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 Comme une ... chasse aux tresors.

 
Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 11 Sep - 16:45
« Nous y voilà ! » Lança la petite voix fluette d'Aerith en posant le pied sur le sol meuble de Sen'rin, à part les histoires qui couraient sur les lieux, la jeune femme ne connaissait absolument pas les lieux - en dehors des descriptions qu'on lui avait faite - l'air était brumeux, voir au-delà de quatre - cinq mètres était un exploit. L'atmosphère qui régnait autour de la Lorialet aurait pu être qualifié de froid, d'austère, rien de bon en tout cas. Il était assez tôt, le soleil éclairait doucement les environs, révélant à peine le paysage à cause de ce fichu brouillard. La chef des archers leva les yeux vers son compagnon de mission, un jeune archer du nom de Jihad El-Houari, plutôt habitué aux missions solo, la jeune femme avait du faire preuve d'une certaine maturité pour comprendre que cette mission pouvait autant ce passer bien que mal tourner, du renfort ne serait pas de trop. Mais Aerith avait de plus en plus de mal d'accepter que la mission se concrétise un jour, cela faisait des semaines, voir plusieurs mois que le camp d'Aile Ténébreuse cherchait en vain cette personne, quelqu'un d'important, d'abord à Flore puis vers Drayame, certaines pistes n'avaient été que pertes de temps et peut être que Sen'rin serait à son tour marquée avec les autres.

Elle tourna la tête et leva les yeux vers Jihad, un bon élément lui avait-on dit, elle n'avait aucun doute la dessus il faisait partit de son corps d'armes, un archers et contre toutes attentes un autre point commun les rassemblait, de loin, des oiseaux, bien que le sien puisse être plus considéré comme rapace, un aigle et un corbeau. Elle en avait rigolé en apprenant cela, comme quoi. « D'après nos éclaireurs, la femme se trouverait vers l'est de l'île. Je suggère donc de commençait par la-bas. » dit-elle, ce n'était pas vraiment un ordre, mais une indication, Aerith aimait avoir des avis extérieurs avant de prendre une décision, au moins pour certains points. Ensemble, donc, ils prirent la route vers l'est. Plume, le corbeau de la jeune femme volait au dessus d'elle, bien que, sa vision ne pouvait aider réellement la jeune femme et son pouvoir n'agirait en rien sur la météo, le brouillard était trop épais pour qu'elle puisse espérer quoique ce soit. Au loin, des habitations se dessinaient à l'horizon, des formes mouvantes assez éloignées et ne semblant pas à chercher le rapprochement, du moins il n'y aura pas de soucis de ce coté-ci, peut être que la mission se déroulerait bien cette fois-ci.

Le temps du trajet pour rejoindre la partie Est de l'île la jeune femme resta silencieuse, concentré par son devoir qu'elle se voulait d'accomplir après la dernière mission qu'elle avait effectué et qui pour elle était un échec. Mais ceci ce révélait être une autre histoire. Le temps passa, Aerith n'aurait su dire si des heures ou des minutes s'étaient écoulées depuis leur arrivée, le seul élément sur lequel elle pouvait être sûre était la météo, rien n'avait changé de ce coté-ci. Les éclaireurs qui avaient parcouru les terres de Sen'rin avaient bien précisé d'éviter les endroits ou la concentration d'habitants pouvait être élevé, la jeune femme avait été entraperçue vers un endroit désertique bordant l'océan. Partir de cette île était impossible sans grand moyen au préambule, c'est pourquoi les deux archers avait été envoyé, la Démone devait encore s'y trouver, c'est ce que pouvait croire les généraux.

L'oiseau aux plumes noirs vint se poser sur l'épaule de sa maîtresse, accrochant ses serres dans l'armure en cuir de la jeune femme, posant sa tête contre la sienne. Aerith ne portait que de simple habit en cuir, rien de bien extraordinaire, sa tenue commune lors de ses entraînements au camp d'AT, ses cheveux attaché dans un chignon, aucun ne pouvaient tomber sur son visage serein. D'une démarche sûre, elle avançait sans regarder derrière elle son arc accrochait dans son dos, il ne lui fallait pas plus d'une seconde pour le dégainer en cas de problèmes.

La description du sujet recherché était vague, quelques éléments peu fiables dans lesquels Aerith comptait beaucoup pour repérer la jeune femme. Mais pour l'instant aucune trace d'elle à l'horizon et fouiller Sen'rin ne prendrait pas qu'un jour, cette journée risquerait d'être bien longue. Elle soupira avant de reprendre la route, un léger sourire aux lèvres.

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 11 Sep - 18:42
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Elle dessinait des cercles au-dessus de lui comme des milliers d’épée de Damoclès et Jihad se sentit misérablement petit, étouffé par un brouillard humide qui n’était pas sans rappeler la proximité des côtes après quelques jours de navigation en pleine mer. À des lieues de sa Sahawi natale et entouré par l’inconnu, le regard acéré de l’éphémère perçait la brume pour mieux y percevoir des ombres, des formes et des couleurs qui échappaient probablement à Aërith. Aërith.. sa supérieure au sein de l’armée d’Aile Ténébreuse, celle à qui il devait théoriquement allégeance et obéissance lorsqu’il le fallait. Théoriquement seulement, car dans les faits Jihad dépendait davantage d’Asmodan car officiant sur son navire – et le fait que son capitaine soit amiral l’aidait grandement dans cette forme de désertion. En conséquence, Jihad ignorait à peu près tout de cette jeune femme si ce n’était qu’elle devait être douée de son arc compte tenu de son rang hiérarchique et à laquelle il vouait par-là même une certaine indifférence. Cela ne l’empêchait pas réellement de lui montrer le respect qu’il lui devait, entendons-nous bien ; le nomade était si prompt à vouer au reste du Monde un mépris méfiant cependant qu’il n’était pas réellement à l’aise en compagnie d’une inconnue telle que la lorialet. Comme pour répondre à ses ressentiments, son aigle glatit sa nervosité avant de disparaître de leur maigre champ de vision en quelques battements d’ailes. Jihad savait qu’il ne la reverrait probablement plus avant qu’ils ne partent de cette île et la remercia presque de cette pudeur.

Jihad ignorait si les informations qui les avaient conduites jusqu’à Sen’rin étaient fiables mais, bien qu’il ne fut pas totalement défaitiste, il avait un mauvais pressentiment concernant cet endroit. Certes la jeune femme ne devait pas être n’importe qui pour devoir se cacher de l’armée bleue, mais quelque chose lui disait que n’importe quelle représentante du beau sexe saine d’esprit ne viendrait pas perdre son temps ici – a fortiori sur les terres des Arachnéa, dont la membre la plus connue était une assassine de renom ; dans l’esprit de Jihad, un contrat d’assassinat devait probablement flotter sur la tête de la fugueuse et il interprétait une entrée en territoire ennemi comme un acte totalement suicidaire. À moins que cela ne fut-ce un coup de poker malicieux, du genre ‘on ne se rend pas compte des choses lorsqu’elles sont sous nos yeux.’ Si cela méritait probablement réflexion, le nomade n’était pas là pour ça et se mura dans un silence aimable en marchant aux côtés de la jeune fille. Celle-ci semblait au moins aussi attentionnée que lui dans le calme et en cela il se somma de lui vouer un peu moins de condescendance qu’envers le reste du Monde.

Quelque part, même si leur cible se trouvait sur cette île, ils avaient toutes les chances de lui passer à côté. C’était probablement pour ça qu’on l’avait réquisitionné lui, ou plutôt ses yeux de lynx qui sauraient mieux que tous les dessins représentatifs retrouver la description physique qu’on leur avait fait de la jeune fille. Certes, les sources n’étaient pas les plus précises qui soient mais Jihad gardait un vif souvenir des traits qu’on lui avait croqués, comme des milliers de détails imprimés sur ses rétines qui n’attendaient qu’à se superposer à une réalité, aussi tordue pouvait-elle être. Quand bien même les ressemblances ne seraient que minoritaires, le nomade avait pour ordre d’en faire part à Aërith et de.. eh bien, de tenter le coup. Si, bien sûr, la lorialet ne le devançait pas en la repérant avant lui – ce qui semblait fort probable à l’heure actuelle, tant les ombres qu’ils croisaient se faisaient soit rares, soit complétement disproportionnées par rapport aux indications reçues. Étouffant un soupir à l’embrassure de ses lèvres, il rajusta son gant de fauconnier par réflexe, laissant ses doigts tirer le cuir tout en laissant ses pensées vagabonder un peu plus loin, quelque part entre l’écume et la source de ce brouillard oppressant.

Jihad el-Houari

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 11 Sep - 21:33
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Encore une de ces nuits à s'endormir un peu après de la lecture intéressante sur différentes choses sur les terres de Sen'rin, dirigée par la famille Arachnéa. C'est une de ces nuits où, la pauvre amnésique cauchemardait au point de mettre le lit en un sale état. Des cauchemars où il lui arrivait de parler froidement à un grand ténébreux, à refuser ses ordres, et d'avoir demandé d'exécuter des gens d'une froideur à faire fuir. Cela aurait pu suffire à la garder en un lieu sûr et s'assurer qu'elle ne risquait, ou de ne pas provoquer d'accidents dont elle est incapable chaque matin à se souvenir de ce qu'elle a fait. Croyant qu'elle n'avait fait que mal dormir.

Cela ne fait pas si longtemps que Maëva apprend à vivre un peu plus calmement mais à se méfier de ce qui l'entoure, de reconnaître les différentes espèces animale, empoisonneuses, venimeuses, voir même dans de rares cas, des insectes se faisant une place sur la peau des êtres bipèdes pour y pondre sa progéniture. C'est peu dire. Cela l'amusait en quelque sorte car elle savait qu'au fond elle n'en avait pas peur, sans savoir expliquer pourquoi.

Néanmoins, la blondinette pâle s'est prise d'affection pour la famille qui l'a recueillie et ne voudrait pas les mettre dans l'embarras. Quoiqu'il arrive. Enfin... La jeune femme l'espère en tout cas.

Mais cette nuit là... Pour la première fois de sa vie, ayant marre des conseils et des interdits, la fausse humaine avait laissé la fenêtre ouverte pour avoir un peu de frais pour une nuit un peu plus agréable que les autres.

REVIENS-MOI ! Nous sommes bientôt à court d'énergie tous les deux !!!!

De par la violence du cauchemar, se levant, prenant une sorte de besace pour y mettre son corsage, son sous-vêtement, son pantalon et ses chausses légères. Sortant par la fenêtre tel un félin fugueur, Maëva laissa une chambre vide, un lit trempé et défait comme s'il y avait eu une bataille acharnée. Fuyant à travers les ruelles, les rues, jouant avec les ombres, aussi silencieuse que la Mort elle-même, l'humanoïde furtive courut à perdre haleine jusque sur la grève à l'abri des regards.

Certes à l'abri des regards mais nullement à l'abri des oreilles, car celle-ci se mit à hurler sa peine et sa colère en un cri strident semblable à une wyvern déchaînée. Une colère aussi violente qu'elle usa de sa forme démoniaque et mis les pieds dans l'eau. Incapable d'invoquer ses bulles d'eau mais d'effrayer l'écume des vagues au point de provoquer un bref et vivant courant autour d'elle. Sauf que... que Maëva perdit connaissance et s'endormit sur la plage, reprenant forme humaine.

Quelques heures viennent de s'écouler, le jour se lève, des bruits de pas un peu plus loin la réveillent en sursaut. Paniquée de se trouver en longue chemise de nuit souple et légère, trempée et sur la plage dans un coin reculé, Maëva se faufile rapidement derrière un rocher pour se changer en une humaine en corsage écru et son pantalon.

Ce n'est qu'une fois la longue et large cape à capuche bien enfoncée sur la tête que la promeneuse décide de mener ses pas sur la plage à la recherche de son trajet pour retourner dans la demeure protectrice.

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Dim 22 Sep - 14:57
La vie sur cette terre étrange ne devait pas être sympathique tous les jours, d'ici il était impossible de voir le ciel caché sous cette brume blanchâtre, une vie monotone et triste, peut-être était-ce pour cela que les gens du coin se comportaient aussi bizarrement, ne laissant approcher les étrangers de leur demeurer et étant hostiles avec les autres. Une sorte de monde à part. Il n'y avait pas que les habitants de cette petite île d'hostiles, mais les bêtes qui y résidaient aussi, des bruits non rassurant surgissait des coins sombres, des susurrements et des grognements rythmait la marche des deux jeunes gens. Depuis leur arrivée, l'avancé de la mission n'avait pas vraiment évolué, cela devait faire quelques heures, du moins Aerith n'en savait rien puisqu'elle n'avait aucun moyen de compter le temps passé et même les attributs de sa race ne lui permettait pas de changer la brume si épaisse, elle pouvait l'adoucir quelques instants autour d'elle mais rien de bien utile. La jeune femme bien que trop pensive pour le faire remarquer espéré beaucoup de cette mission, le fait de remonter dans l'estime du Général était sûrement la raison première après être revenue du pays des glaces, ou elle avait été capturé par des rebelles et torturé quelque peu pour des informations. Informations qu'elle n'avait donné et qui par ce fit lui avait coûté nombreuse blessure autant physique que mental qu'elle avait du mal a caché aujourd'hui.

Plume avait reprit son envol, fouillant les environs de ses yeux persans, mais les environs étaient calmes et pas un chat à l'horizon. Seulement un bruit vint attirer l'attention d'Aerith l'obligea à virer légèrement de bord, le bruit du clapotement des vagues non loin, sur une île cela pouvait sembler idiot, mais après tout ne devait-elle pas fouiller Sen'rin dans son intégralité pour en apprendre plus voir même trouver la chère protégée ? L'endroit convoité n'était pas loin, un petit coin de paradis ou la terre de Sen'rin s'enfonçait dans l'océan. Le vent semblait puis puissant face à la mer, soulevant les cheveux couleur de nuit d'Aerith. Un sentiment nostalgique s'empara d'elle avant qu'une silhouette non loin se dessine, de dos, mais assez près pour interroger la jeune femme. Chacun des habitants de l'île les avaient regardé d'un oeil sur, vérifiant que les deux pro-AT ne viendrait pas leur semer des embrouilles, tous sauf cette silhouette, couverte d'une longue cape, ne cherchant rien d'autre que ... la fuite ?

Aerith soupira doucement, avant de se mettre à suivre les pas de la forme, elle en déduisit que ce qui se cachait en dessous était une femme, vu les proportions de dos, mais rien n'était totalement sur. Toujours prudente avec les inconnus, la Lorialet ne se laissera pas avoir en cas de confrontation, Jihad à ses cotés, elle n'avait pour le moment aucune crainte à avoir. Ses pas s'enfoncèrent doucement dans le sable sec, mais ses pas furent plus rapide que ceux de la demoiselle. Peu avant, elle avait jeté un regard à son compagnon pour indiquer la silhouette, sachant qu'il comprendrait qu'elle souhaiterait l'interpeller.

Doucement Aerith posa une main sur l'épaule de l'inconnue, en commençant doucement. « Excusez moi, tout vas bien ? » bien qu'il n'y ai aucune méchanceté dans ses paroles, Aerith souhaitait plus engager une conversation que d'apprendre des problèmes personnels de la personne. « Le village le plus proche se trouve bien loin, vous êtes vous perdu ? » Continua la brune espérant obtenir l'attention qu'elle souhaitait. Son corbeau volait toujours au dessus d'eux, prêt à alerter sa maîtresse en cas de danger.


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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Lun 23 Sep - 4:25
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Ses yeux sombres suivaient la silhouette depuis quelques instants déjà lorsque Aërith lui accorda un regard, un accord qu’elle voulait probablement tacite quant à vérifier le comportement louche de l’ombre matinale ; le nomade le lui accorda, esquissant un maigre signe de tête pour lui signifier qu’il la suivait, laissant alors la brune accélérer le pas tout en conservant quant à lui son rythme de marche. L’humidité d’une aube n’était jamais aussi désagréable que sur une plage et Jihad sentait ses pas s’enfoncer dans le sable comme tant d’intrus indésirable, alourdissant ses jambes déjà accablées par le voyage et cette recherche insensée sur une île inconnue. De loin, creusant lentement la distance que l’accélération soudaine de la lioralet avait causé, Jihad observa cette dernière poser une main précautionneuse sur l’épaule de l’inconnu encapuchonnée. Évidemment, se dit-il avec une pointe d’amusement ironique. C’était presque trop cliché pour être vrai. Il s’était attendu probablement à tout sauf à la possibilité de fonder leurs soupçons sur une jeune femme qui avait un peu trop à cœur de passer inaperçue. Enfin, jeune femme.. un homme aux hanches un peu trop marquée, aussi, peut-être.

Vous êtes-vous perdue ? résonna en écho à ses oreilles tandis qu’il dépassait presque nonchalamment le duo, heurtant un coquillage du bout de la chaussure pour mieux lui accorder son attention. Lentement, le nomade se baissa pour le ramasser, presque sincère dans ce geste pourtant machinal alors que, déjà, il relevait les yeux vers le nouveau protagoniste. Sa nouvelle position lui permettait de, outre lui faire face, laisser ses pupilles détailler le contenu de la capuche que sa propriétaire avait rabattue avec tant de volonté. Aucuns doutes, c’était bien une femme : des bribes d’une chevelure, un visage effilé, des lèvres bien remplies d’un rose assez pâle pour les rendre élégantes. Ainsi agenouillé, c’était tout ce que Jihad pouvait percevoir ; se relevant alors souplement, il referma sa curiosité comme un livre dont il aurait déjà deviné la fin sans être allé plus loin que les premiers chapitres. C’était probablement présomptueux, mais c’était jusqu’ici l’indice le plus probant qu’ils aient croisé dans leur quête de leur jeune inconnue. Glissant un regard vers Aërith il lui fit comprendre ses doutes mais déjà il détournait le regard, presque pudique, pour mieux laisser les deux jeunes femmes à leur discussion. Si la demoiselle retirait sa capuche au moins pourrait-elle lui donner raison – ou bien tort.

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 25 Sep - 20:26
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Qui est-elle pour savoir ce qu'elle ressent ? Est-ce de la sympathie qui la déchire ou le manque d'identité qui lui fait saigner le coeur ? Que laisse-t-elle derrière elle ? A-t-elle laissé des dommages irréparables ? A moins qu'elle soit simplement assise dans ses rêves les plus sombres ? Pas une plume à l'horizon ! Et pourtant... pourtant la promeneuse ressent au plus profond d'elle-même la colère de la nuit venant de passer. Maëva se sent si incomplète qu'elle en souffre en silence. Ce mutisme imposant tel cette absence de bruit venant des Limbes.

Bien que la jeune femme reste attentive à ce qu'elle fait, elle ne peut entendre le bruit des pas se rapprochant d'elle qui bientôt la dépassent. Autant dire qu'elle se met à sursauter au moment de ressentir une main se poser doucement sur son épaule alors qu'elle regarde l'astre diurne haut dans le ciel.

Ses premières pensées vont vers ses gardiens, ses protecteurs, se disant qu'ils ont dû paniquer ou plutôt s'inquiéter de son absence aux premiers frôlements de rayons tièdes sur Sen'rin. Tant et si bien qu'elle n'avait pas vu le peu d'habitants traînant déjà leurs pieds dans le sable et les quelques galets fins et plats.

La blonde met sa longue main fine sur le fibule tenant sa cape afin de ne pas faire tomber sa capuche, se souvenant des dernières recommandations la priant de ne pas dévoiler ses cheveux aux êtres autres que sa famille d'accueil.

Bonjour. Oui, oui, tout va bien. fait-elle en adressant un sourire simple de courtoisie.

A peine salue-t-elle son interlocutrice à la chevelure sombre, qu'un mâle au regard curieux sans pour autant être trop intrusif, à la peau habituée par les caresses du soleil, soit un de ces teints hâlé comme on n'en voit pas partout, se penche pour ramasser un coquillage rempli de nacre pure. Ne sachant pas qui ils sont, le seul geste machinal pour la fugueuse est de remettre discrètement une de ses plumes d'eau incrustée à sa chevelure sous la capuche. Une sorte de bijou de ses origines.

Chose étonnante qui a pour don de rassurer que légèrement l'amnésique est que celle qui est une étrangère pour elle a l'air de connaître le coin pour lui dire que le prochain village est un peu éloigné. Instant de perdition, de confusion, mais à la fois d'assurance de rentrer chez ses protecteurs malgré le soupçon de méfiance. Hésitation à dire la vérité ou à mentir.

Etes-vous d'ici étrangers ? Perdue ? Je le suis quelque peu. N'est-ce point par là-bas que je dois aller ? termine-t-elle en tendant son index gauche vers un petit chemin sans être sûre de la direction.

Comme si cela ne suffit pas, Maë' décide de reprendre sa marche sans attendre ses interlocuteurs pour autant. Que vont-ils faire ? La retenir un peu ? Lui demander plus de renseignements ? La raccompagner ? Mais est-ce vraiment aussi sage qu'elle doit ?

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 2 Oct - 14:38
Il se passa un court instant durant lequel Aerith se demanda si elle avait bien fait d'interroger cette personne, avec toutes les choses sauvages qu'il était possible de rencontrer sur cette terre si peu connues, c'était comme mettre une main dans un sac remplit de crabes, mais il était bien trop tard pour faire demi-tour. La Lorialet sentit un léger haussement d'épaules provenant de l'inconnue qui ne mit pas longtemps à se retourner, elle resta cependant presque entièrement invisible aux yeux d'Aerith, sa capuche empêchait quiconque d'en apprendre un peu plus sur la jeune femme en dehors de son visage si doux. Au moins, elle n'inspirait pas la crainte, mais comme on lui avait répété de nombreuse fois, l'habit ne fait pas le moine. La brune retira sa main une fois l'attention capté, retenant chacun des détails du visage qu'elle avait en face d'elle, rien ne lui indiquait qu'elle était l'élément de sa recherche pour le moment, mais le regard lourd de sens que lui lança Jihad dans sa nuque lui intimida de rester concentrée et de surtout ne pas la faire fuir.

« Tant mieux » lança t-elle après que l'inconnue lui ai répondu par l'affirmative. Mais elle enchaîna sur d'autres questions qui auraient pu mettre la jeune femme dans l'embarra, non elle n'était pas d'ici tout comme son acolyte, mais pouvait-elle lui dire qu'elle était en mission de reconnaissance pour Aile Ténébreuse ? Ou bien qu'elle ne connaissait rien d'autre que une carte approximative du terrain ? Rien de cela ne l'aurait aidé. Avant même que la Capitaine des archers n'ai eu le temps de répondre à ses questionnements la connaissance avait tourné les talons et s'éloignait déjà dans un direction qu'elle pensait la bonne pour rentrer chez elle.

Elle leva les yeux vers Jihad, indiquant la jeune femme de la tête avant de reprendre sa marche pour se trouver à coté de  l'inconnue, gardant tout de même une certaine distance pour ne pas l'effrayer. « Je ne suis pas née a Sen'rin, mais j'en connais assez pour retrouver mon chemin en cas de perte. Perdue ? Ou devez vous aller ? Je vous conduirais sereinement si jamais je connais ou vous comptez vous rendre ? » commença Aerith en ce concentra sur l'allure qu'elle devait prendre pour ne pas la dépasser. Son corbeau croassa au dessus d'elle avant de disparaître dans le profond brouillard prenant de l'avance sur eux. Sans s'en rendre compte la mystérieuse femme venait d'indiquer une information assez importante pour les deux compères, elle ne semblait pas connaître plus qu'eux les terres de Sen'rin, n'y résidait-elle pas ? Cette seule idée donna des ailes à la Lorialet qui se permit d'enchaîner : « Vous savez ... je vais être franche, nous avons perdue ... quelque chose, un ami et moi et nous pensons la retrouver sur cette île, c'est pourquoi nous y sommes venue mener notre ... petite enquête. Peut-être pourriez vous nous aider ? » Un léger sourire apparut sur le visage d'Aerith qui le cacha bien vite derrière une expression neutre, en fixant son attention sur le rythme de ses pas, attendant avec impatience les réponses qu'elle attendait.

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Mer 2 Oct - 15:14
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Et le voici, élégamment entouré, faisant office de garde du corps silencieux, ou bien de courtisan original à l'ombre sage, gentiment obéissant quand les directives tacites le traversaient sans vraiment l'atteindre. Un mot, un regard, ou même l'ignorance suffisaient à lui indiquer où aller, quoi faire : ce n'était pas par désintérêt, non ; Jihad était un taciturne, un nomade qui n'avait jamais réellement oublié sa solitude et l'avait encore moins renié. La mystérieuse inconnue s'éloignait et, peut-être un peu nerveuse, peut-être un peu froissée, Aerith lui indiqua la marche à suivre. Hochant la tête pour acquiescer, il resta immobile encore quelques instants, faisant courir le corail le long de ses doigts hâlés avant de leur emboîter le pas. Le sable souffrait encore de la rosée matinale et, curieux sans trop être attentif, Jihad observa les traces absconses laissées par les deux jeunes femmes sur la plage en se demandant où ces dessins allaient les mener. Probablement nul part, vraisemblablement plus loin, faute de mieux. Faute d'avoir le droit de lui arracher sa capuche de force, de lui soutirer son nom et ses motivations sans galanterie. Étouffant un bâillement du bout des lèvres, Jihad glissa le coquillage dans sa fauconnière ; si tout se déroulait mieux que prévu, il se promit d'en faire offrande à la jeune égarée.

Jusque là rêveur, pour ne pas dire égaré dans sa propre bulle bucolique, le nomade releva vivement les yeux en entendant les derniers mots de la loriat. Perdu quelque chose ? Perdu quelque chose ? Il était probablement trop pragmatique, trop honnête envers les autres, lui-même et son devoir pour souffrir de mensonges mais il savait, au demeurant, en user lorsqu'il semblait ne plus y avoir d'alternatives. Sa curiosité lucide cependant l'obligeait à remettre en question le plan visiblement improvisé par sa supérieure hiérarchique : tentait-elle là un coup de bluff ? Avait-il été dissimulé de quelques secrets relatifs au plan qui aurait échappé à un simple soldat de son acabit ? Pinçant les lèvres, Jihad garda le silence, reportant son attention sur le déhanché de la douce anonyme, pas réellement vexé mais indubitablement mal à l'aise. Non, ce revers de situation ne lui plaisait outre mesure et il remercia le Créateur de l'avoir ainsi fait muet, ou peu s'en faut. Au moins Aerith le laissait-elle en dehors de ses manigances, du moins pour le moment : mentir, broder la réalité, l'embellir comme la déprécier n'était pas dans ses capacités - ou, tout du moins ne savait-il se montrer convaincant. Comme pour répondre à son dilemme intérieur, une légère brise se leva, balayant la chevelure de l'archère qui menait la danse en striant le brouillard épais ; scène imagée qui n'était pas sans lui rappeler leur situation délicate.

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Comme une ... chasse aux tresors.  Sand-g10Lun 14 Oct - 9:48
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Si vous vous éloignez de la demeure, prenez garde aux inconnus qui diront vouloir vous aider. Ils n’auront de souhait que vous égarer encore plus. Voici ce que l’un de ses protecteurs lui avait dit la veille lors d’une discussion de son état. Cela ne lui revenait en mémoire que maintenant alors qu’elle ne prenait pas le bon chemin.

« Je ne suis pas née a Sen'rin, mais j'en connais assez pour retrouver mon chemin en cas de perte. Perdue ? Ou devez vous aller ? Je vous conduirais sereinement si jamais je connais ou vous comptez vous rendre ? »

Que n’avait pas dit là son interlocutrice ?! Un pas, une hésitation, et Maëva se retourne un court instant afin de voir où se trouve le jeune homme et la jeune femme par rapport à elle. Une longue inspiration puis une main passant sous sa capuche pour la poser sur la nuque. Sans s’en rendre compte, l’amnésique met sa seconde main dans la poche de son pantalon pour attraper sa longue, fine et solide chaîne pour pouvoir la tâter comme pour se rassurer un peu.
Soudain un coassement lui fait lever la tête et par la même occasion relâcher un peu son attention au point que sa capuche tombe sans que la blonde n’y porte attention.

Le brouillard se désépaissit que très légèrement tandis qu’une brise douce et vaporeuse se lève doucement. Rien qui devienne propice pour la fugueuse.

L’être qui n’avait pas encore soufflé mot restait comme qui dirait un peu à l’écart comme s’il était le protecteur de la rapide jeune femme à l’aspect quelque peu étrange lorsque l’on prend la peine de la regarder de plus près. De plus, sa principale interlocutrice vient de lui parler d’une chose que son ami et elle ont perdue. S’ils savaient tous les deux que Maeva a perdu la mémoire… La jeune femme préfèrerait retrouver la mémoire avant d’éventuellement les aider.

Mae’ a une bonne mémoire depuis son arrivée à Sen’rin. Une bonne mémoire ? Pensez plutôt qu’elle retient bien ce qu’on lui dit et ne désire pas mettre Ayael et Sven dans l’embarras. Tant et si bien qu’elle accélère un peu ses pas dans un premier temps, puis plus rapidement encore, au point de se mettre à courir sans raison à l’opposé du domaine. Sans savoir pourquoi, ou plutôt comme si son instinct lui dit de prendre la fuite. Mais bien avant cela, la pseudo humaine plonge son regard dans l’être masculin avant de laisser ses pas la mener rapidement dans une sorte de petite, sombre et étroite grotte.

Oui elle vient de comprendre. Serait-ce elle dont le duo recherche ? Serait-ce elle la chose tant convoitée que l’on envoie deux êtres la retrouver ? A moins que cela l’induise en erreur. Mais par sécurité, mieux vaut mettre un peu de distance sans une bonne explication.

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