Ce qui est mort... Peut-être vivant!

pouvoir:

raisons:

Une soirée comme une autre à la taverne d’Ormbois, un petit village pittoresque au milieu d’une forêt non loin de Sen’tsura, mais assez pour que les pire soiffards soit à la taverne. Je n’en fais pas vraiment partit, mais comme ils fêtent l’anniversaire de Jean-Michel le frère aîné d’une bonne amie à moi. Je ne pouvais pas m’autoriser de dormir à Sen’tsura. La fête battait son plein, je sortais pour prendre un peu l’air, et parce que je devais accompagner mon amie chez elle et qu’elle était totalement bourrée. Lorsqu’un hurlement strident déchira le silence. Ce qui fit paniquer Camille –mon amie – et je savais, ou tout au moins pressentais qu’il était temps de sortir les armes pour protéger les habitants de la bourgade. Une fois arrivés chez elle je lui dis :

« Reste là, n’ouvre à personne, barricade les fenêtres, et oublie tout ce qui va se passer ce soir ! Ta vie en dépend ! »

Puis j’actionne le mécanisme de ma valise et pris ma lame. La prudence ne serait pas de trop cette nuit là, je fis le tour du village en plaçant des pièges aux endroits de fuites stratégiques. Puis je retournais à la taverne, qui était devenue plus calme, dix minutes étaient passées et tout le monde était déjà parti dormir. Tant mieux, je m’installait à une table dans le seul coin sombre de la pièce et commandant un petit lait. Le tavernier me dit vingt minutes plus tard :

« C’est pas classique que tu sois aussi inquiet Aeon, il se passe un truc grave. Je sais que tu me diras pas quoi, mais essaye au moins d’être prudent, t’es un de mes meilleurs clients et ça me ferai plutôt mal qu’il t’arrive malheur.
-Pfeuuh, tu parles, tu t’inquiètes plus pour le fric que je te fais gagner que pour ma vie, vieux brigand. Et je ne t’en veux pas, ça fait deux ans que je te connais, et je sais que tu es le seul qui permet à ce village de ne pas finir dans la déprime.
- Merci, ça me va droit au cœur, mais je maintiens tout de même ! Sois prudent, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber.
- C’est noté ! Tiens, remets-en un tant que t’y es !
- Et c’est mes habitués les soiffards !–il sourit un peu –
- Parfaitement ! –et je lui rendis son sourire –
- Et bien ça marche ! »

Il me donna un autre verre, et je savais que mes pièges n’étaient plus actifs. Je continuais d’attendre, et dix bonnes minutes plus tard un Orc, et pas des plus hygiénique, entrait dans la taverne pour s’asseoir à une table, et il était accompagné d’un être étrange, caché sous un manteau qui ne laissait pas un soupçon sur son identité. Je soupirais, et avec un demi sourire je les apostrophais sans la moindre discrétion :

« Oh, l’Orc ! Ramène toi par là avec ton bouche-trou ! Ce sera plus sympa que de boire dans ton coin ! En plus c’est un soir spécial ! Je suis debout et encore sobre ! »

Je savais ce que je risquais, mais au moins savoir qui sont ces idiots qui débarquent après avoir entendu un bruit aussi flippant que celui qu’on avait entendu il y a quarante minutes. Je ne comptais pas me battre, mais je n’avais pas non plus l’intention de les laisser partir sans faire un interrogatoire complet.

L’orc m’avait rendu mon irrespect, ce que je comprennais parfaitement. Et le ‘bouche-trou’ qui ricanait dans son coin d’une voix sortie de nulle part… euh, sortie… de nulle part ? Il y a comme un problème de fonctionnement dans la réalité. Comment on peut parler avec une voix qui sort de nulle part ? C’est juste… génial, là j’étais sérieusement jaloux… encore que si ça se trouve ce type est sévèrement atteint, ou pire… il est pas vraiment vivant. Ce qui expliquerait plus facilement l’odeur immonde que je sentais… parce qu’un orc a beau être immonde, répugnant, affreux, hargneux voire violent, éminément bourrin et excèsivement violent… comment ça je radote ? Ah oui, j’ai répété au moins deux fois violent… bref, un orc a beau être tout ça, il garde un minimum le sens de l’hygiène. Enfin, normalement… au moins se lave-il une fois par an… j’espère. Bon, je l’admets j’en sais rien, je suis un Esper, donc un humain, donc de culture différente… enfin je crois, du moins j’espère. Raaaah, ce type louche me fait douter ! C’est frustrant !

« Attends ! La personnification de la connerie ose insinuer, pardon il le dit clairement que je suis un idiot ! Bon, j’en suis un, mais là n’est pas la question ! Surtout que je ne veux pas l’entendre dire par un orc ! Non, mais allo quoi ! Un orc vient de me dire que je suis un idiot ! Non, mais allo quoi ! –je me racle la gorge histoire de me calmer un peu– Franchement ! C’est les religions qui se foutent des sectes ! La seule chance que tu aies, c’est que j’ai aucune raison de te mettre mon pied au cul… –puis en murmurant– et aussi que je suis pas fou, je suis idiot, mais pas encore fou. »

Puis celui avec la voix de déterré a réouvert la bouche, enfin si on peut dire ça. Pour dire un truc avec une voix sortie de son trou du cul… de nulle part, pardon ! Il me met vraiment dans un de ces état ce type… c’est limite s’il joue pas avec ma santé mentale… si j’en ai une. Bon les termes qui vont suivre vont être violents, donc que ceux qui sont pourvu de sensibilité, sautez ma réplique. Surtout que j’ai bien mis dix minutes à réagir.

« Et le mec avec son manteau, tu devrais pas être… je sais pas, quelque part où tu ne risquerais pas de passer pour un mort-vivant… enfin… moi je dis ça, je dis rien. Je me demande ensuite ce que foutent un orc et je sais pas quelle créature étrange et intrigante foutent dans la taverne d’un village forrestier, principalement composé d’humain. »

Comment ça cette question s’applique à moi ? Mais je ne suis pas d’accord ! Je suis un humain tout ce qu’il y a de plus normal et basique ! Un Esper ? C’est quoi donc ? Ah… oui, je suis un Esper… c’est pas faux ça… c’est même vrai ! Ah moins que ce ne soit un piège, tendu par les porteur de lumière obscure ! Et ouais ! Vous ne vous y attendiez pas à ça ! Comment ça, ils n’existent pas ? Pour l’instant, fufufu. Reprenons, je pensais qu’ils réagiraient plus qu’ils ne l’ont fait, ah moins qu’ils ne l’aient fait et que je sois resté dans les vapes le temps de mon délire ? Je ne savais pas.