Chanson :

Comme à son habitude, la commandante était à son bureau, répondant à une lettre importante lorsqu'on cogna frénétiquement sur la porte. Surprise, sa main décida de faire une lettre méconnaissable plutôt que celle qui était prévue. Ruby ferma les yeux et leva la tête de son papier. Elle lâcha la plume qui retomba sur le bureau et fit entendre son cri de douleur dû à l'impact sur ce dernier. La jeune femme se massa les tempes un court instant. Elle était entourée d'incompétents c'était abominable.

« Madame Blake ? » se fit entendre la voix d'un homme encore essoufflé de sa course.

C'en était trop ! Elle se leva brusquement et posa sur l'homme ses yeux rouges de colère. Furieuse elle frappa son bureau de ses mains. L'homme sembla sauter dans les airs puis il plia les genoux.

« Quoi ? » Cria la jeune femme qui contourna le bureau et marcha vers lui à grands pas. « Qu'est-ce qu'il a de si urgent pour que vous veniez me déranger ici ? Quoi ? Que ce passe-t-il qui vous donne le droit d'entrer sans que je vous ai donné permission de la faire ? Qu'y a-t-il de si urgent, qui vous fait forcer les règles établies de la société ? QUOI ? » elle criait toujours, de plus en plus furieuse contre lui.

Elle arriva à sa hauteur et l'homme se jeta à genoux, presque implorant. Elle roula des yeux et lui agrippa le col pour le relever.

« Parlez ! Vous êtes entré alors cracher le morceau ou je vous jette par la fenêtre ! » insista-t-elle.

L'homme, tremblant de peur devant sa maitresse en colère, balbutia à peine audible une réponse. « Un intrus.... sur vos terres... »

Sa colère montant encore et encore. Des incompétents incapables de prévenir un intrus d'entrer sur les terres de ses seigneurs. Des idiots incapables de défendre un petit territoire. Elle la lança sur le côté et l'homme retomba un peu plus loin, mais pas trop. Elle serra les poings.

« Un intrus ? Sur MES terres ? » demanda-t-elle en posant sur lui son regard sanguinaire. « Incapables ! Imbéciles ! Je vous confie une tâche, une seule, et vous trouvez toujours un moyen de tout foutre en l'air. »

Elle pointa son doigt vers lui, menaçante, et ajouta :

« Tu vas te lever et aller chercher une vingtaine d'hommes, mais toi, idiot, tu resteras ici. » Ordonna-t-elle.

L'homme ne se fit pas prier et obéit. Ruby le regarda sortir de la pièce plus petit qu'une puce dans ses chaussures et sourit, satisfaite. Elle sortit à son tour et passa à sa chambre. Elle mit ses pantalons, ses souliers à talons en s'assurant que ses dagues étaient toujours cachées dans les talons, elle mit un autre chandail ainsi que sa veste blanche. Elle aurait peut-être en l'enlevé, mais bon, elle jugerait en temps et lieu. Elle prit ses épées jumelles les plus courtes et les installe en croix dans son dos. Puis elle saisit Daemon et le l'attacha à sa taille. Elle était prête. Personne sauf sa famille n'avait le droit d'entrer su ses terres sans être annoncer.

Elle sortit de la pièce et descendit l'escalier rapidement pour sortir par la porte d'entrée. Un cheval avait été préparé et ses hommes l'attendaient. Enfin un peu d'action. Elle monta sur son cheval et sans dire un mot elle le fit courir vers les terres de ses seigneurs, ses hommes derrière elle. Dans les plaines, il n'est pas difficile de repérer quelque chose puisque le terrain est assez plat. Elle repéra donc l'intrus assez rapidement. Elle fit ralentir son cheval graduellement jusqu'à le faire s'arrêter complètement. Il restait entre elle et l'homme une très bonne distance. Elle le regardait se battre contre certains hommes toujours vivants, Coradran seul sachant comment ils n'étaient pas encore morts. Elle remarquant l'absence d'ombre et fit retourner son cheval pour voir ses hommes. Il faudrait être délicat, si l'homme était bien un ombrageur, il ne fallait pas qu'il puisse se téléporter. Elle donna ses directives à ses hommes en les pointant et pointant les directions, etc. Il formerait un cercle, un périmètre de 205 mètres. Ils devraient conserver cette distance et se tenir près contre toutes attaques ou téléportations subites.

Rapidement, ils se dispersèrent. Ruby se tourna alors vers l'intrus et éperonna sa monture. Se rapprochant de plus en plus, elle reconnut le manteau de son père et son coeur sembla bondir dans sa poitrine. On avait tué son frère et volé son manteau ! Elle poussa le cheval à sa limite et passant derrière un des soldats toujours en vie, elle l'agrippa par le col et le força à monter devant elle sur la monture, lui évitant une attaque possiblement mortelle de l'étranger. Elle continua, mettant une distance entre eux puis fit retourner le cheval et descendit de ce dernier. Elle retira son manteau blanc et le tendit au soldat.

« Pars ! Va à la Baronnie te faire soigner ! » ordonna-t-elle.

L'homme sembla hésiter en prenant son manteau, mais Ruby claqua sa main sur le derrière de l'animal qui partit à la course. Elle se tourna alors vers l'autre et posa son regard rouge de colère sur lui.

« À qui as-tu volé ce manteau ? À qui ?? » cria-t-elle alors qu'elle commença à s'approcher vers lui.

Elle saisit ses épées jumelles et les dégaina avec l'intention de tuer ce voleur, ce meurtrier. Elle ne pouvait voir son visage, à cause du capuchon, mais elle reconnaissait le manteau. Son frère jumeau, Alerig, était mort et celui qui avait dû le faire se tenait devant elle. Le salaud ! Elle avait cherché partout sur Terra, remuer Ciel et Terre pour le trouver, mais en vain ! Et voilà pourquoi ! Il était mort. Elle ignorait ce qui la chagrinait le plus, lui faisait le plus mal, le fait que son frère était mort sur Terra loin de sa mère et que son meurtrier se trouve la toujours vivant, ou le fait qu'elle n'avait pas eut la chance de la voir avant qu'il meure tuer de sang-froid.

Elle serra ses doigts autour de ses épées et s'élança vers l'homme. Son premier coup serait horizontal de sa gauche à elle vers la droite, pour le forcer à se mettre en garde, elle utiliserait son épée droite. Elle garderait tout près son autre épée pour parer le coup suivant.

Les yeux posaient sur le tableau, je restais alors de marbre, ne bougeant plus, en apercevant le nom de ma sœur sur un bout de feuille. Sa tête était mise à prix. Etait-ce de cette façon que j’allais pouvoir la retrouver ? Alors que cela faisait longtemps que j’étais dans ce monde et qu’aucun véritable indice ne m’avait mené jusqu’à elle. Attrapant la feuille, je la froissais en la mettant dans une de mes poches avant de faire demi-tour et partir, espérant que personne n’avait relevé la demande, bien décidé à retrouver ma jumelle le plus rapidement possible maintenant. Sa position m’était enfin connue et c’est donc vers elle que je me dirigeais d’un pas décidé. Une contrée que je ne connaissais pas vraiment. Une terre qui avait l’air de lui appartenir. Du moins, c’est ce que je pensais. La commandante de la cavalerie d’Aile Ténébreuse devait sans aucun doute être bien entourée. Et l’approcher, la retrouver, allait être difficile. Connaissant ma sœur, elle avait dû prendre certaines précautions pour que personne d’inconnu ne franchisse ses frontières et n’avance vers elle. De ce fait, étant l’inconnu de l’histoire pour ses troupes, j’allais sans nul doute devoir sortir les armes si je voulais attirer son attention et la faire venir à moi. Une stratégie non digne d’un assassin. Non digne de moi non plus, préférant à la base agir dans l’ombre, discrètement et rapidement. Tout en espérant que personne ne soit à la poursuite de ma jumelle, même si je connaissais ses talents et savais pertinemment qu’elle pourrait se défendre et même triompher de son agresseur, cela ne m’empêchait pas de craindre le pire.

Après plus d’une journée continue de marche forcée et intense, j’apercevais enfin les limites de ses terres. Me posant à l’ombre d’un arbre, je laissais mes yeux scrutaient attentivement les horizons pour calculer mes meilleurs chances d’arriver à mes fins. « Et puis merde… » Soufflais-je alors en m’étirant longuement. Faisant craquer mes cervicales, je me mettais en route au sein des terres de ma sœur, sans me cacher de quoi que ce soit. Je savais que d’ici quelques minutes, ma présence allait se savoir et que des hommes allaient venir à ma rencontre. Comment pouvais-je le savoir alors que je n’avais jamais mis les pieds ici ? Je ne pouvais le dire clairement. Il s’agissait de ma sœur tout simplement. Ma jumelle, mon double au féminin. Je ne pouvais savoir comment mais je ressentais certaines choses qui me permettait de savoir à peu près comment elle allait agir. Alors que j’y pensais en affichant un petit sourire sur mon visage, un son assez connu se mit à résonner dans mes oreilles si bien que mon regard se releva pour se poser sur une troupe lourdement armé se dirigeant vers moi. Un nouveau sourire sur les lèvres, différent de l’autre cependant. Plus excité, plus moqueur. Il s’agissait tout bonnement d’un défi. L’excitation montant donc, je posais mes mains sur mes sabres que j’extirpais alors, montrant clairement mon envie de ne pas me laissais faire et d’en venir aux armes très rapidement. Ceci étant le meilleur moyen de faire sortir ma sœur de ses quartiers privés. Arrivant près de moi, la garde composé d’hommes assez grands et costaux, se mit en cercle autour de moi pour ne me laisser aucun moyen de fuite. Une obligation marquée de les suivre. Sans rien dire, sans bouger, je les regardais alors en attendant la suite des évènements.

« Je vous prie de nous donner vos armes et de nous suivre le plus calmement possible. Vous êtes entré sans autorisation, sur des terres privées. » Caché derrière ma capuche, voilant mon visage aux yeux de mes ennemis, je les regardais cependant les uns après les autres. Je me rendais compte par là du nombre réel qui se présentait en face de moi. Leur défense était assez solide. Mais qu’en était-il de leur mobilité ? Malgré leur taille, leur force, pouvaient-ils bouger aussi rapidement et vivement que moi ? J’allais rapidement le savoir. « Je suis au regret de ne pas suivre vos… ordres. » Annonçais-je alors simplement en souriant, resserrant mes doigts sur mes sabres avant de bouger rapidement. D’un bon, j’enfonçais la poignée d’un de mes sabres entre les mailles de la lourde armure de celui qui paraissait être le chef avant de sauter en arrière, le laissant sur place, le souffle court. Très rapidement, les guerriers se mirent à réagir. Si certains se positionnaient autour de leur supérieur pour le protéger, d’autres se lançaient à l’assaut en brandissant lances et épées qu’ils abattaient vers moi. Ne laissant quasiment aucune place de libre pour esquiver. Ils avaient l’air de parfaitement se connaître, agissant en symbiose les uns des autres. Une formation parfaite qui me rappelait alors les combats que nous menions Ruby et moi dans le passé et la complémentarité qui nous unissait. Esquivant un coup venant de la droite, je fondais sur cette personne qui prit mon poing en pleine figure. Bien qu’excité par ce combat, je n’avais bizarrement pas envie de tuer les hommes de ma sœur. Agissant de tel, je commençais alors doucement à mener ce combat d’une toute autre manière, gardant mes sabres en mains pour pouvoir parer plus facilement les coups de mes ennemis tout en les faisant tomber les uns après les autres au sol, certains ko, d’autres dans l’incapacité de se battre. Je savais que rapidement ma sœur allait avoir vent de ce qui se passait ici et qu’elle allait décider de se mêler à la bataille.

Chose qui se passa finalement puisque plusieurs minutes après le début de la bataille, alors que la quasi-totalité de l’armée venu m’arrêter gisait sur le sol, je vis apparaître une nouvelle escouade avec à sa tête une silhouette qui m’était étrangement familière. Avançant d’un pas lent vers cette dernière, je regarder la cavalerie m’entourer de nouveau dans un cercle assez large alors que leur dirigeante venait à moi. « Meuuuuurt… » Cria l’homme dans mon dos en brandissant son épée. Ayant juste le temps de me retourner, j’attrapais alors ses poignets pour l’immobiliser avant d’abattre assez violemment mon front contre le sien, le sonnant en le laissant retomber. Je n’avais pas prévu que son crâne pouvait être si dur et c’est en titubant légèrement que je faisais quelques pas en arrière. Le temps de laisser ma jumelle s’avancer vers moi et me demander alors, en hurlant à son tour, où est-ce que j’avais pu trouver ce manteau. Souriant en reprenant mes esprits après ce coup de tête, je prenais conscience qu’elle ne m’avait pas reconnu et la connaissant, attrapais de nouveaux mes sabres pour parer le coup circulaire qu’elle me donna. Profitant de l’élan, je me tournais donc vers elle dans un mouvement circulaire proche du sol pour abattre ma lame vers elle et répondre donc à son attaque de la même manière. Je savais fort bien qu’elle allait parer mon coup. Je l’espérais tout du moins…

Chanson:

Ruby sourit, légèrement amusé de voir que l'homme para son premier coup. Ses yeux noirs changèrent aux rouges, mais lorsqu'elle voulut observer l'homme sous a capuche, il bougea. La bataille commençait. Pour une raison qu'elle ne comprit pas sur le coup, elle put parer la réplique de l'homme avec aisance.

& Il se bat comme Alerig. & pensa-t-elle étrangement.

Les sabres, la technique; L'impossible était-il en train de lui arriver? Avait-elle perdu connaissance dans un combat et donc elle rêvait? Non! Au lieu de parer son coup, elle l'esquiva en reculant. Elle posa sur lui ses yeux écarlates.

&Si c'est lui, alors il pourra voir venir ceci.& pensa-t-elle.

Elle leva l'un de ses bras, comme si elle allait ranger l'une de ses épées jumelles. deux pétales décollèrent de son tatouage en se dirigeant vers lui. Elle rabaissa son bras et s'élança à nouveau vers lui. Cette fois-ci, elle attaqua de la gauche en diagonale puis enchaina d'un coup horizontale. S'il parait de nouveau, ses doutes commenceraient à devenir une certitude. Elle n'avait pas encore entendu sa voix, ou vu son visage, mais elle avait l'intention de lui demander, ou de le faire elle-même.

Puis, pour éviter qu'elle ne réplique, elle recula de nouveau. Cependant, elle resta sur ses gardes.

"Qui es-tu?" demanda-t-elle.

Elle se surprise d'entendre l'incertitude dans sa voix. Elle resta immobile et pour chaque pas qu'il ferait vers elle, elle reculerait d'un pas aussi. La situation était trop étrange.

"Montre-moi ton visage, je veux connaitre le visage de celui qui a voler à mon jumeau son manteau et du même fait qui l'aurait tué." dit-elle alors que sa voix trembla légèrement vers la fin.

Perdre son frère... Mort... Elle recula encore un peu, toutefois, la rage ne semblait pas avoir complètement disparue de son regard. Elle tuerait sans regret celui qui aurait oser le blesser, alors elle torturerait celui qui l'aurait tuer. Elle serra les poings à nouveau autour des manches de ses épées. Elle entendit un de ses hommes bouger, mais sans se retourner elle lui cria en ombrager:

"Coinnigh na céimeanna." (Tenez les rangs!)

En revenche, son regard resta tranquillement posée sur l'homme devant elle, l'observant, comme elle le faisait en générale. Elle cherchait le détails qui lui résoudrait le casse-tête, le geste, le mouvement, la voix, n'importe quoi aurait pu faire l'affaire.

L’excitation dû à un combat mémorable faisait surface et envahissait chaque partie de mon corps. Je souriais, tremblant légèrement alors que je parais le premier coup que ma jumelle venait à me porter. Tournant sur moi-même, ne laissant aucune faille à ma défense, je venais alors vivement porter un coup à ma jumelle qu’elle esquiva à son tour. Comme je le pensais, rien n’était perdu entre nous. Elle savait parfaitement où j’allais attaquer. C’était instinctif chez elle, tout comme chez moi. Un nouveau sourire s’accrochant à mon visage encapuchonné je me retournais alors ma sœur qui avait fait quelque pas en arrière avant de libérer un de ses pouvoirs. Un pouvoir dangereux pour quelqu’un d’autre que moi. Pour moi aussi à vrai dire, mais je la connaissais, je savais comment elle allait attaquer et c’est en reprenant ma garde, mes sabres levés face à moi, que je la bloquais avant de l’esquivais une nouvelle fois. Elle était toujours aussi douée, et cela me plaisait autant que cela me réconfortais. Elle pouvait prendre soin d’elle sans avoir besoin de ma protection. Le combat promettait et les hommes de main de ma sœur restaient sur leurs gardes, assez ébloui à première vu parce qui se déroulait sous leurs yeux.

« Qui es-tu ? » Me demanda-t-elle alors. La réponse lors de ce petit entretien physique n’était-elle pas assez claire ? Ne voyait-elle pas qu’en face d’elle, malgré la capuche, se tenait son frère ? Son jumeau, son double ? Elle devait pourtant être capable de le sentir, tout comme je sentais sa présence constante, même en fermant les yeux.
« Montre-moi ton visage, je veux connaitre le visage de celui qui a voler à mon jumeau son manteau et du même fait qui l'aurait tué. » Je souriais de nouveau, m’empêchant cependant de rire en entendant sa voix tremblait très légèrement sur la fin de ses mots. J’avançais alors vers elle, d’un pas, m’arrêtant en la voyant reculer. J’avançais encore, elle reculait encore, laissant donc cette distance entre nous sans me permettre de l’amoindrir. J’avançais alors plus rapidement avant de m’arrêter et de ranger mes sabres, lui démontrant que je ne comptais pas l’attaquer. L’entendant parler Ombrageur à ses hommes qui voulaient se joindre à la bataille, je souriais de nouveau avant de m’arrêter et de répondre haut et fort.

« An bhfuil an méid a dúirt mé ... deirfiúr. » (faites ce que dit ma… soeur)
Je m’arrêtais alors, les bras légèrement ouvert avant de lentement porter mes mains à mon visage. d’un geste encore plus lent, j’attrapais les pants de ma capuche que j’abaissais sur mes épaules, découvrant ainsi mon visage aux traits fin, au cheveux mi-long et brun et au regard encore rouge par l’excitation du combat, diminuant doucement vers le noir profond. Mes yeux se posèrent finalement sur ma sœur alors que je souriais et avançais.
« Dia duit deirfiúr beag » (Bonjour petite sœur) Lui dis-je alors, finissant de la convaincre qu’il s’agissait bien de moi, ayant toujours eu la manie de lui dire qu’elle était, pour moi, la plus jeune de nous deux, même si on était jumeau.

Chanson:

Malgré tout, Ruby se tourna vers ses hommes, vérifiant qu'ils l'avaient écouter. Ce fut ce moment que choisit son frère pour parler: « An bhfuil an méid a dúirt mé ... deirfiúr. » Elle senti son coeur faire un bon et se tourna vers lui à nouveau. Elle fit deux pas vers lui, légèrement méfiante. Avec toues les guerres et les batailles, elle avaient connus des gens capable de modifié leur voix. Elle ne rangea donc pas ses armes. Était-ce possible? Voilà qu'elle le cherchait depuis.... plusieurs mois... Pourrait-elle l'avoir enfin devant elle, en chair et en os?

Il rabaissa alors sa capuche, révèlent du même fait son visage. Il serait impossible pour quelqu'un de prétendre être lui à ce point. Elle avait bel et bien son frère devant elle. Son regard reprit alors sa couleur de jais. Elle sentit que les larmes lui monteraient rapidement aux yeux, bien qu'elle voulait paraitre forte devant ses hommes. « Dia duit deirfiúr beag » Elle éclata de rire et, le sourire aux lèvres se tourna vers ses hommes:

"Fill ar Bharúntacht. Níl aon chontúirt anseo." (Retournez à la Baronnie. Il n'y a aucun danger ici.) annonça-t-elle à ses hommes.

Ses derniers se regardèrent avant d'obéir. Elle s'assura d'un regard qu'ils obéissaient tous avant de se tourner vers frère. Elle rangea ses épées jumelles et elle s'élança vers lui. Elle ne s'était jamais sentie aussi heureuse de le voir. Elle le serra dans ses bras, riant doucement. Oui, elle était heureuse. Elle retrouvait sa moitié, son double, son frère jumeau. Elle sentie un poids de moins sur ses épaules. Quatorze années s'étaient écouler depuis qu'ils s'étaient vus. Jusqu'à tout récemment, elle l'avait cru en sécurité sur Zelphos avec leur mère, à veiller sur cette dernière, bien qu'elle n'en avait pas besoin, loin de là.

"Mo dheartháir." (Mon frère.) dit-elle doucement.

Elle tendit une main vers sa joue; elle n'arrivait pas à croire qu'il était bien là. Une larme roula le long de sa propre joue. Elle ne prit pas la peine de l'essuyer. Son jumeau l'avait vu dans de pires états.

"Ceithre bliana déag tar éis a ritheadh​​, agus nach bhfuil tú ag athrú ar bith de mo dheartháir." (Quatorze ans ont passé et tu n'as pas changé du tout mon frère.)

À présent, elle ne serait plus seule, Elle aurait avec elle son plus grand complice, son plus grand ami, le seul qui la complétait dans tout. Elle soupira, heureuse. Elle l'attira pour le serrer à nouveau dans ses bras.

"Tá tú ar leathcheann dhiaidh sin dom gan touching dom focal. An leathcheann! Is Terra Mystica contúirteacha agus go léir a chuid cogaí." (T'es un idiot de m'avoir suivis sans m'en toucher un mot. Un idiot! Terra Mystica est dangereux et avec toutes ses guerres.) le gronda-t-elle. "Mar sin féin, tá mé sásta go bhfuil tú anseo. Ní féidir leat a shamhlú conas." (Néanmoins je suis heureuse que tu sois là. Tu ne peux pas t'imaginer à quel point.)

Elle avait tant de choses à lui dire, et même tant de gens à lui faire rencontrer. Et elle ne pouvait que s'imaginer ce qu'il avait à lui dire. Elle s'écarta un peu. Il était temps de marcher vers la Baronnie. Il aurait beaucoup de temps pour discuter en chemin.

C’est lentement, après avoir rangé mes armes et parlé à ma sœur dans notre langue maternelle que j’abaissais la capuche recouvrant mon visage. Ce dernier se découvrit alors aux yeux de ma jumelle qui ressentit à ce moment ci un profond choque émotionnel. Quelque chose que je pu moi-même ressentir de part notre connexion si particulière. Cela me faisait énormément plaisir de la voir, de la retrouver. Et je savais cela réciproque. Un sourire naquit sur son si beau visage pour ne plus le quitter alors qu’elle éclatait finalement de rire à l’entente de mes derniers mots, la rappelant à notre passé commun. Droit devant elle, ne reprenant pas la route en se direction, je l’entendis demander à ses hommes de retourner dans leurs quartiers avant de la voir finalement ranger ses armes et courir en ma direction. Un sourire sur mes lèvres, j’accueillais le corps de ma jumelle tout contre le mien et la serrais alors fortement tout contre moi. Son odeur m’envahissait dès lors et je fermais les yeux, respirant profondément son délicieux parfum qui me rappelait tant de souvenir. Oui, il s’agissait bien de ma sœur. Comme si j’avais pu en douter. Son cœur battait à l’unisson du mien. Il n’y avait aucune fausse note entre nous. Sa main fraiche et quelque peu tremblante par l’émotion surement se déposa alors sur ma joue et je souriais en plongeant mon regard dans le sien, retrouvant finalement et totalement ma moitié. »

"Mo dheartháir." Fit-elle alors qu’une larme roulait le long de sa joue. Elle était si attendrissante ainsi que je ne pu résister et essuyer d’un doigt léger cette larme. « Is é seo dom mo dheirfiúr. » (C’est bien moi ma soeur) Fis-je sans tarder, le lui confirmant avant d’ajouter « Ná caoin » Je détestais la voir triste, même si là ce n’était pas de la tristesse. Son visage était magnifique et la voir avec des larmes ne me plaisaient pas vraiment. Mais cela me touchait de voir que cette longue absence loin l’un de l’autre l’avait marqué autant qu’à moi. "Ceithre bliana déag tar éis a ritheadh, agus nach bhfuil tú ag athrú ar bith de mo dheartháir." Je riais alors en l’entendant dire cela. « An bhfuil tú kidding? Tá mé ag fáil d'aois anois. Mar do shon, tá tú fós álainn. » (Tu rigoles ? Je me fais vieux maintenant. Quand à toi, tu es toujours aussi magnifique.) Lui annonçais-je en la regardant alors de haut en bas, le sourire toujours aussi grand sur mes lèvres. La guerre avait l’air de ne lui avoir rien fait. Et j’en étais heureux. Retrouver une sœur borgne ou avec un membre en moins… cela m’aurait attristé plus qu’autre chose. Partant vers l’avant, elle m’attira à elle pour me resserrer dans ses bras et c’est en fermant les yeux que j’enroulais mes bras dans son dos pour lui rendre son étreinte, en profitant alors depuis tout ce temps. Juste avant de me faire engueuler.

« Tá tú ar leathcheann dhiaidh sin dom gan touching dom focal. An leathcheann! Is Terra Mystica contúirteacha agus go léir a chuid cogaí »
« Deirfiúr beag Tá brón orm. Chinn mé seo go gairid tar éis do imeacht. Thuirling mé i lár an chatha go raibh mé ar teitheadh ina dhiaidh sin. Bhí mé caillte go hiomlán le haghaidh míonna fada roimh a fháil a úsáidtear chun an saol sa saol seo. » (Désolé petit soeur. J'ai décidé de cela peu après ton départ. J'ai atterris en plein milieu d'un champ de bataille que j'ai dû fuir par la suite. J'étais totalement perdu pendant de long mois avant de m'accoutumer à la vie dans ce monde.) Je grimaçais alors en souriant en même temps. « Mar sin féin, tá mé sásta go bhfuil tú anseo. Ní féidir leat a shamhlú conas » Continua-t-elle en s’écartant, me montrant son domaine plus loin et m’invitant par la même à la suivre. En bon gentleman, je lui offrais alors mon bras en prenant donc la route avec elle. « Tá mé an-sásta a fheiceann tú. Tar éis gach bliana seo ... chaill tú i ndáiríre dom Ruby. Bhí sé am a ghabháil deirfiúr beag. » (Je suis aussi très heureux de te revoir. Après toutes ses années... tu m'as véritablement manqué Ruby. On a du temps à rattraper petite soeur.) Lui répondis-je alors, regardant autour de nous pour repérer les lieux où j’allais, pour un temps relativement indéterminé, vivre désormais. Je ne comptais absolument plus quitter ma sœur d’une semelle. Ma jumelle était tout pour moi et elle le savait. La retrouver vivante, en pleine forme, après toutes ses années relevait du miracle. Surtout après cette guerre longue et fastidieuse.

Titanium:

Avec toutes ses années passées loin d'Alerig, Ruby ne s'était jamais rendue compte de ce qui lui manquait. Depuis toujours, son frère avait été sa force, son courage. Cette complicité, elle ne l'avait avec aucune autre personne. Cette compréhension silencieuse, comme un accord passé par la nature à leur naissance, était pour elle le plus grand support du monde. Certes, ils avaient eut leur différents, comme tous les jumeaux d'ailleurs. Elle venait tout juste de prendre conscience de l'absence qu'elle avait toujours ressentie. Malgré la présence d'une mer de gens, elle s'était toujours sentie seule, incomprise. Elle rit aux éclat et saisit le bras de son frère alors qu'ils entamaient la marche vers le domaine."Tú d'aois? Stop, nach spreagadh dom a thabhairt duit bata adhmaid do do lá breithe." (Toi vieux? Arrête, ne m'encourage pas à te donner un canne de bois pour ton anniversaire.) dit-elle un sourire amusé sur ses lèvres et une flamme de défi dans son regard.

Elle n'aurait pas plus être plus heureuse de le voir, sain et sauf de surcoît, à nouveau à ses côtés. Pour une fois, elle avait, en quelques sortes, réussi à le surpassé. Elle était commandante de la cavalerie et baronne. Elle lui avait montrée, bien que se n'était pas prévu, qu'elle avait entrainé ses hommes à travailler en équipe. Si seulement il voyait ses divisions. Son sourire s'aggrandit alors qu'elle reprit sur un ton amusée:

"Mar sin, nuair a bhíonn tú i bhfolach ar fad an am seo? Tá tú ag smaoineamh ar an taighde a rinne mé a fhaigheann tú. Ach gach uair a tháinig mé gar, imithe na rianta agus ní raibh mé in ann aon rud a aimsiú le haghaidh seachtain." (Alors, tu te cachais où tout ce temps? Tu as une idée des recherches que j'ai entrepris pour te retrouver. Mais à chaque fois que j'arrivais très près, les pistes disparaissaient et je ne trouvais rien pendant des semaines.)

Elle regarda du coin de l'oeil et rit doucement à nouveau. Elle avait l'impression que d'un moment à l'autre, il allait disparaitre tel un mirage. Pourtant, elle sentait bien bras accrocher au sien. Il semblait réel, il semble tellement vrai. Elle devint un peu plus sérieuse en ajoutant:

"Chaill mé tú mo dheartháir. Ní féidir liom a insint duit conas sásta Tá mé a fheiceáil do ais. Tá tú sábháilte. Faoiseamh agam. Tá mé buartha breoite nuair a chuala mé go raibh tú ar Terra." (Tu m'as manqué mon frère. Je ne peux pas te dire à quel point je suis heureuse de ta voir à nouveau. Tu es sain et sauf. Je suis soulager. Je me suis fais un sang d'encre quand j'ai appris que tu étais sur Terra.)

Elle détourna doucement les yeux et regarde devant elle. On pouvait déjà voir l'ombre de l'immense Baronnie. Elle espérait en silence qu'il resterait. Elle avait besoin de sa force pour continué. Elle avait tant de chose à lui dire, tant de projets pour lesquels elle aurait besoin d'elle. Sans parler d'ennemies qu'elle avaient et qu'elle savait qu'un jour qu'elle aurait.

"Tá an oiread sin ama a ghabháil Alerig. Mar sin, a lán rudaí a rá." (Nous avons tant de temps à rattraper Alerig. Tant de choses à se dire. ) dit-elle. "Conas a fuair tú teacht liom? Rinne tú dom teacht chun tú, tá mé breá ar an eolas. Ciallaíonn sé seo go raibh tú dom." (Comment m'as-tu trouver? Tu m'as fait venir à toi, je ne suis pas sans l'ignorer. Cela veut donc dire que tu m'as trouvée. )

Elle s'arrêta un moment, le regardant. Peut-être allait-elle assombrir ce beau moment de retrouvailles en posant ses questions, mais elle devait savoir. Elle l'avait cherché longtemps, sans avoir réussi. Certes, elle ne s'était jamais caché et son nom n'était pas inconnue des gens, mais si il avait mit quatorze ans avant de la trouver, qu'était-il arriver pour lui donner ne serait-ce qu'une piste dans sa direction? Elle étira une main vers sa joue à nouveau, soudain nostalgique de leurs passés sur Zelphos. Elle avait changé en quatorze ans, beaucoup plus que l'on pourrait l'imaginer. Devait-elle lui dire qu'elle avait la certitude que leur père était sur Terra? Oui, elle devait. Elle le ferait aussi, il avait le droit de le savoir. Jusqu'à cette date, elle n'avait toujours pas trouvé leur père, mais elle s'était jurée de le faire depuis leur dernière victoire. Mais si son frère, sa moitié, était devant elle en ce jour, alors il y avait espoir qu'elle trouve Teoran Blake.

"J'ai l'impression de rêver, l'impression que si je me retourne un instant, tu vas disparaitre tel un mirage." dit-elle en Mysticien alors qu'un sourire un peu triste sembla se pointer sur ses lèvres.

Elle pencha la tête sur le côté, l'observant. Elle voulait graver dans sa mémoire son visage, au cas où elle rêvait bien de sa présence avec elle. Elle soupira doucement et retira sa main avant de se tourner vers la baronnie.

"A tharla sé beagnach." (On est presque arrivé.)

Alors que je retrouvais enfin ma sœur, que je sentais son corps proche du mien, sa présence en symbiose avec la mienne, je me rendais compte du manque crucial que j’avais eu toutes ses années et ne savais dire comment j’avais pu survivre à cela. vivre des années comme si la moitié de mon âme et de mon corps m’avait été arrachée… survivre à ce genre de chose témoignait alors d’un esprit fort combatif que rien ne pouvait atteindre. J’étais donc vraiment très heureux que de retrouver ma jumelle, ma moitié, mon double, ma vie, ici, en pleine forme. Lui offrant mon bras, je me mis en route vers sa demeure avec une joie que je ne pouvais feindre pour le moment. Cela ne me ressemblait pas en tant normal mais je ne pouvais cacher ma joie et mon bonheur que de l’avoir enfin retrouvé. « Yes yes. Sean dom. Tá tú chomh maith deirfiúr beag sa bhreis. An é sin sháraigh muid ár fiche bliain. » (Oui oui. Moi vieux. Toi aussi d'ailleurs petite sœur. C'est qu'on à dépassé nos vingt ans.) Lui répondis-je alors en souriant, m’attendant à recevoir son coude dans mes cotes pour avoir osé lui dire qu’elle était vieille. Elle savait cependant que je m’amusais d’elle et de la situation. C’était bon que de rire ainsi. Me questionnant finalement pendant que nous marchions sur l’endroit où je me trouvais depuis tout ce temps, je regardais ma sœur du coin de l’œil, évitant une racine qui déformait le sol pour éviter ainsi de tomber honteusement tête la première, je reprenais alors. « Thaisteal mé ar bhealach ar fud an domhain. Roinnt conarthaí dtiocfaidh mé anseo agus ansiúd. Shopped mé freisin thart timpeall ort, ach ní raibh mé in ann teacht ar do rian. Bhí a fhios agat conas a discréideach tú in ainneoin do áit. » (J'ai en quelque sorte parcouru le monde. Certains contrats me menant ci et là. Je t'ai aussi longuement cherché mais je ne trouvais pas ta trace. Tu as su te faire discrète malgré ta place.) Une façon de la féliciter tout en lui démontrant ma non capacité à la retrouver malgré notre lien de sang unique.

Continuant de marcher, voyant les bâtiments pointer le bout de leurs nez, je faisais toujours attention à ce qu’il se passait autour de nous avant d’apercevoir ma sœur me regarder du coin de l’œil, sa main se resserrant instinctivement sur mon bras. Je souriais alors en comprenant ce qu’elle faisait, sans s’en rendre compte certainement. « Ná bíodh imní ort, níl mé ag dul a reáchtáil ar shiúl anois. Thug tú dom i bhfad ró-ró theip. Buartha tinn? Chaill tú muinín dom go bhfuil i bhfad? » (Ne t'en fais pas, je ne compte pas m'enfuir maintenant. Tu m'as aussi bien trop manqué. Un sang d'encre ? Manquais-tu de confiance en moi à ce point ?) Je souriais une nouvelle fois. Bien sûr, je savais que ce n’était pas le cas. Juste qu’elle était, comme toute sœur, bien trop protectrice. Elle connaissait mes talents et pourtant, ne pouvait faire autrement que d’avoir peur qu’il m’arrive quelque chose. à la fois la force et la faiblesse de notre duo. La peur de voir disparaître l’autre. Soudainement, elle voulu savoir comment j’avais fait pour la trouver. Sujet sensible, surtout sans être à l’abri d’oreilles indiscrètes. Je regardais alors autour de nous une nouvelle fois, scrutant les alentours. « Tá sé seo tricky ... duine nach bhfuil a fhios agam a chur ar do praghas cheann. Ghlac mé leis an gconradh agus soláthair agus chuir mé féin i do chuardach. Bhí an fhaisnéis go leor soiléir agus mionsonraithe. Tá sé, dá bhrí sin duine éigin a fhios agam nuair a fhaigheann tú. » (C'est délicat... quelqu'un que je ne connais pas à mis ta tête à prix. J'ai pris le contrat et l'offre et me suis mis à ta recherche. Les informations étaient assez claires et détaillés. Il s'agit donc de quelqu'un sachant où te trouver.) Délicate affaire. J’étais certain que quelqu’un d’autre s’était lancé à ses trousses. Quelqu’un voulait tuer ma soeur... Et je n’allais pas lui laisser ce loisir.

La demeure s’agrandissant au fur et à mesure que nous avancions, je restais proche de ma soeur et m’arrêta alors qu’elle me parlait clairement de ses craintes de me voir disparaître. « Ruby… je ne vais plus te quitter maintenant. Je suis là, avec toi, et le resterais jusqu’à ma mort. C’est une promesse. » Je lui souriais, la regardant dans les yeux en posant une main sur son visage magnifique. Elle n’avait pas changé la chanceuse, toujours aussi belle.

Things we've said:

Ruby sourit à son frère. Il n'avait pas changé. Il aurait beau dire qu'il avait vieillit, mais elle ne le croyait pas. À le regarder, il ne paraissait pas plus vieux. La famille était important, elle l'avait toujours été. Était-cepossible qu'elle est négligé ce détail à ce point depuis son arrivé sur Terra? Elle devrait y remédier. Elle lui donna un coup de coude dans les côtés lorsqu'il lui dit qu'elle était vieille, mais rit par la suite. Elle savait bien qu'il disait cela pour l'agacé, rien de plus. "Hey! Ná bheith drochbhéasach, meas do elder!" (Hey! Ne sois pas impolie, respect ton ainée!) dit-elle pour lui retourné la pareil. Elle accéléra le pas, créant une certaine distance en riant. Elle lui jeta un regard par dessus son épaule, un lueur le défiant de rétorquer quelque chose, de ne pas la laisser gagner, dans son regard de jais. Il lui expliqua qu'il avait fait sa place comme assassin et cela ne sembla pas la surprendre. Il avait toujours été doué pour cela, bien plus qu'elle.

"Ní chuireann sé iontas orm go bhfuair tú amach d'áit mar assassin. Tá tú i gcónaí go maith ag rogha féin." (Cela ne me surprend pas de toi d'avoir trouvé ta place comme assassin. Tu as toujours été doué pour la discrétion.) dit-elle en signe d'approbation. Bien sur, elle aurait été fière, peu importe ce qu'il avait choisit de faire, ou presque. Avait-il choisit d'aider les ADNs, elle aurait été furieuse, mais ce n'était pas le cas. « Ná bíodh imní ort, níl mé ag dul a reáchtáil ar shiúl anois. Thug tú dom i bhfad ró-ró theip. Buartha tinn? Chaill tú muinín dom go bhfuil i bhfad? » Bien sur qu'elle avait confiance, quelle question! Cependant, elle savait qu'il l'avait très bien comprit. De tous, elle était la mieux placer pour connaitre ses capacités et ses habiletés.

"Tá a fhios agat go bhfuil mé an seasamh is fearr chun a fhios nach bhfuil tú rud ar bith i mbaol. Ní raibh sé seo cosc a chur orm as a dhéanamh díon le haghaidh mo dheartháir. Tá a fhios agam go mbainfidh tú go han-mhaith." (Tu sais bien que je suis la mieux placé pour savoir que tu ne risques rien. Cela ne m'empêchait pas de m'en faire pour toit mon frère. Je te connais très bien. ) se justifia-t-elle inutilement. Elle le regarda et remarqua qu'il devint alors sérieux. Elle tenta de sonder son visage, cherchant la source de cet air des plus sérieux. Que pouvait-il avoir de si grave à lui dire? « Tá sé seo tricky ... duine nach bhfuil a fhios agam a chur ar do praghas cheann. Ghlac mé leis an gconradh agus soláthair agus chuir mé féin i do chuardach. Bhí an fhaisnéis go leor soiléir agus mionsonraithe. Tá sé, dá bhrí sin duine éigin a fhios agam nuair a fhaigheann tú. »

Elle se retient alors de rire et posa une main sur ses lèvres pour caché son sourire. "Mar sin, mar sin tá imní ort a dhéanamh dom? An bhfuil tú in amhras orm ag an bpointe seo chun a chreidiúint go melaisserai mé ag titim mar sin go héasca?" (Alors comme ca tu t'en fais pour moi? Doutes-tu de moi à ce point pour croire que je melaisserai abbattre aussi facilement? ) Elle ne put s'empêcher de lui retourner le commentaire qu'il lui avait lancé un peu plus tôt. Elle laissa un petit rire s'échapper. Si il fallait qu'elle s'en fasse pour cela, elle ne dormirait plus.... Quoi que... Elle n'avait pas besoin de dormir... "Ne t'en fais pas pour cela, des ennemis j'en ai beaucoup plus que tu pourrait t'imaginer Alerig." dit-elle pour le rassurer. "Au moins, je suis ravie de voir que l'on me croit assez puissante pour représenté une menace. Après quatorze ans, il était grand temps. Montre-moi ce qu'il ont écrit. Ont-ils fait un dessin de moi au moins histoire de rendre la tâches plus facile à l'assassin?" demanda-t-elle sur un ton amusé.

« Ruby… je ne vais plus te quitter maintenant. Je suis là, avec toi, et le resterais jusqu’à ma mort. C’est une promesse. » Elle posa une main sur la sienne et lui sourit. elle n'avait tout autant pas l'intention de le laisser partir aussi rapidement. " Allez viens, que je te montre où tu vas habiter maintenant." Elle prit sa main et l'attira vers la demeure. Arriver devant les grandes portes, elle n'eut pas à pousser qu'on ouvrait les portes. Jetant un regard rapide vers son jumeau, elle le tira dans l'entrée avant de levée les deux bras et d'avancer au milieu. elle s'écria: "Tadaa!!" et ricana doucement, heureuse de lui montrer l'intérieur de la baronnie. Elle fit signe à une servante et lui demanda: "Faites préparé une chambre près de la mienne pour mon frère."

La servante lui fit une petit révérence et disparu faire ce que la maitresse des lieux venait de demander. L'ombrageuse se tourna vers son frère en souriant toujours. "Fáilte go dtí an teach cúpla." (Bienvenue à la maison jumeau. )

Comme je l’avais pressenti, voilà que je recevais le coude de ma sœur dans les cotes après lui avoir dit, par pure taquinerie, qu’elle était maintenant bien vieille. Une façon de renouer les liens fraternels qui nous unissait. Je souriais en entendant sa voix alors qu’elle accélérait le pas et me devançait, me regardant par-dessus son épaule avec son petit regard de défi que je lui connaissais si bien. Un sourire sur mes lèvres, je disparaissais d’un seul coup pour réapparaître dans une ombre par loin devant elle et ainsi, prendre la tête du convoi. Cependant, j’avais quelque peu surestimé mes forces et bien que le combat que j’avais pu mener quelques minutes plus tôt ne fut pas spécialement des plus éreintant et difficile, ce dernier couplé à mon voyage assez long avait eu raison de mes forces. Ma vision se brouilla quelque peu et mon corps chancela légèrement. Un bon repos me ferait certainement le plus grand bien. « Tá brón orm. I mo thuairimse, Tá tuirse orm a bhuaigh. » (Désolé. Je crois que la fatigue m’a gagné.) Lui dis-je alors en souriant, quelque peu confus. Je n’aimais pas montrer mes faiblesses à ma sœur. Même si elle était ma jumelle et en savait plus sur moi que n’importe qui d’autre dans ce monde. Une fierté qui m’habitait et rien de plus. Alors qu’elle me questionnait sur ma vie et donc ce que je faisais depuis mon arrivé dans ce monde, je lui expliquais assez brièvement que j’avais trouvé une place toute particulière dans l’assassina. Chose que je savais assez bien faire, ce que mon confirma ma petite sœur chérie. Je souriais donc en la regardant.

« Díreach cosúil liomsa, cé a fhios agam do chuid láidreachtaí agus buanna, is féidir liom i gcónaí ar do shon. Tá sé fágtha le haghaidh riamh cén fáth a stop mé ag lorg agat ó mo theacht sa saol seo. » (Tout comme moi, bien que connaissant tes points forts et tes talents, je m'en ferais toujours pour toi. C'est en partis pour ça que je n'ai eu de cesse de te chercher depuis mon arrivée dans ce monde.) Je la regardais alors en souriant. Elle était ma jumelle. Mon égale et pourtant, en tant que frère, en tant qu’homme le plus important dans sa vie, je ne pouvais m’empêcher de m’en faire pour sa sécurité et son bien être. Je lui fis donc part dans la foulé du pourquoi de ma venue. Enfin surtout du comment j’avais fait pour la trouver. Je la vis sourire, se retenir de rire avant de me retourner mes mots que j’avais pu lui sortir quelques minutes plus tôt. Un sourire plus grand s’installa sur mon visage alors qu’elle se mettait à rire comme si j’avais pu sortir la plus grande bétise du monde. L’écoutant me répondre de ne pas m’en faire, qu’il était normal d’être une cible après tout ce temps et au vu de ses fonctions, j’acquiesçais ses mots tout en lui attrapant la main. « Je sais petite sœur et c’est normal je le reconnais. Mais il n’empêche que malgré toute ma confiance, je m’en ferais toujours pour ta sécurité. De ce fait c’est moi qui ai pris la feuille pour que personne ne puisse l’avoir pendant quelque temps. Maintenant tu es fixé et je pourrais en plus t’aider à te protéger. Si tu as besoin d’un bras droit ou quoi que ce soit, je serais toujours là Ruby » Lui dis-je alors dans une langue des plus correct. Qui l’aurait cru ? Durant toute cette discussion nous nous étions approchés de sa demeure et c’est alors que nous arrivions devant son entrée que ma sœur leva les bras pour me montrer mon nouveau chez moi. Je souriais en levant les yeux et en découvrant sa bâtisse, magnifique de l’extérieur. « Álainn ... díreach cosúil le mo dheirfiúr. » (Magnifique… tout comme ma sœur.) Fis-je alors avec un clin d’œil en avançant dans la baronnie.

Lorsqu'elle vit que son frère semblait ne pas avoir autant de force qu'à son habitude, la jumelle s'inquiéta, mais tenta de ne pas sembler trop alarmé. Cependant ce que lui dit son frère ne fit rien pour la rassurer. Elle ravala ses paroles sanglante et ne lui dire rien de plus pour ne pas l'épuiser davantage. Elle ne put retenir un sourire cependant lorsqu'il parla d'avoir chercher pour elle depuis son arrivé sur Terra. "Ní gá duit an cuma i bhfad má chuir tú ceithre bliana déag a fháil dom." (Tu n'as pas du chercher très loin si tu as mis quatorze ans à me trouver.) dit-elle moqueuse avant d'éclater de rire. Elle se doutait bien qu'il avait surement essayer de remuer ciel et terre pour la retrouver. Si elle avait su avant l'arrivé de Cathane dans son domaine en 113, elle aurait fait de même. Il était tout naturel qu'elle le fasse puisqu'il s'agissait de sa moitié.

Elle sourit à son frère devant ses aveux des loyautés. Oh que oui, elle aurait grand besoin de lui. Son sourire devint soudainement plus fou, comme si elle avait une idée derrière la tête. "Ne t'en fais pas, maintenant que tu es là, je n'ai pas l'intention de te laisser partir de ci-tôt." J'aurais grandement besoin de ton aide, mais surtout de ton support. Elle pensa alors à Lys et son sourire sembla lentement disparaitre. Elle devait à tout prix éviter une confrontation entre eux deux. Ils entrèrent dans le manoir. Du hall d'entré on pouvait voir un magnifique escalier en bois verni couvert d'un tapis rouge. Accrocher au mur se trouvaient des tapisserie portant le symbole des Coradran et l'emblème de la famille. Il y avait un petit couloir qui menait vers un porte qui conduisait vers la cuisine et le quartier des domestiques. Ruby monta cependant les marches et jeta un coup d'oeil rapide vers Alerig pour voir s'il suivait.

"Ní mór duit dom chun cabhrú leat a mount ar nó má tá tú fós mo dheartháir tháinig go léir ina n-aonar?" (Tu as besoin que je t'aide pour monter les marche ou tu y arrives encore tout seule mon frère?) demanda-t-elle moqueuse en faisant allusion à sa petite faiblesse un peu plus tôt. Avant même qu'il ne la ressente, elle l'avait ressentie. Elle savait que son frère semblait épuiser, il avait besoin de reprendre des forces. Riant à nouveau, elle attendit qu'il arrive à la même marche qu'elle et passa son bras autour du sien en souriant. "Que ferais-tu si je n'étais pas pour te porter secours. Tsk. Tsk. Tsk." commenta-t-elle toujours à la blague.

Elle savait bien qu'il prendrait cela à la blague, ce qu'elle voulait cependant était de susciter chez lui un réaction quelconque, comme elle avait l'habitude de chercher à faire par le passer. Retrouver ce lien jadis égarer semblait important. C'était comme apporter Zelphos à elle par le billet de sa famille.

Le voyage avait été long et mes forces m’avaient quittées. J’avançais en suivant ma jumelle tout en souriant en entendant ses petites piques moqueuses. Elle n’avait pas changé et j’étais vraiment heureux que de la retrouver telle qu’elle était par le passé. « Caithfidh mé a rá go bhfuil an domhan mór go leor ar aon nós. Ansin le mo chonradh Ní raibh mé in ann a dhéanamh ar fad an t-am mar a bhí mé. Nó b'fhéidir nach raibh mé ag iarraidh a fheiceann tú mar sin go luath. Níl a fhios agam ... » (Faut dire que ce monde est assez grand quand même. Puis avec mes contrats je ne pouvais pas faire tout le temps comme je le désirais. Ou alors peut-être que je n'avais pas envie de te retrouver aussi tôt. Je ne sais pas...) Lui dis-je alors avec un petit sourire moqueur en coin des lèvres, la cherchant autant qu’elle me cherchait pour le coup.

« Et tu auras toute l’aide que je pourrais t’offrir petite sœur. » Lui dis-je avec un grand sourire. Une chose pouvait être sûr, elle pouvait clairement compter sur moi à partir de maintenant. Son aventure dans ce monde, seule, était bel et bien finie. Désormais, elle allait m’avoir dans ses pattes. Telle une ombre, je la suivrais, la conseillerais et surtout, la protègerais de tout danger. Je l’espérais en tout cas. M’enlever ma moitié serait réellement terrible pour moi et je n’étais pas sûr de le supporter. Mais je chassais rapidement ce genre de pensée de ma tête alors que nous entrions dans son manoir, magnifiquement décorée. Des symboles de notre famille et de notre culte ornés les murs alors qu’un grand escalier de bois prenait la quasi-totalité de l’espace du hall d’entrée. C’était très beau, très accueillant et très chaleureux. « Ta déco est vraiment superbe. C’est bizarre mais je me sens chez moi rien qu’en découvrant ce hall. Ça ne te dérange pas j’espère. » Lui demandais-je tout de même. Après tout, elle vivait ici depuis des années. Tout ceci lui appartenait. Me tournant vers ma sœur qui venait de monter les marches des escaliers, peut-être pour aller montrer ma chambre, je souriais en l’entendant me chercher de nouveau.

« Maintenant que tu le dis petite sœur, j’aurais bien besoin d’un coup de main oui. » Dis-je en entrant dans son jeu avant de me téléporter dans l’ombre des colonnes qui surplombait l’escalier à sa hauteur et d’apparaître à ses côtés. « J’ai un peu mal à la jambe là du coup va falloir me porter. » Continuais-je donc en souriant tout en lui montrant l’arrière de ma cuisse où ma soi-disant douleur se logeait. Je la laissais me prendre le bras et me conduire dans la suite de son manoir que je découvrais avec un grand plaisir. Chaque pièce ayant son importance. « Bon sinon, qu’as-tu à m’apprendre sur ce monde. Même si ça fait quelques années que je suis là, j’ai souvent agis pour mon propre intérêt sans prendre réellement connaissance du reste. Du coup je ne sais pas trop où vous en êtes. Que comptes-tu faire ? Quels sont tes projets ? Je veux tout savoir, même si on à le temps pour parler de tout ça. » Finis-je par dire en souriant tout en la gardant près de moi, appréciant de découvrir ce lieu qui allait m’abriter pour quelque temps.

HRP: Désolé du délai, les cours irl oblige. Je suis de retour, Dieu sait pour combien de temps. xDD

L'heure était au bonheur, à la blague, mais surtout à la retrouvaille. Personne, même pas Lysandre, n'aurait pu la rendre aussi heureuse qu'en ce moment. Son frère de sang était avec elle. Ne manquait plus que leur mère Angélique pour peindre un tableau de famille presque parfait. Cependant, ce monde n'était pas prêt à recevoir la Grande Angélique du Coudray, impératrice des Ombres. Avec son frère elle pourrait finalement avoir l'aide dont elle avait le plus grand besoin. Bien qu'il ne soit pas avec les Pro-at, elle aurait bien des choses à lui proposer pour l'aider. Il fallait aussi qu'elle lui parle de tout ce qui lui était arriver à date.

Elle lui donna un coup de coude à nouveau. Il était incorrigible. Elle ne répondit pas à sa première provocation, le laissant gagner pour cette fois. Elle se promis cependant de le reprendre au prochain coup. Il affirma alors qu'elle aurait tout l'aide qu'il était en mesure de lui donner, puis complimenta sur la déco. Elle haussa les épaules en souriant : "Je voulais retrouver un eu de Zelphos sur Terra, et puis cela aide à accueillir les ombrageurs qui généralement se reconnaisse dans nos couleur" explica-t-elle.

Les blagues reprirent alors qu'il fie mine d'avoir mal à la jambe. ruby lui donna un nouveau coup de coude dans les côtés, lui jetant un regard noir. elle ne peut retenir son sourire et un petit rire amusée. Elle répliqua sur le même ton : "Ne me tente pas ou tu pourrais r.ellement finir par avoir mal quelque part." Riant de nouveau, elle le guida, lui faisant le tour di propriétaire jusqu'à une chambre, celle qui serait la sienne.

"Tu est ici chez toi Alerig. Tu peux y rester autant que tu veux. " dit-elle en entrant dans la pièce qui lui serait réserver comme chambre. "Voici ce qui sera ta chambre. Elle est simple, mais comfortable." dit-elle en désignant le lit double, la table de travail et les deux petit divans dans la pièce. Il y avait aussi une commode où il pourrait ranger ses équipements et ses vêtements. "J'ignore ce que tu as comme vêtements, mais si tu as besoin de quelques chose, n'hésite pas. Je ferai le message au serviteur de la demeure pour qu'il t'obéisse à toi comme il le ferait avec moi. Tu es dans la famille, tout comme Anodrac ou Lysandre. Ou même Thaïs." dit-elle.

Prononcer le nom de Lysandre n'était pas un accident. Ce sujet serait épineux. Lysandre étant un paladin de Yehadiel et un fervant croyant en Yehadiel, il serait difficile de justifier son amour pour un homme qui en quelques sortes préfèrait la Lumière. Mais si au moins elle pourait parler avec Alerig au préalable, pour éviter que ce dernier ne l'apprenne par mégarde. Elle voulait être celle qui le lui annoncerait. Mais peut-être pas aujourd'hui. "Je ne sais pas si tu te souviens de Thaïs en faites. C'est une cousine éloigner, très éloigner. Elle ne vient pas d'une famille ombrageur, mais plutôt d'anges."

Elle marcha vers les doubles porte fenêtre, tira les rideaux et ouvrit les portes. L'air frais y pénétra alors sans peine, révèlant un balcon de pierre. "J'ai hâte de te faire rencontrer Anodrac, et Heimdell." dit-elle en se tournant vers son frère. "Anodrac est un forgeur d'ombre, un ombrageur de Zelphos comme toi et moi. J'ai mis quatres ans à le traquer, l'étudier pour voir s'il pouvait m'être utile. J'ai des plans Alerig. Les ombrageurs seront un jour les maitres de Terra." Un sourire amusée, presque machiavélique s'afficha sur ses lèvres. La Furie Noire se réveillait presque.

"Et puis il y a Heimndell, un loup des ombres, l'un des seuls ayant survécu jusqu'ici sur Terra." Elle se mit à rire. "Tu risque de le trouver amusant celui-la. Et puis Eddas est ici aussi. Le premier ombrageur, le fondateur de notre religion, est sur Terra Mystica. Nous sommes arrivés ensemble. J'ai eu beaucoup d'occasion de lui parler depuis mon arrivé sur Terra, il va te plaire, bien que tu dois déjà bien l'aprécier." Elle marcha vers l'un des deux divans avant de s'y assoir. "Is é seo an domhan ag an chogaidh, mar atá a fhios agat, agus Sciathán Darkover ba mhaith leis a tionchar an-mhór ar fud an domhain. Ach ní dóigh liom ar intinn a ligean dó. Thóg sé spás i bhfad ró. Ar feadh ceithre cheana féin, devises mé plean a thabhairt síos na flaithis. Buailim a dheirfiúr ann ceithre bliana. Agus cabhrú liom iad a teitheadh​​. AT bhí sé ag iarraidh a mharú aici mar sin ní bheadh ​​sí a chur ar an throne de Zelphos, ríchathaoir go raibh rightfully a dúirt mé."

Le plaisir de retrouver finalement ma sœur était sans précédent. Le bonheur qui s’en dégageait était tel que personne d’autre n’aurait pu me remplir de joie comme aujourd’hui. Marchant avec elle dans son domaine, sur ses terres, je découvrais son monde avec plaisir tout en souriant doucement. Heureux. De nature assez discrète, cela ne me ressemblait pas d’esquisser un tel sourire de bonheur, étant plus souvent réfléchis et sérieux, pour ne pas dire assez réservé. Je destinais ce genre de sourire à mes adversaires lors des combats qui me faisaient vibrer. Ce qui était assez rare cependant, n’ayant jamais réellement connu d’adversaire assez fort pour me pousser dans mes derniers retranchements. Retrouvant donc ma sœur, mon sang, mon double, je retrouvais nos petits moments du passé et ne me retenais pas de la taquiner et la chercher un petit peu. C’était avec plaisir que je la voyais me répondre du tac au tac et s’en amuser. Elle n’avait pas vraiment changé au fond, même si je décelais en elle une petite pincé d’envie. De grandeur. Elle avait quelque chose en tête, cela se voyait clairement pour moi qui la connaissait par cœur. Mais quoi ? Je le découvrirais bien assez tôt. « Tu as raison, on se sent bien ici en arrivant. Des Ombrageurs ? Il y en a donc plusieurs sur Terra ? » La questionnais-je alors. Je voulais savoir où on en était ici. Quels étaient les effectifs. Sur qui on pouvait compter. Depuis mon arrivé dans ce monde, je n’avais pu compter réellement que sur moi-même. Aujourd’hui, j’étais avec ma sœur et certainement d’autres frères et sœurs de race. Et cela me plaisait beaucoup.

Je souriais en l’entendant, alors que je la taquinais et la cherchais toujours, cette dernière, en me lançant un coup de coude piquant dans les cotes, me prévint de ne pas trop la chercher de peur de finir par avoir réellement mal quelque part. Cela ne me dérangeait pas. « Ca ne m’a jamais arrêté et tu le sais soeurette. » Je lui lançais un clin d’œil tout en souriant. Arrivant devant une porte, nous nous arrêtions alors qu’elle venait l’ouvrir me faisant pénétrer dans une chambre assez spacieuse et confortable qui possédait tout ce dont j’avais besoin. Elle me présentait cette dernière comme étant ma chambre. Mes yeux se posèrent alors de part et d’autre avant d’acquiescer d’un signe de tête. « Parfait. » Dis-je simplement, concernant la décoration et le matériel présent. Je n’avais rien besoin d’autre pour le moment. « En vêtement je n’ai pas grand-chose comme je voyageais souvent. Je n’ai pas de tenu de soirée ou « aristocratique » si c’est à ça que tu penses. Simplement mes affaires de combat. » Je voyageais beaucoup depuis mon arrivée et n’avais besoin de rien d’autre que ce dont je possédais à la base. Mais maintenant que les choses changeaient et évoluaient enfin pour moi, ceci allait aller de l’avant. « Mais maintenant que je suis là, je te ferais honneur. » Un sourire, je me déplaçais dans la chambre en regardant le tout, testant le lit en déposant une pression de la main avant de regarder le mobilier, appréciant les soucis du détail qui y était gravé. « Pour dire vrai, je n’ai pas de souvenir assez précis des membres de notre grande famille, ni des ombrageurs qui pourraient ou non être présent ici. Je n’avais que toi en tête à retrouver. Maintenant que c’est fait, je vais aller de l’avant à tes cotés et ce serait un réel plaisir pour moi que de les rencontrer, apprendre à les connaître et partager toute sorte de chose avec eux. »

Avançant près des portes fenêtres ouvertes, j’appréciais la vue que j’avais et la petite terrasse en pierre sur laquelle je pouvais me reposer tranquillement quand je le pouvais. Elle avait fait les choses en grand dans cette demeure et me présentais une chambre qui me mettait à un niveau assez convenable. En tant que frère jumeau, je me sentais réellement honoré par tant de reconnaissance de sa part. « Anodrac dis-tu ? J’ai hâte de le rencontrer… Et hâte de faire partie de tes plans petite sœur. »[/color] Cela me plaisait. je sentais l’excitation prendre part de mon corps. L’envie d’apprendre ce qui allait se passer et surtout d’y participer. « Heimdell ? Hâte de le rencontrer également. Eddas est là ? Intéressant tout ça. Je vois qu’on n’est pas aussi seul que je le pensais. On pourra bientôt faire quelque chose dans ce cas. » Je n’en disais pas plus mais les murs ayant des oreilles, je ne pouvais clairement révéler mes envies de conquête ici. M’installant près de ma sœur, je la regardais et l’écoutais tout en souriant. «Is é seo an domhan ag an chogaidh, yes. Throid mé agus conarthaí d'fhir agus do mhná ó roinnt campaí éagsúla ghlac. Ní raibh mé cúram royally. Ní thug dom a lán airgid chun cónaí agus a leanúint ar mo thaighde. Mar sin féin, ní féidir liom buíochas sciatháin dorcha agus tá a fhios agat cheana féin. Dá bhrí sin, tá mé tú céad faoin gcéad i do mian agus do na pleananna. Ní mór dúinn rud éigin a dhéanamh a chur i gcrích an phlean seo conquest ach le namhaid ar an mbealach seo, is féidir linn bogadh ar aghaidh sa cheo. Ní mór dúinn a ullmhú deirfiúr coinsiasach beag. Go háirithe nach mbeidh grúpaí eile in iúl dúinn a dhéanamh a luaithe a bheidh ár ngníomhartha a bheith i radharc. D'fhéadfadh Wings Deirfiúr dorcha a bheith úsáideach. Cad a dhéanann sí ag iarraidh? Tá a fhios aici do na pleananna? An bhfuil sé go hiomlán le linn? Ní féidir liom fanacht a fháil amach cad agus a fháil úsáideach Ruby. Beidh ár teaghlaigh a bheith ag ceann an tsaoil seo geallaim. »