Drôle de chasseur...

Thême:

pouvoir utilisé:

« Oh… Quel jour est-on ? Bah… aucune importance… Combien il me reste… »

Aeon a jeté un rapide coup d’œil vers sa bourse posée sur le bureau près du lit dans lequel il dormait quelques secondes auparavant.

« Arf… à peine de quoi tenir encore une semaine dans cette auberge. Les lits sont vraiment cher ici. Bah, tu me diras, on est à Sen’tsura après tout… Bon, je devrais peut-être aller bosser… J’ai tellement la flemme, mais plus le choix maintenant. »

Il se leva lentement, se massa un petit moment la nuque. Donc, profitons qu’il émerge et s’habille pour décrire un peu le lieu où il se trouve. C’est une petite chambre avec un lit, dont le matelas est en paille, et un bureau en chêne noir. La pièce fait à peine douze mètre carré, et une fenêtre donne sur la rue, peu bruyante vu qu’il est encore tôt. Maintenant, revenons à notre petit paresseux. Il a fini de s’habiller, une tenue simple et légère, sa sempiternelle tenue blanche, qui fait qu’il est pas vraiment discret. Il récupéra sa bourse sur la table et descendit au rez-de-chaussée, soit du coté taverne de cette auberge pittoresque. Une femme lui fit un signe et l’appela d’une voix enjouée :

« Aeon ! Tu étais donc là ! Que devient mon fainéant favori ? Non, laisse-moi deviner, rien tu erres sans but, en prenant des boulots que parce que tu as besoin urgent d’argent ! »

Après un léger soupir Aeon la rejoignit, s’installa à sa table, et lui répondit de sa voix légèrement aiguë :

« Jehanna… il y a des jours où je me demande comment tu fais pour deviner mon quotidien… mais pas aujourd’hui. Si t’es là c’est sûrement que t’as un truc pour moi, je me trompe ? »

« Non, tu as mis dans le mille. Trois elfes recherchés pour vol, pour meurtre, et pour enlèvement. En bref, des ‘monstres’ comme tu les appelles. La prime pour les trois, en sachant qu’on les veut mort, s’élève à cinquante piécettes. »

Aeon murmura tout doucement pour lui l’équivalent en nuit dans une auberge, puis après un soupir il finit par lâcher :

« Bon, très bien, je marche. Où sont-ils, et combien de compagnons j’aurais ? »

Celle qu’Aeon avait appelé Jehanna éclata d’un petit rire cristallin, et resta dans une hilarité totale pendant environ une dizaine de minutes. Aeon s’énerva un tout petit peu, mais elle était son indic, et nul ne pouvait le renseigner mieux qu’elle. Puis la demoiselle lui dit calmement :

« J’ajoute ces renseignements à ton ardoise. On arrive donc à sept nuits… encore un peu et je pourrais me classer comme ta nouvelle compagne ! Bref, on les soupçonne de traîner dans la forêt voisine de ********. Et pour ce coup tu seras seul, mais fait vite car t’es pas tout seul sur ces idiots. »

Un petit rire échappa à notre petit paresseux, puis il regarda le plafond. Le jour où il repartait en mission correspondait à son anniversaire, et son indic qui prétendait à devenir sa compagne soi-disant, l’avait oublié… à moins que ça ne fût calculé ?

Il partit d’un pas calme, il avait payé toutes ses nuits, et avait toutes ses affaires. Il prit la direction du village que Jehanna pense être non loin du repaire de ces brigands. Elle était à deux jours de marche, donc Aeon avait peu de chance d’arriver premier, mais c’est sans compter sa vitesse d’exécution. Le lendemain, vers midi Aeon arriva au lieu dit, il avait marché sans s’arrêter et la forêt était en vue, le village était à vingt minutes de marche du petit bois. Trois chasseurs de prime étaient déjà sur place et se disputaient pour savoir qui ferait quoi, Aeon en déduit qu’ils étaient ensemble pour se faire l’argent, mais il était évident que l’un d’eux allait doubler les autres. Il décida de les suivre discrètement.

Deux heures plus tard les trois zigotos étaient prêt de la planque et un éclat de voix parvint aux oreilles d’Aeon, et le ton ne cessait pas de monter :

« Je vous avais dit de ne pas tuer cet idiot !
- C’est toi qui as dégainé le premier !
- Mais c’est vous qui l’avez tué !
- En attendant on est recherché maintenant ! Et je pense que les chasseurs de prime ne seront pas aussi tendres que l’abruti qu’on a tué.
- Chut ! on va finir par se faire remarquer… rentrons et arrêtons ces chamaillerie ridicules

Ils rentrèrent et discutèrent plus discrètement. Il n’en fallait pas plus à notre cher Aeon pour préparer le futur champ de bataille. Il plaça dix marques de l’enfermement autour de la petite planque, ce qui lui pris cinq minutes. Puis il toqua gentiment à la porte, enfin le plus gentiment possible… ouais, bah un grand coup de pied pour l’enfoncer quoi. Il commença la seconde d’après à faire une incantation :

« Ma force est ma colère, c’est l’arme de mon âme que je transmets à ma volonté. EPIKA ! »

Il mit sa main gauche en avant créant une marque magique et tirant un rayon de magie droit sur la cible la plus proche, qui était à quatre mètres, et le toucha en pleine tête. La douleur, combiné à la surprise fut telle qu’il perdit conscience. Les deux autres commencèrent à paniquer, n’ayant pas leurs armes, les mains étaient leur seule solution, mais Aeon était trop rapide pour eux, il profitait de l’effet de surprise pour enchaîner sur une deuxième forme :

« La magie pulse, et mon corps s’allège. Que ma vitesse me permette de fuir ! »

Mais au lieu de prendre la fuite, il profita de sa vitesse pour mettre une droite à celui qui était à droite qui fut sonné, et de charger pour mettre un coup de pied retourné au second qui était à gauche, et qui perdit connaissance à cause de la violence du coup. Puis Aeon enchaîna sur une double incantation, une qui lui permet de quitter la forme de la fuite l’autre qui est juste pour dégainer son arme, c’est une mauvaise habitude mais qui lui permet d’avoir le courage de faire couler le sang :

« La magie se calme et je recouvre mon état normal. La colère se doit de me quitter, par la même occasion que vos vies se devront de s’arrêter. »

Il enclencha le mécanisme de sa valise qui était accrochée à son pantalon depuis le début, et dégaina sa lame. Il coupa la tête de la dernière victime, puis vit que celui qui était sonné s’était relevé. Aeon chargea et lui perça le cœur avant qu’il ne se rende compte de ce qui se passe, puis notre paresseux le décapita en bonne et due forme. Et le dernier commençait à se réveiller et à pousser des hurlements de douleur, et Aeon abrégea ses souffrances en lui offrant le même châtiment qu’aux deux autres. Il mit les têtes dans un sac et repartit vers Sen’tsura. Et profitons de son voyage de retour pour dire en combien de temps ça s’est réglé ! En comptant la préparation pour éviter la fuite des brigands, la bataille a duré sept minutes et vingt-cinq secondes. Reprenons notre récits, Aeon a mis autant de temps à retourner à Sen’tsura, qu’à retrouver les bandits. Dès son retour, Jehanna l’attendait à l’entrée de la ville. Aeon lui donnait le sac, et elle lui donnait sa paye et au moment où il comptait retourner dormir, elle lui dit :

« Faudra que tu me dise pourquoi tu ne t’engage dans aucune guilde, et aucun camp. Tu pourrais te faire pas mal d’argent, et en plus maintenant ils acceptent n’importe qui. »

Aeon soupira, puis lui répondit calmement :

« Ce n’est pas une question de race, ou de pouvoir. Tu es la mieux placée pour savoir pourquoi je reste seul dans mon coin. Après tout, tu prétends occuper sept de mes nuits. »

Jehanna soupira avant de regarder le désillusionné s’en aller vers une rue calme et où l’auberge est bon marché. Elle n’avait pas eu le temps de lui souhaiter son anniversaire cette année… et pourtant vingt ans ça se fête.

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