- Citation :
- Raconte l'acquisition / la construction de la Fièvre Noire par ton personnage.
Un cinquième jour se levait sur Pont-dormant, le petit village qui aurait dû voir la mort par pendaison de quarantes-deux pirates avait vu à la place le massacre de ses trois-cents quarante-huit habitants et de ses vingts-six gardes, baignait dans le sang, portant une odeur de cendre et de mort à des kilomètres à la ronde. Nous sommes en -124 du calendrier actuel, les alliances militaires entre royaumes ont la durée de vie d'un gobelin au milieu d'une citée naine et la guerre fait rage de tout coté. Cinq lunes plus tôt, Feygor n'était que le second d'un navire, il se balançait au grès du vent au bout d'une corde, la nuque brisé et les fers aux pieds. Maintenant c'était lui que l'on appelait capitaine à la place de son ancien supérieur qui lui n'avait pas survécu à sa pendaison.
Ses botte claquait sur les quais du village vidée de toute embarcation or mit son navire qui l'attendait au bout, ses voiles écarlate roulée autour de leurs vergues. A ses lèvre pendait une pipe taillé dans la défense d'un animal dont le nom lui échappait. Le foyer rougeoyant était chargé d'une herbe de drayanne aux arômes envoûtant qui libérait des panaches d'une épaisse fumé blanche dispersée très vite par la légère brise matinal.
« Cap'taine » lui adressa plus jovial que jamais l'orc qu'il avait désigné comme quartier maître. Il se pressait vers le navire, chargé de deux imposants barils d'eau de vie qui aurait nécessité une demi douzaine d'hommes afin de les transporté. Eaglehorn put observer le visage balafré de la bête qui le dépassait en se débarrassant d'un morceau de viande qui avait élu domicile entre une de ses incisives et son croc en or. Feygor lui répondit d'un simple signe de tête en reportant son attention sur son bâtiment dont la prou se trouvait si proche du quai qu'il pouvait presque la toucher. Directement sous le beaupré, le mat incliné de devant, se dessinait un bon mètre de la gueule d'un canon. La lance de Kayun. La figure de prou, une paire de squelette hilare feuillés d'or semblaient porté le bout de l'arme sur leurs épaules, la dirigeant vers une cible imaginaire. Plus bas se profilait l'étrave renforcé d'acier de tout coté qui s’enfonçait dans l'eau sombre du port. Cette partie avait subit les outrages du temps et servit à de nombreuse reprise à briser le flan de la coque d'un navire en étant lancé à vive allure.
Inondant une fois de plus ses poumons d'une fumée relaxante, Feygor se hissa à bord en utilisant l'échelle sur le flanc de son navire. Deux gabiers affairé à installation de vergue supplémentaire pour les bonnettes sur le grand mat. C'est là-haut qu'il avait commencé, tel un funambule au milieu de cordages plus épais que ses avant bras, les mains rugueuse et abîmé à force de les manipuler. Digne de confiance il avait gravi les échelons jusqu'à seconder l'ancien capitaine, comme un outils au service de la fièvre noire, maintenant, la fièvre noire était sienne et il comptait en faire bon usage. Ses bottes claquèrent sur les marches menant au pont supérieur où un matelot dont il ignorait le nom hissait le pavillon rouge derrière la brigantine. Il laissa alors sa main glisser sur la barre en bois noble. Il le jurait ce jour, songeait-il en rejoignant sa cabine, les océans se souviendrait de lui. Il se rappellerait du jour au le Capitaine Eaglehorn fut pendu pour la première fois.
« Un orage arrive, » lui dit son navigateur, assit sur la rampe, une bouteille de rhum à la main. Il observait avec un certain amusement l'orc et le gobelin qui s'occupait de la baliste à l'avant. Une paire de bras solide, et un cerveau plus vif que vicieux. Un couple parfait si un n'essayait pas tout le temps d'enrager celui qui voulait l'étrangler plus que tout au monde.
« Puisse ses vents violent nous emmener loin d'ici, » lui répondit le capitaine de sa voix cassante en vidant le foyer de sa pipe par dessus bord. Affirmation à laquelle l'homme aux cartes acquiesça.
Continuant son chemin, Feygor pénétra dans sa vaste cabine dans laquelle trônait un imposant bureau de chêne derrière lequel on trouvait un haut fauteuil bien droit aux accoudoirs plus noire que la poudre. Faisant lentement le tour pour s'y installer confortablement, posant son menton sur son poing fermé, songeur. Dans une heure tout au plus ils mettraient les voiles et quitteraient la terre ferme pour longtemps, par pour lui déplaire.