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 Réfléchir c'est désobéir.

 
Réfléchir c'est désobéir. Sand-g10Mer 15 Jan - 18:10
Voilà trois mois que la sentence suprême était tombée, trois mois de châtiment, de souffrances et de larmes. C'était le présent le plus généreux que l'on pouvait attribuer aux ennemis de l'Empereur.
Valérien était un vétéran des Glaces et un combattant confirmé. Âgé de quarante-sept ans et père de deux enfants, il avait été de toute les campagnes, et cela ne l'avait pas empêché d'être un bon père de famille. Dans son unité, il était réputé pour sa réflexion et sur recul sur les événements, c'était un idéaliste.
Lorsque le Démon était arrivé sur Terre, il était déjà militaire et avait tenu à préserver son honneur de soldat, en continuant à se mettre au service de la société et de ses citoyens. Il avait longtemps servi chez les Épéistes en qualité de sous-officier, avant de gravir progressivement les échelons et d'atteindre le rang de capitaine. Aveuglé par les grandeurs et les richesses, comme la plupart de ses camarades, il avait accepté de servir l'Empereur du mieux qu'il pouvait. Aussi c'est une des raisons pour laquelle il accepta de rejoindre le cercle très fermé de la Milice de l'Ombre lorsqu'on le lui proposa.
Valérien devint Conquérant à l'âge de quarante-quatre ans et fut projeté aux quatre coins du globe. En l'espace de trois ans, il avait opéré en Terre, en Feu, et en Glace. C'est dans cette dernière province reculée que contraint par la hiérarchie, il avait commis des actes dont il ne se pardonnerait jamais. Et c'est précisément ce qui l'avait amené à se remettre non seulement en question lui-même, mais aussi sa propre hiérarchie et pourquoi pas son maître suprême, Azräel.
Homme d'expérience, Valérien était loin d'être naïf ; il avait vu trop de choses et avait compris beaucoup trop d'entre elles pour devenir une vulgaire marionnette. Pour lui, le monde n'était qu'une illusion, rien n'était vrai, tout était permis. C'est du moins ce qu'il s’efforçait d'expliquer à certains de ses hommes et c'est ce qui lui avait valu de très gros ennuis ..

Persuadé de la légitimité de sa cause, il n'avait pas hésité à faire douter plusieurs de ses camarades de leur propre faction, il n'avait pas peur des répercussions et faisait volontairement du bruit. Pour Valérien, l'Empire se détachait de ses valeurs fondamentales, il était au bord de la décadence.
Le Clergé de Zelphos ne lui avait laissé aucune chance, et en réponse à ses leçons de morales, lui avait envoyé l'Inquisition. Cinq Diacre, dont le jeune Horus, avaient reçu pour charge de surveiller de prêt le prétendu hérétique et d'agir dès que son impiété se manifesterait publiquement. Il fallait le pousser à l'erreur ou tout simplement se montrer patient. Les agents de Zelphos avaient tourné autour du capitaine pendant deux semaines, avant de confirmer au Saint-Siège la validité de ses propos. Le capitaine Valérien était atteint d'une forte hérésie et devait être impérativement purifié.

Extrait de l'arrestation de Valérien :

« Et soudain, ils l'entourèrent, de manière à former un étau qui peu à peu se resserrait sur sa proie. Certains frères d'armes s'y opposèrent, mais furent rapidement écartés, ce n'était pas un simple règlement de compte, mais une opération de l'Inquisition. Il ne se débattit pas et déposa les armes. Dans son regard, nul ne voyait la moindre part de doute ou d’appréhension. »

**AB IMPERATORE, De la part de l'Empereur**

Ce qui advint du traître resta sous silence pendant une période de trois mois, certains affirmaient qu'il croupissait dans les pires prisons de la capitale. Et la réalité était proche des ragots que l'on racontait en caserne, Valérien avait été emmené dans les sous-sol de la Basilique de Sent' Sura pour y recevoir une punition adaptée à l'affront qu'il avait fait à son maître.

De l'autre côté, à savoir chez les loyaux adeptes de l'Archidémon, l'un d'entre eux s’apprêtait à suivre une épreuve particulièrement difficile, celle d'abréger les souffrance d'un homme torturé depuis des mois. La tâche s'avérait d'autant plus délicate pour un soldat qui n'avait jamais ôté la vie à quelqu'un. C'est Horus qui fut choisit pour appliquer la sentence, il s'agissait là d'une des nombreuses épreuves que l'Inquisition imposait à ses acolytes pour s'assurer de leur crédibilité. Horus n'avait pas rejoint l'Inquisition de son plein grès, mais sa maîtrise de la Religion de Zelphos l'avait amené sur cette voix. Il était le candidat idéal pour l'organisme d’exécuteurs : Jeune, naïf, endoctriné. Il avait fait parti des rares Conquérants à rejoindre directement le Clergé dont il dépendait uniquement aujourd'hui.
« Tu vas tuer un homme. » lui avait-on dit seulement. Le garçon n'avait pas son mot à dire et devait s’efforçait d'obéir en essayant de se justifier par l'enseignement de Zelphos, afin de ne pas finir comme Valérien le Traître. Ce qu'Horus appréciait particulièrement dans la Religion qu'il vénérait, c'est qu'il était toujours possible de justifier ses actes, tant que ceux-ci étaient bénéfiques à Zelphos. C'était merveilleux.

Il avait seulement revêtu la toge qu'il avait pour habitude de mettre lors de ses permissions, et passé l'épée dans son dos grâce à une lanière. Puis sans se poser trop de questions il s'était rendu dans les Quartiers du Clergé, puis dans la Basilique où résidait l'homme à punir. C'est une fois devant ce dernier que les questions lui étaient montées à la tête. Etait-il légitime d’occire un homme enchaîné et dans un état pareil ? Que deviendrait sa famille ?
Le jeune Conquérant était troublé et en proie à un stress apparent, il ne se sentait pas prêt à tuer cet homme de sang froid.
Valérien était dans un état lamentable, son corps était charcuté par les instruments infernaux des bourreaux. C'était à se demander comment un homme avait pu survivre aussi longtemps sous la torture, cela relevait presque de irrationnel. Mais Valérien n'était pas un soldat conventionnel, c'était un Conquérant, un être qui avait reçu le « Don de l'Empereur ». Une bénédiction qu'il n'avait pas su honorer et qui s'était transformée en une véritable malédiction.
Lorsque le jeune-homme avait demandé aux geôliers ce qu'ils avaient fait au supplicié pour le mettre dans cet état, ces derniers ne lui avaient pas répondu. Ils avaient fixé Horus avant de le pousser à commettre l'acte : « Dépêche toi, gamin. » « Réfléchir c'est désobéir. » « Tu veux que je t'aide ? »
Les yeux brillants et les mains tremblantes, il posa la pointe de son épée sur la nuque de l'homme.

« T'as oublié comment on tue un TRAÎTRE ? » Gloussa l'un des bourreaux.

Le garçon fit passer la lame derrière son épaule, prit une profonde inspiration, puis expira doucement en chuchotant tout bas : « Pardonnes-moi frère, mais tu t'es détourné de la voie .. »
Se yeux se refermèrent brutalement alors qu'il asséna un violant coup de lame au visage du prisonnier.

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