 Lun 12 Mai - 10:32 |  | | | | Quatre-Cornes
Conteur - maudit - invocateur - guérisseur - charmeur - mystérieurx - enjoleur - vieux - pas si sage que ça
Information Surnom Conteur, l'Ancien
Âge : 8146 ans
Nationalité : Terre
Profession : Guérisseur
Camp : Neutre, personne n'est dans son camp pour l'instant et il n'est dans le camp de personne
Noblesse : Aucun
Croyance : Nhieling, dieu des Voyageurs
Famille : Aucune
| Race Démon Primordial
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Caractère
Original et déplacé, perpétuellement décalé avec son temps et pourtant terriblement doué pour toucher juste, pour toucher le vrai dans l'âme et dans l'esprit. Tel est le Conteur. Doué d'une raison peu commune et incapable d'exprimer une idée sans en citer l'ascendance, incapable aussi de ne pas citer une anecdote pour chaque situation, chaque chose qui lui rappelle ce qu'il a déjà vécu ou entendu. Il a toujours une histoire à raconter pour appuyer son propos, toujours un souvenir à partager pour instruire ceux qui l'entourent.
C'est dans sa nature.
Le contraste, pourtant, est saisissant avec l'autre facette de son être. Car il est discret, Quatre-Cornes le démon. Passé maître dans l'art de se dissimuler, il parle couramment des langues que certains disent mortes aujourd'hui, vantant leur beauté et leur valeur, mais sans négliger les dires contemporains. Il ne sait ni lire, cependant, ni écrire, refusant de figer ainsi le savoir, préférant tout confier par les mots prononcés à ceux qu'il juge digne de recevoir un fragment de son passé.
Parfois pourtant, l'Ancien crache sa rage et sa haine à la face de son ennemi, l'attaquant par le verbe avant d'appeler ses amis. Versé dans les arts étranges et les connaissances obscures, s'il rechigne à leur usage il n'en sait pas moins s'en servir. Il aime aussi à céder parfois à la passion, quand son faciès ne dérange pas, il aime jouer des sentiments. Père de cents enfants, essaimés à travers le temps, il n'en a jamais vu un seul grandir, chassé par la peur de leur maman. Qui parmi elles aurait pu penser, qu'il eut été fructueux de se laisser par un démon charmer ?
Voici, mes amis, un portrait esquissé, de Quatre-Cornes le démon conteur. Pédagogue d'un autre monde ou discret comme une tombe. Ne laissez pas votre épouse seule en sa présence, ou votre prochain enfant pourrait ne pas être de votre semence.
Physique Il peut sembler petit et chétif, mais c'est parce qu'il marche souvent courbé sur un bâton aussi vieux et bien plus noueux que lui, couvert d'un manteau à capuchon qui dissimule sa vraie stature. Guère plus épais en vérité, que ce qu'il ne le fait croire caché, il est grand cependant d'un bon mètre quatre-vingt, le corps couverte d'une fourrure douce à l'odeur boisée. Il sent les fleurs et la résine, ses grandes oreilles mobiles percées de quelques bijoux, assortis au collier autour de son cou.
Ses yeux d'ambre sont éclairés par un sourire qui semble toujours habiter son faciès animal et naturellement doux. Il a l'air sympathique, avenant et empathique. Il se peint parfois le museau et le garrot de traces colorées de son cru, à la signification connue de lui seul et de son air gamin.
Comme son nom l'indique si bien, le Conteur a Quatre-Cornes, courtes et noires, les plus longues ne dépassant même pas ses oreilles. Lui-même les considère plus comme des ornements que des armes, armes qu'il ne porte en aucun cas d'ailleurs, sinon son vieux bâton de marche, plus grand que lui, tordu et renforcé par le temps. Sous son manteau l'Ancien est nu, sa fourrure cachant ce qu'il faut, son intimité étant, comme celle des animaux, protégée de la vue par une gaine bienvenue. Enfin, il est probable qu'un jour vous tentiez de lui courir après, attendez-vous à ce que ses sabots ne vous distancent avec aisance.
| Capacités Armes : Aucune, sinon ses courtes cornes ou ses sabots.
Pouvoirs : Le Don du Conteur:
- Une et une seule fois par jour, Quatre-Corne peut raconter une histoire en faisant appel à ses pouvoirs de Conteur. Il peut ainsi faire prendre vie à un personnage de l'histoire en lui désignant une cible comme étant un autre personnage de l'histoire.
- L'entité invoquée agira par rapport à sa cible désignée comme elle l'aurait fait dans le conte dont elle est tirée. Qu'il s'agisse de l'attaquer, de la guérir, de la draguer... peut importe. Une fois son rôle remplit, ou la créature écartée et défaite, l'entité se dissipe et repars dans l'imagination de son créateur. Cependant, si son rôle le prévoit, elle pourra poursuivre sa cible jusqu'aux confins du monde ou jusqu'à la retrouver, peut-importe le temps qu'il lui faudra pour cela.
- Dans tous les cas donc, le rôle de l'entité dans l'histoire sera à la fois sa force et sa faiblesse, le seul moyen de la contrer efficacement.
- En tant qu'invocation, les entité appelées sont tangibles et, selon leur nature, peuvent saigner, être détruites, tuées, bannies dans le cas de démons, neutralisées, etc etc...
- Ces entités étant des personnages de contes elles sont purement imaginaires et ne peuvent en aucun cas être des individus ayant réellement existé. De plus, comme nul, pas même un démon, ne saurait avoir la folie de tenter de copier les dieux, l'invocation du Conteur ne peut être un être à prétention divine.
- Chaque invocation coûte à Quatre-Corne de l'énergie, suffisamment pour qu'il ne puisse plus invoquer pendant tout un jour. De plus, il ne peut avoir qu'une seule et unique invocation à la fois dans le monde.
- Une invocation disparaît, même si sa tâche n'est pas terminée, si le démon venait à être sous le coup de la malédiction des Quatre-Vents
- Enfin, règle la plus importante de toute, les invocations du démon sont incapables de tuer. Elles peuvent blesser, infliger des dégâts léthaux, terrifier, soigner, aimer, panser, penser, rire, jouer, jouir, grandir, mourir... mais elles sont des instruments destinés à faire rêver ou cauchemarder. Donner la mort n'est pas leur tâche et elles en sont incapables. Même si l'invocation est un assassin, un barbare sanguinaire ou tout autre chose, il ne pourra que "neutraliser" sa cible par un autre moyen (assommer, ligoter, blesser mais pas mortellement, etc etc...)
Le Don de l'Ancien :
- Quatre-Corne dispose d'un don inné et illimité pour les langues. Il comprend instantanément n'importe quel langage même dès la première écoute, cela comprend aussi les argots, les patois, les dialectes...
- Cependant, et malgré toute sa bonne volonté, Quatre-Corne est incapable de lire ou d'écrire. Incapable aussi d'apprendre à lire ou écrire quoi que ce soit. Et il dessine fort mal. Il n'a aucune notion non plus d'alphabet, de grammaire ou d'orthographe. Il sait parler une langue mais il ne sais pas comment il le sait. L'instinct le guide, pas la technique.
Malédiction des Quatre-Vents :
- Quatre-Cornes reste malgré tout un démon. Même s'il est doux et pacifique la plupart du temps, il ne s'établit jamais longtemps au même endroit. Son apparence n'en est pas la seule raison. En réalité, une fois par mois, il ressent l’irrépressible désir de charmer une compagne pour... et bien... tenter de perpétuer sa lignée. Hors, si certaines jeunes filles sont toutes émoustillées à l'idée de perdre leur virginité de si originale manière, leurs pères ne l'entendent pas de cette oreille. Sans parler des maris cocufiés et autres joyeusetés.
- Chaque jour qu'il attend sans répondre à cet appel naturel, l'empêche d'utiliser son Don du Conteur.
- Une telle union ne saurait être féconde, au contraire de celles qu'il a pour le plaisir.
Familier : Aucun
Artefact : Aucun
Autre : Une cape grise à capuche, tenue par une broche en forme d'écureuil, ainsi qu'un vieux bâton noueux, mais aussi une besace en cuir qui contient une tabatière, une pipe d'écume, un outre en peau et ses vivres.
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Histoire Histoire Caché derrière un nuage de fumée, tirant sur ma pipe de longues bouffées odorantes de ce bon tabac que l'on m'a offert le mois dernier. Une jolie conquête que cette elfette, sa peau douce et sa voix d'ange me manqueront... Au moins autant que celle de la petite humaine qui est allongée, vêtue seulement d'un drap léger, la tête sur mes cuisses, un large sourire barrant son visage juvénile. Quel peut-être son âge ? Dix-sept ans ? Dix-huit ? Peut-être moins... Elle a l'air si fraîche, elle qui me prend pour un esprit ds bois, venu la sauver de sa marâtre de belle-mère qui dort dans la grande maison là-bas. Elle vit comme une souillon au servir d'une famille qui ne l'aime pas. Elle m'a déjà tout raconté de son histoire, sa courte histoire, les détails sordides de son enfance comme les illusions fugaces de sa tardive adolescence.
Cette nuit j'en ai fais une femme. Du moins c'est ce qu'elle croît. Elle était encore intacte, innocente. Moi je l'ai brisée, j'ai pris tout ce qui faisait sa valeur dans ce monde où elle aurait été vendue à un mari vieux qui aurait abusé d'elle avant de mourir en léguant sa fortune à une maîtresse obscure... Je lui ai volé une chose qu'elle pense pourtant avoir choisit de m'offrir. Tout ça pour une histoire. Une simple histoire que j'ai promis de lui raconter. Je lui dois bien ça, à elle qui m'a permit de repousser le mal pour un mois. Il était une fois, dans un village perdu de Terre, une jeune enfant qui aimait courir à travers champs. Elle adorait la forêt, jouer à la rivière et chasser les araignées de la grange avec son Grand-Père. Elle vivait dans une ferme éloignée du village et n'y allait que rarement. Elle grandit à mi-chemin entre les champs bien ordonnés et la nature sauvage et libérée. Tant et si bien qu'au jour de ses treize ans, elle connaissait déjà comme sa poche les endroits les plus secrets. L'un d'eux notamment, était son préféré, petite clairière protégée, en bas d'une cascade. Elle venait souvent s'y baigner seule, notamment l'été.
Un jour qu'elle venait en son sanctuaire secret, déjà rafraîchie à l'idée de se baigner, elle trouva étendu sur la terre, un être bien étrange qui allait changer sa vie. Il n'était pas comme les garçons du village, insipides bouviers aux pieds crottés, Non, il lui sembla si frêle en cet instant, si délicat. Il semblait sale aussi, mais surtout bien faible. Vite, vite, elle courut lui chercher des fruits, puis entreprit de le soigner, de le nourrir. Elle le lava, sans se soucier d'une quelconque pudeur, encore étrangère à cette notion alors que pointaient seulement ses tétons.
Il dormit dans la clairière pendant trois jours et trois nuits, mais le quatrième plus aucune trace de lui, sinon les trognons de fruits... Déçue, la fillette s'assit, pleurant son protégé disparu, sans même lui dire merci. Alors elle le vit. De l'autre côté de l'eau, l'observer, circonspect. Il lui fallu une semaine encore pour apprivoiser cet étrange ami, à lui amener des fruits, à se baigner devant lui. Un jour, il était du bon côté, il l'attendait. Alors ils parlèrent.
En quelques jours, ils furent les meilleurs amis qu'on pu rêver. Elle fuyant chaque jour un peu plus la ville, pour le rejoindre lui, qui vivait désormais dans la forêt. Ils grandirent ensemble ainsi, pendant quelques années. Puis un jour, il fut différent. Elle, venait de fêter ses seize ans. A peine échappée de la fête et à ses parents, elle vint le rejoindre pour lui accorder encore tout son temps. Lui, semblait étrange, comme obsédé par quelque trouble idée, elle, désolée, car ses parents voulaient la marier.
Consternés, perdus, le jour même ils s'enfuirent, laissant derrière eux la cascade, la ferme et les prés. Ils élurent domicile dans un petit bosquet, bâtissant un abris sous les frondaisons, non loin d'une rivière où ils pourraient se baigner. Ainsi, ils vécurent ensemble et heureux, se découvrant de nouvelles affinités. Ensemble, ils s'aimèrent pour la toute première fois, jouissant d'un plaisir sincère, d'un amour tendre et partagé.
Mais, tu t'en doute, bergère, un jour les parents remontèrent leur trace, alors ils détalèrent, sans laisser plus de trace. Et ainsi, de lieu en lieu, ils traversèrent tout le pays, au début par besoin, puis finalement parce qu'il aimaient changer souvent de terrain. Ils croisèrent de nombreux voyageurs, contant leurs histoires de voyages, apprenant celles des autres. Ils grandirent encore ensemble, devenant adultes ensemble, tandis qu'elle tombait enceinte, que lui la choyait.
Jusqu'au triste jour, où survint l'irréparable. Il la trompa. C'était une de ces nuits où il aurait fait n'importe quoi pour honorer sa compagne, mais ne le pouvait car elle était terrassée par d'obscures nausées. Alors il charma une femme aussi jeune et jolie, la convainquant de venir passer la nuit dans son lit. Ils s'aimèrent comme deux amants, s'endormirent ensemble... Et furent découverts, nus et coupables, par la future mère, animée d'une rage implacable.
Il tenta bien d'expliquer, en vain. Il fut chassé. Il partit ainsi, laissant deux jeunes femmes esseulées, reprenant la route, seul cette fois, vers de mystérieuses contrées.
Un soir il trouve un feu, fort opportunément allumé. Il s'approcha, plein de sourire et de bonté. Le voyageur était seul, mais de plaisante compagnie. Il lui offrit de se joindre à lui, de parler, de raconter. Le jeune, bien heureux de se trouver là, se laissa aller, à conter sa propre histoire. L'autre l'écouta, du début à la fin, sans jamais le couper. Quand il eut terminé, c'est lui qui parla.
Mon ami, disait-il, ton histoire est bien triste. Le mal qui t'as poussé à tromper ta douce, sera un fardeau je le crains, contre lequel je ne puis rien. Mais, Conteur mon ami, tu as du talents pour raconter, aussi ai confiance, qui sait si ce don ne pourrait te sauver ? Dormons-maintenant, car la nuit s'avance. Va demain vers le nord, pour continuer ton errance. Puisse tes histoires te payer, gîte et couvert, remplir ta besace et ton ventre, vider ta tête que le mal tourmente.
Puis ils allèrent dormir, et au matin l'autre n'était plus là. Mais notre ami en s'éveillant, trouva là cape, capuche et bâton, besace de bon cuir et outre de vin et viande séchée à foison. Ainsi commença alors, l'histoire du Conteur. Je lis l'étonnement sur son visage, quelque chose l'a interpellé, je le sais bien. C'est tout l'objet du jeu. Tandis que je me lève, saisit ma cape et mon bâton, passe mon capuchon, prend ma besace et ressort, sans un mot, sans un adieu, je sens son regard dans mon dos qui se fait pleine de peine et même un peu haineux. Avant de sortir de je me tourne et dit.Ne m'en veut pas trop, je ne suis qu'un démon, Blondie...Je sors alors en esquivant avec talent le sabot qui vole, mes propres pas feutrés m'éloignent bien vite de la graine de furie que j'ai semée. Un jour, elle comprendra. Comme les cents et cents autres l'ont compris avant elle, avant de trouver un mari et de vivre heureuses, ou après l'avoir trompé et mourir honteuses.
Je suis Quatre-Corne, le Conteur, l'Ancien. Je suis une histoire, mais je saurais vous en raconter milles autres. Celle que je viens de conter, sachez que vous ne l'entendrez, que si vous avez de jolis yeux et de biens jolis atouts féminins. - Citation :
- Un mois, c'est long ; surtout lorsqu'on les met bout à bout et que l'appel de la Nature se fait de plus en plus fort, persistant, presque lancinant. Quatre-Cornes se doit d'y répondre, mais malgré son charme et ses beaux discours, il comprend bien vite qu'il lui faudra trouver d'autres parades pour faire tomber une fille de la Toundra, bien différentes de celles du grand continent, dans ses bras.
Dans la réalité
Âge : 22 ans
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