Un navire de... malheur ? | |
| Aller à la page : 1, 2 | Jeu 10 Avr - 18:31 | | | | [HJ: c'est un peu court, mais j'ai manqué d'idées u_u]
-Voilà un sage conseil, répliqua Messaline en riant.
Son sourire s'accentua un peu quand elle vit le regard du pirate s'égarer quelque peu sur elle tandis qu'il parlait, comme s'il avait un peu de mal à se concentrer sur ce qu'elle disait. Toutefois l'expression soucieuse qu'il avait depuis quelques instants ne quittait pas son visage, elle en fut surprise; quoi, il s'inquiétait pour elle? Vraiment? Elle en aurait ri sans doute, mais n'en fit rien et ne bougea pas quand s'agenouilla près du lit.
-Espérons que tu n'auras pas à le faire, alors, répondit-elle doucement.
Il y avait dans sa voix et dans son visage une espèce d'insouciance vacante, comme si plus rien soudain n'avait vraiment la moindre importance. A n'en pas douter, dans l'état où elle se trouvait, elle aurait pu se blesser sans même y prendre garde. D'un mouvement lourd, Messaline bascula mollement sur le dos, fixant le plafond obscur. Elle posa le luth abandonné sur la couchette sur son ventre et laissa ses doigts errer sans but sur les cordes, écoutant les battements sourds de son coeur ralenti par la drogue. L'opium avait toujours cet effet, conjugué à la fatigue, et abrutissait ses sens pour la plonger dans un semi-sommeil encore conscient qui avait le mérite d'apaiser toutes les souffrances et tous les signes avant-coureurs d'une crise. Déjà, elle oubliait la crainte, elle oubliait où elle se trouvait et tout le reste. Difficile, de toute manière, de demeurer les pieds sur terre quand on est enfermé dans une cabine exigue sans voir la lumière du jour depuis des heures, et si facile de perdre toute notion de temps et d'espace.
Elle laissa échapper quelques notes au hasard, bercées par le ressac. Elle ne savait pas très bien si c'était l'effet de l'opium ou autre chose, mais son esprit ne semblait toujours pas décidé à comprendre pourquoi Odysse tenait-il à ce point à la garder saine et sauve, quitte à s'opposer, dans la mesure du possible, à ses supérieurs. Non, vraiment, elle ne comprenait pas; elle ne pouvait croire que c'était un acte totalement désintéressé, même s'il avait déjà pu retirer quelques bénéfices de sa présence. Il y en avait d'assez sots pour faire beaucoup de choses motivées par l'appât de la chair, mais tout de même...
Messaline rouvrit doucement ses yeux qui s'étaient fermés d'eux-mêmes alors qu'elle laissait ses pensées dériver, et fredonna quelque chose, à peine plus qu'un murmure qui se mêlait au bruit des vagues. De nouveau, ses paupières lourdes se fermèrent lentement, glissant sans qu'elle n'y prenne garde, jusqu'à ce qu'elle sombre enfin dans un profond sommeil. La prudence aurait dicté qu'elle ne dorme que d'un oeil, mais la prudence lui était chose étrangère la plupart du temps.
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| | Messaline
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| | Sam 10 Mai - 15:41 | | | | - Espérons que tu n'auras pas à le faire, alors
Elle avait à peine fini de parler de sa voix presque vide d'énergie qu'elle s'écroula sur le dos, attrapant son instrument de musique et se mettant vaguement à en jouer. Ca ne dura pas longtemps et très vite, Odysse remarqua qu'elle jouait de plus en plus lentement, la fréquence du pincement de ses doigts sur les cordes s'espaçant de plus en plus, pour finir dans un silence total, du moins si l'ont omettait le bruit de la mer et des hommes au travail.
Odysse se releva lentement, silencieusement. Ce voyage lui plaisait. Ca changeait de ses habituels trajets vide d'intérêt. Il préférait quand il y avait un peu de mouvements, qu'il prenait des risques... Qui plus est, il avait pu changer d'état d'esprit depuis son départ, et ça l'amusait.
* Et puis les bonus sont intéressants *
Il laissait aller ses yeux le long du corps de Messaline, s'attardant sur les endroits prometteurs, faisant une longue pause sur sa poitrine a demi révélée par un tissu un peu trop dégagé. Il se pencha en avant et saisi le rebord de son décolleté pour le remettre en place. Il était tenté d'en profiter durant son sommeil. Il y aurait tellement de chose à lui faire... Mais il préférait qu'elle s'en rende compte plutôt que d'assimiler ça à un semi-rêve. Et il devait au moins s'assurer d'une chose avant de repenser à tout ça...
Se redressant à nouveau, il sortit de la cabine et se dirigea vers celle de Kennit. Il devait être sûr que tout allait selon ses plans... chose qu'il put vérifier à l'écoute des bruits d'expulsion que le corps de Kennit était en train d'émettre à travers les parois des murs. Il n'avait même pas besoin de s'en approché, ce qui lui aurait été difficile d'ailleurs étant donné que plusieurs membres d'équipage se tenaient là, se retenant d'exploser de rire en entendant les gémissement de Kennit. Souriant, Odysse finit par frapper à la porte de la cabine, essayant de se retenir de rire autant que ses compagnons de voyage.
- Excuse moi Kennit mais... ça va ?
Il eut pour toute réponse un autre gémissement, accompagné d'un lourd gargouillement.
- Bon bah si tout va bien, je te laisse à tes affaires, ça m'a l'air urgent.
Un des membres d'équipage partit en courant sur le pont et tout le monde put profiter de l'entendre éclater de rire, ce qui compromis grandement leur capacité à se retenir à leur tour. Odysse finit par revenir sur ses pas et retourna dans la chambre de leur otage. S'appuyant contre une des parois, il se laissa glisser, assis sur le sol, et posa à nouveau les yeux sur le corps endormi de la jeune femme, sa poitrine se levant et se baissant au rythme de sa respiration. De là où il se tenait, il avait une jolie vue sur les cuisses de la rouquine.
Mais il était néanmoins préoccupé par ce qu'il s'était passé plus tôt. Quelque chose s'était produit dans cette cabine, ayant un grand rapport avec Messaline. Plus que tout, cela l’intriguait. Il avait besoin de le comprendre, et c'est pour ça qu'il passa la nuit à se poser des questions sans quitter la jeune femme des yeux, plutôt que de barricader la porte et aller s'occuper d'autre chose en attendant le petit matin... Et il fut tellement plongé dans ses pensées qu'il finit par s'endormir et rêvé de ce qu'il avait vu, de ce qu'il avait cru, de différentes manières à chaque fois...
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| | Odysse
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| | Mar 13 Mai - 23:08 | | | | Messaline resta un long moment immobile lorsqu’elle émergea lentement de son lourd sommeil. Un court instant, elle se demanda où elle se trouvait ; autour d’elle résonnaient les bruits des hommes au travail, et les vagues cognaient lourdement contre la coque dans un grondement régulier, alors que les voix s’élevaient, se répondaient, échangeaient des paroles qu’elle n’arrivait pas à saisir. Et puis, sortant peu à peu du brouillard, les souvenirs de la veille lui revinrent un à un. Longue journée, jour étrange, et elle n’était sans doute pas au bout de ses peines. La jeune femme n’avait manifestement guère bougé depuis le moment où elle s’était endormie, ce qui signifiait qu’aucun incident n’était venu troubler la nuit, ce qui était plutôt rassurant quant à la suite des évènements. Se réjouir trop vite eut été une erreur, mais elle pouvait tout de même profiter d’un moment de paix supplémentaire, ce qui n’était pas peu demandé au vu de la situation précaire dans laquelle elle se trouvait. Pour le moment, l’idée d’Odysse avait eu l’air de fonctionner, et elle ne souhaitait rien d’autre à Kennitt de se vider par tous les orifices pendant que de joyeuses hallucinations lui martèleraient les globes oculaires. Toutes les possibilités offertes par un mélange adéquat de produits qui pouvaient être tout à fait bénins étaient étonnantes, et elle se promit de se pencher sur la question pour s’en servir à bon escient dans ce genre de situations difficiles, et pas seulement pour s’amuser et soulager ses maux. Et puisqu’il en était question... Messaline remua le bout de ses doigts, cherchant les signes avant-coureurs d’une crise, mais excepté les prémisses qu’elle avait pressenties la veille et qui avaient été repoussées un temps par la drogue, il semblait qu’on lui fit grâce de cela pour un jour de plus. Ce qui était pour le mieux, car se montrer aussi vulnérable risquait de lui être fatal, quoi qu’en dise son charmant geôlier. Elle ne lui faisait pas plus confiance qu’aux autres, mais elle n’avait guère le choix et pour l’heure son sort dépendait essentiellement de son bon vouloir. La colère enfin passée, elle se fit comme toujours à cette idée révoltante qu’elle ne serait toujours qu’à demi maîtresse de son destin. C’était le lot des petites gens, après tout, le lot des bâtardes et des putains.
Qu’importe. Comme toujours, l’idée revint, insidieuse, glaçante et pourtant si rassurante, après tout la seule certitude qu’elle n’eut jamais à propos de sa vie : quoi qu’il arrive, elle ne vivrait pas assez âgée pour avoir à assumer les conséquences de ses actes. Que la mort vienne, tôt ou tard, elle ne pouvait espérer vivre guère plus que ses trente ans. Dix ans, tout au plus, peut-être moins, peut-être que cela la faucherait demain, ou dans la minute suivante... Elle sourit aux ténèbres, fermant les yeux sur ses songes funèbres. Elle s’échapperait, qu’importe ce qu’on lui infligeait. La mort comme promesse, et la libération qui viendrait. Et là, elle cesserait enfin de souffrir.
Roulant avec paresse sur le côté, elle délogea mollement le luth qui gisait toujours à côté d’elle et se frotta les yeux pour éclairci son champ de vision, distinguant dans la pénombre perpétuelle de la cabine la silhouette d’Odysse. Difficile de savoir depuis combien de temps il était là, et il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre qu’il s’était tout simplement endormi, tout inconfortable que fut sa position. Esquissant un sourire, Messaline se leva lentement, arrangeant les plis froissés de sa robe quelque peu malmenée. Rajustant les lacets de son corsage, elle observa le pirate un moment, guettant un signe de réveil, avant de s’accroupir près de lui. Le tirer trop brutalement de son sommeil serait cruel en plus d’être risqué, car certains pouvaient avoir des réactions plutôt violentes dans la surprise, et elle n’avait pas vraiment envie d’écoper d’un mauvais coup. Aussi, elle se pencha doucement vers lui pour poser une main sur son épaule et murmurer à son oreille :
— Hé, tu ne serais pas mieux installé dans le lit ? Il est encore chaud, et plutôt confortable.
Elle attendit quelques secondes, et glissa délicatement ses doigts dans ses cheveux, repoussant les mèches noires qui tombaient sur son front. La chance lui avait souri en mettant sur sa route ce curieux pirate. Cela aurait pu être bien pire... À défaut de confiance, à laquelle pas un seul être vivant ou mort ne pouvait de toute manière aspirer, il pouvait s’enorgueillir de sa sympathie. L’honnêteté était un trait bien trop rare pour qu’elle puisse se permettre de le négliger, et il y avait quelque chose chez lui qui lui plaisait sans qu’elle sache précisément pourquoi.
— Allons, reprit-elle en réfrénant un sourire. Ce serait dommage d’user ce joli derrière sur un plancher.
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| | Messaline
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| | Mer 28 Mai - 22:13 | | | | Doucement, face à lui, une ombre se dessinait. Ses contours n'étaient pas nets, et pourtant il semblait qu'elle avait une forme humanoïde... mais qui ne cessait de changer, passant par des formes d'animaux jusqu'à celles de créatures gigantesques. Odysse était debout entièrement nu face à un océan déchaîné et non loin de lui avançait cette... chose, cette ombre. Elle marchait tranquillement sur l'eau comme si ce n'était qu'un sol en terre, sa forme incertaine se stabilisant lentement au fur et à mesure de son approche. Lorsqu'enfin elle se tenait à quelque pas de lui, Odysse tendis désespérément la main pour essayer de s'y accrocher mais bascula et sombra au fond d'un océan noir et peuplé de visages de morts. Pourtant, il n'était pas effrayé, et il pouvait percevoir tout autour de lui de large mouvements dans l'eau, sinueux et lourds. Il finit par distinguer les contours d'une multitude de serpents de mer géant, un nœud gigantesque comme jamais aucun marin n'avait pu en apercevoir au cours de sa vie. L'un d'eux s'arrêta et Odysse put distinguer ses couleurs. Doré avec de légers reflets verdâtres, il y avait autour de sa gueule une longues crinières d'épines sombres mais luisantes, et d'autres épines parsemaient son dos jusqu'à sa queue qui lui paraissait bien lointaine. Il mesurait plusieurs dizaines de mètres, quelque chose d'inconcevable pour tous... Son œil brillant se fixa sur le visage d'Odysse, et il finit par se diriger à vive allure dans sa direction en ouvrant une large gueule pleine de crocs...
Odysse ouvrit un œil en retenant un sursaut et s'aperçut qu'il était toujours assis sur le plancher de la cabine, sur le bateau que lui et son équipage avait abordé quelques temps auparavant. L'esprit encore flou, il finit par se rendre compte d'une présence devant lui. Clignant des yeux dans l'obscurité, il finit par distinguer Messaline penchée sur lui, une main dans ses cheveux qu'il n'avait pourtant pas sentit. Ses yeux devaient être plongés dans l'obscurité car elle ne semblait pas avoir perçu qu'il les avait ouvert.
Il leva doucement son bras et posa sa main contre la joue de la jeune femme rousse. Elle était chaude...
- Bonjour, j'espère que tu as bien dormi... Mieux que moi serait un moindre mal...
Il avait une irrésistible envie de l'embrasser. Décoiffée, le regards brillant... Et les souvenirs de la nuit passée. Et puis il avait plus l'habitude de satisfaire les femmes au matin que le soir... Mais il devait d'abord s'assurer de certaines choses avant de ne plus se préoccuper de rien d'autre que des gémissements à venir de la vraie rouquine.
- Pas de problèmes particulier à signaler très chère ?
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| | Odysse
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| | Jeu 29 Mai - 13:52 | | | | Messaline sourit avec une pointe d’amusement, entourant ses genoux de ses bras pour y appuyer son menton avec paresse. Le réveil avait l’air aussi pénible qu’avait dû l’être la nuit, et elle l’aurait presque plaint. La couchette de la cabine n’était pas la plus confortable, mais c’était un grand luxe comparé à la façon dont Odysse avait dormi.
— Rien à signaler, répondit-elle gaiement. C’était aimable de sa part de se préoccuper de cela avant tout le reste, finalement il avait l’air de prendre son devoir plutôt à cœur, même si elle ne se faisait pas vraiment d’illusions sur ce qui pouvait motiver cette sollicitude à son égard. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, ceci étant dit.
— Si ce n’est un certain vide dans mon lit, reprit-elle avec une moue faussement innocente. Je sais bien que le confort n’est pas une chose à laquelle vous autres pirates êtes vraiment accoutumés, mais de là à dormir par terre alors qu’il y a bien mieux à proximité...
Disant cela, son regard toujours rieur se fit plus curieux, voire inquisiteur. Cela l’intriguait, et elle se demandait bien quelle raison obscure avait poussé Odysse à préférer s’asseoir par terre que de la rejoindre. Elle se doutait qu’il n’en ne se serait aucunement privé, mais que quelque chose l’avait amené à demeurer là, dans une posture qui suggérait que le sommeil l’avait pris par surprise, occupé à veiller, ou surveiller quelque chose.
Messaline se releva avec quelques précautions, ne se sentant pas encore très assurée sur ses jambes. Elle vacilla un peu et préféra retourner s’asseoir sur la couchette avant de trébucher et de s’effondrer sous le nez de son geôlier.
— Rien de grave, j’espère, reprit-elle avec un sérieux qui ne dura guère plus de quelques secondes.
Elle s’installa confortablement sur les couvertures et alluma sa pipe, au préalable remplie d’un mélange de son cru qui saurait à coup sûr lui éclaircir les idées et dissiper la fatigue. Elle ressentait encore les sévères contrecoups de son effort de la veille lorsqu’elle avait utilisé son pouvoir, et craignait que l’éclaircie dont elle profitait depuis des heures ne soit que de trop courte durée. Le plus important était de sauver les apparences autant que possible, quitte à ne pas rester sobre plus de quelques minutes d’affilée, ce qui avait également l’effet de la rendre encore moins farouche que d’ordinaire et ne serait sans doute pas sans déplaire à son geôlier.
D’un geste, elle tapota le lit près d’elle et sourit dans un nuage de fumée.
— Allons, viens donc te reposer un peu avant de prendre racine sur ce plancher.
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| | Messaline
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| | Ven 26 Sep - 16:41 | | | | Il la suivit des yeux, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. Il essayait de ne pas laisser son esprit s'égarer, toujours un peu préoccupé par ce qui était arrivé la veille. C'était un pouvoir qu'il ne connaissait pas et qui l’intriguait énormément. Mais ces préoccupations étaient submergé par la chaleur que déclenchait la vision du corps de Messaline, dont les courbes se dessinaient aisément à travers le tissu de ses vêtements tandis qu'elle s'installait sur la couchette et fumait. Répondant à son invitation, il se redressa en s'appuyant contre la paroi, ses muscles protestant contre ce brusque mouvement, à la limite de déclencher un gémissement à leur propriétaire. Mais il n'afficha pas la légère douleur que sa nuit à même le sol avait déclenché et vint tranquillement s'installer à côté de la jeune femme.
L'odeur se dégageant de sa pipe lui picota quelque peu les yeux mais sembla le tirer de sa torpeur du matin. Il laissa ses yeux remonter des jambes fines de la jeune rouquine, remonter le long de ses hanches et suivre la ligne de son ventre et les courbes de sa poitrine. Il s'y attarda malgré lui avant de reprendre son ascension pour finir par se poser dans ses yeux. Il la fixa sans rien dire, la regardant aspirer et rejeter la fumée. Il laissa ses questions s'éloigner de son esprit et se laissa aller : il se pencha légèrement vers elle, lui saisit le menton entre deux doigts pour déposer un baiser sur ses lèvres. Il y sentit le goût de l'herbe contenu dans sa pipe, mais n'en avait cure. Il n'avait qu'une envie pour le moment, c'était de l'embrasser. Et malgré son côté pirate, il espérait qu'elle ne lui en voudrait pas de cette initiative...
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| | Odysse
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| | Mer 29 Oct - 0:33 | | | | Pas un mot. Dans l’obscurité dansante de la cabine, Messaline voyait bien qu’Odysse n’avait pas passé une nuit des plus confortables... Mais manifestement, il n’était pas décidé à lui avouer ce qui semblait l’avoir autant préoccupé. Après tout, peut-être avait-il préféré surveiller avec plus d’attention et se tenir en alerte au cas où l’un de ses collègues décide de venir troubler l’ambiance, ou, pire encore, que le terrible second ait fini par surmonter sa prise de drogues involontaire et soit décidé à venir leur faire la peau à tous les deux.
Elle soutint son regard en souriant, ne cachant rien de toutes les jolies choses qu’elle offrait à la vue ; sa robe encore froissée de leurs ébats de la veille dissimulait pour ainsi dire l’essentiel, quoiqu’elle ne se soit jamais vêtue chaudement, et l’imagination était tout à fait capable de remplir les blancs. Et, meilleure encore que l’imagination, la mémoire, la même qui lui fit revenir quelques sulfureuses évocations quand il laissa ses doigts glisser sur son visage et que ses lèvres virent cueillir à même sa bouche quelques derniers vestiges de fumée odorante. Elle répondit à ce baiser avec un léger étonnement ravi et posa une main sur sa nuque pour le retenir encore un peu. Rester sage n’était pas à l’ordre du jour, manifestement. Cela n’était pas pour lui déplaire, car très vite, beaucoup de réminiscences de la veille lui revinrent et peuplèrent agréable son esprit de souvenirs joyeux.
Après tout, qu’y avait-il d’autre à faire, de toute façon ? Autant profiter du répit que l’idée d’Odysse leur avait offert.
— Te voilà bien cavalier de bon matin, dit-elle en souriant largement, froissant entre ses doigts quelques mèches brunes qui retombaient dans son cou.
Elle approcha son visage du sien et se pencha un peu vers lui, offrant ainsi une agréable vue sur son décolleté profond.
— Est-ce que je dois comprendre que tu n’as pas l’intention de me dire ce qui t’a préoccupé au point d’aller dormir par terre ? Un excès de pudeur, peut-être ?
Son sourire se fit moqueur, et elle avait cette gaieté insouciante qui lui venait chaque fois qu’elle prenait suffisamment de drogue pour en perdre un peu la tête. Il l’amusait, fallait-il le préciser, et puis maintenant que la situation semblait s’être quelque peu calmée, il restait sa seule source de distraction.
— Tu craignais peut-être que je trouble ton sommeil ?
Elle avait baissé la voix, murmurante, et le fixa un instant derrière ses longues paupières à demi closes avant de s’écarter pour s’appuyer à la coque, tirant de longues bouffées épaisses sur sa pipe.
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| | Messaline
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| | Jeu 30 Oct - 16:30 | | | | Odysse l'écouta, son sourire s'étirant un peu plus. Il la laissa s'écarter et décida de jouer le jeu. Il laissa doucement une de ses main se poser sur la cuisse à demi découverte de la jeune femme, puis la remonta très lentement en lui caressant la peau et en écartant le peu de tissu sur sa route. Il ne la quitta cependant pas des yeux, presque en quête d'un quelconque signe de plaisir au fond de ses prunelles brillantes. Certe, il était resté assis sur le sol au lieu de céder à la tentation et revenir profiter encore du corps chaud et doux de Messaline, mais il se posait trop de questions. Il n'avait d'ailleurs toujours pas de réponses, mais il ne les aurait probablement pas en restant distant, tout geôlier qu'il était. Et puis il n'avait jamais refusé l'appel de la chair, sans compter que même si c'était un piège, la jeune femme ne pourrait pas faire grand chose. Ce n'était plus un enfant qui plus est. Donc aucune raison pour lui de s'inquiéter pour l'heure.
Sa main était de plus en plus tentatrice, atteignant lentement la jonction entre la cuisse et la hanche de la jeune femme rousse, laissant le bout de ses doigts frôler légèrement sa peau clair. S'appuyant prêt de Messaline avec son genoux, il laissa les doigts de son autre main frôler l'étoffe recouvrant son corps. Il ne disait rien, mais ne quittait pas ses yeux. C'était peut être un effet de la drogue qu'elle consommait, mais il n'en avait cure.
Il lui était souvent arriver de très mal dormir la nuit, et c'était pour lui une habitude de se détendre les muscles en faisant de l'exercice. Et comme son supérieur devait encore être allongé à récupérer de sa longue nuit de purge d'estomac, il avait tout loisir de profiter comme il l'entendait de la situation. Il resterait à surveiller Messaline, à sa manière. Et puis partager la couche de la jeune femme pour faire ses exercices du matin, ça lui convenait parfaitement.
Une pensée furtive frôla son esprit, lui rappelant que la majorité des matelots à bord du navire espérait probablement avoir leur part de la couche de la rouquine, mais pour le moment ce n'était pas son problème, et la fierté qui l'habitait l'avait convaincu depuis longtemps qu'il était capable de s'occuper des autres pirates à bord, même s'il devait mettre le navire en morceaux pour ça. Mais ces préoccupations ne restèrent pas longtemps dans son esprit et très vite, il se concentra à nouveau dans ce qu'il faisait. Sa main droite était terriblement proche de l'entre-jambe de la jeune femme, tandis que sa main gauche ne demandait qu'a faire un petit mouvement pour libérer la poitrine de la jeune femme. Il arrêta ses gestes, les yeux dans les yeux, puis s'approcha un peu plus de son visage, sans la toucher ni la frôler, mais suffisamment proche pour que chacun sente le souffle chaud de l'autre. Il attendrait de voir comment elle allait réagir. Il ne la violerait pas, il le savait, mais le savait-elle elle-même ?
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| | Odysse
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| | Dim 2 Nov - 10:44 | | | | Silence, toujours. Odysse n’avait pas l’air décidé à cracher le morceau et pour tout dire, il semblait déjà avoir d’autres idées en tête qui ne se cachaient aucunement derrière un voile de convenance ou quoi que ce fut d’autre qui pût dissimuler quelque peu la nature de ses intentions. Messaline n’y trouva rien à redire. S’il ne voulait rien dire, et bien, qu’importe, ce n’était pas elle qui avait passé la nuit la plus inconfortable du monde, après tout. Même s’il y avait pu avoir un danger passé sous silence par le pirate, son insouciance naturelle reprit vite le dessus et décida de ne pas s’en faire, parce que déjà, dans les remous de la drogue, elle s’égarait dans des rêveries qui ne tarderaient sans doute pas à se concrétiser.
La caresse de ses doigts rêches sur sa peau, glissant en repoussant très doucement le fin tissu qui la couvrait, rappelait d’autres choses, d’autres étreintes, et le souvenir encore très vif de leurs ébats de la veille traversa sa mémoire engourdie. Elle avait eu son content, à ce moment-là, mais également de quoi lui donner envie de remettre le couvert.
Messaline cligna lentement des paupières, déposant d’un geste un peu hasardeux sa pipe à présent éteinte, quelque part, sans doute par terre. Ses yeux ne quittaient pas ceux d’Odysse, ambre noir contre jaspe fauve, chacun semblant refléter un peu du feu qui les faisait étinceler. Les souffles mêlés, pas aussi paisibles sans doute qu’ils l’auraient tous deux voulu, qui trahissaient peut-être un battement de cœur plus rapide, un soupçon de convoitise fiévreuse, presque cupide... La jeune femme demeura un moment sans mot dire, baissant ses longues paupières pour observer brièvement ces lèvres si proches, à portée de baiser. Elle ne se posait même pas la question d’en avoir envie ou non : elle n’avait rien d’autre à faire que ça, et vu l’humeur du pirate, quelque chose lui suggérait qu’il comptait déjà sur un accord implicite et non négociable. Après tout, c’était ce qu’elle lui avait proposé : ses services contre sa protection. L’entente était honorable, surtout depuis qu’il avait réglé suffisamment longtemps — espérait-elle — le problème de l’envahissant second ; à effort fourni, gaiment équivalent, c’était honnête.
De toute manière, la belle n’avait jamais vraiment craché sur quelques galipettes matinales, surtout que pour une fois, ses maux quotidiens semblaient lui avoir ménagé un moment de répit. Pas un nuage à l’horizon, et aucune insensibilité de mauvais aloi ne venait annoncer l’imminence d’un malaise. Tout était pour le mieux, quand on y réfléchissait bien.
— Eh bien, susurra-t-elle avec un long sourire. Vas-tu t’arrêter en si bon chemin ?
La moquerie se faufila dans son expression et elle effleura la bouche d’Odysse dans un baiser fugace.
— Ah, j’oubliais, reprit-elle en s’écartant un peu ; tu sembles avoir perdu ta langue, ce matin.
Son sourire se mua dans une petite moue qui laissait entendre clairement que si les choses continuaient de la sorte, il ne tarderait pas à retrouver, sinon l’usage de la parole, au moins celui de ses cordes vocales.
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| | Messaline
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| | Dim 9 Nov - 14:56 | | | | Odysse sourit de plus belle, un regard malicieux dirigé droit sur Messaline. Son corps réagit de manière automatique sans même laisser le temps à son esprit de trouver autre chose à dire qu'une de ses répartie classique.
- Je vais donc te prouver que je n'ai pas perdu ma langue dans ce cas.
Et sans lui laisser le temps de saisir ce qu'il venait de lui dire, ses lèvres plongèrent contre les siennes, l'embrassant avec douceur malgré la spontanéité de son mouvement. Il entre-ouvrit les lèvres et sa langue, qu'elle semblait si inquiète de ne pas voir à l'oeuvre, partit en quête de la sienne. Il sentait la chaleur de son corps, son souffle tout aussi chaud épicé des herbes qu'elle avait fumé. Il lui sembla que sa respiration s'était légèrement accélérer, du moins le crut-il en voyant sa poitrine se soulever un peu plus vite à ce moment... Mais il ferma les yeux et se concentra sur le baiser qu'il lui donnait.
En même temps, ses mains reprirent leurs actions précédentes. Tandis que l'une de ses mains remontait le long du corps de Messaline en effleurant sa poitrine pour venir glisser le long de son cou et se placer derrière sa tête, les doigts perdus dans la chevelure de feu de la jeune femme, l'autre reprenait tranquillement ses effleurements et ses caresses en direction de son entre-jambe, toujours plus prêt et toujours plus lentement.
Il pouvait sentir la chaleur émaner de son corps et son corps réagit lui aussi, tandis qu'enfin, sa main touchait au but. Aussitôt, son esprit plongea dans les réminiscences de leur soirée de la veille, envieux de plonger à nouveau dans le plaisir qu'ils avaient partagés...
Doucement, il laissa sa main la caresser, alors qu'il ne brisait pas le baiser et la maintenait contre ses lèvres avec son autre main. Il laissa doucement ses doigts se glisser en elle, l'embrassant toujours et l'empêchant de réagir autrement que par des gémissements. Il se retint de sourire et continua de l'embrasser, tandis que sa main continuait d'essayer de lui faire plaisir. Il finit par se séparer de ses lèvres, observant les rougeurs sur son visage, ses cheveux en batailles tombant devant ses yeux et sa bouche.
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| | Odysse
Partie IRLCrédit avatar : myselfDouble compte : Vitesse de réponse : relative, du moment qu'on me prévient de la réponse
| | Mar 9 Déc - 19:19 | | | | Tout compte fait, Odysse n’avait pas perdu l’usage de la parole, ni du reste, et s’empressa de le prouver avec Messaline qui fut tout à fait ravie de la démonstration. Cet homme avait une manière de mêler la plus subtile des douceurs à l’emportement le plus affolant qui avait le don de saper toute résistance en un instant. Quand bien même l’aurait-elle voulu, difficile de s’opposer à ces assauts, quand ils étaient menés avec autant d’assurance et de délicatesse que ceux-là. Sans retenue, elle l’attira vers elle et se redressa dans un frisson pour mieux sentir sa main dégringoler vers l’intérieur de ses cuisses, glissant sur sa peau avec une lenteur qui devenait une évidente provocation. Dans ce baiser interminable, peut-être put-il sentir sa respiration s’accélérer dans une fièvre rampante qui lui grimpait le long du ventre, alors qu’elle enserrait le visage de son amant entre ses mains pour mieux lui répondre. Lèvres, langues, souffles mêlés, elle avait fermé les yeux pour ne plus rien sentir que cela et la caresse tranquille qui lui enflammait le corps.
Et puis, sans prévenir, elle le sentit toucher au but, pour ainsi dire ; son dos se tordit comme un arc, la surprise se mêlant soudainement au plaisir, et une de ses mains se referma dans un spasme sur celle qui s’affairait entre ses cuisses. Ce n’était pas pour lui intimer de cesser, ni rien d’autre, car elle aurait été bien en peine de formuler la moindre pensée cohérente, n’agissant que par instinct pour chercher plus encore son contact et sa chaleur.
Un gémissement sourd lui échappa, alors que la lueur de ses yeux lourds se faufilait sous ses paupières qui se soulevèrent légèrement tandis qu’elle plaquait son dos contre la paroi pour s’y appuyer avec paresse, le laissant faire sans opposer la moindre résistance. Elle savourait sans retenue ce plaisir inattendu, laissant ses bras retomber mollement sur les draps, ses doigts agités de quelques spasmes délicieux tordant parfois l’étoffe quand elle se tendait dans un sursaut. Ses longs cheveux et sa robe ruisselaient sur ses épaules sur sa poitrine, où rien d’autre qu’une cascade de mèches emmêlées ne voilait un sein impudiquement laissé à nu par le col de son vêtement.
Et puis, comme lassée de ce petit jeu, elle se ramassa sur elle-même comme un chat se prépare à l’attaque, ses yeux luisants de convoitise dans la pénombre de la pièce. Elle le repoussa d’un geste qui ne souffrait aucune réplique pour mieux revenir à lui et s’en prendre à ses vêtements, dégageant ce qui devait l’être sans cesser de l’embrasser avec un empressement presque brutal. Ses doigts habiles défirent sa ceinture et s’immiscèrent entre les cuisses du pirate, puis, après y avoir prodigué quelques caresses impudiques, elle passa ses bras autour de son cou et le força à s’asseoir.
— Je te trouve bien silencieux, laisse-moi remédier à ça, susurra-t-elle avant de relever ses jupes pour venir s’empaler sur lui.
Si elle lui avait laissé toute latitude la nuit dernière, cette fois, c’était elle qui voulait mener le bal, à lents coups de rein qui tordaient son dos et ses hanches dans de longues circonvolutions serpentines sous les replis de l’étoffe et de la chevelure dénouée.
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| | Messaline
Partie IRLCrédit avatar : http://sidwill-cg.deviantart.com/gallery/Double compte : Phalène - Ivor le Silencieux -Sigrid NilfdottirVitesse de réponse : Lente
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