra du temps… En avez-vous ?
-Assez je pense.
-Parfait ! Je me mets au travail immédiatement. Revenez demain dans l’après-midi… Votre nom ?
-Lya !

Et la vampire partie en quête d’une auberge pour s’y reposer.


-Ah ! Bonjour Lya ! Mon travail vous attend ! Mon apprenti est en train de s’occuper de la garde. On y a ajouté du cuir plutôt que de le faire entièrement en métal. De ce fait, il est léger !

L’apprentie s’approcha alors et posa sur la table deux saï. La vampire les observa. Elle n’avait pas du tout l’habitude de se battre avec de telles armes. Mais elle aimait leur finition.

-Une face est en argent, l’autre en acier. Elles possèdent un équilibre particulier qu’il vous faudra apprendre à maîtriser… Mais je pense que cela vous sierra à merveille !

Lara eut un sourire appréciateur et prit les armes. Elle les soupesa et se tourne vers le mur d’en face, fait en bois. Lançant l’arme, elle l’y enfonça de cinq centimètre. Avec un sourire, elle récupéra les deux saï et les rangea dans son dos, contre sa ceinture. Elle s’arrêterait chez le tanneur pour acheter du cuir pour faire un étui plus adapté à ces armes qu’elle avait adopté.

-Combien je vous dois ?