Que pouvons nous dire à propos de Sourv? Tout d'abord c'est un jeune homme d'une froideur extrême. Quelque soit la situation, il n’éprouve aucun sentiment... En tout cas, ni son comportement ni son visage ne les trahissent. jamais on ne vit ses traits se transformer en autre chose que de l’indifférence. Enfin jamais... Quasiment jamais, car lors de grandes colères, les personnes présentes ne voyaient pas l'aurore se lever une nouvelle fois. Que dire d'autre? D'un calme sans égale, il est aussi très impatient. Vous l'aurez certainement deviné, il déteste les autres personnes. A vrai dire ce n'est pas de la haine mais plutôt une profonde indifférence. Il ne ressent absolument aucun sentiment envers autrui, que ce soit de l'amitié, de l'amour, de la sympathie, ou de la haine. Seuls les animaux sauvages méritent son attention.
Mais de toute façon, il se tient le plus possible à l’écart de la civilisation, s'y approchant que pour accepter des contrats ou cibler ses prochaines cibles.
C'est un vrai carnivore, il n'aime pas les légumes mais mange quelque fruit rouge de temps en temps mais il préfère ses repas saignant, les trouvant plus goûteux. Il n'a ni Maitre ni Dieu... Mais il est extrêmement vénal.
Sa plus grande faiblesse réside dans sa peur des petits insectes volant.
Il possède également un tic, il récite une litanie monstrueuse avant de décocher ses flèches meurtrières .

Sourv avait toujours été différent... Tout petit déjà, dans sa propre famille, il ne se sentait pas a sa place. Sa peau grise au milieu de tout ce blanc, son manque d'aisance en public, tout le démarquait. Né dans une famille aisée, il grandit caché du grand public. Sa peau grise dérangeait. Son manque d'expression encore plus...
Quelque soit les situations, son visage restait impassible. Le jour de ses 2 ans, il avait brûlé son frère a la main avec un bout de bois incandescent . Il n'avait rien ressenti. Quelques mois plus tard sa petite soeur naquit. Aucune joie ne se peignit sur ses traits.
Lorsqu'on lui demandait s'il était heureux des présents qu'il recevait, que de soit des cadeaux ou des corrections, il vous regardait droit dans les yeux. Rien que du vide . Seulement en de rares occasions, on pouvait déceler un je ne sais quoi dans son regard... Une solitude? Une peur? Un profond désespoir? Personne ne sait ... Même pas lui même diront certains ... 
Un jour, alors qu'il rentrait chez, il fit la découverte d'un serpent agonisant. Des enfants qui en avaient eu peur l'avait lapidé à grand renfort de projectiles trouvés ça et la autour d'eux. Des pierres, des morceaux de bois mais aussi une plume qui s’était niché tel une flèche dans son flanc.
S'approchant doucement de lui, il s'agenouilla a ses cotés et l'ignora lorsqu'il siffla. Il le recueillit avec la plus grande précaution et le ramena avec lui. Il s'en occupa avec une dévotion sans précédent, laissant son masque d'impassibilité tombé lorsqu'il était près de lui...

Mais qu'est ce que de plus cruel qu'un enfant?

Alors qu'il était enfin parvenu à redonner une vie descente au pauvre animal, son frère, Albius, entra en contact avec la bête terrifiante. Sa peur fut plus forte que tout et, prit de frénésie, ôta la vie au reptile blessé. Ce fut la première et dernière fois qu'il vit son frère pleurer...

Lorsqu'il atteignit ses douze ans, son père rentra enfin a la maison. Ils ne se voyaient quasiment jamais, ce dernier arrivant toujours très tard dans la nuit et repartant aux aurores le matin même
Il n'aimait pas les enfants. Ce n'était, pour lui, qu'un facette fastidieuse de la réussite sociale. Pouvoir garder en vie le nom qu'il affectionnait tant. 
Qu'elle ne fut donc pas sa surprise lorsqu'il découvrit qu'un de ses fils était gris! Une telle abomination qui vivait sous son toit! C’était intolérable ! 
Pris de folie, il répudia sa femme et ses deux derniers enfants, les qualifiant de monstruosité ne méritant pas de vivre.
Sa femme, a son tour, rejeta la faute sur Sourv... Le vilain petit canard de la famille. C'était lui qui était responsable de tous leurs malheurs! 
Sourv fût alors rejeter , abandonnée dans une des parties les plus obscure de la forêt , il ne dit rien , regardant sa famille s’éloigner , sa mère blanche comme la mort , pas une larme ne coula , pas un trait ne bougea sur son visage , on aurait pût le confondre avec une statue tellement son immobilité était flagrante . 
Il attendit comme ça jusqu’à ce que la faim le tenaille , la soif l'assoiffe et le sommeil l'épuise , il se décida enfin a bouger , il s’effondra au bout de deux pas . Lorsqu'il s'éveilla une douce odeur de cuisson lui monta au narine , il se redressa et aperçut un vieux elfe d'une blancheur cadavérique , pencher au dessus de lui.

Complètement déboussolé, il se demanda d'abord si ce qu'il vivait était réel ou non. Tournant légèrement la tête sur le coté, il vit l'origine de l'odeur alléchante et se jeta sur le bouillon qui mijotait
Le vieillard sourit et s'installa près de lui
-Qui es tu? Je t'ai trouvé à moitié mort gisant a quelques pas de mon palier"
Seul un silence entrecoupé de bruyantes déglutitions lui répondirent. Ce fut la première rencontre d'un maître et de son apprenti
Sourv vécut 35 ans auprès du vieil homme. Gaston, de son prénom, était facteur d'arc. Il considérait Sourv comme son propre fils et l'éleva comme tel. Il lui enseigna la vie, la maîtrise de soi, la diplomatie, l’arithmétique et surtout le tir a l'arc. Ce fut une révélation pour le jeune homme. Il voulait tirer, il était né pour ça..
Chaque jour inlassablement il s’entraînait au tir, maintenant sa forme en pratiquant les exercices que son maître lui avait enseigné. Plus le temps passait, plus il excellait dans son art le jour des ses cinquante ans à son réveil il se retrouva dans la foret à l'endroit de son abandon
une odeur de ragoût dans le nez mais pas de trace du vieil homme cette fois-ci son esprit se dilata et il sut que le vieux ,comme il l’appelait dans le silence de son esprit , était partit . 
Encore une fois pas une trace de chagrin de colère ou de haine s'afficha sur son visage , il prit son arc et prit la direction de l'extérieur de la forêt . Après deux jours d'errance il aperçu un bâtiment a deux étages , c'était une très vieille ambassade , d'emblée le bâtiment lui plut. Il se perdit alors dans ses pensées , oubliant momentanément la situation présente , Celles ci le ramenèrent aux dures leçon de son maître , il se souvint de la façon dont ce dernier lui avait apprit a choisir l'arbre , la branche et surtout comment faire les flèches , le moment le plus dur de son apprentissage . La douleur de ses bras abattant l'arbre , le débitant en morceaux , puis la chaleur de la forge , les éclat brûlant sur sa peau nue , la sensation euphorique de victoire s'emparant de lui lorsqu'il eut finit son premier arc . Son visage prit alors une expression immensément rare , vraiment très rare , il sourit et son visage s'éclaira d'une beauté surprenante , puis soudain il revint au moment présent et son sourire s'effaça en sentant la baffe s’écraser dans sa nuque puis il entendit une voix sifflante 

-Tu es un idiot Sourv 

Ce dernier garda la silence et le maître s'exclama.

-Mais ne parleras-tu donc jamais?!

Une voix s'éleva alors faisant penser a la lune dans un ciel dégager , un ciel pur , brillant , calme 

-Je sais parler maître , mais je n'aime pas parler je trouve que le silence permet de mieux s'exprimer ...

Gaston en resta bouche bée , et Sourv lui dévoilla un sourire , le deuxième de la journée . 

-Adieu maître ... 

Il se leva et commença a avancer vers l'ambassade . Il entendit soudain un mot au caractère violent et se retourna , avant même que son pied se soit poser sur le sol il perdit connaissance . Il se réveilla au crépuscule il avait une flèche a la main , une lettre dans l'autre le corps de son maître sur un bûcher à peine allumer ... La surprise s'empara de lui et comme on dit jamais deux sans trois son visage changea affichant une incompréhension totale , il laissa tomber la flèche , la lettre et tomba a genoux , il fouilla ses souvenirs mais rien . Il ouvrit alors la lettre et une larme coula . Il froissa la lettre et poussa un long hurlement de douleur pure . 
Ses mains étaient ensanglantée et il avait des échardes dedans ...
-Qu'ai je fais? ....
Et il resta la a assister a la mort par crémation de son maître le cœur hantée par ce manque de souvenir ...

Prequel : Le pourquoi du comment.
A: Seconde version de l'histoire

Il pensait qu'il allait mourir. Pourquoi? Parce que tout était bizarre. Plus un son. Plus une lumière. Plus une sensation. Tout ce qu'il comprenait c’était le vide. Et la faim. Et la douleur. Tiré par le haut, il reprit connaissance. Lorsqu'il s'éveilla une douce odeur de cuisson lui monta aux narines , il se redressa et aperçut un vieux elfe d'une blancheur cadavérique , penché au dessus de lui. 
Complètement déboussolé, il se demanda d'abord si ce qu'il vivait était réel ou non. Tournant légèrement la tête sur le coté, il vit l'origine de l'odeur alléchante et se jeta sur le bouillon qui mijotait.
Il entendit alors pour la première fois la voix de son maître . C'est ainsi que tout commença . 

Au fur et mesure que les jours passaient Sourv apprit à connaître son maître , ce dernier pensant qu'il était muet communiqua avec lui par la voix orale , ne posant jamais de questions se contentant d'ordonner et de voir ses ordres exécutés . Un jour alors que son maître était absent Sourv trouva un vieux manuscrit qu'il déchiffra difficilement , il y avait écrit a peu près ces mots la : 

Je suis l'Ombre
Insaisissable et mortelle 
Mon esprit est une lame 
Mon corps est une arme
S'adapter c'est vaincre
Je sers la voie Unique 
Je suis l'Ombre
Je danse et je tue


Il décida d'en faire sa philosophie , son mantra , jamais plus il ne serait rejeté , jamais plus il ne vivrait dans la honte de sa couleur de peau , il allait devenir un archer hors pair et fabriquer les meilleurs arcs de tous les royaumes , pour être reconnu il pourrait alors obtenir sa vengeance en traitant les autres indifféremment . Il se mit alors à la tâche avec hardeur provoquant des regards surpris de son maître qui lui enseigna alors de nombreux secrets. Petit a petit Sourv grandit , la relation entre lui et son maître devant de plus en plus importante , le soir le maître lui racontait des histoires , le matin il le laissait dormir , et le midi c'était Sourv qui apprenait à cuisiner sous la tutelle de son maître .
Rapidement il surpassa son maître qui prit alors la décision de mourir , il disparut un matin et observa Sourv . Peu après il le rattrapa , et l'entendit parler pour la première fois cela le surprit puis il le vit sourire , et cela le toucha au plus profond de son cœur. Il ensorcela Sourv et lui fit oublier cet instant avant de lui parler longuement . Maintenant il devait mourir , maintenant qu'il avait accomplit sa mission , maintenant que tout était finit il devait mourir. Sourv allait prendre inconsciemment le relais. Sourv devait réussir pour accomplir sa prophétie et un jour redonner gloire à son nom , lui Gaston Vald'ombre .... Il prit une flèche , la mit dans la main de Sourv et lui ordonna de le tuer , puis de monter un bûcher et de le brûler , Sourv obéit totalement ensorcelé . Ainsi disparut Gaston .... Ainsi commença l'histoire de Sourv .