La liberté n'existe que dans les rêves [PV :Anodrac ] [Abandonné ]

A jamais coincé dans un corps qui n’est que le reflet d’une personne que je ne suis finalement pas. J’aurais aimé qu’on ne me retrouve pas, simplement vivre dans ce pays, loin de tous. Je suis toujours en forme humaine, toujours…

Aujourd’hui, alors que le soleil me fait mal aux yeux, la porte de mon cachot s’ouvrit. J’avais du mal à tenir debout… Combien de jours sont –ils passés ? On m’a soufflé l’équivalence d’un an… J’ai l’impression de bien plus. Comme si une éternité avait pris place dans ce cachot… Je me sens si sale… Ca fait longtemps que je ne me suis pas lavée.

Un bon bain me ferait du bien… Mes cheveux étaient en bataille, fait de millier de nœud…. Mon visage était crasseux... Mes vêtements étaient des lambeaux troués par le temps. Je portais une tunique grise à manches langues, arrivant à mi-cuisse… Et une culotte… J’étais pieds nus. Mes jambes étaient limites brunes dut à la saleté qui l’avait recouverte. J’avais des chaines aux mains… Ma punition avait pris fin… Je devais rester silencieuse… Ne dire aucun mot sous peine d’être battu encore une fois.
Cette douleur ne me quittera jamais. J’ai commis bien trop d’erreur de ma jeune vie.

On me mit dans une calèche, avec un soldat pro–AT. Je regardais par la fenêtre… Le soleil était vivace, mais ça me faisait du bien de le sentir sur mon visage. Ainsi que de voir, ces fourmis marchaient dans la rue, vaquer à leur occupation… Sans souci qu’une prisonnière passait à coté d’eux.

On m’avait expliqué qu’au vu de ma dernière fuite, on allait m’emmener dans un endroit où je vais rencontrer un chaperon… Son but, me surveiller pendant quelques jours. Je ne veux pas être sous surveillance. Je serais sage, j’obéirais… Je le jure… Je voulais tellement me rebeller, dire que c’était inutile… Seulement, je ne le fis pas. Je regardais les choses se passer, et je les suivais. J’espérais que je pouvais me changer par après, et surtout me laver… Je devais sentir horriblement mauvais.

Et j’avais aussi envie de courir dans la nature sous l’apparence qui est la mienne. Cette apparence, mon vrai visage qu’on m’interdit de porter. La calèche s’arrêta brusquement. Le soldat sortit. Je ne bougeai pas, j’attendis. Il ouvrit ma porte et me tira violement à l’extérieur. J’ai failli m’écrouler par terre… Ca fait un an que je ne suis pas sortie de mon cachot… Mes jambes avaient du mal à me garder debout. Malheureusement pour moi, ce soldat s’en moquait. Il me traina vers un grand bâtiment. On y entra. J’observais ce monde que je n’avais pas vu depuis trop longtemps… Un grand hall avec des bancs se présenta à moi, il y avait plus loin deux bureaux et un escalier. Il me jeta contre le banc. Ma tête cogna contre le mur… Plus doucement, je ne suis pas une poupée.

- Tu ne bouges pas et tu attends qu’il arrive…

Il partit en direction des bureaux. Je me frottais la tête… J’avais mal. Je fermis ensuite les yeux. Je pensais à l’hiver et la glace … Ca me manquait de marcher dans la neige, ou de glisser sur la glace… C’est à ce moment-là, que la neige se déclara dans la pièce… A force de trop y penser, mon pouvoir se déclencha… Et inonda de magnifique flocon une salle terne par ses murs sales… J’ouvris les yeux pour admirer cela quand j’entendis crier dans les bureaux…

Ils ne savent pas que je suis capable de ca… Et ils étaient surement en colère car ils ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Je ne prêtais pas attention à tout ce remue-ménage. J’étais presque libre, et c’était déjà une petite nouvelle. J’attendis juste que … que le Pro AT en charge de ma surveillance viens.

J’entends l’horloge frappait les minutes qui s’écoulent, j’entends le soufflement de mot qu’un homme crie à un homme dans des bureaux en bois… Je me perds dans cette vie de douleur, ou le soleil m’embrasse, pour me souhaiter la bienvenue… Mes chaines me tirent les poignets, me faisant mal… J’aimerais tellement être libre. Heureusement que la neige en vient par m’apaiser.  Je regardais les flocons tomber quand j’aperçu un homme.
Je me recroquevillais sur moi – même, montant mes jambes sur le banc. Je le regardais avancer, se perdre dans ce lieu.  C’est là que le soldat se retourna, alors que l’inconnu marcha assez vite dans sa direction. Aurait-il un combat qui allait débuter sous mes yeux. Je ne disais pas un mot, écoutant leur parole. Un sourire se dessina sur mes lèvres. J’avais envie que l’inconnu, lui arrache le cœur avec ses mains ! Un cœur tout chaud qui se meurt sur le sol, quelle vision agréable à voir !  Je veux, je veux !

Le soldat était maladroit, il tomba sur les fesses comme un idiot. Et j’étais escortée par ça ? J’étais dépitée. Alors que je descendis les jambes, un homme entra dans le hall. Son visage, ses traits, sa tenue… Il m’était familier comme si je le connaissais, et même très bien… La neige avait stoppé d’elle-même, laissant un petit vent froid restant dans cet endroit. Je m’avançais un peu pour mieux le voir. Il tourna un bref instant vers moi, le sourire aux lèvres… Non, ça ne se peut… Pas lui !  PAS LUI !

C’était le propriétaire de la demeure…. Et bien plus… C’était l’immondice qui m’avait pris pour son jouet… Je me souviens de ce fouet qui courait sur ma peau, me marquant de rougeur, ou de cette lame chaude qu’il tenait dans sa main, avec laquelle, il dessinait sur ma chair.   Je frissonnais. Une peur m’envahit. J’aurais dut le tuer quand j’en avais fini avec cette entrainement !!! Lui arracher son cœur !!  

C’est là que je ne compris rien à la suite des évènements… Pourquoi avait – il lancé un couteau contre un mur ? Pourquoi ouvrit – il ses bras ? Est – il simplement fou ? Je fixais le professeur de mes cauchemars sortirent une épée… Et c’est là que je sentis une main se posait sur ma tête. Je levais les yeux, en regardant ce qu’il faisait. Je lâchais un petit grognement.  Je reste un animal après tout… Je n’aime pas qu’on me touche de la sorte…  Et c’est là qu’il me tendit sa main… Je vais la lui geler, puis la lui briser ! Je ne suis pas un chien ! Il me proposait la liberté… Une liberté qui risque de me tuer aux yeux des miens… Ca non ! J’ai eu ma liberté en promettant de ne plus m’évader…Et surtout parce qu’il avait besoin de moi. Cependant, ce n’était qu’un détail.  Je fixais autour de moi, en  soupirant. Sois je reste avec mon bourreau, soit je fuis avec un inconnu… Je ne peux pas partir sans … Je veux son CŒUR !

Je donnais un coup de pied dans la main de l’inconnu, la lui en gelant. Puis je m’écartais de lui en glissant sur le banc.

- Non ! Je refuse ! Ne me touche plus jamais de tes mains sales !

Je me mis debout, me collant contre le mur. Je me méfiais des deux, mais je ne partirais pas sans le cœur du professeur macabre. Il était hors de question que je fuis. Je ne suis pas une fuyarde ! JAMAIS !

[HRP : Je me suis permise quelques choses avec ton personnage. Si cela ne te convient pas, préviens moi, et je changerais cela par après, sans problème ! ]

Le monde pris fin sous mes yeux. Ces hommes pitoyables qui se présentaient à moi… Ils se battaient comme des pantins qui tentaient de défaire leur lien.  Je soufflais, alors que je reposais debout contre ce mur. Je ne voulais pas qu’il le tue. C’était à moi. Je voulais sa mort, lui prendre son cœur…. Et le brûlait.  Je veux savoir, la sentir se perdre entre mes doigts, voir son visage se fait prendre par la mort… Je veux sa vie ! Et cet inconnu se permet de le combattre…. C’est MA proie ! Je veux me venger de ses coups… De ce fouet qui me brulait la peau… Même si mon cœur a peur, se crispe devant lui, devant sa cruauté… Je le ferais !

Et ce n’était pas à cet inconnu de s’en mêler. Je me décalais du mur alors qu’il avait longtemps blatéraient et que l’ombrageur le maintienne par le cou.  J’avançais doucement vers eux. Mon ancien maitre se débattit voulant lui lacérer la peau du bras. Je me mis entre eux deux. Je le regardais de mes yeux noirs, le fixant…
J’aurais pu dire des cruautés, souffler un mot sur ce qu’il fit… Mais je me tus, ne disant rien. Mon ancien maitre pouvait bien crier ce qu’il voulait, je ne l’écoutais pas. Tout ce passait vite. Trop vite, et pourtant ces secondes furent pour moi des minutes.  Je profitais de cet instant comme d’un pas vers ma vengeance…

Je dirigeai ma main vers l’entre jambe de l’ombrageur dont le nom m’échappe,  sans le toucher et je gelais cette partie… Puis je tapais bien violement avec mon poing… Forcement sous le choc, il lâcha sa proie… Et tout deux tombèrent au sol.   Je ne voulais pas qu’il se mêle de cette affaire… Et j’ai pu faire cela avec mes mains enchainées. Ce n’était pas facile mais j’ai réussi. Il parait que cette partie chez l’homme est fragile… Que c’est une de ses plus grandes faiblesses… Alors pourquoi ne pas tenter le coup, et voir les conséquences. Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres, quand je me retournai vers mon ancien maitre. Il se tenait la gorge, reprenant son souffle. J’avançais vers lui. Je n’avais pas d’arme, j’étais enchainée… Mais je voulais tellement son cœur, tellement lui arracher, le sentir chaud laissant son dernier battement dans ma main, avant de s’éteindre …

Cependant, j’étais trop faible. Je ne ferais pas le poids. Je devais m’en résoudre à le laisser en vie.  Mon ancien maitre me dit même pas merci, il se releva, se mettant debout face à moi… Un air dégouté se grava sur son visage. Ma peur prit une tournure violente dans mon corps. Mon cœur s’affolait. Je devais reculer. Je sentais la punition s’abattre sur moi… Il me prit au collet, serra fort ma gorge, comme si c’était une brindille… L’air me manquait. Je commençais à étouffer, à ne plus sentir l’oxygène perçait mes poumons… Je mis mes mains autour de son poignet alors qu’il plaqua contre le mur avait une force… Je fus quelques secondes dans les vapes…  Ma vue devenait flou avec le manque d’air. Je lui griffais la peau, voulant le faire céder. Je ne veux pas mourir, mourir parce que je l’ai aidé… AIDER ! Certes, j’avais envie de le détruire, et le tuer moi-même… Cependant, il ne savait pas, et il me punissait…

Il me murmura avec haine, qu’un jour, il me prendrait, et me dépècera avec plaisirs sur une table de métal… J’étais horrifié à cette idée… Je me débattais bien plus violement.  Je ne voulais pas de ce sort… Il eut un sourire alors que je commençais à perdre connaissance…Et il me projeta contre un banc. Je me cognai la tête sentant le sang coulait sur mon front… Et je tombais au sol. Affolée sur le ventre, me sentant horriblement mal.  J’avais la nausée. Je ne vis que des pieds qui arrivèrent vers moi… J’avais si peur… Et pourtant, je m’évanouis… La douleur, le choc, le manque d’air… Je perdis le contrôle de mon corps, de ma conscience… J’étais condamnée !

[hj: Je n'arrive pas croire que j'ai été victime de harcèlement sexuel.]


Hogùn commençait à prendre plaisir sur le fait qu'il avait un contrôle sur le propriétaire. Celui-ci se débattait sans relâche, mais il était incapable de ce libéré. L'Ombrageur brandit son épée pour qu'elle soit à la vue de tous et qu'il contempla sa mort. Mais avant qu'il puisse faire quoi que ce soit, il s'arrêta pour ensuite tourner sa tête vers Raya qui se trouvait entre lui et le maître. Anodrac aurait bien aimé pouvoir lire la moindre émotion dans ces yeux, mais elle était tellement noire et morte...

Puis elle dirigea sa main vers les parties génitales d'Hogùn, celui-ci par réflexe relâcha sa proie et dirigea sa main vers la main de l'impolie.

-Mais qu'est-ce qui te prend? Tabarnak!


Mais il avait été trop lent, celle-ci lança un sort de glace qui aurait dû glacer les testicules d'Anodrac. Mais puisqu'il était insensible au froid, ses couilles restèrent intactes, mais son pantalon était plein de glace. L'Ombrageur reculait sous le de coup de point de Raya, mais par surprise il trébucha sur un tabouret. Durant les évènements qui arrivaient à Raya, Hogùn se concentra plus sur ce qui était le plus précieux pour lui. Il plongea rapidement la main dans son pantalon et trouva de la glace sur son chemin. Sans perdre un instant, il retira toute la glace et par malchance il avait aussi arraché quelques poils pubiens, qui étaient accompagnés de quelques cries et jurons. Quand il eut fini, il fit une inspection des lieux et aucun dommage ou anomalie n’avait été détecté. Il retira sa main et secoua quand même son pantalon pour faire tomber les petits morceaux de glace fragile qui restait.


-Osti de câlice! Ma tabarnak! Tu ne perds rien pour attendre! (Tu n'échapperas pas à la punition même si elle n'a pas lieu maintenant )


Tout d'un coup son attention retourna sur Raya qui était en train de se faire étrangler par le maître, Hogùn se leva brusquement et dit:


-Hey, mon tabarnak! Tu es mieux de la lâcher parce que moé, j'te manquerais pas!


Il projeta Raya contre le mur, elle se cogna la tête et commençait à perdre connaissance. Hogùn se précipita sur le maître, mais celui-ci prit la fuite. Il aurait voulu le poursuivre et lui régler son compte, mais il ne pouvait laisser la Kitsune derrière. Il s'approcha doucement d'elle et il s'accroupit, elle avait perdu connaissance. Il plongea sa main dans l'ombre de son manteau et sortit un bandage, il commença à faire les premiers soins au niveau du crâne. Puis, il plongea à nouveau sa main dans l'ombre de son manteau et en ressortie une cape avec un capuchon, il l'enfila sur Raya et l'a pris dans ses bras.

Arrivé dehors, il appela Heimdall qui sortit des ombres et s'approcha d'Hogùn. L'imposant loup sombre aux yeux blancs s'inclina pour aider son maître à placer la jeune fille sur son dos et à son tour prit place derrière elle pour l'empêcher de tomber. Le monde à l'entour commençait à dévisager Hogùn et était curieux de savoir qui se trouvait derrière le capuchon, il vrai qu'avec les cheveux longs on pouvait facilement dire que c'était une fille. Mais il n'était pas facile de voir son visage.


-Awn i Heimdall!(Allons-y Heimdall) Dit-il en Ombrageur.


-Mae lle arbennig? (Un lieu en particulier?) Lui répondit en commençant sa course.


-Ymhell o fan hyn, yn chwilio am gornel dywyll. Mae lle gwag. (Loin d'ici, cherche un coin tranquille).

Puis le loup grogna pour affirmer qu'il avait compris. Heimdall se déplaçait rapidement évitant les groupes et cherchant le chemin pour une auberge, tendis que Hogùn avait une main sur ses bijoux de famille pour apaiser la douleur. Après une dizaine de minutes, le grand loup s'arrêta devant les portes d'une auberge en bonne condition. L'Ombrageur descendit et prit Raya dans ses bras, elle était toujours inconsciente et était mal en point. Il entra dans l'immeuble et son loup retourna se cacher dans une ombre. Lorsqu'il entra dans le bâtiment, il fut en premier dévisagé par tout les clients et employé de la place. Il se dirigea vers le comptoir et demanda fermement avec autorité une chambre, il prit la clé et il dit qu'il allait revenir pour payer et faire une commande. 

Lorsqu'il entra dans la chambre, il déposa Raya sur le lit et invoqua à nouveau Heimdall qui sortit de l'ombre de la porte. Anodrac lui demanda de la surveiller pendant sa brève absence, cette fois-ci il entra dans le restaurant et demandèrent un plat léger et un steak bien saignant. Puis il remonta et rentra dans la chambre, elle était encore inconsciente. Il déposa le plat sur une table à côté du lit et donna le steak à son loup, après il se mit à flatter son compagnon pendant qu'il dégustait son plat. Hogùn finit par se retourner et s'approcha de la petite fille, il saisit ces menottes. Il les inspecta et analysa la serrure, c'était une serrure banale. Il créa quelques outils avec artisanat des ombres et commença à déverrouiller les menottes de la fille. Après quelques minutes, il réussit à ouvrir une menotte et s'attaqua ensuite au deuxième...

Je vis une horloge, elle roulait sur le sol dans un bruit assourdissant… Elle me faisait mal dans les oreilles. Je me figeais. Un miroir tomba du ciel, se fracassa devant moi.  Je me regardais dans le reflet, et je vis une renarde à 7 queues… C’était moi ! Je reculais tombant à genoux, et je criais !

Le réveil aussi dur que la chute, aussi violent que ma tête frappant le sol. Un sol qui me parut plus moue, plus douillé… Mes yeux peinaient à s’ouvrir… Les nausées martelaient mon ventre. J’étais mal. Ou étais- je ? Que s’est-il passé après mon choc sur le sol ? Je sentais mes bras bouger sans que je ne le veuille… Je n’ai pourtant que mal à la tête… Qu’est-  ce qu’on me fait ?  Je me forçais à ouvrir les yeux. Je le fixais sans aucun sentiment ne traverse mon regard. Première leçon : Ne pas montrer sa souffrance… Ses sentiments.  J’observais la scène, le cauchemar… Je n’étais plus dans ce Hall, sur ce sol froid.

J’étais dans un lit avec l’ombrageur auprès de moi. Il me tripotait les mains… Et je sentis une de mes chaines se délester de ma main… Il m’avait kidnappé, et emmener ici. Que me voulait – il ?  Je le frappai au visage de ma main libre, avec un peu de difficulté, puis je reculais sur le lit… Je remarquais que j’avais une cape à capuche sur moi… Il voulait cacher son crime en me trimballant jusqu’ici.

Je vais souffrir, encore… Il n’aurait pas dû s’en mêler. Cette fuite va me causer la torture encore. Il aurait dû me laisser le bas ! Je préférais souffrir au sol qu’être là… Je descendis du lit arrachant cette cape et la lui balançant sur le visage. Je respirais fort car j’avais dû mal à tenir ainsi. Ma tête me tournait, et ma faiblesse due au cachot n’aidait pas.  Je me collais contre le mur, près d’une fenêtre. C’est là que j’aperçus le loup. Il était imposant. Je ne pus que grogner contre lui, et il me répondit par un grognement aussi… Je devais m’échapper, retourner dans la demeure de l’autre… Me rendre. Je n’avais pas le choix !   D’un pas décidé, je me dirigeais vers la porte. La chaine pendante à mon bras risquait de causer des soucis. Cependant je savais que rester ici était une grave erreur. La fuite, le retour à la normale. Je ne voulais pas revoir ce cachot !  

C’est là que j’eus une idée !  Je me mis à courir vers la porte, je l’ouvris  me précipitant dans le couloir. Je me forçais à pleurer, et les larmes coulèrent toutes seules. Je me griffais la peau jusqu’au sang… Et enleva mon bandage… Il m’avait soigné, pourquoi ? Je n’en sais rien mais c’était une erreur… Je risquais ma vie, mais je n’avais pas vraiment le choix !

- A L’AIDE ! Criai – je.

Puis je me remis à courir, dévalant les escaliers, atterrissant en larmes dans la salle principale. Je me plaquais contre l’aubergiste, relevant la tête, les yeux montrant une tristesse… Un mensonge. Mais je sais très bien jouer à la comédie. Je tirais sur sa chemise d’un air suppliant…

- Monsieur, je vous en supplie… Aidez – moi … Un de vos client a voulu me battre… il voulait…. Que….

Je m’écroulais au sol, à ses pieds… alors que ma chaine tapa contre le sol. Je ne le regardais plus. Je laissais les choses se faire d’elle – même. Il marmonna quelques choses et demanda un homme de m’aider. Un homme me souleva et me posa sur une chaise, puis il s’occupa de nettoyer mes plaies doucement. Je me laissais faire, et je levais la tête vers lui. Un sourire hésitant arqua mes lèvres. Il était réconfortant, et calme. Il me soufflait que je n’aie plus rien à craindre.  Je me méfiais mais j’avais envie n’est ce qu’un peu de le croire… Un peu réconfort ? Qu’est-ce que c’est dans le fond ? J’attendais que l’ombrageur soit maitriser et son loup tuait… Ou qu’on m’aidait à quitter ce lieu.

Hogùn était sur le point de finir son crochetage, mais il fut interrompu par une faible claque de la part de Raya qui venait de reprendre connaissance. Après, elle prit ces distances, elle commença à palper la cape qu'Hogùn avait confectionnée pour éviter que les gens la pointent du doigt. Mais celle-ci n'avait pas apprécié le geste, elle retira la cape et la lança dans le visage de l'Ombrageur qui était rester indifférent. Il saisit la cape d'une main et l'enleva de sa tête, il dévisageait la Kitsune qui respirait fort. Elle s'était collé contre le mur et examina la pièce, c'est à se moment qu'elle remarqua le grand loup. Elle se mit à grogner comme un animal et Heimdall en fit autant, mais Anodrac leva sa main pour lui dire de se calmer.

Elle finit par prendre la porte et se mit à courir dans le couloir, on pouvait entendre le bruit des chaînes diminuer avec la distance. Hogùn apposa la paume de sa main sur son visage et la fit glisser vers le bas lentement. Cette fillette avait été brisée mentalement et émotionnellement, elle était perdue. Heimdall finit par se lever et s'approcha d'Anodrac.

-Ita quod es amet faciat? (Alors qu'est-ce que tu vas faire?) Dis le loup en Ombrageur.

-Primus ego vigilaveris, si tunc esset violentia uti beneficio non operari. Sint tibi mecum? (Je vais en premier la réveiller, si la gentillesse ne marche pas alors j'utiliserais la violence. Est-ce que tu es avec moi?) Lui répondit en Ombrageur.

« pause »

-Allez on bouge!

L'Ombrageur finit par se lever du lit et sortie avec son loup de la chambre. Quelques personnes avaient sorti leurs têtes pour vérifier d'où venait le bruit, mais quand ils virent Hogùn et son familier qui marchèrent vers les escaliers. Tous sans exception claquèrent leurs portes pour s'embarrer, Anodrac commença à descendre les marches suivies de son compagnon. Un grand silence se fit, les gens le dévisageaient et quelques personnes se placèrent devant la fillette. Le forgeur d'ombre entra sa main dans l'ombre de son manteau et en ressortie une épée longue sombre, il atteignit la dernière marche et s'avança par la suite vers Raya. Le loup avait sorti ses crocs et grognait à toutes les personnes de la place, certains d'entre eux prirent la fuite ou retournèrent dans leur chambre. Seulement deux hommes étaient restés pour protéger Raya, l'Ombrageur regarda son loup et fit un signe de tête. Celui-ci fit un grand hurlement qui effraya les sois-disant protecteur.

Hogùn se trouva seul avec Raya et son loup. Heimdall se déplaça pour se placer devant la porte pour éviter qu'elle s'enfuît.

-Tu pensais vraiment qu'ils allaient te protéger? Aucun d'entre eux n'est soldat ou mercenaire et r'garde-toi! À moitié enchainez, faible, une tunique déchirer comme seul vêtement et tu espères vraiment qu'ils vont se sacrifier pour toi? Tu n'es rien et tu restera rien si tu ne fais rien!

« pause »

-RÉPONDS-MOI TABARNAK! TU VEUX RESTER UN INSECTE OU TU VEUX ÊTRE CRAINT OU MÊME VOIR RESPECTER? PARCE QUE C'EST ICI ET MAINTENANT QUE J'VEUX SAVOIR SI J'PERDS MON TEMPS OU SI ÇA EN VAUT VRAIMENT LA PEINE!

« Pause »

Hogùn finit par prendre une chaise et plaça le dos de la chaise en direction de Raya, il s'assit dessus et s'accota les bras sur le dossier et l'épée sur ses genoux.


-Maintenant, on va parler qu'tu l'veuilles (que tu le veuilles) ou non. Pourquoi l'as-tu protégé?

La douceur, j’en connaissais que les prémices, les effleurements, la signification du mot et c’était bien tout. Cet homme était doux ? Il ne me fit pas mal, et pris soin de mes plaies. Cela me surprenait. Je n’avais pas l’habitude d’une telle attention, de son sourire gravait sur ses lèvres… Il voulait m’aider, ça se voyait. N’étais – je pas qu’un simple déchet dans ce monde ? A priori non ! Cependant ce moment de calme, de douceur fut bien éphémère. La peur prit le dessus, encore… Elle brisa tout sur son chemin. Je ne bougeais pas face à ce loup imposant. Je n’avais pas peur de lui… Ce que je voulais c’était revenir de là ou je viens. Je ne voulais pas subir la colère de mon cher père « balthazar »….  Je ne veux pas retrouver le cuir du fouet. La renaissance de mes douleurs qui me bruleront à nouveau la peau. J’avais bien plus peur de ça que de lui, cet ombrageur et de son loup… Je restais sur ma chaise, fixant ces humains s’envoler.

Quand on dit que la peur donne des ailes, on n’est pas si loin de la vérité.  Je me retrouvais seule en à peine cinq minutes. Je soupirais m’adossant contre ma chaise. Il se prend pour qui ? Sérieusement c’est qu’un homme qui sort des trucs de sa veste… Je lui vole la veste et il ne peut plus ? A méditer ! Je croisais les jambes en me nettoyant avec le linge mouillé, le visage que celui qui me voulait du bien à laisser dans sa fuite. J’enlevais un peu de cette saleté qui recouvrait ma peau.  

. Je ne le regardais pas. Ignorance.  Pourquoi je devrais poser mon regard sur lui, et son toutou ? Il détruit mes chances d’être dans les bonnes grâces de mes supérieurs. Je soufflais alors qu’il parlait. Je suis un déchet ? Ah mince, je le savais ! Je ne suis rien ? Hum, il m’aurait déjà tué …. Donc non ? Et puis les insectes, les insectes ont les ignore… Il s’amusa à me crier dessus. Je baillai ! Je suis faible aujourd’hui, c’est tout.  Il m’ennuyait !.  Silence ! Il s’installa en face de moi, sur une chaise, posant ses mains sur le dossier.

Je ne répondis même pas à ses mots. Je n’en voyais pas l’intérêt ! Il crachait dans le vent. Un vent glacé même ! Je me levais, sautant sur la table alors que je faisais tomber ma chaine sur le sol.

- On dirait que je ne suis plus enchainée…


Je n’avais même pas écouté la fin de ce qu’il disait. Il me pourrit juste mon avenir avec ses conneries !  Tout ce que je voulais c’était  sortie. Je me retournais un bref instant, et tendit ma main pour lui geler la bouche, et la glace fit son chemin. C’est là qu’un imposant homme en armure se figea devant moi. Il était bien plus grand que moi, et me fixa un d’air colérique.

- Mademoiselle, je vous cherche  depuis l’incident.

Merde est le mot qui traversa mon esprit. Je reculais d’un par en le regardant. Il me prit la main, me la serrant fort. Si fort que j’ai eu mal. Ses yeux étaient comme les braise de l’enfer… Il devait être un démon !  Il me tira vers la sortie.

- Evitez dans l’avenir d’aller avec un ombrageur… Est – ce clair ?
- Oui… Mais ce n’est pas ma faute…

Sur le coup, j’aurais aimé resté un peu plus ici. Mon retour était signe de punition, et je vais avoir très mal… Trop même !  Pourquoi mon premier jour finissait dans cette état… POURQUOI ?