Ainsi soit-il [PV Connavar]

      Connavar était tranquillement assis dans une taverne, savourant les bienfait d'une boisson dont il ignorait le nom et la composition. Il profita de la vue de tant de jeunes femmes de bonnes compagnies, leurs tenus contrastant avec les hommes ivres revenu de mer. Seul une poignée d'entre eux semblaient pouvoir marcher encore droit et un seul ne faisait pas la fête. Celui-ci profitait juste d'un bock assis au comptoir, le regard plongé dans le vide. Un homme accompagné vint à sa rencontre, l'échange fût bref quoi qu'en apparence amicale puis ils se séparèrent, l'un montant dans une chambre à l'étage, l'autre parti sans finir son verre.
      Le jeune elfe ce demanda comment il avait fini ici. Bien sûr, si je n'avais pas voulu passer du royaume de la Glace à la Terre en tant que passager clandestin, il faut dire que je n'avais pas un sous sur moi... ce qui est toujours le cas. Et bien sûr, si je ne m'étais pas trompé de bateau, je serais tranquillement en train de savourer les délicieux fruits du royaume de la Terre. Mais bon, ce lieu a son charme... si on cherche bien.
      Sur cette pensée l'elfe voulu sortir prendre l'air, il se leva et parti en direction de la sortie mais en cours de route un grand gaillard le bouscula, aussi tombèrent ils tous deux sur une table, renversant de ce fait les cartes et la boisson qui y reposaient. Un grand nombre d'insultes fusèrent en un instant et après une poignée de secondes la salle était entièrement animée par les combats au point, à la bouteille et au coutelas. Et bien voilà les charmes de ces lieux. Connavar se jeta dans la mêlée, faisant pour sûr un grand nombre de blessés mais s'assurant de ne tuer personne, du moins en théorie.
      Une fois la courte tempête passée le jeune elfe sorti enfin à l'air libre, contemplant une lune d'un blanc spectral. Puis il fit route vers les docks pour se dégourdir les jambes. S'orientant au son des vagues percutant les quais Connavar n'eu aucun mal à trouver les quais.
      Quand enfin il y arriva il contempla l'horizon, profitant du spectacle merveilleux de la lune et de sa soeur aquatique. Se sentant soudainement petit Connavar eu envie de prendre de la hauteur pour profiter de cette vue. Il grimpa avec aisance le mur d'un entrepôt. Côté mer ce dernier était muni d'un système de poulie tenu par une grosse poutre de bois. Le jeune elfe s'avança donc sur celle-ci et s'assit en tailleur en son bout.
      Il retira son bandeau et gratta son artefact. C'est étrange que celui-ci me démange alors que ce n'est plus une partie de mon corps... mais bon, je n'en connais pas encore tous les secrets. C'est alors que le bandeau du jeune elfe glissa d'entre ses doigts, aussi Connavar plongea dans le vide pour le rattraper. L'impact avec le sol fût rude mais l'elfe ce releva tout de suite et épousseta, gardant de ce fait une once de dignité.
      Quand Connavar ce retourna il tomba nez à nez avec l'homme seul de la taverne, ses longs cheveux noir et son air mélancolique en faisait un belle homme. Il doit avoir toutes les nana à sa botte celui-là. Par politesse Connavar recula et mis de la distance par rapport aux dix centimètres qui les séparaient alors.
      Soudain la réalité le frappa et il se maudis de ne pas avoir tout de suite remis le bandeau qu'il avait alors dans la main. Il attendit alors fébrilement la réaction de l'homme vis à vie de cette rencontre brutal et de l'artefact violet, ne faisant rien paraître.

      Elfe sourie à la remarque de l'homme en face de lui mais il reprit immédiatement son sérieux en voyant la main de ce dernier posé sur la garde de son épée. Instinctivement le jeune elfe sortie sa dague dans un mouvement fluide et rapide tout en effectuant un bond en arrière. Comme à chaque danger l'elfe sonda son opposant. L'orbe violette qui avait pris place dans son orbite se mit à luire d'un éclat blanc, ce rendant compte de cela l'elfe remis en place son bandeau et continua sa vérification.
      L'homme en face de lui ne devait pas être un simple pirate, car à la différence des autres, celui-ci n'avait pas une âme entaché par la barbarie, au contraire celle-ci conservait un certain charme. Il était en proie au doute et à la mélancolie. Voilà donc une perle perdue dans un tas de fumier.
      L'elfe fut surpris de constater qu'une autre âme était liée au poignet au moyen de chaînes, trop floue pour que Connavar puisse y distinguer quelconque attribut il la regarda sur le plan physique. Elle était liée à un bracelet que porte l'homme, noir et sculpté d'un visage semblant le suivre du regard, l'elfe se demanda ce que cela pouvait bien être.

      - Vous savez, je n'aime pas trop quand des étranges se saisissent de leurs armes si près de moi, je n'ai pas envie de vous tuer aussi je serais curieux d'en apprendre plus sur votre bracelet.

      A l'énonciation de ce dernier l'expression de l'homme changea. L'elfe ce saisie de l'une des dernières pommes que sa bourse contenait puis mordu dedans avec avidité.

      Il est méfiant, en même temps c'est normal puisqu'il est pirate. Je ne sais pas ce que cela peut être et c'est la première fois que je voie ça, il faut à tout prix j'en apprennent plus mais pour ça je ferais bien de gagner sa confiance ... ou sinon il y a la force.

      - Tout doux, je n'suis pas un pirate et mon oeil me suffit amplement. Et puis si je ne me trompe pas ce n'est pas qu'un artefact. Je parierais ma main droite qu'il est même doué de conscience... ou quelque chose comme ça.

      L'elfe fixa son interlocuteur puis tenta de visionner l'âme enchaîner mais peine perdu, quel-qu'elle soit cette chose était consciente. Soudain, comme une révélation, l'elfe distingua les trais du visage de l'âme, qui était apparemment contrarié, voir même en colère.

      - Tiens, il ne semble ne pas apprécier d'être révélé au grand jour, fit l'elfe en désignant le bracelet de cuir.

      Puis Connavar porta un regard triste à sa pomme déjà fini, il jeta donc le trognon par-dessus son épaule. L'elfe donna volontairement de la puissance au mouvement et le reste de pomme atterrie dans l'eau trente mètres derrières l'elfe.
      Connavar soupira puis remit sa dague dans son fourreau. Ne sachant que faire de ses mains le jeune elfe imita son interlocuteur et enfonça son pousse sous sa ceinture.

HRP:

      - Et voilà, je vais encore devoir dormir sur le canapé à cause de toi... Maintenant que tu en sais un peu plus sur Noir, je crois qu'il serait juste que tu m'en dises un peu plus sur ton œil.

      Quelle étrange créature ce noir, mais bien trop hautain. Il est sûr que s'il y avait une chance que je le convoite avant, il ne m'intéresse plus du tout. Voilà l'elfe satisfait et le pirate curieux d'en savoir plus sur son oeil. Mais Connavar n'était pas d'humeur à en parler, aussi survoltât-il le sujet:

      - Pour faire simple, à défaut de tout savoir il me permet de tout voir, c'est comme ça que je me suis aperçu de la présence de ton ami si... sympathique. Par exemple je sais que tu es assez las de ta vie et que tu es en pleine remise en question, quoi que l'usage de mon oeil ne soit pas une science exacte il m'arrive encore de me tromper.

      L'elfe se saisie d'une nouvelle pomme qu'il entama avec entrain puis il posa son regard sur Noir, devinant l'avoir irrité l'elfe décida de voir jusqu'où il pouvait l'énerver:

      - Noir, tu dis que les elfes sont hautins juste par leur nature d'elfe mais il ne me semble pas que ce soit le cas, ne serais-se pas plutôt toi... pardon, vous qui, ne pouvant vous mouvoir sans aide enviez l'elfe de par sa force et sa vitesse. Un autre point me chagrine, car vous dites être l'incarnation de la connaissance. C'est un beau don que vous avez mais si je devais sacrifier mes bras et mes jambes pour l'avoir je préférerais rester ignare.

      N'oubliant pas le pirate, Connavar sortit une pomme de sa besace et la lui tendis en guise de cadeau même s'il se doutait que le présent aurai moins de valeur du point de vue du pirate que celui de l'elfe.
      Soudain, des rires se firent entendre, venant d'un bout du quai. Six hommes venaient d'émerger d'une petite ruelle, tous passablement ivre. D'un coup d'oeil l'elfe compris qu'ils ne cherchaient pas à entrer chez aux mais plutôt un amusement, comme une personne à tabasser ou une pauvre femme qui aurait eu le malheur de croiser leur route.

      L'elfe jeta un regard interrogateur à son compagnon et attendit de voir sa réaction.

      Après avoir donné une pomme au pirate le jeune elfe sorti un fruit pour lui-même mais n'eut pas le temps de le savourer. Voyant son compagnon d'infortune bondir à l'attaque l'elfe fit de même après avoir lancé la pomme en l'air pour avoir les mains libres durant le combat.
      Se saisissant de sa hache à la base de la tête l'elfe passa à côté de l'un des hommes, un grand gaillard à la chemise aussi imbibé de vin que lui-même. Au passage l'elfe lui enfonça la pointe intérieure de son arme dans l’œil, l'homme ivre n'eut que le temps de crier car il fut projeté sur un de ses compagnons. Tout deux eurent la tête séparée de leurs corps dans le même mouvement de hache.
      L'elfe se retourna lorsqu'il entendit un bruit de pas derrière lui, un homme de grande taille mais plutôt svelte était sur le point de lui enfoncer une dague dans le ventre. L'elfe fit un bas de côté tout en attrapant le poignet de l'homme, le tordant pour qu'il lâche l'arme. Un craquement se fit entendre puis la lame glissa des mains du malheureux, mais celui-ci apparemment habitué à la douleur ne produisit pas le moindre son. Connavar se saisit de la dague en pleine chute et enfonça la lame dans le cou de l'homme qui n'avait toujours pas compris ce qui lui arrivait tant les mouvements de l'elfe étaient rapides. Il s'effondra sous son propre poids alors, probablement mort avant d'avoir touché le sol.

      L'elfe ce retourna vers son compagnon qui avait alors reculé, il n'avait alors qu'entaillé le chef à la poitrine.

      - Un jouvenceau hein ? Bien, voyons comment toi et tes 5 blaireaux aller faire pour supporter de vous faire battre par un jouvenceau. Venez, je vous attends...
      - Lui et ses deux blaireaux, rectifia l'elfe qui se tourna alors vers le chef du groupe. Mais bon, je vous laisse entre les mains de mon ami, il saura s'occuper de vous... j'espère. Ah oui, et la femme t'emmerde espèce d'outre à vin, tes amis ont déjà eu le droit à mes compliments tout droits venu des toundras et tu ne tarderas pas à les rejoindre.

      L'elfe tendit alors la main et rattrapa le fruit qu'il avait lancé en l'air au début du combat puis croqua dedans. Je l'ai peut-être lancé un peu fort, j'ai crue que jamais elle ne retombait.

      L'elfe fut surpris par sa propre barbarie mais fut interrompu dans la contemplation des corps à ses pieds:

      - Tu es bien violent pour un elfe. D'où viens-tu ? Et que fais-tu ici ?

      Connavar mit un moment à remettre ses idées en places. Pourquoi ai-je perdu le contrôle? Rien ne me menaçais directement, et puis, je n'ai fait que suivre... Un jour je vais tuer des innocent si ça continue. L'elfe se tourna vers Noir dans un premier temps puis vers le Pirate:

      - Mon histoire est singulière et la tribu où je suis né est peu connu: je suis un elfe des toundras, même toi, Noir tu dois ignorer notre existence normalement. Après c'est par malchance que je suis ici, en effet je comptais me rendre au pays de la Terre en tant que passager clandestin mais je me suis trompé de navire. Voilà donc trois jours que je vis au rythme des ivrognes et autres déchets qui traînent dans le coin, je dois même avouer que tu es la première personne plus ou moins plaisante que je croise sur cette île.

      Pourquoi je lui ai tout dit, décidément je suis bien trop bavard et un jour ça va me porter préjudice. Enfin bon, le mal est fait, je peux toujours tirer des informations intéressantes sur lui.
      L'elfe se saisi de l'un des cadavre et lui arracha un bout de tissu pas trop souillé par l'alcool et diverses matières dont l'elfe ne voulait pas savoir la provenance puis il entreprit de nettoyer sa lame avec. Il rangea ensuite son arme propre dans son dos. Alors qu'il effectuait sa besogne, l'elfe questionna le pirate:

      - Serais-je trop curieux en vous demandant si vous êtes vraiment d'ici? Il y a aussi autre chose qui me tracasse, vu comment les deux idiots se sont entre-tué j'imagine qu'il y a un brin de magie derrière tout ça. De plus tu ne me sembles pas mauvais au combat à l'épée, même je doute que tu aies une chance face à moi, ajouta l'elfe dans un murmure.

      L'elfe tendit la main vers le pirate dans l'espoir que celui-ci la serre puis fit d'un sourire qui se voulait amical:

      - Au faite, Connavar Rigante, enchanté.

      L'elfe réfléchie au propos de l'homme en face de lui, quoi qu'alléchant ceci comportait de nombreux risques, le premier étant de se faire détrousser alors qu'il était sur le navire. Bon, un équipage normal ne devrai pas me poser de problème mais si, comme mon ami, ils peuvent se servir de magie, je serais encore dans une sale situation. Le fait de devoir attaquer des navires marchand n'enchantait pas non-plus l'elfe qui aimait se battre et non piller, de se fait il se trouvait toujours du bon côté de la loi. Voyant l'air amical du pirate le jeune elfe ne put s'empêcher de penser à accepter la proposition, mais s'y refusa:

      - Je suis désolé Odysse mais je ne peux malheureusement pas accepter votre proposition. En effet le pillage n'est pas dans ma nature, à vrai dire qu'ai plutôt l'habitude de luter contre. Ce n'est pas tout, étant donné le peu d'eau dans les toundras je n'ai jamais eu l'occasion de me former à la navigation, aussi , un nourrisson saurait mieux naviguer que moi.

      S'attendant à une réaction d'indignation l'elfe repris la parole tout en sortant une bouteille de très bon cidre son sac, celle-ci lui avait coûté une fortune dans le pays de la Glace, juste avant d'embarquer:

      - Voici ma boisson favorite, une très bonne bouteille. Si vous voulez nous pourrions la partager dans un lieu, où nous ne rencontrerions pas... d'autres gêneurs.

      Puis, comme pour donner envie au pirate, le jeune elfe secoua la bouteille à hauteur de regard. Le liquide ambré remua et fit danser les millier de petites bulles de ce liquide d'exception.

      Aller dans une taverne? Pourquoi pas, en plus je garderai ma bouteille pour une autre occasion. J'espère seulement que le cidre aura meilleur goût que les autres pots de pisse qu'ils servent.
      L'elfe se retourna pour suivre son compagnon, Odysse. Je ne sais pas pourquoi mais ça me fait penser à un nom de scribe. Alors qu'ils avaient fait quelques pas, une troupe d'hommes émergea d'une ruelle. Tous sali par une soirée de beuverie et de débauche certaine arboraient néanmoins des tenu assez perfectionné, à l'image d'Odysse, tendis que d'autres n'avaient qu'une simple tenue de lin, leurs bas tenu par une corde en jute. La plupart d'entre eux étaient munis de coutelas mais on trouvait dans le tas, des hommes tenant à la main des torches, glaives, sabres et autre dagues.
      Alors que son regard se posa sur la troupe, l'elfe dégaina sans même s'en rendre compte et utilisa son œil pour deviner les pensées de la troupe. Bien que composé d'une vingtaine d'hommes, Connavar réussit tout de même à tirer ce qu'il vouait vérifier, ils étaient bien à la recherche de leurs compagnons. Quand ils virent les cadavres, l'elfe comprit ce qui allait se passer si lui et son compagnon ne faisaient rien. Je vais encore devoir tuer, enfin suffisamment pour qu'ils nous laissent tranquille. J'espère seulement que mon compagnon a une idée de comment réagir plus pacifiquement. A part le combat il ne nous reste que deux options, la discussion ou la fuite. Mais ils ne semblent pas prompte à la diplomatie.
      Connavar jeta un œil interrogateur à son compagnon qui semblait se poser les mêmes questions que lui. Sachant que sa vie n'était en aucun cas en danger l'elfe demanda avec un calme olympien:

      - Bon, nous n'avons pas trente-six mille options, ils ne semblent pas prompte à la discussion. Il nous reste donc, nous battre ou fuir. Aucune des deux ne me gène, je vous suivrai donc.

      Sur ces mots l'elfe sourie, sorti la dernière pomme de sa besace et croqua dedans d'un air détendu.

      Les hommes continuaient d'approcher tendis que le pirate détala après une petite courbette. L'elfe rangea sa hache et pris le temps de finir sa pomme, alors qu'il allait parler entre deux bouché un homme au centre du groupe prit la parole:

      - Alors comme ça on s'amuse à tuer nos amis? Ton pote a bien fait de fuir mais t'aurais dû le suivre, tu vas manger pour lui aussi!
      - Heuuu, c'est pas moi... fit l'elfe en désignant l'endroit où était parti Odysse.
      - Bien tenté mais ça prend pas avec moi, j'suis un rusé, aller les gars, on le coupe en tranches!
      - Je vous préviens, j'ai plus envie de tuer ce soir.

      Alors que l'elfe parlait trois hommes se jetèrent sur lui, tout trois armés de dague. Connavar se saisi du premier par le poignet, fit un tour sur lui-même avec le malheureux qui fût lancé sur ses compagnons.
       Deux hommes se précipitèrent alors sur lui, le premier muni d'une masse et le deuxième armé d'un sable. L'elfe esquiva aisément le coups de masse et se saisi de nouveau du poignet de l'homme. Il fit basculer la masse de façon à parer un coup de sabre vicieux puis balança l'arme au visage de son agresseur qui tomba, assommé. L'elfe se baisa ensuite, fit demi tour sur lui-même un balança un coup de poing à pleine puissance dans le menton de l'homme à la masse qui tomba sur son ami dans le même état.
      Voyant la scène les autres hommes eurent un moment d'hésitation puis finirent par l'encercler. D'un seul mouvement ils se jetèrent sur l'elfe qui roula entre les jambes de l'un des assaillants. Quand il se releva et donna un rapide coup de paume dans la nuque de l'homme qui tomba inconscient.
       L'elfe aperçu d'un des trois premiers attaquant qui tentait de ce relevé à trois pas de lui, un petit coup de pied fut un argument suffisent pour le faire changer d'avis. Quand il releva les yeux il s'aperçu que le groupe était de nouveau relativement compacte mais ne comptait plus que quatorze hommes:

      - Bon vous voulez bien me laisser passer, je n'ai pas toute la soirée et je parlais affaire avec mon ami, devant l'inaction du groupe l'elfe continu, plus menaçant, il sorti sa hache. Jusqu'à maintenant j'ai été gentil mais si vous ne me laissez pas passer il faudra des mois de travail pour recomposer tous vos corps.

      Devant la menace les hommes hésitèrent, bien que seul, l'homme avait réussit à mettre à terre un tiers de leur groupe sans montrer signe de fatigue. Désormais armé il s'avéra évidant qu'ils n'avaient plus aucune chance. Sans un mot, les hommes partir un à un.
      Quand le groupe se dilua suffisamment l'elfe fit route là où Odysse était pari. Les ruelles s'avérèrent être un labyrinthe tel que Connavar ne sue même plus où était le sud. Aux portes du désespoir de revoir un jour son ami l'elfe eu une idée, il grimpa alors sur le toit d'une maison pour prendre de la hauteur et ainsi augmenter ses chances de trouver le pirate. Une fois en haut il scruta les alentour et fut déçu de ne même pas voir le sol des ruelles. Commençant à en avoir marre, l'elfe marcha le long du toit pour trouver un endroit où descendre facilement. Mais avec sa chance l'elfe glissa sur une tuile mal posé. Il chuta alors de la maison et atterrie sur une caisse en bois vide qui explosa en morceau sous le choc.
      En moins je suis descendu. Quand il se releva il aperçu Odysse quelques pas de lui. L'elfe s'avança vers lui:

      - Ils sont marrant tes amis, mais pas très courageux. Enfin bon, on parlait de quoi déjà?

      Tiens, il semble s'inquiéter pour les hommes de tout à l'heure. Il devait avoir des amis dans le groupe, c'est surement pour ça qu'il a préféré fuir alors qu'il n'est pas un lâche. Le bon côté des choses c'est que je ne risque pas d'avoir tué un de ses amis puisque personne n'a perdu la vie dans cet affrontement. Bon, je vais tout de même le rassurer. Alors que le pirate semblait commencer à se diriger vers une destination inconnue l'elfe lui donna une petite tape dans le dos et pris un ton légèrement moqueur:

      - T'inquiète pas, ils n'ont rien tes amis, j'ai tué personne, on dira juste que je leur ai flanqué une p'tite raclé dont ils se souviendront un moment... s'ils se souviennent de la soirée.

      Dans un premier temps l'elfe profita de l'air marin, chargé en iode. Les mouettes chantaient au loin tendis que les hommes ivres bavassaient des chants paillards. Puis au fil du temps l'elfe se demanda où le pirate l'emmenait, l'idée de tomber dans un traquenard permis à l'elfe de se re-concentrer puis de rester sur le qui-vive. De nouveau alerte un détail irrita Connavar. Mais il m'a appelé Connovar? Oui. Il doit être un peu sourd, enfin j'espère pour lui car si c'est une moquerie ça va mal se passer. Tout en marchant, le jeune elfe se racla la gorge pour réclamer l'attention de son compagnon puis demanda:

      - Je rêve ou tu m'as appelé Connovar? Je passe pour cette fois à l'avenir ne te trompe pas, je m'appelle bien ConnAvar.

      L'humeur n'était pas au mieux pour l'elfe car il était en général mal à l'air en compagnie d'homme et dans un état déplorable en charmante compagnie et selon les dires du pirate leur destination n'allait pas être des plus plaisantes. Des femmes, du bruit et une foule, que demander de plus.

      L'elfe entra dans l'établissement à la suite de son compagnon pirate, l'endroit sentait "bon" l'alcool, la vieille sueur et la poussière. Apparemment déserté des hommes depuis longtemps ce lieu oscillait entre le vide et la crasse. Seul trois clients jouaient aux cartes à une table autre centre de la pièce, en passant devant eux l'elfe remarqua que l'un d'eux trichait, non-pas habilement mais l'état d'ébriété de ses compagnons aidaient grandement à faire passer la supercherie.
      Le pirate choisi une table au fond de la pièce celle-ci semblait moins sale que les autres et les chaises moins proches de la fin. L'elfe défit sa hache et la posa contre le dossier du siège. Une longue lamentation fut émise par le bois fatigué lors l'elfe s'assit dessus, et une nouvelle fut lancée lorsque l'elfe voulu s'adosser. Exaspéré, Connavar de leva et pris une autre chaise, plus silencieuse.
      Une fois qu'ils eurent pris place le pirate commanda du cidre mais l'elfe douta fortement que c'est ce breuvage qu'on allait lui amener. Le pirate se retourna vers l'elfe et repris la parole:

      - On devrait être plus au calme. Nous disions ?

      Oui, de quoi parlions nous déjà? Ah, de mon retour dans une terre moins barbare, ce n'est pas que le lieu me déplaises mais il faut que je continus mon voyage. Le monde m'attend ainsi que de nombreuses rencontre qui, je l'espère, seront aussi agréables que mon ami ci-présent:

      - Il me semble qu'avant d'être interrompu par ces crétins nous parlions d'un possible retour sur le continent, je vous avais dit que la piraterie ne m’intéressait gère et que mes connaissances en matière de navigation se résumaient à rien.

      Tendis qu'il parlait le vieil homme revint avec deux verres étonnement propre et une bouteille de verre qui semblait bien contenir du cidre.

      Comment peut-il me proposer ça, à moi. C'est hors de question... je ne peux pas... je ne peux pas refuser une telle offre. Une fois au pays de la glace il me sera facile de trouver un navire qui va à Terre. Ravis de la proposition de son compagnon l'elfe rayonna de bonheur, enfin il pourrait reprendre la route.
      Levant son verre et souriant à pleine dent au pirate, le jeune elfe accepta l'offre:

      - Quand partons-nous?

      Ce n'est qu'après un temps que l'elfe se posa des questions. Par contre vais-je devoir lui rendre service en échange, et si oui, que vais-je devoir faire? Il est bien gentil le petit mais après tout je ne le connais que depuis une heure à peu près. Enfin, c'est encore la personne à qui j'ai le plus envie de faire confiance sur cette île... bon, certes j'accepte mais avoir un peu plus d'info ne serait pas de trop.
      Le sourire de Connavar s'estompa légèrement tendit que celui-ci parlait:

      - Par contre, cette proposition aurait-elle une contre-partie? Je ne sais pas moi, faire un travail déplaisant... si cela ne sort pas mes principes ça ne me gène pas de payer mon trajet, en or ou en action.

      L'elfe s'empara ensuite de sa chope et la porta à ses lèvres avec une légère appréhension. Quand il goûta le liquide il fut surpris d'y reconnaître un léger goût de cidre, malheureusement masqué par d'autres que l'elfe ne voulait même pas s'imaginer l'origine.