Citation :

Raconte ton accession à ce poste. (+ nécessité d'accomplir un rituel sacrificiel).

Un lieu tenu secret, plusieurs dizaine de visages encapuchonnés dans un temple souterrain aux parois en pierre brut, et au plafond si haut qu'il en devient difficile de le discerner, malgré les gigantesques lustres parsemés de bougies projetant une faible lumière dans la vaste salle. L'obscurité reste dominante et une légère brume flotte. Son origine est difficile à déterminer, bien qu'elle ne semble rien avoir de naturelle. Les silhouettes attendent patiemment celui qui sera ce soir le maître de cérémonie.

Très vite dans les escaliers, on peut entendre arriver l'invité tant attendu. Tout d'abord deux pas régulier accompagné d'une note plus sèche, le manche de la faux qu'il porte. Vient ensuite à une fréquence plus faible des bruits de pas plus sourds sonnant tels des tambours de guerres orcs. Kel'Dire le porte peste pénétra dans la salle construite autour d'un vaste autel couvert de runes en murmurant une prière à sa déesse. Sa longe toge verte traînait par terre sans que cela ne semble le gêner. Le manche de sa faux frappait le sol à chacun de ses pas, répercutant en écho un bruit sec. Comme seul bruit de fond on entendait le bourdonnement des mouches qui le suivait comme si elles savaient déjà que ce personnage si singulier finirait par les amener vers un cadavre frais ou elles pondront leurs larves et ou elles s’offriront un festin mémorable. Derrière lui, sa créature qui porte sur son épaule le corps d'une très jeune femme enveloppé dans un drap blanc, maintenu immobile par un charme mineur. Le nécromant avait choisit la chanceuse qui serait sacrifié ce soir lui-même. Jeune, tout juste dix-sept printemps, et encore vierge ; voilà qui ravira sa déesse.

Un mouvement de menton ou ce qu'il en restait et le dévoreur déposa sa victime drapée de blanc sur l'autel froid avant de prendre congé dans un coin de la salle. Alors que Kel'Dire se rendait au centre du cercle il entendu sortir des lèvres de certains les surnoms flatteur qui lui était donné. « Le porte peste.. » « le corrompu » « Le pestillent ». Ce soir il recevait sa véritable place, celle qu'il méritait. Ce soir il faisait un pas supplémentaire, toujours plus près de sa déesse adorée. Retirant le drap du corps de l'ingénu, tout le monde dans l'assemblé pu admirer la perfection de l'agneau qui serait offert en sacrifice ce soir. La candide lançait un regard effrayé partout autour d'elle, dernier faculté sur laquelle elle avait le contrôle. Lui posant alors sa main cadavérique sous la poitrine, tout juste sur le cœur de cette dernière, son rythme cardiaque ralentit jusqu'à atteindre une fréquence calme et détendu. Après cela, les yeux bleu de la sacrifiée se révulsèrent et d'une voix qui ne pouvait être que la sienne on entendit :

« J'invoque Nayris, déesse des morts et maîtresse des limbes. Par la nuit, par le sang, et par la mort, je la conjure de répondre à mon appel, et d'écouter mes demandes. J'accepterai toutes ses conditions, je me plierai à sa volonté, car elle est la seule et unique Déesse de ce monde. »

Sur ces mots un courant d'air gelé des plus agréables souffla une bonne moitié des bougies de la salle. Ce qui pouvait s'apparenter à un sourire illumina le visage figé de Kel'Dire alors que des murmure d'approbations parcouraient l'assemblé et que tout le monde saisissait son habit niveau de son cœur ou de ce qu'il en restait. Passant sa main libre dans les cheveux de l'innocente afin de les ramener vers l'arrière, le porte-peste se plaça au niveau de son cou, sa faux tenu fermement dans sa main droite. Il estima à une douzaine le nombre de calice attendant leur due au pied de l'autel magnifiquement gravé de rainures stylisé et d'écritures runiques. C'est dans ce même sanctuaire et sur ce même autel que Kel'Dire avait donné vie à sa chose il y déjà plusieurs années de cela.

« Que ce geste soit un pas de plus vers le retour de la seule et unique déesse. » dit-il de sa voix rocailleuse alors que sa faux s'abattait d'un geste sans bavure sur la jugulaire de l'ingénu qui ne poussa pas un cri, les yeux toujours d'un blanc laiteux. Avant même que le bourreau ne se saisit du premier calice, un sang chaste alimenta toutes les rainures de l'autel, faisant ressortir de couleur écarlate dessins et runes gravées en l'honneur de leur déesse à tous. Le sang non utilisé ou récupéré de déversait ensuite dans une coupelle de bronze sous l'autel. Le sang d'une vierge est trop précieux pour être gaspillé.

Se saisissant du premier calice, il le remplit à la source débordante qu'offrait le cou entaillé de la jeune femme. Il tendit cette première coupe au premier membre qui se présenta, se saluant mutuellement, une mains sur le cœur et la tête penchée vers l'avant. Il répéta l'opération à neuf reprises puis une dernière fois pour remplir son propre calice. Pendant ce temps un autre prêtre avait découpé consciencieusement la chevelure châtaigne de l'ingénu pour distribuer une mèche que chacun baigna dans le sang toujours pourpre de sa coupe.

Suivit alors un chant monotone reprenant régulièrement le nom de Nayris au terme du quel, la mèche de cheveux et le sang avaient prit la teinte de ceux de la véritable déesse. Ces derniers allait servir à confectionner les poupée que tout à chacun se devait d'avoir. Un prêtre les récupéra une par une alors qu'une nouvelle prière aux allures de chant funèbre retentissait dans la salle caverneuse. Inconsciente à cause de la perte de sang qu'elle avait subi, le flot de sang qui sortait de la veine béante de l'ingénu se tari, cessant définitivement de déverser ses fluides sur l'autel déjà couvert de sang coagulé.

Un par un, les prêtres prirent alors congé, sortant en silence par les escaliers taillés dans la roche qui menait vers la surface. Au bout d'un bref instant, il ne restait plus que lui, sa créature et le bourdonnement des mouches. D'un simple mouvement de main, il fit comprendre au dévoreur qu'il lui fallait s'approcher. Posant sa faux et sortant sa dague, il traça une ligne perpendiculaire au niveau des cuisses.

« Viande... Fraîche. » dit simplement l'abomination en abattant son énorme hachoir, récupérant pour lui les membres inférieurs de la sacrifiée.

« Le reste de ce corps est bourré d’ingrédient et de ressource de valeur qu'il ne faut gâcher sous aucun prétexte, à commencer par cette langue » pensait le porte-peste en ouvrant sans ménagement la mâchoire de l’innocente pour y introduire sa dague et commencer son horrible besogne.