|
[Abandonné] Raconte moi une histoire | |
| Ven 10 Oct - 23:21 | | | | La journée avait été chaude et intense, les derniers beaux jours amenaient l'exaltation et le tumulte dans l'immense et magnifique citée de Sent'sura. Les gens profitaient de la fin de l'été pour savourer les dernières onces ardentes et terminer leurs travaux extérieurs, avant que cette effervescence ne ruisselle sur le pavé de la ville avec les pluies diluviennes et que le froid raidisse les membres et la gaieté. La cadence avait été infernale au Griffon rieur, la taverne avait attiré ses habitués, mais aussi les bourreaux de travail affamés et les touristes détendus, la partie hôtelière de l'établissement était complète. Heureusement, la jeune tenancière avait embauché une employée supplémentaire au début de la semaine, rendant ce rythme de travail supportable malgré la cadence soutenue. Elle répondait au doux nom de Marla, une trentenaire au caractère bien trempé, digne de confiance, volontaire et compétente. C'était une bouffée d'air frais, un rayon de soleil, plus qu'une serveuse modèle, c'était un soulagement de l'avoir à ses côtés puisque c'est sans craintes qu'on pouvait lui confier les clefs de la boutique. Le crépuscule naissant voilait le ciel de ses couleurs pastelles chatoyante attirant les derniers soiffards dans l'enceinte feutrée du Griffon, point d'agitation alors, juste des rires et une ambiance bon enfant. La nouvelle serveuse proposa alors à la tenancière de lui laisser gérer en autonomie son établissement avec l'aide de Séraphine, soit disant qu'il lui fallait une pause bien méritée. C'est vrai qu'elle était debout bien avant l'aurore, mais aller se promener alors que ses employées travaillaient dur était gênant. Elle se figea torturée par son envie d'évasion et sa bienséance, quant Marla l'attrapa par les épaules pour la pousser jusqu'à la sortie comme on le ferait avec un mauvais payeur, quelle poigne cette femme !
Calliste resta béate un instant devant la porte en bois massive de son propre établissement, hébétée dans un premier temps, puis un peu perdue lorsqu'elle réalisa qu'elle n'avait qu'à se préoccuper d'elle. L'appel des festivités de la grand place tintait jusque ses oreilles, lui envoyant l'écho de l'euphorie de la foule, les mélodies entraînantes des sonates et le bruissement des costumes des danseur. Visiblement la ville profitait de la fin de la saison estivale pour s'amuser une dernière fois, il aurait été bête de rester plantée là devant le Griffon rieur. Le choc guttural de ses talons sur le granit se rapprochait à mesure qu'elle hâtait ses pas en suivant la cacophonie musicale, bien vite le bruit résonnant se noya parmi les milliers de bruits divers et variés. Il y avait moults troupes de danseurs, des troubadours, de pitres, des poètes, des illusionnistes, des compagnies et des artistes solitaires, un harmonieux tintamarre dans des bruissements d'étoles fines. Cela dit, ces gens qui se mouvaient frénétiquement et qui ne faisaient pas attention risquaient de la bousculer, son corps longea les murs des maisonnées qui jouxtaient le parvis afin de ne pas entrer en contact avec qui que ce soit. C'était difficile de vouloir participer à un festival lorsqu'on craignait un simple frôlement, heureusement au détour d'un embranchement se trouvait une artiste de rue autour de laquelle s'attroupaient davantage les enfants, petits comme grands. Point de tumulte dans cet endroit confiné, les spectateurs patientaient calmement que la jolie demoiselle finisse ses préparations pour exercer son art.
Elle installait comme une ébauche de théâtre, une miniature plus simple munie d'une petite scène et d'un drapé de satin. Cette femme était voluptueuse, nul doute que certains hommes se contre fichaient de ce qu'elle allait présenter, venus surtout admirer sa beauté juvénile. Calliste aperçu une petite place où se faufiler parmi le parterre de joues roses, elle se fraya un chemin entre les petites têtes blondes d'une démarche souple et féline, les petits étaient pures, leur compagnie ne l'incommodait pas plus que leurs pensées. S'asseyant en tailleur dans un bruissement de cuir, ses coudes se posèrent sur ses genoux alors que son menton venait se poser sur le revers de ses mains jointes. Ce petit manège intriguait la jeune succube qui ne connaissait rien à l'art de manier des marionnettes pour en faire des histoires, tout cela lui était étranger.
|
| | Calliste Mandra
Partie IRLCrédit avatar : SakimichanDouble compte : Malkane la lumineuseVitesse de réponse : 1 à 3 jours
| | Dim 12 Oct - 13:41 | | | | Fin de l’été, Dennarès 114
Le ciel dévoilait son étendu bleuté sur le monde. Les rayons du soleil réchauffaient l’atmosphère. Malgré ce début de soirée, on sentait encore cette chaleur recouvrir le monde de réconfort. L’été était un des saisons favorites de Nephtys. Elle aimait marchée pieds nus dans les prairies, dévoiler ses ailes, grimper aux arbres. Elle était comme cette petite fille qui profitait son jeune âge, rêvant à une certaine liberté, brisant ses chaines que sa famille avait osé lui mettre. Elle avait toujours rêvé de s’envoler parmi les siens, d’être parmi les anges dans les sommets du ciel. Malgré la haine qu’elle voue envers les siens, envers son peuple de naissance, elle veut voler parmi les nuages. Elle aura toujours dans son cœur sa mère, et ses deux plus proches frères. Les êtres uniques qui l’ont aimé alors qu’elle n’est pas comme eux. En été, elle aime se coucher dans l’herbe et fixé le ciel bleu de ses rêves, de son passé.
Mais comme dans toutes les autres saisons depuis qu’elle est rentrée dans la vie civilisée, elle doit gagner de l’argent. Son métier est marionnettiste. Elle anime ses amis pour une danse merveilleuse, pour faire rêver les petits comme les grands. De ces poupées, de ses peluches, une histoire se crée. Une belle histoire ou l’innocence enfantine de Nephtys ressort. Comme à son habitude, elle s’installait dans une des places de la ville, montant son petit théâtre. C’était très rudimentaire, mais elle avait tout fabriqué à la main.
Elle allait raconter une histoire sur l’amitié entre une petite fille en porcelaine, et un lapin. Un petit hommage à son ami Alfred le lapin. Le lapin allait se comporter comme il en était un vrai et la petite fille aussi.
Elle s’asseyait à l’abri des regards, mais d’une place ou elle voyait tout. Une urne cadenassée ornait le devant de la sienne pour tous ceux qui veulent mettre une pièce pour son spectacle. La poupée qui était inerte sur un petit banc blanc prit vie sous les yeux des enfants comme des adultes. Elle se leva sans qu’aucun fil ne montre que la poupée était dirigée par un trucage. Elle se balada sur la scène normalement comme une vraie petite fille puis fixa la foule avec un sourire.
- Bonjour ! Je me nomme Eliza, et j’ai 7 ans. Dit la petite fille en montrant sur ses doigts. Aujourd’hui, je vais faire balade ! On va bien s’amuser !
Elle avait un joli sourire, et tournoyait avec sa petite robe bleue. Elle sautilla ensuite en chantonnant une « souris verte ». Les enfants comme les adultes étaient étonnées par le réalisme de ce qu’ils voyaient. On entendant des « hooo » et des « ahhh » ébahis. Et l’histoire se déroulait dans les rires comme dans les larmes… Pour finir par une fin des plus heureuses.
Ils applaudissement, félicitèrent. La petite Eliza fit une révérence avec son ami le lapin pour les remercier. Les pièces glissèrent dans l’urne sous le regard des acteurs.
|
| | Nephtys
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Raya/FreyaVitesse de réponse : Normal
| | Mer 15 Oct - 18:03 | | | | La tête de Calliste tomba de biais tandis que ses yeux se plissèrent aux premiers mouvements de la poupée, ses globes oculaires oscillaient frénétiquement à la recherche de fils ou d’une quelconque astuce qui permettrait à la fillette factice de se mouvoir. La lueur chancelante des torches ne laissaient apparaître aucune fibre, pas plus que la clarté lunaire ne mettait en évidence de petit faisceaux lumineux. La succube laissa choir son crâne du côté opposé dans l’hypothèse où son angle de vue ne soit pas le bon pour percer le mystère de cette artiste de rue, sa chevelure accompagna son geste, se déversant en une cascade dorée dans un bruissement feutré. Certains contes mettaient en scène ces pantins sans âmes simulées des mains de leur maîtres ou bien dont le souffle de vie avait été insufflé d'une bouche divine ou d'un maléfice.
Elle suivait distraitement l'histoire qui aurait d'accoutumé enchanté ses sens d'enfant, les sourcils froncés ainsi que le menton pincé entre son index et son pouce. Non, il n'y avait ici point d'artifices ni d'entourloupe, la petite Eliza n'était reliée à aucun lien, soit qu'elle bougeait grâce à un maléfice soit elle était en vie. Cette dernière conjecture fit naître un frisson dans le creux de ses lombaires qui se diffusa dans tout son corps, son poil se hérissa tandis que son buste se redressa sous les piqûres désagréables de la chaire de poule. Sa tête s'enfonça alors dans ses épaules comme pour se sentir rassurée, ses bras tendus coudes vers l'extérieur venaient se perdre entre ses jambes alors que ses mains jointes se cachaient dans ses cuisses chaudes.
Son esprit préféra porter toute son attention sur la jolie petite histoire plutôt que de rester sur ce côté malsain d'esclavage potentiel d'objets auxquels on aurait donné vie. L'effervescence du public l'emportait dans son sillage, son visage habituellement ajusté de son sempiternel air jovial subissait les vagues émotionnelles. C'était une des rares fois où elle se laissait un peu aller à l'expression de ses sentiments mêmes si cela restait discret et contrôlé, comparée à l'ensemble de l'assemblée euphorique la jeune succube paraissait mesurée.
C'est la comptine qui fini de la mettre mal à l'aise, parce que petits et grands la chantaient en cœur alors qu'elle n'en connaissait pas un traître mot pas plus que ce stupide air entêtant. La tension la rendait amère et les quelques regards interrogateurs des morveux avoisinant ne l'aidaient pas vraiment à se détendre. Se sentant passablement exclue, son vaisseau se recroquevilla sur lui même pour se protéger, ses épaules tombèrent de même que ses bras se cassèrent, la commissure de ses lèvres se touchaient presque, sa bouche bien ronde roulait de gauche à droite nerveusement. La fin du spectacle fut alors accueilli comme une délivrance pour cette femme clairement venue d'ailleurs, cette expérience c'était comme être pointée du doigt dans un laps de temps qui semble se muer en éternité. Même si un nombre infime de personne s'était rendue compte de l'étrangéité de son comportement, son esprit amplifiait cette quantité, lui donnant l'impression que tout ce petit monde l'avait trouvé bizarre. Ses mains s'entrechoquèrent mollement, un semblant d'applaudissement pour une fausse joie, son corps quant à lui resta stoïque, attendant patiemment que la foule ne se disperse pour reprendre contenance.
Son visage irradiait à nouveau son bonheur et sa jovialité qui lui étaient habituels tandis qu'elle s'approchait de l'urne pour récompenser l'artiste de rue pour son travail. Ses doigts fins se glissèrent dans une de ses manche étroite en cuir pour y dénicher deux pièces en argent qu'elle avait caché là. Elle se baissa pour glisser la monnaie dans la fente qui s'écrasa en un tintement métallique, visiblement la jolie rousse avait eu le succès escompté et qui semblait chiffrer assez haut. Calliste se figea une fois redressée faisant face à cette demoiselle aux allures de poupée, la beauté et la grandeur de la susdite lui sautèrent au visage, imposant un certain respect.
Cela dit, une question lui brûlait les lèvres et même si une partie d'elle se disait qu'importuner plus grand que soit était peu raisonnable, une partie d'elle voulait absolument connaître son secret. Ses bras se ramenèrent dans son dos pour que ses mains s'y joignent tandis que ses épaules dansaient fébrilement de gauche à droite, sa tête penchée lui donnait un air enfantin étayé par sa voix fluette.
" Dites madame ... Elza ... Elle est vivante ? "
|
| | Calliste Mandra
Partie IRLCrédit avatar : SakimichanDouble compte : Malkane la lumineuseVitesse de réponse : 1 à 3 jours
| | Jeu 23 Oct - 18:05 | | | | Le spectacle était grandiose. Eliza dans ses ballerines trépignait toute contente des applaudissements qu’elle entendait. Elle serrait son lapin qui était redevenue une peluche, fière de son petit jeu d’acteur. Elle aime être innocente, rêvant d’aventure. Et puis, elle aime bien sa grande sœur Nepthys qui prend soin d’elle. Eliza l’aidait d’ailleurs à ranger, tout en restant près de l’urne. Elle aimait se sentir vivre et utile. Nephtys aimait la voir si joyeuse alors elle lui laissait le temps de s’amuser après le spectacle, même de marcher avec elle pour le retour. Elle reviendrait demain soir ou demain après – midi recommençait son spectacle sur un thème surement différent. Notre ange déchu aimait créer de nouvelle aventure pour se sentir libre. Elle voyait ses amis les poupées et les peluches se libéraient de leur sommeil, cela lui donnait envie de s’envoler, d’espérer être libre de ses démons, de sa folie. La foule était contente. Les enfants voulaient toucher Eliza qui de peur se cacha derrière un rideau. Nephtys la rassura en la prenant dans ses bras. Elle ne voulait pas qu’elle se brise. Nephtys en serait très triste. Chaque poupée est toute aussi importante pour elle. Quand la foule maigrit, une femme aux allures étranges s’approcha d’elles. Nephtys l’avait remarqué par sa nervosité. Elle se demandait pourquoi était – elle si nerveuse, pourquoi donnait – elle l’impression de ne pas aimer le monde, ou les enfants ? Elle pencha la tête un peu sur le coté. Eliza la regardait avec de grands yeux. Elle trouvait la dame gigantesque. Elle se blottissait contre Nephtys comme effrayé par cette dame à la tenue étrange. Une dame qui se présenta à elle en posant une question. Eliza l’entendit et fait une petite moue. - Je m’appelle E.L.I.Z.A pas Elza ! Dit la poupée un peu vexée que la dame se trompe. Les enfants avaient tous dit au revoir en disant son prénom alors pourquoi une dame ne s’en ai pas souvenu. Eliza se mit à bouder en croisant les bras. Nephtys rigola. - Ne boude pas, elle ne l’a surement pas fait exprès. - Mais mais… Et puis grande sœur, hein je suis vivante ?- Oui tu es vivante ! Eliza tira la langue à la dame. Nephtys s’en amusa. - Quelle valeur donnez-vous à la vie, madame ? N’avez donc pas remarqué qu’elle est aussi vivante que nous ?
Nephtys n’était pas agressive, elle posait ses questions simplement avec douceur. Un sourire paraissait même sur ses lèvres. Elle l’avait l’habitude de cette question. Cependant Eliza n’aimait pas qu’on lui dise qu’elle n’est pas vivante car dès que Nephtys la réveille, elle a sa personnalité propre. Ce n’est pas un pantin obéissant, loin de là. - HRP:
Je suis désolée pour le retard et merci. Si quelques choses te convient pas, je suis prête à modifier etc.
|
| | Nephtys
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Raya/FreyaVitesse de réponse : Normal
| | Lun 3 Nov - 14:06 | | | | La réaction inattendue de la poupée la fit se redresser dans un tressautement, un craquement se fit entendre dans sa colonne tandis qu'elle retenait un hoquet à mi-chemin entre l'effroi et le choc en protégeant son visage de ses mains. Son pas en arrière fort mal assuré la déséquilibra et sa cheville vint buter dans sa concubine en la faisant chuter sur ses coussins charnus. Ses paumes quittèrent sa bouche pour assurer une certaine stabilité en s'appuyant sur le pavé, de prime abords choquée elle se figea dans cette position quelque peu grotesque.
Ses yeux pétillaient de milles feux tant la surprise était grande tandis que leur rose restait rivés sur la marionnette passablement piqué dans son orgueil alors que son amie de chaire se faisait médiatrice. Au fond la succube comprenait le mécontentement de la petite fille parce qu'elle même aurait été touchée que l'on ne se souvienne pas correctement de son prénom après une présentation en bonne et due forme. Cette petite moue mutine n'était que grandement méritée et ne l'offusquait presque nullement, d'autant plus si elle l'avait blessé au sujet de sa nature.
Calliste s'aida de ses mains pour se cambrer et se jeter en avant afin de se mettre à genoux, faisant passer ses jambes sous son fessier pour plus de confort. Sa tête tomba de biais tandis qu'elle souriait franchement, les yeux plissés et les joues légèrement empourprée, sa voix douce se faisait un tantinet maternelle entre piquée de culpabilité.
" Oh je suis tellement confuse Eliza, mais je suis quelque peu déboussolée, c'est la première fois que je rencontre quelqu'un d'aussi merveilleux que toi, j'étais trop attachée à te contempler de loin, je ne n'ai pas tout suivi ... Pardonne moi ! "
Elle redressa alors la tête lorsque l'imposante beauté s'adressa à elle, pas vraiment sure de comprendre où voulait-elle en venir avec sa remarque étrange au sujet du prix de la vie. Ses sourcils se froncèrent tandis que son sourire s'effaça un peu, rangeant ses dents pour ne garder qu'une bouche charnue enjouée. La jeune femme avait sans doute mal interprétée sa remarque et à juste titre puisque les émotions avait cette faculté de biaiser quelque peu nos jugements.
" Je ... Pardon ? Je ne comprends pas ce que vous attendez de moi, je ... Je n'ai voulu froissé personne, il existe tellement de choses surprenante en ce monde que je ne savais pas s'il s'agissait là d'un tour ou d'un réel miracle. Vous connaissez probablement quelques prestidigitateurs capable de simuler la vie d'ailleurs, alors je n'ai jamais dit qu' Eliza ne l'était pas c'était ... Une simple question pour satisfaire ma fascination. N'y voyez pas là l'opportunité pour débattre du sens ou du prix de la vie car je ne suis pas assez érudit pour juger de cela ...."
Elle reporta son attention sur la petite fille, parce que s'il était certain qu'elle n'avouerait même pas sous la torture qu'elle aimait les enfants, il lui était douloureux d'avoir blessé la fillette.
" Comment puis-je me faire pardonner pour ma maladresse Eliza ? "
Elle restait à genoux comme attendant le pardon mais aussi pour rester à une hauteur digne de son interlocutrice.
|
| | Calliste Mandra
Partie IRLCrédit avatar : SakimichanDouble compte : Malkane la lumineuseVitesse de réponse : 1 à 3 jours
| | Mer 12 Nov - 14:43 | | | | Eliza fixa Nephtys bizarrement puis tourna son regard vers la demoiselle. Elle ne comprenait pas comme une adulte pouvait tomber si facilement sur le sol. La petite poupée se demandait même si elle n’avait pas abusé sur l’alcool. Elle aurait aimé lui demander cependant comme l’a toujours dit Nephtys, certaines choses ne sont pas bonnes à demander.
Etrangement, Nephtys ne rigola pas de cette situation cocasse. Elle ne comprenait pas une telle réaction pour quelque chose qu’elle considère de normal. Elle fixait la demoiselle en gardant Eliza contre elle. Elle attendait patiemment que l’inconnue se remette de ses émotions. Est – ce vraiment le mot ? Du moins, elle devait bien se remettre de quelques choses. Cette situation paraissait absurde aux yeux de notre ange déchu. Elle se demandait comment peut – on être surpris par la vie. Tout le monde a une vie après tout. Alors pourquoi Eliza n’aurait pas le droit à cette vie ?
Elle écoutait la demoiselle faire son discours comme si c’était une affaire d’Etat. Nephtys avait ce sentiment. Elle avait l’impression qu’elle exagérait. Pourquoi ? Pourquoi en faire trop quand la simplicité est bien suffisant ? Elle trouvait cette femme bien étrange. Eliza était une petite fille qui ne boudait jamais longtemps. Elle avait été offusquée sur le moment mais comme une enfant, le temps d’un câlin et tout était oublié. Cette petite poupée qui était bien lové contre sa grande sœur pensait déjà à autre chose.
- Je te pardonne ! Dit – elle d’une voix enjouée comme si finalement rien ne s’était passé.
Elle s’adressa enfin à Nephtys qui était plutôt calme, qui n’avait pas un visage agressif, jugeur, ou bien hautain. Son visage reflétait la douceur, la tranquillité. Elle avait posé ces questions comme une simple interrogation ne comprenant pas vraiment celle qui l’avait interpellé plus tôt. Si Nephtys savait ce que voulait dire la gentillesse, elle se qualifierait de gentille.
Beaucoup d’interrogation traversèrent l’esprit de notre ange déchu. Elle avait l’impression qu’elle s’embrouillait dans ce qu’elle voulait dire comme si elle était incertaine de ses pensées.
- Vous ne m’avez pas froissée. Mes questions étaient de simples questions, sans jugement. Je voulais simplement comprendre. Et surtout vous demandez comment nous vous n’êtes pas rendu compte de sa vie. C’est aussi simple que cela. Ne vous mettez pas dans de tels états pour de simples questions, Madame. Dit – elle avec un sourire. Je sais ce que font les autres, je sais qu’ils n’accordent aucun respect envers les poupées ainsi que les peluches cependant n’oubliez pas tout est possible.
« Tout est possible » pensa à nouveau Nephtys. Oui, tout l’es. Le meilleur comme le pire peut arriver. Eliza regarda la femme à genoux puis tourna son regard vers Nephtys.
- Dis grande sœur, pourquoi elle est à genoux ? - Je ne sais pas, demande lui. - Dis Madame pourquoi tu es à genoux ?
Nephtys avait un sourire léger sur ses lèvres alors qu’Eliza avait un grand sourire jovial surtout quand elle entendit la dernière phrase de la dame.
- Je veux un cooookie ! Demanda – t –elle simplement. S’il te plait.
|
| | Nephtys
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Raya/FreyaVitesse de réponse : Normal
| | Mer 7 Jan - 17:58 | | | | Calliste ne se sentait pas adulte du fait de son histoire un peu particulière, on l'avait cantonné toute sa vie au rôle d'enfant, une fillette dans un corps de femme qui restait passablement ignorante et fort peu adroite avec cette enveloppe encombrante. Son anémie sempiternelle et le déni n'arrangeaient en rien son état de faiblesse constant et la rendaient presque affligeante alors que les démone de son espèce étaient loin de l'être d’accoutumée. Cela dit, la pauvrette n'en était absolument pas consciente, l'image qu'elle renvoyait était loin de l'intéresser et même s'il en fut le cas, c'était un pêché selon Samuel.
Ses lèvres s'expandirent pour accueillir le pardon de la petite fille, c'était avec une joie non dissimulée, un peu niaisement certes mais c'était préférable d'être une godiche que d'avoir un mauvais fond, et puis cela restait une question de point de vue après tout. Ses yeux se levèrent alors timidement sur la jolie femme aux cheveux cuivré, comme une fillette prise en faute tant elle se sentait gênée par la situation. Ses doigts félins saisir le cuir moite de la première sangle du col pour la desserrer de deux crans et se glissèrent tout contre sa nuque pour masser son épiderme transpirant et lui apporter un peu de réconfort. Son esprit la toisait d'un air menaçant, les mains sur les hanches, le pied battant la mesure sur le sol pour l'inciter à présenter des excuses parce qu'elle avait probablement importuné son interlocutrice. Elle se sentait obligée de justifier son comportement car elle se savait différente bien qu'elle ne s'en rende pas compte, probablement qu'on la trouvait bizarre, étrange et même carrément dérangée.
« Je suis confuse, c'est … Je ne suis pas d'ici … Tout ce monde m'est étranger sur bien des aspects et je le découvre non sans mal, c'est déroutant de se sentir aussi ignorante. Toutefois j'accorde de l'importance à chaque être vivant quel qu'il soit croyez le bien, je ne me formalise pas de l'enveloppe. J'essaierais de me souvenirs que tout est possible mais cet espèce d'infinitude est effrayante et tellement grande que cela en devient presque effrayant, je me rends compte que je ne connais rien à rien ... »
Un petite rire cristallin s'échappa de sa gorge alors que la question d'Eliza lui fit retirer sa main pour s'esclaffer à pleine gorge de manière brève en joignant les mains. Sa tête tomba de biais alors que son visage irradiait de sa bonne humeur et sa douceur habituelle pour répondre à la doucette.
« Et bien, c'est pour ne pas tomber plus bas … Je ne suis pas très douée on dirait ... »
Ses bras s'écartèrent de son buste et se relevèrent afin de lui assurer un semblant d'équilibre alors qu'elle se redressait maladroitement. Ses muscles ankylosés lui déchargèrent de fulgurants éclairs de douleurs en se dépliant après tout ce temps passé dans une position fort peu confortable, son corps s'y pris à trois fois pour se déplier entièrement, laissant passer certaines vagues un peu plus intenses que d'autres. Une fois complètement déroulée, sa tête s'abaissa tandis que son sourcil droit se relevait suite à la demande incongrue d'Eliza. Un cookie ? Mais quelle était donc cette chose ? Ses mains glissèrent de son ventre à ses cuisses dans un coup de hanches pour qu'elle se courbe afin de ne pas être trop haute par rapport à son interlocutrice.
« Euh, qu'est ce que c'est au juste qu'un cookie ? »
Ses pupilles rosées cherchaient celle de Nephtys afin d'y chercher un espèce de soutient, de compréhension et de tolérance sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi.
|
| | Calliste Mandra
Partie IRLCrédit avatar : SakimichanDouble compte : Malkane la lumineuseVitesse de réponse : 1 à 3 jours
| | | | | |
| |
|