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| Ven 25 Juil - 15:24 | | | | Plusieurs mois passèrent depuis l'apparition étrange et soudaine des Purificateurs. Chaque royaume était occupé à panser les plaies de l'Ultime Bataille et à préparer ses plans pour l'avenir proche. Lysandre qui était alors un Cavalier dans l'Armée d'Aile Ténébreuse lors du carnage fut peut-être l'un des seuls Impériaux à ne pas se réjouir de la victoire du Roi Démon. Il s'était alors isolé dans le Drayame, cette forêt elfique qui lui avait servi de refuge plus d'une fois par le passé. Quitter l'Empire définitivement n'était plus une option pour celui qui avait presque perdu sa foi et pointait plus ou moins du doigt Yehadiel pour la sombre situation que connaissait Terra Mystica actuellement. Drayame était un endroit très symbolique dans la vie du Paladin de Yehadiel. Il s'y était déjà caché lorsqu'Aile Ténébreuse avait conquis Sen'tsura et mis à mort ses compagnons de l'Ordre de la Rose Blanche. Il regretta pendant plusieurs jours de ne pas avoir fait l'autre choix : celui de rejoindre la Rébellion des Glaces. Finalement, errer seul sous couverture dans l'Empire ne lui avait pas permis de sauver davantage de vies. Cependant, sa rencontre avec Alyna Minami ouvrit d'autres perspectives d'avenir très intéressantes.
Selon sa nouvelle amie, Yehadiel serait à nouveau apparu. Il était le choix des uns et des autres de boire ses paroles mais au fond de son cœur, Lysandre accepta cet état de fait. Il brulait intérieurement de faire sa rencontre un jour et de pouvoir lui venir en aide. Le Bon Dieu lui pardonnerait quelques années d'égarement sur toute une vie où il n'avait de toute manière pas pêché outre mesure. Dans le cas contraire, il était fort probable qu'il aurait déjà perdu ses pouvoirs de Paladins. Décidant de se séparer, Alyna continua l'une de ses quêtes dans le Drayame tandis que Lysandre prit la décision de partir pour le continent des Glaces. C'était là-bas qu'il avait le plus de chances de trouver du soutien car la religion officielle et la plus répandue était celle de Yehadiel.
Sur le chemin du retour vers Sen'tsura pour récupérer ses dernières affaires, Lysandre fit une nouvelle bien heureuse rencontre. Svelyana était une Nymphe comme il n'en avait jamais aperçue auparavant. Leur rencontre porta davantage sur le domaine du spirituel car rapidement mis en confiance par le Lion d'Or, la Nymphe lui expliqua ressentir et comprendre les dangers qui pesaient actuellement sur le monde. Après une sérieuse conversation, Lysandre accepta d'en faire sa compagne de voyage et de la protéger. Cependant, cela allongea la durée de leur voyage car le Paladin ne pouvait pas se permettre d'imposer un changement de vie aussi radical à Svelyana. Il fallait l'instruire et la préparer du mieux qu'il pouvait au long voyage qui les attendait tous les deux.
Trois mois après l'Ultime Bataille, un curieux évènement surgit dans la vie des deux protagonistes qui apprirent à se connaitre et devinrent relativement proches. A l'aube d'une nouvelle journée, Svelyana se réveilla en toute hâte et fondit à travers les buissons en suivant uniquement ses instincts. Elle tomba alors nez à nez avec un homme au sol atteint par la Peste Morte-Vivante. Ce dernier avait déjà amorcé une bonne partie de la mutation. Dans le dos de Svelyana, Lysandre s'apprêta à dégainer son épée afin d'achever le pauvre homme mais sous ses yeux ébahis, un véritable miracle se produisit. Svelyana venait de devenir une Purificatrice et confia faire d'étranges rêves depuis plusieurs nuits. Ils avancèrent l'hypothèse qu'elle avait été choisie par Yehadiel afin de venir en aide à son Paladin durant leur voyage en commun, renforçant encore un peu plus la conviction de Lysandre que Yehadiel était bel et bien de retour.
Instruite, formée, capable de se défendre selon quelques rudiments élémentaires, Lysandre et Svelyana prirent la Mer afin de rejoindre les terres de Saline à bord d'un navire marchand qu'ils rejoignirent sur une ancienne petite île rebelle pas encore tombée entre les griffes de l'Empire. Pendant le voyage, Lysandre confia à Svelyana ses regrets de ne pas être partis plus tôt pour le continent des Glaces et amèrement regretter ses échecs du passé. Il hésitait encore par rapport à ses propres sentiments et n'était pas encore persuadé de mériter une telle seconde chance. Sa protégée le rassura avec des mots bien choisis et bien pensés. Au fur et à mesure que l'embarcation marchande approchait de l'Empire des Glaces et surtout des côtes de Cardrak, le temps commença à devenir maussade. Le climat tempéré convenait mieux Paladin et rêvait seulement d'un juste milieu entre le Feu et les Glaces. Le Paladin était curieux de voir comment sa protégée parviendrait à gérer tout ces changements car même s'il était un bon mentor pour elle, il ne l'avait pas préparé avec les réelles conditions du terrain à venir.
Les deux protagonistes arrivèrent finalement au Port de Cardrak à la fin du mois de Welnorr. La Capitale de Saline était impressionnante et d'ailleurs, Lysandre enseigna à Svelyana ce qu'il fallait principalement savoir sur cet endroit. Le Monarque était Harald Wallah. Ses principes moraux étaient la Force, la Loyauté et le Courage. La défense de leur Cité compte bien plus que tout pour eux. On naissait et on mourrait pour Cardrak. Dans ses explications, c'était comme si Lysandre ressentait une partie de l'âme de Cardrak. Lui aussi était fort, loyal et courageux. Sous la pluie battante des six jours sur sept de la Capitale de Saline, Lysandre et Svelyana rejoignirent ainsi le Palais de Cardrak. Avant de s'adresser aux gardes en fonction, Lysandre fut promettre à Svelyana de ne rien dire quant à son passé parmi les Impériaux. Il craignait la réaction de Cardrak s'ils découvraient immédiatement l'existence de cet état de fait.
Bien le bonjour, Soldats de Cardrak. Je suis Lysandre d'Astalith, Paladin de Yehadiel et voici Svelyana, mon amie et ma partenaire de voyage. Nous avons traversé l'Océan depuis le Drayame afin de mander une audience auprès de sa Majesté le Roi Harald Wallah. Nous sommes venus à vous afin d'accomplir la volonté de Yehadiel en personne.
Les premiers mots de Lysandre furent simples mais efficaces. Une présentation simple, ajoutant son titre, donnant leur lieu d'origine et surtout un point de détail croustillant. Que pensera donc le Roi Harald Wallah lorsqu'il entendra que des dévots de Yehadiel en personne sont venus jusqu'à lui ? En tout cas, supposant que les gardes acceptèrent de transmettre ce message peu habituel, une nouvelle péripétie arriva. Lysandre n'avait encore touché aucun mot à ce sujet à Svelyana et ce n'était pas par un manque de confiance en elle mais tout simplement pour la mettre en sécurité. Pendant le voyage, Alyna et Lysandre conversèrent par le biais d'écrits épistolaires quant à une formidable et récente découverte de cette dernière. Fylia, la chouette d'Alyna Minami venait tout juste d'arriver elle aussi à Cardrak après une volée moins longue et plus calme que pour les deux protagonistes. Elle reconnut immédiatement Lysandre et se posa devant lui, lâchant au passage le paquet qu'elle tenait entre ses serres. A première vue, il s'agissait d'un objet un peu volumineux enveloppé dans un sac en cuir brun. Le Paladin de Yehadiel plongea sa main dedans et attrapa la petite missive qui l'accompagnait.
Svelyana... Je ne t'en ai pas encore parlé mais nous avons désormais en notre possession quelque chose qui nous accordera probablement beaucoup de crédit au Roi Harald Wallah en personne. Concentre-toi, l'essence même de Yehadiel émane de l'intérieur de ce sac... Je peux sentir la Sainte Magie déborder !
Sans préciser de quoi il s'agissait, il donna tout de même quelques explications à Svelyana. Juste de quoi les faire patienter en attendant le retour de la garde.
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| | Lysandre d'Astalith
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Joshua Armadrédo.Vitesse de réponse : Moyenne.
| | Ven 25 Juil - 16:29 | | | | Le grand voyage se poursuivait pour la Nymphe, qui avait eu la chance de tomber sur Lysandre, devenu son guide et son protecteur. Plus elle y pensait, plus elle était persuadée que leur rencontre n'était pas vraiment un hasard, et que leurs routes s'étaient croisées par la volonté d'une force supérieure. Hasard ou pas, Svelyana était bien contente d'avoir rencontré le Paladin. Car elle se devait de l'avouer, sans lui elle ne serait pas allée bien loin. Elle était trop candide et naïve, au moins elle en avait conscience, c'était déjà ça. Mani ne l'avait pas non plus quittée, alors qu'elle était juste sensée l'accompagner jusqu'à la lisière de la forêt. Elle prétendait vouloir protéger Svelyana des dangers du voyage, mais la Nymphe la soupçonnait juste d'avoir envie de voir un peu de pays. Les pies avaient bien le droit de voyager elles aussi, après tout.
La demoiselle vouait une grande reconnaissance à son compagnon de voyage. Elle savait qu'elle le ralentissait plus qu'autre chose, ses dons de guérison n'ayant servi qu'à traiter - L'Ancien soit loué- que des égratignures. Lysandre lui avait appris bien des choses au cours de leur périple et lors de ses premiers contacts avec la civilisation humaine. Les constructions massives et imposantes de villes l'avaient fortement impressionné, et elle n'avait cessé de le questionner. A quoi ça sert, qu'est-ce c'est, où sommes nous? Et quand elle se taisait, ce n'était que pour mieux observer quelque chose. Où alors pour dormir, éventuellement. Mais parfois, Lysandre lui parlait de lui, de son passé et de certaines de ses angoisses. Dans ces moment là, elle pouvait se montrer particulièrement à l'écoute, et capable de trouver les mots pour l'apaiser. Elle tentait autant que possible de ne pas laisser déborder son don d'empathie, étant déjà assez occupée en étant aux prises de ses propres sentiments sans être envahie par ceux des autres. Car à ses yeux, Lysandre était un homme, complexe, fait d'ombre et de lumière. Elle ne voulait pas avoir l'impression d'espionner se sentiments, même si ce n'était pas volontaire. Ce qu'il lui confiait était précieux, elle ne voulait pas plus. Dans les moments où elle se sentait submergée, elle se transformait simplement pour s'envoler quelques instants, le temps de prendre l'air et vider son esprit. Bien sûr, elle avait expliqué la raison de son comportement à Lysandre, ne voulant pas qu'il s'inquière lorsqu'elle s'envolait de la sorte. Elle revenait ensuite apaisée, plus calme. Mani s'agitait devant les yeux de l'Humain le temps qu'elle se rhabille, et elle remontait avec lui en selle comme si de rien n'était.
Ce don d'empathie ne s'était pas imposé à elle seul. Il 'était accompagné de celui de guérir de la Peste Morte-Vivante qui sévissait depuis quelques temps. Elle avait été faire purificatrice par Yehadiel. Elle avait entendu ses mots à travers ses songes, et elle y avait vu sa lumière bienfaisante. Elle ne doutait désormais plus de son existence. Juste un peu de son choix, peut être. Pourquoi donc avoir fait d'elle, une Nymphe un peu perdue et pas très dégourdie, une Purificatrice...? Elle espérait avoir la réponse un jour, et surtout être à la hauteur de ce don divin.
Ce voyage était l'occasion de plein de "premières fois" pour la Nymphe. La première fois qu'elle vit la mer, exaltante à ses yeux, et puis la première fois qu'elle navigua sur un bateau, déroutante pour elle. Elle avait troqué l'un des bijoux elfiques qu'elle avait emporté -son amour pour tout ce qui brillait s'avérait finalement utile- contre une paire de bottes montantes et cuir et un chaud manteau à capuche. Ainsi, elle n'avait pas vraiment souffert du froid, elle qui était habituée à la douceur de Drayame. Non. Elle avait souffert du mal de mer. Les premiers temps du moins. Elle avait fini par s'habituer au tangage, mais ne souhaitait pas plus que ça remettre les pieds sur un bateau, sauf cas de force majeure. Le débarquement à Cardrak avait été un soulagement pour elle, et aussitôt à terre, elle avait rabattu sa capuche pour se protéger du vent ébouriffant sa longue chevelure rougeoyante, et avait jeté un œil curieux autour d'elle. Cette citée était différente de celles traversées jusqu'ici. Elle semblait rude et austère, forte.
La Nymphe avait promis à Lysandre de ne rien dire sur son passé, et s'était faite -pour une fois- silencieuse. La perspective de se rentre au palais pour demander une audience au Roi de ce pays - rien que ça ! - l'intimidaient fortement. Ce qui ne semblait pas être le cas de Lysandre. Droit et assuré dans son armure, il s'était exprimé avec force, demandant aux gardes une audience après les avoir présentés. La demoiselle était plutôt contente qu'il l'aie présentée comme une amie, elle se sentait d'un coup moins seule. Alors que les gardes tournaient les talons pour transmettre leur message, une chouette se posa entre eux, lâchant entre les mains du Paladin son précieux chargement. Les vibrations émanant de celui ci attirèrent immédiatement l'attention de Svelyana, alors que curieuse, Mani se posait sur le sommet de sa tête pour observer de quoi il s'agissait. Sa curiosité irrémédiablement attirée, elle leva ses yeux d'émeraude vers le Paladin.
- Lysandre, qu'est-ce que c'est ?...
Une onde de sérénité l'enveloppait, et elle pouvait sentir la même chaleur, la même lumière que dans ses rêves. Les gardes n'étaient plus là, les laissant seuls, et son regard se fit insistant.
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| | Svelyana
Partie IRLCrédit avatar : Legend of the cryptids (deviant art)Double compte : Vitesse de réponse : rapide
| | Jeu 7 Aoû - 9:12 | | | | Un peu plus d'un mois avait passé depuis la réunion à Luütra, un mois de réflexions et de préparations. Ils ignoraient quand la guerre amènerait de nouveau ses batailles sur leurs mers et jusqu'à leurs terres, mais les salinéens envisageaient de partir à chaque instant. Les larges navires noirs ancrés devant les murs éternels de Cardrak fixaient l'horizon avec impertinence, les bouches menaçantes de leurs canons se penchant sur chaque nouvelle embarcation avec, dans la brume que soulevait la pluie quotidienne des côtes, le long et plaintif chant des vagues. La cité mère n'était accueillante que pour ses fils, elle avait pour les autres l'allure d'un roc infranchissable et mortel qui défiait le temps et toute puissance par-delà les océans. En se rapprochant, on discernait les cadavres, ou pas, des traîtres ou des ennemis de la nation guerrière, pendus, selon l'humeur de leurs bourreaux, contre les parois rocheuses des murailles. Tels des pécheurs punis par les dieux, ceux qui s'opposaient aux lois et au peuple de Saline subissaient son courroux, frappés par la théâtralité qu'avaient les salinéens dans leurs exécutions. Sur le trône de son père, Alrik s'étonnait de pouvoir entendre, entre les rugissements du vent et la vie bruyante de la cité, les hurlements des hommes châtiés. Ce n'était peut-être qu'une impression, ou alors le vent arrivait réellement à porter jusqu'aux fenêtres de la grande salle leurs pleurs. Il les entendait, en tout cas, et si un sourire ne se dessinait pas sur son jeune visage, déjà marqué par les vies qu'il avait vues s'éteindre, il se réjouissait intérieurement. Plus ils criaient, plus Cardrak grandissait. Si ceux qui pleuraient la mort des hommes qu'on pendait à leurs murs n'étaient pas terrorisés par l'atrocité de leur exécution, alors ils étaient enragés, et leur rage les amènerait à commettre des erreurs. « - Lysandre d'Astalith... ce nom ne me dit rien. Fais-le entrer, nous verrons bien. » Le guerrier qui était venu annoncer l'arrivée du dit paladin alla le chercher aussitôt, encore amusé de la façon dont s'était présenté le terrian. Traversant les couloirs de roche noir, il se rendit à l'entrée du château, découvrant le paquet que tenait le grand blond. « - Le prince Alrik va vous rencontrer. Remettez-moi vos armes, ainsi que ce paquet, rajouta-t-il. » S'exécutant, le paladin n'en avait pas moins omis de spécifier qu'il s'agissait là d'une arme pour lutter contre Nayris, et qu'il faudrait qu'elle lui soit remise devant le roi, ou le prince en l’occurrence. Le salinéen acquiesça, se moquant plus ou moins des raisons qui motivaient le terrian, pressé de l'amener devant Alrik. Ils traversèrent donc le bâtiment pour émerger dans la grande salle, leur arrivée suivie par les orbites vides des crânes de dragons gigantesques qui ornaient les murs. Des plus petits aux plus grands, ils se succédaient jusqu'au trône sur lequel, droit, fier et d'une nonchalance paradoxale, se tenait le fils d'Harald, le futur roi de Saline et maître de Cardrak en l'absence de son père, Alrik Wallah. Il était vêtu de son habituel pourpoint pourpre, avec des épaulières solides d'un cuir inestimable par sa qualité, le tout recouvert d'un enchevêtrement de fourrures brunes qui laissaient entrevoir, sur le torse du prince, brodé, le blason de la famille Wallah, qui était devenu celui de Cardrak depuis le temps qu'ils y régnaient, un dragon de profil étendant ses ailes. « - J'ai déjà entendu parler des paladins et des miracles dont ils étaient capables, mais je ne pensais pas qu'il en restait de vivant après Galaad, commença Alrik. Bienvenue à Cardrak, Lysandre d'Astalith. » Salutations singulières, donc. D'autant plus qu'une fois qu'il eut fini, les paroles d'Alrik furent suivies d'une des habituelles et longues complaintes qu'on entendait au château, le vent s'engouffrant dans les grandeurs de l'architecture, apportant à ceux qui vivaient là-haut, les cris des punis, un long souffle vrombissant. Derrière les fenêtres qui retenaient la pluie qui y éclatait ses gouttes, on sentait le vent appuyer de toutes ses forces, incapable néanmoins de ramener les occupants du château à ce qu'ils étaient en dernière instance, quelques créatures d'un dieu perdues dans la tempête.
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| | Harald Wallah
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