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 Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]

 
Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 14 Aoû - 3:26
Sybil accueillit sa bière dorée avec reconnaissance. Elle était épuisée mais contente de sa journée: trois paniers pleins de perles de rivière, ce n'était pas rien et ça lui avait rapporté gros. Ca valait la peine de se démener. La taverne dans laquelle elle se trouvait était plutôt spacieuse et propre. Fréquentée en grande majorité par des marins et des marchands, elle se sentait ici chez elle comme dans tous les ports.
La petite ville de Perle (non ce n'est pas une blague !) était une cité portuaire sur la rive ouest du grand lac. Les navires montaient et descendaient le long du fleuve jusqu'à la mer pour acheminer des marchandises, soit marines en direction des plaines mystiques, soit terrestres en direction des côtes. La ville avait son propre commerce de perle (florissant d'ailleurs.) et profitait des taxes pour se faire un beau petit pécule. Les rues étaient donc larges et propres, les maisons étaient accueillantes et tout le monde avait le sens non seulement de l'hospitalité mais aussi du commerce. Les visages étaient surtout souriants: dans cet endroit, il y avait peu de démons et les affaires marchaient à la perfection. La jumelle de Perle, Randa, se trouvait sur la rive est du lac et se portait tout aussi bien même si elle délivrait ses marchandises sur un plus petit territoire. Sybil avait choisit de remonter le courant pour goûter un peu à l'eau douce. Pour une créature marine comme elle, c'était l'équivalent de vacances au soleil. L'eau agressait moins ses yeux et sa peau, elle voyait une nouvelle faune, la température était nettement supérieur et on avait plus de lumière. Son village de vacances était donc Perle pour le moment. Elle avait dans l'idée de remonter encore le courant mais pour le moment c'était déjà bien et elle se plaisait dans cette ambiance joyeuse. Elle trouvait facilement du travail, logeait chez une dame charmante, rien ne pouvait entacher ce séjour sur terre. Du moins c'était ce qu'elle croyait.

La jeune femme passa la soirée dans la taverne. Elle commanda à manger et s'installa avec son bol de bouillie dans le cercle de spectateurs qu'avait réunit un vieux conteur. Tout le monde avait l'air fasciné aussi la métamorphe en prit-elle de la graine. Elle était déjà une très bonne conteuse mais aimait écouter les autres et apprendre des plus vieux qui avaient souvent l'art et la manière de pendre le public à leurs lèvres. Histoires de dragons, histoires de monstres marins, histoires d'elfes... Il y en eu pour tous les goûts ce soir là. La jeune fille apprit beaucoup et passa un moment parfait.
Elle allait se lever pour repartir quand un bruit attira son attention. Passant aussitôt en mode "furtive", elle releva les genoux contre sa poitrine, les entoura de ses bras et posa son menton dessus. Elle était stable et pouvait très bien entendre ce qui se passait derrière elle sans en avoir l'air car elle était toujours tournée vers le conteur et semblait aussi passionnée que les enfants. Le bruit était celui d'une choppe que l'on cogne contre le bois d'une table. Ce bruit retentissait souvent quand un marin était très en colère mais qu'il faisait de grands efforts pour se contenir. Et la colère des marins étaient toujours bonne à entendre, que ce soit pour éviter un coin ou pour en apprendre plus sur le reste du monde. Elle tendit donc l'oreille.


-Si j'pouvais j'le crèverai cette enflure !-

-Calmes toi, c'est pas bon de fâcher les dieux.-

-J'm'en fout ! T'entends ça ? Je m'en fout ! Qu'il aille au diable !-

-Arrête ! Y va s'acharner sur toi si tu continue !-

-Qu'est-ce qu'il pourrait me faire de plus ? J'ai tout perdu. Ma femme avec la petite vérole, mes vieux avec les temps et maintenant mon fils à cause d'Oreg, maudit soit-il !-


Le coeur de la demi sirène fit un bon: Oreg était le nom du dieu des mers. On le disait aussi vieux que le monde. Il veillait sur les océans et ses habitants, était le maître des marées, des vagues et des grandes profondeurs. Il était surtout le seul dieu auquel Sybil accordait crédit et pour une bonne raison.

-Tu sais, j'ai entendu des histoires.-

-Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ?-

-Je veux dire, des histoires qui pourraient t'intéresser.-

Un silence s'installa. Sybil pouvait très bien les imaginer: regardant autour d'eux pour vérifier que personne ne les regardait et se rapprochant l'un de l'autre. Elle retint son souffle. Pourvu qu'ils ne parlent pas trop bas !

-T'es au courant, Oreg est un dieu de Terra.-

-Ben ouais ch'uis au courant !-

-Et on peut l'invoquer. C'est un très vieux dieu, il a une forme humaine.-

-Et donc ? Tu veux peut-être que je l'appelle pour lui dire ma façon de penser ?-

-Si il n'y avait plus personne pour prendre les marins de leur bateau et les entrainer par le fond, ça serait bien non ?-

-Soit plus clair.-

-On raconte qu'il existe un arbre chez les elfes, l'arbre Ebelia, capable de tuer les dieux. Suffit de se tailler un pieu dans son bois et de le planter dans le cœur du dieu et il meurt !-


Le compère éclata de rire. La discussion prit une tournure plus légère comme "tu me vois tuer un dieu ? Je pourrais prendre sa place tiens !". La jeune femme n'en croyait pas ses oreilles. Elle resta stoïque un moment avant de se lever dans un geste raide et brusque et quitta en hâte la taverne pour retourner chez sa logeuse. Elle frappa à la porte, on lui ouvrit, elle s'excusa pour l'heure tardive et monta dans sa chambre d'un pas rapide. Elle n'arrivait pas à calmer les battements affolés de son coeur. Jetant ses affaires sur son lit, elle se mit à faire les cents pas. Comment pouvait-on penser à tuer le dieu Oreg ? Etait-il sérieux ? Et cet arbre maudit, existait-il vraiment ? Avait-il le pouvoir de tuer les dieux anciens ? La jeune femme se laissa retomber sur le matelas. Elle ne pouvait pas laisser faire ça. Jusqu'à ce jour elle avait vécu dans l'ignorance totale de ce danger terrible que courrait celui qu'elle révérait plus que tout autre. Maintenant qu'elle savait, elle était horrifiée. Elle avait entendu beaucoup de marins pester contre son dieu et le leur quand ils perdaient un ami ou un proche en mer. On avait coutume de dire que le dieu des mers aimait faire parfois souffrir pour rappeler son pouvoir, son contrôle total et l'illusion qu'avait les navigateur d'avoir dompté la mer. Ils étaient nombreux à pester contre lui parfois le soir, au sec dans les tavernes. Mais Sybil avait toujours penser que ce n'était que des mots, que les dieux étaient intouchables.
Elle se recroquevilla sur elle même: quelle horreur ce serait si quelqu'un attentait à la vie de son seigneur. Jamais elle ne pourrait se le pardonner. Elle savait que c'était possible, si on lui faisait du mal, elle serait complice car elle n'aurait rien fait contre cela. Tous les peuples de la mer auraient le droit de la pourchasser, de la mutiler, de la saigner comme un traitre, chose qu'elle serait alors. Et le chaos régnerait en mer, les prières resteraient sans réponses, les naufragés sans aide, les enfants sans protection et les peuples sous-marin sans espoir. Si Eau était encore libre, c'était bien grâce à Oreg. Les pirates, aussi dévastateurs puissent-ils être, contribuaient à l'équilibre et à la liberté des mers. Sans le dieu de l'océan, ils seraient à la merci des tempêtes et des démons. La jeune Rakshasa tourna et retourna ces pensées sans trouver de solution. Elle s'endormit, l'esprit torturé. Les cauchemars l'assaillirent: elle voyait Oreg, un pieu planté dans le coeur, rejeté sur la plage par les vagues d'une mer démontée. Il la regardait de ses yeux entièrement noirs et murmurait un mot terrible. Elle se boucha les oreilles mais elle l'entendait toujours malgré le tonnerre des vagues et le hurlement du vent: meurtrière !

Sybil se réveilla en nage. Secouée de frissons et pourtant ruisselante de sueur, elle jeta un regard paniqué autour d'elle. Elle se sentait hantée par sa vision. Elle ne pouvait pas rester comme ça les bras ballants ! Après ce qu'elle avait entendu, elle DEVAIT faire quelque chose !
Se levant d'un bond, elle s'aperçut qu'il faisait nuit noire et qu'elle s'était endormie avec ses habits, sans avoir rien rangé ni s'être débarbouillée. Bran le bat de combat, elle se mit à tout mettre en ordre pour faire une vraie nuit et en profita pour s'éclaircir les idées. Elle devait s'attaquer au problème. Oui mais par quel bout ? Elle ne savait pas faire appel aux dieux, elle ne pouvait pas mettre Oreg en garde. Elle ne pouvait pas non plus aller voir tous les hommes et femmes qui avaient de mauvaises pensées envers le seigneur des mers...Il ne restait plus que l'arbre. La jeune femme se figea dans son geste tant l'idée était simple et efficace: il fallait détruire l'arbre. Une phrase ressurgit de sa mémoire à ce moment là "L'air est le porteur des messages, la terre est le réservoir de nos forces, l'eau est notre mère, la source de vie et le feu est celui par qui tout meurt et tout renait.". Voila ce dont elle avait besoin: de feu ! Renaitrait peut-être une autre plante mais pas la même ! La source serait détruite et alors Oreg et tous les autres dieux n'auraient plus à craindre les hommes. Et la meilleure source de feu était les dragons: leurs flammes dévoraient tout sans distinction. Et de certains dragons on extrayait de l'huile à brûler. La meilleure, pour des flammes pures et ardentes. Mais aussi la plus dangereuse. Mais tant pis ! La vie de sa déité était en jeu ! Elle se promit que dès le lendemain, elle irait à la recherche du matériel nécessaire pour l'accomplissement de sa mission. Assenée à cette idée, elle retourna se coucher avec le sourire: elle avait la solution parfaite.


Le lendemain matin, Sybil se réveilla de bonne heure, son objectif en tête. Elle n'avait qu'une hâte, partir au plus vite. Elle sauta dans ses vêtements, prit son sac au passage et sortit en trombe de chez sa logeuse. Sur le chemin, elle acheta un pain aux noix qu'elle dévora avec appétit, saluant de-ci de-là les gens qu'elle commençait à connaître. Elle avait le chic pour se faire des amis et en deux semaines elle reconnaissait déjà pas mal de tête. La jeune métamorphe remontait la rue principale. Elle était à la recherche d'une boutique qui avait attiré son attention plus d'une fois. Une boutique de cartes pour être précise. A force de chercher, elle tomba dessus. L'enseigne montrait un parchemin roulé scellé avec de la cire rouge. En dessous était écrit "Chez Maître Plume". Elle poussa la porte et fut accueillit par un tintement cristallin. Il y avait deux trois personnes dans l'immense boutique mais le calme régnait. Un petit homme tout fripé arriva avec un sourire. Il avait des lunette énorme et des verres si épais que ses yeux avaient l'air disproportionnés.

-Je peux vous renseigner mademoiselle ?-

-Oui, je voudrais consulter une carte des plaines mystiques s'il vous plais.-


Le petit homme lui fit signe de le suivre. Il la guida jusqu'à un pupitre et la pria d'attendre. Comme par magie, il disparut. La sirène attendit un instant et sursauta quand il lui tapota sur l'épaule. Mais d'où sortait-il comme ça ? Quoi qu'il en soit, il avait dans les mains une grande carte. Il l'étala sur le pupitre. On pouvait voir dessiner finement tout les territoire des plaines mystiques. La jeune fille se pencha aussitôt dessus. Elle repéra la zone sombre avec écrite dessus "territoire des elfes". C'était son objectifs. Le marins avait dit que l'arbre poussait là-bas. Elle suivit du doigt le fleuve qui sortait du grand lac et remontait au nord pour rejoindre le lac patriarcal. De là, elle pouvait prendre un bras de rivière qui s'enfonçait dans la forêt. C'était parfait ! Ca la menait presque chez les elfes.
Ses yeux brillèrent de joie et son sourire dut être un peu trop grand car l'homme lui demanda ce qu'elle comptait faire chez les êtres sylvains. Ils n'ouvraient pas leurs portes à n'importe qui.


-Je compte brûler l'arbre Ebelia.-

Le vieil homme ne devait pas comprendre ce qu'elle disait car il se contenta d'un "Ah." avant de la laisser seule. La jeune femme essaya de compter et de calculer combien de jours cela lui prendrait en remontant le courant. Elle pouvait partir dès le lendemain. Si elle obtenait ce qu'elle comptait emporter, elle pourrait même nager sans avoir à se soucier de ses affaires. Libre de ses mouvements, elle pouvait remonter jusqu'au lac en trois jours. De là, elle devrait rejoindre l'autre entrée de la rivière ce qui, vu la taille du lac, lui prendrait bien une demi journée. Puis elle devait s'aventurer dans la forêt. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre: des rapides ? Des mangroves ? Des bas-fonds ? Elle avait moins de chemin à faire mais préférait voir large et compta aussi trois jours. Ensuite, elle devait entrer dans la forêt et marcher jusque chez les elfes. La réputation du Drayame arrivait jusqu'à la mer aussi compta-t-elle très largement cinq jours de marche au moins.
La jeune femme soupira: ça allait être long. Presque deux semaines. Mais ça en valait la peine ! Elle devait donc prévoir pour un peu plus de deux semaines de vivres. Elle savait que dans l'eau, elle pouvait trouver tout ce dont elle avait besoin mais sur terre, c'était autre chose. Elle ne devait manquer de rien. Satisfaite par son petit calcul, elle demanda à acheter un exemplaire de la carte. On lui en présenta plusieurs de plus ou moins bonne qualité et elle porta son choix sur un parchemin résistant à l'humidité et avec un dessin très précis des cours d'eau. Surement l’œuvre d'un navigateur. Il lui en couta plusieurs phénix d'or mais peu lui importait, elle dépensait si peu qu'elle était presque riche. Puis la jeune femme fit demi-tour pour sortir de la boutique en quête de reste de ses fournitures.


Spoiler:

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 14 Aoû - 21:09
Ce jour là, aucun voyageur ne paraissait à travers les plaines mystiques. Quelques individus sans les champs, sarclant paisiblement des sillons de légumes n'avaient pas l'air d'entendre le bruit émanant de l'unique monture en ces lieux. Les sabots d'un destrier noir à la robe aussi noire que le jais calquaient subrepticement sur le sentier dont la terre s'avérait sèche. Sur son échine musculeuse, une scelle banale et un équipement sommaire constituaient l'assise peu confortable d'une haute silhouette encapuchonnée. Une longue cape brune unie tombait sur ses pieds chaussés de bottes couples, s'ouvrant sous la gorge de la cavalière et laissant son visage dans l'ombre protectrice. Ses mains étaient gantées de cuir, là encore de manufacture courante, uniquement destinée aux voyageurs habitués et peu exigeants. La monture se dirigeait sereinement vers la ville située en bordure du grand lac principal, dont un petit embranchement rejoignait un fleuve.

Patientant sur cette fin de trajet, la cavalière avait bloqué entre ses genoux un exemplaire de la prophétie qu'elle avait emprunté à Tilamus. Le bras d'Aile Ténébreuse avait été secoué d'un tremblement incontrôlé lorsque l'oracle lui avait annoncé l'existence de cette prophétie, car elle pourrait probablement lui nuire, l'affaiblir bien au delà de son imagination. Elly Thunderblades en était arrivée à cette conclusion à force de relectures intensives, chaque sceau menait à quelque chose de libérateur, chaque action dans son moindre détail, même les plus noires, n'avaient pour objectif qu'une force lumineuse. Elle se savait proche du but, enfin, de l'idée principale. La piste sur laquelle elle s'était lancée avec Syllas d'Erenold et Eliaz la conduiraient probablement à briser l'un de ces cadenas antiques. Qui pouvait alors prétendre savoir quelle force s'en trouverait libérée ? Personne, pas même les plus vaillants.

Pénétrant dans la ville, l'elfe claqua la couverture de son œuvre, la rangeant dans sa besace latérale. Il y avait bien du passage dans les rues, cependant nombre d'échoppes avaient à peine entre-baillé leurs volets à rabats. Comme quoi l'on s'endort facilement au bruit des royaumes tombés devant la nuit, et que l'on balaye chaque matin devant notre porte. Bien que peu interloquée par cette réaction générale face à la crainte ambiante, la gardienne ne s'attendait pas à trouver autant de portes closes, et si peu de marchés de plein air. Pour une zone portuaire, l'on ne pouvait pas dire que le poisson nageait dans les ruelles, ni que les effluves marines entraient par les fenêtres des habitants. Pourtant le grand lac n'était pas dénué de vie, bien au contraire, son eau était des plus propices à la fécondité de la pisciculture. Mais la pensée d'un abandon éventuel de cette activité irritait son opinion sur les habitants des grandes plaines, aussi préféra t-elle se concentrer sur la recherche d'un endroit où faire halte.

Ce fut alors qu'un petit magasin attira son regard argenté. Nouant les rennes de sa monture aux poteaux prévus à cet effet, Elly venait de mettre pied à terre devant cette étrange bâtisse. Le toit était biscornu et la porte petite, pourtant le plafond semblait haut si l'on en croyait la charpente apparente par endroits. Intriguée, elle entra dans la boutique déclenchant le tintement d'une petite clochette d'étain. Contre toute règle de courtoisie, elle n'ôta pas son épaisse capuche, laissant ses traits dans les ténèbres qu'elle lui offrait. Le vendeur du magasin sortit de l'arrière boutique et posa son regard fébrile à travers ses énormes verres sur les pommeaux de dagues argentées, qui sortaient respectivement de derrière chacune des épaules de l'intruse et lança un simple ...

Bonjour à vous voyageur

Avant de disparaître de nouveau. Ainsi ressemblait-elle à un homme lorsque son visage n'était pas éclairé ? Enroulée dans son vêtement, son mètre quatre-vingt et l'armement pourtant léger qu'elle portait contre son dos trompait souvent l'œil inquisiteur de brigands de passage, qui, craignant de détrousser un valeureux noble ou un guerrier redoutable préféraient en général passer leur chemin … Sur ce constat, l'elfe entreprit de faire le tour de ce petit magasin. Des cartes principalement, et quelques compas, lunettes et autres instruments de navigation trônaient sur des étagères incroyablement bien rangées pour une échoppe ne payant pas de mine. Alors qu'elle venait de dérouler une carte de la ville de Sent'sura, l'ouïe de la jeune femme capta une conversation peu lointaine. En réalité, le son d'icelle parvenait de l'autre côté du rayonnage.

Je peux vous renseigner mademoiselle ?

Oui, je voudrais consulter une carte des plaines mystiques s'il vous plait!

Plusieurs bruits indistincts se firent suite, puis après un bref chuchotement du vendeur, la douce voix féminine fit une révélation qui fit s'arrêter net le cœur de la gardienne.

-Je compte brûler l'arbre Ebelia.-

La prunelle d'Elly se rétracta brusquement, laissant un iris en forme d'étoile à dix branches entourer son axe de vision. Ses mouvements se firent plus précis, tandis que la jeune femme et le vendeur contournaient le rayonnage par la gauche, ses pas croisés, effleurant à peine le plancher afin d'éviter tout craquement la menèrent sur sa droite. Son dos contre la plaque de bois soutenant les lourdes étagères, elle risqua un œil vers la caisse de la boutique, où l'acheteuse choisissait une carte de la région l'intéressant. Elle ne pouvait se permettre d'attendre que l'orage passe, ni le fait d'être mise devant le fait accompli. Dès que l'inconnue eut fait sonner les pièces d'or, l'elfe toujours enveloppée de sa longue cape à capuche s'avança, aérienne et silencieuse mais avec certitude dans le dos de cette dernière, barrant totalement l'accès à la porte. Comprenant ce qu'il se tramait, le vendeur disparut instantanément après avoir encaissé l'argent.

Dès que la jeune femme à l'étrange chevelure fit volte face, la seule et unique elfe présente dans les parages ôta sa capuche. Une cascade de longs cheveux dorés retenus par une broche en forme de fougère pétrifiée apparut sous la lumière tamisée de l'endroit. Son front sévère, son nez droit légèrement recourbé, son regard métallique, sa grande taille, la souplesse de son corps et ses lèvres rosées conféraient à la jeune gardienne un air de royauté. Cependant, les sourcils froncés qu'elle présentait la rendaient plus inquiétante qu'admirable en cette heure … Elle s'exprima d'une voix glaciale et sans possibilité de mal entendu.

Vous comptez faire … QUOI ?

Son ton ne souffrait aucune tentative de mensonge. Il valait mieux pour l'inconnue qu'elle joue carte sur table, car déjà, des éclairs zébraient les mains gantées de la sylvaine.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 14 Aoû - 22:44
La sirène se retourna pour se trouver nez à nez avec une femme de grande taille à la mine particulièrement contrariée. Certains détails ne lui échappèrent pas: les oreilles pointues, les iris argentées et le visage emprunt de noblesse. Une elfe. Et elle avait l'air plutôt en colère. En temps normal Sybil se serait contentée de répondre en souriant sans chercher les ennuis. Mais cette cause, elle la prenait très très au sérieux. L'elfe avait l'air d'être un obstacle puisque savoir quel sort on réservait à l'arbre la mettait dans cet état. Et la jeune femme ne pouvait tolérer le moindre obstacle. Elle serra la carte dans ses mains et répondit sur un ton glacial:

-Chez les humains, écouter aux portes est une attitude particulièrement impolie.-

Elle contourna l'elfe et se mit entre elle et la sortie, à au moins deux bons mètres de cette inconnue qui la regardait comme si elle s’apprêtait à commettre un meurtre. Sans se départir de son masque de froideur qui lui donnait réellement l'air de la duchesse qu'elle était, elle répondit tout de même.

-Je vais brûler l'arbre Ebelia, cette abomination de la nature, ce meurtrier. Plus aucun dieu de mourra à cause de lui et de la folie des hommes.-

Et d'un pas rageur elle quitta la boutique. Qu'elle essaye de l'en empêcher un peu pour voir ! Sybil ne se montrait pas souvent agressive ou méchante mais quand quelque chose lui tenait à cœur, elle était aussi dangereuse et inarrêtable d'un typhon. Elle descendit la rue d'un pas rapide et souple. Avec un peu de chance, elle arriverait à semer cette étrangère qui se mettait déjà sur son chemin.
Une elfe...C'était bien sa veine ! Il fallait qu'elle parle de ça dans une boutique où se promenait la seule elfe à des kilomètres à la ronde ! Mais peut importait. Ce n'était pas cette réprimande masquée qui allait l'intimider. Elle en avait battu des bien plus gros et bien plus effrayant, c'était sortie de situations autrement plus dangereuses et délicates. Elle continua sa route jusqu'au docks sans croiser d'autres résistances. Elle cherchait un hangar aux murs repeint en blanc et avec écrit en gros "Landislas". Ce nom appartenait au marchand propriétaire du local. Riche et puissant, c'était un des exportateur reconnu d'huile de dragon et il devait une petite faveur à la métamorphe.

L'huile de dragon. Une essence rare et précieuse qui se vendait à prix d'or dans les boutiques de luxe de la capitale. Utiles pour certains cataplasmes et médicaments, c'était surtout un combustible remarquable. Les flammes qui en résultaient étaient toujours d'une pureté surnaturelle et capable de consumer toute matière. Elles étaient également "vivantes": elles ne s'attaquaient qu'à la cible choisie par l'incendiaire.
La jeune femme entra dans l’entrepôt: le toit était loin au-dessus et ça grouillait d'animation. Déchargement de caisses, ordres criés à droite et à gauche, des échines qui se courbes, des muscles qui se gonflent...Il y avait eu un arrivage, à n'en pas douter. La jeune femme inspira profondément et calma sa colère. Être aimable et souriante ouvrait beaucoup plus de portes qu'il n'y paraissait. Si en plus on avait l'air inoffensive et fragile, c'était mieux encore. Elle aborda donc le gros bonhomme à la voix forte qui supervisait tout le tout avec un sourire aimable. Quand il la reconnut, son visage épais s'éclaira et il l'accueillit à bras ouverts.


-Ah mais oui ! La p'tite demoiselle qui m'a rapporté ma caisse égarée ! Si j'avais plus d'hommes comme vous, il n'y aurait pas ce genre de pertes...-

-Ce n'était rien, ça m'a fait plaisir de vous aider. Mais maintenant, c'est moi qui ai besoin d'un coup de pouce.-


-Oui, bien sur ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?-

-Voila, j'aurai grand besoin d'une fiole d'huile de dragon. Vous en vendez je crois. Je me demandais s'il était possible de trouver un prix arrangeant...-

-Humm...En effet, c'est un service...Mais puisque la caisse que vous avez ramener était justement de l'huile de dragon, je vous dois un sacré bénéfice. Et j'aime récompenser la gentillesse et ceux qui me font faire des bénéfices. Venez !-

Et il l'entraîna plus loin avec un sourire jovial. C'était visiblement un homme du sud des plaines, extraverti et avec des manières ouvertes et confiantes. Ces hommes là vous donnaient une main et espérant avoir la votre. Si on s'avisait de les tromper, ils étaient de redoutables ennemis. Il la mena jusqu'à un empilement de caisses très bien gardé. D'un signe de la main il dégagea le passage et avec un pied de biche, ouvrit l'une des caisses. Les précieuses fioles étaient dedans, solides et parfaitement étanches. Il en prit deux et les tendit à la jeune fille qui avait l'air effarée.

-Ecoutez, ce ne sont pas ces deux fioles qui vont me ruiner. En revanche, une caisse qui en contenait une vingtaine, ça aurait put faire très cher. Je sais être généreux alors prenez les.-

-C'est vraiment gentil à vous, merci ! Si un jour vous avez besoin de mes services, vous savez que vous pourrez compter sur moi.-

Puis elle lui souhaita une bonne journée et sortit. Elle remontait vers chez elle quand une forme encapuchonnée lui barra de nouveau à route. Avec un soupir, Sybil s’apprêta à lui fausser compagnie au moindre mouvement agressif. Elle avait parfaitement deviné qui était la haute silhouette.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Lun 15 Aoû - 13:42
L'inconnue qui lui faisait face désormais n'avait rien de folâtre ou de désintéressant. A sa question, celle qui n'était que peu humaine resserra la carte entre ses doigts dont les jointures blanchirent. Elly plissait les yeux, cela n'était un bon présage d'aucune façon, et le ton glacial sur lequel lui répondit l'inculpée ne fit pas grand effet pour arranger les choses.

Chez les humains, écouter aux portes est une attitude particulièrement impolie.

Prenant la remarque comme une simple preuve d'inconscient blessé, de chapardeuse prise sur le fait, la gardienne songea en son fort intérieur qu'elle ne devait pas répondre à une telle pique. Surtout qu'elle n'avait pas écouté aux portes, puisqu'elle se trouvait déjà sur place et que leur discussion n'avait guerre été d'une discrétion appuyée. Pour finir, elle n'était elle même pas humaine. Autant que la créature assume ses paroles … ce qu'elle fit sans paraître hésiter quelques secondes plus tard. Elly laissa l'inconnue la contourner sans esquisser un seul geste pour l'en empêcher, sa longue cape voleta autour de ses jambes sur son passage. L'attitude altière émanant de son entièreté semblait ne pas être sa seule caractéristique. Elle était sanguine, et chacune de ses réactions paraissait répondre avant tout à son instinct et à son égo qu'à sa réflexion, en guise de satisfaction immédiate de ses émotions. Une barrière protectrice probablement … l'analyse qu'elle faisait d'elle n'avait rien de profond bien entendu, cependant son sixième sens lui prédisait que leurs chemins n'allaient pas se séparer de si tôt.

Ainsi donc, la jeune femme souhaitait brûler l'arbre Ebelia. La sylvaine savait que de son bois l'on faisait des pieux qui, disait-on, avaient le pouvoir de tuer les dieux. Cependant, bien peu de personnes tentèrent l'expérience de réduire le résineux en cendres, trop d'obstacles s'étaient dressés devant eux et pour combler le tout, l'arbre était sacré et protégé par celui que l'on nommait le beau peuple. Porter la main sur cette relique antique revenait à se faire transpercer d'une centaine de flèches empoisonnées en quelques secondes tout au plus … aussi l'idée de la voyageuse lui semblait fort pédante, et surtout, totalement suicidaire. Le regard éclatant d'Elly balaya machinalement la boutique vidée de tout client, lorsqu'un léger craquement sourd attira son attention vers l'arrière boutique. Instantanément, le petit vendeur aux épaisses lunettes refit son apparition, tapotant le comptoir de ses doigts frêles aux ongles crochus, comme atrophiés par l'âge et les manipulations de manuscrits. Il ressemblait relativement à une taupe des plaines … en plus humain.

Alors Elly … qu'est-ce que cela vous fait de n'avoir pas été reconnue en tant que membre du peau peuple à part entière ?

Sans bouger, la jeune elfe détailla son interlocuteur, lui répondant d'une voix voilée par l'intense réflexion que cet événement avait déclenché en elle.

Il ne s'agit pas de cela … pour ne pas se soucier de ma provenance, c'est que l'envie de cette femme est bien plus forte qu'un simple caprice. A l'évidence elle a réellement peur pour son Dieu, et bien que j'ignore duquel il s'agit, il doit lui être assez cher pour qu'elle risque sa vie à son profit. Que je sois une elfe ou non, je reste consciente que mon peuple n'échappe pas aux intrigues populaires et que l'on ne peut pas le défendre contre toutes les menaces.

Le vendeur opina du chef, semblant peu engagé dans la mission mais plutôt intéressé par la situation.

Vous comptez la laisser faire ? Vous êtes bien la gardienne de l'équilibre si j'en crois votre pendentif unique en son genre, et vous allez condamner l'arbre Ebelia ?

Pas sans raison, vieil homme ... Son regard métallique se perdit dans le vague des rayonnages.Pas sans raison ...

Le vieux cartographe s'accouda sur le comptoir en bois, un sourire de satisfaction se dessinant sur ses lèvres craquelées. De toute évidence, cet étrange personnage savait bien plus de choses qu'il n'y paraissait de prime abord.

Sachez que j'ai vendu une centaine d'exemplaires de cette carte là ces derniers temps.

La jeune femme releva son visage vers lui, piquée au vif par cette découverte.

Une centaine vous dites ?
Oui, j'ai d'abord trouvé cela très étrange, puis une idée m'est venue à l'esprit, en lien avec tous les récents événements … vous êtes une personne intelligente je le sais, cherchez bien.

A peine eut-il prononcé ces quelques indications énigmatiques que déjà la porte de la boutique se fermait derrière son interlocutrice dans un tintement cristallin. Quelle était la seule chose capable de déchainer les passions de centaines d'êtres à la fois ? La prophétie bien entendu. Une véritable ruée vers l'or, ou dans le cas présent, un appel au sacrilège. Le vendeur ouvrit la fenêtre et lança à son attention un avertissement, au sujet duquel sur cent cartes, seulement deux lui étaient revenues car le porteur n'avait pas été assez fou pour achever sa mission. Les autres dormant à n'en pas douter, six pieds sous terre à présent.
Nerveusement, la gardienne replaça sur sa tête l'épaisse capuche dissimulant ses traits durcis par de sombres pensées. Après quelques minutes de marche au gré des vents, Elly eut la pure chance d'apercevoir sa cible remontant la rue dans laquelle elle se trouvait à ce moment là. Se plantant au beau milieu du passage, elle se contenta d'attendre patiemment que cette dernière lui tombe dessus, et ce fut précisément le cas. Avant même que la belle ait pu prendre ses jambes à son cou ou filer à l'anglaise, la grande sylvaine s'adressa à elle d'une voix douce mais ferme.

Nous devons parler, c'est important. Veuillez me suivre s'il vous plait.

La requête inhibait tout refus. Faisant volte face, ses dagues d'argent tintant légèrement dans leurs fourreaux croisés, elle mena sa « captive » sur un ponton de pécheur désaffecté, car quelque peu bancale et branlant tant les planches avaient été abimées par les flux et reflux des jours de tempête. Parvenue au bout d'icelui, elle plongea son regard perçant dans les flots calmes …

Sachez tout d'abord que vous rendre au cœur du pays sylvestre sans être vous même l'une de ses membres est une inconscience parfaite. La carte vous permettra sans l'ombre d'un doute de vous diriger et d'atteindre votre but mais … Elle se détourna, dévoilant son visage par politesse. Encore faudrait-il que vous surviviez à cet environnement plus qu'hostile aux étrangers. Je ne sous-entend pas là que vous soyez incapable de reconnaître une plante toxique, ou que vous ne puissiez résister à un assaut de créatures semi-divines, il s'agit de bien plus que ça. La forêt est vivante, elle se défend de toute intrusion, il y a si peu à ajouter et tellement d'éléments à extirper et comprendre de ce constat. Chaque pas en territoire elfique vous conduit à une mort lente et douloureuse, ceci est une certitude … surtout lorsque l'on sait que certains d'entre nous s'y laissent encore piéger.

Se taisant un instant, Elly laissa l'étrangère digérer cette avalanche d'ingérences en son affaire, avant de poursuivre insensiblement face à ce qu'elle pouvait ressentir, se demander, ou rejeter purement et simplement dans tout ce qu'elle venait de lui faire savoir.

Dites moi comment vous est venue l'ambition de vous attaquer à l'arbre sacré d'Ebelia, je ne vous demande pas de me faire confiance, ni de vous confier à moi, mais je sais que vous DEVEZ le faire. Cela est écrit en quelque sorte … et pour se faire, je souhaite vous accompagner. Ou plutôt … je le dois.

Une telle attention aurait désarmé plus d'un guerrier, tant elle était rare venant d'une personnalité foudroyante comme l'était celle d'Elly. Mais elle avait assimilé le fait que pour renforcer le bien, les actions les plus noires sont parfois appelées à être accomplies. Si la relique devait être anéantie pour que la luminescence perce les nuages de la peur, il en serait ainsi …

You're frozen

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Lun 15 Aoû - 17:07
La jeune femme était méfiante mais terriblement curieuse. L'elfe qui avant semblait vouloir la défier de partir était à présent simplement froide et directive. Même si le danger rôdait, Sybil la suivit sans un mot. Le ponton que choisit l'inconnue lui convint: en cas de besoin elle pouvait toujours plonger pour sauver sa vie. Mais l'étrangère ne semblait pas vouloir en finir avec elle. Au contraire, elle lui donnait même des indications pour se rendre en forêt. Ou plutôt, des mises en garde décourageantes.

Sachez tout d'abord que vous rendre au cœur du pays sylvestre sans être vous même l'une de ses membres est une inconscience parfaite. La carte vous permettra sans l'ombre d'un doute de vous diriger et d'atteindre votre but mais … Encore faudrait-il que vous surviviez à cet environnement plus qu'hostile aux étrangers. Je ne sous-entend pas là que vous soyez incapable de reconnaître une plante toxique, ou que vous ne puissiez résister à un assaut de créatures semi-divines, il s'agit de bien plus que ça. La forêt est vivante, elle se défend de toute intrusion, il y a si peu à ajouter et tellement d'éléments à extirper et comprendre de ce constat. Chaque pas en territoire elfique vous conduit à une mort lente et douloureuse, ceci est une certitude … surtout lorsque l'on sait que certains d'entre nous s'y laissent encore piéger.-

La jeune femme accusa le coup. Elle ne connaissait pas le Drayame, c'était un des rares endroits où elle n'avait encore jamais mit les pieds. Et chez les elfes n'en parlons pas. Elle avait bien sur de quoi se fondre dans le décor mais si les arbres eux même étaient vivants, peut-être que ça ne les duperait pas... Sybil relâcha un discret soupir. Au moins était-elle prévenue.

- Dites moi comment vous est venue l'ambition de vous attaquer à l'arbre sacré d'Ebelia, je ne vous demande pas de me faire confiance, ni de vous confier à moi, mais je sais que vous DEVEZ le faire. Cela est écrit en quelque sorte … et pour se faire, je souhaite vous accompagner. Ou plutôt … je le dois. -

Allons bon, voila qu'elle voulait se joindre à cette mission qu'elle venait elle même de qualifier de suicidaire ? Et elle lui ordonnait de répondre ? La sirène ne voyait pas en quoi elle DEVAIT répondre, après tout ça ne concernait qu'elle. Mais quelque chose d'autre brillait dans les yeux de l'elfe. Elle avait l'air convaincue de quelque chose et semblait aussi résolue que Sybil. Chose étonnante vue la façon dont elle l'avait abordé. Et après tout, une explication pouvait peut-être la rendre plus compréhensive ? La jeune métamorphe n'avait pas de penchant trop rebelle pour lui interdire de répondre par simple esprit de contradiction aussi, les bras croisés et encore sur ses gardes se mit-elle à expliquer les origines de sa décision.

- Beaucoup de fidèles du seigneur Oreg se plaignent de lui. Et parfois avec des raisons. Mais les mots n'ont jamais tué directement personne. J'ai appris très récemment qu'un pieu de l'arbre elfique Ebelia pouvait accomplir cette atrocité: tuer un dieu. Si Oreg venait à mourir, ça serait une catastrophe sans nom. Et il y en a qui sont assez malheureux pour vouloir tenter cette folie. Je ne serais complice de cette abomination. Maintenant que je sais, j'ai le devoir de faire disparaitre cet arbre. Même s'il m'en coûte la vie !-

Emportée par sa colère, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle haussait le ton, finissant presque par crier. Elle reprit contenance et ajouta plus calmement, les yeux baisser sur l'eau qui léchait les piliers de bois des docks:

- Peu importe ce qui se mettra sur ma route et combien de temps ça me prendra, l'arbre Ebelia brûlera par ma main et plus aucun ancien dieu n'aura à craindre la mort. -

Elle ne savait pas si l'elfe était franche dans son "je dois vous accompagner" mais si c'était le cas, Sybil devait bien avouer qu'elle ne cracherait pas sur de l'aide. Elle avait cru qu'elle était en colère mais peut-être qu'elle s'était trompée ? Pourquoi aurait-elle été en colère si c'était maintenant pour lui proposer son aide ?

- Pourquoi dois-tu m'accompagner ? Tu n'avais pas l'air ravie tout à l'heure. -

Le tutoiement lui était venu tout seul. La jeune femme ne vouvoyait que les personnes qu'elle n'aimait pas, qu'elle méprisait ou dont elle se méfiait. C'était sa façon de mettre de la distance entre elle et l'autre. La familiarité signait sa curiosité et son désir de connaitre la personne en face. Et l'elfe l'intriguait.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Mer 17 Aoû - 14:08
Le devait elle réellement ? La réponse la plus exacte était probablement « elle en avait l'envie ». Un léger souffle venteux faisait osciller les pans de la longue cape elfique. Une sorte de microclimat régissait le grand lac des plaines mystiques, en effet, il y faisait moins froid l'hiver et plus frais l'été, ainsi à peu de chose près, cela ressemblait à une zone côtière lambda sauf qu'il ne s'agissait que d'un vaste plan d'eau encadré de terres. Le paysage n'avait quant à lui rien d'exceptionnel, cependant le lac restait depuis des lustres un endroit très apprécié par les voyageurs en guise de lieu de repos et de ravitaillement. Aussi cela n'était guerre surprenant que les deux jeunes femmes se soient croisées à son abord. Redevenue impassible, la sylvaine vit l'inconnue croiser les bras sur son torse, signe à la fois de réserve et d'intérêt potentiel aux paroles qu'elle avait prononcé à son égard.

Beaucoup de fidèles du seigneur Oreg se plaignent de lui. Et parfois avec des raisons. Mais les mots n'ont jamais tué directement personne. J'ai appris très récemment qu'un pieu de l'arbre elfique Ebelia pouvait accomplir cette atrocité: tuer un dieu. Si Oreg venait à mourir, ça serait une catastrophe sans nom. Et il y en a qui sont assez malheureux pour vouloir tenter cette folie. Je ne serais complice de cette abomination. Maintenant que je sais, j'ai le devoir de faire disparaitre cet arbre. Même s'il m'en coûte la vie !

Effectivement, sa vie était plus que jamais en danger avec cette idée en tête. Toutefois grâce à cette petite exposition des faits, Elly commençait désormais à entrevoir plus clairement les fondements de sa folle ambition. L'arbre Ebelia était en effet fait de l'unique bois sacré capable de meurtrir les dieux, et chaque pieu taillé dans son corps était annonciateur de catastrophes sans précédentes. Bien peu de personnes s'étaient risquées à détester une figure divine au point de tenter son anéantissement, et bien moins encore avaient osé s'en prendre à l'arbre des elfes. Or celui-ci était sous bonne garde, et ce autant pour son antique sacralisation que pour sa dangerosité potentielle, le beau peuple étant avant tout un actif partisan de la paix. Il était d'ailleurs fort étrange que l'une de ses membres ait eu comme chemin de vie la voie des combats et de la diplomatie belliqueuse, mais peut-être était-ce dû à sa destinée plus qu'à son désir. Plongée dans ses réflexions, son regard aux prunelles grises posé sur les flots calmes, l'elfe entendit son interlocutrice raffermir ses propos à plusieurs reprises, avant de lui poser une ultime et logique question qui l'extirpa immédiatement de son état végétatif.

Pourquoi dois-tu m'accompagner ? Tu n'avais pas l'air ravie tout à l'heure.

Le visage de la gardienne se releva vers les yeux inquisiteurs de celle qui lui faisait face. Elly n'était pas d'une extrême loquacité, connaissant la valeur et la force du silence, parfois bien plus parlant que les mots. Cependant, elle ne pouvait pas ignorer le questionnement que se faisaient certains à son égard, et bien que se justifier la répugnait constamment, il existait des situations comme celle-ci où l'obligation supplantait l'appréciation et l'habitude. Sa voix s'adoucit, elle se moins froide et moins rugueuse, sans pour autant être caressante.

Il est normal que je rechigne à la pensée de l'anéantissement de notre arbre sacré. Toutefois j'ai le sentiment qu'il s'agit là d'un sacrifice et non d'un sacrilège. Je sais que la propitiation est belle mais inutile, mais s'il s'agit là d'un mal nécessaire c'est qu'une raison existe quelque part. Peut-être en nous, un oracle nous guide vers quelque chose qui se doit d'être accompli, et j'ai moi même eu vent de certains éléments me menant à penser que nos actes en la matière ont un but des plus lumineux.

La jeune femme jugea inutile de s'étendre d'avantage sur le sujet. Le soleil ne se montrant pas, de lourds nuages annonciateurs de pluie recouvraient peu à peu le ciel au dessus d'elles. Elle observa un vol d'oiseaux migrateurs sur leur droite, pour beaucoup, leur long bec oranger leur permettait de sortir les mollusques de leur coquille, malchanceux invertébrés trouvés au hasard des rochers et reflux du léger courant cyclique, mais les plus vaillants et gourmands d'entre eux s'essayaient volontiers à la pêche en surface du lac. Apaisée par cette vision naturelle, la sylvaine finit par se détendre quelque peu face à cette inconnue.

Je ne veux pas vous laisser partir là-bas seule, tout en étant intimement convaincue que vous ne ressortirez pas vivante des terres de Drayame. Ma conscience me l'interdit. Je ne vous promets pas de participer au sacrilège, mais je peux soutenir votre quête au nom de la prophétie … car m'est avis qu'il s'agit bien de cela.

Peu importait la réponse de son interlocutrice, le pourcentage de chance qu'elle accepte son aide était infiniment élevé, et pour peu qu'elle ait un peu de bon sens ainsi que de quoi sonder le cœur de la gardienne, la demi-sirène ne lirait en elle que de pures intentions à son égard. Alors que la certitude d'une future quête en duo s'installait, un étrange mirage apparut aux yeux d'Elly dont les sourcils s'accentuèrent légèrement, donnant un air sévère à son doux faciès. Là, au milieu des clapotis de l'eau contre le pilier porteur du ponton, une image mouvante la représentait … et en dépit du fait que l'apparition soit quelque peu floutée par les mouvements aquatiques, elle s'était aisément reconnue.

~ Elly se vit en compagnie de la métamorphe (dont elle ignorait encore le pouvoir), et d'un troisième individu. Sa carrure impressionnante la laissa penser qu'il s'agissait d'une personne de sexe masculin, mais cela n'aurait en rien touché sa conscience, si elle ne l'avait pas vu entrain de la prendre dans ses bras …Un frisson remonta sur l'échine de l'elfe dont le souffle se faisait court. Impossible, les membres du beau peuple avaient une sainte horreur des contacts physiques autres que ceux engendrés par le combat, et fort peu d'entre eux connaissaient les sentiments plus forts que l'amitié. L'amour avec un grand A lui paraissait exclu. L'esprit vacillant, elle se concentra sur l'ultime image que son impromptue vision lui présentait. D'abord le dos de l'inconnu, strié d'anciennes meurtrissures cicatrisées uniquement de façon physiologique. Puis les yeux de cet individu apparurent … ils étaient d'un bleu incandescent d'une pureté sans nom, cependant cette beauté mirifique se trouvait brisée par une infinie tristesse dormant au fond de ces iris marqués par la douleur. Son regard enfonça une flèche empoisonnée droit dans le cœur de la sylvaine … Touchée … puis le mirage disparut. ~

Elle n'entendait plus rien, seuls les battements de son organe de vie résonnaient à ses oreilles aguerries. Complètement perdue, rare sentiment chez cette femme au fort tempérament, elle balbutia à l'intention de son futur compagnon de route … persuadée qu'elle venait de divaguer totalement et qu'elle avait besoin d'un bain chaud, et d'une bonne nuit de sommeil.

Nous … nous devrions y aller … ne restons pas là, la pluie menace.

Excuse pitoyable … Elly adorait par dessus tout le ruissellement de la pluie sur son visage.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 21 Aoû - 13:45
- Je ne veux pas vous laisser partir là-bas seule, tout en étant intimement convaincue que vous ne ressortirez pas vivante des terres de Drayame. Ma conscience me l'interdit. Je ne vous promets pas de participer au sacrilège, mais je peux soutenir votre quête au nom de la prophétie … car m'est avis qu'il s'agit bien de cela. -

La jeune métamorphe eu l'air aussi surprise qu'étonnée. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, signe de son incompréhension. Comme si ce geste l'aidait à voir les choses sous un autre angle. Cette elfe avait un sens remarquable de la responsabilité: une inconnue annonçait qu'elle partait commettre un sacrilège et elle, elle pensait que l'action serait bénéfiques et qu'il fallait l'aider à rester en vie ?
Etrange mais fascinant. Sybil était d'une curiosité sans nom et elle la satisfaisait en observant tout ce qui l'entourait. Tout et tout le monde. Et elle sentait qu'observer Elly serait très instructif même si elle n'était en rien semblable à l'elfe qu'elle avait déjà rencontré. Elle ne chercha pas à percer plus loin l'étrange attitude de l'elfe et se concenta de hocher la tête. Elle adorait la pluie autant que tout ce qui pouvait lui rappeler l'élément liquide mais elle n'avait pas encore révélé sa nature et ne se sentait pas de le faire pour le moment. Aussi prit-elle les devants en faisant demi tour pour regagner la ville. Elle s'occupa d'acheter de la nourriture pour plusieurs jours, de se procurer une gourde et une cape de voyage. Pour finir elle demanda à Elly de l'attendre un moment. La demi sirène disparut entre deux bâtiments et ne revint que plusieurs minutes après, l'air satisfaite. Elle invita sa nouvelle compagne de voyage à la suivre.

Sybil arriva chez sa logeuse, les bras chargés. La propriétaire la regarda passer avec un air étonné mais ne dit rien. La jeune femme poussa la porte de sa chambre, déposa tout son barda sur son lit. Elle avait l'habitude de partir en voyage mais ne savait pas trop si elle avait besoin de fournitures spéciales pour le Drayame. Elle espérait que les poissons de la rivière restaient mangeable malgré leur étrange habitat. Après un moment de rangement, elle descendit informer la gérante qu'elle payait pour la nuit de l'elfe. Le dame s'excusa mais elle n'avait plus de chambre libre, elle ne pouvait que monter un lit d’appoint pour cette nuit dans la chambre de la jeune métamorphe. Sybil remercia tout de même et accepta cette solution puisque c'était la seule. Elle voulait profiter du soir pour discuter avec l'elfe.
Le soir arriva et la jeune femme demanda à sa guide si elle désirait aller manger quelque chose. Depuis leur rencontre sur le ponton, elles ne s'étaient presque rien dit et cela frustrait passablement le sirène. Elle ne s'attendait pas à voyager avec une elfe semi muette et ce silence lui pesait. En temps normal, elle aimait ça. C'était calme et reposant, on réfléchissait plus facilement. Mais quand elle avait quelqu'un à côté d'elle, elle trouvait étrange le silence permanent. Si elle avait demandé à se joindre à l'expédition, Sybil espérait que le grand air lui délierait la langue sinon le voyage ne serait pas des plus agréable. Une petite voix dans sa tête lui dit qu'elle pouvait toujours faire le même chemin mais dans l'eau, ne rejoignant l'elfe que la nuit tombée... Si le silence durait à ce point, ça pouvait être une bonne solution de repli pour éviter de se sentir trop mal à l'aise.


- Il y a une auberge un peu plus bas dans la rue qui sert du bon poisson et des fruits de mer à cette saison. Il vaudrait mieux bien manger avant de partir, tu ne pense pas ? -

Sybil faisait de efforts pour engager la conversation et se montrer aussi ouverte que possible mais ne sentait pas grand chose en retour. L'ambiance étaient pour le moins étrange.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 18 Sep - 12:31
L'accord avait été totalement tacite entre l'elfe et sa future protégée. Les deux comparses regagnèrent la ville, l'une d'entre elles s'occupant aimablement des provisions et de s'équiper en vue du voyage à venir. Elly savait ne pas être le remède à la dangerosité d'une telle quête, mais face au territoire sylvestre, être au moins deux n'était jamais de trop. Patiente, la belle attendit que Sybil refit apparition après l'avoir laissée vagabonder entre deux bâtiments, s'éloignant quelque peu. L'installation dans l'auberge se fit assez rapidement et sans accroc particulier. Un lit d'appoint, un peu plus d'eau pour la toilette de deux dames, et une caution supplémentaire pour une pensionnaire impromptue, l'affaire fut vite close. Elly passa la fin d'après-midi à rêvasser, assise au bord de sa paillasse de fortune, aiguisant les pointes de ses deux longues dagues argentées. Elle passait amoureusement son doigt sur les fines rainures à peine visibles le long du fil des lames, vestiges de combats acharnés et de litres de sang versés par sa main. Pourquoi en était-elle arrivée là ? Lorsqu'elle releva son beau visage, l'œil attiré par une luminescence nouvelle, la lune souveraine trônait déjà derrière le carreau de la fenêtre.

La demi-sirène rompit le silence presque pesant qui s'était installé entre elles. Si elle avait su qu'il n'était en rien étrange que les elfes fussent mutins, peut-être n'aurait-elle pas généré cette tension palpable désormais. Une sensation pareille à l'impatience manifeste d'un homme attendant des réponses à ses questions, toujours fut-il qu'elle prit les devants en cet instant de demi solitude amère …

Il y a une auberge un peu plus bas dans la rue qui sert du bon poisson et des fruits de mer à cette saison. Il vaudrait mieux bien manger avant de partir, tu ne pense pas ?

Elly se redressa avec vivacité, replaçant d'un geste précis ses dagues entrecroisées entre ses omoplates. Le lit d'appoint craqua, promettant une nuit peu confortable à son retour. Son regard gris glissa sur le visage doux de sa colocataire momentanée, puis elle lui répondit d'une voix apaisée, presque en souffle de vent caressant.

Allons-y, je n'ai jamais essayé ce genre de nourriture marine et c'est une occasion à ne pas manquer, surtout si l'on ne revient pas de cette mission. elle ponctua sa remarque d'un sourire un peu coupable, se rendant compte de sa faculté indéfectible à rester terre à terre en toutes circonstances.

Haussant imperceptiblement ses épaules à la peau d'albâtre, elle rabattit sur son visage sa capuche sombre et ouvrit la porte de la chambre, s'engageant après son affiliée. Sur le chemin, elle lui expliqua toujours sur le même ton bien plus ouvert que les elfes mangeaient assez rarement ainsi qu'en petite quantité, et dormaient tout aussi peu. Elle lui apprit enfin son prénom, sans toutefois lui donner son pseudonyme, c'était un détail que certains connaissaient et que d'autres n'apprendraient probablement jamais. La bataille dans laquelle elle avait littéralement grillé ses adversaires à coups de tonnerre resterait dans les anales de terra, mais vu qu'elle même ne s'en souvenait pas entièrement, elle passait outre cet épisode marquant le début de son rôle dans la guerre perpétuelle contre Aile ténébreuse.

Parvenues à l'auberge relativement pleine, elles s'installèrent sur l'injonction d'une serveuse en tablier noir à une table confortable dans un coin de la pièce. Elly se débarrassa de sa cape, attirant immédiatement les regards de certains clients, notamment ceux situés en face d'elle et latéralement. Ce fut alors qu'elle prit conscience de ne pas avoir croisé d'elfes depuis près d'un an … mais où étaient-donc passés les membres de son peuple ? Ce silence du beau peuple, et leurs rares apparitions avaient pour effet de se faire remarquer dès qu'elles se produisaient. Les curieux s'arrêtaient sur le bout pointu des oreilles de la sylvaine, sur sa longue chevelure d'or et sur ses vêtements sanguins ornés de différentes arabesques et motifs travaillés à la main. La finesse elfique en bref. Ignorant cette observation intensive, la jeune femme reporta toute son attention sur Sybil qui se trouvait en face d'elle.

Bon, je pense qu'il est important avant tout que nous choisissions notre itinéraire, nos éventuels moyens de transport, nos haltes et de déterminer combien de temps cela nous prendra.

Elle étala une carte en parchemin presque neuf sur la gauche de leur table, celle que la sirène avait précédemment acheté en fait, jugeant que c'était le moment opportun pour établir leur stratégie de voyage, l'ôtant du champ de vision des curieux.

Je cartographierai les points sensibles du voyage, et nous aviserons d'un éventuel contournement sur le moment, sauf si nous tardons trop en chemin bien entendu.

Après ces quelques directives de base, Elly attendait tout naturellement que sa protégée impose également ses idées, et cela serait sans doute de très bon ton, puisqu'elle lui semblait fort déterminée, elle devait aussi savoir comment s'y prendre. L'elfe considérait qu'elle ne rentrerait réellement sur l'échiquier qu'au moment où elles poseraient un pied en territoire sylvestre.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Sam 8 Oct - 16:48
-Bon, je pense qu'il est important avant tout que nous choisissions notre itinéraire, nos éventuels moyens de transport, nos haltes et de déterminer combien de temps cela nous prendra.-

Pour être organisée, elle était organisée. Habituée aux longs voyages sans doute. Sybil ne fit qu'acquiesçer. L'elfe attirait tous les regards. Peut-être parce que les humains n'avaient vraiment pas l'habitude voir autre chose que les leur ? La jeune femme trouvait cela assez étrange ét déplacer de fixer quelqu'un avec autant d'insistance. Elle même avait été le centre de bien des curiosités quand elle était arrivée mais désormais on s'était habitué à ses cheveux bleu et à ses iris de turquoise liquide. Elly déplia devant elle une carte, l'exacte réplique de celle que Sybil avait acheté un peu plus tôt dans la journée. Au moins en cas de perte, il en resterait toujours une.

- Je cartographierai les points sensibles du voyage, et nous aviserons d'un éventuel contournement sur le moment, sauf si nous tardons trop en chemin bien entendu. -

La métamorphe approuva et posa son doigt sur la carte pour signaler leur emplacement. Elle n'avait pas encore dit à l'elfe qu'elle était à demi sirène. C'était le moment, après tout, c'était sa seule justification pour vouloir remonter le cours de la rivière. Mais désormais qu'elle était accompagnée par une personne préférant marcher ou chevaucher, ça changerai la donne.

- Je voulais partir d'ici, remonter la rivière, arriver au lac patriarcal et redescendre en forêt. A partir de là, j'aurai eu à marcher jusqu'au centre et trouver l'arbre. Je ne penser pas nager pour être honnête. Je suis a demi sirène. Je peux me déplacer dans l'eau sans problème, c'est rapide et plus sur que la terre. J'aurai remonté jusqu'au lac en 5 jours et il m'aurait fallut 2 ou 3 jours pour redescendre vers le Drayame. Ensuite je pensais compter entre 3 et 6 jours pour trouver l'arbre. Mais maintenant j'hésite sur le moyen de déplacement. On pourait trouver une embarcation et toujours naviguer sur la rivière, je suis une très bonne navigatrice également. Je ne me sentirai pas à l'aise sur terre mais je sais monter à cheval quand même. Je voulais éviter de marcher dans le Drayame plus que nécessaire et je crois que je fais bien d'après ce que tu me dis. -

Une jolie serveuse s'approcha pour prendre leur commande. Sybil la salua comme une amie. Elle venait régulièrement ici et avait déjà croisé la jeune fille en dehors de la taverne. Elles s'entendaient très bien. La métamorphe commenda une truite farcie et grillée ainsi qu'une grande choppe de bière au miel. Elle laissa l'elfe donner sa propre commande et quand la serveuse fut repartie, Sybil reprit:

- La rivière est calme à cette époque de l'année, c'est aussi l'une des raisons qui m'ont poussé à choisir cette voie. On ne croisera pas de marchands et encore moins de bandits. Les créatures qui y vivent ne sont pas parmis les pires. C'ést le moyen le plus sur d'après moi. -

La métamorphe ne voulait pas s'imposer mais elle pensait son choix pertinent et donnait tous ses arguments. La rumeur des conversations avait reprit normalement dans la taverne et on laissait désormais tranquille l'elfe. Le moment d'étonnement passé, les marins et les habitants étaient retournés à leur occupation. La jeune femme ne put s'empêcher de se dire que le coin était vraiment plaisant. La population était accueillante, souriante et on prenait les choses du bon côté. Les gens s'entre aidaient souvent et faisaient face ensemble aux deveines qui leur tombaient dessus à cause des nouveaux seigneurs de Terra, les démons.

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Sauver les Dieux [ PV: Sybil, Elly ]  Sand-g10Dim 23 Oct - 17:57
http://www.terramysticarpg.com/t8-ayael-arachnea
Sybil devient Brysolf, ce RP part donc aux oubliettes.

Ayael

Ayael


Humain

Partie IRL
Crédit avatar : Charlie Bowater, travaillé par Cathane ♥
Double compte : Mystic
Vitesse de réponse : Lente


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