 Mer 2 Oct - 18:14 |  | | | | - Citation :
- Racontes comment tu es parvenu à améliorer ta technique.
Une pièce, sombre, aux sol et aux murs de pierre, de pierres recouvertes par endroits de mousses et d'autres formes de végétation tant l'humidité était forte, le son des gouttes tombant d'un plafond invisible marquent le tempo d'une danse qui dure depuis des heures. Au centre de la pièce, une ombre, différente des autres tapis dans l'obscurité des parois, une ombre exposée en plein jour, dans le cercle lumineux provenant d'une source inconnue, perdue loin au dessus de cette salle d’entraînement cachée sous la montagne d'une d'un des îlot lui même perdu dans l'archipel de Muerta. C'est la, en ce lui reculé, une fois absolument isolé du reste du monde, qu'Artanis avait choisit de s’entraîner, seul.
Depuis le début de la journée il répétait sans cesse chacun des mouvements qu'il avait apprit a l'aide de son sabre pour parfaire sa technique, non, il le faisait dans l'espoir qu'une idée le frappe, il le faisait pour s’éclaircir l'esprit, attendant dans cette lumière aveuglante, vire voltant dans la lumière, torse nu, ayant abandonné son anonymat que le lieu protégeait à la place de ses vêtement. Il attendait patiemment et pourtant, depuis un moment, rien ne venait et il commençait à perdre patience, d'habitude l'exercice à l'épée l'aidait à voir les choses plus clair et pourtant en cet instant rien ne se produisait, pas d’éclair de génie, pas d’événement providentiel frappant son esprit de clairvoyance.
Une semaine plus tôt, dans un des ports marchands de l'archipel, s'était-il rendu, dans son habit des grands jours, ou plutôt des grandes nuits, pour un assassinat qu'on lui avait vendu comme "musclé". Une maison, probablement celle d'un riche propriétaire, bien gardée, mais pas un problème pour lui alors qu'il évaluait la situation et qu'il sautait de toits en toits pour éviter toute surveillance, s'introduisant dans les jardins, remarquant la distance qui le séparait de "la ville" désormais mais encore une fois, pas de problème, et grimpant à un balcon avait-il terminé avec brio son infiltration, enfin c'est ce qu'il avait cru. Enfonçant la porte vitrée, l'arme à la main, prêt à fondre sur une victime endormie tombât-il nez-à-nez avec un comité de réception armé jusqu'aux dents et il réalisa, alors qu'il exécutait bottes sur bottes, poussant à son paroxysme sa constitution supérieur à celles de ses assaillants, que son manque d'humilité lui coûtait bien cher.
Il finit quand même à venir a bout des gorilles qui gardait sa cible, elle même en armure et armée, visiblement prête à recevoir quand, se jetant sur cette-dernière, un des gardes se releva et désarma l'elfe qui, abasourdis par un résistance absolument inattendue, ligota le pauvre homme de sa chaîne arcaniques, lui brisant le cou par la même occasion. Portant bien trop d'attention à sa nouvelle cible il faillit manquer sa principale qui tentait de sauter par le balcon, d'un rapide coup d’œil calculant qu'il n'avait ni le temps de rétracter sa chaîne ni de l'envoyer sur le fuyard un réflexe idiot lui fit pousser le bras en avant et viser de sa main portant son sort l'homme le regardant alors d'un air terrifié, alors l'elfe sentit sa magie se vider presque intégralement et une pointe se dessiner dans sa paume alors qu'il tombait, à bout de souffle sur le sol. N'essayant pas de comprendre, sa vue commençant à se flouter, il avait ramassé un presse papier tombé non loin de lui dans la cohue de l'action s'étant dérouler plus tôt et l'avait envoyer de toutes ses forces vers le visage de sa cible qui s'était alors arrêtée une seconde en voyant le spectacle de son meurtrier s'affalant tout seul sur le sol.
Erreur fatale, pensant l'elfe, alors que l'homme commençait à répandre son sang sur le balcon, lui, se relevant, commençait a chercher les raisons de ce que venait de se passer, regardant ses mains, vides, mais plus profond que cela, son esprit, en un lieu reculé, la où se trouve la source de sa magie, qu'il avait pour la toute première fois de toute son existence plus sut maîtriser.
Dans cette salle où le clair-obscur régnait en maître l'elfe se posait encore et encore cette question quand il finit par en avoir marre et, ayant trop de respect pour son arme pour la jeter avec violence dans un coin, se contenta de tomber à genoux en hurlant de rage. Une bonne minute resta-il la, au centre, baigné dans la lumière, éblouis par cette dernière, ne pouvant observer que les détails le long de sa lame et les gouttes perlant sur ses bras, quand il finit par se résigner a utiliser la méthode "classique".
S'asseyant la où il se trouvait, prenant une posture de méditation et tentant dans un premier temps de rassembler tout la magie qu'il pouvait il tendit le bras droit devant lui et invoqua sa chaîne qui jaillit de sa paume, comme d'habitude, et tomba, faute de cible, sur le sol avec un bruit métallique étouffé. *La magie est comme un réservoir, chacun a une limite, mes professeurs m'ont toujours encourager a repousser les limites de ma magie, mais je n'en avait cure … la magie ne m'a jamais passionné ...ah ...si tu pouvait être la mon frère pour philosopher avec moi ...toi au contraire tu a toujours adorer la magie … bon … je n'ai jamais pu repousser mes limites … peut être que le moment est venu …le moment pour ma magie de franchir un nouveau stade … c'est peut être ce que mon âme a voulu me dire ce soir la … *l'elfe resta la, au centre ,le bras tendu ,et tenta de matérialiser sa chaîne aussi longtemps que possible, et dans un demi-étonnement, cette dernière resta bien plus longtemps qu'a son habitude. Se relevant, une mine grave cachée par ses cheveux trempés retombant son son front, il avança un mannequin au centre de la pièce avec fracas, n'ayant plus assez de forces pour le soulever et ainsi le traînant d'une mains nonchalante derrière lui jusqu'à sa place, enfin se postant devant lui, mobilisant toute sa force mentale il pointa sa paume devant son ennemi imaginaire et ne put de penser a voix haute :-ALLEZ ! DEUX CHAINES ! DEUX !Mais une seule chaîne fut produite, et la demande magique commençait a pesait trop lourd sur sa fatigue, la sueur revint inonder sa vue commençant à se troubler mais pourtant il ne lâchait pas l'emprise :-ALLEZ ! J'AI DIT DEUX !Un minuscule flash violet se produisit dans sa paume avant que sa chaîne ne disparaisse et que ses bras ne se désarticules et sa tête le plonger dans un tourbillon de fatigue. Tombant a nouveaux a genoux mais cette fois-ci le sourire aux lèvres, il chancela jusqu'à une paillasse , dans l'ombre, et méditant sur sa séance, il s’endormit un large sourire brillant dans l'ombre où il était retourné, sa dernière pensée ?
*Je peut devenir meilleur …. il faut le vouloir … il est temps pour moi de me surpasser et de sortir de l'ombre … *Au lendemain, après un copieux déjeuner ayant engloutit la moitié de ses rations pour la semaine, Artanis se campa devant le mannequin ,et criant :
-DEUX CHAINES !Deux chaînes jaillirent de sa paume dans un flash violacé et s'enroulèrent autour du mannequin. Les dissipant il répéta l'opération par trois fois pour être bien sur de sa découverte, absolument ravi, il conclut que sa grande fatigue ne l'avait pas mené bien loin la veille et se rasseyant, essuyant quelques gouttes de sueurs se faisant rares cette fois-ci, il passa le reste de la journée a méditer, a rassembler toutes ses forces en un point, a faire appel à toute la magie qu'il pouvait mobiliser, à la conserver en une parcelle de son esprit,il n'aurait pu le voir mais son visage n'avait jamais été aussi content, il était ébloui par la puissance cachée en lui, à chaque fois qu'il sollicitait de l'énergie, celle-ci venait sans tarir, enfin presque, à la fin de l'après midi son esprit était sur le point d'exploser, la sueur avait refait son apparition et désormais son visage n'était que rictus et veines battantes. Se relevant avec une lenteur calculée, ne voulant perdre sa concentration, il leva lentement le bras vers sa cible pour enfin déchaîner sa magie en un cri qui résonna même au delà de la montagne :-Repoussons la limite, MAINTENANT !Et deux chaînes sortirent de sa paume, bien au delà, dans une augure que personne n'aurait put lire, les oiseaux s'envolaient tous ensembles au dessus de la canopée tropicale, dans un bruit retentissant et a toute vitesse, comme projeté par un canon , souriant, sondant son esprit il continua : -ENCORE !Dans un bruit de pétard une troisième chaîne sortit et s'enroula sur la taille du mannequin :
-ENCORE !Un flash violet se produisit et la lumière du flash sembla retomber comme une cascade de sable qui se rassembla pour former une quatrième chaîne qui serpenta jusqu'aux pieds du mannequin, l'elfe haletait, complètement exténué, mais une rage de vaincre battant en lui au rythme de son cœur, en demandant encore, prêt a soulever cette montagne au dessus de lui :
-ENCORE ! ENCORE ! ENCORE !Rien ne se produisait, cette fois-ci, plus d'énergie dans son esprit, et ce dernier était trop fatigué pour se concentrer assez dans la matérialisation d'une cinquième chaîne alors que les quatre déjà présente le sollicitait déjà plus que jamais. Pourtant, quittant sa cible de ses yeux vers laquelle il avait déchaîner sa rage et son énergie, il ferma les yeux, baissa la tête, inspira profondément, et le regard désormais serein, apaisé, senti son cœur toujours battre a tout rompre mais une nouvelle force naissant dans son esprit, lui faisant oublier sa fatigue, il reprit :-Encore …Et un minuscule phare sembla prendre vie dans sa paume alors qu'une cinquième chaîne en sortait avec peine : -Allez ….allez ….encore … un petit peut plus ! Suspendu en l'air, dirigée vers le mannequin ,la chaîne sortit lentement mais sûrement, et après de très longues secondes, finit par s'enrouler sur le cou de sa cible.-OUI !Un flash de lumière violette se répandie dans la pièce, gommant tous les reliefs, illuminant tel un soleil sur terre chaque centimètres de cette grotte aménagée avant de s'éteindre, et avec elle la prouesse magique du prince déchu. Levant les yeux vers la lumière de la lune éclairant désormais d'un halo paisible et presque fantomatique, comparé a la lumière précédente, la salle d’entraînement, Artanis sembla s'exprimer a voix basse a une personne qui n'était pourtant pas présente :-Je sais comment faire … pour repousser mes limites ...tu sais comment j'ai ait ? J'ai imaginer que ta vie en dépendait ...tout devient possible alors ...j'ai hâte de te revoir … voir comment je pourrait repousser encore mes limites a ce moment … bonne nuit ...petit frère …
Et dans un ultime soupir, Artanis tomba sur le sol ,endormi, un léger sourire sur les lèvre, rêvant sûrement de chaudes retrouvailles dans un pays qui es propre a chacun, sous le regards paisible de l'astre a la blancheur de nacre .
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