- Multicolore a écrit:
- Hector a écrit:
- Cette nouvelle vie le mène à se faire des camarades bûcherons avec qui il tombe un peu plus encore dans la débauche ! Il y découvre l'alcool ! Entre bûcherons, on aime se réchauffer dans la taverne du village en buvant de la bière et de l'eau de vie...
Raconte le premier épisode durant lequel Hector s'est retrouvé saoul au bras d'une de ces demoiselles qu'il affectionne tant
Hector, fatigué par une journée dans les bois, rentra chez lui, dans cette petite chaumière aux portes du village de Sombrebois pour se reposer un peu. Passant devant son tonneau d’eau, sous le toit, il en profita pour se laver rapidement – car il faisait bien froid ce soir là.
Il enfila ensuite des vêtements propres et chaud, alluma la cheminée et, une fois que le feu eut bien pris, il prit le chemin de la taverne Chez Simone, au centre du village.
Salut Simone, comment va ?Ca va, mon Hector ! Et toi ?Très bien, par Leineichte ! Très très bien !En effet, sa toilette l’avait revigoré et le premier coup d’œil qu’il avait jeté aux clients de la taverne aussi… Outre ses amis bûcherons André et Riblon déjà là, il avait repéré un groupe de 4 jeunes filles, belles et rieuses, qu’il ne lui semblait pas avoir déjà croisé en ces lieux.
Hector paya sa tournée à ses deux amis et leur proposa de « tenter leur chance » auprès des demoiselles. Si André était partant pour cette aventure, Riblon, lui, semblait de mauvaise humeur et y alla à reculons.
‘Soir mesdemoiselles ! Ca vous dérange si on s’installe avec vous en échange d’un pichet de vin ? Demanda Hector avec un grand sourire.
Les jeunes filles se regardèrent d’un air un peu surpris, puis, la plus enthousiaste se serra contre sa voisine.
Pas du tout, venez, on va se serrer ! Répondit-elle avant de chuchoter quelque chose à sa voisine.
Hector s’installa à coté de la jeune fille qui venait de parler tandis qu’André se mit en face et que Riblon prit une chaise pour se mettre en bout de table.
André demanda aux filles si c’était bien la première fois qu’elles venaient ici.
Euh, oui répondit sa voisine, vous … Vous devez venir souvent pour trouver les nouveaux aussi facilement ?Hum… on vient d’temps en temps, ouais, répondit André en rougissant légèrement.
Et ce pichet, tu crois qu’il va venir tout seul Hector ? Demanda Riblon, légèrement agacé.
Hum, ah oui, c’est vrai ! Ben oui j’vais l’commander, Pas la peine de t’énerver ! Répondit Hector qui commençait les présentations avec sa voisine, une certaine Althea.
Simone ! Tu peux nous apporter un pichet d’rouge, s’il te plait ?!Un pichet d’rouge pour les bûcherons, ça marche ! Répondit la patronne depuis son bar.
Lorsque Simone apporta le vin, Riblon se servit un grand verre et ce fût André qui servit poliment le reste de la tablée, les filles en premier. Elles le remercièrent chacune à leur tour et lorsqu’il eut servit Hector et qu’il se fût servit lui-même il leva son verre et trinqua.
A votre santé ! Dit-il
Et à l’amour ! Renchérit Hector, qui avait appris auprès d’Althea que les quatre jeunes filles – 2 sœurs et 2 amies – sortaient pour la première fois à la taverne.
Les filles rirent de ce drôle de toast. Elles n’étaient pas choquées, juste surprises par le ton détaché du jeune homme. Tous levèrent leur verre et burent le doux vin de Simone. Les langues se délièrent alors, petit à petit. Les garçons racontèrent leurs plus beaux exploits forestiers tandis que les filles expliquèrent comment elles avaient pu « s’échapper » de chez elles pour venir ici ce soir là. L’on rit de toutes ces anecdotes et puis, bien que les filles sentaient le vin leur monter à la tête, elles ne refusèrent pas le deuxième pichet qu’offrit André, qui semblait se rapprocher de sa voisine.
Après ce deuxième pichet, les conversations se firent un peu plus personnelles. André avec sa voisine, Hector avec Althea et Riblon… décida de rentrer chez lui, cette soirée n’étant visiblement pas à son goût. Les deux sœurs de l’autre côté de la table ne cessaient de rire sous cape en regardant leurs deux amies se laisser prendre au jeu de la séduction. Hector décida ensuite d’allumer sa pipe pour se détendre un peu plus – en avait il vraiment besoin ? – et, suite à une remarque de l’une des jeunes filles qui n’aimait pas trop la fumée, il s’excusa et se leva pour aller la finir dehors.
Vous vous en doutez, la jeune Althea, petite brune un peu rondelette, aux yeux sombres et aux lèvres rougeoyantes, proposa à Hector de l’accompagner. Celui-ci en fût ravi !
C’est bien gentil de m’accompagner, tu crains pas la fumée, toi ? Demanda Hector en poussa la porte de la taverne.
Non, ça va… J’peux goûter ? Demanda la jeune fille d’un air malicieux.
Hector lui tendit sa pipe et s’amusa de cette étonnante vision.
Althea inspira et … toussa aussitôt la fumée qu’elle venait d’inhaler. Hector éclata de rire et la jeune fille fit mine d’être vexée.
Non mais c’était pas méchant, Althéa, moi aussi j’ai toussé la première fois !Pfff, c’est pas une raison !Allez, fait pas la tête, va, puis tu joues mal la comédie, ajouta le bûcheron en passant son bras derrière l’épaule de la jeune fille.
Ah ! Ca c’est gentil ! Il fait froid en plus, ça fait du bien !Les deux jeunes gens restèrent un moment comme ça, un peu plus silencieux, à regarder la nuit, Hector finissant sa pipe et Althea profitant de cette proximité un peu nouvelle. Lorsqu’ils rentrèrent dans la taverne, Hector proposa à Althea un peu d’eau de vie … mais Althea refusa. « J’ai déjà pas mal bu » dit-elle sincèrement. Elle accepta juste de rester avec lui, au bar, pour l’écouter finir l’histoire qu’il avait à peine entamé à l’extérieur : celle de sa fuite de chez les rebelles, lors de leur défaite finale contre Aile Ténébreuse, il y a 3 ans de ça.
Hector racontait – avec quelques exagérations bien compréhensibles vu son état – son impressionnante fuite et la jeune fille l’écoutait sagement. Elle était un peu fatiguée, un peu fascinée, un peu charmée. Hector était encore jeune et pourtant, il semblait avoir vécu tant de choses…
Bon avant que tu t’endormes, on va rejoindre les autres ? Demanda Hector en accompagnant ces mots d’un petit clin d’œil.
D’accord.A la grande table, les deux sœurs s’apprêtaient à partir tandis qu’André et sa voisine s’embrassaient langoureusement.
Hum hum, fit l’une des sœurs,
on va y aller nous.André défit son étreinte et les quatre derniers saluèrent les deux sœurs.
Althea reprit ensuite la parole.
Ben alors Mili, depuis quand t’embrasses des garçons ?! Ta mère va te tuer si elle apprend ça !Tu crois qu’j’t’ai pas vu, toi, dehors ?! Arrêtes de me prendre pour une poule d’eau !Comme quoi t’as pas regardé, parce qu’il ne s’est rien passé, dehors !Et la main sur l’épaule, c’était rien ?!Et les deux amies continuèrent de se chamailler comme ça un petit moment. Pendant ce temps, Hector et André commandèrent à nouveau un pichet… de blanc cette fois, pour « se rafraîchir », et en entamèrent une bonne moitié.
Quand ils levèrent la tête de leurs verres, les filles les regardaient d’un air un peu suspicieux.
Ca va aller ? Demanda Mili.
Maaaaaaaaaaaais ouuuui, ma mini Mili, répondit André, heureux et bourré !
Althea examinait Hector qui tentait de camoufler aussi bien que possible son ivresse… Et, pour l’instant, ça fonctionnait bien !
Ah, mon pauvre André, tu tiens vraiment pas l’a… l’alcool ! Ah ah ah ! Dit-il, moqueur, à son ami.
Ben toi c’est pas beaucoup mieux ! Envoya Althea qui n’était plus dupe maintenant qu'Hector avait parlé !
Les quatre larrons rirent une dernière fois de bon cœur avant de se décider à rentrer chez eux, non sans avoir finit le blanc, chacun à hauteur de ses capacités.
Les deux couples marchaient l’un derrière l’autre, les garçons tenant les filles par amour et les filles tenant les garçons pour leur éviter de tomber. Et, la première demoiselle à devoir abandonner le groupe fût Mili. André l’embrassa de nouveau et ils se promirent de se retrouver bientôt. Après ça, André laissa Hector raccompagner seul Althea. Il balbutia qu’il habitait dans une autre direction (ce qui était faux, bien évidemment, mais comme il était gentil…).
Mais tu… Commença Hector avant de comprendre la gentille attention de son ami !
Ah et ben à demain Dédé ! Hips.
Dors bien !Althea prit alors la main d’Hector et ils marchèrent tranquillement – et chancelant, pour Hector – vers la maison de la famille de demoiselle. Un moment donné, elle dit à Hector qu’elle craignait que son père surveille sa venue. Alors, à cent mètres de chez elle, elle s’arrêta et l’embrassa. Hector la prit dans ses bras.
Tu … tu veux pas venir chez moi par … par hasard ? Demanda le bûcheron.
Ça va pas, non ?! Mon père me tuerait ! Et puis ... toi aussi il te tuerait !Mmmh, fit Hector, déçu de ne pas pouvoir aller plus loin avec cette fille qui lui semblait si mignonne, à la lueur de ce froid clair de lune.
Ainsi, ils se séparèrent, sans effusion, devant la grande maison de la famille d’Althea. Hector rentra donc seul chez lui, se remémorant l’énigmatique petite phrase de celle qui occuperait pour quelques temps, une place importante dans son esprit : « J’espère qu’on s’reverra ». Lorsqu’il poussa la porte de sa petite maison, la douce chaleur qui y régnait le fît sourire. Il ne remit qu’une petite bûche dans la cheminée et partit dans sa chambre.
A demain ! Envoya-t-il à Althea avant de goûter un sommeil bien mérité.