[Event] La caste des Saynis, groupe 4 : Entrée par la grotte. | |
| Sam 19 Oct - 12:55 | | | |
A quelques minutes à l'est du château, il y avait un sentier qui descendait jusqu'en-dessous du pont de l'entrée principale. Ici, un autre pont, fait simplement de pierre et sans aucune barrière, permettait l'accès aux égouts. En dessous du pont, un vide sans fond qui inciterait les voyageurs à traverser prudemment jusqu'aux égouts. Le général Akham arriva et s'inclina. Entre temps, une gnolle du nom de Leuffa s'était jointe à l'aventure.
« En fait, on appelle c'tendl'roit les égouts, mais c'en est pas v'lraiment. En vél'rité, on sait pas g'lrand chose de cet endl'roit cal'r il l'renfel'rme t'lrop de mystèl'res, et c'la l'raison poul'r laquelle j'vous accompagne. J'ai eu suffisamment d'infol'rmations sul'r les aut'lres ent'lrées poul'r pouvoil'r choisil'r les gl'roupes et l'réunil'r les combattants les plus qualifiés poul'r les diffél'rents endl'roits. Mais ici, comme j'en sais pas vl'raiment plus que vous, j'ai du fail're le gl'roupe en me basant sul'r d'aut'lres c'lritères. J'vous ai pas choisi au hasal'rd, rassul'rez-vous, et vous aul'rez tous vot' l'rôle à jouer. »
Il se retourna face à l'entrée de l'immense grotte, les égouts, tandis que les vents violents firent virevolter sa barbe de nain.
« On va pénétl'rer cette gl'rotte tous ensemble. J'vais pas m'attal'rder à pal'rler inutilement : c'est mieux qu'on découvl're le plus vite possible c'qui se cache à l'intél'rieul'r. Allez ! »
Il entama le premier pas du pont de pierre, suivi du groupe d'aventuriers, et marcha en direction de l'entrée des égouts.
Ainsi, voilà le commencent de votre arrivée dans l'enceinte de la famille Sayinis. Pour que vous puissiez faire chacun votre introduction, je vous laisse écrire les 3 premiers posts les uns après les autres librement. Je posterai après le dernier post, celui de Leuffa, pour prendre la suite des opérations.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Sam 19 Oct - 23:45 | | | | Elle se trouvait parmi eux, comme une intruse... Il n'y avait pas de raisons particulières pour retrouver Clio dans ce genre de situations désastreuses... A vrai dire, il était évident qu'elle n'avait rien à fiche ici ; ce n'était pas une combattante et n'avait aucun intérêt personnel à aider le général Akham. Son intervention était purement gratuite, comme sa présence en ces lieux d'ailleurs. Non, c'était plutôt un concours de circonstances car aussi loin qu'elle se souvienne elle avait pour lubie de terroriser un énième voyageur, le harcelant et le poursuivant vers les frontières séparant le Feu des Montagnes. Jusqu'à ce qu'il trébuche et dégringole maladroitement d'un précipice... Évidemment, son attention s'en détacha, ça c'était moins drôle, se captivant à nouveau pour une nouvelle faune, une nouvelle flore, courant puis sautant de bonds gigantesques pour essayer de déplumer les oiseaux. Mais passons les déboires de ce voyage enfantin, il n'avait rien de bien palpitant si ce n'était que c'est par ces découvertes l'entrainant aussi loin que sa curiosité le lui permettait, par ces petits chemins désintéressés et complètement aléatoires, qu'une Clio amusée, bien qu'ayant un peu froid, fini par fouler les pavés de la ville. En passant ses portes, curieuse comme elle l'était, elle fut immanquablement attirées par la foule s'étant amassée autour d'un nain tout en arme escorté par un groupe d'aventuriers. Bien sûr, n'importe qui aurait pu se limiter à admirer la scène en leur souhaitant bonne fortune, mais pas Clio... Son ouïe affutée fureta parmi le petit peuple, captant les murmures de ce qu'il se disait à leur sujet, et quand elle comprit que ce petit bonhomme barbu s'engageait dans cette aventure périlleuse pour une énième fois, oui une énième fois selon ce qu'elle en percevait, elle s'engagea donc dans cette quête plus instinctivement qu'autre chose. Comme intriguée, cherchant à en savoir plus. Après une longue marche, c'est de cette façon que Clio, un peu frigorifiée, les bras croisés autour de ses épaules, là dissimulée et emmitouflée sous sa sombre et longue cape usée, suivait le groupe silencieuse et calme. A chacune de ses expirations, une petite brume s'expulsait de l’entrebâillement de sa capuche quand elle la souleva d'une main pour dégager son regard de sa visière ; observant la silhouette du château se découpant à travers les faibles rayons d'un ciel crépusculaire. « Ouah... dajambat. » murmura-t-elle en langue impie à l'attention d'Abigölh, montrant du doigt la demeure. *Ouah... c'est grand.Ce diablotin était perché sur l'épaule de Clio, se les gelant en grelottant. Il aurait pu se réchauffer en claquant des doigts, usant de ses sorts mineurs de feu pour créer une petite flammèche, mais il préférait mourir de froid que d'aller à l'encontre des ordres de sa maîtresse. Enfin, Abigölh était surtout bien trop nul, il ne fallait pas non plus qu'il risque d'exploser dans son cou et labourer la chair de son visage... Par conséquent, lui aussi demeurait sage et silencieux, en pleine contemplation. Ils écoutèrent alors les explications du nains, et décidément celui-ci n'était pas très encourageant pour un meneur ; démoralisant les troupes plus qu'autre chose dans sa nerveuse petite posture. Et ça, ce n'était pas normal. Pour l'heure, Clio se méfiait déjà du nain bien plus que de la demeure Saynis... A tord ou à raison. Ou alors par simple esprit de contradiction. Quand celui-ci distribua les plans, Clio réceptionna son parchemin naturellement, son regard toujours perdu vers les fortifications du château. Distraitement elle y jeta donc un coup d’œil, le déroulant sous son regard : pour les croquis, tout pouvait bien se passer, mais si seulement il savait qu'elle était analphabète, incapable de lire le langage commun ou les recommandations inscrites à l'intérieur... Tant pis. Clio laissa Abigölh se charger de le ranger dans la petite besace qu'il tenait en bandoulière, le rouleau bien trop grand en dépassait depuis son ouverture. ~~~~~~~~~ Ils s'étaient donc tous séparés en différents groupes, dont celui auquel Clio appartenait se dirigeant doucement vers l'est ; passant en dernière position sur les plans étroits et escarpés les conduisant sur les sentiers qui les mèneraient dans ce gouffre que surplombait le pont, direction les égouts. Le plus difficile pour elle n'était pas tant de se confronter à ce vide qu'ils traversaient, car en connaissant ses aptitudes surnaturelles ou l'aisance qu'elle avait pour se déplacer dans un espace gravitationnel différent du leur, on pouvait être certain qu'il y avait peu de chance de la voir mourir d'une chute libre. Non, sans raison apparente, le plus difficile pour elle était de lutter contre l'envie de pousser le petit bonhomme à barbe dans le vide, de le voir hurler d'effroi dans sa chute avant qu'il ne rebondisse de sa panse heurtant les parois rocheuses et finir par s'éclater, désarticulé comme un pantin sur le plancher des vaches. Ou alors d'opter pour la drôle de créature poilue semblable à une hyène qui s'était ajouté au trio ? Ou bien... juste devant elle, la jeune femme cornue ? « Nadal vosha dagul » chuchota Clio pour son larbin. *Arrête de dévisager le démon.Pourtant la Lucifuge ne cessait de l'observer quant à elle, la détaillant, innocente et candide, mais surtout toujours aussi curieuse. En fait, elle voulait au moins avoir la chance de toucher du bout des doigts l'une de ses cornes ! Elles étaient magnifiques ! Une pensée certes en désaccord avec l'ambiance lugubre des lieux, mais ainsi était Clio, semblant ne rien écouter des directives du nain, frisant la curiosité maladive, voir l'hyperactivité, préférant essayer de poser discrètement son index sur l'une des cornes ; tout, mais certainement pas concentrée sur un danger bel et bien présent... Quoique pourtant, toutefois : « On va pénétl'rer cette gl'rotte tous ensemble. J'vais pas m'attal'rder à pal'rler inutilement : c'est mieux qu'on découvl're le plus vite possible c'qui se cache à l'intél'rieul'r. Allez ! » Des paroles qui alertèrent Clio, cessant de s'agiter ainsi autour d'Anthithée... Elle suivit donc la tête du groupe, bondissant d'un petit pas sur le rebord du pont pour y marcher tel un funambule : « Ah ? Vous ne savez pas ce qui s'y cache ? Pourtant je les ai entendu, les gens de la ville, quand ils ont dit que vous n'en étiez pas à votre premier coup d'essai. Est-ce là un Guet-apens, Messire ? » dit-elle avec un enjouement mystérieux, le croissant d'un large sourire malicieux aux coins des lèvres. Après tout, général ou pas, Clio ne pouvait pas savoir qu'un officier ne ferait probablement jamais ce genre de chose ; un piège, une embuscade ? Pour elle c'était une personne comme une autre, se trouvant sur une branche civilisationnelle à l'extrême opposé de la sienne. A moins que ça ne cache encore quelque chose... Quant à Abigölh, il ricanait discrètement en plaquant ses deux petites mains griffues devant sa bouche : « Vesall Shakutarbik-hi-hi-hi-hi-hi ! » *Peut se traduire par : Pitoyable petit bonhomme barbu amateur.
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| | Mar 22 Oct - 10:37 | | | | - Spoiler:
Désolée pour la qualité du RP je suis en cours donc difficile de se concentrer (mais oui c'est le seul endroit que j'ai trouvé XD)
ƒ Les rumeurs tourbillonnantes dans le sillage de la lettre du général nain était parvenu jusqu'au Grand Temple de Sent'sura et même dans la salle des archevêques. Une chose étonnantes? Pas vraiment ce n'était pas le côté conquête militaire qui était venu chatouiller la curiosité des élites de la religion mais plutôt les chuchotements effrayés de ce qui parlaient déjà d'un domaine hanté par des forces plus puissantes que celle du maître de l'Empire. Evidemment que nous avions tiqué. Impossible de laisser dire des choses aussi... stupides par nature. Mais le peuple a toujours besoin d'être impressionné, n'est ce pas? Et quand on nous avait parlé de nous joindre à l'expédition d'aide au général, je n'avais pas vraiment eu le choix. Représentante des Féral après tout en l'absence de mon cousin... et un fait d'arme sans Féral... c'était être sûr qu'Anima brûle la moitié de l'île du Grand lac.
ƒ J'étais donc venue accompagnée d'Alastaïr Zelphos en personne avant d'être séparée de mon supérieur par la répartition du nain à l'accent... plus que rupestre à mon goût. Non mais il croyait être sexy à mâcher la moitié de ses mots comme un vieux bout de chique. J'allais finir par avoir mal à la tête à devoir décoder toutes ses phrases recracher après machouillage intempestif. J'avais aussi jeté un oeil sur mes nouvelles alliés occasionnelles. La démone (ou du moins je le supposais) était une jolie chose. Le diablotin sur son épaule me faisait un peu penser à Kiki et j'aurais tenter de lui tirer les joue pour voir si lui aussi se mettait à pleurer et à crier ou s'il se serait défendu un peu plus. Sa maîtresse était une belle chose. Peut-être frigorifiée et sans le sou, mais sans savoir pourquoi j'avais de bonne disposition envers elle. Peut-être aurai-je du lui toucher un mot mais les pentes escarpées qui menaient aux "égoûts" n'était pas vraiment un terrain propice à la discussion. La gnole qui nous avait ensuite rejoint été aussi étrange mais semblait de bonne compagnie.
ƒ Non vraiment, le seul que j'aurais jeté en pâture à la première créature qui passait été ce général à la langue plus qu'engourdie. C'était sûrement la raison pour laquelle les paroles de la démone me firent rire sans gène devant le nain. & Je crois plutôt que le général n'a pas l'habitude de prendre un chemin si détourné pour rentrer dans la forteresse, mademoiselle. Mais vous avez raison autant nous méfier et laisser notre général nous ouvrir la marche pour déjouer les pièges grâce à son expérience du terrain. & glissai-je avec un sourire à la jeune fille. Puis me tournant vers la gnole. & Je m'excuse mais je ne connais pas bien votre race. Seriez vous capable d'assurer notre sécurité grâce à votre odorat en complément pour rassurer notre jeune amie? & Ça permettrait d'ailleurs de répartir les rôles.
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| | Anthithée Féral
Partie IRLCrédit avatar : xMiaDouble compte : OuipVitesse de réponse : Moyenne
| | Mar 22 Oct - 21:54 | | | | Il y a des jours dans la vie d'un individu où on a besoin de faire une pause, de souffler, de se remettre les idées en place, d'examiner sa propre vie en prenant un peu de recul. La rage de vivre de Leuffa était toujours intacte, de même que son besoin viscéral de faire payer les rebelles pour ce qu'ils avaient fait à son clan, si possible d'une façon qui les mettrait à genoux définitivement au moins à l'échelle de Sen'tsura... mais cela valait-il le coups de risquer tout ce qu'elle avait, son bordel, ses affiliés, son réseau, son or, ses amants pour une vengeance qui ne soulagerait personne à part elle et qui ne relèverait sûrement pas les morts ? Cette question l'avait frappée puis fouaillé les tripes il y a une douzaine de jours, allant jusqu'à troubler son sommeil tant cela lui paraissait évident : sa croisade venait à peine de commencer, elle pouvait encore se retirer avant d'être en guerre ouverte avec les ennemis de l'Empire et en profiter pour se hisser si haut dans la société qu'elle n'aurait plus à faire de courbettes qu'à une poignée de têtes couronnées. Une consécration pour une sauvage issue du mercenariat comme elle. Elle avait donc ruminé ses pensées durant quelques temps et avait finalement sauté sur une occasion de s'éloigner du chahut de la capitale : un trafiquant de cristaux hallucinogènes établi à Sola l'avait contacté pour lui parler d'un possible dégorgement des prisons de la capitale. Si cela venait à se confirmer, il pouvait y avoir moyen de soudoyer des gardiens pour acheter officieusement un ou plusieurs esclaves nains, une marchandise qui manquait notamment à son éventaire. La gnolle avait fait son sac, accroché quelques armes ainsi qu'une bourse bien rebondie à sa ceinture, puis avait enfourché une monture paisible en direction de la Montagne en laissant les rênes de son établissement à son employé le plus sûr.
Les nains s'étaient révélés plus incorruptibles que les portes de leurs geôles, alors même qu'elle avait déployé tout son talent d'oratrice. Cela l'avait amusée, mais pas du tout aidé à réfléchir sur le sujet qui la taraudait. La mère maquerelle avait alors laissé traîner ses grandes oreilles, à l'affût de la moindre rumeur qui puisse au moins lui faire croire qu'elle n'avait pas perdu son temps et son argent dans son petit délire de changement d'air. C'est alors qu'elle avait entendu l'offre de recrutement du général Akham et que la fibre aventureuse qu'elle croyait hibernante s'était réveillée en sursaut.
C'est pour cette raison qu'elle se retrouvait là, dans ce coin qui ne pouvait être accueillant que pour les morts et les violeurs de sépultures, humant l'air fétide qui sifflait hors d'un boyau qu'on lui décrivait comme étant un égout asséché. Par habitude, elle vérifia son équipement. La plaque pectorale de son armure de cuir moulait suffisamment sa poitrine pour qu'elle puisse sentir les deux dagues de jet à lame noircie qui étaient glissées dans ses fourreaux de poitrine, sa jupe, ses jambières, protections d'avant bras et ses guêtres de cuir gris épais ne crissaient quasiment pas. Sa ceinture était alourdie par deux autres armes de lancer ainsi que par un long fouet passé à un mousqueton. Dans son dos était attaché un sac contenant quelques ustensiles utiles comme un briquet, de l'amadou, quelques torches, des menottes de fer, de l'acide, de la corde, un grappin, une gourde d'eau et quelques rations de fer. Quand on ne savait pas ce que l'on allait prendre d'assaut, mieux valait être prudente, non ? D'autant plus que l'objectif de cette intrusion ayant réunis une belle douzaine d'aventuriers de tous horizons était particulièrement flou, que le brillant tacticien responsable de l'assaut avait décidé on ne savait pourquoi de diviser sa force de frappe déjà peu fournie et qu'elle s'était retrouvée avec ce qui semblait être le bas du panier : une succube en modèle réduit portant une faux ainsi qu'une sorte d'elfe mutante armée d'un arc et suivie d'un diablotin bleu parfaitement agaçant. Autant dire les compagnons les moins recommandables possibles pour surveiller ses arrières et s'infiltrer discrètement dans une place fortifiée. Il faudrait faire avec. Ah non, il fallait également mentionner l'initiateur de ce plan bancal, le général Akham en personne, qui comptait apparemment se tailler une seconde jeunesse. Au risque d'évoquer une évidence, il s'agissait de la race de tacticien sous les ordres desquels la piétaille avait l'espérance de vie la plus réduite, quel que soit le champs de bataille. Ce serait déjà bien si sa solide carrure de nain pouvait lui permettre de prendre les coups à sa place.
Leuffa se gratta derrière l'oreille gauche, tâchant de se retenir de ricaner face à cette situation absurde et de se poser comme ce qu'elle était en figure qui ne s'en laissait pas compter.
- Rassurer ? Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, petite cornue, ton « amie » à l'air d'avoir davantage envie de rire que de trembler. De plus, ce qu'elle dit relève d'une sottise que j'ai encore rarement esgourdi : le général n'a aucune raison de nous attirer dans un piège. Il y gagnerait quoi, à percer le cuir de loqueteux sans le sou comme nous ? Eh. Et si c'était le cas, à sa place je me serai contenté de tous nous réunir, d'offrir à tous de la bouffe empoisonnée pour dîner et d'achever les survivants dans leur sommeil. Plus efficace, moins risqué, moins salissant.
Affichant un petit sourire torve, la gnolle poussa tout bas un juron d'irritation et gratifia le sol de la terre maudite où ils se trouvaient d'un crachat bien senti et de s'approcher avec défiance de l'embouchure du souterrain. Jaugeant les pierres vermoulues et les ténèbres avec défiance, elle huma ostensiblement l'air comme pour mettre la démone au défi d'en douter puis pesta à nouveau.
- Peuh. Encore heureux que cet égout soit à sec. Foi de Terralba, vous autres imberbes vous ne savez pas la chance que vous avez à ne pas avoir à vous décrotter les poils à chaque fois qu'il faut traverser une flaque de boue. Bref. Vu l'évidence de l'entrée, on risque de bouffer du piège et des trucs pas nets à plus savoir quoi en foutre. Je vais me placer en éclaireuse et voir ce que je peux faire pour vous éviter des mauvaises surprises... mais autant vous prévenir, ça ne va pas être gratuit. Je n'assure pas votre sécurité, je fais juste ce pour quoi j'ai été engagée et si ça passe par le fait que vous restiez en vie, tant mieux pour vous. Si vous pensez méritez ma protection, va falloir montrer que vous savez vous tirer les doigts du cul, mesdames.
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
| | Mer 23 Oct - 23:44 | | | |
Alors que le groupe se chamaillait, le général Akham, quant à lui, ne cessait de fixer l'entrée de la grotte dont la pénombre semblait capter son attention. Oh, bien sûr qu'il entendait les remarques moqueuses de ses compagnons derrière lui, mais il souriait derrière sa barbe rien qu'en imaginant ce qui les attendrait une fois à l'intérieur, et cela suffisait à le calmer. A ce moment précis, tous se mettraient à ses pieds et le supplieraient de repartir, laissant de côté leur nature sarcastique ainsi que leur courage.
Il saisit son marteau et se retourna vers ses compagnons, tandis que son immense barbre flottait dans le vent.
« Nous sommes entl'rainés poul'r combattl're les peuples de Tel'rra, pas cont'lre des sul'rhommes. Ici, il n'y a l'rien qui soit issu de not'lre monde. J'vais passer en pl'remier, et j'vous conseille de p'lrendl're plusieul'rs culottes de l'rechange avec vous, cal'r vous finil'rez pal'r al'rrêter de compter le nomb'lre de fois où vous vous pissel'rez dessus. » Musique d'ambiance (facultatif)
Il traversa le pont, ce dernier ne présentant par ailleurs rien de dangereux, suivi des aventuriers. Ils arrivèrent dans la grotte, et au fur et à mesure qu'ils avançaient, l'endroit devenait moins sombre. Il n'y avait rien qui ne ressemble pas à une grotte, et pourtant s'installait dans le cœur de chacun des membres du groupe cette étrange sensation d'être observé.
Puis, soudainement, ils entendirent un bruit de fracas. Une porte au loin fut enfoncée et de celle-ci s'échappa un Homme dont les liens venaient d'être brisés. Il hurla de toute ses forces pour finalement aller se jeter dans le vide. Il ne semblait même pas avoir vu le groupe d'aventuriers.
Le nain empoigna encore plus fermement son marteau qui lui redonnait du courage. La porte enfoncée dégageait une étrange fumée et des lumières rougeâtres qui illuminaient la roche humide. Des cris provenaient de l'intérieur, accompagnés de bruits de métaux qui claquaient, d'os qui craquaient, de liquide qui giclait, et de rires démoniaques qui glaçait le sang. Le nain fit signe à ses compagnons de le suivre afin de pénétrer à l'intérieur.
Une désagréable sensation fit s'agiter le gobelin de Clio, ce qui le mit dans un état anormal, et que seul lui pouvait expliquer dans sa langue.
A partir de maintenant, je répondrai après chacune de vos réponses.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Sam 26 Oct - 1:59 | | | | Le regard de Clio glissa en direction du démon aux jolies cornes, ne détachant pas son sourire de ses lèvres, celui-ci devenant un poil plus mesquin alors qu'elle acquiesçait à sa réplique visant le nain. D'ailleurs, ses yeux roulèrent ensuite en direction de la gnolle lorsque le démon lui adressa la parole, les iris de la Lucifuge étincelants d'attention, observatrice comme calculant chacune de leurs mimiques faciales pour en juger les réactions, ou tenter d'y discerner les caractères qu'elles lui révèleraient peut-être. Elle avait vu une alliée dans le regard de la première, quant à la deuxième elle était plutôt rabat-joie pour une hyène. Celle-ci était remplie de certitudes intéressantes, bien que la Lucifuge savait pertinemment qu'un homme avec de si petits bras et de si petites jambes si peu habiles ne pourrait jamais dissimuler une douzaine de corps empoisonnés sous les regards des sentinelles de la ville... Alors que les en sortir de cette façon lui fut beaucoup plus simple. Non, décidément, cette version ne convenait pas à Clio, et malgré son regard faussement mitigé elle n'était pas d'accord, et n'accordait toujours pas sa confiance au général Akham. « Pas fût-fût ! ...Pafûtfût...Pafûtfût...Pafûtfût... » s'exclama soudain Abigölh à l'attention de la gnolle, sa voix claironnant à travers la grotte pour y faire écho, celui-ci faisant pivoter son index sur sa tempe pour lui signifier qu'elle avait des plans douteux et qu'elle était complètement folle. « Chut. » Dit doucement Clio pour le faire taire, celui-ci baissant les oreilles alors que celle qui s'annonça être leur éclaireur s'avançait vers l'entrée. Malheureusement, son odorat ne leur révéla pas grand chose, et dans un premier temps Clio croyait là entendre le nain se répéter. Puis, poursuivant ses analyses : « ... mais autant vous prévenir, ça ne va pas être gratuit. Je n'assure pas votre sécurité, je fais juste ce pour quoi j'ai été engagée et si ça passe par le fait que vous restiez en vie, tant mieux pour vous. Si vous pensez mériter ma protection, va falloir montrer que vous savez vous tirer les doigts du cul, mesdames. » Le regard perçant de la sang-mêlé se figea sur le nain quand il s'avança sans mot dire dans la grotte. Aucune réaction de sa part, au contraire, leur conversation l'amusait. Non, vraiment, aucune confiance ne pouvait s'instaurer... Reportant son attention sur leur interlocutrice, elle lui sourit en coin en s'amusant soudain à inverser les rôles : « Nous aurons toutes notre rôle à jouer, qu'il disait. S'il n'a pas tord et que nous pouvons bel et bien lui faire confiance, alors il semblerait que, nous concernant, vous n'ayez plus aucune raison de vous inquiéter Madame. » C'est là que le général déclara passer le premier, leur conseillant de prévoir plusieurs culottes de rechange... Et bien non, elle n'aurait pas peur parce qu'un nain le lui aurait dit, foi de Clio. ~~~~~~~~~~ Bon, très bien, la Lucifuge était à présent sur ses gardes... Mais c'était bien parce qu'en entrant dans la grotte, elle s'était soudain sentie épiée et qu'elle ne pouvait pas dire qui ou quoi s'était permit de l'observer. D'habitude, c'était elle qui jouait ce rôle, pas l'inverse, et se sentir ainsi écrasée par un regard invisible, ou être le jouet de quelqu'un ou de quelque chose qu'elle n'arrivait pas même à percevoir dans le dédale de la caverne lui était désagréable au plus haut point. Désagréable au point de s'en détourner et quitter cette sombre aventure, mais pas sans intérêt car un jeu macabre pouvait commencer ; ne donnant pas cher de la peau de celui qui hantait ces lieux, semblant parée à se farcir ce mauvais farceur comme appâtée par un obscur défis. Clio s'empara donc doucement de son arc ainsi que d'une flèche, l'encochant méthodiquement, faisant un signe de tête complice à la femme démon pour lui signifier qu'elle pouvait compter sur elle afin de pouvoir se couvrir mutuellement tout les quatre. Clio, elle et ses cornes évidemment. Elle laissa par conséquent le groupe passer devant elle, non pas par couardise, mais par stratégie, s'imposant comme étant l'archère elle avait besoin de distance avec ce qui pouvait rôder là devant eux. Elle marcha donc avec précaution à quelques pas du démon armée de sa faux, mettant en branle toutes ses facultés que lui procuraient son sang elfique et corrompu en scrutant de son ouïe fine les différentes sources sonores qu'elle pouvait discerner. Comme ces étranges bruits se mouvant derrière la porte énigmatique qui apparaissait au loin devant eux... Murmurant à l'attention de la jeune femme cornue, Clio prononça alors quelques mots : « Quelque chose vit derrière cette p.. » Pas le temps pour elle de terminer sa phrase qu'un homme débrayé en émergea avec fracas, s'encourant tel un dément avant de plonger tête la première dans le néant d'un abîme sans fond ! Et puis il eut les fracas de métal ; des chaines, ou des coups, qu'en savait-elle. Une chose vivait là, brisant les os comme du petit bois, écrasant probablement la chair sous ses crocs ; lui laissant libre cours d'imaginer là une créature de cauchemar qu'elle aurait tout intérêt à fuir pour épargner son voyage d'afflictions inutiles. Abighöl quant à lui tremblait, grelotait, s'agitant sur l'épaule de Clio, se déplaça sur son homologue, puis grimpa sur sa tête pour l'enserrer dans ses petits bras, le regard fixe et dilaté en direction de la porte alors qu'il murmurait des mots que seul ceux qui en connaissent le sens pouvait traduire. La Lucifuge l'arracha de son visage d'une main qu'elle libéra de son arme, l'attrapant par le cou pour s'en dégager telle une ventouse, puis s'adressa à lui d'une voix tout aussi faible mais ferme et autoritaire : « Flas Abigölh ! » *Parle Abigölh !Mais celui-ci bégayait... Clio reprenant en le secouant comme un prunier. « Ta-folun ! » *Exprime toi !
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| | Sam 26 Oct - 2:22 | | | |
Le gobelin eut besoin de temps avant d'exprimer ce qu'il avait ressenti. Il balbutia quelques mots, et si l'on parvenait à les rassembler entre eux, cela formait une phrase qu'aucun des membres du groupe n'aurait souhaité entendre. Clio traduisit : le gobelin, issu d'un tout autre monde, prétendait que des forces démoniaques qui provenaient du même monde que lui habitaient sous ces montagnes et pratiquaient un étrange rituel qu'ils avaient appris de là où ils venaient. Il se tut, ne préférant pas détailler sur les pratiques de ces-dits rituels. De toute manière, les cris et les bruits atroces en disaient assez long sur ce qui se passait à l'intérieur.
Le général Akham sentit son sang se glacer à l'idée de devoir pénétrer par cette porte. Qui sait quelles horreurs l'attendraient une fois à l'intérieur ? Il ne préférait pas se demander comment la famille Saynis était parvenue à pouvoir renfermer de tels monstres, et surtout, quelle magie maléfique avait-elle incanté pour les faire venir sur Terra.
« Deux solutions s'offl'rent à nous. Soit on passe pal'r cette pol'rte, soit on fait des l'recherl'ches et on l'regal'rde s'il y a une autl're ent'lrée. Je pl'rie poul'r qu'il ne faille pas passer pal'r ces salles de tol'tul're. »
Il fouilla dans sa sacoche et alluma une torche pour chacun de ses membres. Tous se mirent à fouiller dans le moindre recoin à la recherche d'un autre accès. Mais pour Anthitée, la tâche fut plus aisée, et elle put rapidement déceler à travers les ombres l'illusion d'un mur qui cachait un levier. Non loin de ce levier, il y avait un accès bloqué par une grille. Mais tout était voilé par le mirage d'une paroi de pierre que seule la magie d'Anthithée pouvait dissimuler. Si l'Archevêque n'était pas présente, le groupe aurait été forcé d'emprunter la porte déjà ouverte et d'être très certainement massacré par cet être d'un autre monde qui déchiquetait vivant ses victimes.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Mar 29 Oct - 10:21 | | | | ƒ Je pensais avoir essayer de détendre l'atmosphère lugubre. Enfin, c'est vrai j'avais rit, mais plus par amusement que par moquerie. Mais la réponse de la hyène me fit presque perdre le masque d'amabilité que j'avais posé sur mes traits. "petite cornue"... soit elle n'avait aucune manière pour être aussi familière. "Sottise" elle n'avait apparemment aucune connaissance des tournures de phrase alambiquée mais je pouvais déjà établir qu'une bête n'était pas aussi intelligente que les nous autres démons. Mais "loqueteux sans le sou", là elle était clairement aller trop loin. MA famille, je n'allais certainement pas la laisser les insulter sans punitions. J'avais noté son nom et surtout son apparence et si je ne pouvais pas de suite lui éclater le crâne sur le mûr duquel elle s'était approchée, elle pouvait être sûre que pourtant je la retrouverais et lui mettrai suffisamment de boue et de sang sur les poils pour qu'elle doive se les arracher un à un pour s'enlever la crasse. ƒ Pourtant la réaction du petit diablotin me permit de me détendre un peu. Par procuration, certes mais il fallait bien une raison pour ne pas jeter la hyène dans le premier précipice venu. Le petit nain nous recentra un peu et je dû également me reconcentrer sur lui pour comprendre son charabia. L'entrée des égouts était lugubre, sèche mais dégoûtante, les choses se corsèrent surtout quand nous vîmes l'homme se jeter littéralement dans le vide. Je soulevai un sourcil et eut un frisson. L'ambiance me rappelait de mauvais souvenir, de très mauvais souvenir et pourtant je n'avais pas souvent quitté le domaine des Féral avant mes 10 ans. Et je n'avais pas spécialement envie de refaire ce genre d'expérience. Le groupe était d'accord, on allait essayer de passer par ailleurs.
ƒ Tout en cherchant, torche du nain à la main pour inspecter les murs je me rapprochais de Clio. Jetant un regard pour le petit gobelin, je me montrais curieuse. & Tu sais de quel monde il vient? Moi non plus je ne viens pas de ce monde... & demandai-je tout en posant la main sur un mur qui me paru étrange. En me concentrant un peu je pouvais sentir l'illusion, et donc la faire cesser. & Par ici. & dis-je à l'attention des autres. Ma main passa à travers ce qui semblait être le mur de pierre pour toucher le levier que j'arrivais à peu près à voir malgré le flou provoqué par la magie. J'abaissais le levier, la grille à coté se leva dans un grand bruit de chaîne tout en devenant visible aux yeux de tous. Le sort s'était levé en même temps que la grille. & C'est toujours mieux que la porte... & dis-je en haussant les épaules avant de m'avancer dans le couloir toujours aussi mal odorant et sale que l'autre. Mais au moins personne ne se rua sur moi pour sauter dans le vide, rendu fou par la tortue de ce côté-ci...
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| | Anthithée Féral
Partie IRLCrédit avatar : xMiaDouble compte : OuipVitesse de réponse : Moyenne
| | Mar 29 Oct - 21:27 | | | |
La grille s'ouvrit dans un grincement insupportable. Depuis combien de temps ce passage n'avait-il pas été utilisé ? Ils arrivèrent sur un grand couloir éclairé par seulement quelques torches sur le mur. Ce qui les frappa en premier, ce fut une odeur abominale que Leuffa reconnut immédiatement comme étant celle des cadavres en décomposition. Son flair ne lui trompait jamais et cela lui permettait de confirmer qu'ils n'étaient pas très loin des catacombes. Il y avait donc un chemin qui passait des catacombes aux égouts.
Ils arrivèrent à une intersection. Trois voies s'offrirent à eux, et visiblement aucun d'entre elles n'incitait plus que l'autre à être empruntée. Le nain se gratta la tête et avoua qu'il ne pouvait pas guider le groupe face à pareille situation. Il préféra laisser Leuffa et son flair indispensable décider à sa place, puisqu'elle pouvait sentir d'ici les odeurs qui émanaient des trois voies à prendre. Celle de gauche avait les mêmes effluves repoussantes que celles de la salle qui abritait ce monstre abominable qui torturait vivant ses victimes. Celle du milieu offrait un parfum plus agréable : celui des fruits et de la viande qui les attendaient sûrement au fond de ce couloir. Celle de droite sentait encore et toujours le cadavre, la même odeur que précédemment qui provenait des catacombes, et sûrement que cette voie les y conduirait s'ils décidaient de l'emprunter. Leuffa devait choisir entre les trois chemins à prendre, et ce avec beaucoup de précautions, car le général Akham lui rappela bien que les pièges des Saynis étaient posés là où on les attendait le moins.
Alors qu'elle s'apprêtait à choisir, Leuffa entendit des vacarmes provenir de la voie de droite. Allait-elle se laisser dissuader par ces bruits et prendre ce chemin pour savoir d'où ils provenaient, ou bien au contraire, allait-elle chercher à s'en éloigner ? La survie du groupe reposait sur ses épaules et sur son odorat.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Mer 30 Oct - 22:55 | | | | Dire que l'ambiance n'était pas au beau fixe aurait tenu du pléonasme. La diatribe de mise en garde de Leuffa, au demeurant moins hargneuse que ce que l'on aurait pu croire, lui avait permis de cerner plus en détail le caractère de ses compagnons d'infortune : ainsi, si la quasi-elfe s'était montrée imperturbable dans son attitude de moquerie superbe, la démone miniature avait eut le regard traversé par un éclair de rage, signe que sa pique hasardeuse avait porté. Tant mieux, la gnolle abhorrait les individus mielleux dans son genre, qui ne vous flattaient qu'en attendant de trouver un bon angle pour vous planter une dague dans la nuque au moment où tout allait déraper, ce qui allait fatalement arriver vu le manque flagrant de préparatifs dans cette opération. Quant au nain, c'était l'individu dont l'attitude la laissait la plus perplexe : visiblement amusé par l'atmosphère acide qu'elle avait contribué à instaurer, il ne paraissait pas spécialement affecté par ce qui les attendait sous la résidence à envahir. De fait, son passe-temps favori semblait de vouloir les mettre en garde contre les dangers du souterrain sans être d'humeur à leur révéler la nature de ceux-ci. Savait-il au moins quelque chose à ce sujet ? Probablement, puisqu'il était certain que le trio féminin était le mieux placé pour procéder à une infiltration (par un accès connu de tous puisqu'un pont y menait, ce qui rendait risible l'emploi de ce terme). Qu'importe, après tout. Si Leuffa avait bien retenu quelque chose de sa vie aventureuse et militaire, c'est que si on pouvait se permettre de pousser à bout un camarade pour voir jusqu'où il pouvait aller avant de craquer, il ne fallait par contre jamais exprimer ouvertement ses doutes quant aux compétences du chef de groupe. Si tel était le cas, alors autant dire que la mission était fichue d'avance et qu'il valait encore mieux prendre ses jambes à son cou tant qu'il en était encore temps.
La situation n'étant pas à proprement parler désespérée, la gnolle avait donc temporairement mis un mouchoir sur ses appréhensions et s'était engagée dans la grotte à la suite de son nabot d'employeur.
Elle avait avancé aussi précautionneusement que possible à la suite du leader, une main posée sur la garde d'une de ses gardes de poitrine, les oreilles grandes ouvertes et le museau au vent. Il n'avait cependant pas fallu longtemps avant qu'ils arrivent à cette porte auprès d'un précipice et qu'elle sursaute comme les autres en voyant cette plaie vivante vaguement humanoïde se jeter dans le vide en hurlant. Mais ce qui lui avait vraiment hérissé le poil, c'était les bruits provenant d'au-delà de la porte, savant mélange de gémissements étouffés de sang, de métal raclant sur l'os et de gargarismes de plaisir à peine contenus : quelque chose était en train de se payer du bon temps, à côté, et risquait d'être aussi grognon d'être interrompu qu'enthousiaste à l'idée d'avoir de nouveaux jouets. Un attitude qu'elle connaissait pour l'avoir expérimentée à une ou deux reprises.
Affronter une bande de bourreaux n'était pas pour effrayer Leuffa. Après tout, quand on prenait autant son pied à torturer plus faible que soi, c'est qu'on ne savait généralement plus que se briser une dent sur quelqu'un de sa carrure... n'était-ce après tout pas pour ça qu'elle avait posé la patte dans ce bourbier, pour déterminer si elle avait encore ce qu'il fallait pour une vie aventureuse ? Le chef de groupe, prétextant qu'ils n'auraient aucune chance face aux occupants de la pièce qu'il appelait avec grandiloquence des « surhommes », refusa cependant l'affrontement à son grand dam. Enfin quoi, déjà qu'il était rare qu'un humain puisse lui tenir tête, on lui refusait un petit combat contre une version améliorée de ceux-ci, qui aurait de plus répondu à ses interrogations quant aux occupants du château ? Décevant, en un mot. Mais parce qu'il fallait bien obéir à celui qui lui verserait son salaire si il survivaient à tout cela, elle se contenta de pousser un grognement de déception et de se mettre à fureter comme les autres à la recherche d'une porte dérobée ou d'une issue pouvant leur permettre de poursuivre sans être repérés. Au final ce fut la petite démone cornue qui leur sauva la mise en mettant au jour une illusion travestissant une grille en rocher, grille qui s'ouvrit dans un grincement d'outre-tombe lorsqu'un levier lui aussi dissimulé avait été abaissé.
- Pas mal, pour une demie-portion.
Une odeur de chair en décomposition saisit Leuffa à la gorge dès qu'elle pénétra dans le nouveau passage, preuve que quelqu'un avait dû se servir récemment de ces couloirs comme mouroir ou comme charnier. Les morts proprement entreposés ou embaumés ne puent pas, c'est bien connu, et cela rendait l'acuité de son odorat d'autant plus regrettable.
- Humph. Y'a de la viande froide devant nous. Trop froide pour qu'on puisse même la ronger, hélas.
Arrivant à une intersection, le général Arkham admit enfin son impuissance à les guider au-delà et s'en remit à elle pour choisir entre trois couloirs d'aspect semblables, ce que la gnolle fit avec moult précautions. Elle se posta ainsi tour à tour à l'orée de chacun et s'arqua au point de se tenir quasiment à quatre pattes, les sens déployés à l'extrême : y'avait-il une dalle mal scellée ou un fil tendu pouvant faire croire à la présence d'un piège ? L'un des passages paraissait-il plus fréquenté que les autres ? Tout détail pouvait être d'une importance mortelle. Elle élimina d'office le couloir central, qui renvoyait une bonne odeur de viande cuite et de festin promis. Cela ne pouvait être qu'un piège grossier, même si il était difficile de déterminer si le groupe était passé inaperçu ou non. Celui de gauche lui posa un vrai cas de conscience, car le léger relent de chair suppliciée qui vint lui chatouiller le museau lui rappelait férocement celui provenant de la salle précédente. Elle fut tentée un instant de mener le groupe droit dans cette direction et espérer forcer le combat contre l'un de ces « surhommes »... mais un tel geste pouvait fort bien passer pour une trahison, connaissant le manque de considération des « races civilisées » pour un beau combat. Il ne restait donc plus que la troisième option, même si les bruits qui en parvenaient la laissaient perplexe. La gnolle prit donc son air le plus inspiré, sortit deux dagues de jet qu'elle fit tourner entre ses doigts et fit son rapport.
- A droite. Ça ne sent que la mort propre, par là, du genre qu'on met dans des niches de pierre. Par contre j’entends également quelque chose, comme du métal martelé. Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais soyez sur vos gardes.
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
| | Ven 1 Nov - 21:50 | | | |
Le groupe avança dans les entrailles des égouts. Au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient, l'odeur de la mort était de plus en plus forte. Ils aperçurent une lueur au bout du couloir et décidèrent d'accélérer le bas.
Ils débouchèrent sur une immense salle d'où émanait l'effluve puante. Sur le mur étaient étendus des cadavres enchainés : certains étaient plus vieux que d'autres, et ceci pouvait se repérer facilement en se basant sur leur stade de décomposition. Il y en avait qui étaient plus ressemblants à des squelettes qu'à des cadavres, alors que d'autres semblaient être fraîchement tués tant on n'y voyait aucune trace de putréfaction.
Au milieu des corps inertes s'en tenait un encore vivant. C'était un humain, assis, et ses poignets étaient enchainés. Il était très musclé, bien qu'un peu affaibli par le manque de nourriture, et il avait de longs cheveux bruns et une grande barbe. Il releva la tête vers les aventuriers puis écarquilla les yeux, soudainement effrayé.
« Que... Que faites-vous ici ?! Êtes-vous simplement suicidaire ?! »
Puis son regard croisa celui du nain. Il se releva alors que la colère grimpait en lui, gonfla ses muscles et lui cracha sa haine à la figure.
« Général Akham, je ne pensais pas avoir l'occasion de vous retrouver après votre acte déshonorant qui ont coûté la vie à un régiment entier. Allez-vous aussi laisser seuls vos compagnons quand ils « la » rencontreront ? Insista-t-il sur le « la ». Et vous, ne vous fiez pas à lui. C'est un traître et un lâche, et regardez tout autour de vous les conséquences de ses actes. »
Le général Akham empoigna son arme et s'écarta du groupe en lui faisant face.
« Attendez, attendez... Laissez-moi vous expliquer, c'est pas c'que vous cl'royez ! »
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Sam 16 Nov - 8:33 | | | | L'ambiance était pesante, et ce n'était pas seulement à cause de la puanteur suffocante de charognes antiques et récentes. La grotte dans laquelle le quatuor mal accordé avait pénétré en suivant les conseils de Leuffa était une sorte de mouroir aux proportions monumentales : il n'y avait pas un pouce de mur qui ne soit occupé par une niche au contenu funèbre ou par des chaînes au bout desquelles pendait un sinistre fruit. Si la présence d'autant de carcasses au même endroit n'était jamais très rassurant, cela ne l'inquiétait cependant pas outre-mesure : même en ces temps où ces allumés de la secte de Nayris s'amusaient à brouiller les frontières entre vivants et morts, une chose assez cinglée pour infliger des plaies pareilles à un être vivant était davantage à craindre qu'un monceau de chairs plus ou moins putréfiées. La gnolle avait donc poursuivi son avancée tout en conservant ses dagues à la main, se fiant d'autant plus à ses yeux et ses oreilles que son odorat était devenu inefficace. Pas étonnant qu'elle fut la première à entendre remuer l'humain enchaîné, qui au lieu de se répandre en larmes et de supplier pour qu'on le libère se mit à traiter le général Akham de tous les noms... lequel répondit aux accusations de celui qui se prétendait son ex-subordonné de la pire des façon, à savoir en empoignant son arme et en faisant face au groupe qu'il menait jusqu'ici. Autant dire que Leuffa vit rouge. Rangeant un de ses couteaux, dans sa poche de poitrine, elle resserra sa prise sur l'autre sans réellement viser l'officier pour autant. En revanche, chacun put voir les poils de sa nuque se hérisser et ses crocs aigus se dévoiler davantage. Ses yeux de jade, parcourus de reflets noirs de mauvais augure, étaient fixés sur le nain. Imperceptiblement, elle avait commencé à plier les genoux et à courber l'échine, comme si elle abaissait son centre de gravité pour s'apprêter à bondir. - Baisse ton arme, nabot. Jusqu'ici j'ai été bien conciliante, mais il va falloir arrêter de nous prendre pour des connils de la semaine. Visiblement, t'es déjà venu ici et tu as déjà perdu des gars... alors va falloir nous donner quelques explications sur ce qu'il se passe ici si tu veux qu'on continue à risquer notre cuir pour ta belle barbe. Et baisse ta saloperie de coupe-coupe, je ne me répéterai pas une troisième fois !- Spoiler:
Je sais que Clio a prévénu qu'elle aurait des difficultés à poster, mais comme cela fait deux semaines à présent, je me permet de poster pour faire avancer l'intrigue.
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
| | Dim 17 Nov - 1:33 | | | |
Le nain abaissa sa hache et s'avoua finalement vaincu. Le fardeau de tous ce qu'il savait pesait trop lourd sur lui et il n'arrivait plus leur mentir.
« D'accol'rd ! D'accol'rd ! J'vais vous expliquer. J'connais que t'lrop bien cet endl'roit, et poul'r sûl'r, j'suis le seul à en avoil'r l'réchappé... enfin c'est c'que j'cl'royais jusqu'à maintenant. On était une t'lroupe d'une vingtaine d'hommes, et pal'rmis eux, les meilleul'rs soldats d'Akham. Lol'rsqu'on est venus ici, on a eu affail're à des monst'lres d'ennemis qui nous ont l'ratatiné nos hommes et qui ont fait pl'risonnier les sul'rvivants. Si j'voulais pouvoil'r les venger un joul'r, 'fallait que j'men sol'rte vivant et que j'puisse l'recl'ruter d'aut' guel'rriers poul'r l'revenil'r ici. » Mais le pl'robèlme, c'est que le lieu a changé depuis ma del'nièl're venue. J'connaissais pas l'existence de ce passage, et la del'rnièl're fois, on avait empl'runté la pol'rte pl'rincipale sachant qu'à l'époque y avait pas ce gl'ros monst'lre qui tol'rutait des victimes. J'sais pas plus que vous où on est, et j'sais bien que j'suis pas vl'raiment cl'rédible comme génél'ral. »
Il retira les chaînes de l'Homme, ce dernier ayant visiblement été satisfait du discours du nain, et leur objectif était désormais de trouver une armure et des armes pour permettre à ce nouveau compagnon de se rendre utile. Mais avant de pouvoir continuer, le général Akham tenta de mettre en confiance ses coéquipiers pour qu'ils ne lui sautent pas au cou à la première occasion. Il continua son discours tout en prenant soin de ne pas lever sa hache pour paraître plus crédible.
« Ecoutez, j'suis pas dans une bonne situation à pal'rtil'r du moment où vous faites pas pal'rtie de mon l'régiment de soldats. J'sais pas d'quoi vous êtes capables ni même si vous êtes col'rrectement entl'raînés poul'r ce genl're de mission... J'vous ai menti quand j'vous ai dit au début qu'on vous avait pas choisi au hasal'rd. J'ose pas t'lrop vous en d'mander, pal'rceque peut-êt'lre que cel'rtains d'ent'lre vous sont pas habitués à l'recevoil'r des ol'rdl'res. Ici, on peut pas mettl're en place un plan d'attaque puisqu'on a en face des ennemis qu'on a jamais vu sul'r ce monde et dont on ne sait absolument l'rien sul'r ce qu'ils sont capables de fail're. La seule chose que j'peux vous conseiller, c'est qu'on se sel'rre tous les coudes et qu'on agisse comme une équipe. Faut qu'on se fasse confiance les uns des aut'lres, pal'rceque si vous commencez à douter de vos coéquipiers, on poul'rra pas compter sul'r vous dans les moments dangel'reux. »
Le nain resta silencieux. Il regarda les réactions, attendait une réponse négative ou positive, et il ne risquerait pas les aventuriers à s'enfoncer dans les égoûts du château sans être parvenu avant à souder le groupe.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Sam 23 Nov - 15:03 | | | | Lorsque le général Akham avait fini par s'affaisser et à cesser de pointer sa hache dans sa direction, Leuffa n'avait pas abaissé sa garde pour autant : elle s'était contenté d'afficher un air méprisant avant d'écarter ostensiblement de son dos le poignard de lancer qu'elle tenait prêt à l'emploi puis de le remiser dans son fourreau. Elle avait ensuite adressé à ses compagnes d'infortune un petit reniflement de museau vexant en même temps qu'un coups d’œil en coin signifiant quelque chose comme « alors ? Ça sait se tartiner de fond de teint mais ça ne sait pas s'occuper d'un vieux nain ? ». Ce n'est qu'alors qu'elle avait accordé toute son attention au nabot... et qu'elle n'avait pu empêcher un sourire narquois de s'étendre sur ses babines.
- Tant de mystères pour ça ? Par les burnes de mes ancêtres, c'est vraiment d'un ridicule achevé ! En bref, l'un des meilleurs généraux de la Montagne s'est fait botter le cul de façon magistrale et couine comme une fillette parce qu'une nouvelle fois rien ne se déroule selon ses plans. Il se croit un nouveau Galaad parce qu'il est parvenu à assembler une équipe boiteuse en pensant que des mercenaires venus de tous les horizons parviendraient à davantage de résultats que des trouffions de l'armée régulière, et il s'étonne que tout parte en couille !
Oublieuse de toute discrétion, la gnolle se mit à rire à gorge déployée et une main plaquée sur les yeux, l'occasion de se payer la tête d'un nain (qui plus est un supérieur ayant totalement perdu le peu de confiance qu'elle lui avait accordé par bénéfice du doute) étant trop belle. Son ricanement joyeux avait la puissance d'un rugissement de grand fauve, et il ricocha longtemps contre les murs parés d'ossements avant de s'éteindre. Lorsqu'elle parvint enfin à se calmer, des larmes de joie puérile lui collant au coin des mirettes, elle poussa un soupir d'aise et fit deux pas en avant de façon à pouvoir prendre son interlocuteur de haut, au sens propre comme au figuré.
- Comme je suis de bonne humeur, le nain, je vais te donner une leçon de vie à l’œil : de même qu'un gnoll n'a rien à voir avec un humain, un mercenaire n'a foutrement rien à voir avec un soldat régulier. C'est la différence entre se fritter pour survivre et se battre pour un idéal. Je sais pas ce qu'il en est des demoiselles, mais moi y'a deux choses qui me font tripper : le fric et le frisson d'une bonne baston. Pour l'instant, j'ai ni l'un ni l'autre... alors on va faire comme tu as dit, on va se serrer les coudes et on va continuer cette mission jusqu'à ce qu'on ait fait le ménage dans tout le château ; mais avec avec quelques changements. Primo, dit la gnolle en comptant sur ses doigts, vu que tu es infoutu d'instaurer une quelconque discipline, ne compte plus sur moi pour obéir aux ordres. De toute façon, j'crois bien que j'étais la seule assez couillonne pour le faire jusqu'à présent. Secundo, la prochaine fois qu'on croisera un de ces « surhommes » sur lequel tu baves, on s'offrira une danse avec lui pour savoir de quoi ils sont capables. J'ai jamais pris mes pattes à mon cou devant des gueulements et un peu de tripaille, c'est pas maintenant que je vais commencer ! Et troisio, si on sort vivants de là, va falloir qu'on renégocie la paye à la hausse. Sérieusement à la hausse, et pas seulement en or.
Sa tirade achevée, Leuffa se fendit d'un claquement de mâchoire ironique et croisa les bras sur son opulente poitrine ceinte de cuir, soutenant sans ciller le regard du général.
- Si cela ne te convient pas, tu peux toujours aller te faire mettre. Je décanille aussi sec et tu t'arrange avec le quarteron ou la mini-démone pour la suite... auquel cas, je te conseille plutôt de te trancher la gorge de suite avec le fil de ta hache, ce sera plus rapide et moins douloureux. Alors, on est d'accords ?
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
| | Sam 23 Nov - 21:36 | | | |
Le nain resta bouche-bée face à cette gnolle qui semblait vraiment plus expérimentée que lui. Que pouvait-il rétorquer, si ce n'est qu'elle avait raison du début à la fin et que même si ses propos étaient durs à digérer, ses arguments ne pouvaient pas être remis en cause ? Le général devait se rende à l'évidence : il avait mené son équipe comme un pleutre et devait se confronter à la dure réalité à un moment ou à un autre. Cette réalité, c'était Leuffa, et elle ne mâchait pas ses mots.
Ainsi se rangea-t-il sans faire d'histoire et acquiesça en baissant la tête. Le prisonnier récemment libéré, quant à lui, ne fut pas touché par le discours de Leuffa. Il lui accorda même un sourire, comme s'il lui remerciait d'avoir dit haut et fort ce qu'il n'avait jamais pu se permettre de dire au nain durant toutes ces années au sein de son régiment. Désormais, il savait qu'il pourrait prouver sa valeur dans cette nouvelle équipe qui n'était dirigée par personne, et de ce fait, il pourrait apporter son savoir et son expérience.
Il y avait une porte en bois au fond de la salle dont la poignée pouvait être brisée par un simple coup de hache. Elle donnait sur un couloir, encore un autre, très peu éclairé, et qui descendait dans les profondeurs des égouts.
En arrivant au bout de ce couloir, le groupe déboucha sur ce qui semblait être l'armurerie. Quelle idée d'avoir mis l'armurerie aussi prêt de la prison ? Les Saynis étaient des êtres suicidaires pour donner autant de chance à leurs captifs de pouvoir s'équiper et se révolter ? Mais ils eurent la réponse à leur question quand, derrière eux, une grille s'extirpa du sol pour venir se planter dans le plafond et leur empêcher tout retour en arrière.
Dès lors, une voix grave, calme et moqueuse résonna à travers la salle.
« Je vous avais laissé une chance de vous en aller en amenant un Boucher dans les cuisines, mais je vois que votre entêtement vous à conduit jusqu'ici... Ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Mais comme je suis clément et qu'aujourd'hui notre château accueille un grand nombre d'invités, je vais, tout comme le font mes frères, m'amuser un peu avec vous et vous donner une chance, peut-être, de pouvoir vous en sortir. Commençons par tester la magie de cette illusionniste. »
Puis les murs de la salle se rapprochèrent petit à petit. Ils étaient activés par des manivelles extérieures, de manière certainement mécanique (le nain les avait prévenus sur la technologie des Saynis), et toute l'attention était portée sur Anthithée et sur sa magie. Elle seule devait observer, trouver et percer les illusions qui cachaient l'objet qui désarçonnerait ce piège.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Mer 11 Déc - 9:15 | | | | Si Terralba (alias Leuffa) avait encore entretenu des doutes sur la capacité d'Akham à commander, ceux-ci furent définitivement entérinés lorsqu'elle s'aperçut que le général ne protesta pas une fois sa petite diatribe terminée, et qu'il s'était contenté de baisser la tête comme un gamin pris en faute. Un spectacle pour le moins affligeant qui ne relèverait sûrement pas le moral des troupes, du moins si celles-ci en avaient eu un en pénétrant dans les souterrains. Difficile de se faire un avis à ce sujet à moins de secouer ses « partenaires » comme des pruniers, d'ailleurs, car la bâtarde d'oreille-pointues et la démone pure souche s'étaient murées dans un silence boudeur après s'être montrées tellement véhémentes au début de cette opération soi-disant bien ficelée. La révolte grondait-elle déjà dans les rangs ? Dans le doute, la gnolle préféra ne pas trop pousser son avantage et se contenta de cette moitié de promesse arrachée tout en se promettant comme le disent les humains de remettre le sujet sur la carpette. Elle se promit également de garder à l'oeil ce nouveau membre de leur petite confrérie, qui paraissait un peu trop enjoué de retourner risquer sa vie pour quelqu'un qui avait vu ses petits camarades se faire torturer à mort sous ses yeux. Les Ancêtres savent que dans une situation analogue elle aurait pris ses pattes à son cou dès qu'on l'aurait détachée, non sans avoir arraché la gorge d'Akham au passage.
Grinçant des crocs, elle regagna sa place en tête de formation et après avoir poussé une porte de bois, emprunta un couloir qui les mena droit à une salle ressemblant fortement à une armurerie. Le mobilier était en effet principalement composé de râteliers retenant des armes diverses quoique adaptées à une physionomie humaine classique, ainsi que des bancs et étagères contenant les huiles et pierres à aiguiser nécessaire à l'entretien de tels outils de mort. La présence d'une telle pièce aussi proche du mouroir où ils avaient trouvé leur nouvel ami ne la fit pas plus tiquer que cela, étant donné qu'elle avait cru comprendre que les résidents du château s'ingéniaient jour après jour à découvrir de nouveaux moyens de briser les intrus qui tombaient vivants entre leurs mains. Vu qu'ils paraissaient plus que compétents (quoique bordéliques) dans ce domaine, il était clair que si ils devaient s'inquiéter de quelque chose, c'était davantage d'éventuels envahisseurs que de prisonniers, d'où la nécessité d'avoir des armes entreposées dans un corps de garde proche d'une des entrées du domaine. La véritable question était plutôt : pourquoi n'avaient-ils pas encore croisé de sentinelle ? Elle eut la réponse à sa question lorsqu'une herse jaillit du sol pour leur barrer la sortie et qu'une voix sortie de nulle part vint les tourner en ridicule. Comme tous les jobards trop sûrs de leur pouvoir, il ne put résister au plaisir de les avertir que ce n'était que grâce à son bon vouloir qu'ils étaient parvenus à parvenir aussi loin, et qu'il comptait bien jouer avec eux aussi longtemps que possible. C'est alors que dans un grincement de machinerie mal huilée, les murs avaient lentement commencé à se rapprocher.
- Foutrechie !
S'étant attendue à ce que tout et n'importe quoi lui tombe sur le coin du museau, Leuffa ne fut pas non plus extrêmement surprise de ce revirement de situation... et ce même si elle s'admonesta intérieurement pour ne pas avoir remarqué l'absence de porte dans la pièce, elle réagit avec célérité en s'emparant d'office d'une hache à double tranchant sur un râtelier et en se mettant à courir le long des murs de l'armurerie. Cette conduite put paraître parfaitement irrationnelle à ses compagnons, qui durent la croire prise de panique et attendre que la démone les sortent de ce mauvais pas, mais la gnolle comptait justement sur cela. Par expérience, elle savait que la dernière chose à faire dans ce genre de situation était d'accepter les conditions de celui qui avait mis le piège en place et que comme toutes les chausses-trappes servant à la protection d'un endroit, celui-ci devait forcément un accès permettant son entretien. C'est pourquoi sa course n'était-elle pas aussi effrénée qu'elle le paraissait, et que si l'arme qu'elle avait emprunté reposait sur son épaule, elle prit soin de faire passer sa main droite sur le mur à la recherche de la moindre irrégularité. Il fallait vraiment être un humain limité pour ne se limiter qu'au sens de la vue, et en général ce genre d'illusions ne prenait pas en compte le fait que dans une telle situation un individu lambda se mettrait à inspecter les murs jusqu'à les palper activement. Le même traitement fut d'ailleurs administré au sol, car chacun des pas de Leuffa martelait la pierre, à la recherche d'une sonorité différente trahissant du bois ou un creux. Dans les deux cas, son arme s'abattrait, broyant un mécanisme ou leur frayant un chemin vers la sortie, au choix. Confier son sort à une mage démone sous-développée, et puis quoi encore ?
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
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