5 de Welnorr.

-Aaaaargh… !!!!! Alissya je t’en conjure arrêtes ça !! Epargnes moi !!! Je t’en prie Alissya ! Tues moi ! Laisses moi partir !!

Tels étaient les cris d’agonis de mon dernier amant. Ma dernière trouvaille, un humain aussi beau que crétin. L’idiot avait pensé pouvoir animer mon cœur… Il estimait mériter mieux que les autres, se croyait unique, plus vaillant…. Et bien je ne vous cache pas ma déception ! Cela faisait à peine 15 jours que nous partageons notre quotidien, et voilà qu’il songeait déjà à me quitter. Tout ça par ce qu’il n’aimait pas ma façon de le garder jalousement au manoir en mon absence… Je l’avais pourtant bien prévenu de ne pas tenter d'en sortir sans moi… Je déteste avoir a m'inquiéter pour mes concubins ou encore pire me sucier de leur fidélité. Mais non il a fallu que je le retrouve à peine 7 jours après être entré dans mon lit, à tenter de forcer ma porte d’entrée pour se faire la male… Forcément j’ai donc due sévir, et l’attachant a une roue en bois, qui trône dans ma chambre, je lui injectais chaque matin une dose suffisante du venin de mon amie a huit pattes, m'assurant ainsi qu'il n'en bougerait pas, ajoutant parfois une goutte de souffle de Shaksha, juste pour le plaisir… Evidement je lui donnais l’antidote chaque soir pour qu’il puisse me plaire… Et voilà le résultat il voulait déjà me quitter… Décevant je vous jure ! J’en hurlerais de frustration si seulement je ne savais pas me tenir. Au lieu de cela, je le regardais avec une amertume certaine, et une pointe de dégoût. Son corps trempé de sueurs suites aux affres de la douleur, restait plutôt attirant à mes yeux… Mais l’entendre gindre ainsi, me supplier… De le laisser partir ? Voilà qui était vraiment navrant !!

Je le regardais là, se tortillant de douleurs, sa peau nécrosant à vue d’œil un peu partout sur les galbes de son torse…. Je suivais des yeux les lignes noircis par la toxine que je lui avais inoculée, et tenant ma belle Tarella d’une main je lui demandais dans un soupire où perçait clairement mon triste ressentit.

-Qu’en penses-tu mon amie ? Quel destin attend ce jeune ambitieux ? L’idée de le laisser ainsi me quitter me brise le cœur tu le sais… Je n'aime pas me retrouver seule dans ce gand lit la nuit venue. Mais quel intérêt trouverions nous a jouer avec quelqu’un qui me supplies ainsi d’en finir avec lui ?

Après s’être frotté les pattes avant dans un petit cliquetis à peine audible, se gratouillant les crochets comme pour les lustrer un peu, ma familière pris son temps avant de me répondre de son ton égal, celui qu’elle utilise toujours pour s’adresser à moi.

-Souffrir? Tuer? Tues le Alissya ! Tue-le ! Je veux le voir mort…. Mais avant fais le souffrir !

Un petit sourire étira alors mes lèvres, tandis que d’une main légère je déposais une caresse sur son dos velus. Je ne m’étais attendu à aucune autre réponse de sa part. Elle avait toujours les mots pour me remonter le moral. Mon amie et moi avons ces passions en communs… La souffrance, la mort…. Ca nous plait !

-Et bien alors il en sera ainsi. Tempi pour moi!

C’est ainsi que j’exhaussais finalement le souhait de mon nouvel ex-amant. Après un dernier regard déçu, je ne le laissais pas répéter son affront. Alors qu’il allait me supplier à nouveau d’en finir avec sa vie, je le gifle un bon coup et lui remet son bâillon. Enfin, me servant de ma dague que j’avais préalablement trempé dans une fiole aux liquide sombre, je luis lacère les deux bras ainsi que le bas ventre, juste au-dessus de ce qui ne lui servira plus jamais, laissant une dose létal de Souffle de Shaksha pénétrer dans son sang. Et par ce que je suis gentille et juste histoire qu'il ne mette pas des semaine a creuver dans ma chambre, je lui vidait dans le gosier la dernière dose d'Ecorce de Dente. Un cadeau pour le moins couteux qu'il me faudrait du temps pour retrouver... Mais tempi. Lorsque son corps aura fini de se nécroser totalement, le second venin prendra le dessus arrêtant son coeur a présent inutil a mes yeux. L’homme mourra indubitablement. Me laissant seule une nouvelle fois…. La vie est vraiment injuste !

Mon méfait accomplis, j’eu besoin d’aller prendre l’air. Toute cette frustration éprouvée, cette déception, et ce malheur d’avoir perdu un nouvel amant… Tout cela était trop pour mon petit cœur… Il fallait que je me change les idées. Et puis comme elle se plaisait à me le rappeler, Tarella avait faim, et voulait aller chasser dans la forêt entourant mes terres… Voilà qui me permettrait de me changer les idées. Les paysages glacials et rudes de mon île sont ceux que je préfère. Ici tout est coupant, piquant et prête à se blesser. Une nature aride, grouillante d’une faune aussi dangereuse que cruelle et sauvage. Tous pour me plaire quoi !

Et donc après avoir mis une longue cape noir sur mes épaules, avertit mes domestique de mon départ, je me dirigeais vers mon bois, laissant derrière moi la chaleur de mon antre, les derniers cris d’horreur et d’agoni d’un homme pas si vaillant finalement me suivant a mesur que je disparaissais entre les arbres….