Alrea était assise sur un toit dans la neige, se moquant bien du froid qu'elle ne sentait pas vraiment, après tout son corps était mort. Pas que lui d'ailleurs. La lune était haute dans le ciel, elle se leva, ses cheveux voletant sous la brise glaciale. Elle avait mal à la gorge, non pas à cause d'une quelconque maladie dûe au froid, mais par la soif qui lui déchirait le cou. Elle retroussa ses lèvres sur ses canines. Elle avait soif et son esprit était complètement bloqué par cette pensée, s'il avait fait jour elle aurait eu les yeux rouge sombre, à la limite du noir. Elle déglutit difficilement, ne soulageant pas le moins du monde la brûlure. La vampire gronda et se pencha vers l'avant, l'odeur du sang ne filtrait pas à cause du froid. Qu'importe, elle trouverait une cible qui n'était pas blessée. Elle était énervée, avait soif, avait mal au coeur, comme s'il lui manquait quelque chose d'indispensable.

« Je t’attendrais. »

Il avait dit qu'il viendrait, il n'était pas venue. Elle feula à ce souvenir et fit un pas sans déraper sur la neige, puis se décida et bondit dans le vide, se réceptionnant en silence au sol, elle se coula dans les ruelles obscures. La chasse était ouverte. Elle s'arrêta en entendant une conversation, c'était visiblement une femme, elle murmurait à un homme et échangea avec lui un sac rempli d'argent. La vampire s'avança vers eux en tirant ses dagues dans un fin chuintement qui fit se retourner les deux interlocuteurs, ils ne virent que l'éclat de l'acier pour l'un et pour l'autre sentit une main se refermer sur sa bouche et des crocs plonger dans sa gorge. Alrea avait soif, ce sang étant des plus mauvais, appartenant à cette femme immonde qui avait payé l'homme pour tuer son mari, l'autre ne sentait pas beaucoup mieux. Elle laissa tomber sa proie au sol et lécha son poignet d'où coulait un mince filet de sang. Elle n'avait pas eu de quoi la rassasier, pas avec cette horrible qualité. La vampire ne daigna même pas essayer l'homme et préféra partir, laissant la neige engloutir les cadavres.

La vampire erra encore un moment avant de trouver une nouvelle cible, un ivrogne visiblement très éméché et très macho puisqu'il l'aborda d'un : « Salut poupée. ». Jouant le jeu, elle se pressa contre lui et lui bloqua les mains avant qu'il ait pu essayer de la tripoter, puis lui ouvrit la gorge d'un coup de mâchoire, le vidant de son sang. Elle grogna en goutant l'atrocité gustative de cet homme. Elle ne s'interrompit pourtant pas avant d'avoir fini et laissa le corps retomber au sol inerte une fois exsangue. Alrea allait à nouveau s'éloigner, lorsqu'elle sentit une présence derrière elle, pourtant elle n'avait pas senti son odeur. Elle se retourna vivement et ne vit qu'une ombre passée devant la ruelle, elle plissa les yeux et s'avança, le vent était de dos, elle n'arrivait pas à savoir de qui il s'agissait. Elle avait soif et le jeu du chat et de la souris qui semblait commencer exacerba encore cette sensation, la faisant haleter légèrement et sourire avec sauvagerie et convoitise. Les personnes capables de jouer ainsi avaient souvent un sang délicieux. Elle se lécha les canines supérieures et se courba légèrement en deux. Que la partie commence.

Elle bondit, telle une panthère, se lançant sur les traces de sa proie, il arrivait à rester hors de vue sans trop d'efforts. Était-elle si assoiffée que cela qu'elle ne rattrape pas un simple humain ? Elle accéléra pour le rattraper, mais il restait obstinément hors de portée et de vue, elle ne le suivait qu'au son. Devant, il tournait à droite, elle fit de même, en allongeant son allure pour le rattraper. Elle ne l'entendait plus. Oui, car elle était presque certaine que c'était un homme, pas humain après mure réflexion, mais un homme, il avait un pas relativement lourd et peusant. Étrange qu'il ne semblât plus courir. Elle choisit pourtant de ne pas ralentir et se rendit compte beaucoup trop tard que quelque chose était sur sa route, elle sentit un coude lui percuter la gorge et tomba en arrière comme... quelque chose de pas élégant du tout, l'on pourrait même dire comme une bouse de dragon. Elle se sentit basculée vers l'inconscience.

Le temps avait été bien long depuis qu'il était partit de Drayame, laissant a son amante un baiser et une rose immortelle... Quel chemin il avait parcourut depuis lors ! Il était devenu serviteur de Nayris, puis s'était élevé au rang d'élu en sacrifiant une personne de sa famille. 9 mois... C'était quasiment une année entière qu'il avait passer sans voir Alrea. Qu'avait-elle fait pendant tout ce temps ? Qu'était-elle devenue ? Comment allait-il la retrouver ? Il ne savait pas et ça l'angoissait un peu. Il venait de pénétrer dans Sholat, il avait encore une bonne journée de marche avant d'atteindre la capitale, il était revenu sur les terres des Sombresang. Maintenant gouverné par des postiches. Il allait sans doute devoir reconquérir le trône par la force, mais il avait confiance. Il s’avançât vers la ville la plus proche, toujours dissimuler derrière son mouchoir de mousseline, le manche de sa broyeuse dépassant du dos de son armure, il n'était pas très reconnaissable, il avait plutôt changer depuis son accession au rang d'élu.

Entrant dans la ville il attira rapidement l'attention, il était grand et il marchait parmi eux comme si il était un seigneur, ce qui en quelque sorte était le cas. Il était leur seigneur, un maître de guerre vampire et surtout, un Sombresang. Il se dirigea vers l'écurie du village, attirant involontairement une foule de gens derrière lui, si les gardes s'en mêlait ça risquerait devenir problématique... Pour eux. Il gardait la main sur le manche de son katana en argent qu'il portait au côté tout en avançant, les mines semblait soucieuse, mais ils avaient l'air bien portant, plutôt en tenue riche et pas trop oppressé par la garde. Pas du tout même d'après ce qu'il pouvait en tirer. Où était la garde ? Il était un étranger en ville, armée par dessus le marché et il déambulait comme bon lui semblait. Il se figea soudainement et se tourna vers le plus proche villageois et lui demanda d'un ton sec et autoritaire où se trouvaient les gardes, l'homme, muet de peur et de saisissement et ne sut que répondre. C'est finalement un adolescent qui répondit au vampire en désignant l'auberge, Roxo s'y dirigea alors, tirant d'un pouce la lame de son fourreau quand une question le fit se retourner.

V'z'êtes Roxo Sombresang non ?
Oui.

Et il poursuivit sa route en direction de la taverne, sourd aux murmures qui commençait a courir dans la ville, le fils prodigue était de retour au bercail ! En entrant dans la pièce il avisa le groupe de garde de la cité, toujours la même dizaine réglementaire. Il y en avait douze pour être exact, deux sergents et 10 soldats, un sergent dirigeant 5 soldats et en référant au maire qui en refaire au dirigeant 1 fois par mois avec des lettres. Il se dirigea vers une table, s'attirant les regards anxieux de deux gardes, les autres étant trop occupé a boire choppe sur choppe, des incapables... Il s'assit dans un bruit de ferraille, s'attirant le regard des deux mêmes gardes qui s'approchèrent alors de lui.
Eux vivraient décida t-il en les regardants approcher, un de chaque coté de la table, coupant toute fuite probable, ils avaient ça dans le sang, mais ils se trompaient d'adversaire. La rapidité d'exécution de Roxo étant qu'il pouvait les tuer avants même qu'ils ne soient devant lui. Mais il ne le ferait pas. Il avait besoin de soutient de confiance au sein de la ville. Pour le moment il se contenterait de répondre laconiquement aux questions des gardes.

Qu'êtes vous ?
Un vampire.
Que faites vous ici ?
Je transite
Quel est votre nom ?
Roxo Sombresang
Que voul... Quoi ?!

Les gardes au comptoirs se tournèrent d'un bloc vers la table où Roxo était assis, les fixant de ses yeux noirs, cinq d'entre eux dégainèrent et crièrent SUS aux Sombresang. Ils mirent moins d'une minutes a mourir, Roxo avait bondit en arrière, s'était jeter par dessus la table, était tomber quasiment au milieux d'eux et avait commencer à trancher avec ses griffes d'aciers dans la chair, ils n'avaient eu le temps de porter aucun coup, c'était un massacre pur et simple. Il se tourna finalement vers les autres gardes qui eurent la présence d'esprit de mettre genoux à terre et de frapper du poing sur leurs cœurs. Il sourit et leur donna l'ordre de se relever, puis il demanda aux deux premiers garde de le conduire jusqu'au maire, qu'il trouva affairer avec une prostituée. L’histoire fut vite réglée quand son stylet transperça la nuque de l'homme, un incapable de moins. Il sortit finalement de la pièce et rejoignit les écuries, devant toute la ville semblait s'être massée, il se figea, prêt à dégainer à la moindre menace, il ne ferait pas long feu face à une troupe de cette ampleur, mais il en emporterait le plus possible avec lui.

Mais ce n'est pas ce qu'il se passa, la foule s'écarta et lui donna accès à un cheval, alors qu'il s'avançait au cœur de la populace un murmure l'accompagna. Un appel à l'aide d'un peuple à bout à cause de ses dirigeants. Il acquiesça silencieusement et monta à cheval, alors qu'il galopait en dehors de la ville il vit que les deux gardes le suivait a distance respectueuse, il ralentit et ordonna d'un coup de tête qu'ils le rejoignent. Ce qu'ils firent. Il fit au fur et à mesure connaissance avec eux, apprenant l'état de son duché et de la qualité du trône en place, pour faire court, une vrai catastrophe .

Quand il arriva finalement à Opalsa son odeur le frappa en plein nez, Alrea, elle était ici, elle avait trouvé finalement, il fit signe au deux gardes de repartir chez eux, il les recontacterait rapidement, vendit son cheval a l'écurie et partie à la recherche de Alrea. Il n'eut pas a trop se forcer pour la trouvée, elle devait être en colère, au vue de la piste de cadavre qui parsemait son parcours. Et quand il la vit, si il avait eu un cœur, il aurait fait un arrêt, elle n'avait pas changer, si ce n'est de tenue et qu'est ce qu'elle avait gagné en beauté... Il s'avança doucement dans la neige et bondit latéralement dans une ruelle quand elle se retourna vivement, elle semblait avoir gagnée en réflexe... Il commença alors un jeux du chat et de la souris, cherchant dans ses souvenirs l'endroit parfait pour une embuscade. Endroit qu'il trouva peu de temps après. Il s’embusqua alors à l'angle du mur, et attendit d'entendre son pas léger se rapprocher pour balancer son coude en direction de son visage, hélas elle semblait être en pleine foulée quand elle reçut le coup car elle le reçut au niveau de la gorge, il se pencha rapidement sur elle, plantant son regard gris dans celui de la jeune femme. Il caressa sa joue et la souleva contre lui, défi son gantelet et mordit dans sa propre chair pour lui apporter un peu de sang aux lèvres.

Reste avec moi princesse...

Il la garda un long moment dans ses bras, ne sentant même plus l'armure entre eux tellement il était comblé de la retrouvée, c'était un moment magnifique, rendu irréel par la lumière de la lune sur la neige.

Alrea, c'est moi... Je suis de retour, c'est moi mon amour

Sa voix était brisée par l'émotion, il en tremblait même et cela était perceptible à travers son armure. Il ne pouvait s’empêcher de rester au contact avec l'ancienne elfe, n'en croyant lui même plus ses yeux ni ses bras.

Oh mon amour... Pardonne moi par pitié... laisse moi me rattraper auprès de toi...

Il ne la lâchait pas, continuant de caresser doucement ses cheveux, la gardant contre son torse, il se tenait la, droit comme un « I  », tel un soldat au garde à vous. Il attendait qu'une seule chose, qu'elle parle, qu'elle prenne enfin la parole et qu'elle le guide une nouvelle fois, avec des mots doux et précis... Oui il était perdu sans elle et oui il avait besoin qu'on le guide. Il était faible sans elle. Il se serra encore un peu plus contre elle et se recula finalement, elle pouvait voir sur sa joue une seule et unique larme, de soulagement, il l'avait enfin retrouvée.

Roxo sentit un violent sentiment le parcourir quand il entendit le doux ronronnement de Alrea, son regard quand il se planta dans le sien en disait long, que c'était dur d'être séparer de l'être aimé pendant de nombreux mois, surtout quand on avait risquer sa vie. Le long baiser qui suivit fût rendu possible par le non besoin des vampires pour la respiration, ils étaient partit pour un autre monde.

Finalement il reprit pied sur terra en sentant Alrea se détacher de lui, son corps suivit involontairement le mouvement, ne semblant pas vouloir se détaché d'elle, quand il lut les mots qu'elle avait écrit sur le sol c'est de sa gorge que le gémissement rauque s'échappa, il l'attira contre lui, l'embrassant avec passion, cherchant de plus en plus à serré son corps contre elle. Nayris qu'il la voulait... Elle était là, si belle et si désirable, mais ce n'était ni le moment ni l'endroit pour ça. Il se recula doucement, un peu perdu et secoua la tête.

Suis moi Alrea, allons dans un endroit... Où tu pourras trouver ce qu'il te faut pour faire passer cette soif.

Il lui tendit la main et inclina légèrement la tête, l'invitant à le suivre, elle devait trouver quelqu'un et vite, cela se lisait dans son regard. Elle était proche de la perte de contrôle, et c'était mauvais. Alors qu'il s'avançait dans les étroites rues il se rappelait son passé dans cette ville, il y avait vécu quelques années avant de partir à l'aventure dans le vaste monde. La ville n'était pas aussi sale quand ses parents était encore au pouvoirs... Comment les dirigeants actuel avait pût laisser tomber cette merveille d'architecture dans un état de délabrement pareil ?! C'était faire preuve de crétinisme profond.

Alors qu'ils allaient débouchés sur une artère principale Roxo se figea, entendant la voix de gardes dans la rue, d'après ce qu'il entendait ils étaient une dizaine, hors, une dizaine était un groupe de garde fort conséquent pour patrouiller dans une rue comme l'artère principale, surtout à cette heure-ci... Il déboula dans la rue après avoir prévenu Alrea d'une murmure et se retrouva face a une patrouille d'une quinzaine de personne. Était-ce un piège ? Il porta immédiatement la main au manche de son sabre alors que la garde s'approcher de lui, ils avaient le visage serein et confiant, comme si ils évoluaient en maître de la ville.

Le sourire de Roxo s'élargit en un rictus mauvais, qu'ils paradent, ils mourraient tous avant même d'avoir pût penser qu'ils étaient fichus, se tassant sur lui même il attendit que les gardes prennent la parole.

Bien, comme vous savez, après le couvre feu, il est interdit de rester dehors, et ce n'est pas votre armure et votre arme qui nous ferons peur. Payer où vous irez faire un tour en prison.
Et vous êtes qui pour dire ça ?
Capitaine de la Garde. Et je n'aime pas votre ton. Enme

Il ne termina jamais sa phrase, la pointe d'un Katana ressortant de sa gorge, il tomba dans un bruit d'étranglement et de glouglou de sang. Puis Roxo se jeta aux milieux des gardes qui commencèrent à hurler en tirant leurs lames.

Il l'embrassa longuement en le serrant contre lui et elle frémit de tout son corps en oubliant une fois de plus sa soif. Il se recula trop vite à son goût et elle maugréa très légèrement, mais Roxo ne la laissa pas protester, lui demandant de le suivre pour trouver à "manger". Elle faillit lui répliquer qu'elle n'avait pas envie de boire présentement, mais plutôt autre chose. Elle n'en fit rien et le suivit docilement en lui prenant la main qu'il lui avait tendue.

Il avançait dans les rues en regardant autour de lui, mais elle n'avait d'yeux que pour lui, cependant elle cligna des yeux lorsqu'il la prévint qu'il y avait des gardes et partit le premier. Elle fit la moue et attendit un peu avec un sourire, les écoutants parler. Puis elle se décida à agir et s'avança, ignorant l'odeur du sang qui venait de jaillir de la gorge du meneur. Elle s'interposa entre les gardes et Roxo et ils se figèrent, trop surpris de la voir ici. Alrea pencha la tête sur le côté en un sourire séducteur pour eux, mais que son créateur qui commençait tout de même à bien la connaitre, pouvait interpréter comme ironique, voire sadique.

-Messieurs allons, il n'est pas l'heure de se battre tout de même, fit-elle en levant les mains comme pour les inviter à poser leurs armes.
-Vous êtes dehors alors que c'est le couvre-feu ! Payez ou allez en prison.
-Je n'ai pas d'argent sur moi, mais si vous le permettez je puis payer en nature...

Elle s'approcha, séductrice ou ironique pour Roxo et frôla le garde, qui eut un hoquet lorsqu'une lame s'enfonça dans son coeur, il s'effondra au sol en se convulsant, une fleur de sang sur le torse. Alrea leva sa dague à ses lèvres et lécha le sang, puis elle leva les yeux vers les gardes qui reculèrent légèrement, tétanisés en fixant quelque chose dans le dos de la femme, une chose que Roxo ne pouvait voir et que les hommes pointaient du doigt.

-S...s...so...sorcière ! Rappelle ton démon ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Ils hurlèrent comme des vierges effarouchées et reculèrent, jusqu'à ce que l'un d'eux prenne son courage à deux mains et son épée par la même occasion pour bondir vers elle ou plutôt la chose qu'ils semblaient voir. Alrea le saisit à la gorge et y plongea ses crocs, d'une pâleur cadavérique au moment de la rencontre elle avait viré au teint de cendre des morts après l'apparition de la "chose" que les gardes voyaient et en ce moment elle reprenait quelques couleurs humaine. Un autre choisit ce moment pour charger, elle laissa tomber le corps du premier pour réserver le même sort au second. Le reste se décida, après avoir reculé encore de quelques pas, à se lancer à l'assaut. La vampire se débarrassa de sa proie pour tirer ses dagues et accueillit le premier d'un croche pied tandis qu'il semblait éviter quelque chose, il s’étala lamentablement dans la neige aux pieds de Roxo, le second termina la gorge promptement tranchée lorsqu'il passa à côté d'elle, un simple éclat de lune s'étant reflété sur la lame. Le troisième évita quelque chose et prit la fuite, trébucha sur une plaque de glace et se brisa la nuque tout seul, elle se frappa le front de la paume de sa main, dépitée. Monsieur numéro quatre se précipita courageusement sur la chose invisible et Alrea se mit sur sa trajectoire pour lui transpercer le cœur, il esquiva, mais d'un revers de son bras gauche, également armé puisqu'elle possède deux dagues, elle lui tailla la colonne vertébrale et il s'effondra en hurlant. Elle jeta un coup d'oeil derrière pour voir que Roxo restait en retrait, retenant celui qui avait glissé à ses pieds par le col de sa chemise.

Elle reporta son attention sur les trois arrivants, para la lame du premier qu'elle envoya plus loin d'un coup de pied, pivota pour attraper le poignet du second qu'elle retourna vers lui pour qu'il s'empale seul, le précédent revint à la charge avec le troisième et elle se baissa, ils s'entre-tuèrent entre eux bêtement et elle se redressa pour faire face à nouveau aux gardes restants qui ne fixaient plus qu'elle, elle dissipa son illusion et les affronta avec toujours autant de vivacité, puis elle revint tranquillement vers les deux encore vivants, elle ramassa celui paralysé au sol et lui ouvrit la gorge en le bâillonnant pour ne pas l'entendre hurler de peur, puis se dirigea vers celui retenu par Roxo, le fixant de ses yeux redevenus dorés.

-On en fait quoi de lui ?
-Prends le.

Elle haussa les épaules et le souleva en le bâillonnant, puis lui fit subir le même sort qu'aux autres, le vidant de son sang, puis elle le lâcha dans la neige en se léchant la lèvre supérieure en souriant et se tourna vers lui à nouveau, ses prunelles d'or et d'argent mêlés.

Roxo n'eut pas le temps de faire grand chose avant que Alrea ne s'occupe de tous les gardes, il fallait dire pour son honneur que la vampire se battait et se défendait bien, ses réflexes d'elfes encore plus accrus par sa transformation en vampire, c'était vraiment un beau spectacle de la voir combattre, en quelques secondes de danse elle avait éliminé une quinzaine de garde sous le regard amusé de son créateur qui tenait négligemment un soldat par son col.

Il restait immobile, dans le froid qu'il ne sentait quasiment pas en se demandant ce que penserai les personnes présente derrière les fenêtres, discrète ou moins, elles semblaient prendre du plaisir à la déculottée des soldats. C'est vrai que si ils étaient tous comme celui qui avait adressé la parole à Roxo, ce devait être un vrai soulagement de voir leur sang s'épanouir sur la neige. Bien que cela sois féroce et que les gens d'ici ne devait plus être habitué à avoir autant de violence en ses lieux censé être sécurisé...

15 gardes, c'était beaucoup, qu'est ce qui se passait dans cette ville ? Qui avait prit le pouvoir après le départ de ses parents et de sa famille ? Il ne s'en rappelait plus. Mais il n'allait pas tarder à les découvrir, quand ils se videront de leurs sang a ses pieds, tachant le trône de leur sang impie. Il lui tardait ce moment, les entendre hurler, être sacrifié pour Nayris. Oh que oui, il lui tardait... Il revint au moment présent en entendant la voix de Alrea parvenir à ses oreilles, il mit quelques secondes à en comprendre le sens, puis se souvint de l'homme qu'il tenait, il le souleva et le tendit à Alrea, lui demandant de le prendre. Il avait totalement oublié l'instant présent, se concentrant sur un futur incertain. Il fallait que cela cesse !

Il revint une nouvelle fois au présent en sentant le souffle d'Alrea tout proche de ses lèvres, son regard perdu dans le sien, c'était une nouvelle soif qui semblait l'habiter maintenant, celle de l'autre. Elle était remplit de désir pour lui, mais encore une fois, ce n'était ni le moment, ni l'endroit, il devait sortir de la ville avant de faire la moindre chose. Et pour sortir de la ville, rien de plus facile que de rejoindre les portes principales. C'est dans cette direction qu'il partit, tirant doucement Alrea par la main.

- Mon aimée, il faut que je te parle d'une chose, j'ai rejoint les rangs des Adorateurs de la Déesse de la mort, et je souhaiterai savoir si tu aimerais nous rejoindre. Être avec moi, proche de moi, toujours ensemble, jamais séparé... Même dans la suite de notre mort, si on se fait tuer. Le veux tu Alrea ?

Roxo hocha la tête et commença a s'expliquer avec Alrea

-Mais dit moi d'abord qui ils sont et ce qu'ils font.
-Ils sont les adorateurs de la déesse de la mort.
-J'avais compris, mais... je ne l'adore pas moi Nayris.
-Il ne faut pas forcément l'adorer pour la rejoindre.
-Ha bon ? Pourtant ça s'appelle Adorateur de Nayris.
-Oui, mais comment dire que... Enfin, je ne l'adore pas, moi mais je suis un vampire, alors c'est pour ça !
-D'accord et que font les adorateurs alors ?
-Ce qu'ils font? Ils luttent contre le mythe de Zelphos et contre Yehadiel.
-Donc contre l'aile ? Un moyen de continuer ton combat c'est ça ? Si je les rejoins quel serait mon intérêt ? Je veux dire... ce n'est pas ma guerre dans l'absolu. Je me bats pour rester avec toi, rien d'autre.
-En quelque sorte, oui, c'est ça, un moyen pour Nayris de revenir parmi nous... Et si tu la rejoins... Je ne sais pas, tu es une vampire et ça nous permettrai d'être ensemble si on se fait tuer tous les deux, un moyen de rester ensemble dans l'après mort.

Pour lui le fait qu'elle rejoigne les adorateurs de Nayris était essentiel, il n'avait pas envie d'être seul, pas envie de tout quitter pour une Déesse qui avait crée sa race, mais a qui il avait sacrifié beaucoup, oui il aimait cette déesse, mais c'était bien tout.

Jamais il ne voudrait poussé Alrea dans ses retranchements, elle était la seule personne au monde qu'il aimait et qu'il aimerait. Jamais il n'abuserait d'elle ou de sa confiance. Enfin, pas encore en tout cas.. Peut être qu'un jour pour la sauver ou se sauver il le ferait. Mais ce serait bien tout.

Finalement ils arrivèrent aux portes et Roxo récupera son cheval, une fois en selle il tendit la main à Alrea, l'invitant à monter contre lui.

- Je nous ammène dans un endroit où on sera au calme et où on pourra se retrouver... Rien que nous deux. Sans aucun dérangement d'aucune sorte... Je te le jure.


Fin du rp ! =)