[Abandon] On a toujours besoin de plus petit que soi [Hirad] | |
| Lun 20 Jan - 21:10 | | | | Dana connaissait maintenant les lieux par cœur, une deuxième maison déjà pour elle et elle était loin de s’ennuyer ici. Toujours quelque chose à faire ou quelqu’un qui revenait de missions, blessé. Sans compter qu’elle prenait plaisir aussi à aider les habitants de Cardrak en leur offrant ses services pour leurs soucis dirons-nous plus quotidiens. Par conséquent, elle ne voyait absolument pas le temps passé mais elle s’épanouissait vraiment. Bien qu’elle ne soit pas restée à juste étudier auprès de Kiergsen ,aidant les autres membres de la tribu qui l’avait accueillie, il n’y avait qu’à Cardrak où elle était vraiment chez elle. Et il se passait toujours quelque chose d’intéressant ici, enfin intéressant pour elle mais pouvant fort bien être futile pour d’autres. Encore hier soir, elle était restée avec Urëla, sa meilleure amie pour discuter pendant des heures du futur mariage d’une de leur vieille amie d’enfance. Et elle en ressentait un peu les conséquences, couchée tard et levée très tôt pour prendre son tour de garde à l’infirmerie, elle n’avait cessé de bailler jusqu’à sortir dehors. Le froid était une chose bien habituelle ici mais ce matin-là, comme ces derniers jours, il faisait preuve d’une intensité particulière, arrachant un frisson à la jeune femme qui était pourtant loin d’être frileuse, étant capable de se promener en manche courte alors que les rares étrangers présents à Cardrak ressemblaient à des grizzly sous leurs tonnes de fourrures empilées… quand ils avaient le luxe d’en avoir. Elle retourna alors rapidement chez elle pour prendre la fourrure blanche de Dolyak, souvenir de ses années passées loin de Cardrak et noua autour de son cou un foulard qui ne lui appartenait pas en vérité. Un fabuleux cadeau dont elle avait pris soin, le foulard du prince que le garde lui avait donné et qu’elle prenait toujours autant plaisir à porter.
Bien parée pour éviter tout inconvénient dû au temps plus rude, elle se rendit d’un bon pas à l’infirmerie. L’albinos estimait qu’en tant que guérisseuse, elle devait faire le plus attention à ne pas être malade pour ne pas risquer de contaminer ceux qui venaient déjà chercher la guérison. Par contre, rien ne garantissait que les malades ne lui refilent pas leurs gros rhumes surtout que ce matin, elle eut droit à un défilé de guerriers qui ne voulaient pas voir leurs capacités entravées par fièvre, nez bouché, difficulté à respirer et toux. Elle en fut quelque peu amusée, prodiguant conseils et distribuant quelques remèdes qui partirent comme des petits pains. Mais elle comprenait bien la nécessité, essayez donc de tenir votre poste alors que votre corps vous fait défaut, flirtant avec le sommeil et que la réalité vous semble être un rêve confus tandis que votre gorge n’est que feu irritant et votre nez ne cessant de pleurer son malheur. Très vite, elle se retrouva à court de ses remèdes mais le calme était revenu dans l’infirmerie. Elle s’installa alors dans le petit bureau du fond, y allumant le feu de la cheminée pour se préparer une infusion d’herbes, en prévention, en même temps qu’elle s’attaqua à la préparation de nouveaux remèdes. Couper, écraser, mélanger et laisser bouillir. Une douce odeur rappelant légèrement celle de la menthe et du miel envahit le bureau et l’infirmerie.
Chantonnant, Dana but son infusion en même temps qu’elle mit un peu d’ordre dans le bureau. Ces petits instants étaient aussi bienvenus, lui donnant l’impression de respirer un peu. Et encore, elle n’avait connu qu’un seul temps de crise et n’avait encore jamais vu l’infirmerie bondée de monde, tous les lits occupés et heureusement, car, cela ne devait se produire que quand Cardrak était attaqué et elle espérait bien que cela n’arrive jamais. Là, retournant dans la grande pièce toute immaculée de l’infirmerie, tout était impeccable, chaque chose en place, aucun lit défait et des draps d’un blanc immaculé. Si ce n’est que l’odeur mentholée se fit plus forte et elle décida d’ouvrir une fenêtre, remontant un peu sur ses épaules la fourrure de dolyak aussi blanche que sa robe et ses cheveux. Si le feu avait fait monter un peu la température même dans l’infirmerie, le courant d’air glacé ne passa cependant absolument pas inaperçu. La jeune femme comptait retourner voir où en était sa préparation sur le feu quand elle entendit toquer à la porte que le dernier guerrier venu avait refermée derrière lui. De qui pouvait-il bien s’agir à ce moment de la journée ? Oh, elle en avait bien une petite idée ! Jutta, qui s’occupait du linge au camp militaire, avait toujours frappé à la porte quand elle venait voir s’ils avaient besoin de nouveaux draps, une attention de cette dernière pour ne pas faire d’entrée inopportune. Alors, sûre de son fait, l’albinos alla joyeusement ouvrir la porte, commençant à parler bien avant de pouvoir discerner qui se cachait derrière.
-Chère Jutta, tu vas pouvoir te reposer ce matin, je n’ai besoin de….
Maintenant, la porte ouverte, Dana sentit une grande ombre sur elle et là où elle aurait du voir le rond visage de la rousse, elle eut droit à un torse masculin et elle dut lever les yeux… Et elle se sentit si petite… Une vraie petite fourmi qui pouvait se faire écraser si facilement à tout instant.
- Vous n’êtes pas Jutta… dit-elle d’une petite voix impressionnée sur le moment, remarque futile devant l’évidence. Oh il y avait beaucoup de grands gaillards à Cardrak mais là, c’était un spécimen. Ah pardonnez-moi, entrez je vous prie invita-t-elle, se rendant compte qu’elle pouvait paraître malpolie ce qui n’était pas dans son intention.
|
| | Dana Jansson
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : FayrouzVitesse de réponse : Moyenne
| | Mar 21 Jan - 20:23 | | | | Il y eut soudain un grand silence dans les oreilles de Hirad et il revint petit à petit sur terre, sentant les effets des drogues s'estomper de plus en plus. Il secoua lentement la tête, et grogna en sentant des centaines de petites blessures sur tout son corps. A trois, contre un village entier. La réputation des Berzerks ne devait plus être à faire depuis des années, mais ils avaient encore repoussé les limites de la physique grâce aux drogues. Ils avaient fait un véritable massacre, et cela se voyait tout autour d'eux, des corps brisé, certains couper en deux sous la force des coups. C'était un véritable massacre, un ouragan de violence qui s'était jeter contre les habitants du village au nom inconnu.
Cet ouragan avait prit la forme de 3 frères d'armes de Saline, Berzerker de leurs états. Ils avaient fait ça pour se défouler de l'annonce de l'Impératrice qui avait envoyée une force armée en Terre pour aider Galaad. Et ils n'avaient pas été sélectionner pour allez porter la mort dans les rangs ennemis. Ils avaient donc décider de profiter de leurs libertés exceptionnelle pour des troupes militaires pour allez rejoindre la Toundra et se défouler sur les premiers adversaires qu'ils croiseraient. Ils avaient alors découvert le village, et sous l'effet de la drogue, avaient chargés, lames aux clairs, hurlements aux lèvres. Hirad se souvenait encore le premier choc, le moment ou son fléau enflammé avait mordu le crâne d'un guetteur, et puis une fois que le sang l'avait éclabousser il avait perdu tout contrôle, s’étant éloigné par instinct de ses frères avant de perdre totalement le contrôle il avait encaissé le plus gros de la charge ennemie, mais il avait survécu, ses armes lui assurant une allonge supérieure à bien des personnes.
Ce n'est seulement qu'au réveil de sa transe qu'il se rendit compte à quel point il avait eu de la chance, ses deux frères étaient mort, quasiment couper en tranche, un des seuls moyens de tuer un Berzerker en pleine fièvre, et lui, encore debout, parcourut de centaine de plaie sanglante, certaines plus profonde que d'autres, mais aucune grave ou mortelle, selon ses standard à lui. Entraînez depuis l'enfance à aimer la douleur et le froid, les Berzerkers étaient une de plus grosse puissance de frappe de l'armée de Saline et encore une fois, c'était un fait avéré. Il dressa une sépulture décente à ses frère et reprit la direction de Cardrak, il avait assez mal cela dit alors que son rythme de marche était plus proche de la course que d'autre chose.
Finalement il arriva en vu du campement militaire et se dirigea vers son supérieur qui blêmit en voyant l'état du torse du guerrier et l'envoya illico presto à l'infirmerie. Il frappa à la porte, attendit deux secondes réglementaire et pénétra dans la pièce, se retrouvant face à une adorable jeune femme qui semblait aussi surprise que lui de voir quelqu'un là. Il en fût immédiatement intimidé et se dandina d'un pied à l'autre.
- V-vous êtes l'infirmière ? On m'as dit de venir, il paraît que... J'ai besoin de soin.
Il se sentait stupide de se donner ainsi en spectacle, il n'avait jamais beaucoup fréquenté les infirmeries, du moins tout seul et maintenant qu'il était face à la frêle jeune femme il ne trouvait plus ses mots. Il décida alors de lui montrer et enleva sa tunique, dévoilant un torse en piteux état, enchevêtrement de cicatrice et de plaie plus ou moins récente, plus ou moins déjà cicatriser, son dos était pareil, dans un très piteux état. Mais il ne semblait pas ressentir la douleur, au contraire, il était plutôt en bon état pour quelqu'un qui devrais être sur le sol en train de se mordre le poing.
- Vous voyez, ce n'est pas grand chose, hein ?
|
| |
| | Dim 26 Jan - 19:51 | | | | Immense, c’était le cas de le dire. Dana n’avait pas sauté de stupeur de se retrouver en face de ce colosse salinéen mais elle n’en resta pas moins impressionnée quelques secondes avant de se reprendre, invitant poliment alors ce dernier à entrer. Enfin, pas totalement remise de sa surprise pour faire plus attention aux divers indices sur la tunique de l’homme qui lui auraient indiqué qu’il était blessé et dans ce cas-là, elle serait déjà à le faire s’asseoir sur un lit pour le prendre en charge. Non, là, pour l’instant, elle laissa une certaine incompréhension se dessinait sur les traits de son visage tout en haussant un sourcil alors que son vis-à-vis parut fort bien gêné. Pourquoi donc ? Elle estimait n’avoir rien fait de particulier pouvant provoquer cette réaction, ne pensant pas qu’un si grand garçon puisse être timide pour le moment. Une autre possibilité était que ce dernier ait fait quelque chose de mal ou d’embarrassant. Oh, attendez, il venait de dire qu’il avait besoin de soin ? Etait-ce cela qui le dérangeait ? La jeune albinos, affichant tout d’abord un petit sourire se voulant rassurant, baissa alors les yeux vers le torse que le salinéen dénuda pour ainsi dévoiler ce qu’il avait subi. Elle écarquilla alors les yeux, figée sur place, et ses yeux ne savaient pas sur quelles plaies s’arrêtaient ? Mais comment pouvait-il rester ainsi debout sans grimacer ni geindre de douleur ? Rien que le contact de la tunique devait raviver la souffrance.
- Pas grand-chose ? répéta-t-elle en un souffle pour avoir alors un léger rire dont on ressentait à peine une pointe de nervosité et elle donna une petite tape, devant à peine se sentir, sur une parcelle de bras qu’elle avait déjà vu comme indemne de toute blessure, un geste allant de pair avec ses mots suivants et dans le but de mettre à l’aise le guerrier qui n’allait pas repartir dans les cinq minutes d’ici. Vous êtes un vrai dur à cuir vous dis donc ! Allez, asseyez-vous sur ce lit, c’est bien beau tout ça mais il est hors de question que je vous laisse repartir sans soin.
Un guerrier, oui et pas n’importe lequel des guerriers. Dana était une Jansson et avec tous les représentants masculins de sa famille, et maintenant son travail ici, elle avait une bonne connaissance des différentes sortes de guerriers. Pour se tenir presque comme une fleur avec son torse meurtri, il devait être très certainement un berzerker, entraîné à supporter la souffrance, de véritables machines de guerre. Et aux yeux de la guérisseuse, les cas les plus difficiles. A trop supporter la douleur, ils tardaient à réagir face à la gravité de leurs blessures et c’est ainsi que leur durée de vie se retrouvait fortement réduite. Mais en même temps, pour eux, il n’y a pas de véritable combat sans que mort ne s’ensuive, celle de leur ennemi ou la leur… Et Dana, si douce, si enjouée, n’est pas à les prendre en pitié ou à vouloir changer leur éducation pour une plus grande longévité. Non, elle est fière d’eux, une image de la force de leur peuple et de combien leur honneur est grand. Ayant montré le lit sur la gauche, même si tous étaient libres et donc laissant en fait libre de son choix le berzeker, Dana referma alors la porte. Il était évident qu’elle ne lui laissait plus le choix et en même temps, pourquoi reculerait-il maintenant ? S’il était venu jusqu’ici, c’est qu’il en avait réalisé un minimum la nécessité, ou peut-être le lui avait-on ordonné. Elle le laissa prendre son temps, elle n’en était pas à le brusquer et elle commença par aller fermer la fenêtre et prendre une bassine.
- Je vais chercher tout ce qu’il me faut, je reviens de suite. Et aussitôt dit, aussitôt fait, l’albinos s’éclipsa sans attendre avec sa bassine dans le bureau du fond. Elle retira tout d’abord sa préparation sur le feu pour éviter que celle-ci ne brûle pendant qu’elle serait occupée et elle remplit d’eau la bassine, prit des bandes en lins qu’elle plaça sur un de ses avant-bras et elle prit un sachet d’herbes efficaces pour lutter contre l’infection. Elle avait pu voir que les blessures avaient au moins commencer à cicatriser mais toutes ne l’étaient pas totalement et leur apparence n’était pas celle d’une lésion saine. Elle se retourna et là, elle entoura de son bras libre la bassine qu’elle avait posée sur le bureau pour la coincer contre sa hanche et elle porta alors le tout jusqu’à son patient.
- Comment vous êtes vous fait ça ? Je n’ai pas entendu parler d’un combat récent…. Demanda-t-elle, s’arrêtant dans son chemin pour glisser son pied derrière celui d’un tabouret qu’elle poussa vers le lit, un peu pressée de poser sa charge qui avait un certain poids, surtout la bassine en fait. Et elle se pencha pour poser la fameuse bassine sur le dit tabouret, lentement, pour ne pas renverser d’eau. Et puis-je savoir qui vous êtes ? Ce serait dommage que je doive vous harceler de « Hé vous, Monsieur, Monsieur! » plaisanta-t-elle en se redressant tout sourire. Pour ma part, je m’appelle Dana Jansson.
|
| | Dana Jansson
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : FayrouzVitesse de réponse : Moyenne
| | | | | |
Sujets similaires | |
|
| |