Le soleil déclinait depuis déjà bien des minutes alors que Svan se trouvait adossé à un mur d'un maison quelconque dans une ruelle encore plus Lambda que toutes les autres dans la grande Sen'tsura. Svan était dans cette ville depuis bien des mois à présent, à faire des tâches quelconques parfois ingrates pour le compte d'AT, ou du moins, de ses subordonnés. Tant que la paye était convenable, Svan ne se faisait pas de raison. Il s'était même trouvé un toit sur lequel il pouvait squatter sans rien payer. La vielle femme à qui appartenait la maison lui avait proposé d'entrer et de peupler la maison d'amis, mais le toit plat lui permettait de s'endormir le regard plongé dans les diverses constellation qui pouvait paraitre différentes de celle que l'on pouvait observer sur glace... C'était pas bien difficile, dans la toundra, le ciel n'était que très rarement clair. Bien que le climat lui manquait ardemment, il profitait tranquillement de ces petits plaisirs tout les soirs après avoir utilisé la salle d'eau de la vielle et courtoise femme. Agriba de son prénom, n'avait pas jugé Svan une seconde, c'est dire qu'il n'avait jamais gardé son œil droit ou ses ailes ouvertes en sa présence. Tout ce qu'elle pouvait voir à première vue, c'était qu'il n'avait pas le sourire facile, qui n'était pas très loquasse mais tout de même poli et reconnaissant. Cela devait lui suffire. Svan avait tout ce qu'il fallait sur ce toit qui devait servir de terrasse. Il avait un foyer pour faire cuire sa nourriture, une petite cabane à bois bien couverte pour les jours pluvieux et diverses couvertures qu'il gardait toujours avec lui. Il avait la belle vie et pouvait s'éclipser quand il le voulait par la voie des airs.

Cette journée là, il avait profité d'un long repos qu'il avait passé à relire les histoires de Siffroy. Ces histoires étaient étonnantes et Svan se plaisait à les relire et les relire. Il se disait aussi qu'un jour il rentrerait sur glace chercher ce secret que Siffroy lui avait laissé dans un endroit que lui seul pouvait désormais ouvrir. De pas lourds et rapides se firent entendre dans l'escalier ce qui fit réagir Svan, il rangea les livres dans la petite boite en fer et la cacha dans sa chambre de fortune, personne n'irait les chercher ici. Agriba apparut, ses traits usés tirés et de larges cernes dessinées sous les yeux. Elle avait les yeux rouges comme si elle avait passé sa nuit à pleurer. Elle fixait Svan intensément quand elle se décida enfin à ouvrir la parole. "Monsieur Svanheist... Je sais que vous êtes quelqu'un de fort... Je sais que vous trainez dans des affaires pas très claires mais s'il vous plait j'ai besoin de votre aide..." Svan intérieurement voulait l'aider sans rien lui demander en retour, mais c'était sa réputation qui en serait très probablement entachée et en temps que mercenaire il ne pouvait pas faire dans la charités. Il sortit alors une pièce de sa poche, une pièce que Siffroy lui avait léguée. Il fixa la femme avec un air sévère. "Face, je vous aides sans faire d'histoires. Pile, je vous aide, mais ça va vous couter cher." La femme sembla un instant soulagée elle semblait prête à tout pour avoir son aide. "Je ferais tout ce qu'il faudra..." Un léger sourire rassurant se dessina sur les lèvres de Svan. Il lança la pièce très haut dans le ciel, s'avança vers la femme, rattrapa la pièce juste à une quarantaine de centimètres devant elle et la posa sur le revers de sa main gauche. Le soleil brillait dans le ciel ce qui faisait qu'il avait l’œil droit fermé. Il retira sa main droite de dessus sa main gauche et la releva vers son œil du même coté. "Très bien, dites moi tout. Cela ne vous coutera rien." La pièce était tombé sur face mais cette astuce fonctionnait à tout les coup.

Svan suivit Agriba dans son salon. Elle lui montra un bout de parchemin avec une demande de rançon. Apparemment des démons avaient décidé de kidnapper sa fille et sa petite fille qui vivait à une centaine de mètres dans une autre maison simillaire. Il semblait que la femme avait perdu son mari pro-AT dans une bataille qu'elle idée de se mettre en danger quand tu as femme et enfant. Svan n'avait que trop souffert de l'absence de son vrais père, puis de celle de sa mère, puis de celle de sa figure paternelle, qu'il se disait que si un jour il avait femme et enfant il abandonnerait toute batailles et vivrait tranquillement dans un petit coin de pays au climat enneigé. Mais pour le moment il aimait trop sa vie de batailles et d'aventure pour penser à ce songe fuguasse qui ne sera peut-être jamais une réalités et ça lui allait comme ça. La femme répondait au nom d'Elina et la fille de celle-ci au nom d'Anya. Les femmes de cette familles semblait poser un point d'honneur à ne se nommer que par des syllabes termina par le son a. Peu-importe. Svan écoutait attentivement ce que lui racontait la femme. Puis il prit congés. Tout ce qu'il avait c'était un lieux de rendez-vous, une heure et que se serait une femme qui viendrait chercher la rançon. Qu'à cela ne tienne. Svan chargea un gros sac de sa couverture la plus ample et partit enquêter un peu en ville pour savoir qui aurait pu commettre cet enlèvement mais il semblait qu'aucun de ses informateur habituels n'avait de réponses. A moins que ce ne fusses des partisans d'AT eux-même qui eurent commis le crime. Peu importait.

Svan était adossé au mur au fur et à mesure que le crépuscule suivait son court et le rapprochait de l'heure fatidique où il devrait trouver le contact pour récupérer le paiement. Ils n'avaient pas pensé la vielle-femme et lui que les ravisseurs s'attendraient probablement à voir la vieille femme porter l'argent requis à la libération des deux femmes. Encore moi que la dite femme âgée leurs avait probablement envoyé l'instrument de leurs mort future. Peu importait. Svan avait sa mission et il allait faire comme il le faisait à chaque fois même si cette fois il n'était pas payé. Il allait réussir cette entreprise tout en mettant hors d'état de nuire le ou les ravisseurs. Svan ouvrit doucement son œil droit pour observer la nuit grandissante. Plus le soleil déclinait, mieux il y voyait de cet œil jaune démoniaque. D'un autre coté son autre œil lui y voyait moins bien. Un juste retour des choses il supposait. Finalement l'heure vint. La ruelle était totalement vide. Seul une magnifique femme aux allures de guerrière apparut à l'horizon. Elle semblait marcher dans la direction de Svan, rien ne pouvait lui dire si oui ou non elle était celle qu'il attendait. Tout ce qu'il savait c'est qu'il serait très probablement fixé. La femme au corps svelte mais magnifiquement formé à force d'entrainement lui faisait penser aux Valkyries des histoires de Siffroy, de l'armure légère mais solide, à la puissante hallebarde et aux cheveux blanc neige. Tout lui portait à croire qu'elle était issu du passé de celui qui avait été le père que Svan n'avait jamais eu. Svan toujours bras croisé adossé à son mur, fixait du coin de l’œil la femme sans rien laisser paraitre.