Citation :

Raconte la session d'entraînement qui a valu à son personnage sa cicatrice.

L'hiver débutait, les jeunes arbres se dénudait, le soleil émergeait et le dix-septième anniversaire de Stribog approchait. Pourtant, le matin semblait comme tous les autres. Comme si le temps n'avait aucun effet sur ces cycles immortels. Une couche de neige supplémentaire avait tapissé le sol durant la nuit. La vie semblait endormie, attendant la fin de l'hiver pour renaître dans une relative chaleur nouvelle dans ce pays des Glaces. Emergeant péniblement du sommeil dans lequel il était plongé, le jeune Stribog se nettoya avec application comme chaque matin. Et comme chaque matin, il descendit les escalier jusqu'à la cuisine où l'attendait des victuailles prête à être mangé. Dégustant doucement son repas, il visualisait son emploi du temps journalier. D'abord une session d'entraînement à la magie avec sa mère et ensuite il pourrait sortir peindre.

Stribog émergea une bonne dizaines de minutes plus tard dans le jardin de la maison familial. Sa mère l'y attendait déjà, vêtu pour l'occasion d'une chemise à manche courte, d'un pantalon ordinaire et d'une paire de bottes. Stribog, quand à lui, était vêtu du même genre de vêtements. C'était leur tenue d'entraînement, à lui et à sa mère. Le soleil était caché par d'immenses nuages gris, annonciateurs d'une prochaine tempête. Un temps idéal pour s'exercer à la magie de la glace. Les session d'entraînements se déroulaient comme ceci:

- D'abord échauffement et un temps de méditation pour se concentrer
- ensuite, apprentissage ou révision des sorts
- enfin, un duel amical pour appliquer les apprentissages.

Après les deux premières parties assez ennuyeuses, vu que ça faisait deux semaines qu'ils étaient sur le même sort, la mère et son fils passèrent au duel. Le début était conventionnel et machinal. On se salue par une révérence et on se met en garde en prenant une position de combat particulière: les deux mains en avant, la droite étant plus loin du corps que la gauche, le buste un peu en avant et les jambes légèrement fléchis, prête à s'esquiver.

Ce fût la mère qui débuta en se mettant en forme semi-élémental. Ses deux bras étaient recouverts de glaces et le reste du corps semblaient protégé par une couche de givre. Disons-le dès maintenant, elle n'était plus aussi belle qu'avant sa transformation. Bref, elle lança son premier sort. Elle fît, avec son bras droit, un geste de lancé et un morceau de glace gros comme une brique se décrocha de celui-ci et fondit sur Stribog. Simulant une chute, il réussit à esquiver le projectile qui visait sa tête. Car oui, les duels était potentiellement dangereux pour la santé. Bref, en guise de riposte, il prit sa forme semi lui aussi et pointa du doigt sa mère. Un fragment de glace du bout de son index fusa vers sa mère qui esquiva facilement. Mais Stribog recommença une, deux, trois, quatre, cinq fois. cinq petits projectiles chargeaient dès à présent vers sa mère. Dans une habile roue, elle les évita encore une fois. Être dégourdi physiquement était parfois utile dans les duels de mage. Sans attendre, le jeune mage bondit vers sa mère pour lui assener un coup de poing. Seul son bras droit était recouvert de glace et il n'avait pas encore de givre sur le corps. Mais seul un coup de son bras droit pouvait passer outre la couche de givre et blesser son adversaire. Dans un réflexe, plus qu'un réel geste réfléchi, sa mère fit apparaître un brouillard glacé de sa main droite. Etant tout près du visage de Stribog, le sort le blessa à l'œil gauche. En effet, un petit éclat de glace s'était échappé du bras de sa mère et avait entaillé le visage du jeune homme lorsqu'il essaya de se protéger les yeux en baissant sa tête vers l'arrière. Le duel s'arrêta alors.

La blessure saignait abondamment et le liquide vermeille recouvra peu de temps après une grande partie du visage de Stribog. Sa mère s'aplatit en excuse avant de rentrer son fils pour le soigner. Il fallait désinfecter et mettre un bandage. Cela fait, la mère de Stribog allongea celui-ci dans son lit et le laissa se reposer. Il n'y eut plus de séances d'entraînement pendant un long mois et ce duel laissa une cicatrice indélébile sur l'œil du jeune homme. Il est vrai que cette marque imposait le respect des plus vieux et la crainte des plus jeunes mais ces gens se faisait une fausse idée de Stribog. Ils le pensaient guerrier alors qu'en vérité il déteste se battre. A cause de cette fausse et stupide image que lui donne cette cicatrice. Stribog la hait depuis qu'il l'a.