[Abandonné] Cachotteries sur l'océan. [RP libre] | |
| Mer 9 Oct - 16:05 | | | | L'océan … Ce nom suffit à lui même pour inspirer l'admiration, le respect, la crainte et la contemplation. Un désert d'eau sans le moindre détail. L'eau, à perte de vue, par moments quelques créatures maritimes tout aussi gigantesques apparaissaient l'espace d'un instant avant de replonger et disparaître dans les profondeurs inestimables. Au beau milieu de cette immensité, un fameux trois mats aussi grand qu'un vaisseau, il pourfendait la mer en deux, les vagues se brisaient contre sa coque sans même que le bateau ne vibre. On avait l'impression que le paquebot survolait les flots et suivait son court, ignorant le vent et les courants. Une machine assez puissante pour domestiquer la puissante et redoutable nature afin de se frayer un chemin au milieu de ce désert fait d'eau et d'air.
Elles étaient maintenant sur un bateau tout aussi grand que celui qu'elle avait vu accoster quelques jours plus tôt, lors de son arrivée à Cardrak. En montant sur celui-ci, Keithleen s'était demandé si il ne s'agissait pas de celui qu'elle avait vu accoster quand elle arrivait en ville.
Les deux sœurs avaient enfin quitté les Glaces pour aller en Terre. La femme qui s'était présentée à elles deux avait finalement laissé à Keithleen une impression plutôt douteuse. Un sentiment d'une lenteur affligeante qui vous atteint pour vous ralentir également. Comment une personne de cette envergure pouvait occuper une place si haut dans le domaine militaire sans s'être fait doubler par un adjoint un peu trop carriériste ? Sans doutes que ce n'était qu'une question de temps, ou alors toute les autorités militaires étaient également atteint par cette oisiveté. Belle image de l'armée … Elle n'en fit pas la remarque à son aînée par crainte de comparer son ordre à celui des soldats. Néanmoins, elle préférais cent fois faire parti d'un temple avec des personnes réactives et claires d'esprit plutôt que d'une armée mollassonne et vaniteuse.
Keithleen posa ses mains sur la barrière et observa l'immensité. Admirative d'un tel spectacle. Au bout de quelques instants, une île était visible, loin à l'horizon. Elle savait qu'ils n'y ferait pas escale, mais elle se demandait quand même qui pouvait vivre là bas ? « La cote, signala un marin. De nouveau en vue, et pas si éloignée. Il baissa alors les yeux vers elle et la gratifia d'un sourire cuistre. « Elle semble inaccessible, à des jours de nous ! - Peut-être, mais tu pourrais y arriver. Bien que les femmes ne sont pas réputées pour leur courage. As-tu mesuré tes chances ? Que voulait cet orgueilleux sexiste ? Il espérais la charmer avec des remarques assassines ? Ou bien encore qu'elle palisse d'admiration devant son comportement virile ? Mais ça, ce n'est pas virile, c'est du virilisme débile ! - Je n'ai pas l'intention de plonger. Répondit-elle alors, sèchement. - Quel dommage, s'amusa-t-il.Toutefois si tu te décide de tenter le coup, préviens-moi. Je profiterai du spectacle. Ces eaux renferment d'étranges poissons. Poursuivit le marin en considérant la mer. Des animaux intelligents, qui suivent les navires en attendant que quelqu'un passe par dessus le bord. Il ricana avant de continuer Ils sont dotés d'un aileron pointu qui fend les eaux, telle la proue d'un vaisseau. Si tu reste suffisamment longtemps à observer la mer depuis ici, tu en repéreras certainement un. - Fascinant, je tacherai de m'en souvenir. Et comment s'appellent ces bêtes ? On appelle ces poisons les requins. Un carnivore merveilleux. Avec des rangées de dents aussi longues que des dagues, acérées et pointues, ainsi qu'une mâchoire capable de couper un homme en deux. - Formidable … » Rétorqua-t-elle visiblement agacée par son comportement. L'homme s'éloigna enfin pour retourner à ses taches, la laissant seule une nouvelle fois, admirative du paysage, mais craintive de la mer, désormais.
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| | Jeu 10 Oct - 19:20 | | | | Leur visite à Cadrak n’avait clairement pas portée les fruits escomptés. Les deux sœurs n’avait trouvé ni Temple, ni renseignement sur l’emplacement du Culte Principal de Yehadiel. Elles avaient donc poursuivies leur plan originel à savoir celui de prendre un bateau à destination de Sen’tsura, la bas elles trouveraient forcement les informations souhaitées.
Pour ce faire elles avaient dut se faire une place sur un bâtiment au départ. Karine ne souhaitant pas dépenser la moindre pièce pour une affaire dont elle pouvait s’acquitter à la force des bras, elle se fit échangea le droit de passage et le couvert pour elle et sa sœur contre de l’aide sur le bateau comme n’importe quel autre marins. Bon et puis aussi contre les soins que sa sœur prodiguerai aux malades et aux rhumatismes du vieux Capitaine, ne restait plus qu’à lui dire… La vie sur le voilier était bien plus dure que ce à quoi s’attendait la jeune archère, complètement dépaysé par les termes et la véritable science que représentaient les manœuvres sur un bateau, l’ainé des deux sœurs fut mise à mal par le reste de l’équipage.
-Tu ne peux pas choquer l’écoute comme ça, tu as complètement désaxé la voile.
-Et pourquoi vous ne parlez pas normalement comme tout le monde ?!
-Ecoute, on se passera volontiers de ton aide aux manœuvres et dit plutôt à ta sœur de soulager mes vieux os.
Le Capitaine, maitre en son navire n’avait pas vraiment laissé le choix à la jeune militaire et cette dernière fulminait de rage sachant qu’en plus le vieux avait raison. Qu’ils étaient chiant ses marins, « c’est pas une corde, c’est un bout, patati, patata ». Toujours verte de colère l’ainé des Krein faisait les cents pas sur le pont avant d’apercevoir sa cadette appuyé au bastingage en compagnie d’un de ses fanfarons de marins ! Ce rustre faisait quoi là ?! Ce fut la goutte d’eau de mer qui fit déborder le vase, l’archère arriva dans le dos de l’homme et sans même s’arrêter le poussa sèchement. Sans même se soucier du sort du marin qui devait de toute évidence savoir nager et à qui un petit bain rafraichira les idées, Karine s’appuya à son tour sur le bastingage comme si de rien n’était pour discuter à sa sœur.
-Keith, ces machos viennent de me virer ! D’après eux je suis un danger pour l’équipage ! Un danger moi ?!
Puis comme pour empêcher les deux sœurs de discuter tranquillement, les marins commencèrent à crier en tous sens des histoires d’hommes et de mer, on le savait qu’on était au milieu de la mer bon sang et cette cloche, Grrrr.
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| | Lun 14 Oct - 18:53 | | | | Un voyage calme que celui qu'elle entreprenait aujourd'hui. Sur les flots, d'infimes vagues, dans le ciel, un soleil présent mais pas cuisant, un petit bonheur de voyage qui lui offrait depuis le début de celui ci un large et rayonnant sourire sur les lèvres. Après tout quoi de mieux pour elle ? Elle était en pleine mer depuis quelques jours, profitant d'un repos bien mérité suite à quelque mise en place dans les terre de Glace, et pouvait se permettre de ne plus être sur ses gardes étant donner l'absence totale de militaire impériaux et autres miliciens dans ce coin du monde.
De plus, le capitaine étant un contact privilégié de son petit ordre de voleur, elle n'avait quasiment rien eut à payer pour obtenir la meilleure chambre du bâtiment, ce qui lui offrait le confort parfait pour lézarder durant les quelques jours de traversée vers une petite île où elle comptait rejoindre une autre « base » de son groupe, et attendre d'être récupérée comme convenue. Oh oui, elle pouvait tout se permettre, le temps de ce voyage était propice à la décontraction. Et c'est avec un petit sourire qu'elle eut la pensée que ça devait être très loin d'être le cas pour les deux autres demoiselles qu'elle avait vu grimpée au départ.
Le saviez-vous ? Les marins ont beaucoup de mal avec la solitude affective qui étreint leurs petit cœurs de grands enfants, les taquins ! C'est pourquoi il est répandu dans l'opinion public que les marins n'aiment pas les femmes sur leurs bateaux ! En faite il faudrait préciser que ce sont plutôt les capitaines qui n'aiment pas la présence des femmes à leurs bords, et qu'ils font généralement tout pour éviter au plus que possible de se retrouver avec des femmes seules sur leurs navires.
Melphit, bien entendu,e était sous l'aile du capitaine, et personne ne venait l'embêtée de peur de subir la colère du second, qui s'occupait réellement des affaires à bord vu l'état de ce bon vieux loups de mer qui devrait servir de dirigeant. Mais les deux autres demoiselles, loin d'avoir la protection dont jouissait Melphit, devait sûrement se faire harcelée de toute part par ces marins qui ont tendance à jouer à « qui à la plus grosse » entre eux pour impressionner les femmes et les faire chuter dans leurs draps. Par pressentiment, la jeune voleuse se doutait bien que ça n'allait pas être aussi simple que cela pour les gamins qui se baladait sur le pont. Pauvres enfants.
S'étirant tranquillement, elle se bouge enfin après une bonne demi-journée de sieste pour se lever et aller chercher le reste de ses vêtements, posés en tas sur le plancher, pas loin de son sac de voyage. Les attrapant d'un geste désinvolte, elle entame de se vêtir, démarrant par son bas pour vite farfouiller dans ses poches et sortir la clé de son autre sac, bien plus précieux contrairement à celui qui lui sert à contenir ses vêtements.
Elle ouvre les deux cadenas, puis déclipse les deux première lanière de cuir avant de changer de clé et de répéter le processus. Enfin elle atteint le cœur de son butin, et emporte quelques pièces dans sa main directrice pour aller les faire glisser dans sa bourse. Peut-être agirait-elle de manière gentille, attentionnée cette fois ? Elle allait avant tout leur parler, par curiosité, mais si elles sont en manque d'argent elle pouvait bien tirer un peu sur ses gains pour leur offrir une situation un peu plus confortable sur ce rafiot. Éviter de faire les basses besogne par exemple.
Elle était sure que ces deux jeunes femmes, dont celle qu'elle avait vue trimer pendant toute la journée d'hier, seront ravies de savoir que le reste de ce voyage allait se passer dans un repos bien mérité.
Refermant avec une infinie précaution le plus précieux des bagages qu'elle a emmener avec elle, elle replace un à un les cadenas avant de ranger la clé dans sa poche de sécurité, qu'elle prend bien soin de fermer. Parfait ! Enfilant alors son haut, elle laisse la coque de son plastron de coté et sors de la chambre en fredonnant quelques chants à l'aune de la rapine. Elle passe la porte, la referme et la verrouille, puis monte les quelques marches qui mènent au pont, et soupir d'aise en sentant l'embrun fouetter son visage. Par contre quelle chance qu'elle ai les cheveux assez court pour ne pas se retrouver avec un rideau blanc devant les yeux, ou une botte de cheveux dans la bouche.
Souriante, elle regarde autour d'elle et observe alors les deux sœurs à l'instant même où elles se réunissent pour discuter. Fantastique ! Bon elles sont observées de toute part mais au moins elle allait pouvoir discuter avec elles en même temps, plutôt que de devoir chercher l'une puis l'autre pour avoir l'avis de chacune. Elle s'approche tranquillement, ne se cachant pas et cherchant même à ce qu'elle puisse la voir avant qu'elle n'ai à les interpeller. Ça facilite le contact :
-Bonjour à toutes les deux, excusez moi d'arriver ainsi, mais je me trouvais un peu seule et je me sentirais mieux en présence d'autre personnes, hors tout ces hommes qui ont plus tendance à regarder mon buste que mes yeux. Ils me rendent mal à l'aise.
Quel mensonge éhonté... Mais elle avait toujours pris l'habitude de faire ce qui était le plus facile, et venir de manière simple en proposant aux deux femmes des chambres aurait pu paraître suspicieux, alors autant les mettre en confiance avec quelqu'un qui aurait besoin d'un peu compagnie au milieu d'un monde de brute. Finissant de s'approcher pour faire « partie » du cercle, jouant d'une certaine timidité et incapacité à les regarder vraiment dans les yeux pour coller avec ce qu'elle avait dit juste avant, elle lève finalement son regard sur les deux femmes avant de parler un peu plus bas, avec respect et gentillesse.
Elle allait rester simple, puis peut-être se laisserait-elle un peu plus de marge pour agir. Et puis après tout, même si elle faisait beaucoup de manières tout de suite, c'était plus par déformation professionnelle qu'autre chose. Après tout elles n'étaient pas « dangereuse » et elle même n'en avait pas après elle. Juste un peu d'entraide féminine, voilà ce qu'elle était venue apportée, suffisait de réussir à ce qu'elles s'entendent :
-Je … Je m'appelle Melphit. Est-ce que vous accepteriez que je reste un peu avec vous ?
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| | Jeu 17 Oct - 0:03 | | | | Alors que le marin n'avait pas encore atteint la mer, Keithleen s'écria : « Non ! Il y a des poissons avec des dagues plein l'océan il va se faire engloutir ! » Tout en arrachant sa tenue elle ordonna a son aînée de lui envoyer une échelle, une corde ou ce qu'elle trouvait. Elle ne lui donnait jamais d'ordres d'habitude, mais peut-être ces années passés loin d'elle avait fait évoluer les choses ? Après tout, tout en lui disant ça, elle savait que Karine n'en ferait de toute façons qu'à sa tête. Dans le meilleur des cas, elle lui enverrai en effet une corde, mais ça serait uniquement parce qu'elle l'avait décidé elle.
A peine sa phrase finie, la prêtresse se dressa sur la rambarde et se jeta à l'eau en criant « Sois sans peur au milieu des … » Sa prière fut noyée par la fin de sa voltige.
Elle arriva à bien deux mètres sous la surface et ouvrit les yeux. Sa vision était floue, cependant l'eau était très claire, de ce fait, elle repéra le marin à la surface. Il s'était fait distancer de plusieurs dizaines de mètres par le navire. Elle nagea courageusement vers lui, dédaignant le fait qu'elle s'éloignait d'elle-même du bateau en plus du fait qu'il avançait toujours. Enfin, elle l'atteint. Celui-ci la questionna« Mais enfin, qui a fait ça ?! - Tu méritais bien pire encore ! Mais j'suis venu te sortir de là ! Même si les femmes ne sont pas réputées pour leur courage comme tu dis ! Aller, on retourne au navire maintenant ! » Sauf qu'il ne l'écoutait plus, il avait soudainement changé de couleur, comme si il avait vu un fantôme ou encore …
Un aileron.
Cette prodigieuse masse de muscles nageait à une vitesse déconcertante. Le requin leur tournait autour, et quand celui-ci était à l'opposé du navire, leur proies nageaient vers leur refuge qui semblait avancer toujours. Sauf qu'à chaque tour, le requin venait leur barrer la route, s'approchant toujours plus près comme pour briser leur détermination. Par moments, il s'enfonçait sous la surface et devenait difficilement repérable ce qui se révélait être particulièrement anxiogène !
Keithleen imaginait soudain toutes les monstrueuses créatures marines qu'il pouvait y avoir sous ses pieds. Ces bêtes qui pourraient soudainement lui mordre la cuisse, ou encore lui attraper la cheville pour la tirer vers les profondeurs. Elle était paniquée, c'était une évidence, mais elle maîtrisait plus ses émotions que le marin qui réchauffa la mer en jaunissant les eaux ...
Une fois que le poisson eut assez joué, il regagna la surface et chargea droit vers eux avec la ferme intention de faire un festin ! Comme le marin l'avait décrit, il était doté d'un aileron puissant qui fendait la mer en deux. Il était à une vingtaine de mètres et s'approchait d'une manière fulgurante. Dans la panique, le marin tenta de nager à l'opposé de ce monstre, mais Keithleen resta immobile, presque calme. Elle l'attendait, comme résignée à accepter sa mort sans offrir la moindre opposition. Elle priait.
Une lumière éblouissante illumina le ciel et la mer. Un mur sphérique, translucide et doré apparut soudainement. Un demi cercle parfait à la surface de l'eau. Non, c'est faux, c'était un cercle entier mais à moitié immergé. Il faisait au moins trois mètres au dessus de la surface et on pouvait estimer la même taille sous l'eau.
Le requin vint se heurter douloureusement contre la parois inattendue, ce qui allait donner, peut-être, une chance de survie à la prêtresse et au marin.
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| | Jeu 17 Oct - 12:08 | | | | Tout c’était relativement enchaîné à une vitesse incroyable. Quasiment à l’instant où le marin faisait son petit plongeon, une jeune femme que Karine avait déjà repéré sans jamais pouvoir lui parler, ni en avoir éprouvé l’envie, vint à leur rencontre en les abordant timidement. Leur interlocutrice surprise partageait certains points communs avec l’ainée des Krein. Plutôt élancée, les jeunes femmes étaient néanmoins athlétiques et l’on pouvait discerner la souplesse de leurs muscles et de sa propre expérience, Karine savait que cela dénotait une activité physique journalière et assidue. L’Archère, de méchante humeur si l’on acceptait l’euphémisme, s’apprêtait à inviter la femme aux cheveux bleus bizarre et aux yeux mauves à aller se faire trousser ailleurs, mais un second plouf inattendu l’a fit se retourner immédiatement.
-Tu m’excuse une seconde, faut que je rattrape les bêtises de ma sœur…
N’attendant pas la réponse de l’intéressée, Karine fonça en un éclair vers le pont arrière. Elle zigzagua entre les marins avec la dextérité d’une panthère et sorti son arc en enjambant les dernières marches du gaillard. Seul le bruit du vent qui se fendait n’avait d’intérêt pour l’archère et à deux reprises ses flèches vinrent frapper la seul cible à sa disposition, la base de l’aileron du monstre. L’eau prit une teinte écarlate et Karine sut qu’elle avait frappé juste. Pendant ce temps des marins avaient lancés une corde à sa sœur et à l’inconscient nageur qui remontait déjà sur le pont et qui fut accueilli par le poing de Karine droit dans son menton.
-Espèce d’abruti, tu te rends compte des risques que tu as fait prendre à ma sœur ?! Et vous la bande de fainéants, rapportez moi une serviette !
Dans le tumulte, personne ne se rendit compte de la mauvaise foi de l’archère qui s’occupait déjà de sécher et réchauffer sa cadette, laissant l’infortuné marin en proie à la perplexité. Se dégageant de l’attroupement, la rebelle et la dévote revenait sans s’en rendre compte vers celle qui c’était présentée en tant que Melphit. Karine qui avait complètement oublié son intention première à l’égard de la curieuse, s’était radoucit en sachant sa sœur hors de danger.
-Je m’appelle Karine et voici ma sœur Keithleen, les marins de ce rafiot sont vraiment plus con que la moyenne et je comprendrais que tu ne veuille pas t’en approcher.
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| | Jeu 17 Oct - 17:04 | | | | Son arrivée venait à peine de se faire auprès des demoiselle qu'elle sentit comme un flottement parmi les deux femmes auxquelles elle faisait face. Quand elle entendit la cloche sonnée elle sursauta, ne s'étant pas attendue à une telle chose ! Un homme à la mer ? Impossible, elle connaissait le vieux capitaine, il est un peu gâteux, mais il ne prend jamais rien d'autre que la crème des marins sur son navire, justement pour éviter de donner à manger au poisson ou pour ne pas avoir à faire des aller-retour pour sauver un miteux qui leur fait perdre un temps précieux. Et c'est ça qui faisait qu'il continuait de garder sa place de capitaine sur un bateau plutôt que de partir à la retraite en tant que vieux compagnon bien traité sous les ordres d'un autre maître des mers.
Alors de voir ça, Melphit en restait sans voie, avait-il pris un bouseux par compassion ? En tout cas les marins tout autour était en train de s'activer tels les professionnels qu'ils étaient, et il était clair qu'ils allaient bientôt pouvoir agir pour récupérer leur pote ou leur boulet. Mais allaient-ils le faire assez vite là était toute la question ?
« Non ! Il y a des poissons avec des dagues plein l'océan il va se faire engloutir ! »
- QUOI ?
La surprise fut telle que la voleuse en perdit son jeu. L'une des demoiselles, une jolie rousse qui ne semblait pourtant pas de la catégorie « vaillante au front » venait de fendre sa tenue en un coup pour sauter à l'eau aider celui qui venait de tomber à la flotte. Impayable, pourquoi était-elle sortie de sa cabine franchement ? La surprise passée elle était immédiatement partie prendre une corde. Elle avait entendue la femme restante dire quelque chose, mais sur le coup n'avait pas eut le temps d'écouter et avait en deux bonds rejoint le mat, pris une corde, et l'y avait nouée pour enfin avoir quelque chose de solide auquel ils pourraient s'accrocher.
Voyant le marin le plus près du bastingage, elle cri un ''Hoy'' pour attirer son attention, captée par grand coup de chance au milieu de la tumulte, et lui envoie d'un coup le reste de la corde pour qu'il puisse la jeter aux deux naufragés, respectivement appelés le boulet et l'incongrue désormais dans la tête de la voleuse. Réception nickel, renvoi immédiat vers la pleine mer, à portée de main des naufragées, au moins il y en avait ici qui connaissait leurs tâches. Melphit se précipita alors de nouveau et pris la corde pour se préparer à tirer :
-Hey les gars vous faites quoi ? Ramenez vous vite ! Choppez la... Bordel c'est quoi ça ?
Au large, un dôme de lumière autour des deux naufragés, et un requins mécontent qui semblait battre en retraite le temps de calmer la douleur. Qu'est-ce qui se passait sur ce raffiot ? Promis la prochaine fois elle trouve un autre moyen de rentrer chez elle. Elle attrape un pigeon, creuse un souterrain mais pitié plus de bateau ! Ou si mais elle bougera plus de la cabine. Enfin ses nouveaux avis sur le voyage maritime allaient attendre que l'actuelle situation trouve une fin convenable. Malheureusement la corde était elle aussi repoussée par l'espèce de bouclier ambré, et tout le monde sur le pont se rongeait les os en attendant que celui-ci s'effondre, tout en sachant que dés que celui-ci tombera il y a des chances que le poisson à la fameuse dorsale leur fonce dessus pour se repaître.
Il faiblit, disparaît, et la corde avec un coup de bol merveilleux tombe à portée de main du marin et de sa sauveuse imprudente. Tout se passe alors très vite. Ils l'attrapent, Melphit ne sais pas lequels des deux et s'en fout, elle tire juste de toute ses forces avec les autres marins pour les sortir de l'eau avant que le requin retrouve son envie de festin.
-Allez... Put... Voilà ! Oh franchement la peur !...
Ronchonnant, la voleuse lâche la corde et va la détacher du mat tranquillement, soupirant que ce souci soit enfin réglé. Touchant à peine le bout du nœud, elle le débloque d'un mouvement de doigté quasiment impossible à croire, et voilà que le bout tombe lourdement sur le sol, produisant un petit bruit ridicule. Au moins ça aura sauver deux vie aujourd'hui. La voleuse se retourne et voit alors les deux demoiselles se diriger vers elle lentement, celle partie à la flotte devant être gelée suite à cette petite interaction avec les eaux très agréables de l'océan.
Les rejoignant dans un petit mouvement, elle essaye de reprendre son air un peu timide et mal dans sa rencontre, peu rassurée. Peut-être n'est-ce pas utile, peut-être ont-elles clairement vu dans la cohue qu'elle a étrangement pris un surplus d'assurance dans le feu de l'action , mais jusqu'ici elle préférait continuer son petit théâtre de la jeune femme pas assurée dans ses chaussures. Et puis de toutes manières, elle avait désormais un vrai moyen d'apporter un peu de confort et de discussion entre elles... suffisait qu'elle ait le temps et l'occasion de le faire :
-Je m’appelle Karine et voici ma sœur Keithleen, les marins de ce rafiot sont vraiment plus con que la moyenne et je comprendrais que tu ne veuille pas t’en approcher.
-Oh vous êtes sœurs... Je ne m'en était pas douter plus tôt … Vous vous ressemblez peu, si ce n'est que vous êtes toutes les deux magnifiques …
Elle posa son regard sur la femme trempée et se rappela le grand dôme qu'elle avait créée plus tôt dans l'eau. Était-elle une mage ? Voir même une grande mage ? Elle le semblait en tout cas depuis son petit tour contre le requin mais désormais elle semblait surtout gelée suite à son bain, et Melphit ne pouvait vraiment la laisser comme ça à grelotter toute seule, l'embrun ne changeant rien en mieux au froid qu'elle devait ressentir.
Elle vérifie, le vice capitaine est toujours à la barre et ne semble pas s'occuper des marins, donc c'est le capitaine qui fais les choix. Ah le voilà, il est sorti et est au milieu des marins … Bon il engueule celui qui est tomber à l'eau, c'est bien la première fois qu'elle voit ce joyeux bonhomme dans une telle colère. Le dit marin devait vraiment être un nouveau, peut-être même juste un mousse... ridicule. Finalement elle retourne vers les demoiselle et redresse un peu son visage avant de leurs sourire et de leurs montrer les escaliers menant aux chambres privilégiés du vaisseau.
-Écoutez je … enfin j'ai une chambre et … on pourrait y sécher demoiselle Keithleen, votre sœur … Je dois avoir des affaires pour... En plus … son vêtement maintenant déchiré, les marins ne vont plus la lâcher... Accepteriez vous ?
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| | Sam 19 Oct - 10:29 | | | | Même si elle se sentait seule face à la bête, Keithleen savait que sa sœur allait réagir et venir l'aider. Sans doutes qu'elle sauterai dans l'eau elle aussi, néanmoins, pas le temps d'estimer dans combien de temps elle serait là, la prêtresse avait fait appel à ses dons pour protéger sa vie au prix d'une fatigue importante. C'était tout juste si elle arrivait maintenant à rester à la surface de l'eau.
Elle cru voir des traits transpercer l'air et l'eau avant d'atteindre le requin, l'intervention de sa sœur peut-être ? Mais elle était trop épuisée pour en être certaine. Elle observa sur le bateau et la vit, grande, forte, déterminée, intelligente et rusée … Elle se dressait là à l'arrière du bateau et avait fait usage de son arc qu'elle maîtrisait si bien. Sans mettre sa vie en danger, elle avait su la tirer de cette périlleuse situation. Décidément, sa grande sœur était un allié vraiment redoutable, en plus d'être une personne qu'elle aimait profondément.
C'est alors qu'une main ferme vint attraper la cadette par la taille et l'enleva à la mer … Sans qu'elle ne se rende compte de quoi que ce soit, le marin l'avait saisit d'une main, et se faisait remonter à l'aide d'une corde de l'autre. Keithleen eut finalement de l'affection pour celui-ci, il avait paniqué durant l'affrontement, mais désormais il l'aidait à sortir de l'eau … Ou alors c'était juste pour se frotter à elle l'espace d'un instant …
Quoi qu'il en soit, une fois de retour sur le pont du bateau, la dévote tenait à peine debout. Elle s'était emmitouflée dans une serviette et se frottait les bras sans grande énergie. Karine semblait discuter avec une femme qu'elle avait vu arriver avant de se jeter à l'eau. -Je m’appelle Karine et voici ma sœur Keithleen, les marins de ce rafiot sont vraiment plus con que la moyenne et je comprendrais que tu ne veuille pas t’en approcher. Keithleen hocha la tête en guise de salutation, toujours haletante-Oh vous êtes sœurs... Je ne m'en était pas douter plus tôt … Vous vous ressemblez peu, si ce n'est que vous êtes toutes les deux magnifiques …
« Magnifiques ? » Voilà un superlatif qu'elle avait déjà entendu mainte et mainte fois par des joyeux lurons qui avaient tenté de la romancer. Mais venant d'une femme, c'était bizarre, généralement les termes qui revenaient étaient élégante, fraîche ou encore ravissante … Mais magnifique, ce mot semblait exagéré.
Peut-être une paysanne qui n'a que peu de vocabulaire, en conclut-elle.-Écoutez je … enfin j'ai une chambre et … on pourrait sécher demoiselle Keithleen, votre sœur … Je dois avoir des affaires pour... En plus … son vêtement maintenant déchiré, les marins ne vont plus la lâcher... Accepteriez vous ? Si ça avait été un homme, le doute aurait été pulvérisé par cette invitation que la prêtresse jugea carrément indécente. Mal à l'aise, Keithleen fit mine d'être ailleurs et s'approcha du marin avec qui elle avait fait trempette. Elle patienta qu'il finisse de se faire rabrouer par son capitaine afin de pouvoir lui adresser la parole … Cependant, le capitaine ne redescendait pas de sa furie et la remontrance s'annonçait longue.
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