[Event] La caste des Saynis, groupe 1 : Entrée par la porte principale. | |
| Sam 19 Oct - 12:54 | | | |
Loin devant l'entrée principale, il y avait un pont que le groupe d'aventuriers n'avait pas vraiment souhaité traverser. Le pont était en excellent état. Des planches de bois étaient posées par-dessus des blocs d'un magnifique matériau couleur ébène, et les barrières du pont étaient faites de fer solide, peintes en noir, et qui se repliaient sur elles-mêmes, ce qui leur donnait une forme assez originale. Toutes les structures avaient un style à elles-mêmes qui, si l'on oubliait le côté morbide et crépusculaire de l'atmosphère, auraient donné un certain charme à ce château.
Au loin, le général Akham, un bon nain trapu, s'avança en faisant résonner son armure de plaques.
« D'apl'rès les infol'mrations que j'ai pu avoil'r sur vous, vous êtes tous les mieux qualifiés poul'r cette pal'rtie là. Contl'rairement aux autl'res qui vont fail're une intl'rusion dans château del'rrièl're le dos d'la famille Saynis, vous, vous allez dil'rèctement pouvoil'r avoil'r accès aux salles pl'rincipales sans avoil'r à tl'ravel'rser des caves ou des catacombes. J'peux l'rien vous conseiller, à pal'rt de compter sul'r les uns les aut'lres et de pas vous sépal'rer. Faites pas d'actions idiotes et p'lrenez le temps d'l'réfléchil'r à c'que vous sel'rez susceptibles de l'rencontrer ici. Allez, faut pas vous découl'rager. Z'êtes de gl'rands gaillal'rds ! »
Il repartit en direction d'un autre groupe. Au loin, l'immense porte de l'enceinte semblait les attendre. Il était nécessaire d'avoir à traverser ce pont suspicieux pour rejoindre l'entrée du château.
Ainsi, voilà le commencent de votre arrivée dans l'enceinte de la famille Sayinis. Pour que vous puissiez faire chacun votre introduction, je vous laisse écrire les 3 premiers posts les uns après les autres librement. Je posterai après le dernier post, celui de Balthazar, pour prendre la suite des opérations.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Dim 20 Oct - 18:53 | | | | Il faisait froid et Saeros avait prit la peine de se couvrir d'un long manteau de fourrure noire. Ses mains étaient prudemment fourrées dans ses poches, et il n'avait aucunement l'intention de les en sortir de sitôt. Ce qu'un conseiller impérial faisait ici, il se le demandait encore. Franchir des douves nauséabondes, pénétrer dans de lugubres demeures et déjouer des pièges mortels, tout cela était bon pour de vulgaires aventuriers et non pas pour une personne aussi importante que lui ! Mais l'empereur avait particulièrement insisté pour que ce soit le conseiller noir qui réponde en personne à l'appel du général Akham. L'Archi-Démon avait parlé de relations diplomatiques à assainir entre l'empire et les nains, de l'expertise que Saeros pourrait apporter en matière de traquenards magiques, etc. L'elfe n'avait pas protesté bien longtemps. On ne défiait pas les ordres d'Aile Ténébreuse… sauf à souhaiter mourir.
Il expira bruyamment et un nuage de buée s'échappa par sa bouche. Il jeta un coup d'œil autour de lui et observa ses deux compagnons. Ses derniers ne lui étaient pas inconnus car ils entretenaient des liens plus ou moins directs avec l'Empire. Tout d'abord, il y avait cette Terah Orifera. Une jeune humaine qui faisait partie de l'équipage du vaisseau Amiral de la flotte… On l'avait informé que malheureusement elle n'aimait pas beaucoup les Elfes. Oh, pour ce qu'il en avait à faire de ses préférences raciales ! Il espérait simplement que l'aversion de l'humaine envers son espèce ne nuirait pas au bon déroulement d'une mission qui était déjà assez pénible comme ça. Son deuxième compagnon était quant à lui assez difficile à ignorer. Balthazar était un général de l'empire, et en cette qualité il était inévitable que lui et Saeros se soient déjà rencontrés. Étrangement, ils n'avaient toutefois jamais été officiellement présentés. Mais quelle importance après tout ? Ce n'était pas comme si les deux monstres d'égoïsmes qu'ils étaient tous deux avaient vraiment quelque chose à se dire.
Il reporta son attention sur le pont et inspira un grand coup. La lourde structure de pierre et de métal ne lui inspirait aucunement confiance. En fait, si il fallait en croire la moitié des rumeurs qui couraient sur la caste des Sayinis, le pont était presque certainement truffé de pièges et susceptible de se dérober sous leurs pieds à l'instant même où ils en auraient entrepris la traversée. Ennuyé, il soupira encore une fois. Cela menaçait de devenir une habitude chez lui, ces petits soupirs exaspérés. Il fallait vraiment qu'il arrête et qu'il mette un peu de bonne volonté dans la résolution de cette mission ! Dans le cas contraire, l'empereur risquait de manifester envers lui son extrême déplaisir. Et les manifestations d'extrême déplaisir de l'empereur se traduisaient généralement par une bonne petite exécution capitale, chose qu'il préférait éviter. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment de penser à tout cela. Il se reprit, se tourna vers ses camarades d'infortune et leur décocha un radieux sourire.
- Alors, qui est volontaire pour passer devant ?
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| | Saeros Yggdrasil
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Mer 23 Oct - 0:07 | | | | Il est rare que Terah quitte le Dédain, enfin sans compter les petites excursion dans les ports ou les îles désertes. La femme n'a rien contre le plancher des vaches mais elle préfère largement la haute mer. Cependant quand l'empire quémande des aventuriers pour une mission il faut accourir... ceci explique la présence de cette demoiselle dans les terres.
Habillée d'une simple chemise sale, d'une braie de cuir, d'un bandana rouge et d'un sabre d'abordage classique elle avance en direction du groupe. Instinctivement elle savait qu'elle aller faire la mission avec eux... mais quelle équipe.. Terah ne se sent pas tellement partir gagnante avec un elfe à ses côtés mais bon...
Le nain lui semble apprécier cette équipe... puisqu'il la mets en "tête de ligne"... qu'elle idée absurde le groupe va ce faire déchiqueter en premier... Terah se demande si c'est pas une ruse du nain pour ce venger de l'elfe l'avenir nous le dira.
- Alors, qui est volontaire pour passer devant ? Dit-il simplement, la réponse de Terah ne ce fait pas attendre. Honneur à l'elfe qui parle. Conclut t'elle en souriant mesquinement.
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| | Jeu 24 Oct - 2:17 | | | | Il voyait en nous de l'inquiétude ? Quelle farce, je crois que le nain confondait lire dans les yeux d'un tiers et y voir son propre reflet. La seule véritable peur, et par euphémisme diminuée en "inquiétude", provenait de ce petit être amusant qui en était réduit à adjurer l'aide des autres gouvernements -dont l'Empire malgré l'houleuse relation avec les montagnes- pour régler une histoire datant d'un passé lointain. Encore une âme qui ne parvenait guère à se débobiner des tribulations d'autrefois. Si il y avait bien une chose que toutes les âmes de tous les mondes partageaient, c'était cela. Ne lui en tenons pas rigueur, par les neufs cercles de Zelphos, car comment en vouloir à un nain d'avoir une vision des choses aussi basse ? L'information avait fait son petit bonhomme de chemin jusqu'à moi à travers le caractère extrême et urgent de la situation. D'ordinaire, cette épître se serait retrouvée sous un tas conséquent d'autres lettres survolées, que ma grande passion pour la lecture aurait finalement eu vite fait d'en oublier la contenance et plus que tout, la provenance. Dans la vie, coïncidence rime avec accointance, comprenez par là que pile au moment où je me demandais si atteindre les hautes sphères du pouvoir ne commençait pas à me rendre amorphe, cette nouvelle arriva au débotté ! Les sensations du terrain me manquaient, cloisonné entre mes appartements, la ville et tout ce pêle-mêle de procédures administratives, je perdais peu à peu le goût de mon élixir de jouvence. ~ Soit ! Ce n'est pas la strict vérité. Le royaume des nains était le sujet de nombreuses curiosités et plus encore l'objet de toutes les convoitises. Résultat, après qu'on me l'ait ardemment conseillé -pour ne pas dire ordonné- je dus répondre à l'appel du général Akham. Personnellement, je préférais ma version des faits, elle était un peu plus romanesque. Une fois dispatchés, on est divisé en plusieurs groupes, pour différents angles d'approche. Faire partie de l'équipe qui va carillonner à la porte d'entrée me fit sauter de joie intérieurement. Et peut-être extérieurement aussi. Au départ, je ne prêtais guère attention aux deux autres enrôlés, pas qu'ils n'avaient aucun intérêt, non ils en avaient un peu quand même, mais la silhouette du castel se définissait à mesure que nous approchions. Première impression : les Saynis devaient avoir les bourses tant remplies que le cuir s'effilochait. L'entrée de l'enceinte nous provoquait, nous mettait au défi de l'ouvrir et d'oser pénétrer l'antre dont elle était la gardienne. Le langage agreste d'Akham me ramena sur lui et toute l'antipathie qu'il m'inspirait. En l'écoutant nous motiver de manière assez spéciale j'imaginais une masse d'arme s'écrasant sur le sommet de son crâne, terminant ainsi d'enfoncer la moitié supérieure de ce qui pourrait être vu comme une germe d'être humain. - Z'êtes de gl'rands gaillal'rds !« Poul'r sûl'r ! me sentai-je obligé de répondre. »En face de nous, ce foutu pont à l'esthétique douteuse qui avait une chance sur deux d'être un attrape-nigaud grossier et entraînant à la fois. Franchement au début je pensais qu'on s'en donnerait tous à cœur joie, qu'on le traverserait tête baissée sans regarder derrière ! Or, je fus vite rattrapé par la modernité du monde. - Alors, qui est volontaire pour passer devant ?Mon regard n'était pas rempli d'hostilité, sans pour autant être amène. Je l'avais déjà vu celui-là...Saeros, un des conseillers d'Azraël et naguère l'un des plus puissants magiciens de l'Empire. - Honneur à l'elfe qui parle.Et me voici avec le groupe qui à la toute première embûche flageole des guibolles. L'humaine ne m'était pas vraiment inconnue, même si je n'arrivais pas à mettre un nom sur ce visage exotique. Je m'approchai de la frange du fossé, et distinguai en contre-bas un pont secondaire où quelques aventuriers arrivaient déjà. Je jaugeai une dernière fois le pont et pris la décision. « Toi ! pointai-je Saeros du doigt, tu passes en premier. Si un bidule magique se déclenche tu es le plus qualifié pour parer. Je passe en second. Quant à toi, désignai-je l'humaine, tu fermes la marche »J'aurais très bien pu leur dire que pour éviter tout risque, il me suffisait de les prendre à bras-le-corps et de nous envoler, mais je tenais à mettre les bœufs avant la charrue. « Allons, allons. Plus vite on sera rentré et plus vite on sera ressorti, théoriquement, Ha ha ! » - Spoiler:
Hrp : Si un truc dérange : Mp
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| | Balthazar Féral
Partie IRLCrédit avatar : AloiDouble compte : NéantVitesse de réponse : It depends : 3jrs/1sem/2sem max.
| | Jeu 24 Oct - 2:52 | | | |
Tandis qu'ils se rapprochaient du pont qui ne leur joua aucun piège, la porte principale s'ouvrit entièrement afin de leur laisser la liberté de pénétrer à l'intérieur de l'enceinte. La première salle était d'une beauté et d'un style unique, semblable à celui du pont qu'ils avaient traversé. Des tableaux, des statues, des fresques qui ne se comptaient plus par les doigts. Toute la beauté noble de ces lieux était pensée dans les moindres détails, allant même à dorer les rambardes des escaliers et les poignées de porte. Ce qui marqua particulièrement les trois combattants, c'était cette étrange musique jouée au piano dont les accords semblaient avoir été choisis pour inspirer la peur et le doute.
Musique.
A quelques dizaines de mètres devant l'entrée, un double escalier donnait l'accès à une autre porte. Un homme descendit les marches une à une, à peine percevable. Il continua à s'avancer jusqu'à arriver devant le groupe d'aventuriers, puis il retira sa cape. Son teint était pâle et ses yeux colorés d'un rouge inquiétant qui intensifiait son regard perçant. Ses cheveux poudrés étaient soigneusement coiffés en arrière, mais ils étaient si blancs qu'il était difficile de savoir dans la pénombre s'il était chauve ou bien si ses cheveux étaient bel et bien plaqués. Il était richement vêtu : des étoffes rares, des dentelles, le tout dans des couleurs assez sombres. Mais ce qui était le plus frappant parmi tous ces détails, c'est cette amère sensation d'avoir en face un être aussi vieux que le monde, et pourtant, qui ne semblait n'avoir jamais vieilli. Ses traits du visage et sa manière de se tenir assuraient aux trois compagnons qu'il avait une grande expérience de la vie. Et pourtant, l'âge ne semblait pas d'emprise sur lui. Il avait le corps d'un jeune homme de vingt ans, tout au plus.« Dame Oriferah, Seigneur Balthazar, et.. Noble conseiller Yggdrasil, bienvenue dans notre humble demeure. Nous vous attendions depuis un moment. Veuillez me suivre. »
Il dégageait une aura effrayante et si spéciale qu'elle était impossible à décrire avec de simples mots. Seul Saeros parvenait à ressentir le flux de magie d'une puissance renversante qui émanait de leur hôte. Il lui fallait rapidement et silencieusement prévenir ses compagnons sur le danger qu'ils encouraient tous les trois : la moindre action offensive pourrait bien leur coûter la vie.
A partir de maintenant, je répondrai après chacune de vos réponses.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Dim 27 Oct - 16:57 | | | | À sa grande surprise et à sa grande joie, lui et ses compagnons parvinrent à franchir le pont sans encombre. Apparemment, les Saynis leur réservaient les véritables réjouissances pour plus tard. Tant mieux ! Ce n'était pas lui qui allait s'en plaindre, et ce fut d'un pas plus léger qu'il continua sa route après cette petite victoire. Une fois qu'ils eurent traversés les douves, la lourde porte s'ouvrit d'elle même, les invitant à pénétrer dans la mystérieuse demeure. Bon. Une porte qui s'ouvrait d'elle même, on ne pouvait pas vraiment dire que cela soit très original. L'effet était un peu convenu, voir carrément sur-utilisé. Le magicien aurait probablement été plus surpris si un domestique était venu lui même leur ouvrir la porte. Saeros était en train de se dire que la réputation des Saynis était probablement surfaite, et que la seule raison pour laquelle les nains du général Akham n'avaient pas réussi à venir à bout du château, c'était visiblement leur fâcheuse tendance à la bouteille, quand il s'aperçut qu'ils n'étaient pas tous seuls dans le hall qu'ils venaient de pénétrer.
Au sommet d'une volée de marches, un personnage vêtu d'un complet noir les attendait. Oh, en lui même il n'avait rien de bien surprenant. Les yeux rouges injectés de sang, les cheveux blancs trop poudrés, il avait tout du nobliau maudit qu'on rencontre dans n'importe quel château hanté banal. Non, ce qui frappa vraiment le magicien - le frappa au sens littéral du terme - ce fut l'intense aura magique qui se dégageait du personnage. Elle était véritablement AVEUGLANTE, son aura, à la manière d'un soleil portatif. Elle était si forte que le jeune elfe fut carrément forcé de détourner le regard le temps que ses yeux s'ajustent. Cet homme, tel la mort, ne pouvait se contempler en face…
" Dame Oriferah, Seigneur Balthazar, et.. Noble conseiller Yggdrasil, bienvenue dans notre humble demeure. Nous vous attendions depuis un moment. Veuillez me suivre. "
Alors ça, c'était mesquin. Leur demander de le suivre avant même de s'être présenté ! Sérieusement, quel manque de savoir vivre. Et d'ailleurs, comment se faisait-il qu'il les attende depuis si longtemps ? Lui même ne savait qu'il allait venir ici que depuis à peine vingt-quatre heures. Une chose était certaine, pas question de suivre cet homme sans savoir qui il était, et surtout ce qu'il leur voulait. Mais avant toute chose, il fallait prévenir ses camarades du danger que représentait le personnage. Il mit une main gantée devant sa bouche - comme pour retenir un bâillement ou un éternuement - et murmura tout doucement, à peine suffisamment fort pour que ses deux compagnons puissent l'entendre :
- Un magicien… plus puissant que moi, très probablement.
Puis il fit un pas en avant, baissa la main et haussa la voix.
- Vous semblez très bien informé sur notre compte, monsieur ! À mon tour, m'autoriserez vous à poser quelques questions ?
Il fit une petite révérence ironique et s'inclina en direction de l'homme. Jusqu'à présent, il avait adopté un ton poli et légèrement moqueur, mais quand il se redressa, les traits de son visage s'étaient durcis et sa voix avait perdue ses intonations mielleuses.
- Qui êtes vous et quelles sont vos intentions envers nous ? À vous voir, il paraît évident que vous êtes le maître de céans. Or, dans ces conditions, je vois mal pourquoi mes compagnons et moi accepterions de suivre l'une de nos cibles désignées. Et si puissant que vous soyez, je me demande vraiment si vous seriez à même de résister aux assauts de trois combattants aguerris…
À peine eut-il fini de parler que les yeux rouges de son interlocuteur se fixèrent sur ses prunelles violettes. Un court instant plus tard, une étrange pression pesait sur ses épaules et un puissant étau mental lui vrillait l'esprit. Il fronça les sourcils, étonné par la brutalité de l'assaut. Décidé à ne pas céder, il résista du mieux qu'il pût et soutint le regard de son adversaire. La pression se fit plus forte et il sentit ses genoux prêts à craquer. Plusieurs secondes s'écoulèrent en silence. Quelques gouttes de sueur perlèrent sur le front et la nuque de l'elfe, seuls témoins de la lutte intérieure que se livraient les deux magiciens. Une autre seconde passa. L'étau mental s'était à présent fait si fort que Saeros avait du mal à réfléchir correctement. Sa vision s'était brouillée, et il ne distinguait plus que deux points rouges qui le fixaient, tels deux braises ardentes dans le lointain. Il tituba et faillit tomber. L'étau se resserra un peu plus et Saeros eut l'impression que son crâne allait éclater. Vaincu, il détourna les yeux. Tout de suite après, la pression s'envola brusquement.
Son chemin de croix lui avait semblé durer une éternité mais à peine quelques secondes s'étaient vraisemblablement écoulées. Rien n'avait changé, si ce n'est qu'une respiration haletante résonnait à présent dans le hall. Il se concentra quelques instants et s'aperçut avec stupeur que c'était la sienne. Il déglutit et inspira profondément, s'efforçant de ralentir le rythme et d'éviter l'hyperventilation qui le menaçait. Brisé, il se sentit tout de même obligé d'émettre un commentaire sardonique.
- Alors vous, vous êtes pas banal ! On ne vous a jamais appris que c'était malpoli d'entrer dans la tête des gens sans permission ?
Il avait voulu s'exprimer sur un ton sec et autoritaire, mais il n'y était pas tout à fait parvenu. À vrai dire, le registre qu'il avait utilisé ressemblait plus à celui d'un sifflet à ultrasons pour chien récalcitrant qu'à celui d'un illustre magicien courroucé . Conscient de la futilité de ses paroles, il se tut, refusant de se rendre plus ridicule qu'il ne l'était déjà. Il épongea son front trempé avec la manche de son manteau et attendit sagement la suite des événements.
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| | Saeros Yggdrasil
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
| | Dim 27 Oct - 22:08 | | | |
L'hôte au tein si pâle semblait prendre plaisir à faire crouler Saeros sous le poids de sa puissance rien qu'en le regardant dans les yeux. Ce duel ne pouvait être saisi des deux autres alliés qui eux ne voyaient qu'un vulgaire jeu de regard entre les deux mages. Tout se passait à l'intérieur de leur esprit. L'Homme rangea ses mains sous sa cape et prit la parole :
« Oh, notre famille a toujours été très accueillante et il nous semblait correcte de connaître vos noms avant votre arrivée. J'ignore ce que vous prétendez, très noble Yggdrasil, mais il est inutile de sortir les armes dans cette enceinte et de la souiller par le sang. Vous n'avez strictement rien à craindre de nous. Vous êtes mes invités, et mon rôle est de vous accorder le meilleur confort possible. N'êtes-vous pas venu ici pour vous y reposer la nuit ? »
Il s'abaissa par politesse et porta de nouveau son regard dans celui de Saeros, créant alors cette même sensation désagréable qui lui causait des vertiges. Si Saeros voyait bien qu'il se moquait de lui, ses compagnons, quand à eux, ne pouvaient pas se douter une seule seconde de la puissance qui émanait de cet homme et qui faisait de lui quelqu'un de dangereux. Hormis ses traits du visage, son tein pâle et les recommandations du général d'Akham, il n'y avait rien chez leur hôte qui suscite la méfiance. Seule sa force spirituelle suffisait à confirmer que ses desseins étaient maléfiques. Il se releva et reprit le chemin en direction des escaliers tout en faisant virevolter sa cape à chacun de ses pas. Mais il s'arrêta brusquement pour de nouveau s'adresser au groupe de compagnons :
« Pardonnez-moi. Avec tout ce remue ménage, j'en ai oublié la politesse la plus élémentaire. Je m'appelle Vladimir Saynis, maître incontesté de notre grande famille. Et si mes informations ne me trompent pas... »
Il se tourna vers Terah et lui afficha un grand sourire. Ses deux canines étaient particulièrement pointues.
« ... vous avez le goût pour la pêche et les poissons. Cela tombe parfaitement bien, car nous vous proposons ce soir un riche buffet composé de fruits et d'animaux des mers. »
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Lun 11 Nov - 3:14 | | | | La jeune maître d'équipage observe a tour de rôles les deux personnes qui v'ont l'assister dans la quête. Elle ne les connait pas, et pour dire vrai elle n'a que faire de savoir leurs prénoms. Terah, voulait au plus vite finir cette mission et retourner sur son navire. L'océan lui manque, le bois brunâtre de son bateau aussi... et il lui manque la présence proche et rassurante de son capitaine. De plus la terre et le sol boueux fait souffrir ses pieds... pieds qui manque cruellement d'habitude en ce qui concerne la marche sur de la terre ferme.
Le groupe avance sur le pont, sans vraiment se préoccuper du décors alentour pourtant magnifique... D'après la description du nain l'endroit est truffé de piège et, toujours selon lui, chaque pas peut t'emmener au trépas. C'est ainsi, le groupe est avertit et il doit faire avec... La traversé se fait rapidement mais les minutes semble longue. Quelle planche va se dérober sous les pieds de qui ? Quelle corde déclenche une pluie de flèche ? Qui serait le dire sauf les propriétaire de ce tas de pierre.
Finalement contre toute attente ils arrivent au bout sans mal et heureusement car perdre quelqu'un avant même d'avoir franchie le seuil du tas de pierre serait mauvais signe. Ils ouvrent la grande porte et pénètrent dans ce qui se présente comme un hall d'entré. C'est pas tellement aux goût de Terah mais ça peut plaire aux autres personnes. La jeune femme regarde ses deux coéquipier puis se tourne vers un homme a l'allure vampiresque. S'en est peut être un dans le fond... qu'importe il faut s'en méfier comme de la peste.
« Dame Oriferah, Seigneur Balthazar, et.. Noble conseiller Yggdrasil, bienvenue dans notre humble demeure. Nous vous attendions depuis un moment. Veuillez me suivre. » Dit le bougre en s'approchant, Terah ne savait pas qu'il y aurait un comité d'accueil, elle s'attendait à de la bastonnade tout du long.
" S'il vous plait... mon nom c'est Orifera pas Oriferah... Bon je vous pardonne c'est un défaut de prononciation courant dans les montagnes." Fit remarquer Terah d'une voix toute douce pour ne pas choquer son interlocuteur.
Saeros profita d'un moment pour chuchoter quelque chose malheureusement, les canons du Dédain on pas mal bousiller l'écoute de la demoiselle, il continua de parler avec l'étrange personne et ce n'étais pas une mauvaise chose... elle devait se faite petite après son intervention.
Suite à cela le " vampire" s'approche de Terah afin de lui soumettre le repas du jour qui étrangement et fait des plat que ravie le plus la maître d'équipage. Décidément cet homme est bien étrange comment a t'il pue avoir autant de renseignement sur elle... cette femme que même l'équipage connait mal.... que même son capitaine ne connait pas autant.
" Je suis désolée... j'ai le mal de terre je risque de ne rien pouvoir manger mais mes collègues ont surement leurs propres avis sur la question." Il voulait sans doute l'amadouer, c'est un échec cuisant de sa part. Son allure et son omniscience n'est pas pour mettre en confiance Terah.
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| | Lun 11 Nov - 18:40 | | | |
La salle à manger était aussi richement travaillée que l'était l'entrée. Bien que Vladimir ait prit en compte les dernières informations de Terah, cela ne l'arrêta pas dans sa lancée et il conduisit ses invités jusqu'à la table à manger. Il les rassura en leur annonçant qu'il y avait assez de choix pour satisfaire tout le monde.
La situation était assez complexe dans le sens où le groupe se trouvait dans l'indécision : il s'avérait que leur hôte n'était pas aussi cruel que ce que nain leur avait dit, et qu'au contraire, il semblait prendre son rôle au sérieux en accueillant ses invités. Pourtant, la magie que ressentait Saeros était, elle, bien effrayante. Ils devaient se poser les bonnes questions : un mage, aussi puissant qu'il soit, était-il forcément censé faire le mal ? Ce Vladimir n'était pas tout simplement doté d'une extraordinaire magie dans le simple but de protéger son domaine ?
Il fallait prendre une décision rapide et ne pas agir sur un coup de tête. Qui sait ce qui se cachait ici qui pourrait leur empêcher toute embuscade et les tuer dans d'atroces souffrances. Peut-être était-il plus judicieux de rentrer dans le jeu et de s'installer sur une chaise pour dîner. Peut-être, au contraire, qu'il fallait profiter d'un moment d'inattention pour attaquer Vladimir. Saeros, qui était le seul ici à pouvoir faire une approximation de la force de leur adversaire, devait prendre les bonnes décisions qui ne conduiraient pas la mort à leur groupe. Il devrait choisir entre la solution la moins risquée, celle de rentrer dans le jeu, ou bien une solution plus risquée, celle de tenter par la violence de faire cracher le morceau au sorcier vampire.
Les quelques indices qui se trouvaient un peu partout dans la salle pourraient les aider à choisir : des tableaux de la famille, dont certains étaient des portraits de nains, ou encore des vins et bières issues de la ville d'Akham. L'information la moins facile à saisir était celle du bruit du métal qui tapait contre la pierre, que l'on pouvait entendre au loin à l'extérieur, mais qui était caché par d'autres bruits provenant de la cuisine, comme si l'on voulait volontairement qu'ils ne soient pas entendus. Tout ceci suscitait forcément de la curiosité et le choix revenait au groupe de compagnons de prendre la bonne décision.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Ven 15 Nov - 21:59 | | | | Point de pièges, ni d'embuscade, un rapide mouvement labial montra à quel point j'en avais presque eu la conviction et -considérant un château-fort aux attraits patibulaires comme celui-là- la déception réprouvée. A cela ne tienne, nous aurons, espérons-le, dans un avenir proche notre lot de péripéties. A cela répondit la grande porte, qui animée par une magie cabalistique s’ouvrit en un raffut prometteur. Aux armes, loutres dégénérées ! eus-je envie d’électriser, afin d'exhorter mes deux acolytes. Qu'allions-nous rencontrer ? Qu'allions-nous devoir occire ? Un ogre, un minotaure, un gardien héroïque lourdement cuirassé, une armée de gobelins ? Non, pour les gobelins, c'était définitivement à proscrire, si tel avait été le cas, le pont aurait sûrement été embusqué. Mais je m'attendais à tellement que les actes dépassèrent la pensée, et plus encore la parole. D'un bond je plongeai dans le hall, la main instinctivement posée sur la garde de ma claymore...Personne...Me freinant à l'instar d'un Shomtru lancé à pleine vitesse, autrement dit par à-coups, je zieutai les lieux de part et d'autre tout en regagnant mon calme. Saeros et l'humaine me rejoignirent et ensemble, sans un bruit, nous analysâmes la composition de l'endroit. De prime abord, il fallait reconnaître que les Saynis étaient plutôt aisés, j'irais même jusqu'à dire qu'ils étaient fort bien nantis. Outre la gentrification indiscutablement surannée de la famille, flânait dans les airs une mélodie saisissante ; au début discrète et subtile, mon esprit se cala peu à peu sur l'euphonie de ses accords qui me fourguèrent du vague à l'âme. Ah, que ne donnerions-nous pas pour un bol de nostalgie ? Elle me parlait de Zelphos, terre décrépitée que la guerre avait dévoré. Mais où étaient donc passées les rafles et les génocides, les meurtres arbitraires et les infanticides ?! Je t'ai maudit autrefois, mais tu es le monde qui m'a vu naître, et à travers mes ignominies, je te rendrai toujours grâce. Loyaliste puis-je lire sur certains visage ? Peut-être bien. Rah je divaguais, rejetons la faute sur cette musique magistralement composée, car si son but était de nous circonvenir, je devais avouer que le maître des lieux s'y prenait de la plus élégante façon qui soit. Et il aime montrer le bout de sa queue quand on parle de lui, le loup. Descendant les marches comme si un régiment entier lui était passé dessus, il s'approcha pour nous saluer. Gracile, le port altier pour ne pas dire compassé, le teint blême et les yeux carmins nous donnaient suffisamment d'informations pour que sans même un regard, tous répétâmes à l'unisson dans notre tête "Vampire". Bon, avoir une tête à claques n'était pas un crime, pas encore, ce qui s'en approchait en revanche serait les données précises qu'il avait sur notre groupe. Dame, Seigneur, et Noble, en voilà des termes d'une justesse étonnante quand moi-même je ne connaissais guère le nom de la femelle. Oriferah, cela dit en passant, me disait quelque chose. Je voulus entamer la discussion quand Saeros balbutia quelques mots si sourds, qu'il me fallut mettre une main derrière l'oreille. - Un magicien… plus pédant que moi, très probablement. « Cela va sans dire, gloussai-je. »Puis le Conseiller noir me surprit agréablement, passant d'un caractère boute-en-train pour questionner de but en blanc. Un rictus témoigna de mon assentiment. Et que dire, si ce n'est que mon tout nouvellement très apprécié compère, une fois ayant fait étalage de nos intentions, se heurta à un mur de sérénité olympienne. Il en perdit même l'équilibre un instant, abreuvant sa détresse et sa perte de consistance d'une fulmination dont les échos renvoyaient à une chèvre que l'on égorgeait. En somme, il semblait ressortir d'un combat acharné, même si rien ne le laissait entendre. Que cherchait-il à nous révéler, surtout lorsqu'il parla d'intrusion mentale ? Car son message nous était indirectement destiné, je commençai à croire que le prénommé vampire cachait de sombres secrets. Je fis le point rapidement ; Il avait une tête de minot, mais personne ne s'y était fié, il était intemporel. Pour ce que j'en savais, seuls les plus anciens suceurs de sang détenaient des pouvoirs psychiques développés, et si Saeros n'avait pas parlé seulement pour masquer sa gêne, alors il était à supposer que nous avions devant nous, un vieux de la vieille. N'êtes-vous pas venu ici pour vous y reposer la nuit ? Grotesque...Il jouait l'imbécile à merveille, si, si. je m'avancerais même à affirmer qu'il opérait dans le burlesque. Qu'il savoure sa salive avec délectation, je doute que la saveur pancréatique qui viendra ne lui plaise sérieusement. Vladimir n'était pas plus le maître des Saynis que je n'étais la reine des glaces. Allons donc dans la salle des commensalités, nous aurons par là même tout le loisir de nous entretenir comme il se devait. La salle était splendide, et la table gigantesque. Il y avait de quoi se bâfrer pendant des jours. Je trouvais cela amusant de voir comme Vladimir ne m'avait encore point adressé la parole, ni ne semblait calculer ma présence. Ne m'en déplaisait, il aurait été renversant qu'une tablée habituelle soit friande des âmes des mortels, sauf que là, sur un plateau d'argent gisait un cœur fraîchement énucléé. Devais-je me sentir comblé ou renversé ? Quelques vaisseliers à l'argenterie étincelante répartis ça et là, et le plus intriguant, des peintures murales ou des portraits présentant parfois des nains... J'en fus intrigué. Se pouvait-il que jadis, nains et vampires cohabitaient en ces lieux ? Arrivait-il même, en de plus rares occasions sans nul doute, que des démons élisent domicile ici-bas ? Dans mon esprit, un pattern intéressant se schématisa ; imaginons une connivence entre les nains et, par exemple, quelques créatures maléfiques. La vocation m'échappait, mais il y avait fort à parier que tous oublièrent une loi naturelle lorsque des races diamétralement opposées s'alliaient : Qui dit entente, dira obligatoirement mésentente. Et la vénalité des nains n'a d'égale que la renommée de leur petitesse...Deux camps, un seul nom. Mais alors... Quel était donc ce barouf provenant des cuisines ?! N'y avait-il guère assez à manger pour que l'on claquetât à tout-va ? Les épices m'étaient montées au nez, aussi frappai-je du poing sur la table. « Il suffit ! » Le bruit se tut l'espace de quelques secondes, en dévoilant un autre, plus diffus. La table s'était soulevée de chaque extrémité légèrement, et quelques plats glissaient désormais en son centre, influencés par la courbe tout juste imposée. Les bruits reprirent, je fis de même. « Je vais recadrer le contexte, posément. Tu as l'air sacrément bien informé, vampire. Il ne serait pas étonnant même, que tu suives un peu l'actualité. Si tu sais réellement qui nous sommes, tu dois sûrement savoir de quoi nous sommes capables hein ! Considère un radieux matin, moment auquel les parois de ton monde paraissent un peu étroites n'est-ce pas ? Considère ainsi ta sublime châtellenie autarcique assiégée, transformée en un rien de temps en passoire où un chaleureux bain de soleil t'éveillera aux joies de la chair calcinée ! On pourrait aussi considérer une mise à sac complète ! Oh je ne parle pas de pilleurs de bas étage, Diable non, je parle de professionnels, qui agiront dans les règles de l'art, il y'a des donzelles ici ? Ha ha ! »D'un geste lent, je délestai mon dos de Garganta, pris place sur une chaise, tout en faisant face à Vladimir, mon épée telle une canne. « Mais pourquoi parler de choses fâcheuses ? Pour l'instant, je n'ai pris aucune décision, et ce qui se trame ici pourrait n'avoir jamais à franchir l'enceinte, ou finir sous un monticule de débris. Le "Noble Conseiller" Yggdrasil a sûrement une bonne pelletée de questions en réserve, auxquelles tu vas répondre, cette fois-ci, sans ambages. Et peut-être n'aurons-nous pas à y passer la nuit. »Sourire dépecé, sens aux aguets.
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| | Balthazar Féral
Partie IRLCrédit avatar : AloiDouble compte : NéantVitesse de réponse : It depends : 3jrs/1sem/2sem max.
| | Dim 17 Nov - 1:10 | | | |
De son sourire narquois et provocateur, Vladimir s'assit sur l'une des chaises les plus richement étoffées, sans ne lâcher une seule seconde le regard de Balthazar. Il le fixait de manière hautaine et semblait cacher derrière ses mystérieuses pupilles d'innombrables secrets que désiraient ardemment connaître les aventuriers perdus dans les appartements de Vladimir. Ce dernier prenait un malin plaisir à faire durer les choses, se régalait des expressions du visage de ses invités quand ceux-ci apprenaient de nouvelles informations, et il n'y avait pas besoin d'être un génie pour voir dans les yeux du Saynis une intelligence démoniaque, sournoise et dangereuse.
« Nous ne connaissons que trop bien votre caractère belliqueux et impulsif, seigneur Balthazar, ainsi que votre désagréable habitude de partir dans l'extrême quand vous vous sentez menacé. Vous comprenez que nous prenons les précautions nécessaires pour que vous vous sentiez en confiance et que vous ne vous doutiez pas de notre excellente réputation. Il n'est guère nécessaire d'en venir au massacre et au pillage, et par ailleurs, je suis persuadé que le confort que vous trouverez dans nos lits saura vous dissuader de tous ces malheureux desseins que vous nous réservez. De charmantes servantes sauront vous satisfaire à l'heure du coucher dans un espace adéquat et dans une atmosphère envoûtante... si bien sûr vous recherchez ce genre de compagnie. Dans le cas contraire nous avons aussi de virils servants à vous proposer, prêts à vous obéir, si vous penchez plutôt pour ce côté-ci. »
Il accorda un dernier rictus moqueur à Balthazar avant de boire une gorgée d'un délicieux vin et de se tourner vers Saeros Yggdrasil qu'il fixa intensivement. Il savait que sa puissance le déstabilisait etil se délectait de ce qu'il faisait subir à ce conseiller. Toujours dans ce jeu de scène fort bien travaillé, cachant celui qu'il était vraiment tout en prenant soin de laisser ses invités méfiants et dubitatifs, il engagea la conversation avec le conseiller.
« J'ai cru comprendre que certaines questions brûlaient vos lèvres. Le banquet est désormais ouvert et il serait dommage de ne pas en profiter pour converser un peu. Je suis tout ouïe et il ne tient qu'à vous à me faire part de vos inquiétudes. »
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | Mer 11 Déc - 23:16 | | | | Saeros n’avait pas avalé la moindre bouchée de nourriture - ni bu la moindre gorgée de vin - depuis qu’ils avaient été aimablement invités à table de leur chaleureux hôte. Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance en Vladimir, mais… il n'avait pas vraiment confiance en Vladimir. Et puis une malheureuse intoxication alimentaire était si vite arrivée.
Le magicien était profondément plongé dans ses pensées, et s'interrogeait sur la marche à suivre, quand son estimé confrère décida qu'il était temps de taper du poing sur la table. Il dût avouer qu’il fut agréablement surpris par l'intervention de Balthazar. Il était temps de mettre les choses à plat, d'expliquer à leur interlocuteur que les représentants du tout puissant Aile-Ténébreuse ne plaisantaient pas. Il se tourna donc vers le vampire, curieux de savoir qu'elle serait sa réponse.
« Nous ne connaissons que trop bien votre caractère belliqueux et impulsif, seigneur Balthazar, ainsi que votre désagréable habitude de partir dans l'extrême quand vous vous sentez menacé. Vous comprenez que nous prenons les précautions nécessaires pour que vous vous sentiez en confiance et que vous ne vous doutiez pas de notre excellente réputation. Il n'est guère nécessaire d'en venir au massacre et au pillage, et par ailleurs, je suis persuadé que le confort que vous trouverez dans nos lits saura vous dissuader de tous ces malheureux desseins que vous nous réservez. De charmantes servantes sauront vous satisfaire à l'heure du coucher dans un espace adéquat et dans une atmosphère envoûtante... si bien sûr vous recherchez ce genre de compagnie. Dans le cas contraire nous avons aussi de virils servants à vous proposer, prêts à vous obéir, si vous penchez plutôt pour ce côté-ci. J'ai cru comprendre que certaines questions brûlaient vos lèvres. Le banquet est désormais ouvert et il serait dommage de ne pas en profiter pour converser un peu. Je suis tout ouïe et il ne tient qu'à vous à me faire part de vos inquiétudes. »
Saeros fit une légère grimace devant le sarcasme à peine dissimulé qui suintait des paroles de leur interlocuteur. Ce fut toutefois la seule note visible d'agacement qui passa sur son visage. Saeros était, après tout, une créature au sang froid.
- Vous m'excuserez si nous ne sommes pas intéressés par vos, euh… "galantes courtisanes" ou "serviteurs virils", noble Vladimir. Ne vous en déplaise, mais nous sommes venus ici pour nous acquitter d'une mission, et non pas pour nous vautrer dans le stupre, le luxe ou toute autre forme de décadence raffinée dont je suis sûr que votre engeance a le secret. Comme l'a si justement fait remarquer mon ami démon, dit-il en inclinant légèrement la tête vers Balthazar, j'ai de très nombreuses questions à vous poser et j'espère que vous allez me faire l'obligeance d'y répondre.
Il fit tourner et retourner son verre entre ses longs doigts fins, admirant les milles petits éclats scintillant que produisait la lumière des lustres en se reflétant sur le cristal ciselé. Cette attitude de poseur avait le mérite de lui permettre d'éviter temporairement le regard de Vladimir qui, il devait bien l'admettre, le déstabilisait toujours autant.
- C'est que, vous voyez, nous ne savons presque rien de vous, Vladimir Saynis, et de votre famille. Nous avons été envoyés ici parce que vous avez décidé de rompre les contacts amicaux que vous entreteniez avec les nains de cette région, et que vous avez pour le moins… brutalement congédié les émissaire venus s'enquérir des raisons de cette désertion. Et je ne puis m'empêcher de me demander…
Saeros reposa brutalement le verre de vin sur la table, projetant quelques gouttes de liquide pourpre sur la nappe immaculée.
- Pourquoi ? Pourquoi n'en avez vous pas fait de même pour nous ? Jusqu'ici, vous avez consciencieusement massacré toutes les personnes assez folles pour s'aventurer dans votre demeure… mais pas nous ? Mes camarades et moi même, dit il en écartant largement les bras, comme pour englober les deux autres invités, avons été chaleureusement accueillis, si nous faisons exception de l'épisode du hall, où j'ai eu l'occasion de constater l'étendue de vos pouvoirs. Pourquoi ne sommes nous pas encore morts ou du moins, pourquoi n'avez vous pas encore essayé de nous tuer ? Auriez vous peur de vos "invités", noble Vladimir ? À présent que vous vous sentez acculés, nous avez vous accueillis pour une dernière tentative de médiation ? Si cela est le cas, j'ose espérer que vous disposez de bons arguments pour nous pousser à faire cesser le pillage en règle auquel sont probablement en train de se livrer les autres groupes de notre compagnie. Car j'imagine qu'il ne vous a pas échappé que nous n'étions pas les seuls à être pénétré dans votre demeure ?
Saeros s'était montré relativement calme tout le long de son discours, mais on sentait toutefois chez lui une certaine agitation dans la manière dont il parlait, soulignant ses propos expansifs de grands gestes du bras ou de l'index. Quand il eut fini son réquisitoire, il se cala confortablement contre le dossier de son fauteuil, refusant toujours obstinément de toucher à la nourriture.
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| | Saeros Yggdrasil
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse :
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