- Citation :
- Drayame est une forêt pour le moins peuplée ; fées, dryades, elfes, ilwynogs.. raconte l'intégration de Lulya parmi ces nouvelles races qu'elle ne connaissait peut-être pas, la sérénité qu'elle y trouva, cette nouvelle famille qui l'accueillit parmi eux.
Un beau jour de Mellinià, alors que Lulya avait quitté la ville dévastée en quête d'un nouvel air, elle arriva à l'orée d'une immense forêt, recouverte d'une belle robe blanche. Et à travers les quelques flocons de neige, la demoiselle pénétra dans le dense bois. L'ombre des chênes masquaient les quelques rayons de soleil qui arrivaient à traverser les nuages blancs. La neige perlait et s'entassais maintenant sur ses épaules, ses cheveux, jusqu'a ses cils qui pliaient sous le poids celle-ci. Son corps fatigué se trainais à travers les arbres en quête de pénitence. C'est alors qu'elle s'écroula contre le tronc d'un tremble, puis, par peur, se releva péniblement et continua de marcher à la recherche d'un endroit sûre, un endroit ou les bêtes ne risqueraient pas de s'intéresser à elle et son peu de chair.
Puis, après une longue et laborieuse marche, la jeune fille put entrevoir à travers ses paupières lourdes la silhouette d'un petit hameau à travers les arbres. Lulya courut alors à travers les ombres et découvrit un amas de maisons dévastés, de planches, et de débris. Epuisée, la protagoniste alla se cacher dans une des masures, se replia sur elle même et s'endormit.
Les cauchemars la traquaient, la torturaient, elle n'en pouvait plus, et se leva soudainement. Une goutte de sueur perlait sur son front. Elle releva sa tête lourde inspecta les lieux et vit arriver une multitude de petites créatures arriver. La gamine partis alors vite se cacher derrière un débris, et observa. C'étais des petites créatures, curieuses; cet endroit devait être leur demeure, et ils cherchaient quelques biens qui seraient épargnés parmi les décombres. Ces créatures, Lulya les avaient vu dans ses livres, c'était une dizaine d' ilwynogs, ayant trouvés refuge dans ce petit hameau, sûrement construit auparavant par les Hommes. Elle essaya de les approcher avec une infinie discrétion, mais il suffit d'une branche piétinée pour que la plupart des ilwynogs ne la remarquent et ne s'éloignent. Tous, la fixaient avec un air interrogateur, que Lulya leur rendait. Puis, un petit ilwynog détourna ses petits yeux marrons , s'avança timidement vers la jeune fille et demanda:
"Que...Que nous voulez-vous ?". Lulya alors leur proposa de leur raconter son histoire à condition qu'après on lui raconte ce qui est arrivée aux quelques maisons ravagées.
Elle leurs a donc tout raconté, en modifiant deux-trois passages, évidemment. Puis, de suite à un long regard insistant de la part de Lulya, le petit être se prononça:
"Tout d'abord, laissez moi me présenter, je me nomme Illyotion, professeur de cette vaste classe, nous étions en route pour l'université de Drayamé, et avons trouvés refuge dans ce modeste habitat désert. Puis, alors que l'on étaient en train de découvrir les lieux, un odieux monstre saccagea nôtre masure, quelques-uns de nos élèves moururent dans le carnage... Cette bête est...LA !!!". L' ilwynog était pétrifié de peur, et pointais du doigt la créature qui se dressais de toute sa masse derrière la protagoniste. Ce "monstre" était un ours sanguinaire.
"Il est la pour nous, il a faim et cherche quelque chose à se mettre sous la main !" Et à peine la jeune fille se tourna qu'elle pris un violent coup de griffe sur la clavicule. Elle ne pouvais plus bouger son bras droit sans lui provoquer une intense douleur. Malgré cela, elle dégaina son sabre et bloqua avec peine le second coup de l'ours immense.
"Courez, fuyez, allez vous cacher, je le retiendrais !" Lulya ne savais pas pourquoi elle avait à faire ça, mais elle le faisait, et c'est tout !
"A nous deux..." Dit-elle, en enlevant son cache-œil pour ne pas avoir d'angles morts. Elle savait que ce n'étais pas la première créature qu'elle avait affronté, mais par contre, c'était une des plus grande. Elle sauta d'arbres en arbres, de branches en branches, à la recherche d'un point faible. Elle trancha à de nombreuses reprises le corps entier de la bête, qui persistait à rester d'attaque, pour le plus grand malheur de la jeune fille, ensanglanté par le sang de l'ours et le sien.
La bataille fut terrible. Puis, soudainement, la jeune fille prit le temps regarder son environnement, et comprit alors ce qu'elle devait faire.
Elle grimpa à un arbre, pris de la neige sur les branches, et la jeta sur les yeux de la bête, qui fut aveuglé pour un court moment. Pendant ce laps de temps, elle pris une épaisse et flexible branche, la passa en dessous du cou de la bête, et l'accrocha fermement à un autre arbre. L'ours se retrouva alors les yeux face au ciel. Lulya, alors, s'élança dans le ciel, pointa sa lame vers la tête de la menace, et hurla de détermination ainsi que de douleur. La bête se fit alors transpercer la tête de part en part.
La jeune fille, satisfaite, ricana de sa victoire, regarda le ciel remplis de neige, se laissa effleurer par les flocons , tomba, et perdit connaissance.
Quelle douce sensation dans laquelle baignait la demoiselle, elle se sentait flotter, comme si elle était hors de son corps. Quand soudainement, une lancinante douleur parcourut tout son corps, une douleur qui n'allait que crescendo, jusqu'a devenir rapidement insupportable. Elle ouvrit grand ses yeux, reprit précipitamment son souffle et se réveilla dans une belle salle colorée, sur un lit douillet. La première chose qu'elle vit fut une belle rose sur son chevet. Elle se regarda dans le premier objet reflétant et découvrit son corps remplis de bandages, et remarqua que son cache-œil était remis sur son œil droit. Elle vit à son chevet une petite ilwynog, ainsi qu'Illyotion :
-Au nom de toute ma classe, je vous remercie de vôtre bravoure, mademoiselle...?-Appelez-moi Azuria. dit-elle, le visage fermé.
-Donc, mademoiselle Azuria, vous n'avez rien à craindre ici, vous êtes à Flore.-Mais, l'université de Drayame ?-Elle pourra attendre ! Mais pour l'instant j'ai prévenu tous nos amis de vos exploits, et de vôtre altruisme. Et pour vous prouver nôtre confiance envers vous...Et juste au moment où le petit être cessa de parler, une petite fée sortit timidement de la rose, présente sur la table de chevet, et se pose sur la main de Lulya, comme si elle n'avais rien à craindre d'elle. La jeune fille eu du mal à se relever, mais put admirer avec émerveillement la petite créature rarissime. Puis, la jeune fille remis les pieds sur terre:
-Où sont mes affaires: mes vêtements, mon sabre...!-Ne vous en faites pas, elles se trouvent sur le lit d'à-côté.-Tant mieux !La demoiselle se leva douloureusement, et tituba vers le second lit, jusqu'à ce que le main de la petite ilwynog présente à son chevet ne prenne la sienne. Illyotion répliqua, toujours de sa voix posée et douce: "Avec deux côtes fêlées et vos nombreuses plaies, je vous déconseille de vous lever, mademoiselle." Malgré cela, la jeune fille voulut aller de l'avant, jusqu'à ce qu'elle aperçoive les petits yeux ébène de la jeune ilwynog, la fixant avec insistance. C'est alors que Lulya se remis sagement au lit.
La jeune fille resta alors longtemps à Flore, et s'y plaisait. Elle se fit soigner par les plus ingénus des ilwynogs, elle se cultiva auprès d'eux, appris beaucoup de choses sur Drayame et ses légendes, développa ses 5 sens auprès des Dryades et se développa dans l'art de la dissimulation ( On lui cousu une deuxième facette à son veston, d'une couleur vert kaki, pour mieux se cacher dans la nature ). Mais rapidement, Lulya vit que sa place n'était pas ici, dans ce monde remplis de beautés, de fastes et de curiosités éphémères. Tout ceci était trop fragile pour un monstre, non, une calamité comme elle. Elle ne savais pas comment l'annoncer à ses hôtes.
C'est ainsi qu'en pleine nuit, Lulya pris ses affaires, caressa une dernière fois la petite fée assoupie sur sa table basse, et partit de la citée fleuris. Et, alors qu'elle arriva vers la sortie, une petite voix fluette arriva jusqu'au oreilles de la demoiselle: "Au revoir..." L'élémental se tourna alors et vis la petite ilwynog ayant veillé sur elle, les larmes aux yeux. Elle bafouilla, se creusa la tête en quête de la réponse la moins douloureuse
."Mais, que fais-tu ici à une heure aussi tardive, tu devrais déjà être au lit..." Elle vit alors, affligée, son interlocutrice ne pouvant plus contenir le poids de ses larmes. La demoiselle posa alors ses mains sur les épaules de sa bienfaitrice, lui posa un baiser sur le front, et lui dit:
"Je reviendrais te voir un jour, je te le promet, et on aura alors tout le temps pour jouer !" en essayant de feinter un sourire pourtant remplis d'amertume.
Mais au fil de sa route, elle compris alors qu'elle n'étais plus seul, et ce n'étais plus des larmes de peine qu'elle versait, mais de larmes de joies, car elle savait maintenant que si elle en avais le besoin, elle avait des amis sur qui elle pouvais compter...
Puis encore et encore à travers les bois, Lulya marcha. Elle découvrit un peu mieux Drayame et ses recoins. Quand soudainement, elle entendit un grand bruit, un bruit qu'elle n'avait encore jamais entendu. Elle prit son sabre en main, avança furtivement, puis sortit d'un coup des broussailles. Elle aperçut alors, bouche bée, une immense cascade, plus précisément les Chutes de Néhélia. Un grande plaine entourée d'arbres entourait celles-ci. La neige fondu faisait scintiller les fines herbes, et dans l'eau trouble se reflétait la majestueuse pleine lune. La demoiselle, alors, s'assit, but un peu d'eau, puis s'allongea. Elle put enfin se libérer de ses entraves, put respirer l'air frais de la liberté et trouver le repos qu'elle chercha pendant si longtemps. Lulya put enfin trouver un havre de paix où elle pouvait vivre sans tourments et sans contraintes.
La jeune fille, alors, s'endormit sous la bénédiction des étoiles, ne songeant en aucun cas à l'avenir, pour la première fois.