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 Sybil Ferenza [TERMINE]

 
Sybil Ferenza [TERMINE] Sand-g10Mar 9 Aoû - 12:42
Ferenza
Sybil

Sujet de l'épreuve
"Raconte l'un de tes voyages dans Terra, n'importe où, pourvu que la rébellion en soit un élément déterminant"

De la Mer à la Terre et inversement


Le vent chargé d'embruns fit claquer la grande voile et la proue se dressa fièrement vers le ciel sombre alors que le navire escaladait une vague plus grosse que les autres. Un ordre fusa dans le ciel, à peine couvert par le cri des mouettes. Aussitôt cinq matelots s'activèrent, tirant cordages et poulies pour réduire la voilure. Il fallait préparer l'accostage, le port serait en vue dans une demi heure à peine et la mer était plutôt taquine en cette fin de journée. Soudain un cordage échappa des mains d'un marin pour aller claquer furieusement au-dessus des têtes. Trop haut pour être rattrapé. Alors une silhouette bleue tomba du ciel, se saisit du morceau de cordage fugueur et le tendit au maximum. Le marin qui en avait la charge vint prêter main forte à la jeune fille de 19 ans qui tenait tant bien que mal le lien. On fit un nœud et tout rentra dans l'ordre. Un sourire et une poignée de main échangée en guise de remerciement et Sybil retourna à son poste de vigile. Elle sauta sur les tondages et grimpa au mat de Misaine. Elle dépassa la misaine, le petit hunier et se hissa au-dessus du petit perroquet pour atteindre son poste. Un pied de chaque côté du mat, elle fixa son regard clair sur l'horizon: bientôt on verrai la terre. Dix minutes plus tard une voix cristalline mais puissante résonna au-dessus du pont:

-TERRE !-

Chez les marins ce fut la joie. On applaudit la vigie qui annonçait la bonne nouvelle, on effectua quelques pas de danse, on lança des hourras vers les nuages et puis chacun reprit sa place sur un ordre du capitaine. Mais les sourires restèrent et on mit plus de cœur à la tâche. Un mousse grimpa prendre la relève et la jeune fille put retrouver le pont. Elle descendit le long des cordages avec agilité, comme si elle était née sur le bateau. Elle grimpa en trois enjambée les marches qui mènent au pont arrière pour rejoindre le capitaine et le timonier.

Quand le port arriva en vu, la mer s'était calmée. Ils accostèrent sans encombres et Sybil alla trouver le responsable de leur quai. Elle paya la taxe, fit enregistrer le bateau, son équipage et son chargement avant de retourner à bord prendre ses affaires: son chemin continuait dans les terres. Elle avait payé son voyage en travaillant à bord, tantôt aux cuisines, tantôt comme cartographe, tantôt comme vigie. Elle s'était facilement liée à l'équipage, comme toujours et ses histoires avaient rythmés le voyage. Après quelques embrassades, des vœux de bon voyage et la promesse de répondre présent en cas de besoin, l'équipage de "La Mouette Grise" la laissa partir avec des grands signes de la main. Sybil leur répondit avec un large sourire avant de partir vers le centre de la ville portuaire. Elle se trouvait dans le sud des plaines mystiques, du côté du marais de la désolation. C'était d'ailleurs sa destination. Elle n'y allait pas qu'en touriste à vrai dire, elle avait une mission. Pour en avoir le détail, elle devait retrouver un homme dans une auberge.
Les rues grouillait de l'animation habituelle des ports: poissonniers, ouvriers, marins, pêcheurs, marchands, contrôleurs... Tout ce beau monde courait à droite à gauche pour accomplir sa tâche de la journée. La jeune polymorphe adorait cette ambiance, elle s'y sentait chez elle. Elle connaissait tout de ce monde de marins: comment parler, comment marcher, comment préparer une expédition en mer, comment boire sa choppe, comment raconter une histoire... Cela faisait déjà quelques années qu'elle baignait dans ce milieu jour et nuit. Elle ne dénotait d'ailleurs pas dans le paysage malgré ses vêtements bleu lumineux: une chemise bleu turquoise, un pantalon de toile douce bleu nuit, des bottes noires brillantes, une veste noire aux broderies argentées et bleu azur... Et même un foulard noué autour du cou d'un bleu saphir magnifique, cadeau du capitaine pour se protéger des mauvais rhume et retenir ses cheveux en cas de vent. Le tissu n'avait rien de précieux mais la couleur était superbe. L'ensemble s'accordait parfaitement à la longue chevelure souple de de sa propriétaire. Sybil remonta la rue principale jusqu'à laisser derrière elle le gros du bruit et de l'odeur de poisson. Elle trouva sans problème "La sardine chanceuse" autrement dit, l'auberge où elle avait rendez-vous. Elle poussa la porte sans attendre. La pièce principale était grande, propre et il y avait de nombreuses tables. l'endroit était plutôt remplit et une ambiance joyeuse y régnait. Un groupe de saltimbanque jouait de la musique dans un coin, un conteur faisait de grands gestes devant un cercle de marins captivés et les convives à table jouaient aux dés dans la bonne humeur. L'endroit lui plut.

Ce fut sans mal qu'elle repéra son contact: assis dans un coin, seul, une cape su les épaules et un capuchon lui couvrant la tête, il sortait un peu du lot. Sybil esquissa un sourire: celui là devait venir de l'intérieur des terres pour être aussi mal adapté au lieu. Les autres qu'elle avait rencontrés étaient plus à leur aise dans le milieu portuaire et attiraient moins l'attention. Elle se faufila entre les tables et les chaises pour s'assoir face à lui. Un peu surprit par son arrivée, l'homme eu un sursaut mais reprit rapidement contenance. C'était un trentenaire à l'air un peu prétentieux qui se sentait trop bien pour trainer dans un endroit pareil mais qui suivait les ordres. Il avait l'air un peu décontenancé par la jeunesse de son contact mais ne fit aucune remarque à ce sujet. D'un geste il sortit un rouleau de parchemin fermé par un ruban gris. Il lui remit avec un regard étrange. Il ne la pensait pas capable de rapporter des informations fiables.

-Nous pensons que les marais sont un avant poste des démons qui leur permettrait de créer un comptoir non loin des terres des glaces. Nous devons avoir la confirmation qu'ils sont bien dans cette zone et si oui, qu'ils ont en tête de monter un port. Si on ne trouve que des monstres et des démons en vadrouille, ça ne vaut pas la peine de monter une attaque. Nous comptons sur ton discernement.-

Sybil lui sourit innocemment: elle ne voulait pas se prendre le chou avec lui. S'il la pensait incapable de remplir la mission, tant pis. Elle, tout ce qu'elle voulait c'était voir enfin les fameux marais qui alimentaient tant d'histoires. Sa mission était une bonne occasion d'y aller. Elle se contenta donc de hocher la tête et de prendre le message qu'on lui tendait. Elle aurait tout le temps de le lire le soir venu, elle passait la nuit en ville de toute façon. La caravane qui partait levait le camp seulement le lendemain, ce qui l'arrangeait bien: une vraie nuit dans un vrai lit, ça lui manquait. Elle lui assura qu'elle serait de retour dans une semaine au plus avec les informations attendues. Puis elle se leva et ressortit pour se trouver un logement. La paresse fit qu'elle entra dans un établissement juste un peu plus haut dans la rue. Il avait l'air propre et de qualité, elle paya pour une nuit. Le reste de sa journée se passa en flânerie ainsi qu'en visite chez un rémouleur pour affuter son arme. Elle n'en avait souvent l'utilité mais en prenait grand soin. Le soir venu elle retourna à l'auberge, prit un bon repas chaud et une bière dorée avant de monter se coucher. Une couverture et un matelas moelleux, y a que ça de vrai !
Le lendemain matin elle se leva d'un bond aux aurores et, le sac à l'épaule, se rendit sur le lieu de départ de la caravane. Ils étaient huit sans la compter. Des hommes bourrus mais bon, habitués aux longs voyages et aux épreuves. Elle alla trouver le responsable de l'expédition et se présenta prête à servir. Il lui dit de déposer ses affaires et d'aider à l'inventaire. Avec un sourire, la jeune fille s’exécuta. Ils partirent une heure plus tard pour les marais. Sybil était assise à côté d'une montagne de muscle qui conduisait son attelage avec une tendresse particulière. Ancien éleveur de cheveux, il savait mieux que personne comment les faire avancer et les conserver frais tout au long du voyage. Il s'était recyclé dans le commerce de bile de Cracheurs depuis peu. Ignorant ce qu'était un cracheur, la jeune fille l'interrogea. Il lui expliqua calmement que le cracheur était une sorte de gros crapaud blanc et visqueux qui vivait dans la vase. Chez les mâle, en cette saison, on pouvait trouver une poche énorme remplie d'une bile huileuse. Elle était très prisée par les alchimistes ainsi que les cuisiniers mais également les teinturiers, les tanneurs et les raffineurs d'huile pour les lampes.

Le trajet dura quatre jours entiers. La petite équipe s'entendait bien, le chemin était sur et ils avançaient bien. Le matin du cinquième jour ils commencèrent à mettre les pieds dans la boue. La caravane n'allait pas entrer profondément, trop de créatures des ténèbres se cachaient entre les arbres tordus. Sybil leur souhaita à tous une bonne chasse, prit son paquetage et s'en fut de son côté. Elle voulait se frotter un peu à ces fameux fantômes. Elle adorait avoir des histoire à raconter, elle était certaine que dans ce marais elle allait vivre assez de choses pour alimenter toutes les soirées d'un mois en mer !
Elle pataugea un long moment dans la vase avant d'atteindre la forêt. L'endroit était lugubre et sombre. l'humidité faisait pousser des algues sur les branches: ça faisait de long rideaux gluants et sinistres. Mais Sybil ne se démonta pas et entra. Elle se félicita pour sa bonne vue car l'épaisse frondaison ne laissait pas passer beaucoup de lumière. Elle passait le plus clair du temps à sauter de racine en touffe d'herbe. Le reste n'était que fange et bouillie puante alors mettre les pieds dedans, non merci ! Elle vit quantité de choses passionnante comme une plante de la taille d'un humain, sur le même modèle qu'une droséracée mais beaucoup plus vive et...vivante. A croire qu'elle avait des yeux ou des capteurs de mouvements ou de chaleur car quand Sybil passa en face, elle la suivit d'un mouvement de la tête. La jeune fille fit plusieurs aller-retour et la plante la suivait toujours. De même, elle croisa le chemin d'une libellule au couleur de l'arc-en-ciel et de la taille de son tibia. Le délicat insecte se posa sur le tronc noueux d'un arbre un peu plus loin et se laissa admirer un instant avant de repartir en vrombissant.

Le soir venu, elle installa son campement dans un coin de terre sèche (en tout cas moins humide que le reste) entre les racines d'un arbre énorme. Son petit feu crépitait doucement, les grillons chantaient tranquillement et rien de suspect n'avait entaché sa journée. La jeune fille se demandait même si on affabulait pas un peu trop sur cet endroit qui, s'il était sale et puant, n'avait rie de hanté. Elle n'avait rien croisé de bizarrement anomal et si en effet la zone était dangereuse, avec de bons réflexes et un peu de jugeote, on pouvait très bien se déplacer sans encombres. Elle grignota un bout, éteignit ses flammes et s'enroula dans une couverture près des cendres chaudes. Elle aurait put passer une nuit tranquille si un évènement des plus intriguant (et effrayant pour la plupart des personnes) ne l'avait pas tiré de son sommeil. Sybil ouvrit les yeux à cause d'une plainte. Un bruit à vous glacer le sang qui l'avait dérangé en plein rêve. Sans un geste, elle se contenta d'ouvrir les yeux et de faire la mise au point en quelques battements de cils. Son coeur fit un bon quand elle vit ce qui se passait devant elle, un peu plus loin. Une étrange procession défilait...sur l'eau ! Des lutins difformes, des gnomes au nez crochus, des animaux avec trop d'yeux ou trop de pattes, des silhouettes encapuchonnées qui flottait sans toucher l'eau, des squelettes blanchis qui dansaient en ronde, des épouvantail d'algue et de boue au regard dément et aux griffes pointues, des serpents bleu et rose aux pupilles en spirales avec des petites ailes, des petits personnages caché derrière des masques aussi grands qu'eux et avec des mines effrayantes, des goules, des monstres des sables, des tangus, des chats faméliques de la taille d'un poney... Et les plaintes venaient des cadavres pourrissants qui sortaient de l'eau et tentaient de s'accrocher aux pieds de ces étranges membre de carnaval. Hommes, femmes, enfants et aussi vieillards, humains, démons, anges, et même sirènes. Tous dans un état plus ou moins délabré, avec plus ou moins de chair moisie couvrant ses os, tous tentaient de s'agripper avec leurs phalanges mises à nues aux pieds, aux vêtements, aux chevilles. Mais une sorte de force les éloignait sans cesse, les faisait glisser, rater leur cible. Alors ils retombaient dans la vase, se marchaient dessus impitoyablement, hurlaient de plus belle. La jeune fille ne bougea pas d'un iota et attendit que tout se termine sans en perdre une miette. Elle était à la fois fascinée et terrifiée, enthousiaste de ce spectacle unique et morte de peur à l'idée que ces zombis de vase puissent se jeter sur elle. Il lui fallut une heure avant que tout ne se termine. Finalement les corps des morts retombèrent dans l'eau et les marcheurs s'éloignèrent avec leurs lanternes de papier. Et Sybil s'endormit de nouveau comme si de rien était.
La suite de son voyage fut aussi tranquille que le début. Elle ne compta qu'un combat (ou plutôt une fuite) contre des crocodiles des marais soit des monstres énormes avec une gueule plus grosse et plus de dents que la normale, l'attaque d'un feuleur des branches (sorte de panthère dégénérée aux bras squelettiques et à la gueule hérissée de crocs fins comme des aiguilles) ainsi que la rencontre magique avec une licorne d'eau douce, animal à moitié cheval à moitié poisson de la taille d'un avant bras, très rare, magnifique et farouche. Elle eu beau aller vers la mer, elle ne croisa pas un seul démon ! Quand elle arriva sur la côte, elle se résigna: il n'y avait pas de mouvement ennemi intense pas ici, en tout cas pas dans la zone ouest. Le centre, le nord et l'est, c'était une autre affaire. Une affaire qui ne la regardait pas. Elle emballa ses affaires dans une toile cirée faite spécialement pour, ferma hermétiquement après avoir fait sortir tout l'air et se jeta à la mer. A peine eu-t-elle touché l'eau qu'elle se transforma et remonta vers l'ouest pour regagner le port de départ.

Une bonne semaine plus tard, elle arriva sur les docks de la ville d'où elle était partie. S'accrochant aux poutres de bois, elle se hissa autant que possible jusqu'au ponton et profita que personne ne regarde pour reprendre ses jambes. Puis d'un pas léger elle regagna l'auberge où elle avait prit contact avec l'homme presque un mois auparavant. Elle le trouva dans le coin de la première fois. Il l'avait attendu là tout ce temps, venant chaque jour aux mêmes horaires pour deux ou trois heures. A vrai dire, elle avait de la chance de tomber sur lui car elle ne savait pas quels étaient ses horaires. Elle pensait voir le tavernier, lui demander à quelle heure venait toujours le drôle de client et se prendre une chambre jusqu'au lendemain. Contente de pouvoir en finir rapidement, elle se dirigea sans hésiter vers lui. Il avait l'air d'encore plus mauvaise humeur que la première fois: les embruns ne lui faisaient aucun bien. D'un ton sec il demanda des nouvelles. Toujours aussi souriante, Sybil lui répondit:

-Rien de rien. Je n'ai croisé aucun démon, aucun convois, aucune base, aucun avant-poste. Si ils sont dans les marais c'est plus à l'est ou au nord ou encore plus profond au centre. Mais comme mon voyage était le prétexte à une connaissance et non pas l'inverse, je n'ai pas poussé plus loin.-

Il ne trouva rien de mieux à grommeler qu'un "Vous sentez l'eau salée et l'algue.". La demi sirène faillit lui rétorquer que puisque elle avait passé une semaine en mer, c'était normal. Au lieu de quoi elle haussa les épaules d'un air de s'excuser et prit la petite bourse qu'il lui tendait.

-Bon et bien merci. Je vais rejoindre ma ville d'origine maintenant. Et reprendre contact avec mon point d'information principal. Vous êtes libre de partir d'ici.-

Et avec un dernier sourire joyeux, elle le laissa sur sa chaise. D'un pas sautillant elle franchit la porte pour retourner dans la lumière du jour.

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