Dans les montagnes, un monatère éloigné | |
| Mer 23 Avr - 10:00 | | | | Une autre belle journée ensoleillée pour les randonnées en montagne. Mais toutes les belles journées finissent par se terminer. Celle-ci est d'ailleurs presque déjà terminée, encore une autre de plus à marcher dans les montagnes. Torpor en a déjà marché plusieur comme celle-là. En plus, dormir à la belle étoile peu être captivant, mais il devient lassant pour lui de le faire à longueur de semaine. C'est encore pire lorsqu'il pleut. Enfin, Gamas Torpor, le maudit, le moine, l'homme, continue sa route alors que le Soleil est presque déjà couché. Action dangereuse de se promener dans la noirceur, surtout dans les montagnes.
Torpor n'a qu'une idée en tête : J'espèrais être chanceux...Les nuages aux loins sont de mauvais augure... Celui qui a dit que la pluie est un beau temps se trompe complètement. N'importe qui en restant sous la pluis pourrait être malade. Quand il va pleuvoir, le Soleil va déjà être couché. Les températures vont tombées dangereusement bas, surtout qu'on vient de débuter le printemps. Ce qui n'aide pas c'est que je n'aime pas la pluie, en y pensant, c'est pareil pour tout ce qui tombe près de moi . J'espère en prenant le risque de marcher plus longtemps que je vais trouver un endroit pour me reposer et laisser la tempète passée.
Le moine continue de marcher, la nuit est déjà tombée. La pluie commence a tombé, lentement au départ mais augmentant au fur et à mesure qu'il marche. Les roches, sous l'effet de l'eau et de la malédiction de Torpor, sont glissantes et traitresses dans cette nuit sombre. Torpor failli s'arrêter après être tombé à nombreuses reprises... Il voit finalement de la lumière, un bâtiment sur le flanc de la montagne.
Je suis chanceux, finalement un endroit à couvert de ce fléau qui m'irrite. En fin je l'espère en tout cas. Ma foi, il est plutôt grand, on aurrait dit un temple. C'est peut-être une église, mais il serait rare d'en avoir une loin de tout village. Je pense plutôt que ce doit être un genre de monastère. Loin dans les montagnes, ils doivent aimer le calme et la paix. J'espère ne pas trop les déranger. se dit-il tout en marchant vers le monastère.
Enfin arrivé devant ce qui semble être la porte de cet établissement. Lentement, il cogna à la porte, pas trop fort pour que la porte reste en place, mais assez fort pour qu'il se fasse entendre. Puis Torpor le maudit recula, juste assez pour son maléfice n'affecte la personne qui allait se présenter. S'il y en a une bien sur. Après quelques secondes il crie :
Bonsoir, y a t-il quelqu'un? Je cherche un abri pour ce soir et la nuit! Je suis un moine, je passe à travers les montagnes en ce moment.
Il se met ensuite à attendre devant la porte en espérant qu'un personne vienne et accepte de le faire rentrer. Torpor est mouillé de la tête jusqu'aux pieds. Son bâton à côté de lui avec sa capuche sur ce dernier, assez lourd tout les deux. Les pieds pieds nus et son pantalon complètement trempée mais qui tient toujours grâce à la corde. Il attend. Torpor patiente tranquillement qu'une personne se présente.
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| | Mer 23 Avr - 11:04 | | | | La pluie battait les murs de papier et Saikahdys, incapable de trouver le sommeil, perturbée par le rythme entêtant de l’averse, sirotait silencieusement un thé, la porte coulissante légèrement entrouverte sur les jardins. Les pluies printanières étaient les plus virulentes en Montagne, remplaçant les monts enneigés par l’hiver de ses rivières translucides et déjà les fleurs commençaient à bourgeonner de nouveau, laissant deviner les innombrables fleurs qui trôneront sous peu le long des branches du cerisier qui trônait au milieu de la cour intérieure. Le monastère entier glissait dans le pays onirique qu’elle n’arrivait pas à atteindre et, un peu frustrée, Sai se berçait de son calme intérieur, calquant sa respiration sereine sur le rythme de la musique quasiment enchanteresse de la pluie contre le bois qui formait le sol à ses pieds. Solitaire quoique loin de se sentir seule, la sargon ne doutait pas de la tranquillité relative de la nuit à venir ; quand on était usité à l’isolement certain d’un monastère perdu au fond de Sola, on escomptait rarement la visite impromptue d’un inconnu au beau milieu du règne lunaire. Bien entendu nombreux étaient ceux qui venaient trouver au temple paix et spiritualité, mais si tard.. c’était chose rare.
Quoique pas impossible, songea-t-elle en entendant vaguement quelques coups portés aux grandes portes du monastère et, relevant le menton en tendant l’oreille, Saika resta quelques secondes interdites, étonnée d’être ainsi extirpée de sa méditation éphémère ; un moine qui rentrerait aussi tard ? Non, impossible, il serait rentré sans s’annoncer. Il s’agissait donc a priori d’un visiteur et Sai se remit souplement debout, abandonnant là sa tasse pour refermer la porte coulissante d’une main lasse ; la fatigue pesait sur ses épaules mais plus consciente que jamais elle se dirigea vers la source de son trouble, désormais certaine qu’il s’agissait d’un homme égaré à la recherche d’un refuge.
Arrivée dans le vestibule elle ouvrit les grandes portes d’un mouvement de poignet, dégageant une projection d’esprit pour mieux le faire à distance, s’assurant quelques mètres de sécurité dans l’éventualité où ce visiteur ne serait pas si pacifique qu’il prétendait l’être. Si personne n’avait jamais eu l’idée saugrenue de s’en prendre à des moines innocents cultivant leurs vœux divers il était déjà arrivé que des âmes malhonnêtes viennent leur chercher des ennuis, essentiellement financiers, comme s’il y avait de toute façon quoi que ce soit à exploiter d’un tel monastère. Malgré sa cécité cependant la sargon ressentit plus que jamais une vague de compassion pour l’inopiné et un mince sourire aimable arqua ses lèvres ; elle ne pouvait le voir mais devinait parfaitement son état – et il ne fallait de toute façon pas être un devin pour s’imaginer n’importe qui détrempé par l’averse qui se déchainait alors à l’extérieur, a fortiori lorsque celui-ci déambulait dans un tel coin loin de toute civilisation et que son seul recours était le temple le moins fréquenté des Terres Mystiques.
« - Ne restez pas là, entrez. invita-t-elle en appuyant son propos d’un signe de tête, s’attendant à ce qu’il la rejoigne ; de manière surprenante néanmoins le jeune homme semblait garder une certaine distance avec elle et si cette constatation lui fit légèrement hausser un sourcil elle ne dit rien à ce propos : après tout, elle ignorait tout de ce qu’il était et le fait qu’elle fut une femme allait, peut-être, à l’encontre de ses propres vœux. Bienvenue au monastère de Rahèl, vous pouvez m’appeler Saikahdys. Est-ce que vous voulez une serviette ou quelque chose ? proposa-t-elle ensuite en se déplaçant cette fois-ci jusqu’aux portes pour les refermer silencieusement, un petit sourire d’amusement flottant sur ses lèvres tandis qu’elle entendait le moine goutter sur le plancher, probablement trempé jusqu’aux os. »
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| | Saikahdys
Partie IRLCrédit avatar : Arieaesu.Double compte : Vitesse de réponse : Lente.
| | Jeu 24 Avr - 2:21 | | | | Torpor attend, il attend sous la pluie et le vent dans l'espoir qu'une personne vienne lui ouvrir la porte. Justement, son espoir se réalise. Une belle jeune femme lui ouvre la porte et lui demande de rentrer. Il voit qu'elle porte un bandeau aux yeux, mais il garde ses pensées pour lui-même : Une très belle demoiselle ma foi, est-elle la maitresse des lieux ou une nonne? Elle porte un bandeau, mais généralement les bandeaux servent seulement à cacher des cicatrices. Je doutes qu'elle en aie sur un aussi beau visage. Elle a donc dû faire un voeu de non-voyance. Peut-être pour lui permettre de voir les personnes au-delà des apparences. Mentir devant elle ne ferait que me nuir. Trève de pensée, je la fais attendre et il va falloir faire attention à ce qu'elle ne se fasse pas affectée par ma malédiction. J'espère ne pas la blessée en marchant près d'elle.
Torpor s"avance et entre tranquilement dans le bâtiment en faisant attention à ce qu'elle ne se blesse pas à son approche. Bien qu'il fut accoutumé à la gravité deux fois supérieur à la normale, Torpor ne sait toujours pas en quoi consiste le maléfice qui affecte tout autour de lui. Il entre, ruisselant de la tête aux pieds, son bâton qui traîne sa capuche. Les deux objets ensemble ressemblent à une moppe, déjà mouillée et pret à être utiliser. Bien entendu, ses pieds étant sales et humides, il rentre dans le monastère en laissant les traces évidentes de son passage.
Après être rentrée, elle lui propose d'utilisée une serviette pour se sècher et elle s'avance pour refermer la porte. Torpor remarque qu'elle ne semble pas être trop affectée par le maléfice. Peut-être à cause de la pluie ou encore de la force intérieure de la jeune fille... Torpor n'ayant pas perdu ses bonnes manières lui répond finalement :
Oui, je vous en prendrais bien une, jeune demoiselle. Aussi, je suis désolé pour le dérangement. Si jamais vous vous sentez mal près de moi, c'est à cause du maléfice qui m'afflicte... J'ai manqué oublier, je m'apelle Torpor. Gamas Torpor. lui dit-il tout en restant sur place, pour ne pas mouillé et salir l'endroit plus encore.
Torpor en regardant la prestance de le belle Saikahdys, son assurance et son hospitalité, il ne put s'empêcher de la remercier : Merci encore de me laisser entré par se temps de cochon. Si jamais vous voulez que je fasse quelque chose ou encore discuter, je suis votre homme. C'est la moindre des choses que je pourrai faire pour vous, ma chère Saikahdys.
Torpor se met ensuite à attendre. Pour ne pas salir la maison et causer des problèmes, mais aussi parce qu'il est patient. Il aime attendre dans le calme et la sérénité. Loin des dangers pour lui et les autres.
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| | Dim 27 Avr - 22:33 | | | | Gamas Torpor.. quel homme étrange, songea Saikahdys en l’écoutant se présenter, inclinant légèrement la tête pour lui signifier que ce n’était rien lorsqu’il s’excusa avec insistance pour mieux la remercier avec une sincérité qui ne pouvait être feinte. Un moine, d’après ce qu’il lui avait précédemment avoué ; si la jeune femme se demanda s’il servait un Dieu en particulier, elle n’oserait jamais poser la question à brûle-pourpoint. Non seulement ç’aurait été malpoli, mais elle n’était pas certaine que le moment soit le meilleur pour se mettre à discuter religion, quand bien même ils se trouvaient en plein milieu d’un temple dévoué à son culte. Un fin sourire arqua ses lèvres tandis qu’elle le laissait finir et, poliment, elle prit la parole à son tour, levant légèrement la main pour l’inviter à patienter dans le vestibule pour appuyer ses propres mots.
« - Ne vous inquiétez pas, Torpor ; vous avez frappé à la bonne porte. Laissez-moi aller vous chercher de quoi vous sécher un minimum avant de vous inviter à davantage de confort, si vous le voulez bien. s’excusa-t-elle, attendant son approbation avant de disparaître quelques minutes pour aller lui chercher une serviette éponge. »
Certes, Saikahdys avait haussé un sourcil intrigué lorsque l’homme lui avait parlé de sa malédiction mais, comme pour le sujet des religions, l’heure n’était pas à la curiosité déplacée. Sa fatigue la quittait tandis que la curiosité l’habitait mais Torpor semblait vouloir partager quelques temps en sa compagnie, aussi saurait-elle mettre ce regain d’énergie à disposition pour mieux échanger une discussion qu’elle ne doutait pas passionnante avec lui. Ce n’est qu’en revenant vers lui, s’excusant à demi-mots du temps que cela lui avait pris, qu’elle commença à comprendre : lui tendant poliment la serviette, Sai remarqua que cette dernière semblait soudainement plus lourde ; ce n’était pas tout, néanmoins, puisque ses vêtements lui pesèrent également davantage tandis que, durant une seconde, ses épaules s’affaissèrent sous le poids d’une étrange magie. Cela semblait ne sortir de nulle part, et la sargon doutait que cela soit dû au temple ou à un quelconque moine : était-ce donc de cela dont Torpor voulait parler ? Précautionneusement, elle le laissa se saisir de la serviette et se mettre à son aise tout en reculant de quelques pas.. et cela ne manqua pas : elle dessina une très légère distance entre eux, mais le malaise disparut aussi vite qu’il était arrivé.
« - C’est une bien étrange malédiction, en effet. concéda-t-elle gentiment sans se départir de son sourire serein, assez poliment pour que Torpor ne se vexe pas ou l’arrête suffisamment vite pour qu’elle cesse d’en parler. Vous avez piqué ma curiosité, Torpor, et les voyageurs qui s’égarent ici viennent bien plus souvent chercher quelque chose qu’ils ne cherchent à donner ; si vous le voulez également, j’adorerais en savoir davantage. Mais suivez-moi, ne restons pas ici, nous serons plus à l’aise dans le petit salon. proposa-t-elle enfin, l’invitant à la suivre d’un signe de tête pour mieux passer dans une salle adjacente qui offrait coussins et tables chauffantes, parfaites pour réchauffer un moine égaré après une telle averse. »
Saikahdys s’installa à la plus proche, invitant Torpor à faire de même ; sur la table trônait une bougie qui éclairait faiblement les alentours mais qui savait, couplée à toutes les autres bougies de la pièce, guider les voyants à l’aide de sa lumière. Sai connaissait les lieux par cœur et, outre son pouvoir, n’avait donc aucun mal à se déplacer à sa guise, mais c’était une bonne hôte et elle tenait à ce que son invité soit accueilli comme il se devait.
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| | Saikahdys
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| | Lun 28 Avr - 10:41 | | | | Depuis longtemps, Torpor ne s'est pas éloigné de son village. Bien qu'il ait lut beaucoup et réussi à apprendre sur le monde, il ne peut qu'apprécier de voir en personne l'édifice. Étant habitué à ceux de son village. Les cabanes, en majorité fait de pierre et un peu de bois, se ressemble presque complètement. L'homme ne peut s'empêcher d'admirer le monastère et se recueille en lui-même dans l'attente de la jeune demoiselle.
C'est bien différent de chez moi : beau, bien entretenu, beaucoup de gravures et d'objet que je ne puis dire l'utilité. Sans compté une belle femme dont la bonté, la grâce et la finesse n'a pas d'égal. Je me demande si elle va vouloir discuté ou encore dormir. J'ai dû la réveillée en cognant à la porte. J'espère qu'elle ne m'en veut pas. Si jamais mon maléfice venait à lui faire du mal, je.. je vais m'en vouloir... pense-t'il.
Trop occupé par ses propres pensés, il ne remarque pas l'arrivée de Saikahdys. Déjà proche de lui, elle lui présente cordialement la serviette. Il s'empresse de la prendre de peur qu'elle ne s'épuise et tombe. Il lui dit un mot : Merci. Il débute le long séchage de ces vétements pour commencer, ne voulant pas qu'ils s'égoutent et salissent le plancher en marchant. Torpor remarque aussi qu'elle prend ses distances de lui. Rien d'étonnant, le contraire m'étonnerait grandement. Elle doit sans doute comprendre ce que je veux dire par ma malédiction maintenant. Si je suis chanceux, elle ne va pas m'en vouloir. Je vais devoir la laisser me devancer si jamais nous devons nous déplacer. réfléchit-il.
Après s'être reculée de quelques mètres, elle lui dit que sa malédiction est étrange et il répond aussitôt : Le simple fait d'avoir une malédiction fait de moi une personne à part. Je ne doute pas que celui ou celle qui me l'a donné ne voulait pas mon bonheur. Il continue de s'essuyer lorsqu'elle lui parle et lui demande de la suivre jusqu'au salon. Il attend qu'elle marche quelques mètres pour la suivre. Il laisse son bâton de marche avec sa capuche à l'entrée. Il ne sert à rien d'amener ces choses, elle peut penser que ces une arme aussi. De toute façon, je vais sans aucun doute pouvoir les reprendre quand je vais quitter les lieux. Enfin, j'ai compris qu'elle veux discutée. Au moins, je ne la dérange pas.se dit-il en souriant, la serviette installée sur ses épaules. Il la suit et arrive finalement au salon, déjà éclairé, elle prend place à la première table.
Torpor regarde un peu la pièce en marchant, mais il s'installe rapidement de façon à ce qu'il soit assez éloigné de la jeune femme. Il ne veut pas qu'elle se sente mal. Enfin rendu pour s'assir, l'homme fait très attention pour ne pas briser son siège. Torpor le sait, il arrive parfois que les objets deviennent plus fragiles proche de lui.
Enfin assit, il commence à parler : Comment débuté...ah oui, je m'appelle Gamas Torpor. dit-il nerveusement, mais se reprend : Je ne sais pas si vous voulez que je parle de moi, ma chère. Mais c'est toujours bon de s'introduire correctement. Il laisse une pause pour lui permettre de parler si elle en a envis et continu : Je viens d'un petit village, Ajna. Il est dans les montagnes, ces là que j'ai appris tout ce que je sais maintenant. Je vivais en solitaire à cause de ma malédiction... c'est aussi la raison pour laquelle j'ai dû partir. Il prend une petite pause pour lui demander : Saikahdys, voulez-vous en savoir plus sur moi ou bien parler de vous. En fait, c'est selon vos désirs. Tout en lui demandant, il garde un petit sourire, pas habitué de parler mais content de pouvoir le faire. Il se sent en harmonie avec l'endroit et la jeune femme, sans compter qu'il est de moins en moins mouillé et de plus en plus au chaud. Le bonheur, j'ai bien fait de continué la marche, même si je suis tombé à plusieurs reprises. Cela en valait certainement la peine. songe-t-il en lui laissant la parole.
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| | Sam 3 Mai - 23:05 | | | | Un fin sourire, sans moquerie ni arrogance, arqua les lèvres de Saikahdys lorsque Torpor se présenta une nouvelle fois, trahissant sa nervosité. Il n’y avait aucunes raisons de l’être, pourtant, songea la jeune femme sans avoir l’indélicatesse de relever l’évidence. Peut-être s’en voulait-il de débarquer si tard à l’improviste, ou de lui imposer ce qu’il avait appelé par plusieurs fois déjà sa ‘malédiction’ ; Sai, pourtant, ne lui en voulait aucunement, comme elle comptait bien vite le lui faire comprendre. Elle avait l’habitude des meurtris et c’était, entre autre, sa voie que de les apaiser dans la limite de ses compétences. Au fond, les gens qu’ils accueillaient ici avaient tous, d’une manière ou d’une autre, des démons à exorciser. S’il était honnêtement égaré, peut-être était-ce une force sibylline qui avait conduit Torpor jusqu’au monastère de Rahèl cette nuit-là.
« - Comment préférez-vous que je vous appelle ? questionna-t-elle poliment, étant au fait que certaines personnes n’aimaient pas être interpellés par leurs prénoms, avant de le laisser continuer son récit, écoutant attentivement tout autant qu’elle réfléchissait à ses paroles.. »
Ajna.. La sargon n’en avait jamais entendu parler ; rien d’étonnant s’il s’agissait là d’un petit village montagnard comme il y en avait tant, mais Sai ne put s’empêcher de se demander si c’était là un trait d’hérédité, cette ‘malédiction’ dont Torpor parlait régulièrement désormais, l’âme pliée sous le poids d’une force qu’il ne contrôlait pas. Aux yeux de la jeune femme, simple spectatrice extérieure et encore inconnue, cela ne représentait pas réellement un handicap désastreux, mais elle oubliait sûrement que tout le monde n’évoluait pas dans un contexte aussi sain que le sien, entourée de moines tolérants dont la vie se voue à la recherche du meilleur. À l’entendre, ça ne devait pas être le cas, puisqu’il avait vécu en solitaire ; tous les indices étaient dans le mot, au final – ‘malédiction’. Quelqu’un l’avait donc soumis à ce pouvoir, mais qui, pourquoi, comment ? Tant de questions dont Saika ignorait la valeur, ou l’impertinence..
« - Oh, vous quittez à peine votre village d’origine, si je comprend bien ? C’est un honneur que de vous accueillir ici pour votre première excursion au grand jour, si je puis me permettre l’expression. son sourire se fit plus amusé mais toujours amical, sans notes de fausseté, tandis qu’elle se redressait légèrement, le visage tourné vers Torpor comme si elle était capable de le dévisager malgré sa cécité. Pardonnez-moi la question, mais.. comment cela vous est-il arrivé ? Si, bien sûr, vous êtes autorisé et possédez l’envie d’en partager les détails. Saika parlait bien évidemment de la malédiction du jeune homme, mais elle ne voulait pas insister et répondit à son invitation d’un hochement de tête pour y acquiescer. Mais loin de moi de vouloir paraître impolie : pour ma part, je suis née, ai grandi et ai toujours vécu ici. Le monastère appartient à mon grand-père et j’en suis l’héritière légitime, si l’on peut dire, bien que nous ne nous encombrons pas réellement de propriétés à proprement parlé. Quoique je mentirais sûrement si je prétendais n’être jamais sortie d’ici, mais j’y ai passé la majorité de ma vie, oui. »
Si elle ne donna pas de détails, ce n’était pas réellement par souci de se dissimuler que de prendre son temps ; Saikahdys pensait sincèrement qu’une bonne conversation devait se faire en plusieurs temps, accepter de donner autant que de recevoir, et son sourire laissait deviner qu’elle était prête à essuyer toutes les éventuelles questions de Torpor comme elle s’était permise de poser les siennes. Après tout, ils étaient peut-être encore éveillés pour quelques temps, s’ils se laissaient aller à un réel échange prolifique.
« - Oh, mais j’y pense, désirez-vous du thé ? proposa-t-elle en montrant les services à thé disposés un peu plus loin, attendant une réponse de Torpor avant de s’y diriger pour aller en préparer – un seul si la réponse de son invité était négative, deux à l’inverse – tout en continuant de prêter oreille à ce dernier pour mieux écouter ses réponses. »
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| | Saikahdys
Partie IRLCrédit avatar : Arieaesu.Double compte : Vitesse de réponse : Lente.
| | Ven 9 Mai - 5:34 | | | | Torpor, toujours à l'écoute de ce que disait son hôte en face de lui, ne perdut pas un mot de ceux qui sortirent de ces lèvres. Pendant qu'elle parlait, presque subjuguée par son charme, il manqua presque de ne pas répondre lorsqu'elle lui demande s'il voulait du thé : Eh, oui. Oui, volontier si vous-voulez bien m'en offrir. Un peu de chaleur, venant de votre part est très bien appréciée. dit-il en bafouillant, le visage tournant un peu au rouge par la honte... Torpor n'a jamais parlé auparavant à une si belle demoiselle.
Torpor regarde Saikadhys se déplacer pour préparer le thé, il commence donc à expliquer un peu plus en détail sa situation pendant que celle-ci prépare deux tasses de thé : Je vous ai dit, que je venais du village d'Ajna, c'est à cet endroit que j'ai appris sur la spiritualité. En fait c'est la aussi que j'ai tout appris... Je ne sais pas si tu es intéressée d'en parler, mais moi-même je venère les dieux de la spiritualité et de la vie. Bien entendu, c'est pour les mêmes raisons que je suis resté seul, pour plus apprendre et pour protéger les autres de ma malédiction.
Torpor prend une pause pour remercier la jeune femme. Merci pour le thé, c'est très apprécié dit-il tout en croisant ce qui aurait pu être son regard. Torpor sourit, tout en gardant les mains sur la tasse à thé. Pour ce réchauffer les mains, mais aussi comme coutume que sa mère faisait lorsqu'il était jeune, bien plus jeune. Tant des souvenirs, même si je venais à me faire empoisonnée, cela ne me dérange pas puisque je suis en magnifique compagnie. pense-t-il juste avant de prendre une premìère gorgée pour ensuite la déposer sur une table proche.
Ah, oui, merci encore pour tout, ou en étais-je déjà? Torpor reprend le cour de la discussion, bien que fatigué après plusieurs journées de marche sans grand repos. Il lui reste encore de l'énergie pour continuer, grâce à la chaleur et au charme de la jeune demoiselle. Il continue à parler : J'ai toujours aimé être avec les autres, même si il y a des mécontents. Quand j'étais plus jeune, je n'avais pas cette malédiction ou plutôt, elle ne faisait pas autant effet sur les autres. Jusqu'à temps qu'un de mes amis se blesse, par ma faute. J'ai compris que je devais rester en retrait pour ne plus les blesser ou encore être la cause de leur mort... Mais bon le passé reste le passé, il faut aller vers l'avant. C'est une des raisons pour laquelle je voyage... Je suis content, cela m'a permis de vous voir et va sans aucun doute me permettre d'en savoir plus. Dites-moi le si je vous ennui...
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