"Cette gosse ? Raaaah ! Ca fait bien longtemps que nous aurions la laisser crâmer sous le soleil du désert ! Ouais, juste garder l'argent puis la laisser crever, tout ce qu'elle mérite cette bonne à rien ! Comment ça, ses parents ? Bien sur que non ! Mais on a été de parfaits pigeons, tu peux mcroire ! Un beau jour qu'on s'réveille et qu'on entend chialer un môme à not'porte. Nous, grands coeurs, on y va, ma femme et moi, et qu'est-ce qu'on voit ? Un mioche dans des tissus de soie. On l'a de suite vu, parce que ici, à Sahawi, on a le coup d'oeil pour les vêtements, et c'était pas rien c't'ouvrage là.
On a de suite senti le bon plan, alors on l'a prit sous not'toit. Même qu'une bourse était à ses côtés. Des pigeons jvous dis ! Pendant dix-huit on l'a prit avec nous, et cte gosse a jamais rien foutue d'ses dix doigts ! Elle restait là, à lire, à glander dans l'salon alors qu'à la boutique on se saignait pour elle !
C't'est le genre solitaire, si tu vois c'que j'veux dire. Pas d'amis, ça non ! Elle les r'gardait trop de haut j'pense. Et à l'école, elle en a eut des soucis la mioche, alors on a payé un percepteur pour elle. On pensait gagner quelque chose, qu'ses parents reviendraient, que dalle ! Et j'comprend pourquoi ! Jamais un mot, et quand elle daignait nous adresser la parole, c'était pour nous rabaisser. Les claques ont fusés, mais à croire qu'elle les sentait pas ! Même qu'un jour, elle en a rit. Non mais t'y crois toi ? Une môme qui rit quand on la gifle !
Pis évidemment, la liberté ! Quel grand mot ça, Liberté. Un beau jour qu'est v'nue, elle a décidé d'retrouver ses parents. Ca nous a fait une belle jambe quand la milice r'venait toute les nuits avec elle parce qu'elle trainait et qu'elle fouillait partout à la recherche d'indice. Ouais, elle est borné c'te fille. Mais on est pas des mauvais bougres par ici, on l'a gardé, c'est elle qui s'est cassé d'ici, en volant dans les coffres notre argent ! Mais gringalette comme elle était, elle a pas du faire long feu, ça c'est sûr, trop dans la lune. Elle a du se faire piller et violer, ça j'en suis sûre." Sa mère adoptive.

An 90 : Un landeau est retrouvé devant la porte d'un couple de marchand de la ville de Sahawi. Dans ce landeau, enroulé dans une fine étoffe de soie blanche, avec brodée Elyon dessus, se trouve un tout petit bébé, même pas un mois. Le couple, prit de pitié, et d'avarice en voyant la bourse bien garni, la recueille sous leur toit en plus de leur unique enfant, un garçon de cinq ans déjà. Ce couple est jeune, environ 23 ans l'homme et 22 ans la femme. Mais déjà l'avarice les ont rongés depuis tout jeunes. Ils voient bien qu'avec ses yeux couleurs orange-rose, et sa cicatrice dans l'épaule, elle n'est pas humaine. Ils vont donc voir le mage le plus réputés, et apprennent que c'est une Daeva. Ils n'ont pas peur, au contraire, ils sont excités ! Au moins, la vie monotone qu'ils auraient cru avoir, s'envole en mille morceaux.

An 95 : Elyon a maintenant 5 ans, et ils ont décidé de la cultiver, malgré ses très nombreuses bétises jusque là. ils espèrent ainsi que elle grandira un peu et qu'elle arrêtera de mal se comporter. Et ils réussirent plus qu'à leurs espérances en lui donnant un des meilleurs percepteurs

An 102 : Donc, comme ils l'avaient espéré, elle est devenu calme. Trop calme à leurs goût. Elle restait sans arrêt à lire à l'écart de la famille. Et un jour, elle se fit agresser. Elle devait aller chercher de nouveau livres chez son percepteur, et des gamins la prirent pour cible. Pourquoi ? Elle ne le su pas vraiment. La jeune femme pensa que c'était parce qu'elle avait refusé de lire un ouvrage religieux, donné par le percepteur, et eux avait sans doute du l'entendre quand elle avait dit qu'elle n'avait pas à lire ce qu'elle ne croyait pas. Ses livres furent déchiqueté, tout comme sa robe, ses cheveux coupés, et ses affaires dispersés. Ils ne l'avaient pas frappés, encore heureux pour elle, qui était rentré en pleurant et qui avait refusé d'y retourner. Elle en fut presque traumatisé. Elyon ne sortait que pour aller se laver dans la cour intérieur et pour payer l'homme qui chaque semaine semaine lui amener des ouvrages à lire. Elle se passionna pour les herbes, et grâce à ça, pu parfois aider ses parents adoptifs et leur fils pour de légères fièvres ou entorses.

An 106 : 16ans. Et à 16ans, tout le monde le sait ici, la plupart des filles de noblions se font fiancer, et l'an suivant, marier, puis engrosser. Même Elyon fut fiancé. A qui ? Un homme de quatre ans plus vieux, qu'elle n'avait jamais vu et qu'elle n'était pas censé voir avant son mariage, qui était le fils d'un grand producteur de tissus divers et variés qu'ils pourraient ensuite revendre, ou faire transformer avec les parents de leur belle-fille, car oui, Erwan, leur fils, était marié à une fille de tisserands. Mais qu'importe. Comment avaient-ils fait pour la marier elle ? Avec une très grosse dot, qu'ils étaient sûrs de retrouver avec ce mariage. Et la pauvre fille fut mise au courant. Ca la mit hors d'elle ! Elle hurla, brisa des vases, brûla des tissus, insulta, et fugua. Ce fut à ce moment-là qu'elle décida de retrouver ses parents, où au moins, ses origines. Elle se renseigna énormément sur sa race, et quand elle su pour les futures méditations, elle sur exactement quoi choisir. Mais pour ça, il fallait encore attendre. Mais pour ses parents, elle ne trouva rien. Finalement, elle se résigna au mariage.

An 107 : L'année du mariage. Elle n'a toujours pas vu son fiancé, et s'en contrefiche. La jeune Daeva obéit à tout ce qu'on lui dit de faire, tant que ça concerne le mariage, pour les tâches ménagères, elle refuse catégoriquement, c'est encore une vrai tête de mule qui reste à paresser dans son fauteuil en dégustant de bonnes patisseries tout en bouquinant. Elle reçoit alors une nouvelle éducation, pour faire une bonne épouse. Elyon écoute, assimile, puis retourne dans son monde.
Quand le jour est venue, elle ne se dérobe pas. Elle va jusqu'à l'autel, dis les mots, pries, obéit parfaitement, comme ce que l'on attend d'elle. Le soir, elle se laisse posséder. Ce jour là, elle ne montre ni joie ni tristesse, seulement de la lassitude.
Quand son mari en a fini avec elle, il st tard la nuit, les festivités s'étant de base finit tard. La demoiselle n'arrive pas à s'endormir, et regarde sa bague qui trône désormais à son doigt. Puis elle regarde cet homme. Elle n'en veut pas comme époux. Alors, à pas de loup, elle fait son sac. Dans une grande besace de cuir, la meilleure qualité qu'ils avaient dans la boutique, elle y met de l'argent, celui de ses parents, de la nourriture, et de bons tissus chauds et des vêtements. Elle s'habille confortablement, légèrement aussi, pour ne pas avoir trop chaud jusqu'à atteindre les utres contrées. Elle ne s'encombre de rien d'autre que d'un bouquin d'herboriste, et puis s'en va, sans mot dire.

An 108 : Elyon sait exactement où elle veut aller. Une chose l'a toujours fasciné dans ses bouquins, c'était les légendes concernant une certaine cité. Elle veut y aller, et méditer. Elle ne veut pas attendre encore longtemps pour faire cette expérience, elle est curieuse. Mais c'est loin, très loin. Elle est perdue en dehors de la ville où elle a toujours vécue, et pour une jeune femme de son âge, les routes sont dangereuses. A plus d'une reprise, avant même d'avoir atteint l'océan, elle a faillit se faire agresser. Elle en a marre, mais le problème, c'est qu'elle ne sait pas comment s'assurer une véritable protection.
Cette protection, elle va la trouver à Faestelia, et.. un peu contre son gré, mais au final, ça l'a bien avantagé.
C'était à une taverne, elle venait de louer une chambre pour la nuit, après de longs jours de marches, et de nuits à la belle étoiles. Certes, ce n'était pas loin de Sahawis, mais... comment dire... l'orientation et la marche, avec Elyon, ce n'était pas compatible... Bref. Elle venait d'arriver à la taverne, et paya la première chambre qu'on lui offrit, sans même essayer de négocier le prix. et s'y était directement dirigé. Une telle attitude, pour une telle jeune femme, forcément, ça attire l'attention. Un groupe de mercenaire était là, à s'amuser avec les femmes présentes et à boire plus qu'il ne l'était conseiller, mais ils avaient l'argent. Ce que l'on pourrait appeler, le chef, se leva, pour suivre cette donzelle qui ne surveillait même pas ses arrières. Alors qu'elle entrait en la fermant négligeamment, il entre d'un brusque coup de pied dedans, qui l'ouvre à la volée, et la fixe. Elle, elle s'est retourné vers lui, et terrifiée, se recule, laissant sa besace tomber au sol. Elyon sent ses jambes trembler sous elle, et s'appuie contre un mur pour ne pas s'écrouler en le voyant s'approcher à pas lourd vers elle après avoir fermé la porte. Cet homme est grand, cet homme a de long cheveux, cet homme a.... des yeux... jaunes... ? Et cet homme a.... une cicatrices pareil à la sienne sur son épaule ?
La peur s'envole d'elle. Face à elle, c'est un Daeva, e n'est pas possible autrement ! ELle n'en a jamais vu d'autre, et ça la fascine. Elle reste alors planté là, à le fixer, émerveillée par cette homme qui semblait être jeune, mais qui avait pourtant sans nul doute plus que la vingtaine passé qu'il faisait. Lui, il n'a pas encore remarqué sa particularité, et ne le remarquera qu'après ses besoins charnelles assouvies. Elle s'est totalement donnée à lui, et n'a eut nulle résistance à ses mains baladeuse et sa pulsions possessive. C'est après, quand il réalise qu'il n'y a eut ni cris, ni larmes, ni supplications vaines, qui la regarde, couché dans le lit, elle allongée à ses côtés, presque endormie, semblant paisible. Elle est sur le côté, dos à lui, et il peut voir sa marque. Il la réveille alors, et observe ses yeux. Il n'a alors aucun doute, et comprend qu'il venait de coucher avec une de ses compatriotes.

Il lui demande des explications, elle obéit, et répond à ses questions en décrivant de ce qu'elle avait vécue, puis pose des questions, auxquels il répond à peine, ne connaissant lui-même pas les réponses. Il s'endort à ses côtés, satisfait, et le lendemain, alors qu'il se réveille, il la voit en train de l'observer. Il rit en la voyant déjà sous son charme, et il ne peut résister une fois de plus à l'appel de la chair fraiche. A la fin, alors qu'il s'habille pour repartir, il lui propose de faire un bout de chemin avec eux, puisqu'ils partent vers l'océan également. Elle accepte, n'ayant espéré que ça depuis la veille.

An 109 : Elle passe un an et demi à leurs côtés. Au départ, elle se fait souvent moqué, insulté. Elle est faible, ils le savent, mais ne peuvent pas en profiter pleinement, puisque leur chef semble se l'être totalement approprié. Pendant cette année là, il lui apprend les rudiments du combat, à se défendre. Elle n'aime pas spécialement ça, mais elle n'a pas tellement le choix non plus. Alors elle commence à manier l'arc, et a faillit rendre borgne plus d'un homme ! Puis elle apprend à utiliser me kriss, une petite lame courbait plusieurs fois.
En échange, elle doit aider. Ca lui fait bizarre, puisque elle n'avait jamais levé le petit doigt jusqu'à présent. Mais quand elle n'avait pas voulu, elle s'était faite giflée, puis jeté dans la boue sous la pluie pour aller chercher de l'eau. Alors elle obéit. Elle mit également sa science pour les herbes à profits de nombreuses fois, car les rencontres avec d'autres groupes étaient fréquents, et ça se finissaient souvent mal...
Elle pu visiter de nimbreuses villes, grandes ou petites, qu'importe et ça lui plu énormément de voir enfin les villes qu'elle avait pu imaginer grâce aux livres.
Mais vint un jour où elle du quitter cet homme. Ca lui fit mal au coeur, elle ne comprit pas réellement pourquoi. L'amour ? Sans doute, et le quitter lui fit mal. A lui ? Elle ne le su pas, et elle ne veut pas le savoir. Elyon est trop fière pour pouvoir supporter une telle humiliation. Elle prit le bateau sans se retourner, espérant au fond d'elle le revoir un jour. Mais pas avant six ans au moins, c'était sûr ça...
Ah oui, avant de partir, pour faire une union symbolique, elle propose qu'ils se fassent tout les deux tatouer, pour dissimuler les marques aux épaules significatives des Daevas. Il accepta, et ils furent unis. Seulement... ce n'était que pour elle, elle n'avait pas osée dire pourquoi elle avait voulut qu'ils se le fassent faire ensemble.
Elle mit deux mois avant de rejoindre le lieu qu'elle avait décidé. un temple d'anciennes divinités mineures et oubliés dans les montagnes. Elle n'a rencontré personne. Elle survit difficilement dans ces basses températures, elle n'en a jamais fait l'expérience, mais elle s'est endurcie, et arrive à rejoindre ce temple scultpé dans la montagne.

An 114 : Elyon se réveille enfin de sa méditation. Elle part immédiatement, son objet de prière autour de son cou, sa bague de fiançaille qu'elle a brisé. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle ne veut pas s'en séparer. ELle ne veut pas se séparer de la bague, non pas de l'objet de méditation.
Bref. Elle ne s'attarde pas au pays de la glace. Elle retourne sur l'autre continent, et retourne à sa vie de vagabondage, à la recherche de l'homme qu'elle avait aimé.
Pour survivre, elle se vend. Pas en temps que putain, amis en temps que mercenaire. Ca peut paraître bizarre, et elle n'est pas doué, mais souvent les hommes la peint plutôt pour la voir se balader près d'eux, et dormir à leurs côtés. Mais ils ne peuvent la toucher plus que elle ne le veut... Sinon, adieu virilité~
Et ça lui a causé pas mal de soucis d'ailleurs.