Statch ne détourna pas un seul instant le regard de la bourgeoise qui se dénudait lentement devant lui. Le carcan de tissu dégringolant lentement ses épaules pour dévoiler sa poitrine qui se dressait fièrement, accusant le pirate de leurs deux petits îlots volcaniques. Et encore sur ces derniers, le forban eut le loisir de distinguer les superbes tatouages qui semblaient véritablement recouvrir le corps de la belle aristocrate. En revanche, contrairement à lui, tous ces motifs semblaient liés, ils faisaient tous partie d'un chef d'oeuvre alors que le corps de Feygor s'apparentait lui à une galerie où d'innombrables tableaux plus ou moins beaux garnissaient les murs.

Alors que lentement, les formes d'Alissya se dévoilaient sans aucun artifice, il pouvait à sa guise distinguer toujours plus de ces superbes dessins, et ce jusqu'à l'aine de la dame où s'échouèrent tels les pétales fanés d'une rose pourtant dans la fleure de l'âge les pans de tissu composant sa robe. Une superbe toile d'araignée. Le pirate commençait à saisir l'architecture du tatouage bien qu'en réalité, son intérêt était tout autre, il ne pouvait s'empêcher de s'y intéresser. Elle lui adressa un de ces sourires enjôleurs qu'elle semblait affecter particulièrement alors qu'elle faisait tomber les dernières défenses de sa robe qui tomba en un bruit mat sur le sol rocheux. Feygor ne put retenir une expression satisfaite et visiblement triomphant en parcourant le pourtour des courbes d'Alissya qui jouait merveilleusement bien de ses formes. Seule une maigre parcelle de dentelle retenait le peu d'intimité derrière le rideau, masqué aux yeux de l'unique spectateur qui était sur le point de s'approcher pour mieux profiter du spectacle quand l'actrice se dirigea vers le bassin. Elle y pénétra paresseusement, ne laissant que ses chevilles profiter de l'eau qui appelait le forban de ses voeux.

Ce dernier laissa alors son pantalon descendre jusqu'à ses chevilles pour révéler -au grand dam- de la bourgeoise de courtes braies qui servaient au pirate comme sous vêtements, lui couvrant le haut des cuisses jusqu'à la taille. Ces dernières avaient cependant beaucoup de peine à masquer l'empressement apparent du pirate qui marcha jusqu'à l'aristocrate, cette dernière l'attendant de pied ferme. Pénétrant à son tour sans aucune crainte dans cet élément qui était le sien, le forban se dirigea droit vers Alissya qu'il ne cessait de fixer depuis tout à l'heure. Alors qu'elle lui faisait face, Statch s'approcha jusqu'à ce que leurs deux corps bouillonnants d'une passion à peine dissimulée se touchent. Poitrine contre poitrine, leurs bassins déraisonnablement adjacents l'un à l'autre, il glissa ses bras autour de la taille de la belle créature alors que l'eau continuait de monter au fur et à mesure qu'ils avançaient en synchronisation parfaite.

Ses mains toujours aussi chargées en joaillerie se rejoignant au-dessus des superbes éminences qui terminaient le dos de l'aristocrate, il frôlait du bout des doigts la riche dentelle qui se refermait dessus. Approchant lentement sa bouche de l'oreille droite d'Alissya dont il mordilla le lobe sans plus attendre, il lui souffla :

« Y a t-il une tenue de rigueur à respecter dans ce sanctuaire ? »

L’eau m’arrivait jusqu’à genoux à présent, alors qu’avançant doucement dans cette délicieuse eau a la chaleur apaisante et presque enivrante, je laissais mon regard rivé sur le pirate. Doucement les vapeurs entouraient mon corps dans une volupté de petits nuages. Face au forban, je le voyais laisser tomber son bas, se retrouvant vêtus de grotesques braies qui auraient presque pus semble ridicules sur ce corps viril qui devait certainement si peu se soucier de la pudeur. Ne m’y attardant guère, je laissais mon regard si captivé remonter sur le ventre puis le torse de Feygor pour se perdre une nouvelle fois dans le dédale de marquage parcourant sa peau finement halée par le soleil de pleine mer. Lorsqu’il se mit à avancer pour me rejoindre, je ne loupais aucun détail de son avancée presque féline, admirant avec un plaisir certainement évident le mouvement de ses muscles a chacun de ses pas.

Me figeant une nouvelle fois alors qu’il arrivait tout prés de moi, je plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien, une tension évidente me faisant prendre une petite inspiration plus bruyante que les autres, alors que bombant le torse dans un geste d’appréhension, je laissais la pointe durcis de mes seins devenu si sensibles se plaquer contre la chaleur parfaitement affolante du pirate. Nous étions si prés l’un de l’autre que je pouvais le sentir respirer contre moi, impression encore amplifiée, lorsque je me cambrais au contacte de ses mains sur mes hanches. La chaleur de celles-ci contrastait étrangement avec le contact frais des bagues qui en recouvraient les doigts rendant ce contact surprenant encore plus excitant d’une certaine manière. Mon cœur tambourinait à mes oreilles, manquant un coche lorsque le souffle du forban se posa dans mon cou. Les yeux mi clos, je savourais le touché de ses lèvres sur mon oreille, mon sourire s’élargissant sous ses mordillements. Légèrement tremblante, je sentais d’infimes frissons parcourir mon corps tout entier.

Relevant des mains hésitantes dans sa direction, je les posais sur ses épaule, entourant vaguement son cou de mes bras fins, dont la blancheur semblait encore plus pâle à comparé de celle de cet homme des mers. Un petit rire s’échappa de mes lèvres, me plaquant un peu plus au passage à cet homme si divinement attirant, de façon à ce que nos deux corps s’épousent parfaitement. Il ne me fallut pas plus d’un instant de réflexion avant de lui répondre avec un esprit aussi pratique que coquin.

« -Voyons, prenez vous vos bains habillé ? Tout tissu serait bien de trop pour pouvoir profiter pleinement des plaisirs de cet endroit… »

Me penchant très légèrement je déposais a mon tour mes lèvres au cru de son cou, goûtant enfin de sa peau finement salée et suave, attendant de voir quelle serait sa réaction. Accepterait-il de retirer ce qu’il lui restait de vêtement ? Après tout nous en étions là à présent, ce n’était guère le moment de reculer. Et je doutais que ce Feygor soit du genre à se défiler devant pareille situation.

L'interrogation de la bourgeoise fit sourire le forban. En effet, il ne prenait pas de bain habillé, pas plus qu'il en prenait dans de vastes bassins d'eau chaude creusés à même la pierre et ce accompagné d'une aristocrate aux besoins bouillants. La sentence était toutefois tombée, la température allait encore grimper comme si l'ambiance n'était déjà pas assez bouillonnante. Savourant pleinement les contacts aphrodisiaques de la peau de la superbe jeune femme contre la sienne, Statch porta son regard au plafond avant de clore ses yeux pour savourer pleinement l'instant. Il sentait des mains se joindre sur sa nuque alors qu'une paire de lèvres à la douceur incomparable venait danser dans son cou. Il n'interrompit point le balai lorsqu'une de ses mains quitta le creux des hanches d'Alissya pour pousser le dernier rempart gardant sa virilité à l'abri des regards vers le bas.

Glissant peu à peu et aidé par un léger mouvement de ses hanches, ses sous-vêtements finirent par quitter ses jambes pour remonter lentement à la surface de l'eau d'où ils furent chasser, envoyer sur les rives d'un lancé tout en douceur. À présent totalement dévoilé et libéré de toute pièce de tissu, n'importe quel observateur aurait pu noter que le pirate était prêt à l'abordage. Sa cible semblait elle aussi parée à l'impact qui s'annonçait comme inévitable. Venant se coller entièrement contre l'aristocrate cette fois, faisant fit de cette raideur frémissante qui rencontra la peau d'albâtre sans trembler, ses mains se plaquèrent presque brusquement sur le ferme séant de la bourgeoise, et ce dans l'unique but de l'amener contre lui. Il sentait le palpitant de cette dernière sous sa poitrine opulente qui se comprimait contre son buste. Son rythme effréné le fit sourire. Le souffle chaud de ses respirations qui s'accélérait, son regard qui lui dévorait le corps, Statch lui rendait bien tout ces petits plaisirs, il faisait de même.

« Pour vous répondre, lui susurra-t-il d'une voix profonde et mutine. Non je ne prends pas mes bains habillés et je suis près à parier que vous non plus. Laissez-moi vous débarrasser de ça... »

Sur ces mots, dans le dos de la bourgeoise, les doigts sur pirate se glissèrent sous le voile de dentelle. Ses deux index réalisèrent un tour complet des hanches de la bourgeoise jusqu'à leur rencontre. De là, et sans aucun détour pour l'instant ils repartirent dans l'autre sens jusqu'à une nouvelle rencontre au-dessus de la vallée qui séparait les deux éminences rebondies. Depuis là, et alors que les yeux du forban étaient rivés sur ceux d'Alissya, il amorça lentement la descente de la parcelle de tissu comme il l'avait fait plus tôt avec ses propres sous-vêtements. Optant pour une vitesse très lente, ce n'est qu'au bout d'une dizaine de secondes qu'il sentit l'élastique de la lingerie se détendre, signifiant que cette dernière quittait le postérieur noble pour dégringoler sur les cuisses. Il n'en voyait rien, la poitrine plaquée contre la sienne qui offrait déjà une vue des plus aphrodisiaque lui empêchait de voir plus bas, mais il savait que ça ne durerait pas.