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 Premier contrat au clair de lune

 
Premier contrat au clair de lune Sand-g10Jeu 20 Fév - 23:25
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Après avoir quitté Feu et erré pendant plusieurs mois, Orynis avait décidé de reprendre pied et comptait bien trouver de quoi vivre autrement que comme une mendiante. Elle espérait trouver du travail dans une ville portuaire du lac Patriarcal où elle avait échouée et sa chance se présenta d’une manière plutôt inattendue. Arrivant en ville elle s’était rendue dans la taverne la plus proche, ayant tout juste assez d’argent pour s’offrir une chope de bière afin de se rafraîchir, et fut accueillie par les regards suspicieux des autres clients. Alors qu’elle s’était installée dans un coin à l’écart, elle remarqua, à l’autre bout de la salle, un petit homme assez âgé qui l’observait calmement. Il avait l’air de l’étudier du regard, mais pas de la même manière que les autres clients. L’un d’eux, assez imbibé d’alcool et de mauvaises intentions, vint la déranger accompagné de quelques de ses camarades de beuverie.

« Eh toi ! Dis-moi qu’est-ce que t’es comme drôle de créature ? Mais c’est qu’elle est pas si moche que ça la petite bizarrerie !

Tandis que l’homme lui faisait des propositions plus que répugnantes, ses compagnons riaient à ses remarques graveleuses. Orynis, elle, restait impassible et buvait tranquillement sa bière, sans leur accorder un regard. Dans son esprit la colère commençait à s’installer, des imbéciles qui lui faisait ce genre de remarques elle en avait déjà croisé pas mal mais celui-là était décidément trop entreprenant. Orynis savait que s’il s’approchait d’avantage elle aurait du mal à contenir son envie de le tuer et ne voulait pas s’attirer à nouveau des ennuis. Elle serait toutefois Zhyr contre elle, tandis que les commentaires continuaient.

« Eh Montre-nous au moins ton visage… Oh ! et c’est quoi que tu tiens dans ta main miss ? fais donc voir !

Il s’était penché sur la table et saisit le bras d’Orynis. Celle-ci leva la tête pour planter son regard dans celui de l’homme et articula d’une voix calme et glacée :

« Ne me… touche pas. Tu vas lâcher mon bras et arrêter de polluer l’air que je respire, sans quoi je me sentirais dans l’obligation de te tuer, c’est clair ? "

L’homme se figea un instant puis éclata de rire en resserrant sa prise :
« Tu crois vraiment que… ? »

D’un mouvement brusque elle s’était dégagée et la lame avait tranché la chair. Tandis que l’homme, effaré et bouillant de rage, constatait que son bras venait d’être coupé, Orynis enfonça Zhyr jusqu’à la garde dans sa gorge. Elle retira vivement la lame, et le corps de l’homme s’affaissa lourdement sur la table dans un dernier gargouillis. Ses compagnons reculèrent apeurés tandis qu’un lourd silence tomba sur la salle.
Le petit homme qui observait Orynis se leva alors et montra l’emblème du compte de la ville, cousu sur sa veste.

« Eh bien ! Je vois qu’il n’est pas nécessaire d’appeler soldats et polices pour que les gredins payent de leurs actes. Certes cette demoiselle n’agit pas avec délicatesse mais au moins voilà une chose de faite et ce brigand ne détroussera plus ni fermiers ni voyageurs. »

Tandis qu’il prenait la situation en main, Orynis s’était levée, avait payé sa consommation et se dirigeait vers la porte. Cette affaire l’avait énervée et elle devait se calmer. Le petit homme la rejoint devant la taverne tandis qu’elle nettoyait son sabre.

« Je constate que vous êtes douée au combat, votre tenue de vagabonde pourrait présager le contraire mais ce sabre que vous détenez n’est pas le fruit d’un vol : vous le maniez à merveille. »

Tout en reprenant son calme Orynis se questionnait sur son nouvel interlocuteur. Il avait semblé l’étudier en l’observant et ne paraissait pas étonné de l’avoir vue tuer un homme. Ses phrases pleines de gratitudes cachaient quelque chose. Qu’attendait-il d’elle ?

« Assez de compliments, dites-moi de quoi vous désirez me parler, cela semble important vu que vous me lorgnez depuis tout à l’heure. »

« Hem… vous avez raison. Mon maitre désirerait embaucher une personne apte au combat pour régler une affaire… spéciale. Vous me paraissez être tout à fait digne de ce poste et si j’ai bien compris vous m’avez l’air d’être légèrement en manque d’argent ces temps-ci, si vous me permettez. »

« Si vous voulez savoir j’ai donné mes dernières pièces au tenancier pour nettoyer le sang de notre ami. Quel genre d’affaire spéciale ? »

« Il s’agirait en fait de supprimer une personne en particulier de manière assez discrète… Disons plutôt de façon à ce que mon maitre ne risque pas d’y être lié, c’est pourquoi il veut faire appel à quelqu’un qui ne serait pas trop connu dans les environs. Seriez-vous intéressée ? Bien évidement vous serrez rémunérée selon vos désirs mais pour cela il faudra traiter avec votre employeur, le Compte D’Ambrial. »

Le soir même Orynis était entrainé dans la demeure du compte où celui-ci demandait à la voir. Il lui expliqua les termes du contrat : une de ses rivales politiques, une certaine Dame Aleycia, cherchait à lui nuire, elle quittait la ville le lendemain en direction du Nord et s’arrêterait dans une petite ville où elle possédait une maison secondaire, elle ne serait accompagnée que de sa garde personnelle. Le travail d’Orynis était simple : elle devait suivre la cible et l’éliminer dès qu’elle jugerait le bon moment venu.

Orynis n’était pas à son aise dans ce décor pompeux qu’elle avait envie de recouvrir de sang et trouvait le maitre des lieux paranoïaque et imbu de lui-même mais il lui proposait un travail intéressant qu’elle n’était pas en mesure de refuser… à condition d’obtenir ce qu’elle voulait en échange.

« Une bourse suffisamment pleine en plus de mes frais de voyage bien évidement, et dans l’immédiat une chambre d’auberge avec de quoi me laver. Il me faut aussi des vêtements et une tenue de combat en bon état et un kilo de pommes. Ah, et surtout : dois-je éliminer la cible d’une manière particulière ou peu importe ?

Le compte pris un air dégagé, comme s’il parlait du beau temps : « Du moment qu’il n’y a pas de témoins vous avez carte blanche. »

Orynis souris et une drôle de lueur s’alluma dans ses yeux. « Ne vous inquiétez pas pour ça, il n’y aura aucun témoin... »



Deux jours plus tard…

Orynis avait suivi sans problème la petite caravane, constituée de cinq gardes à cheval et d’une litière de voyage, et avançant tranquillement. Elle restait suffisamment loin en arrière, progressant, dès qu’elle le pouvait, à couvert des bois longeant la route.

Elle voyageait léger, ne s’étant encombrée que d’un sac de toile contenant vivres et vêtements de change. Sa nouvelle tenue, offerte par les bons soins du compte, était de bonne facture et pratique. Il s’agissait d’un pantalon gris sombre, d’un haut assez moulant de lin comportant des pièces de cuir au niveau des épaules et des bras et d’une paire de bottes de cuir noir fin et souple. Elle portait par-dessus une grande cape de voyage brun dont elle gardait la capuche baissée jusqu’à masquer presque tout son visage. Elle en profitait ainsi pour cacher son apparence de semi démone : inutile d’attirer l’attention des quelques personnes qu’elle croisait sur sa route.
Le compte lui avait fourni, en plus de sa nouvelle tenue, trois poignards de lancer de bonne qualité et lui avait payé la première partie de son salaire, elle recevrait une prime supplémentaire une fois la cible tuée. Son employeur avait laissé le choix à Orynis quand à la technique d’approche et d’élimination de la cible et des personnes l’entourant. Elle ne s’inquiétait pas des gardes ni des pages et serviteurs qu’il y aurait certainement autour de la cible : du moment que personne ne pourrait la voir ou raconter l’avoir vue, peu importe le nombre de cadavres qu’elle devrait laisser derrière elle.

Orynis était heureuse ; elle allait pouvoir assouvir sa soif de carnage et même être convenablement payée pour ça. Elle avait envie de tuer, envie de voir le sang couler et jubilait comme une enfant à qui on a promis un cadeau à l’idée de tuer ses victimes.

Elle avait pris le temps d’observer les habitudes des gardes et juger leurs aptitudes au combat ; c’était des gardes balourds mais sans aucun doute entraînés à faire face à l’ennemi, en les surprenant elle n’aurait pas de problème pour les éliminer. Seule la cible restait invisible, enfermée en permanence dans sa litière de voyage.

La troupe arriva à destination dans l’après-midi, la petite ville était animée par un marché. Orynis, ayant rangé sa tenue de combat dans son sac, avait enfilé une tenue simple de voyageuse : un haut de lin clair et un pantalon brun. Toujours sous sa cape sombre elle se mêla aux badauds tout en suivant discrètement la cible et ses gardes. Ceux-ci se dirigeaient vers la partie bourgeoise de la ville et s’arrêtèrent devant une maison, non une villa (pouvait-on vraiment qualifier ça de simple maison ?) située à l’angle d’une rue. La lourde porte en bois par laquelle ils entrèrent était surveillée par deux gardes et donnait sur une cours intérieure ou fleurissait un somptueux jardin.

Orynis eu le temps d’apercevoir un arbre contre un des murs et une coursive faisant le tour du jardin avant que le double battant ne se referme et que les deux vigiles ne reprennent leur poste. « Observer, trouver les failles dans la garde de l’ennemi… » Songea-t-elle. « J’entrerai dans cette maison et ce n’est pas vous, pauvres chiens de garde, qui allez m’en empêcher. »

Le soir venu elle avait quitté la ville, du moins officiellement… Ayant mis ses affaires en sûreté elle avait revêtue sa tenue de combat et avait enlevé sa cape et ses bottes pour se déplacer sans bruit sur les toits, Zhyr attaché dans son dos et ses poignards à la ceinture. Le jour cédait sa place à l’obscurité et à la noirceur de son âme. Il était temps de tomber son masque et de montrer son vrai visage, de laisser son côté démone s’exprimer.

Se déplaçant avec agilité, évitant les obstacles sans se soucier de l’obscurité dans laquelle elle voyait comme en plein jour, sautant au-dessus des petites ruelles sombres, elle se dirigeait vers sa proie. La nuit était plongé dans le noir, la Lune cachée par d’épais nuages, seules les quelques lanternes éclairaient la ville çà et là. Orynis se sentait bien, libre de ses actes, dans cette obscurité propice à la violence et au sang. On lui avait confié comme mission de tuer discrètement, autant en profiter pour s’amuser un peu…

Elle se posta sur un toit à proximité et observa. La maison semblait peu habitée, seules quelques fenêtres étaient éclairées au premier et deuxième étage. La rue qui la séparait de son objectif n’était pas large et en un bond elle se retrouva sur le toit de la villa ou elle se réceptionna en silence. Se dirigeant du côté de la cours intérieure elle chercha une fenêtre donnant sur une pièce vide, puis glissa jusqu’à celle-ci, s’assurant qu’elle ne pouvait être vue par quiconque, et, à l’aide d’un poignard, força l’ouverture et pénétra dans la pièce sombre. Elle était bel et bien vide mais richement décorée et donnait sur un couloir dans lequel Orynis s’engagea.

Elle arriva en haut d’un escalier d’où montaient des éclats de voix. La cible avait tout l’air de se trouver au deuxième étage dans la pièce éclairée qu’elle avait vue plus tôt, mais il était plus prudent de s’assurer que personne d’autre ne pourrait donner l’alerte en cas de problème.

« Non… pas de témoins »[/i] songea-t-elle en souriant.

Elle descendit donc l’escalier et se retrouva face à un autre couloir. De la lumière et les voix provenaient d’une porte à proximité, elle y cola son oreille et écouta ; il y avait là deux femmes et un jeune garçon (âgé tout au plus de quinze ans), sans doute des femmes de chambre et un page. Tranquillement Orynis ouvrit la porte et la poussa légèrement, veillant bien à rester cachée.

Intrigué, le page sorti jeter un œil dans le couloir, Orynis se glissa dans son dos, plaqua sa main sur sa bouche avant qu’il n’ait pu réagir et laissa glisser la lame d’un de ses poignards sur sa gorge. Le garçon tressauta un instant et ne bougea plus, tandis que son sang se répandait, elle le retint dans sa chute afin qu’il ne fasse pas de bruit et se dirigea vers la porte. Les deux femmes étaient assises face à face à une table et discutaient, l’une d’elles avait vue sur la porte ouverte. Lorsque Orynis entra elle eue à peine le temps d’ouvrir la bouche pour crier de stupeur qu’un poignard s’y était déjà planté. Orynis bondit sur la seconde femme pétrifiée et la plaqua sur la table, la retenant fermement par une clé de bras.

« Tu cries, je te tue. Compris ?! » Articula-t-elle sans hausser la voix. La servante acquiesça et hocha de la tête, Orynis continua d’une voix à la fois enjouée et sérieuse.

« Bien. Maintenant tu vas être très gentille avec moi et me dire précisément combien il y a de personnes sous ce toit, s’il y a des gardes et où se trouve ton maitre, d’accord ? Et surtout ne tente pas de donner l’alerte, ça ne te sauverait pas : je te tuerais comme ta copine. » En s’approchant du visage de sa victime : « Quoique non ; je prendrais bien le temps de te faire souffrir. Alors ? J’attends ta réponse."

«Il… il y a cinq gardes aux rez-de-chaussée, à côté des cuisines, et deux autres qui surveillent l’entrée. Dame Aleycia est dans son bureau au second étage avec un homme que je ne connais pas. Il n’y a personne d’autre je vous le jure. S’il vous plait ne me tuez pas… »

« C’est tout ? Parfait alors ! » Répondit Orynis d’un ton enjoué.

Elle empoigna sa victime et la redressa, tira Zhyr de son fourreau et le lui planta trois fois dans la poitrine, puis elle alla récupérer la lame toujours enfoncée dans la bouche de la deuxième femme qui agonisait et l’acheva en lui coupant la tête. Elle lécha le sang sur la lame, quel bonheur que de pouvoir tuer !

Elle quitta la pièce, où se formait une flaque de sang, et descendit l’escalier. Elle déambula dans les couloirs, tous les sens en éveil, et se dirigeait en silence vers les bruits provenant de la salle ou se trouvaient les gardes. Ceux-là il serait plus difficile de les tuer en silence.

Soudain elle se figea et tendit l’oreille : deux des gardes, ils parlaient en marchant dans le couloir mal éclairé et se dirigeaient vers elle. Elle réfléchit vite ; ne pas se faire voir, les prendre par surprise. Elle rengaina son sabre. Le couloir était suffisamment étroit, en s’appuyant, jambes et bras écartés, aux murs elle put grimper rapidement jusqu’au plafond, invisible pour qui ne levait pas la tête. Lorsque les gardes arrivèrent à son niveau elle se laissa tomber sur le premier, qui chancela sous l’impact, elle s’y agrippa, le lacéra de ses griffes et le mordit profondément à la base du cou, lui arrachant la jugulaire et une portion de chair tandis qu’il tombait au sol dans un bouillonnement de sang.

Son compagnon avait tiré son épée et tenta de l’attaquer mais elle se glissa sous lui et, ayant récupéré Zhyr, remonta le longe de son buste en le tranchant de l’aine à la carotide. Il s’affaissa à son tour, répandant viscères et autres organes sans doute vitaux sur le beau tapis du couloir.

Déjà Orynis s’était relevée et s’élançait dans la direction d’où venaient les gardes. Le gout du sang l’avait enivrée, à présent seule comptait une chose : Tuer ! Tuer tous ceux qui se trouvaient dans cette maison. Tant pis si les autres gardes la verrait venir ; elle allait tous les massacrer !

Les gardes n’avaient pas entendu les bruits de lutte de leurs deux camarades, trop occupés à plaisanter et chanter des chansons d’ivrogne. Orynis fit une entrée fracassante dans la salle en ouvrant brusquement la porte (ou plutôt en la défonçant), ils étaient tous trois attablés et restèrent figés un instant avant de réagir.

« Trop tard ! »
Dans son élan elle avait déjà fauché la tête du premier d’un coup de sabre et sautait sur le second, encore empêtré dans sa chaise.
« Trop lents ! »
Lui envoyant ses jambes et toute sa puissance dans le torse elle le projeta à terre, lui coupant la respiration. Elle s’était déjà relevée et faisait face au troisième qui tentait désespérément de percer sa garde. Plus rapide, elle lui trancha la main qui tenait son épée et lui bondit dessus, le plaquant ainsi au mur.
« Trop peureux ! »
Elle enfonça Zhyr dans sa poitrine, tournant plusieurs fois la lame dans la plaie béante, un large sourire aux lèvres. L’homme qu’elle avait mis à terre bougeait encore, incapable de parler. Orynis s’approcha de lui, sa voix, d’abord moqueuse, devenait de plus en plus sèche.
« Vous n’êtes que des petits toutous bien dressés, qui ne savent même pas faire leur travail.»
Elle lui donna un violent coup de pied alors qu’il tentait de se relever et pris un de ses poignards.
« Pauvres larves stupides !! »
Elle le plaqua brutalement au sol et lui martela le buste de sa lame, faisant gicler du sang à chaque coup, sans s’arrêter, prise dans sa frénésie meurtrière.

Se relevant elle tendit la main pour récupérer Zhyr (toujours enfoncé dans le troisième garde) et le sabre vint de lui-même s’y loger, attiré par le tatouage au creux de sa paume.

Il ne restait plus que la cible et son invité surprise, avec un peu de chance ils n’avaient pas entendu le combat des gardes.
Oh et puis de toute façon ils n’allaient pas échapper à la mort, et les deux vigiles dehors non plus.

« Non non non, vous n’allez pas m’échapper petits humains ! » murmura-t-elle dans un petit ricanement.

D’après ce qu’elle avait observé à l’extérieur le bureau de la cible se trouvait dans l’aile gauche de la villa, elle, était dans l’aile droite. Elle traversa les cuisines vides et trouva un deuxième escalier qu’elle monta rapidement mais en silence, tenant toujours Zhyr dans sa main droite. Arrivée au second étage elle repéra vite une porte close sous laquelle passait un rai de lumière.

Tout était calme, en s’approchant elle entendit les voix, ou plutôt es murmures, de deux personnes qui discutaient sans doute en prenant gare de ne pas être entendus. Elle entendit des bribes de conversation au sujet du Compte D'Ambrial. Orynis s’avança sans bruit, consciente que ses victimes avaient l’oreille aux aguets, pareille à un prédateur traquant une proie craintive.
Elle s’arrêta devant la porte et observa la serrure. Verrouillée. Ils n’avaient vraiment pas envie d’être dérangés, tant pis pour eux ! Elle frappa trois coups timides à la porte et parla d’une petite voix douce, essayant d’imiter celle de la servante qu’elle avait tuée :

« Ma dame, on m’a fait savoir que vous désiriez une petite collation, je viens vous la porter. »

Dame Aleycia lui répondit d’un ton nonchalant.

« Ah ? Eh bien entre donc. » A l’intention de son invité : « Très cher, aller lui ouvrir je vous prie. »

Orynis se tenait prête, sabre à la main. La porte se déverrouilla et le visage d’un homme âgé apparu dans l’encadrement. D’un coup de pied elle lui rabattit la porte sur le visage et il alla s’écraser contre le mur tandis qu’elle se ruait dans la pièce. La cible lui faisait face, derrière son bureau, elle avait tiré une épée et se tenait en position de défense.
Orynis s’arrêta devant elle.

« Bonsoir Dame Aleycia. Je suis envoyée par le Compte D’Ambrial et je vous passe ses salutations respectueuses. »

Sans plus laisser de temps à son adversaire elle sauta par-dessus le bureau et attaqua. De toute évidence Dame Aleycia savait manier l’épée, elle réussit à parer les attaques de Zhyr mais ne parvenait cependant pas à percer la garde de la démone. Celle-ci remarqua une chose, l’œil droit de son adversaire était d’une couleur étrange et ne bougeait pas : un œil de verre ! Dame Aleycia était borgne !
Changeant de technique, elle l’attaqua sur le flanc droit et envoya valser son épée. La tenant en joue de son sabre elle la fit reculer jusqu’à la cheminée ou crépitait un petit feu.

« Vous allez me tuer ? » demanda-t-elle d’une voix faussement tremblante.

Orynis la fixa d’un regard glacé et éclata de rire. Profitant de cette diversion, son adversaire ramassa un tisonnier et tenta de lui brûler le visage.
Déjà Orynis s’était baissée et lui faucha les jambes d’un coup de pied. Dame Aleycia se retrouva plaquée au sol sur le dos et la démone profita de ce moment de stupeur pour planter deux de ses poignards dans les mains de sa victime, la clouant au sol. Tandis que sa victime hurlait, elle lui posa délicatement une main sur la bouche.

« Chhuuut… Les morts ne font pas de bruit » dit-elle en récupérant Zhyr qui était tombé dans les braises.

Elle effleura la lame ; elle était brulante, parfait. Sa victime se débattait et poussait des cris de douleur. Une lueur mauvaise passa dans les yeux d’Orynis tandis qu’elle empoignait Zhyr à deux mains.

« JE T’AI DIT DE LA FERMER !!!! »

Elle leva sa lame et frappa sa victime au niveau du cœur, plusieurs fois, avec une violence accrue par l’envie du sang, défonçant cotes et organes, répandant une large flaque rouge autour d’elles.

Contente de son travail elle récupéra ses poignards et l’œil de verre de sa victime. Elle se dirigea vers la porte, achevant au passage le vieil homme toujours sonné de son coup à la tête. Elle lui trancha la gorge et admira un instant la fontaine de sang qui s’en échappait.
Cette maison était vraiment trop moche avec ses tapisseries précieuses et ses tableaux, le rouge du sang était tellement plus beau…

Elle descendit au premier étage et, une fois sur la coursive, se laissa glisser le long de l’arbre qui s’y appuyait et se retrouva dans le jardin. Comme elle l’avait supposé, les deux gardes à l’extérieur n’avaient rien entendu. Elle se campa devant la porte close et, puisque ça avait déjà fonctionné, imita la voix terrifiée et haletante de la servante :
« A l’aide… un voleur s’est introduit dans la maison, venez nous… aah !!»

Le double battant s’ouvrit et les gardes déboulèrent au milieu de la petite cours, près à secourir une jeune femme en détresse. Orynis avait roulé à côté de la porte et ferma celle-ci avant de les interpeller :

« Tombés dans le piège comme des oisillons de leur nid ! »

Elle s’élança sur eux avant qu’ils aient pu se retourner, envoyant un poignard se ficher dans la gorge du premier, qui s’effondra, et bondit sur le deuxième. Elle lui lacéra le visage et trancha sa jugulaire à laquelle elle s’abreuva d’un peu de son sang.

Le ciel commençait à se dégager et la clarté de la Lune allait bientôt éclairer la nuit. [i]« Il est temps de partir… »
songea-t-elle.

Tranquillement, elle escalada la façade de la villa et repartit sur les toits dans la nuit. Il ne lui restait plus qu’à amener la preuve de son crime au Compte et récupérer le reste de sa prime.

Orynis sourit : ce travail était décidément fait pour elle.

Orynis Zhyrvirn

Orynis Zhyrvirn


Sang-mêlé

Partie IRL
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Double compte :
Vitesse de réponse : Moyenne


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