| Lun 28 Oct - 17:13 | | | | Céliel Méline
Sirène – Sociable, calculatrice, réservée sur certains points. De nature courtoise. Aime par dessus tout l’océan. Aime les intrigues, la politique. Souvent dans l’ombre, peu dans la lumière.
Information Surnom Mél Âge : 26 ans. Nationalité : Eau Profession : Dame de compagnie d'Issendra. Camp : Rebelle. Noblesse : // Croyance : Azuria Mira Famille : //
| Race Ni Sirkën, ni Syrenëi, Méline est une sirène tout ce qu’il y a de plus « ordinaire ».
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Caractère La personnalité d’un être pensant est complexe, quand bien même serait-il le dernier des benêts. Forte de cette règle, « l’Humanité » au sens large, est d’autant plus intéressante. Méline n’échappe pas à cette convenance, et livre ici un être complet et abscons.
Socialement, Méline est quelqu’un de très adapté. Nous sommes loin de la sirène vivant seule sur un rocher au milieu de l’océan, attendant qu’un esquif se présente pour en charmer les marins et les précipiter à leur perte. Non, ce ne sont certes pas que des légendes, elle même ayant déjà noyé des intrépides alanguis, néanmoins, en dehors de ces périodes de « divertissement », Méline vit en communauté, dans les villes sous marines. Bon, je vous concède qu’elle aime à passer du temps seule, loin du tohu-bohu de la civilisation, mais par petite dose, pour se requinquer comme qui dirait. D’une manière moins générale, Méline est quelqu’un d’intéressé par les choses intellectuelles, allant de la lecture aux pièces de théâtre. Elle aime écouter les débats politiques, y percer le double sens des mots. Elle pratique un petit peu, dans l’ombre, jamais de manière publique. Une carrière politique dans son royaume ? Certes, cette perspective l’aurait bien intéressée. Le destin en décidera autrement. Et puis, elle reste une demoiselle discrète, non, pas timide, mais réservée, car elle est capable de s’exprimer publiquement, de prendre des initiatives, de chanter comme seule les sirènes savent le faire, de charmer à qui mieux mieux. Elle aime le raffinement de la vie des nobles, les objets de valeurs, et les jolies choses. Mais rien ne remplacera jamais l’océan dans son cœur, et ses fonds mirifiques.
Calculatrice, elle aime savoir à qui elle parle avant d’aller lui parler, elle aime à deviner les faiblesses psychiques d’un individu, et d’en jouer, d’en abuser. C’est là, avec son intelligence aiguisée, une des seules façons qu’elle a trouvé pour survivre dans un monde où la force à souvent la primeur sur l’intellect. Faible de nature, elle préfère donc compter sur sa capacité d’analyse et son cerveau, plutôt que sur ses frêles biceps. Elle a eu de la chance une fois... il ne faudrait pas trop compter souvent dessus pour survivre. Ainsi, elle aime fomenter des intrigues, s’immiscer discrètement dans la vie privée des gens.
Néanmoins, à qui à acquis sa loyauté, elle ne trahira point, ce qui marque, le mot de la fin.
Physique Comme toutes les sirènes, Méline est une créature hybride, mi poisson, mi femme. Si, à l’heure actuelle, elle est incapable de vous dire de quel poisson elle se trouve être l’hybride, il apparait au regard de ses écailles que l’animal aquatique à qui elle les doit est d’une couleur plutôt sombre, tirant sur les attraits d’un jet d’encre poulpesque. Agencée comme la plus parfaite des cottes de mailles, l’écaille de ses jambes soudées, laisse place une double nageoire caudale aux terminaisons effilées. Les rainures qui la composent ne sont que le reflet d’une certaine passivité, en effet, lorsque la sirène nage dans l’eau, sa nageoire se gonfle et laisse deviner une membrane souple et fine nécessaire à sa propulsion sous marine. Cette membrane est fixée sur les os, à la manière d’une aile d’oiseau dépourvue de plume. L’envergure de cette nageoire dépasse la largeur des bras de la sirène quand celle-ci les tiens horizontalement, perpendiculairement à son buste.
Parlons-en, de son buste. La pâleur laiteuse de ce dernier contraste fortement avec la noirceur de ses écailles. Cette note blafarde est accentuée par une tignasse d’un noir de jais qui encadre son faciès et qui tombe langoureusement sur ses reins, quand elle se trouve être hors de l’eau. Sous l’eau, un œil non averti pourrait prendre cette chevelure comme tant de tentacules encadrant un délicieux minois, prêt à vous emmener dans les abîmes de l’océan. Son corps riche d’émois pour le cupide lubrique invite à des délices interdits. Son faciès semble être aussi froid que la mort elle même, mais ce n’est qu’une façade. Démontrant d’une aisance sociale facile, elle n’a pas peur d’afficher ses émotions, la rendant attachante ou détestable. Néanmoins, elle est tout à fait capable, aidée par la lourdeur de ses paupières, donnant deux yeux verts des plus atones, de se construire un masque impavide en fonction des circonstances. Son nez délicat vient rehausser une bouche aux lèvres ourlées.
Sous forme pleinement humaine, la sirène dévoile deux longues jambes, et ses mains perdent leur côté palmé. La transformation est rapide, les écailles semblant fondre dans la peau blême qui recouvre petit à petit les membres inférieurs naissant. Les deux nageoires quant à elles, se muent en deux pieds distincts. Les branchies qu’elle a derrière les oreilles demeurent, mais une membrane interne les empêche de fonctionner. Elle adore qu’on lui caresse délicatement cette zone, même si elle a horreur de la laisser paraître. Ses cheveux servent alors de rideaux.
| Capacités Armes : // Pouvoirs : Chant de Sirène : Comme toutes celles de son espèce, Méline est capable de produire un chant envoutant, demandant une forte volonté pour s’y soustraire. Elle est capable de moduler son chant pour faire vivre des émotions à son « public ».
Magie élémentale : Manipulation de l’eau : La sirène est capable de faire mouvoir de l’eau, la pliant à sa volonté. Non, elle ne peut pas déplacer des volumes d’eau monstrueux, ni créer de raz de marée ou pire, de tsunami, mais elle est capable d’ériger une statue d’eau depuis une bassine et de la faire danser, par exemple. Autre exemple, elle peut créer des mouvements d’eaux, à la manière d’un courant marin, dans une baignoire, et faisant se déplacer des volutes d’eaux. Autant dire que dans l’océan, elle aura plus de facilité à créer un tourbillon d’eau avec sa nageoire qu’avec ce pouvoir...
Forme humaine : Méline est capable de prendre une forme humaine, se départissant de ses écailles et de sa nageoire caudale. Elle doit régulièrement retourner dans l’eau pour ne pas décrépir.
Familier : // Artefact : Une aquasphère, qui prend la forme d’une goute d’eau qu’elle porte constamment autour du cou grâce à un collier en cuir de requin finement ouvragé. Autre : Une dague finement ciselée qui peut servir d’arme, mais elle ne la porte que très rarement, et elle n’a jamais apprit à s’en servir.
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Histoire Non les sirènes ne sont pas le fruit d’un accouplement entre un poisson et un humain. Ce serait un raccourci par trop facile que d’affirmer cela. Méline, comme nombre de ses congénères, est née d’une sirène, et d’un triton. On dit aujourd’hui, que les sirènes peuvent s’accoupler avec n’importe qu’elle espèce. Il est vrai. Mais la sirène qui nous concerne est bel et bien le fruit, de l’amour peut être pas, mais de deux membres de son espèce, ça oui. Cette précision faite, nous pouvons avancer plus avant dans la biographie de Méline. De sa mère, Méline hérita, selon son père, des traits de visage. De son père, son caractère. Sa mère ? Elle ne l’a jamais connu. Cette dernière ne s’est pas entichée d’un enfant alors que le monde est tellement vaste et plus passionnant. Enfin ça, c’est la version paternelle. Bien que peu convaincue, Méline ne cessera jamais de chercher sa génitrice tout au long de sa vie pour avoir une réponse. D’aucuns diront que la vie sans une mère peut être difficile. Méline, accoutumée depuis la naissance, n’en a eu cure. Même si à certaine période de son enfance et adolescence, la présence d’une mère n’aurait pas été un luxe. Quoiqu’il en soit, son père faisait de son mieux, et jamais, elle n’eut à souffrir d’un manque matériel. D’un point de vue relationnel, elle s’est vite faite des amis. Néanmoins, les sirènes sont d’un naturel taciturne et solitaire. Aussi, elle aimait à passer du temps dans son coin, à lire, apprendre, s’intéressant à de nombreux domaines de la vie intellectuelle et artistique que ses contemporains préféraient délaisser au profit de jeu plus excitant. De sa petite bande de quartier, elle n’était pas la meneuse (trop intello aux yeux de ses amis). Elle se trouvait toujours dans l’ombre, le bras droit en quelque sorte, jamais devant, toujours active. Composée de sirènes et de tritons, ils faisaient bande à part vis à vis des autres habitants du royaume aquatique. Abyssaï était bien assez vaste pour accueillir nombre de gens, d’en haut, les surfaciens comme on les nommait par ici, ou d’en bas, peuple ondin. Aussi, au fil de leurs quatre cents coups, Méline découvrit d’autres espèces, des lieux insolites, des gens sympas, des boissons qui faisaient tourner la tête, des animaux dangereux, ... Et un petit don pour mouvoir l’eau par la simple force de son esprit, don qu’elle ne travaillait pas spécialement. Sur la fin de l’adolescence, la jeune sirène se lança un défi. Bercée par les traditions de son peuple, et guidée par un instinct ancestral, elle se mit en tête d’aller à la rencontre des navires voguant toutes voiles lofées. Jamais elle n’était remontée vers le ciel. Jamais sa peau n’avait gouté à l’air empli d’embrun de la surface, senti le soleil pénétrer les pores de son épiderme pour lui réchauffer le cœur. Que c’était agréable. Et qu’elle sensations, quel émerveillement que de voir les rayons de l’astre jaune crever la surface de l’eau, éclatant en de magnifiques traits jaunes alentours. Et les vagues ! Les vagues ! Certes, sous l’eau, le courant peut vous charrier, et si vous ne faites pas attention, il peut vous emmener loin de chez vous. Mais sur l’eau, les vagues ! Qu’elle force impressionnante elles pouvaient avoir ! Méline adorait se laisser flotter à la surface de l’eau, laissant les vagues la bercer allègrement. Les semaines qui suivirent ces découvertes furent heureuses de naïveté, de découverte, d’extase. Néanmoins, la belle n’oubliait pas cette envie qui l’avait poussée à remonter à la surface. Au premier bateau qu’elle croisa, elle se garda bien d’approcher. Le détaillant de loin, elle admirait le fait qu’il puisse flotter de la sorte, fendre les eaux de sa proue. Elle pouvait voir les voiles blanches gonflées d’un vent puissant emmener le navire à vive allure. Elle entendait les cris des hommes sur le pont, s’activant à la manœuvre. Quel étrange spectacle. Au deuxième bateau, elle approcha d’avantage, passant sous la coque, l’accompagnant un moment, sans jamais se laisser voir depuis le bastingage. Au fur et à mesure de ces rencontres avec les navires, elle devint plus téméraire, plus accoutumée à l’onde qui se déforme et qui vous aspire sous la coque, à cette masse imposante que nul ne semble en mesure de pouvoir arrêter. Certes, elle avait déjà vu des baleines, des cachalots, seigneurs des mers du globe. Peut être, se dit-elle, qu’eux seuls pouvaient arrêter ces galères impressionnantes. Mue par une envie soudaine, Méline se mit à chanter d’une voie douce, narrant l’histoire de ces monstres de bois qui se transportent par le vent d’un point à un autre. Sans qu’elle s’en rende compte, le navire changea de cap, alors qu’à la surface, la jeune femme continuait son éloge en un chant des plus envoutants. Le vent portait son phrasé mélodieux vers le navire, et les marins, que le destin avait voulu être de jeunes loups de mer aussi expérimentés qu’une pucelle attendant sa nuit de noce, firent voile rapidement vers la source de ce délice auditif. Quelques uns étaient pourtant avertis des dangers de l’océan, mais qu’y pouvaient-ils ? Leurs compagnons de bord étaient sourds à leur mise en garde, accaparé par l’envie, l’aventure peut être, de voir une sirène « pour de vrai ». Le navire s’immobilisa bientôt alors que l’ancre était jetée. Les marins étaient au bastingage, l’observant. Le soleil était haut dans le ciel, et il n’était pas difficile de repérer la sirène rapidement dans ces eaux turquoise. Quand elle s’aperçue qu’elle avait un auditoire, Méline se tut. Elle était sortie du temps de la conscience en entamant sa chanson. Les hommes ne pipaient mots. Alors qu’elle les toisait, partagée entre la crainte et la curiosité, un des marins se jeta dans l’eau, dans l’idée de la rejoindre. Avant qu’elle n’ait eu le temps de dire ouf, de nombreux autres suivirent, en criant des insultes à leur compagnon. Autant dire que dans l’eau, les humains font de bien piètres nageurs face à un natif de l’océan. Amusée par cet intérêt soudain, la sirène gardait une distance moyenne entre elle et les humains. Ces derniers, alors qu’elle reculait, ondulant de sa longue nageoire caudale dans l’eau, essayaient tant bien que mal de la rattraper. Ils se disputaient pour être un des premiers à lui mettre le grappin dessus. Force était de constater qu’ils s’éloignaient du navire. Et force était de constater que leur endurance diminuée petit à petit. Et le jeu devint une hécatombe. Alors qu’elle s’éloignait, toujours amusée, faisant claquer sa nageoire pour leur envoyer de l’eau, les plus faibles commencèrent à se noyer, sous le coup de la fatigue. La peur de mourir les fient revenir à la raison, et ils tentèrent tant bien que mal de rejoindre leur lointain navire, se demandant ce que diantre ils fichaient dans l’eau. Quelques uns réussirent le retour, parmi les plus forts, mais un grand nombre de baigneurs se noyèrent ce jour là. Méline n’était pas une jeune femme cruelle, mais elle ne versa pas une lame. Elle sentait en elle comme un sentiment de devoir accompli, et elle adressa une prière silencieuse à Azuria, la déesse des océans et des mers. Voilà un peu de nourriture pour le commun des espèces aquatiques. Elle revint bien vite à la réalité alors qu’un projectile venait s’écraser sur la surface de l’eau toute proche. Les humains restant sur le navire lui tiraient dessus avec des balistes de bastingage. Elle entendait leur cris la maudire pour les pertes qu’elle avait causé. C’est à ce moment là qu’elle eut les larmes aux yeux. Qu’avait-elle fait de si mal ? Elle ne les avait pas invités à venir la rejoindre. Préférant retrouver le calme des profondeurs, elle s’enfonça sous la surface de l’eau alors que de ci de là, des traits de bois pénétraient l’onde pour tenter de percer de leur aiguillon métallique, le corps de la sirène. Elle était trop profondément sous l’eau pour ne plus rien risquer. Autour d’elle, des corps gonflés d’eau de mer flottés entre deux eaux, le regard vide pour certain, une douce expression béate peinte sur le visage pour d’autre. Délaissant ce cimetière sous marin, la sirène se mit en tête de poursuivre le bateau. Elle était furieuse qu’on ose s’en prendre à elle. S’ensuivirent de longues journées de mer. Méline attendait la nuit, et quand les ombres tombaient sur l’esquif, elle se mettait à chanter un chant des plus tristes. Les marins restant, soumis à ce régime pendant plusieurs nuits, ne pouvant dormir, finirent par craquer. Certains se jetèrent par dessus bord en pleurant toutes les larmes de leur corps. D’autres commencèrent à délirer. Les plus lucides se résignèrent à jeter par dessus bords des quantités d’or, des dons, des présents, pour chasser la malédiction qui s’abattait sur eux. C’est là que Méline fit l’acquisition de l’aquasphère qu’elle porte autour du cou. Alors qu’elle recherchait dans les débris flottant d’autres trouvailles, elle entendit des cris au dessus d’elle. Les marins l’avaient repéré à la surface. La cupidité de son geste lui valu de recevoir un homme sur le dos. Ce dernier avait sauté du bastingage, directement sur la sirène. Il l’enserra de ses bras puissants pour la contraindre à rester en surface. C’était néanmoins peine perdue. Dans un réflexe de survie, la sirène se propulsa de sa queue puissante sous les eaux, entrainant l’homme avec elle. Son étreinte se desserra immédiatement, alors qu’il entreprenait de faire de grands gestes pour retrouver l’air de la surface. Méline le rattrapa par la main. Jamais elle n’avait vu d’homme d’aussi prêt. Ses cheveux longs et sales flottaient dans les limbes de l’océan, ses yeux grands ouverts fixés sur les siens. Sa barbe de trois jours venait encadrer un joli faciès d’un homme dans la fleur de l’âge. Elle le maintint aisément sous l’eau. Il essayait de résister, de tirer sur son bras, mais rien n’y faisait. A chaque fois qu’il se dégageait, elle le reprenait. Devait-il mourir ? Elle ne savait pas. Aussi, quand il recracha l’air de ses poumons, elle l’embrassa, pour lui insuffler l’air de la vie, qu’elle pouvait extraire de l’eau par les branchies qui ornaient le derrière de ses délicates oreilles. La prise sur sa main devint plus forte alors que l’homme reprenait ses esprits en respirant un bon coup. Il ne se débattait plus, touché par la grâce de son bourreau. Sa main valide se posa sur un de ses seins. Un étrange fourmillement étreignit le ventre de la jeune femme qui ne le repoussa pas. Au contraire, elle se laissa couler. C’était son cadeau d’adieu. Alors que l’air venait encore à lui manquer, l’homme s’agrippa à elle pour la supplier implicitement de lui accorder de nouveau du répit à sa misérable vie. Il suffoquait, se forçant de ne pas aspirer d’eau par un spasme respiratoire. Collée à ses écailles, elle sentit le sexe de l’homme se dresser. Il tenait toujours son sein. Tout en le fixant tendrement, la sirène resta sans bouger, alors que le marin aspira une grande goulée d’eau salée. Ses yeux se révulsèrent, et dans un ultime spasme, la vie quitta son corps noyé. Il flottait entre deux eaux. Elle le lâcha et s’éloigna, excitée comme une jeune jouvencelle. Nul ne la revit au bateau maudit. Elle avait eu son ultime don. Nul besoin de les tourmenter plus encore. A partir de ce jour là, elle s’employait à charmer les marins de temps en temps. L’expérience qu’elle avait vécue avait été intense, et elle cherchait souvent à la reproduire. Jamais elle n’a connu de nouveau cette extase de la première fois. Elle continuait de se cultiver, de s’informer sur les politiques de son pays. Ainsi, elle su que de grands bouleversements eurent lieu de part le monde. Elle se tenait informée. Son histoire platonique vira quand elle croisa, lors d’une de ses escapades, un navire de guerre d’Aile Ténébreuse. Alors qu’elle approchait du navire pendant une nuit d’encre, elle se fit attrapée. C’était bien la première fois que cela lui arrivé. Qu’elle ne fut pas sa surprise de constater que ces ravisseurs n’étaient autres que des gens de son espèce. Contre plusieurs sirènes, elle ne pouvait rien. Elle fut remontée sur le pont du navire et conduite dans le rouf des officiers. Sa queue battait stupidement l’air, alors que les sirènes qui l’avaient attrapée, marchaient sur deux jambes comme .... comme les humains. Sa stupéfaction fut telle qu’elle en oublia de se débattre, inutilement il est vrai. Partisane d’aucun camp, elle eu bien du mal à faire comprendre que non, elle n’était pas une espionne chargée de donner des informations à la flotte de la nation des glaces pour qu’ils puissent anticiper leurs déplacements. Elle fut mise dans une geôle dans les soutes de la frégate de guerre. Elle n’avait pas à manger tous les jours. Heureusement qu’ils lui avaient permis de garder l’aquasphère pour qu’elle puisse survivre à l’air libre. Régulièrement, peut être pas tous les jours, un officier venait la questionner. Et à chaque fois, elle recevait des coups. Ce n’était pas de la torture physique à proprement parler, mais une torture psychologique basée sur la soumission. Elle n’avait rien à répondre à toutes les questions. Dans son esprit naquit une flamme de haine. Malgré de beaux discours, malgré qu’elle usa de ses charmes, tant physiques que psychiques, rien n’y fit. Ils étaient persuadés qu’elle savait plus de chose que ce qu’elle ne voulait bien le dire. Malheureusement pour elle. Les journées se succédèrent dans la soute. Afin de ne pas perdre l’esprit face aux interrogatoires poussés, et aux longs moments de solitudes, elle essaya de se divertir. Aussi, elle entreprit d’essayer de changer ses nageoires en jambes. C’est que ce n’était pas pratique cette foutue nageoire à l’air libre. Elle sentait des fourmillements, mais elle ne savait pas s’ils étaient dus au fait d’être tout le temps allongé, ou si elle obtenait les prémices de quelques résultats. Découragée, elle abandonna. Alors, elle se souvint de son petit don de manipulation de l’eau. C’est dans cette soute crasseuse, bercée par le roulis de l’eau, qu’elle développa un peu plus ce don. Au fur et à mesure des jours qui passaient, elle arrivait plus nettement à élever la flaque d’eau, à lui faire prendre une forme, et à l’animer. Elle faisait également venir l’eau de son verre vers sa bouche, sans bouger. Certes, les séances d’entrainement étaient épuisantes, surtout dans ce contexte violent, mais cela mis du baume au cœur de la jeune femme qui commençait à déprimer sérieusement. Elle se surprit même à rire un beau jour, alors qu’elle arrivait à faire une réplique fidèle d’un de ses officiers tortionnaires des plus pathétiques. Elle le fit s’écraser contre un mur dans une gerbe d’eau qui, teintée différemment, aurait pu ressembler à du sang. Elle ne savait pas vers où les marins allaient. Ils faisaient voile, mais de sa soute, elle ne pouvait déterminer un cap. Méline avait cependant le sentiment qu’elle s’éloignait de ses contrées. Et plus les jours passaient, plus il faisait froid. Un jour, on la tira de sa soute, pour l’emmener sur le pont. La mer était parsemée de glace. Il faisait un froid de canard. Ils ne prirent pas la peine de la couvrir. Sous l’impulsion du froid, ses seins se dardèrent, faisant éclater de rire les matelots. Elle avait honte. D’un coup de queue, elle projeta par dessus bord un marin. Nul ne se jeta à sa suite pour le secourir. On le laissa sans doute mourir de froid dans l’eau glacée. Ah, ce qu’elle ne donnerait pas pour être dans l’eau, fut-ce-t-elle glacée ! Loin de ces considérations, les autres marins lui attrapèrent les nageoires à plusieurs, l’empêchant de bouger. Elle reçu quelques joli noms d’oiseaux en prime alors qu’on l’attachait au mat. Par un savant système de poulie, ils fixèrent une hallebarde au dessus de sa queue, pointe vers le bas, de sorte qu’elle pouvait à tout moment être tranchée en deux comme un vulgaire filet de poisson, dans le sens de la longueur. - On va voir si cette salope ne va toujours pas vouloir faire apparaitre ses jambes. Il alluma une bougie, vieille recette pour faire céder une corde. Regarde ça ma belle, si tu n’écartes pas tout d’suite tes jambes, qu’on s’occupe un peu de toi mes gars et moi, la lame va sectionner ta belle nageoire quand la corde va céder, et on t’jettera aux poiscailles pour qu’ils te bouffent. Elle allait protester, mais une gifle énorme lui fit éclater la lèvre inférieure. La flamme consumait petit à petit la corde et la hallebarde s’approcha dangereusement quand un fil composant la tresse lâcha. Méline, la bouche en sang, se mit à pleurer, préférant peut être se faire découper à un viol collectif. La corde lâcha en un claquement sec. Elle ferma les yeux. Nulle douleur ne vint la transpercer. Elle entendit des vivats, et péniblement, elle ouvrit les yeux. Fichée dans le bois du pont, la hallebarde était passée au milieu d’une paire de jambes. Les siennes... Elle en resta bouche bée. Les marins exultaient. Frémissant à l’idée de ce qui allait se produire, Méline fit tout de même aller ses doigts de pieds. En d’autre circonstance, et sans la présence de cette lame froide contre sa peau, fichée là entre son genou et ses cuisses, elle aurait rigolé en voyant la forme de ses orteils humains. Mais l’heure n’était pas à la rigolade. Les matelots la détachèrent du mat pour aller la jeter sur une table, tout en lui écartant violement les jambes, l’exposant à la vue de tous. Elle hurla. Comme seule une sirène sait le faire. Ils reculèrent. Ils rigolèrent. Ils avancèrent. Elle reprit une gifle qui relevait plutôt du coup de poing. Les oreilles bourdonnantes, la vue troublée, elle sentie la première vibration dans tout son corps. C’était sans doute la punition qu’elle recevait pour avoir emmener des hommes dans les tréfonds. Non pas celle d’un homme dans une femme. Celle d’un boulet de canon dans une coque de bateau. La moitié du pont avant fut soufflée. Les hommes se mirent à hurler. Tout d’un coup, elle n’existait plus, fut-ce-t-elle la plus désirable séant. Basculant sur le côté de la table, elle se releva avec difficulté. Ca venait naturellement, mais la position debout, sur deux jambes, était une expérience des plus insolite. Cramponnée à la table, nue comme un ver, elle essaya tant bien que mal de rejoindre le bastingage. A peine eu-t-elle fait trois pas en lâchant sa prise, qu’un second boulet vint percuter le mat où elle se trouvait attachée quelques minutes auparavant. Il tomba sinistrement vers l’arrière. Le souffle de la masse de bois qui tombe projeta la jeune femme sur le bastingage, et elle perdit connaissance en tenant son collier. ---- Cette mésaventure n’était plus qu’un lointain souvenir. Elle vivait maintenant dans la capitale Luütra de la province de Selian, du continent des Glaces. Elle avait été secourue sur une berge par un couple de noble de la ville. Soignée, pouponnée, elle jouissait d’une partie de la maison pour elle seule. Elle était devenue la fille qu’ils n’avaient jamais eue. Par reconnaissance pour eux, Méline décida de passer un moment dans la capitale de cette province. Elle s’y sentait bien. Elle allait régulièrement à l’océan pour y plonger. Désormais, elle maitrisait mieux le passage d’état d'humain à sirène à part entière. Qui plus est, c’étaient des intellectuels avertis, et elle se régalait de leur manière, de leur science, de leur savoir. La jeune Méline trouva son bonheur. Elle trouva du travail, sur ses deux jambes, et dans l’eau. Cela allait de soit. Elle était hôtesse, dame de compagnie si vous préférez, en tout bien tout honneur, pour des nobliaux de la cour. La sirène savait chanter, instiller des émotions dans le cœur des gens. Elle passait le plus clair de son temps au palais, où elle pouvait, à force de relations, se renseigner sur les évènements en cours dans le monde. Finalement, de part son charme, sa ruse, son travail acharné et bien fait, elle se fit remarquer par la cour... Dans la réalité
Âge : 26 Avez-vous déjà fréquenté d'autres forums, si oui lesquels ? Oui, dracosire, Artis, Enigma, etc etc. Ca fait trois quatre ans que je ne rp plus, je ne me souviens plus de tous les noms :p Vos passions : Lecture, écriture, plus récemment, me suis mis au kendo, les arts martiaux en général, je geek pas mal, et la psycho. Votre avis sur le forum? J'adore le style, les graphismes, les présentations. Juste un bémol, je ne sais pas si je ne suis pas doué, mais c'est galère de se retrouver dans le wiki. Comment avez vous connu le forum? Tour de Jeu. Phrase fétiche : Non ! Bon oui d'accord ... Crédit avatar : Anne Stokes
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| | Lun 28 Oct - 17:16 | | | | Bonjour,
Je ne savais pas si je pouvais rajouter un message HRP à la fin de ma présentation, du coup je me permets un double poste !
La présentation est finie. J’espère qu’elle ira et qu’il n’y aura pas trop de fautes... ma bête noire. J’espère également que je n’aurai pas trop fait de non sens ou d’impair sur les lieux, tout ça.
J’espère enfin que je n’ai pas trop bâclé la fin de l’histoire ^^’ Sinon je complèterai si ça laisse un arrière gout de bofitude comme dirait l’autre.
Je reste à votre disposition pour commenter, compléter, corriger, reformuler, que sais-je ?
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| | | Lun 28 Oct - 17:40 | | | | Bienvenue
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| | Nashley
Partie IRLCrédit avatar : Venus Raven (deviantArt)Double compte : nopeVitesse de réponse : le plus vite possible
| | Lun 28 Oct - 17:45 | | | | Bonjour et bienvenue sur le forum Méline. Je suis le modérateur en charge de ta fiche. Et quelle fiche ! Je n'ai rien à redire là-dessus, tout est parfait pour moi. Juste un petit détail que je n'ai pas pu m'empêcher de relever, mon personnage étant lui-même issu des Glaces : il n'y a pas de capitale des Glaces étant donné qu'il s'agit d'un continent. Cependant, les trois grandes nations (Saline, Silena et Selian) ont leur capitale (Cardrak, Him'néa et Luütra, dans l'ordre) ; tu as donc atterri à Luütra, capitale de Selian, puisque tu officies pour dame Issendra ! Je te laisse modifier ça et te donne donc ton épreuve, prédéfinie comme tu t'en doutes étant donné qu'il s'agit d'un poste vacant : - Citation :
- Expliquez votre travail quotidien et la complicité que vous avez développée avec l'Impératrice.
Bonne inspiration pour ton épreuve et je reste à ta disposition pour quoi que ce soit !
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| | Bjergsen Jansson
Partie IRLCrédit avatar : aenaluck.Double compte : Vitesse de réponse : Lente.
| | Lun 28 Oct - 19:12 | | | | Welcome sur le forum chère Méline !
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| | Luz Weiss
Partie IRLCrédit avatar : Cadeau de Léandre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Variable (Quelques heures à une semaine)
| | Lun 28 Oct - 19:17 | | | | Merci bien Voilà, j'ai édité mon message pour faire les modifications vis à vis de la capitale. Merci pour les précisions ! Concernant mon épreuve, je m'y attellerai dans les prochains jours !
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| | | Lun 28 Oct - 19:59 | | | | Quelle charmante demoiselle ^^ Bienvenue ^^
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